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Ecologie d une population de Crocidura russula en milieu rural montagnard (Insectivora, Soricidae)

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Academic year: 2022

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(1)

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Submitted on 17 Jan 2022

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Ecologie d’une population de Crocidura russula en milieu rural montagnard (Insectivora, Soricidae)

M. Genoud, J. Hausser

To cite this version:

M. Genoud, J. Hausser. Ecologie d’une population de Crocidura russula en milieu rural montagnard

(Insectivora, Soricidae). Revue d’Ecologie, Terre et Vie, Société nationale de protection de la nature,

1979, pp.539-554. �hal-03530415�

(2)

ECOLOGIE D'UNE POPULATION DE CROC/DURA RUSSULA EN MILIEU RURAL MONTAGNARD

(INSECTIVORA, SORICIDAE)

par M. GENOUD et J. HAUSSER Institut de Zoologie et d'Ecologie animale,

Université de Lausanne *

L'anthropophilie de Crocidura russula (Hermann, 1780) en Europe centrale et occidentale est connue depuis bien longtemps (Fatio, 1869 ; Didier et Rode, 1935 ; Hainard, 1961 ; Van den Brink, 1967). La Musaraigne musette y abonde en effet à proximité des habitations humaines, où elle colonise les jardins, les haies et les vergers ; elle pénètre également fréquemment, en hiver, à l'intérieur des maisons et des étables. Une anthropophilie marquée a surtout été constatée en montagne (Brosset et Heim de Balsac, 1967) et dans le nord de l'aire de répartition de l'espèce (Richter, 1963; Van ·wijngaarden et al., 1971 ; Yalden et al., 1973) ; dans ces régions, Crocidura russula est très étroitement liée aux cons­

tructions humaines. Selon certains des auteurs cités, cette anthro­

pophilie stricte aurait une signification énergétique : l'exploitation de sites microclimatiquement favorables permettrait le maintien des populations dans un climat rigoureux. Mais une étude éco­

éthologique approfondie de ces populations restait nécessaire pour étayer cette explication.

L'écologie des populations européennes de musaraignes du genre Crocidura est encore relativement mal connue en compa­

raison de celle d'espèces sympatriques du genre Sorex (litt. in Pernetta, 1977). Hormis quelques données fragmentaires, ne por­

tant que sur une petite partie d'un cycle annuel (Spencer-Booth, 1956, 1963 ; Rood, 1965 a ; Pernetta, 1973; Yalden et al., 1973), c'est surtout la structure des populations et la reproduction qui ont été étudiées (Bishop et Delany, 1963 ; Rood, 1965 b ; Fons, 1975) ; quelques particularités importantes ont été relevées récemment sur une population urbaine de Crocidura russula (Genoud, 1978).

Adresse : 19, place du Tunnel, CH-1005 Lausanne.

Terre Vie, Rev. Ecol., vol. 33, 1979.

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Dans ce contexte, l'étude d'une population de Crocidura rus­

sula établie à proximité d'habitations, dans une région à climat relativement rude, paraît doublement intéressante. Elle devrait permettre de préciser la nature de l'anthropophilie observée et de mettre en évidence les caractéristiques qui lui sont liées au niveau des populations. Cette étude a été effectuée à Bassins (Suisse), de septembre 1976 à mai 1978.

METHODES

La distribution de Crocidura russula dans la reg10n de Bas­

sins a été étudiée par prospection, à diverses époques de l'année et dans un rayon de 2 km autour du village, des milieux suscep­

tibles d'héberger des musaraignes.

La population choisie a été suivie par la méthode des mar­

quages et recaptures. Elle occupe une parcelle de 2 000 m2, sur laquelle une grille de 100 trappes situées à 5 m d'intervalle a été disposée en moyenne toutes les deux semaines. Les musaraignes ont été marquées individuellement par amputation d'orteils. Leurs déplacements et leurs espaces vitaux ont été reportés sur une carte. Des plans bimestriels de l'efficacité moyenne des pièges (nombre de captures par nuit) ont été dressés : ils reflètent la distribution sur la parcelle de l'activité de l'ensemble des indivi­

dus. Les piégeages effectués aux alentours de la surface d'étude et en d'autres endroits du village ont fourni des données complé­

mentaires sur des individus marginaux· par rapport à la population suivie et des indications sur l'évolution de la population de l'ensem­

ble du village.

