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Article pp.65-71 du Vol.8 n°2 (1978)

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(1)

E d i t o r i a l

P r e v e n t i o n e t d d t e c t i o n p r d c o c e du c a n c e r

R. L A M B E R T

HOpital E d o u a r d - H e r r i o t - L y o n (France)

g a s t r i q u e

Prevention and early detection of gastric cancer

L E S B A S E S

D'importants travaux ont 6t6 consacr6s a l'dpid6miologie des cancers de l'estomac, il l'examen histologique de la muqueuse gastrique de ces patients, /~ la mesure de l'activit6 fonc- tionnelle des cellules pari6tales, aux stades de la canc&og6n6se expdrimentale. On trouvera dans leur analyse [9] les bases rationnelles d'une politique de 9rdvention et de ddtection du can- cer de l'estomac.

l) L'environnement joue un r61e essentiel dans le d6veloppement du cancer .gastrique [1].

I1 s'agit du rdgime atimentaire ; c e r t a i n s compo- sfis sont r6put6s inducteurs (aliments sal6s, aliments fum6s, tabac, aflatoxine, nitrosamines directement ou par l'intermddiaire de la trans- formation nitrates-nitrites...), d'autres sont r6- put6s protecteurs (lair, 16gumes verts, fruits riches en vitamine C). Les facteurs exog6nes lids au r6gime alimentaire interviennent dans les premi&es ann6es de la vie en induisant la pr6disposition. Ult6rieurement, tout au long de l'existence, l'effet de sommation de facteurs protecteurs et inducteurs, conditionne le d6ve- loppement de l'6tat pr6cancdreux et le passage au cancer confirm& Ces notions expliquent le tras long intervalle s6parant le d6clenchement de la pr6disposition de celui du cancer. Lorsque l'on compare le Japon (pays a risque 61ev6 de cancer) et les Etats-Unis (pays ~ risque faible) on comprend qu'un japonais transplant6 aux Etats-Unis immddiatement aprbs sa premi&e enfance, conserve un risque de cancer gastrique plus 61ev6 que celui de son contemporain am6-

ricain, mais plus faible que celui du japonais non transplant&

2) La gastrite chronique, 16sion pr6canc6reu- se, repr6sente le seul pr6curseur important du cancer gastrique. Ce r61e est d6montr6 par les corr61ations 6pid6miologiques entre les deux affections et la g6n~se des cancers gastriques exp6rimentaux. Le plus souvent la gastrite chro- nique est accompagn6e de m6taplasie intesti- nale, d'ol) la corr61ation particuli&ement signi- ficative entre m6taplasie intestinale et cancer gastrique.

3) La gastrite chronique, atteinte inflam- matoire 6volutive de la muqueuse gastrique, associe l'atrophie des ceIluIes ~ renouvellement lent (les glandes gastriques) /t la dysplasie des cellules ~ renouvellement rapide 0'6pith61ium de rev6tement et des cryptes). La dysplasie dpi- thdliale se caract6rise par des stades croissants d'atypie cellulaire et de d6diff6ren~tiation avec perte du caract6re mucos6cr6teur, r6duction de la dur6e de vie des cellules et augmentation de la fr6quence des mitoses. Tr6s souvent (70 % des cas environ), la dysplasie est accompagn6e de mdtaplasie intestinaIe avec apparition d'en- t6rocytes plus ou moins diff6renci6s et de cel- laIes caliciformes. Le cancer na~t dans la cou- che profonde de l'6pithdlium, au niveau m~me de la zone d.e renouvellement cellulaire. Lors- que la dysplasie est simple il revat le type indiff6renci6 ; lorsqu'elle est accompagn6e de mdtaplasie intestinale il rev6t le type diffdrenci6 intestinal. Si le foyer m6taplastique intestinal est tr6s souvent associ6 au cancer, il n'est pas d6montr6 qu'il en soit le point de d6part direct.

Tir~s ,t part: R. LAMBERT, 1NSERM U 45, Laboratoire de Physiopathologie Digestive, Pavil- Ion H, H6pital E. Herriot, 69374 Paris Cedex 2 (France).

Mots clds : cancer de l'estomac, 6tat pr6canc6reux, pr6vention.

Key-words : gastric cancer, precancerous stales, prevention.

