A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION A
A BDEREMANE M OHAMED
B ERNARD P ARISSE
Construction BKW pour l’opérateur de Dirac.
Cas d’un potentiel périodique
Annales de l’I. H. P., section A, tome 70, n
o4 (1999), p. 341-367
<http://www.numdam.org/item?id=AIHPA_1999__70_4_341_0>
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341
Construction BKW pour l’opérateur de Dirac.
Cas d’un potentiel périodique
Abderemane MOHAMED
Bernard PARISSE
Dpt de Mathématiques, URA 758 du CNRS, 2, r. de la Houssinière, 44072 Nantes Cedex 03
mohamed@math.univ-nantes.fr
Institut Fourier, UMR 5582, BP74X, 38402 St Martin d’Hères Cedex
Bernard.Parisse@ujf-grenoble.fr
Vol. 70, n° 4, 1999, Physique ’ théorique ’
RÉSUMÉ. - Dans la
première partie
de cetravail,
nous calculons defaçon explicite
lesymbole principal
d’une solution BKW del’opérateur
de Dirac issue d’un
puits ponctuel
nondégénéré
lelong
d’unegéodésique planaire
de la distanced’Agmon.
Dans la deuxièmepartie,
nousappliquons
ce résultat à l’étude de certaines bandes du
spectre
del’opérateur
de Diracavec
potentiel périodique,
nous exhibons une classe depotentiels
pourlesquels
lamultiplicité
des bandes n’est pas double. @Elsevier,
ParisMots clés : construction BKW, opérateur de Dirac, distance d’Agmon, puits ponctuel, multiplicité de valeurs propres.
ABSTRACT. - In the first
part
of thiswork,
wecompute explicitly
theprincipal symbol
of a W KB solution of the Diracoperator along
aplanar Agmon geodesic starting
from anon-degenerate ponctual
well. In the secondpart,
weapply
this result tostudy
the bandspectrum
of aperiodic
Dirac
operator
near the minimum of thepotential,
we construct a classof
potentials
where themultiplicity
of theFloquet eigenvalues
is 1 andnot 2
(eigenvalues
of a Diracoperator
with zéromagnetic
field have evenmultiplicity).
(c)Elsevier,
ParisAnnales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique - 0246-0211
Vol. 70/99/04/@ Elsevier, Paris
342 A. MOHAMED ET B. PARISSE
1. INTRODUCTION
Dans un
précédent
travail([2]),
nous avons étudié en limitesemi-classique
la
première
bande duspectre
del’opérateur
de Diracavec un
potentiel périodique Y (x )
admettant ununique
minimum nondégénéré
par cellule depériodicité.
Nous avions alors montré que cette bande était de tailleexponentiellement petite,
comme dans le cas del’opérateur
deSchrödinger.
Une des
spécificités
del’opérateur
de Dirac en dimension 3 est l’existence d’unopérateur
antilinéaire(l’opérateur
deKramers) qui
commute avecl’opérateur
de Diraclorsque
lechamp magnétique
estnul,
cequi
entraineque les valeurs propres sont de
multiplicité paire (dans
la théorie nonrelativiste,
on rendcompte
duphénomène
en définissant le «spin »
del’électron et en
ajoutant
un terme d’interaction duspin
avec lechamp magnétique).
Laquestion
naturellequi
se pose dans le cas d’une bande duspectre
continu est donc lamultiplicité
de valeurs propres deFloquet qui parcourent
cette bande.Dans
[2],
nous avons montréqu’à chaque
valeur propre doubleEn(h)
duproblème
à unpuits (i.e. l’opérateur
obtenu en "bouchant" convenablement tous lespuits
dupotentiel
saufun) correspondent
deux valeurs propres del’opérateur
deFloquet,
dont onpeut
calculer ledéveloppement asymptotique (cf. infra) :
où :
. S est la distance
d’Agmon
entre deuxpuits voisins,
.
a(h)
est unsymbole semi-classique
tel quea ( 0 ) ~ 0,
est le vecteur reliant les deux
puits
lesplus proches
au sens de ladistance
d’Agmon,
.
cp(0)
est laphase
deBerry
d’un sous-fibré de rang deux du fibre trivial de fibre~’4
au-dessus de latrajectoire.
On aboutit alors à la conclusion suivante :
lorsque
leparamètre
deFloquet varie,
les deux valeurs proprescorrespondant
à une même valeur propre double sontdistinctes,
ellesparcourent
le même intervalle mais sontdéphasées
de2~(/~).
Annales de l’Institut Henri Poincaré -
On démontre ce résultat en construisant des
approximations
BKW desfonctions propres de
l’opérateur
deFloquet
et on détermine ainsia(h)
et~(~).
On prouve ainsi quea(h)
est unsymbole elliptique.