Les conditions microclimatiques dans lesquelles se trouvaient les bêtes et le développement de la végétation ont également été relevés sur la parcelle. La· température et l'humidité atmosphé­

riques ont été enregistrées en continu. Au niveau du sol, dans la litière, les minimums et les maximums thermiques mensuels ont été obtenus au moyen de thermomètres de Six. Dans divers sites particuliers, la température a été mesurée avec des sondes à ther­

mistor reliées à un téléthermomètre (Yellow Springs Instrument).

A sept reprises, pour obtenir des informations précises sur le comportement et l'espace vital d'individus dans diverses condi­

tions, des Crocidures localisées sur la parcelle ont été marquées au moyen d'une bague auriculaire munie d'un filament de Tantale radioactif (182Ta) d'une activité allant de 300 à 500 microcuries.

Après le lâcher, les individus marqués étaient suivis de façon continue avec un compt�ur à scintillation (Mini Instruments Ltd) dont la sonde était fixée au bout d'une perche. Un second comp­

teur, relié à un enregistreur, était placé près du nid, aussitôt cëlui- 540 -·-

(4)

A

20

10

-10

S 0 N D J F M A M J J A S 0 N D J F M A M

1977 1978

B

100

H

(cm)

SDNDJFMAMJJASONDJFMAM

1977 1978

Figure 1. - Evolution, au cours de l'étude, des conditions microclimatiques à la surface du sol, sur la parcelle. A : minimums et maximums thermiques

mensuels. B : hauteur de la couche neigeuse.

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ci repere. On peut estimer que le dérangement provoqué par l'observateur était presque toujours négligeable. Après un peu plus de vingt-quatre heures, les bêtes étaient débarrassées de leur bague. Bien que, dans plusieurs cas leurs nids aient été prélevés, la plupart des individus ont été recapturés par la suite dans les endroits où ils étaient habituellement observés avant le marquage, de sorte que l'impact de ces essais sur la population est apparu très faible.

DESCRIPTION DU MILIEU

Bassins (750 m d'altitude) est constitué de quelque quatre­

vingt habitations. Le village est entouré d'une vaste zone de cultures et de pâturages, pratiquement dépourvue de constructions et où ne subsistent que quelques haies et friches. Cette zone est elle-même limitée par une ceinture forestière plus ou moins continue. Une décharge communale est située à une centaine de mètres des habitations.

La parcelle d'étude, localisée en bordure du village, présente un milieu très hétérogène (Fig. 3 B). Elle est limitée au nord par une maison et ailleurs par des prés, des cultures et des jardins potagers voisins. La majeure partie de la surface est constituée d'un verger pâturé de juin à octobre et d'une pelouse plantée de quelques arbres. De petites haies arbustives sont dispersées sur la parcelle et en quelques endroits, la végétation herbacée a été maintenue intacte durant l'étude. La moitié nord de la surface comprend un ensemble d'annexes : poulailler utilisé comme remise à foin, clapier et porcherie désaffectée ; elle est de plus parcourue par un réseau d'égouts, partiellement hors d'usage. Les déchets ménagers et le fumier des lapins sont déposés sur un compost situé en bordure d'un jardin potager.

Les variations saisonnières des conditions du milieu au niveau du sol sont représentées sur la figure 1. Les mois de mai à octobre sont caractérisés par un microclimat doux. La période de végé­

tation dure en moyenne un peu plus de sept mois et débute vers la fin mars ; la strate herbacée atteint son développement maxi­

mum vers la fin juin et s'affaisse en octobre.

Les mois de novembre à avril constituent une période rigou­

reuse. En l'absence de neige, la température est souvent très basse à la surface du sol ; celui-ci peut geler durablement sur plusieurs centimètres. A 10 cm de profondeur dans le sol, les variations thermiques sont déjà fortement tamponnées et la température ne s'abaisse que rarement jusqu'aux alentours de 0° C.

La neige, plutôt rare durant l'hiver 1976-77, a été abondante au cours de l'hiver suivant. En sa présence, le sol et l'espace sub-

-542-

(6)

nival, isolés des variations thermiques extérieures, ne subissent plus que des fluctuations faibles au voisinage de 0° C. L'espace subnival varie fortement selon les endroits. Généralement bien développé sous les couverts arbustifs, il est souvent réduit dans les endroits herbacés ; il peut être rendu impraticable par des inondations dues à la fonte, mais aussi par affaissement ou pié­

tinement de la couche neigeuse.

