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Recherche Transports Sécurité n˚ 82 janvier-mars 2004
Éditorial
Ce début d’année 2004 coïncide, pour RTS, avec deux faits marquants : un changement d’éditeur et un anniver- saire. La revue est désormais publiée par les éditions Lavoisier, rejoignant ainsi le catalogue de leurs nombreuses publications scientifiques. Créée en 1984, la revue fête aujourd’hui ses vingt ans. Cette simultanéité, que l’on espère riche de promesses, représente une belle opportunité pour revenir sur quelques étapes majeures de l’évolution du titre durant deux décennies.
Initialement circonscrite aux chercheurs de l’INRETS, RTS
s’est ouvert à d’autres communautés académiques, profes- sionnelles ou institutionnelles du monde de la recherche et des transports, en France comme à l’étranger. La revue s’enrichit ainsi – après une robuste relecture par les pairs – de travaux originaux d’auteurs du monde scientifique fran- cophone, dans lequel elle constitue d’ailleurs un important vecteur de diffusion. Le monde anglo-saxon n’est pas en reste grâce aux versions anglaises, abrégées mais cependant conséquentes, qui accompagnent les articles.
La vie de RTS est cadencée par la parution de numéros spéciaux qui brossent une image complète d’une thémati- que de recherche et demeurent longtemps des dossiers de référence. La revue démontre à cette occasion sa capacité à rassembler les chercheurs de nombreuses équipes fran- çaises ou européennes autour d’un projet éditorial. Des questions clés, comme la prospective de la mobilité, la valeur du temps, les systèmes intelligents de transport ou les comportements de conduite ont récemment illustré cette vitalité.
La revue accompagne également l’action publique en matière de transport avec, par exemple, un numéro spécial consacré aux Plans de déplacements urbains. À sa façon, RTS
participe aux grands débats de société en privilégiant une réflexion approfondie, comme en témoigne le dernier dos- sier traitant des implications du vieillissement sur la conduite automobile.
En vingt ans d’existence RTS a vu se succéder cinq prési- dents du comité de lecture, deux rédacteurs en chef et beaucoup d’autres intervenants compétents et dévoués.
Aujourd’hui encore, la revue reste le fruit d’un travail d’équipe et le désir de faire toujours mieux ne s’est pas émoussé. La revue affiche la même volonté de prendre en compte les évolutions les plus récentes de la recherche et de l’innovation, en adaptant sa forme et son contenu.
Ces mutations n’impliquent pas pour autant une rupture avec la tradition. Fidèle à sa caractéristique multidisciplinaire, ce numéro 82 propose un large éventail de problématiques du champ des transports.
Comment gérer la multiplicité des systèmes d’assistance utilisant le canal vocal pour communiquer avec le conduc- teur ? Une recherche entreprise dans un cadre européen relève ce défi et présente, dans un premier article, divers résultats d’évaluation.
Un second article apporte des éclairages originaux sur la mobilité des provinciliens, résidants de province travaillant à Paris et vice-versa. Il dresse une typologie de ces utilisa- teurs du train hypermobiles.
Le numéro traite encore d’autres questions importantes.
La première met l’accent sur le rôle clé de l’espace en matière d’accidentologie avec une analyse de l’évolution des zones noires dans la région de Bruxelles. Les deux autres témoignent de progrès réalisés dans le domaine de la modé- lisation. La délicate question de la mixité des flux de poids lourds et de véhicules particuliers est traitée dans un modèle de simulation du trafic. Enfin, les interactions entre transport et urbanisation, généralement ignorées dans les modèles tra- ditionnels de prévision, sont illustrées à travers un outil de simulation testé sur l’agglomération lyonnaise.
C’est à cette lecture tout à la fois exigeante, riche et féconde que je vous convie.
Simon Cohen Président du Comité de lecture
Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur rts.revuesonline.com
Les personnes dont les noms suivent nous ont apporté leur concours en effectuant en 2003 l’évaluation d’un article. Nous tenons à les en remercier.
Ainsi que les membres de l’INRETS Aline Alauzet, Thierry Bellet, Ruth Bergel, Catherine Berthelon, Neïla Bhouri, Viola Cavallo, André Chapon, Jean-Michel Fourniau, Catherine Gabaude, Martine Hours, Sylvain Lassarre, Bernard Laumon, Jean-Loup Madre, Claude Marin-Lamellet, Michel Maurin.
Marc Barbut Centre d’analyse et de mathématiques sociales, Paris, France
Claude Bastien Université de Provence, Aix-en-Provence, France Yves David, Toulon, France
Dominique Habault CNRS–LMA, Marseille, France Pierre Denise Faculté de médecine de Caen, France Llisa Hakamies-Blomqvist VTI, Linköping, Suède Florence Hella INRS, Vandœuvre, France Patrick Lebreton SETRA, Bagneux, France Catherine Mangeney IAURIF, Paris, France
Jean-Claude Marquié CNRS–UMR 5551, Toulouse, France Daniel Mestre CNRS–INPC, Marseille, France
Alain Muzet CNRS–CEPA, Strasbourg, France Michel Pottier Faculté de médecine de Caen, France Georges Ribeill ENPC-LATTS, Marne-la-Vallée, France Talib Rothengatter Université de Groningen, Pays-Bas Jean-Claude Spérandio Université René Descartes (Paris V), France
Jean-Christophe Thalabard Hôpital Necker, Paris, France Pieter A. Wieringa Université technique de Delft, Pays-Bas
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