Dans[2],
nousn’arrivions pas à contruire un
exemple
depotentiel
tel que (/? ne soit pas unmultiple
de 27r pour tout h assezpetit.
Laquestion (posée
par B.Helffer)
de savoir si les valeurs propres étaient ou non doubles n’était pas résolue.
Ici nous montrons que l’on
peut
calculer de manière trèsexplicite
lesymbole principal
dudéveloppement
BKW d’unquasi-mode
lelong
d’unegéodésique d’Agmon planaire,
ce calcul faitl’objet
de la section 2.Lorsque
la
géodésique
~y reliant les deuxpuits
lesplus
voisins estplanaire,
nousdonnons à la section 5 un calcul
explicite
de laphase cp(0), plus précisément
nous montrons que :
où p
désigne
la courbure euclidienne de lagéodésique,
V lepotentiel
et ds l’élément de
longueur
euclidienne. Enparticulier,
si lagéodésique
minimale est
rectiligne, (~(0)
= 0 .Pour
répondre
à laquestion
de lamultiplicité
des valeurs propres, il suffit alors de construire unpotentiel
V tel que lagéodésique
minimalereliant deux
puits
soitplanaire
et tel quecp(0)
ne soit pas unmultiple
de7T.
Ici,
il faut insister sur le fait que desexemples
à variablesséparées
ne
peuvent convenir,
car ils donnent lieu à desgéodésiques
minimalesrectilignes (p
= 0 donccp(0)
=0).
Nous avons d’abord cherché à construire un
potentiel
dont lagéodésique
~y soit convexe, ce
qui
assurerait que la fonction àintégrer garde
unsigne
constant
(puisque
le terme(1 + V)/2V
estpositif :
nousrappellerons plus
loin
qu’un puits ponctuel
del’opérateur
de Diracd’énergie
nulle est unpoint
où le
potentiel
vaut -1 dans des unitésconvenables,
ledécalage
de 1 estl’énergie
de masse de laparticule). Malheureusement,
bienqu’intuitivement
on
imagine
très bien l’existence de telspotentiels,
nous n’avons pas réussi à en construire. Nous nous sommes donc attachés à trouver despotentiels
tels que
l’intégrale
soit non-nulleglobalement,
c’estl’objet
du théorème 7 que l’on montre enplusieurs étapes :
~ on construit d’abord un
potentiel
Vanalytique
dont unegéodésique minimale
estplanaire
mais nonrectiligne,
~ on construit ensuite un
potentiel
V dont lesgéodésiques
issues dupuits
0 ont le mêmesupport géométrique
que- celles deV,
et tel que laphase ~p00FF (0) correspondante
ne soit pas unmultiple
de 7r.Vol. 70, n° 4-1999.
344 A. MOHAMED ET B. PARISSE
~ on montre que les
géodésiques
reliant 0 aupuits
leplus proche
sontisolées
(par
le théorème des zérosisolés),
cequi permet,
en modifiant éventuellement lepotentiel,
de se ramener à unegéodésique
minimaleunique.
Les résultats obtenus dans la section 3 ne sont pas
spécifiques
àl’opérateur
de
Dirac,
parexemple
le lemme 8s’applique
aussi àl’opérateur
deSchrödinger
Enfin,
la dernière section de cet article est consacrée à une autreapplication
de la construction BKW lelong
d’unegéodésique planaire :
il
s’agit
d’unepetite
amélioration du résultat du deuxième auteur( [4] )
sur l’étude de l’effet d’Aharonov-Bohm sur un état borné de
l’opérateur
de Dirac.
2. RAPPELS SUR LA CONSTRUCTION BKW.
ÉTUDE
DU CAS PLANAIREOn considère dans ce travail
l’opérateur
de Dirac défini dans par :où les matrices 0152 j sont des matrices 4 x 4 :
Ici V est un
potentiel
admettant un extrêmum nondégénéré
en un
point
P que l’onprendra
commeorigine,
i.e. :X.P.
Wang
a montré dans[5]
que pour Cfixé,
l’intervalle=~[0, Ch]
contientun nombre fini de valeurs propres de
l’opérateur
de Diracpour h
assezpetit,
Annales de l’Institut Henri Poincaré -
ces valeurs propres sont doubles et en
bijection
avec les valeurs propres de l’oscillateurharmonique -0394 - 1 2V"(0)x.x :
telles que
e =F[0,C].
Ici( ~ ~ , ~2, ~3 ) désignent
les valeurs propres de la hessienne de la distanced’Agmon
d àl’origine,
d est donnée parl’équation éïconale |~d|2
= 1 -Y2 .
Dans cette
section,
nous nous intéressons aux fonctions propres,correspondant
à des valeurs propres situées dans l’intervalle=F[0,C~],
une telle valeur propre
En ( h) (n
E est donnée par undéveloppement asymptotique semi-classique,
au sens que despuissances
demi-entières de hpeuvent apparaître :
(dans [2],
on a traitéuniquement
le cas n =(0, 0, 0)).
