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La protection sociale au Maroc

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Academic year: 2022

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www.cfcim.org 59e année Numéro 1036 15 mai - 15 juin 2021

Dispensé de timbrage autorisation n° 956

Cycle de réunions sur les élections des représentants

Dossier spécial Région de l’Oriental

Formation à la

médiation commerciale

L’actualité vue par le Service économique de

autorisation n 95

La protection sociale au

Maroc

L’INVITÉ DE CONJONCTURE ABDELMOUNIM EL EULJ

Les enjeux d’un

chantier hors norme

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Jean-Pascal DARRIET Président

Editorial

Conjoncture est édité par la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc 15, avenue Mers Sultan 20 130 Casablanca. Tél. LG : 05 22 20 90 90. Fax : 05 22 20 01 30. E-mail : conjoncture@cfcim.org. Site Web : www.cfcim.org

Directeur de la publication Jean-Pascal Darriet Rédacteur en chef Philippe Cros Président du Comité de rédaction Serge Mak Secrétaire de rédaction Nadia Kabbaj Ont collaboré à ce numéro Cécile Humbert-Bouvier, Laurence Jacquot, Société de Bourse M.S.IN, Sofya Benchekroun, Rémy Pigaglio, Fayçal Noushi, les administrateurs et collaborateurs de la CFCIM Crédits photos CFCIM, Shutterstock, Fotolia, Ambassade de France, DR Conception graphique Sophie Goldryng Mise en page Mohamed Afandi Impression Direct Print (Procédé CTP) ISSN : 28 510 164

Numéro tiré à 7 000 exemplaires.

PUBLICITÉS Mariam Bakkali Tél. : 05 22 93 11 95 - 05 22 93 81 28 GSM : 06 61 71 10 80 mariam.bakkali@menara.ma Nadia Kaïs Tél. : 05 22 23 66 61 GSM : 06 69 61 69 01 kais.communication@gmail.com

La protection sociale au Maroc : les enjeux d’un chantier hors norme

Une réforme ambitieuse au bénéfice de tous les Marocains

C’est une « révolution sociale » qui s’annonce, comme l’a qualifi ée le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun. Le 15 avril dernier, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a lancé l’ambitieux projet de généralisation de la protection sociale. En 2025, tous les Marocains bénéfi cieront ainsi d’une assurance maladie, d’une retraite, des allocations familiales, et de l’indemnité pour perte d’emploi.

Quel chemin parcouru ! Il y a vingt ans, peu de Marocains profi taient d’une protection sociale, quelle qu’elle soit. Dès le début du règne de Sa Majesté, les Marocains bénéfi ciaient de premières avancées remarquables, comme l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et le Régime d’assistance médicale (Ramed). Des millions de Marocains ont ainsi été mis à l’abri d’accidents de la vie, même si le système était encore perfectible.

Mais c’est au cœur de la pandémie de Covid-19, avec ses enjeux sanitaires, économiques et sociaux, que le Souverain décidait l’an dernier d’annoncer la généralisation imminente de la protection sociale. Cette décision répond à un impératif de développement humain évident, mais elle permettra aussi aux acteurs économiques d’être plus agiles, de prendre plus de risques et d’investir davantage en étant plus sereins vis- à-vis des aléas de l’existence.

Les agriculteurs sont au premier rang des catégories qui bénéfi cieront incessamment de cette réforme. Les trois dernières années ont été diffi ciles pour eux, alors que la sécheresse frappait le pays. Mais la saison 2020- 2021 a connu des pluies régulières et abondantes, qui annoncent une belle campagne agricole.

Notre invité, le Président de la FENAGRI Abdelmounim El Eulj, nous présente les enjeux et les innombrables

opportunités qui s’off rent à l’agriculture et à l’industrie agroalimentaire marocaines. Guidé par la stratégie

Generation Green 2020-2030, le secteur est engagé dans d’importantes transformations qui doivent lui

permettre de renforcer encore sa position sur ses marchés traditionnels et d’aller en conquérir de nouveaux.