Acta Endoscopica Tome VIII - N ~ 2 - 1978 65

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Figure 1

D e l a d y s p l a s i e d p i t h ~ l i a l e a u c a n c e r g a s t r i q u e

La muqueuse gastrique normale (~ gauche de la figure) est schematis6e avec une etroite zone de renouvelle- ment entre 1'6pith6lium de surface (en haut) et les glandes (en bes).

Au stade I, la gastrite est caraet6ris6e par deux ph6no:nenes: - - I'atrophie de la couche des glandes (cellules renouvellement lent), - - la dysplasie de 1'6pith~lium de surface (cellules ~ renouvellement rapide). La dysplasie epith61iale se traduit par une d6diff&enciation cellulaire banale avec augmentation des mitoses (type A) ou par une m~taplasie intestinale (type B). Dans les deux cas elle r~alise un foyer 6pith61ial avec des degrds croissants d'atypie cellulaire (stades de Nagayo [4]).

Au stade II, le cancer (stade V de la dysplasie) n a R d a n s la zone de renouvellement cellulaire. II prend le type indiff~renci~ avec cellules en charon de bague si la dysplasie est de type A ; le type diff6renci6 avec cellules de type intestinal si la dysplasie est de type B avec m6taplasie intestinale. II s'agit d'un cancer microscopique de I'estomac [5].

Au stade III, le c a n c e r s'~tend en demeurant intra muqusux et s'accompagne souvent d'ulc~ration en surface.

C'est un cancer superficiel de I'estomec dont I ' u l c & a t i o n peut ~voluer selon le cycle des ulc~res malins d~crit par Sakita [10].

En effet le tissu m6taplasique n'a pas les ca- ract6res cin6tiques [12] ou biochimiques [13]

que l'on attribue en g6n6ral ~ la muqueuse gastrique pr6canc6reuse. Cependant il peut in- tervenir indirectement dans la transformation maligne : ainsi il a 6t6 sugg6r6 ~ titre d'hypo- th6se que le tissu intestinal m6taplasique absor- bait les canc6rog6nes digestifs qui se trouvaient bloqu6s dans le chorion sous jacent.

En fait les stades precessifs du cancer gas- trique sont comparables a ceux qui ont 6t6 d6crits pour le cancer du colon (dysplasie du polype ad6nomateux) ou le cancer du col ut6rin (dysplasie sur m6taplasie 6pidermoide). Au ni- veau de l'estomac le classement est le suivant : i) dysplasie 6pith61iale avec ses stades progres- sifs, ii) cancer microscopique d'un diam6tre in- f6rieur h 5 mm, iii) cancer intramuqueux put ou p6n6trant la sous muqueuse, plus 6tendu, iv) cancer invasif p6n6trant la paroi de plus en plus profond6ment (2).

4) Les indicateurs de l'~tat pr~canc~reux gastrique peuvent-il 6tre recherch6s dans l'ana- lyse de la s6cr6tion gastrique? En fait la mesure du d6bit acide refl6te l'atrophie des glandes fundiques mais non celle des glandes antrales. Le dosage des isoenzymes de la lacto- deshydrogenase d,ans le suc gastrique avec 616- vation du rapport des sous-unit6s M / H n'a pas encore de port6e pratique. Aussi la primaut6 revient, elle, toujours aux crit6res histologiques recueillis par la biopsie dirig6e. Le premier indicateur est l'atrophie des glandes antrales ou fundiques attirant l'attention sur la dysplasie 6pith61iale associ6e. Bien que la gastrite chro- nique atrophique soit un processus diffus, la recherche de l'6tat pr6canc6reux est ax6e sur l'6tude de foyers dysplasiques limit6s dont la surface 16g6rement sur61ev6e ou d6prim6e ne d6passe pas un '~ quelques centim6tres carr6s.

Ces foyers 6pith61iaux atypiques (4, 6, 7, 1 1) pr6dominent sur la muqueuse antrale, sont en g6n6ral multiples et peuvent ~tre associ6s ~t

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une ldsion localis6e de l'estomac: ulcdre ou cancer. Le cancer gastrique peut donc avoir une origine pluricentrique. La biopsie au niveau de ces /lots montre soit une m6taplasie intes- tinale (type 61ev6 ou ddprimd), soit une dysplasie simple.

L'examen du prdldvement permet de classer le foyer 6pithdlial atypique en degrds croissants d'atypie cellulaire selon des caractdres cytolo- giques : forme du noyau, rapport nucleo-cyto- plasmique, architecture gdndrale des lames cel- lulaires. On distingue avec Nagayo [4] le stade I : muqueuse normale, les stades II et 111 : dysplasie de plus en plus marqude, le stade I V : dysplasie tr~s sdvdre, le stade V : cancer certain.