Nous allons calculer le
symbole principal
de la fonction propre lelong
d’une
géodésique
de la distanced’Agmon
issue del’origine
d’abord entoute
généralité, puis lorsqu’elle
reste dans unplan.
Cecipermettra
depréciser
desdéveloppements asymptotiques
dans desphénomènes
faisantintervenir l’effet
tunnel,
parexemple lorsqu’on dispose
desymétries.
2.1. Le cas
général
On considère donc le
symbole principal
t~o d’une fonction propre :associée à
En ( h) .
On écritl’équation :
et on
décompose
enpuissances
croissantes de h(cf. [5]
et[3],
p. 1099 pourplus
dedétails).
Lapremière puissance
de h donne :Vol. 70, n° 4-1999.
346 A. MOHAMED ET B. PARISSE
ce
qui
entraîne que 0 est valeur propre de la matrice ~4 +Y(~).I4,
condition
qui
se traduit parl’équation
éïconale :En d’autres termes, d est la distance
d’Agmon
associée à lamétrique ( 1 - ~2 ) CL~~2 .
La deuxièmepuissance
de h donnel’équation
detransport :
où s
désigne
l’abscissecurviligne
euclidienne lelong
de lagéodésique d’Agmon.
On retrouve ici lepremier
terme dudéveloppement asymptotique
de dans
(3)
en faisant s = 0. Si onnote ~ =
on a :Rappelons
que lecomportement
dewo(x)
auvoisinage
del’origine
est :où = dans des coordonnées
qui diagonalisent Y"(o).
On commence par traiter la
partie
non différentielle scalaire. On est naturellement amené à faire lechangement
de variable :la fonction vectorielle ~/ doit alors satisfaire
l’équation:
Ce
changement
de variables n’est pas validelorsque (0, 0, 0)
carl’intégrale
de(9) diverge.
Onpeut
néanmoins contrôler cettedivergence.
On fixe t
(t
est censé êtrepetit
devants)
et on pose :on
ajoute
ici le coefficient constant(par rapport
às)
cequi permet
de faire tendre t vers 0. Eneffet,
si on considère la fonction :Annales de l’Institut Henri Poincaré -
on observe que :
La
fonction ~
satisfaittoujours
àl’équation ( 10). Enfin, lorsque
t tendvers
0,
les remarquesprécédentes
montrent que tend vers la constante C de(8).
On
peut
résumer les résultats obtenus par la :PROPOSITION 1. - Le
symbole principal
de la solution BKWd’énergie
En(h)
lelong
d’unegéodésique d’Agmon
issue d’unpuits ponctuel
nondégénéré, paramétré
par l’abscissecurviligne
euclidienne s est donné par:où y
satisfait l’équation :
.’(Lorsque n
=(0,0,0),
onpeut prendre t
==0).
2.2.
Isomorphisme
associé à unegéodésique
reliant deuxpuits
Revenons à
( 13).
On remarque tout d’abord que y est de norme constante.De
plus
y est une section du sous- fibré vectoriel de rang2,
dont la base est lagéodésique d’ Agmon 03B3
et dont la fibre est cx4 +Y (x) .I4 )
CC4.
Considérons maintenant une
géodésique d’Agmon
reliant 2puits.
Lafibre étant
identique
audépart
et àl’arrivée,
il est naturel de comparer yaux deux
puits.
En fait on verra que leproduit
scalaire en unpoint
de lagéodésique
de deux solutions BKW issues de ces deuxpuits
faitjustement
intervenir la variation d’une
solution 7/
d’unpuits
à l’autre(cf.
lemme11).
On se donne donc deux
puits
nondégénérés
P~ et P~ de même nature reliés par unegéodésique 03B3
pour la distanced’Agmon
associée aupotentiel
V.DÉFINITION 2. - On
définit l’endomorphisme de
translation (/? sur +Y(P~ ) .I4)
par :Vol.70,n° 4-1999.
348 A. MOHAMED ET B. PARISSE
où est la solution de
(13)
telle que:Il
s’agit
bien évidemment d’uneapplication linéaire, qui
est d’ailleursunitaire. De
plus,
cetendomorphisme possède
unepropriété
desymétrie supplémentaire :
il commute avecl’opérateur
antilinéaire de Kramers. Ce dernier est défini sur~’4
par :et s’étend de manière évidente à
L2 (~3, (~’4 ) . L’égalité
=~pK
vientdu fait
que K
commute avecl’opérateur
de Dirac.Soit donc À une valeur propre de ~p et u un vecteur propre associé. Alors Ku est aussi un vecteur propre associé à ~. Comme =
0,
cp estdiagonalisable
de valeurspropres A
et~,
chacune demultiplicité
1(ou A
de
multiplicité
2 si A estréel). Comme ~ ~ 1
= 1puisque
~p estunitaire,
onassocie naturellement à cp
l’argument
dea,
c’est enquelque
sorte laphase
de
Berry
de lagéodésique.