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Économie Médiation

Juridique

Experts

RH

Sommaire

Regards d’experts

40 Digital : De la stratégie d’adoption des technologies d’intelligence artificielle

I nitiatives durables

42 Sommet international sur le climat

42 2020, l’année la plus chaude jamais enregistrée

A ctus CFCIM

43 Cycle de réunions sur les élections des représentants du personnel 46 Dossier spécial sur la Région de l’Oriental

O n en parle aussi...

54 L’association du mois : LyedFeLyed

8 10

ZOOM

La protection sociale au Maroc : les enjeux d’un chantier hors norme

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24 Le chantier de la généralisation de la protection sociale officiellement lancé

26 Interview de Khalid Cheddadi, DG de la CIMR 28 Le long chemin vers une couverture santé universelle 32 Interview du Docteur Jaâfar Heikel, Professeur de médecine,

Docteur en économie

34 Pendant la crise du Covid-19, une éphémère « protection sociale » de l’urgence

36 Interview du Docteur Tayeb Hamdi, Médecin, Chercheur en politiques et systèmes de santé, Président du Syndicat National de Médecine Générale, Vice-Président de la Fédération Nationale de la Santé.

Dossier spécial Covid-19

8 L’épidémie submerge l’Inde et recule en Europe

EchosMaroc

10 Échange automatique de données fiscales 11 Avis du CESE sur le tourisme au Maroc 14 Abdelmounim El Eulj, invité de Conjoncture 18 Service é conomique de l’Ambassade de France 20 Indicateurs é conomiques et financiers

EchosInternational

22 Joe Biden dévoile un ambitieux plan d’investissement 22 Crise inédite du transport maritime

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Dossier spécial Covid-19

L

e Maroc a suspendu ses liaisons aériennes avec de nombreux pays ces dernières semaines dans le but d’éviter la propagation sur son territoire de nouveaux variants du SARS-CoV-2 détectés à l’étranger et souvent considérés comme plus dangereux. Des Marocains se sont ainsi retrouvés bloqués à l’étranger, une situation qui rappelle celle du début de la pandémie, quand le Royaume avait suspendu toutes ses liaisons aériennes pendant plusieurs mois.

Toutefois, les autorités ont décidé d’assouplir les conditions pour revenir sur le territoire marocain à partir du 8 mai, selon une note de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) adressée aux compagnies aériennes et relayée par plusieurs médias. Les personnes concernées, qu’elles soient marocaines ou étrangères résidentes au Maroc, peuvent désormais rentrer en passant par un pays avec lequel le Maroc n’a pas suspendu ses liaisons aériennes, rapporte le site d’informations Médias 24, ce qui était auparavant impossible. Elles devront ensuite présenter un test PCR négatif de moins de 48 heures et passer 10 jours en

quarantaine dans l’un des six hôtels désignés par les autorités.

Elles devront également présenter l’autorisation de sortie du territoire national délivrée par le Ministère de l’Intérieur qui leur a permis de quitter le Maroc. Selon Médias 24, le Royaume a suspendu ses liaisons aériennes avec 54 pays.

Les Marocains bloqués à l’étranger

peuvent rentrer sous certaines conditions

© Shutterstock

L

’ONG Oxfam a mis en garde fi n mars sur les mutations du virus du Covid-19 qui pourraient rendre les vaccins inefficaces d’ici un an. Elle relaie ainsi une étude effectuée à l’initiative de la People’s Vaccine Alliance (alliance d’ONG dont fait partie Oxfam), réalisée auprès de 77 épidémiologistes dans 28 pays. Deux tiers d’entre eux

« estiment que nous n’avons qu’un an, sinon moins, avant que le virus ne mute pour arriver à un point où la majorité des vaccins de première génération deviendraient inefficaces », indique l’organisation dans un communiqué. De plus, ils sont 88 % à juger que « qu’une faible couverture vaccinale persistante dans de nombreux pays augmenterait la probabilité d’apparition de mutations résistantes aux vaccins ». Alors que les campagnes de vaccination battent leur plein dans les pays riches, la plupart des pays pauvres n’ont pas ou pratiquement pas commencé les leurs. Oxfam défend le partage de la propriété intellectuelle des vaccins comme solution pour accélérer la vaccination. Après avoir fortement limité les exportations de doses et mené une campagne de vaccination tambour battant, les États-Unis du nouveau Président Joe Biden se sont fi nalement ralliés début mai à une levée des brevets sur les vaccins, qui doit encore être mise en œuvre.