5) L e cancer gastrique macroscopique, au stade suivant, s'dtend sur une surface plus im- portante tout en demeurant limitd "a la mu- queuse et/ou la sous muqueuse. En gdndral le cancer ~t ce stade se prdsente comme un foyer dysplasique 6tendu, superficiellement ulcdrd.

L'ulcdration peut cicatriser et rdcidiver selon le cycle 6volutif et i'ulcdre malin [10]. Moins souvent, il s'agit d'un ulc6re profond dont le cratdre est creusd en tissu non tumoral; plus rarement encore d'un polype addnomateux dd- gdndrd.

L A P R E V E N T I O N

Une pr6vention efficace du cancer gastrique implique la connaissance prdcise des facteurs cancdrogdnes et leur exclusion du rdgime ali- mentaire pour toute Ia population, d6s la pre- midre enfance. Bien qu'il n'y ait aucune poli- tique de sant4 dans ce domaine, cette prdvention est rdalisde de fagon spontande, en France comme d,ans la plupart des pays occidentaux civilisation industrielle. En effet I'incidence du cancer de l'estomac ne cesse de ddcroitre dans les dernidres ddcades, avec un rythme ra- pide: 3 0 , 2 % entre 1952 et 1968 [1]. Bien que cette prdvention << inconsciente ,> soit effi- cace il est souhaitable de ddvelopper les contr6- les alimentaires et l'analyse des facteurs can- cdrog~nes dans le rdgime, pour en ddfinir les

bases rationnelles.

L A D g T E C T I O N

La ddtection doit ~tre opdrde "a un stade prdcoce pour permettre une th&apeutique ef- ficace : dysplasie au stade IV de l'dtat prdcan- c&eux, cancer confirmd au stade microscopique ou superficiel, muqueux ou sous muqueux. L a ddtection de masse chez les sujets asympto- matiques appliqude pratiquement au Japon n'a pas d'int&~t dans notre pays, o6 le risque de cancer gastrique est nettement plus faible (taux de mortalit6 infdrieur "a 20/100 000). II faut donc se limiter "a la ddtection chez des sujets consultant un mddecin pour des sympt6mes digestifs. Les mdtbodes de ddtection et de sur- veillance seront appliqudes it ceux qui ont un risque anormalement dlev6 :

Les sujets a risque ~levd : ce sont les patients porteurs d'une maladie gastrique localisde, ac- compagnde de gastrite atrophique chronique.

i) l'ulc&e gastrique (ulc~re bdnin) implique un risque plus 61evd de cancer, marne en faisant abstraction de l'erreur possible avec un cancer ulcdrd (ulcdre malin). Ce risque est lid aux foyers de dysplasie 6pithdliale, soit sur la berge de l'ulcbre, soit h distance. L'examen minutieux d:c pi~ces op&atoires a pu en effet montrer de petits cancers (cancer microscopique) "5. dis- tance d'un ulcdre bdnin [5]. ii) l'ulcOre duoddnal n'implique pas un risque accru de cancer au niveau de la muqueuse fundique mais au niveau de la muqueuse antrale. Les 16sions de gastrite antrale ont un potentiel malin Iorsqu'elles sont sdv~res, avec dysplasie de type IV et m&aplasie intestinale, expliqu,ant le ddveloppement para- doxal d'un cancer gastrique chez un patient hyper ou normochlorhydrique, iii) le cancer gastrique lui-m~me implique un risque accru de cancer en un autre point de l'estomac car les foyers dysplasiques sont volontiers multicentri- ques. Le ddpistage de ces foyers avant Fop&

ration permettra de mieux choisir l'6tendue de la rdsection et de rdduire le risque de rd- cidive sur la muqueuse gastrique laissde en place, iv) le polype addnomateux est susceptible de ddgdn&escence maligne mais le risque n'est pas supprim4 par la polypectomie car le cancer peut se ddvelopper "a distance sur les foyers dysplasiques. Si les polypes hyperplasiques non addnomateux ne ddgdnbrent pas, ils impliquent le m6me risque de cancer "5. distance de la 14sion car ils surviennent sur une muqueuse de gastrite atrophique, v) enfin tout sujet por-

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teur d'une rdsection gastrique Otendue a un risque plus 61ev6 de cancer car le reflux intes- tinal favorise le d6veloppement des 16sions dys- plasiques 6pith61iales dans l'estomac restant.