DÉFINITION 3. - La
phase
d’unegéodésique d’Agmon
reliant deuxpuits
est au
signe près
par :où 03BB est une des valeurs propres de
l’endomorphisme de
translation.2.3.
Décomposition
sur~’2
EB~’2
L’obstacle
principal
à une résolutionexplicite
de( 13)
est laprésence
d’un terme non scalaire
Décomposons ~’4
en~’2
enposant
~ _
(~1,~2)
avec YI, Y2 E~’2 .
On suppose maintenant queY(P) _
-1(ce qui correspond
à unpuits
detype particule
alors queV(f) =
+1correspond
à unpuits d’antiparticule). L’équation (5)
est alorséquivalente
pour 1 à :
Lorsqu’on
a affaire à unpuits d’antiparticule,
onpeut reprendre
la mêmeconstruction en
échangeant
le rôle de ~1 et ~2.Annales de l’Institut
En
remplaçant
dans(13),
on a :On utilise alors l’identité ~l ~2 =
qui permet
d’écrire( 15)
sous laforme :
où
( ~ Y désigne
leproduit
vectoriel des vecteurs W et ~ dexprimé
dans laREMARQUE
4. - On observe enappliquant ( 14)
que:Pour
poursuivre
la résolutionexplicite
de( 16),
il faut maintenant supposer que lagéodésique
estplanaire.
2.4. Cas
particulier
d’unegéodésique planaire
Cette
hypothèse permet
de dire que W et restent dans un mêmeplan (celui
de lagéodésique).
Eneffet,
si onnote ta
et n~ les vecteurstangent
et normaux à la
géodésique d’Agmon (exprimés
dans labase {01521, 01522, ~3}).
on a :
En écrivant
l’équation
d’unegéodésique
pour lamétrique ( 1 -
on montre :
où p
désigne
la courbure de lagéodésique.
Finalement :Supposons
maintenant que lagéodésique
estplanaire
et soit ~n le vecteurnormal au
plan
de lagéodésique, exprimé
dans labase {0-1~2~3}.
Onpeut
alors déterminer yl enintégrant (16) :
Vol. 70, n° 4-1999.
350 A. MOHAMED ET B. PARISSE
La
partie
scalaire del’intégrale apparaissant
dans(20)
vautd’après ( 17)
et
( 19) :
La
partie
non scalaire est :Donc :
ce
qui permet
dedéterminer ~ ( s )
à l’aide de( 14) puis
w(
x( t ) )
à l’aidede
( 11 ) .
D’où le :THÉORÈME 5. - Le
symbole principal
de la solution BKWd’énergie En(h) (de développement asymtotique
donné en(3))
lelong
d’unegéodésique planaire
03B3, issue d’unpuits
de typeparticule, paramétrée
par l’abscissecurviligne
euclidienne s, est donné par:où
~(s)n(~1(o), 0). Lorsque
n =(0,0,0),
on peut enleverla limite dans
(22).
En
appliquant
le théorème5,
onpeut
maintenant calculer la «phase
deBerry» (cf
la définition3)
de lagéodésique:
THÉORÈME 6. - Soit P~ et P~ deux
puits ponctuels
nondégénérés symétriques (i. e.
ayant les mêmes niveauxd’énergie En(h)).
Alors laphase
associée à la
géodésique planaire
~y delongueur
euclidienne s reliant P~et P~ est donnés par:
Annales de l’Institut Henri Poincaré -
3. L’ISOMORPHISME
ASSOCIÉ À
UNEGÉODÉSIQUE
N’EST PASTOUJOURS
TRIVIALEn vue des sections
suivantes,
nous allons montrer que laphase
d’unegéodésique d’Agmon
reliant deuxpuits
n’est pastoujours
unmultiple
de vr.On
peut
d’abord se ramener à la dimension 2 de la manière suivante : à unpotentiel
borné W défini surIR2
on associe lepotentiel
V défini surIR3
par la formule :On
ajuste
c,~ en fonction du réseau r et on choisit ~ assezpetit
pour que leplus proche
voisin del’origine
sur T au sens de la distanced’Agmon
ait satroisième
composante
nulle et pour que lagéodésique d’Agmon
de Vr soitcontenue dans le
plan
x3 = 0(c’est
alors unegéodésique d’Agmon
deW).