Plusieurs sites de la parcelle se distinguent, au moins au cours de la période automnale-hivernale, par un microclimat par­

ticulier, ainsi qu'une abondance et une disponibilité élevées des proies. La fermentation est à l'origine des températures relative­

ment élevées qui règnent au sein du compost ; ces conditions favorables permettent le maintien d'une abcndanle faune d'inver­

tébrés tout au long de la mauvaise saison. Au cours de l'hiver 1976-77, la température minimum enregistrée à 10 cm de profon­

deur dans le compost fut de 4° C. L'hiver suivant, à la suite de l'abandon de l'élevage de lapins, la production de chaleur dans le compost diminua rapidement et en février, la température n'y dépassa plus guère celle du sol.

Les tas de pierres et les annexes présentent des variations thermiques tamponnées par rapport aux variations externes. En hiver, les minimums journaliers y sont souvent supérieurs de plusieurs degrés aux minimums externes. Les annexes offrent en outre une grande surface toujours exploitable, à laquelle sont associés de nombreux recoins, trous et terriers ; ceux-ci sont les refuges hivernaux de beaucoup d'invertébrés. Les abords iinmé­

diats de l'habitation chauffée bénéficient aussi d'un microclimat doux, en particulier les parties du réseau d'égouts les plus proches de la maison.

RESULTATS

Dans la reg10n prospectée, Crocidura rus.mla n'a été capturée qu'à proximité d'habitations humaines, à l'exception d'une popu­

lation qui occupe en permanence la décharge communale. Malgré un effort de plus de 600 «nuits-pièges» réalisé dans seize localités situées à plus de 100 m du village, aucune Crocidure n'a pu être piégée ; parmi les autres Soricidae, 13 Sorex coronatus, 6 Sorex min ut us et 1 N eomys fodiens y ont été capturés. Par contre, un effort d'environ 200 «nuits-pièges» réalisé dans cinq localités (à l'exclusion de la parcelle d'étude) proches d'habitations a per­

mis la capture d'une trentaine de Crocidura rus.mla.

Sur la surface d'étude, plus de 3 000 «nuits-pièges» ont fourni 530 captures de Crocidura rus.rnla (80 individus), 87 captures d'Apo­

demus syluaticus, 62 de Mus musculus et moins de 5 captures

(7)

de Microtus arvalis, Arvicola terrestris, Clethrionomys glareolus, Apodemus flavicollis et Sorex coronatus.

1) CYCLE ANNUEL

L'effectif de la population présente sur la parcelle d'étude est sujet à de fortes fluctuations saisonnières et annuelles (Fig. 2) ; la population de l'ensemble du village est soumise, dans les gran­

des lignes, à des variations similaires d'abondance. En 1977, la période de reproduction débute en février ; à la fin avril, l'appa­

rition des premiers jeunes de l'année marque le début d'un intense renouvellement au sein de la population. Au cours de l'été, la proportion de musaraignes ayant passé l'hiver diminue progres­

sivement au profit de la nouvelle génération. Contrairement à l'année précédente, la reproduction se poursuit en 1977 jusqu'au début de l'automne : on observe un apport massif d'individus en octobre et en novembre (effectif maximum de 27 musaraignes au début novembre). En majorité juvéniles, ces individus sont, en grande partie, issus de femelles nées la même année.

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1977 1978

Figure 2. -Evolution de l'effectif de la population sur fa parcelle d'étude (N = nombre d'individus).

La population automnale, pratiquement dépourvue d'indivi­

dus de plus d'une année, subit encore de nombreux remaniements.

Ils sont dus en 1977 au prolongement de la période de reproduc­

tion, mais également, en 1977 comme en 1976, aux fréquentes immigrations et disparitions qui surviennent jusqu'en décembre.

En hiver, la population est relativement plus stable ; son effectif est alors restreint. En février et mars 1977, un minimum de 3 individus est relevé. L'hiver suivant, après une décroissance considérable, un effectif similaire est observé jusqu'en mars, où l'on assiste à l'extinction de la population. A cette époque, très

- 544 -

(8)

peu de localités de la région de Bassins (p. ex. la décharge) abritent encore quelques rares Crocidures. Ce n'est qu'au cours de l'été que la parcelle d'étude sera recolonisée.