Oxfam alerte sur le risque de mutations du virus du Covid-19 à cause des retards de la vaccination dans les pays en développement

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Dossier spécial Covid-19

L

es yeux du monde se sont tournés ces dernières semaines vers l’Inde, qui a connu une recrudescence spectaculaire de l’épidémie de nouveau coronavirus sur son sol. Le système de santé du deuxième pays le plus peuplé de la planète s’est retrouvé submergé, faisant face des pénuries d’oxygène, un gaz indispensable pour traiter les malades sévères de la Covid-19. Samedi 8 mai 2021, le pays a enregistré un bilan supérieur à 4 000 morts pour la première fois, et de 400 000 contaminations en 24 heures, des chiff res certainement très sous-évalués. Depuis le début de l’épidémie, près de 23 millions de cas et 250 000 morts ont été recensés en Inde, au 11 mai dernier.

Alors que le pays comptabilisait un nombre de contaminations très bas depuis plusieurs mois, l’épidémie semble être repartie notamment en raison de l’apparition d’un variant dit indien, plus contagieux. L’Inde est offi ciellement le second pays le plus touché, après les États-Unis et devant le Brésil. Ce dernier est aussi confronté à un fort regain de l’épidémie et enregistre le deuxième plus grand nombre de décès, près de 423 000, après les États-Unis et devant l’Inde.

L’économie française se maintient au premier tri- mestre

En Europe, après une vague de contaminations au début de l’année, la tendance est au refl ux de l’épidémie. Le 15 avril, la France a dépassé la barre des 100 000 décès, mais a entamé, début mai, un déconfinement progressif. Au Royaume-Uni, l’un des pays les plus en avance sur la vaccination, mais aussi parmi les plus endeuillés, de nombreuses restrictions vont encore être levées au cours de ce mois de mai et les bars et restaurants devraient notamment pouvoir bientôt servir à l’intérieur.

L’Union européenne, principale partenaire économique du Maroc, a néanmoins continué à pâtir de l’épidémie au premier trimestre, selon des statistiques relayées par l’AFP.

Les trois premiers mois de l’année, le PIB a reculé de 1,7 % en Allemagne, de 0,4 % en Italie, de 0,5 % en Espagne et de 3,3 % au Portugal. À l’échelle de la zone euro, le recul a été de 0,6 %.

L’économie française, de son côté, a mieux tenu, avec une hausse de 0,4 %. Les progrès de la vaccination et la levée des restrictions devraient toutefois annoncer des jours meilleurs.

L’épidémie submerge l’Inde et recule en Europe

L’émergence d’un variant dit indien semble être à l’origine d’une violente recrudescence de l’épidémie en Inde. En Europe, l’heure est au déconfinement prudent, alors que la vaccination s’accélère.

Le Maroc quant à lui, après un net ralentissement, reprend

l’administration de doses de vaccins à un rythme plus élevé.

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En France, par exemple, près de 25 millions de doses ont été administrées, ce qui correspond à 38 doses pour 100 habitants, selon les données synthétisées par le New York Times.

À l’échelle mondiale, les doses de vaccins continuent en revanche d’être accaparées par les pays les plus riches. Alors qu’ils avaient jusque-là sévèrement limité les exportations de leurs doses, les États-Unis se sont néanmoins dits favorables, début mai, à une levée des brevets sur les vaccins. Cette annonce, que la France a appuyée, doit encore être concrétisée, tandis que les laboratoires pharmaceutiques y sont opposés.

Livraisons de doses du vaccin de Sinopharm au Maroc Au Maroc, la campagne de vaccination a d’ailleurs connu une nette décélération, apparemment due au ralentissement des livraisons de vaccins. Le Royaume a en eff et reçu jusqu’ici des doses de la part du laboratoire chinois Sinopharm ainsi que du laboratoire indien Serum Institute of India (SII) qui produit le vaccin d’AstraZeneca et de l’Université d’Oxford sous licence.