Nous allons montrer le :
THÉORÈME 7. - On peut construire un
potentiel
Wdéfini
surIR2
tel que:1. W soit
périodique
sur un réseau deIR2
et admette ununique puits
non
dégénéré
par cellule depériodicité,
2. W soit
analytique
réel(sauf
éventuellement sur le réseauformé
par lespuits
où lamétrique s’annule)
3. les
géodésique
minimalesd’Agmon
reliant deuxpuits
P et P’ de Wsoient isolées et non
rectilignes.
Soit ~y une des
géodésiques
minimales reliant deuxpuits
P à P’. Il existealors une
infinité
depotentiels
de classe coa Y de laforme (24)
admettant~y comme
géodésique
minimaled’Agmon
et tels que:3.1. Première
étape
Construction d’un
potentiel analytique périodique
dont lesgéodésiques
minimales sont non
rectilignes.
Soient c > 0 et v > 0
fixés,
onpeut
alorschoisir (assez petit)
tel que lepotentiel
W 0 défini par :Vol. 70, n° 4-1999.
352 A. MOHAMED ET B. PARIS SE
soit réel
analytique (sauf
auxpoints (~,~/) = (0, 0)
mod27r).
Lepotentiel
W est
périodique
en x et en y depériode 27r,
le minimum sur une cellule depériodicité
est atteint enl’unique point (0,0)
modulo 27r. Nous allons voir que leshorizontales,
verticales reliant deuxpuits
nepeuvent
être desgéodésiques
minimales pour la distanced’Agmon lorsque c
et v sontassez
petits.
Pourcela,
on calcule lalongueur d’Agmon
des horizontales et verticaleslorsque ~
= v = 0. Ces deuxlongueurs
sontégales
et valent :et est donc inférieure à la
longueur
des horizontales et verticales. Nous endéduisons que la
géodésique
minimaled’Agmon
entre lespuits
lesplus proches
n’est pas une horizontale ni une verticale pour ~ et v assezpetits.
D’autre
part,
si on fait ledéveloppement
deTaylor
de T~’ à l’ordre2,
onvoit que
W"(0)
est une matricediagonale
dont les coefficientsdiagonaux
sont distincts sauf sur une courbe de
l’espace
desparamètres (~, v).
Endehors de cette
courbe,
unediagonale
nepeut
donc pas être unegéodésique
minimale
(la tangente
en unpuits
d’unegéodésique
est alors soit unehorizontale soit une
verticale).
Donc lagéodésique
minimale n’est ni unehorizontale,
ni une verticale ni unediagonale,
elle n’est donc pasrectiligne.
3.2. Deuxième
étape
Les
géodésiques
minimales d’unpotentiel analytique périodique
sontisolées.
On a en fait un résultat un peu
plus général
pour unpotentiel analytique
non forcément
périodique :
LEMME 8. - ,Soit W un
potentiel analytique
surIR2 et P,
P’ deuxpuits ponctuels
nondégénérés de
W.Alors,
lesgéodésiques
issues de Ppassent
toutes par P’ ou sont isolées.
Annales de l’Institut Henri Poincaré -
Preuve du lemme 8. - Considérons les
sphères d’Agmon SP
et decentres P et P’ et de rayon e > 0. On choisit c tel que la distance
d’Agmon
de x à P
[respectivement P‘]
soitanalytique
à l’intérieur dessphères.
Soit x E
SP,
il existe uneunique géodésique (minimale)
reliantP et x. On
paramètre
pour en faire la solutiond’énergie
0 duhamiltonien
~ç2
+W2 -
1passant
par x à l’instant t = 0. On pose alors~(x, t)
= ==~~d(~, P).
On observe que estanalytique
par
rapport
à x et à t.Soit maintenant xo E
Sp
tel que lagéodésique correspondante
relie Pà P’. Notons l’intersection de avec la
géodésique.
Soit ~ unpoint
voisin del’équation
de l’intersection de~y~ (t)
et de5~ (si
elleexiste)
est :On
applique
le théorème des fonctionsimplicites
en ils’agit
dedéterminer t en fonction de x. On a :
(uniformément).
Donc il existe unvoisinage
de xo tel que lagéodésique
issues de P et
passant
par x rencontreSP’
à l’instantt(x)
où :r ~t(x)
est une fonction
analytique
de x. Lagéodésique
aboutit alors en P’ si et seulement si :qui
est une conditionanalytique
parrapport
à x.Ainsi,
le théorème des zéros isoléspermet
d’affermer que soit toutes lesgéodésiques
issues de P aboutissent àP’,
soit elles sont isolées.QED
Si on suppose de
plus
que Westpériodique,
lesgéodésiques
sontforcément isolées. En
effet,
il existe unegéodésique
issue de Pqui
nepasse pas par P’ : il suffit de
prendre 03B3
translatée de P - P’.3.3. Troisième
étape
Nous avons montré l’existence de
potentiels
W satisfaisant leshypothèses
du théorème 7. Pour continuer la preuve du
théorème,
nous allons modifier lepotentiel
W engardant
~y commegéodésique
reliant les deuxpuits,
onmontrera que l’on
peut
ainsi rendrel’intégrale
de(25 )
nonmultiple
de 7r. IlVol. 70, n ° 4-1999.