2) VARIATIONS DANS LA MICRODISTRIBUTION ET LE COMPORTEMENT DES

INDIVIDUS

Le comportement, l'espace vital et la distribution de l'activité des musaraignes sur la parcelle sont également soumis

à

de pro­

fondes variations au cours de l'année, qui surviennent parallèle­

ment aux modifications du milieu.

2.1. Juin à octorbre

Durant la période où la végétation est

à

son développement maximum (juin

à

octobre), la distribution des captures est étroi­

tement liée

à

celle des divers faciès végétaux. Les pièges posés sous une végétation fournie, qu'elle soit herbacée ou arbustive, ont une efficacité moyenne élevée (0,24 captures par nuit), témoi­

gnant d'une activité importante des musaraignes dans ces endroits.

Les trappes associées

à

un couvert moins fourni (pelouse, pré brouté ou sol nu) sont au contraire peu efficaces (0,04 captures par nuit).

Les annexes ne sont fréquentées qu'occasionnellement par très peu d'individus : les pièges situés

à

l'intérieur ou

à

proximité immédiate de ce site ont une efficacité faible (Fig.

3,

septembre et octobre). Ce n'est pas le cas du compost, qu'environ un quart des individus qui apparaissent sur la parcelle fréquentent réguliè­

rement durant une période plus ou moins longue.

Les observations réalisées lors de deux marquages radioactifs pratiqués sur

2

mâles, respectivement le

1.IX.1977

et le

12.X.1977,

corroborent les données portant sur la distribution de l'activité de l'ensemble des individus : les Crocidures marquées occupent des zones

à

couvert végétal fourni et limitent leurs déplacements aux frontières de celles-ci (Fig. 4

A).

L'hétérogénéité du milieu peut cependant entraîner une fragmentation de l'espace vital : les endroits

à

herbe rase ou sol nu sont alors toujours franchis très rapidement. Les bêtes sont actives surtout en surface, dans la litière. L'activité souterraine est restreinte

à

l'exploitation de quelques terriers dispersés sur l'espace vital. Les phases d'activité dans le compost sont relativement courtes et peu fréquentes ; l'individu marqué en septembre y passait occasionnellement, vrai­

semblablement pour s'alimenter. Mais le compost peut également être utilisé comme lieu de nidification (Fig.

4 A).

2.2. Novembre et décembre

En novembre et en décembre, l'efficacité des p1eges situés

à

proximité du compost et des annexes augmente progressivement

- 545 -

(9)

(Fig.

3),

reflétant l'intensification de l'activité des musaraignes dans ces sites. A cette époque, de nombreux individus modifient ou déplacent leur espace vital ; plusieurs d'entre eux, une fois entrés en contact avec l'un des deux sites, se sont établis durable­

ment dans son voisinage (Fig.

4 B).

Aucun individu n'a, au contraire, abandonné le compost ou les annexes pour s'établir ailleurs sur la parcelle. Ainsi, alors que des concentrations impor­

tantes peuvent être observées dans ces deux endroits (en novem­

bre 1977, jusqu'à 8 individus occupent simultanément les abords

immédiats du compost et 6 fréquentent les annexes), le nombre

A

191s-1911 IX-X 1977-1978 IX-X

B

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wégétation herbacée rase, sol nu wégétation herbacée fournie wégétation arbustive et herbacée tas de pierres

constructions égouts

;

Figure 3.

-

Distribution sur la parcelle de l'activité des musaraignes de se,ptembre à avril. A

:

plans bimestriels de l'efficacité des pièges (e = efficacité en nombre de captures par nuit de piégeage). B

:

physionomie (c = compost ; a = annexes)

et limites (traitillés) de la parcelle d'étude.

- 546-

1

(10)

B _J

c

1

D

Figure 4. - Variations de l'espace vital (n = nid ; traits gras = limites de l'espace vital et galeries fréquentées ; pointillés = déplacements effectués sur la neige: autres siimes. voir fiimre :n. A : mâle. maraua!(e radioactif du 12.X.1977.

B : femelle, sites de capture (triangles, carrés et cercles pleins) des mois d'octobre à décembre 1977. C mâle, marquage radioactif du 30.Xl.1977. D ; femelle,

marquage radioactif du 22.11.1978.

(11)

de Crocidures qui en sont indépendantes diminue rapidement (Fig. 5).