D’autres doses ont aussi été livrées dans le cadre du dispositif Covax coordonné par l’Organisation mondiale de la santé et destiné aux pays pauvres. Mais l’Inde a, à son tour, limité les exportations pour accélérer la vaccination sur son territoire devant l’accélération de l’épidémie.

À partir de fin avril, en revanche, plusieurs livraisons de Sinopharm ont permis d’augmenter le rythme d’administration des doses à la population marocaine. Le 11 mai dernier, 5,7 millions de personnes avaient reçu une première dose et 4,4 millions une deuxième dose. Ces progrès ont permis aux autorités d’élargir le champ des personnes pouvant bénéfi cier d’un vaccin aux plus de 55 ans le 27 avril dernier, puis au plus de 50 ans le 8 mai. L’épidémie, bien que toujours active sur le territoire, semble être restée à des niveaux relativement contrôlés ces dernières semaines, selon les statistiques offi cielles.

De nombreuses restrictions restent néanmoins en place, en matière de déplacement ou d’ouverture des commerces, bridant ainsi l’activité économique. Pendant le mois sacré de ramadan, le couvre-feu imposé de 20 h à 6 h a quasiment empêché totalement aux restaurants et cafés d’ouvrir. Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a dévoilé le 3 mai dernier les statistiques de l’emploi pour le premier trimestre 2021. Par rapport au premier trimestre 2020, le Maroc a perdu 202 000 postes d’emploi. Le taux de chômage est passé de 10,5 % à 12,5 %.

TRémy Pigaglio

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EchosMaroc

S

elon la dépêche de l’agence MAP, la DGI précise que la convention dite BEPS « ne concerne pas l’échange automatique de renseignements », mais aussi que le Maroc n’est tenu par au- cun engagement pour échanger de manière automatique des informations à des fins fiscales au cours de l’année 2021. La DGI indique enfi n que « ces médias ont établi le lien entre cette convention et l’obligation pour les non-résidents de déclarer dès 2021 leurs comptes bancaires détenus au Maroc dans leurs déclarations fiscales déposées dans leurs pays de résidence ».

Si l’administration fi scale ne l’évoque pas explicitement dans son communiqué, le Maroc s’est en effet engagé en 2019 à échanger automatiquement des données fiscales en signant un dispositif (désigné sous l’acronyme anglais MCS MCAA) de la convention concernant l’assistance

administrative mutuelle en matière fi scale, élaboré dans le cadre de l’OCDE et ouvert depuis 2010 à la signature des pays non membres de l’organisation.

Au moment de la signature, le Maroc s’est ainsi engagé à mettre en œuvre l’échange automatique de données fiscales avec des pays tiers à partir de septembre 2021. C’est probablement la rai- son pour laquelle plusieurs médias marocains ont estimé que la mise en œuvre de ces échanges était imminente et qu’elle allait notamment concerner les MRE disposant de comptes bancaires au Maroc non déclarés dans leurs pays de résidence. Ils ont mis cette évolution à tort sur le compte du traité international BEPS, également élaboré dans le cadre de l’OCDE et signé par le Maroc en 2019, qui prévoit des mesures de transparence fi scale, mais pas l’échange automatique de données. Ce qui a déclenché la réponse par communiqué de la DGI.

Conformément au dispositif MCS MCAA, le Royaume a inté- gré dans la Loi de Finances 2020 des dispositions permettant

l’échange automatique de données fi scales. Mais, entretemps, le Gouvernement semble avoir repoussé la mise en place de la me- sure : le site de l’OCDE indique ainsi, dans une mise à jour datant de février dernier, que le Maroc débutera l’échange automatique en septembre 2022. C’est ce qui devrait expliquer pourquoi la DGI précise que le Maroc n’a aucun engagement pour 2021. L’adminis- tration fi scale n’a pas répondu aux sollicitations de Conjoncture pour confi rmer ces informations.

D’ici à fi n 2022, le Maroc devrait donc mettre en place un cadre réglementaire permettant cet échange de données fiscales. Si l’éventualité n’est pas évoquée explicitement dans le communi- qué de la DGI, il semble possible qu’à cette date le Royaume doive en eff et transmettre les informations sur les comptes détenus sur son territoire par des non-résidents si elles sont réclamées par un pays tiers. La France, notamment, impose depuis 2019 à ses rési- dents fi scaux de déclarer leurs comptes à l’étranger, sous peine d’amende.