354 A. MOHAMED ET B. PARIS SE
reste alors à modifier W
près
des éventuelles autresgéodésiques
minimalesde W pour que 03B3 soit
l’unique géodésique
minimale dupotentiel
modifiéY reliant les deux
puits.
On va utiliser des coordonnées de Gauß :
LEMME 9. - Soit W un
potentiel analytique périodique
depériode
le réseaur tel que
~W (x) ~ 1 ~
1 avecégalité
sur T. Soit ~y unegéodésique
minimaled’Agmon
pour W reliant deuxpoints
voisins P et P’ de r. Soit ~ >0 , fixé.
Il existe un
potentiel
Ypériodique
sur r tel que:.
1 avecégalité
surr,
. Y est
C°°,
. Les
géodésiques
issues de P pour lesmétriques d’Agmon
induites par W et Y sontidentiques,
.
l’intégrale ~ 1+V V 03C1ds
de(25)
n’est pas unmultiple
de 1r.Preuve. - Soit
f
une fonction deC°° (IR2, ]0,1]) périodique
surr,
onpose:
On
paramètre 03B3
de telle sorte quesoit solution
d’énergie
" nulle deséquations
de " Hamilton pour H =1 203BE2 + W2 - 1 :
Soit t s(t)
défini par :Si on
paramètre
~y par s, on a :On pose donc :
Annales de l’Institut Henri Poincaré -
On a alors :
Regardons
la deuxièmeéquation canonique
que l’on doit vérifier pour que soitgéodésique d’Agmon
pour lepotentiel
V :On a :
D’autre
part :
Le
long l’équation (27) équivaut
donc à :L’ équation (28)
entrainele
long
de ~y.Réciproquement
si estparallèle à ~,
alors en faisant leproduit
scalaire de(28) avec ç
on obtient :soit:
qui
est clairement vérifiée.Vol. 70, n° 4-1999.
356 A. MOHAMED ET B. PARISSE
Donc 03B3
est unegéodésique
pour la distanced’Agmon
associée à W si et seulement siV x f
esttangent
lelong
de ~y.On observe maintenant que la distance
d’Agmon d(x, P)
de x aupuits
P
(pour W)
est une fonction dont legradient
esttangent
auxgéodésiques d’Agmon
issues de P. Soit V unvoisinage
dupuits
P surlequel P)
est
(analytique
enfait),
onprendra pour V
une boule de rayon ~ pour la distanced’Agmon
induite par W . Soitalors g
une fonction detelle que :
Si on pose :
sur
1>,
alorsf
seprolonge
en une fonction etpériodique
dont legradient
estparallèle
auxgéodésiques
issues de P. On remarque que lesgéodésiques d’Agmon
pour V et W issues de P sontidentiques.
Comme~y est minimale pour
W,
elle le reste pour V. Eneffet,
laV-longueur d’Agmon
d’unegéodésique
issue de P deW-longueur d’Agmon
l est :L’ensemble des
géodésiques
minimales n’est donc pas modifié.Montrons
qu’on peut choisir g
pour quel’intégrale
de(25)
ne soit pasun
multiple
de 7r. On note L lalongueur
euclidienne de ~y de sorte quel’intégrale
de(25 )
s’écrit pour Wet devient pour V :
puisque
lesupport géométrique
de lagéodésique
resteidentique. Rappelons
que :
Annales de l’Institut Henri Poincaré -
On en déduit les
inégalités
suivantes dans unvoisinage
dupuits
P :avec
égalité
si et seulement sif
= 1. Comme lacourbure p
est nonplate
au
puits,
il existe yy > 0(assez petit)
tel que pgarde
unsigne
constant surl’intervalle ]0~[,
pour fixer les idées on supposera que p > 0.Quitte
àdiminuer c ou ~, on
peut
aussi supposer que c = ~. On a alors :avec
égalité
si et seulementsi g
= 1 sur[0,~]. Comme g
= 1 en-dehorsde l’intervalle
[0,~],
on a :donc la différence entre les deux
intégrales (30)
et(29)
estpositive,
etmême strictement
positive si g
ne vaut pasidentiquement
1. Deplus
cette différence
peut
être rendue aussipetite
que l’on veut en choisissantune
fonction g
assezproche
de 1. Onpeut
doncchoisir g
pour quel’intégrale (30)
ne soit pas unmultiple
de vr.3.4.
Quatrième
et dernièreétape
La
géodésique
~y de V est minimale mais elle n’est pas forcémentunique.