Les trois marquages radioactifs effectués en novembre et en décembre 1977 font apparaître, par rapport aux précédents, des changements sensibles dans le comportement des individus. Le 9.Xl.1977, une femelle marquée occupe encore un domaine vital similaire à ceux des individus marqués en septembre et en octo­

bre. Sous 30 cm de neige (première neige), le 30.Xl.1977, un mâle exploite une petite haie de buissons à l'extrémité sud-est de la parcelle (Fig. 4 C). Deux des trois nids qu'il occupe (tous souter­

rains) sont situés à plus de 5 m du domaine où il est actif ; ils sont séparés de ce domaine par des zones herbeuses qui sont toujours franchies très rapidement et le plus souvent à la surface de la neige. Cette situation pourrait indiquer une réduction récente de l'espace vital, une partie de ce dernier ayant été rendue imprati­

cable par la neige. Le 21.XII.1977, en l'absence de neige, alors que toutes les musaraignes résidant sur la parcelle fréquentent le compost ou les annexes (Fig. 5), un mâle (déjà marqué le 12.X.

1977) nichant dans le compost occupe un domaine vital très dis­

continu. L'individu exploite les haies arbustives offrant encore un bon couvert. En dehors de quelques endroits où la végétation était très fournie, les zones exclusivement herbacées, où l'herbe est désormais couchée et le couvert moins efficace, sont évitées ou traversées hâtivement. L'activité dans le compost est importante ; au cours de la journée, l'individu limite ses déplacements à l'inté­

rieur et aux abords bien couverts de celui-ci. Les grands déplace­

ments sont effectués durant la nuit.

2.3. Janvier et février

En janvier et en février, l'efficacité des p1eges situés au compost et dans les annexes reste élevée, alors qu'elle est nulle pour la majorité des autres pièges (Fig. 3). A cette époque, seules des bêtes liées à l'un des deux sites subsistent encore sur la par­

celle (Fig. 5).

En 1977, hormis un mâle capturé occasionnellement à la limite de la surface d'étude et dont le centre d'activité se trouve dans les annexes d'une ferme voisine, toutes les captures concernent 4 individus ; un couple est piégé régulièrement au compost et un autre est observé presque exclusivement dans les annexes. La disparition des 2 mâles en février coïncide avec le début de la période de reproduction.

En janvier 1978, seuls 2 individus subsistent sur la parcelle.

Un mâle piégé uniquement au compost disparaît en février. Une femelle est cantonnée dès la fin décembre et jusqu'à la fin février sur pratiquement toute la moitié nord de la surface d'étude. Elle a fait l'objet de deux marquages radioactifs. Le 18.1.1978, cet indi-

-- 548 -

(12)

vidu niche d'une part dans le compost et d'autre part sous les dal­

les de la cuisine, au niveau du passage de l'égout ; le

22.11.1978,

son nid se trouve sous un tas de pierres adossé

à

un mur. Les sur­

faces journalières fréquentées sont très discontinues. Un cas extrême de fragmentation est notamment observé en février, où de nombreux endroits isolés les uns des autres sont visités (Fig.

4

D). Les annexes sont exploitées et l'activité souterraine est importante, surtout en janvier, le long de la portion de l'égout pro­

che de l'habitation. L'activité

à

la surface du sol reste malgré tout dominante et les déplacements sur la neige sont nombreux.

2.4. Mars à mai

Dès le mois de mars

1977,

la distribution des captures sur la parcelle redevient relativement plus homogène (Fig. 3). La femelle localisée durant tout l'hiver dans les annexes reste cantonnée dans son site hivernal pour mettre bas ses deux premières portées : elle est responsable de l'efficacité élevée du piège situé dans le poulailler. Celle qui avait passé l'hiver au compost va s'établir plus au sud sur la parcelle avant de mettre bas. Les mâles sont apparemment peu stables au début de la période de reproduc­

tion ; avec les premiers jeunes, ils sont responsables de nombreu-

N 1976-1977

5

10 1977-1978

5

Figure 5. - Evolution d'octobre à avril du nombre d'individus (N) fréquentant le compost, les annexes ou l'égout (triangles vides) et nombre d'individus indépendants de ces sites (cercles 1pleins). Les individus marginaux sont exclus.

- 549 --

(13)

ses captures éloignées des sites préférentiels hivernaux. Mais ce n'est qu'en mai, avec le développement de la végétation herbacée, que la distribution des individus reprend son caractère estival.