Le Maroc devrait commencer l’échange automatique de données fiscales en 2022

La Direction générale des impôts (DGI) du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration a publié fin mars, selon l’agence MAP, un communiqué en réponse à des articles de presse qui indiquaient que « la convention multilatérale pour la mise en œuvre des mesures relatives aux conventions fiscales BEPS signée par le Maroc en juin 2019 prévoirait un échange automatique de renseignements entre les pays signataires ». Explications.

© Shutterstock

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L

’avis du CESE revient tout d’abord sur le rôle essentiel du tourisme dans l’économie marocaine. En 2019, le Royaume a accueilli 12,9 millions de touristes. La même année, le secteur a contribué à hauteur de 7 % au PIB et de 20 % aux exportations des biens et services. Il emploierait 550 000 personnes, soit 5 % de la population active.

Selon les estimations de la Confédération Nationale du Tou- risme (relayées par l’avis du CESE), suite à la crise sanitaire, le PIB touristique a enregistré un manque à gagner de 72,1 milliards de dirhams en 2020, tandis que 335 272 postes n’ont pas été créés.

Le document souligne en outre que la pandémie de la Covid-19 est venue exacerber certains problèmes structurels antérieurs.

Parmi les dysfonctionnements, le bilan mitigé de la stratégie nationale Vision 2020, dont l’objectif de lever 150 milliards de dirhams d’investissement à travers les diff érentes destinations n’a pas été atteint : sur 64 milliards de dirhams mobilisés, seule- ment 37,7 milliards de dirhams proviennent du secteur privé dont 22 % apportés par des investisseurs étrangers. Marrakech-Safi et Casablanca-Settat accaparent respectivement 32 % et 23 % de l’investissement. Les réalisations du Plan Azur ont également été en deçà des objectifs.

Autre problème relevé, la répartition très inégale du développe- ment touristique au niveau territorial. Selon les chiff res de l’Offi ce National du Tourisme rapportés par l’avis du CESE, deux villes,

Marrakech et Agadir, concentrent 60 % des nuitées. Par ailleurs, 52 % des arrivées de touristes étrangers proviennent uniquement de deux pays, la France et l’Espagne, ce qui illustre un manque de diversité des marchés émetteurs. La forte saisonnalité contribue également à fragiliser les opérateurs du secteur.

L’avis CESE met aussi en lumière d’autres dysfonctionnements en matière de gouvernance, de promotion touristique, de fi nan- cement, de développement durable ou encore de formation du capital humain.

Pour répondre à ces diff érents enjeux, le CESE a formulé une série de recommandations articulées autour de plusieurs axes majeurs : la mise en place d’une loi-cadre du tourisme, l’opérationnalisa- tion de la charte marocaine du tourisme durable, le développe- ment d’une off re touristique adaptée au marché national, la digi- talisation et la signature d’une convention sectorielle collective en matière de formation et de renforcement des compétences.

Enfi n, le CESE préconise de « mettre en corrélation les stratégies nationales du tourisme, de la culture, de l’artisanat, de la jeunesse et sport et du développement durable et en assurer la déclinaison territoriale, de soutenir la mise en œuvre des stratégies régionales du tourisme durable en appuyant les conseils régionaux dans l’élaboration de leurs PDR et de concevoir une off re diversifi ée autour de corridors traversant plusieurs territoires avec une thé- matique touristique commune. »

Le CESE publie un avis sur le secteur du tourisme au Maroc

Fin mars dernier, le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a organisé un atelier en ligne afin de présenter son avis intitulé

« Le tourisme, levier de développement durable et d’intégration : pour une nouvelle stratégie nationale du tourisme ». Éclairage.