On va donc modifier V pour
rallonger
les autresgéodésiques
reliant les deuxpoints singuliers
de lamétrique.
Comme 1 -V2
s’annule enP,
ilexiste ~ > 0 tel que 1 -
Y~ (x) ~
siP ~
3c. On modifie alors V en Vprès
des autresgéodésiques d’Agmon
reliant P et P’ enposant
1 -V2
:= 1lorsque d(x, P)
E[~3c].
Cequi
a pour effetd’allonger
ladistance de ces
géodésiques
d’au moins :On
peut
maintenant assurer que notregéodésique
~y est minimale pour la distanced’Agmon
associée à V et vérifie la condition(25).
Vol. 70, n° 4-1999.
358 A. MOHAMED ET B. PARISSE
4.
APPLICATION
AU CALCUL DE MATRICES D’INTERACTION Ils’agit
maintenant de faire le lien avec les termesqui apparaîtront
dansles matrices d’interaction.
Typiquement,
ils seront de la forme :où a~ et b~ sont les
symboles principaux
de deux solutions BKW issuesrespectivement
de P~ et P~(on rappelle
queta
est le vecteurtangeant
en un
point
de lagéodésique d’Agmon
reliant P~ à P~exprimé
dans labase de matrices 4 x 4 01522,
01523} ).
LEMME 10. - Soient a~ et b~ deux
symboles principaux
de deuxsolutions BKW issues de deux
puits
P~ et P~ et soientta
et na deux vecteursrespectivement tangeant (orienté
de P~ versP~)
et normaux à lagéodésique,
alors:La preuve de ce résultat est
purement
calculatoire. Lapremière égalité
se prouve comme dans
[4], équations (63), (64).
On a :car
V~c~ = -B/1 - V~~.
Deplus 0152~
=I d,
donc :D’où :
Passons à la deuxième
égalité
de(32).
Commeta
est normé etorthogonal
à n~, on a :
Annales de l’Institut Henri Poincaré -
Donc,
enposant
C = .-1
:On
décompose
maintenant lessymboles
BKW en leurpartie
norme etleur
partie
detype
?/. Ils’agit
donc d’estimer desproduits
scalaires dutype :
où
~~
et z‘- sont solutionsdéquations
detransport
dutype ( 13).
Il fautremarquer que les abscisses
curvilignes
définies par( 13)
croissent en sensopposés
pour~~
et ~. Si on choisit le sens croissant pour~,
alors :Donc :
car ~4 anticommute avec les a2
(on
utilise aussi le fait que les ai sonthermitiennes).
Il suffit donc d’estimer leproduit
scalaire en P~ . En cepoint,
la situation estsimple
car 01524 vaut surKer(cx4
+V(P").74)
et :Finalement,
il suffit de connaître " les solutions aupuits
dont elles sont issues.LEMME Il. - Soit #
l’isomorphisme de
translation associé à lagéodésique
reliant deux
puits
P’~ et Pour tout x sur la ’géodésique, on a :
Dans le calcul de la matrice
d’interaction, z~ (P~ ) prendra
deux valeurs :y~(P~)
etqui
forment une base deKer(03B14
+V(P~).I4).
Vol. 70, n ° 4-1999.
360 A. MOHAMED ET B. PARISSE
THÉORÈME 12. - Soit a~ une solution BKW issue de P~ et a~ la solution BKW
correspondante
issue deP~,
i.e. telle que:Soit 03BB une des deux valeurs propres
conjuguées
del’isomorphisme
associéà la
géodésique (cf.
radéfinition 2).
On a en toutpoint
x de ~y :REMARQUE
13. - Le théorème 12 est valide si lagéodésique
reliant P~ etP~ n’est pas
planaire. L’hypothèse
deplanarité
donne deplus
uneformule explicite
pour R03BBet |J03BB|
Preuve. - Soit u-’ un vecteur propre normé de ~p associé à ~. Il existe alors 0152 et
(3
tels que:Comme K est antilinéaire de
carré -Id,
on a alors :Donc,
comme{t~,~~}
est orthonormée :et :
On conclut alors aisément.
Annales de
5. APPLICATION
À
UN POTENTIELPÉRIODIQUE
SUR UNRÉSEAU
On considère la situation suivante :
~ V est un
potentiel périodique
sur un réseau r deOn notera F un domaine fondamental de
périodicité
de V.~ V est
.
~Y(x) ~ 1,
~ V admet un seul
puits
nondégénéré
par cellule depériodicité,
onsupposera
quitte
àchanger d’origine,
que f est l’ensemble despuits.
On suppose aussi
qu’on
a choisi le domaine F de telle sorte que 0 soit le centre de F.Il
s’agit
ici decorriger
le calcul del’asymptotique
des deuxpremières
valeurs propres de
Floquet qui
avait été effectuée dans[2].