Chez les sujets se plaignant de troubles d y s p e p t i q u e s b a n a u x sans maladie gastrique lo- calis6e ; une atrophie gastrique confirm6e par l'histologie et l'hypochlorhydrie implique un risque de cancer d'autant plus 61ev6 que le jeune age du sujet (40 ~ 50 ans) permet d'escompter un effet cumulatif, en fonction du temps. L'as- sociation d'une achlorhydrie compl6te et d'une an6mie pernicieuse signe un risque consid6rable dont la port6e pratique est souvent minimis6e par l'~ge avanc6 du patient au moment de la d6tection.

M g t h o d e de s u r v e i l l a n c e : la radiographie, condition qu'elle soit faite en double contraste, est susceptible de d6tecter les 16sions super- ficielles de la muqueuse gastrique ; elle ne peut cependant se comparer h l'endoscopie puis- qu'elle ne permet pas l'examen histologique des foyers dysplasiques. Aujourd'hui la surveillance des sujets h risqu.e 61ev6, repose sur la seule endoscopie. Celle-ci doit r6pondre imp6rative- ment aux crit6res d'un examen de surveillance r6p6ter ~ intervalle de 12 ~ 24 mois. I1 faut

~tre efficace tout en ne rebutant pas le patient.

L'orientation mdthodologique est la suivante:

a) examens par appareils de faible calibre, mais il est n6cessaire d'amdliorer encore la qualit6 des biopsies ; b) recours aux techniques de coloration (bleu de m6thyl~ne) pour repdrer les foyers 6pith61iaux atypiques en accentuant les contrastes de relief et en jouant sur les diff6rences de coloration de la muqueuse nor-

male (non color6e), de la muqueuse intestinale tement color6) ; c) analyse fine en variant la mise au point de l'architecture 6pithdliale dysplasique [3]; d) codification des 16sions dysplasiques en degr6s croissants d'atypie cel- lulaire; e) rigueur de l'iconographie pour conserver un tdmoin objectif de l'aspect de la muqueuse h une date donnde.

C O N C L U S I O N S

Une politique de d6tection pr6coce du cancer de l'estomac est r6guli6rement suivie d'un pro- gr6s dans le pourcentage des cancers d6tect6s au stade muqueux ou sous-muqueux et chirur- gicalement curables. Ces cancers superficiels sont d6pist6s par les biopsies pratiqu6es syst6- matiquement devant tout ulc~re gastriq,ue et toute 16sion plane &endue (cancers type II a, b, c). L'indication de r6section gastrique ne pr6te gu6re ~t la discussion sauf lorsque l'fige du patient ou l'association de tares visc6rales sugg6rent un risque op6ratoire disproportionn6.

Les cons6quences pratiques de la politique de d6tection pr6coce sont plus difficiles ~t d6finir lorsqu'il s'agit d'un &at pr6canc6reux ; foyers dysplasiques au stade IV. Faut-il proposer d'embl6e une solution radicale, c'est-~t-dire la

r6section gastrique, ce qui pourrait 61argir l'exc~s le nombre des indications op6ratoires ?

Faut-il resserrer le rythme de la surveillance ? Faudra-t-il faire une place ~t une microchirurgie endoscopique avec le laser ? L a r6ponse devra attendre quelques ann6es.

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B A S E S

I m p o r t a n t studies have been devoted to gastric cancer epidemiology, histological exa- mination of those patients gastric mucosa, functional activity measure of parietal cells, experimental carcinogenesis degrees too. Ratio- nal bases of a prevention policiy and gastric cancer detection will be found in their ana- lysis [9].

1) Environment takes a prominent part in gastric cancer development [1]. Diet is concer- n e d ; some compounds are considered to induce (salted and, smoked food, tobacco, alia- toxin, nitrosamines directly or by nitrates ni- trites transformation...), others to protect (milk, green vegetables, full of vitamine C fruits).

Exogenous and diet related factors take place in the early years of life by predisposing.

Ulteriorly, all existence long, summation effect of protecting and inducing factors determines precancerous condition development and trans- formation into confirmed cancer. These con- cepts explain the very long interval between predisposition and cancer starting. When com- paring Japan (country with high risk cancer) to the United States (country with low risk), one understands that a Japanese, who moved to the United States just after infancy, keeps a higher cancer risk than his american contem- porary, but a lower one than the non trans- planted Japanese.