DISCUSSION

L'évolution, durant le cycle annuel, de la structure de la popu­

lation suivie est similaire à celle des autres populations de Cro­

cidura russula étudiées précédemment sur des périodes prolongées (Bishop et Delany, 1963; Genou<l, 1978). Elle est commune, dans les grandes lignes, à l'ensemble des populations connues de Sori­

cidae holarctiques. Les variations saisonnières de l'abondance peuvent au contraire différer fortement tant d'une population à une autre que d'une année à l'autre pour une même population ; il est évidemment impossible, pour l'instant, d'expliquer de façon précise ces différences. Les minimums hivernaux sont plus ou moins accusés ; ils sont sans doute liés aux conditions qu'affron­

tent les hivernants. D'autre part, la reproduction de jeunes de l'année, qui est en partie responsable du pic démographique sur­

venu à Bassins en automne 1977, ne se produit pas toujours dans les mêmes proportions ; clairement mise en évidence chez Croci­

dura suaveolens cassiteridum (Rood, 1965 b), elle n'était jusqu'ici que présumée chez Crocidura russula (Fons, 1975).

La préférence marquée de Crocidura russula pour les zones à végétation fournie persiste durant toute l'année. En l'absence de neige, elle s'explique par la protection que ces zones offrent aux micromammifères actifs à la surface du sol. Cette répulsion pour les endroits trop découverts a également été relevée chez Sore x

araneus, lors de marquages radioactifs (Karulin et al., 1974).

A l'approche de l'hiver, Crocidura rus.mla doit affronter dans le milieu rural montagnard des difficultés énergétiques impor­

tantes. L'abaissement de la température est re�;;ponsable non seu­

lement de l'accroissement des dépenses énergétiques, mais aussi de la diminution du nomhre de proies disponibles. De plus, l'affaissement progressif de la végétation herbacée diminue la protection à la surface du sol, augmente la discontinuité de l'espace vital et rend ainsi l'alimentation plus difficile. De nom­

breux auteurs ont également insisté sur l'importance de la neige et des conditions du milieu subnival pour les populations de micromammifères (Pruitt, 1953 ; Coulianos et Johnels, 1962 ; Fuller et al., 1969 ; Porkert, 1975) ; elle est évidemment capitale pour une espèce active surtout à la surface du sol. Or, tant lors des marquages radioactifs que des piégeages sur l'ensemble de la parcelle, il est apparu que la neige n'a pas qu'une fonction protectrice (isolation thermique) pour la population. Dans un

- 550 -

(14)

milieu comprenant des zones herbeuses diversement fournies, la neige réduit d'abord les surfaces exploitables : les déplacements à la surface du sol sont limités aux endroits où un espace subni­

val praticable est maintenu (buissons, bords des murs, endroits herbacés très fournis). La plupart du temps, les musaraignes sont alors contraintes de prospecter de nouveaux buissons. Ainsi, la discontinuité encore croissante de leur domaine vital rend d'autant plus difficile leur alimentation ; les nombreux déplacements effec­

tués sur la neige accroissent probablement aussi les risques de prédation (rapaces nocturnes, chats).

Les sites de la parcelle auxquels sont liées (nidification, ali­

mentation) les Crocidures en hiver offrent des avantages-éner­

gétiques importants. Le microclimat doux qui règne dans la plu­

part d'entre eux réduit les dépenses énergétiques, alors que l'abondance et la disponibilité des proies y rend l'alimentation aisée ; des avantages semblables caractérisent sans doute la décharge. Les bêtes peuvent de plus limiter partiellement leurs déplacements à ces endroits favorables ; ceux-ci offrant généra­

lement une protection efficace, les risques de prédation sont alors notablement réduits.

Dans la région de Bassins, les problèmes énergétiques affron­

tés par les populations de Crocidura russula à l'approche de l'hiver doivent être très aigus, puisque seul un nombre restreint d'individus liés à des sites favorables parviennent à passer l'hiver.

Comme certains auteurs l'avaient suggéré pour d'autres régions (Richter, 1963 ; Brosset et Heim de Balsac, 1967 ; Yalden et al., 1973), c'est cette dépendance à caractère énergétique des hiver­

nants envers des milieux d'origine humaine qui apparaît comme la principale cause de l'anthropophilie stricte de l'espèce dans la région de Bassins. Ainsi, Crocidura russula sera d'autant plus étroitement liée aux constructions humaines, que les conditions climatiques hivernales seront plus rigoureuses et que les diffi­

cultés à s'alimenter en dehors des sites créés par l'homme seront plus grandes.