Soit T* le réseau dual de F et soit 9 E Soit
Lé
l’ensemble des fonctions deL2 (F) qui
seprolongent
en une fonction surIR3
vérifiant les conditions depériodicité :
Alors
l’opérateur De
défini surLé
par l’action de admet unspectre
discret et lespectre
deDv(h)
est laréunion, lorsque
9parcourt
de ces
spectres.
On s’intéresse maintenant à la
partie
duspectre
deDv ( h) proche
deE = 0. Considérons le
problème
à unpuits Dl
obtenu àpartir
deDv
en« bouchant » tous les
puits
depotentiels
de V sauf celui situé àl’origine (en pratique,
on définit unpotentiel
Végal
à V sauf sur des boules de taillec centrées sur
F 2014 {0}
où l’onaugmente [respectivement diminue]
V siV(0) =
-1[respectivement V(0) ~ 1]).
Soient Ul et u2 =Kul
une basede fonctions propres de
Dl correspondant
à uneénergie En(h) e =L[0, Ch~
et
soit x
une troncature àsupport compact
dans F et valant 1 dans unvoisinage
del’origine.
Alors xu1 et ~u2 forment uncouple
dequasi-modes indépendants
deDe
dequasi-énergie En ( h) .
Ceci montre que lespectre
deDe
nedépend
que de manièreexponentiellement
faible de 8. Lespectre
deDY
auvoisinage
de E = 0 est donc constitué de bandes delargeur exponentiellement petite.
Il est alors naturel :~ de déterminer la taille de ces
bandes,
Vol. 70, n° 4-1999.
362 A. MOHAMED ET B. PARIS SE
. de voir si une valeur propre double de
Dl
donne deux valeurs propres distinctes deDe .
Pour
cela,
il suffit d’améliorer nosquasi-modes
xul et xu2puis
dediagonaliser
la matrice de D -En(h)
dans cette base dequasi-modes.
Soit S la distance
d’Agmon
minimale entre deuxpoints
du réseau r. Onconstruit une nouvelle fonction de
troncature x
telle que :Pour fixer les
idées,
onpeut
observer que si les distancesd’Agmon latérales, longitudinales
et verticales du réseau F sont du même ordre degrandeur,
x = 1 sur
F ,
alors que x = 0 surF - {0}.
On nepeut plus prendre
xul et xu2 comme
quasi-modes
car ils ne sont pasB-Floquet périodiques (ci-dessus
ils l’étaient car ils étaient nuls au bord deF).
On lespériodise
donc en
posant pour j
=1, 2 :
Pour x
fixé,
la somme sur 03B3 est en fait finie car x est àsupport compact.
Comme on va le
voir,
les effets d’interactions sont de l’ordre de Onva donc
adopter
la notation = pour dire que :~ deux réels sont
égaux
à une erreur d’ordreexponentiellement petite
devant
~ deux fonctions sont
égales (au
sensL2
ou à une erreur d’ordreexponentielle ment petite
devante-Sl2h (le
coefficient 2 vient du fait que les réels sont construits en calculant des normes au carré ou desproduits scalaires).
Supposons
pour fixer les idées que les deuxpoints
lesplus proches
deo pour la distance
d’Agmon
soient(-~i,0,0)
et(~i,0,0) : cf. figure 1,
p. 20. Plus
loin,
on noterasimplement
etqui désignera
donc selonle contexte un
point
ou un réel.Alors,
surF,
on a :Annales de l’Institut
Les valeurs propres de la matrice d’interaction
((D -
sont donc
équivalentes
au sens ci-dessus aux~(~) 2014
Comme surF,
on a :on en déduit :
Figure 1. - Calcul de la matrice d’interaction.
Supposons qu’il
existe uneunique géodésique l+
reliant 0 à(03B31,0,0).
Alors la
première intégrale
estéquivalente (au
sensci-dessus)
àl’intégrale
sur un
voisinage n+
de l’intersectionde l+
et dusupport
de~~(x-03B31).
Demême,
la deuxièmeintégrale
estéquivalente
àl’intégrale
sur unvoisinage
de l’intersection du translaté l - par
(2014~0,0) de l+
et dusupport
de
~7x(x
+71).
Pour évaluer ces deux
intégrales,
l’idée est de faire passer D -En(h)
de l’autre
côté,
en utilisant le fait que D est formellementautoadjoint.
Il ne restera alors que des termes de bord sur et
puisque ( D -
= 0. On évalue alors ces termes de bord enremplaçant
lesfonctions par leurs
approximations
BKW et enappliquant
le théorème de laphase stationnaire,
cequi
suppose unehypothèse
denon-dégénérescence
de la
géodésique l + .
Le terme( j, I~ )
de la matrice d’interaction vaut alorsd’après
le théorème de Stokes :Vol. 70, n° 4-1999.