2) Chronic" gastritis as a precancerous lesion is the only precursor of gastric cancer. This

part is demonstrated by the epidemiological correlations between both affections and t h e genesis of experimental gastric cancers. Most after, intestinal metaplasia accompanies chro- nic gastritis. Thus, there is a strong correlation between intestinal metaplasia and gastric cancer.

3) Chronic gastritis, as an evolutive inflam- matory lesion of gastric mucosa, consists of slowly renewing cells atrophy (gastric glands) and gast renewing cells dysplasia (surface and crypts epithelium). Epithelial dysplasia evolves with increasing degrees of cellular atypy and dedifferenciation with loss of mucosecreting character, reduction of cellular life and increase of mitosis frequency. Dysplasia is very often (70 % of cases) accompanied with intestinal metaplasia with appearence of m o r e or less differenciated enterocytes and caliciform ceils.

Cancer appears in the deep epithelial layer when cells renew. When dysplasia is alone, cancer is not differenciated ; when there is also intestinal metaplasia, it has the intestinal dif- ferenciated type. Although intestinal metaplastic forms is very often accompanied with cancer, there is no proof it is the direct starting point.

Metaplastic tissue, indeed, does not have kinetic [12] and biochemical [13] characters that are usually thought to belong to precan- cerous gastric mucosa. However, it can indi- rectly interfere in malignant transformation : thus, it has been suggested as an hypothesis that metaplastic intestinal tissus absorbed di- gestive cancerogenic factors that were stopped in underlying chorion.

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In fact, the successive degrees of gastric cancer can be compared to those described about colon cancer (dysplasia of adenomatous polyp) or uterine cervical cancer (dysplasia with epidermoid metaplasia). Concerning stomach, classification is : i) epithelial dysplasia with its progressive degrees, ii) microscopic cancer under 5 mm in diameter, iii) intramucous or larger cancer, infiltrating the mucosa, iv) inva- sive cancer, more and more deeply [2] coat infiltrating.

4) Can the indicators of gastric precancerous condition be searched in the analysis of gastric secretion ? In fact, acid flow measure reflects fundic but non antral glands atrophy. Dosage of lactodeshydrogenase isoenzymes in gastric juice with an elevation of M / H sub-units ratio does not have pratical bearing yet. Therefore, histological criterious collected by controlled biopsy are always primordial. The first indicator is antral or fundic glands atrophy, pinting out the associated epithelial dysplasia. Although atrophic chronic gastritis is a diffuse process, the search of precancerous condition is centred on study of limited dysplastic /oci, the lightly, hightened or depressed surface of which does not exceed one or a few square centimeters.

Those atypical epithelial foci [4, 6, 7, 11] are predominant on antral mucosa ; they are gene- rally multiple and can be associated with a localized gastric lesion : ulcer or cancer. There- fore, gastric cancer can have a multicentric origin. Biopsy on those foci shows either an intestinal metaplasia (elevated or depressed type) or a common dysplasia.

Swab examination permits to classify atypical epithelial focus in increasing degrees of cellular atypy, according to the cytologic characters:

shape of the nucleus, nucleo-cytoplasmic ratio, general architecture of cellulars layers. One distinguishes like Nagayo [4] degree I : normal mucosa, degrees II and III : more and more marked dysplasia, degree I V : very severe dysplasia, degree V : cancer.

5) Macroscopic gastric cancer, at next pe- riod, spreads to a more important surface but stays limited~ to the mucosa a n d / o r the sub- mucosa. Generally, at this period, cancer looks like a larger dysplastic forms and superficially ulcerated. Ulceration can heal and recru, accor- ding to the evolutive cycle of malignant ulcer [10]. Less often, it is a deep cancer,

the carter of which is dug in non tumoral tissue ; more rarely, it is a degenerated adeno- matous polyp.

P R E V E N T I O N

An effective prevention of gastric cancer involves precise knowledge of carcinogenic factors and their exclusion of diet for all people, as soon as infancy. Although, there is no health policy in this field, that prevention is spontaneously realized in France as most occi- dental countries with industrial civilization. Gas- tric cancer incidence, indeed, does not stop fast decreasing in the last decades: 30,2 % from 1952 to 1968 [1]. Though this << incons- cious >> prevention is effective, it is desirable to develop alimentary controls and analysis of cancerogenic factors in diet in order to define its rational bases.