Par son métabolisme énergétique (Vogel, 1976) et sa tempé­

rature corporelle (Frey, 1979), Crocidura russula se distingue des Soricinae sympatriques et est apparentée aux autres Croci­

durinae, formes tropicales inclues. Ces caractéristiques physio­

logiques, qui s'accordent par ailleurs bien avec l'origine tropicale admise de la sous-famille des Crocidurinae (Repenning, 1967 ; Vogel, 1976), sont vraisemblablement en relation avec la dépen­

dance hivernale de l'espèce envers des sites énergétiquement favo­

rables sur une grande partie de son aire de répartition.

Comme en milieu urbain (Genoud, 1978), le maintien des populations de Crocidura russula dans le milieu rural montagnard paraît favorisé par leur organisation sociale hivernale, caracté­

risée par l'absence de territorialité stricte. Celle-ci permet l'exploi- - 551 -

(15)

tation d'un même site hivernal favorable par plus d'un individu et, partant, le maintien d'un nombre suffisant d'hivernants. En outre, dans un habitat où la plupart des endroits avantageux en hiver sont distincts de ceux que l'espèce occupe durant le reste de l'année, la mobilité automnale a une importance décisive ; généralement provoquée par les modifications du milieu, elle favorise le contact avec les sites permettant l'hivernage. Au sein d'une population sans territorialité stricte, elle permet donc indi­

rectement l'hivernage d'un nombre maximum de Crocidures.

Dans la région prospectée, Crocidura russula est la seule musaraigne qui exploite systématiquement, en hiver, des sites d'origine humaine. Ce n'est qu'occasionnellement que des Sorex coronatus en déplacement ont été capturés à proximité des habi­

tations humaines. Il est probable que l'organisation sociale de leurs populations, caractérisée par une territorialité hivernale stricte, est moins bien adaptée au miileu rural que celle des populations de Crocidura russula. Bien que des représentants du genre Sorex aient par ailleurs été observés à l'intérieur de cons­

tructions et qu'une relation ait été établie entre leur immigration et les conditions microclimatiques externes (Porkert, 1975), une dépendance de leurs populations envers l'homme n'existe pas en Europe, du moins dans la zone de sympatrie avec les Crocidura.

Par contre, Stein (1956), Buchalczyk (1958), puis Richter (1963), ont observé une anthropophilie comparable chez les autres repré­

sentants médioeuropéens du genre Crocidura : Crocidura leuco­

don, mais surtout Crocidura suaveolens sont également plus ou moins liées aux habitations dans le nord de leur aire de répartition.

SUMMARY

Crocidura russula is restricted to the vicinity of human dwellings in the northern parts of ils range and in the mountain regions of Central and V\7 estern Europe. In order to better understand the causes of such a distribution, a population was studied in a rural mountain habitat (750 m above sea level), where the species was found almost exclusively in the neighbourhood of human dwellings. The study was conducted on a 2000 m2 area, over a period of 20 months, by live-trapping and radioactive tracking. The abundance, the local distribution and the beha­

viour of the shrews vary greatly throughout the year. In summer, they chiefly inhabit areas with a dense herbaceous cover or shruby vegetation ; they are mainly active al ground level, in the litter. In autumn, changes in the environmental conditions (lowe­

ring of temperatures, subsidence of the herbaceous vegetation, presence of snow) create important energetic problems. At that time, the shrews gradually become more active around and inside

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compost-heaps and buildings. The microclimate of such envi­

ronments is mild and prey are numerous. The winter population is reduced (reaching its lowest level in late winter) and consists only of shrews frequenting these sites.

The observed spatial distribution is the result of the energetic dependence of the wintering shrews on human dwellings and their surroundings. This dependence is probably related to the physiological characteristics of the species. In the prospected region, Crocidura russula is the only shrew which regularly takes advantage of man-made habitats ; the maintenance of the species in the rural mountain environment is probably favoured by the social organization of the populations in winter. The other native Soricids are observed only occasionaly in the neighbourhood of human dwellings.

H.EMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier les habitants de Bassins ponr la compréhension dont ils ont fait preuve. Notre reconnaissance s'adresse aussi à H. Frey, qui a participé à .Ja mise au point de la méthode des marquages radioactifs, et au Professeur P. Vogel, pour les remarques constructives qu'il a formulées tout au long de l'étude.

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