N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES
F. F ARJON
Solution d’une question de géométrie donnée au concours général en 1887
Nouvelles annales de mathématiques 3
esérie, tome 11
(1892), p. 535-537<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1892_3_11__535_0>
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SOLUTION D Ï M QL'ESTIOX DE («EOUETR1E DOiMVÊE Al COXCOIRS GÉNÉRAL EK 1 8 8 7 ;
Put M. F. FVRJON.
Il s'agit de trouver Ja condition à laquelle doivent satisfaite deux coniques F et ƒ pour qu'un quadrilatère puisse être à la fois circonscrit a la première et inscrit dans la seconde.
Nous nous servirons des notations de \ 1 . Salmon.
Supposons la condition réalisée et soient L, M, N les diagonales du quadrilatère, les quatre côtés seront L ± M ± N . L'équation générale des coniques inscrites est
<j> = ^lj— fx( L*H- AP— N * ) H - M * = o ( i )
et celle des coniques circonscrites
? = (L -+- M -+- X) ( L H- M—M )
— v ( L — M - h ÎN ) ( L — iM — IN ) = o .
Si ces deux équations comprennent les deux coui bes F iilf, rapportées au triangle de référence LMJV, en égalant à zéro les deux discriminants de f—W et de o — )^I>, on obtiendra deux équations en X qui devront avoir Jes mêmes racines.
Soient Af, A'n O1? B^ Jes invariants du système <!>», A, A;, 6 , Qf ceux du système F / , on a
SALMON, trad. \AUCHEKET, Sect. con., % 287.
( 536 par ( onséqueiit
ft' ( 'X — i ) - ( v — i )'- — 1 u%
et en éliminant entre ces trois relations les paramètres 'X et v, on aura la condition cherchée.
On lire de la première
'X { v — I ) A
V H " "'
de la troisième
substituant dans la seconde, on trou\e finalement
< •) ) jAen' = e:i-+- 8 A2A ' .
Cette condition est évidemment nécessaire, puisque, si elle n'était pas remplie, les trois relations (i) seraient incompatibles. Je dis de plus qu'elle est suffisant!*.
D'un point \ pris sur f menons les deux tangentes à F , lesquelles rencontrent ƒ aux points B et C. De ces points menons deux nom elles tangentes à F , lesquelles se coupent en I); il faut prouver que, si la condition (2) est remplie, le point 1) est aussi sur/".
Rapportons F et ƒ au triangle de référence LMX formé par les diagonales du quadrilatère ABCD, F prendra la forme <I> et, pour identifier ƒ et <p, on aura cinq condi- tions, qui se réduisent à deux, les deux courbes ayant déjà les trois points A, B, C communs. L'équation (2) qui existe, par hypothèse, pour les deux systèmes $>f
<!>ƒ permet de satisfaire à une quatrième condition. La cinquième déterminera la valeur de v. c. Q. F. D.
( 53- )
Remarquons que le point A est un point quelconque de ƒ, d'où il suit que, lorsque la condition (2) est rem- plie, il existe une infinité de quadrilatères circonscrits à F et inscrits à j . Poncelet a depuis longtemps établi ri»tte propriété pour un polygone quelconque.
Application. — L'ellipse
7 t le cercle
ƒ = (x — c)2 + tv2— -x(a*+ e*)= o (M.
On a
A = — a'+b'+. A' = — ^ ( «2- + - e'2),
S =— \a'+l/\ e' = — w2^2- 4 «'•
el la condition ( 2 ) est vérifiée*.