D E T E C T I O N

Detection should be early made, so as to permit an efficient t h e r a p y : precancerous condition d3,splasia at degree IV, and confirmed mucosal or submucosal cancer at microscopic or superficial degree. In Japan, mass detection applied to asymptomatic people is not interes- ting in our country, where gastric cancer risk is clearly lower (death rate under 20/100 000).

We should limit us to detection in patients who take medical advice for digestive symptoms.

Detection and watching methods will be applied to abnormal high risk people :

High risk people : patients with a localized gastric desease, together with a chronic atrophic gastritis.

- - 1) Gastric" ulcer (benign ulcer) involves a higher cancer risk, even disregarding possible mistake about an ulcerated cancer (malignant ulcer). That risk is bound to epithelial dysplasia foci, either on the ulcer edge or at distance.

Searching examination of operative pieces, indeed, would show small cancers (microscopic cancers) at distance of a benign ulcer [5].

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- - II) D u o d e n a l ulcer does not involve in- creased cancer risk on fundic mucosa but on antral mucosa. Antral gastritis lesions, when severe, have a malignant potentiel with type 1V dysplasia and intestinal metaplasia; that ex- plains paradoxical gastric cancer development in a hyper- or a normochlorhydric patient.

- - Ill) Gastric cancer itself involves an in- creased cancer risk in another stomach place, because dysplastic foci are readily multicentric.

Detection of those foci before surgery will be able to make a better choice of resection width and to diminish recurrence risk on the staying gastric mucosa.

- - IV) A d e n o m a t o u s p o l y p is capable of malignant degeneration, but the risk is not avoided' by polypectomy because cancer can spead at distance on dysplastic foci. Although non ad.enomatous hyperplastic polyps do not degenerate, they involve the same cancer risk at distance of the lesion, because they occur on an atrophic gastritis mucosa.

-- V) At last, every patient with a large gastric resection has a higher cancer risk be- cause intestinal reflux favours development of epithelial dysplastic lesions in the staying sto.

roach.

In patients complaining of usual dyspeptic troubles with I~calized gastric desease, gastric epithelial dysplastic lesions in the staying sto- atrophy confirmed by histology and hypo- chlorhydria involves a higher cancer risk as to 50 years old) permits to anticipate a cumulative effect in terms of time. Asso- ciation of a complete achlorhydria and a pernicious anemia has a considerable risk, the pratical bearing of which is often mini- mized by patient's old age at the time of the detection.

W a t c h i n g m e t h o d : X-ray, if made in double contrast, can detect superficial lesions of gastric mucosa ; it cannot be compared to endoscopy, because it cannot permit histological exami-

nation of dysplastic foci. Nowadays, high risk patients watching rests on endoscopy only. This one should imperatively meet the requirements of a watching examination repeated every twelve or twenty-four months. One should be effective without discouraging the patient. Now there is a ten dancy towards those methods:

a) examination with small calibre equipment, but it is necessary to impose biopsies quality ; b) to resort to coloring techniques (as methylen by increasing relief contrasts and by using colouration differences of normal mucosa (un- blue) in order to mark atypical epithelial foci coloured), intestinal mucosa (a little coloured) ; c) fine analysis of dysplastic epithelial archi- tecture [3], varying the focus ; d) classification of dysplastic lesions in increasing cellular atypy, degrees; e) strictness of iconography in order to keep an objective reference of mu- cosa aspect at a certain time.

C O N C L U S I O N

A policy of an early gastric cancer detection is regularly followed by a progress in ratio of cancers, which are detected at mucosal or sub-mucosal period and are unable by surgery.

Those superficial cancers are detected by sys- tematic biopsy, when gastric ulcer and large plane lesion (type I1, a, b, c cancer). Gastric resection indication is not questionable, except when patient age or visceral defects association suggests a disproportionate operative risk.

Pratical application of an early detection policy are more difficult to define when pre- cancerous conditions or dysplastic loci at pe- riod IV. Should one have to propose right away a radical solution, i-e gastric resection ? That could enlarge excessively operative indi- cations number should one tighten watching rythm ? Shou!d one give place to endoscopic microsurgery with laser ? We should wait some years for the answer.

Acta Endoscopica rome VIII - N" 2 - 1978 71

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