© Shutterstock

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Mise en ligne du portail national de l’administration, idarati.ma

L

e portail national des procédures et formalités administratives, idarati.

ma, a été mis en ligne le 21 avril dernier, indique un communiqué du Département de la Réforme de l’Administration du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration. Ce nouveau

site Internet répond aux objectifs fixés par la loi 55.19 relative à la simplification des procédures et des formalités administratives, publiée en mars 2020. Il vise à regrouper les détails de toutes les procédures administratives prévues par l’État et les collectivités territoriales, en précisant les documents demandés, le coût… « Il est à rappeler que les administrations ne peuvent exiger dorénavant que les actes administratifs et les documents stipulés dans les textes législatifs ou réglementaires en vigueur, tels qu’ils ont été approuvés par la Commission Nationale de la Simplifi cation des Procédures et des Formalités Administratives et publiés sur le portail national », indique le communiqué. Selon plusieurs médias, certains documents ne sont d’ores et déjà plus requis, comme le certificat de vie ou l’attestation de mariage. Le communiqué du Département précise que

le portail est une « première étape » et qu’il comportera de nouvelles fonctionnalités à l’avenir, notamment en vue de

« simplifier davantage le parcours de l’usager ». Il rappelle quelques autres règles édictées par la loi 55.19 : l’interdiction de demander à l’usager de fournir plus d’un exemplaire d’un dossier de demande d’acte administratif, l’abolition de la légalisation de signature des documents composant le dossier, la suppression des copies conformes destinées au dossier, l’obligation pour l’administration de délivrer un récépissé…

La date d’entrée en vigueur de ces diff érentes mesures n’est pas claire, mais, début avril, l’Administration des Douanes et Impôts indirects a par exemple annoncé qu’elle ne réclamerait plus, en ce qui la concerne, la légalisation des signatures et des copies conformes, et qu’elle n’exigerait pas plus d’une copie des dossiers.

EchosMaroc

Bank Al-Magrib lance un nouveau service de centralisation des chèques irréguliers

L

e 15 avril dernier, Bank Al-Maghrib a annoncé le lancement de son nouveau service de centralisation des chèques irréguliers dont la gestion a été déléguée à la société Checkinfo suite à un appel d’off res international.

Ce service permet aux entreprises et aux commerçants de vérifi er la régularité des chèques qui leur sont présentés pour règlement.

Le dispositif s’appuie sur les données collectées quotidiennement au niveau du système bancaire, notamment l’interdiction bancaire ou judiciaire, l’opposition ou la falsifi cation, ou encore la clôture ou l’indisponibilité des comptes. Toutes ces informations sont accessibles 24 h/24 et 7 j/7 sur le site Internet ou l’application mobile dédiés. La plateforme sera ensuite enrichie par de nouvelles fonctionnalités comme le blocage de provisions. Les canaux de consultation seront étendus aux lecteurs automatiques de chèques et aux TPE.

© Shutterstock

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Une bonne campagne agricole s’annonce

L

e Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts a publié le 30 avril dernier un communiqué annonçant une très bonne campagne céréalière cette année. Selon ses prévisions, la production atteindra 98 millions de quintaux (48,2 millions de quintaux de blé tendre, 23,4 millions de quintaux de blé dur et 26 millions de quintaux d’orge), soit une hausse de 206 % par rapport à la campagne 2019/2020 et 54,8 % par rapport à la moyenne enregistrée au cours des cinq dernières années.

Selon le communiqué, cette évolution positive s’explique par une pluviométrie favorable : 291 mm au 29 avril, un chiff re qui se situe à moins de 12 % par rapport à la moyenne des 30 dernières années (332 mm), mais qui dépasse toutefois de 32 % le niveau de la campagne précédente (221 mm) à la même date. Les précipitations se sont également caractérisées par une bonne répartition dans le temps et dans l’espace.

La campagne 2020/21 a en outre enregistré un rendement prévisionnel supérieur de 10 % au rendement moyen des cinq meilleures campagnes céréalières (20,1 qx/ha) depuis 2008.

En ce qui concerne les autres cultures ainsi que l’élevage, les perspectives sont également encourageantes, mais, pour

certaines activités, les résultats restent encore tributaire de l’évolution de la météorologie en mai et juin. Selon les prévisions du Ministère, la valeur ajoutée agricole prévisionnelle pourra atteindre 130 milliards de dirhams au titre de l’année 2021, ce qui représente une croissance de 18,2 %.

© Shutterstock

Marjane Holding signe deux conventions pour le développement de son sourcing

auprès des industriels locaux du textile et de l’agroalimentaire.

L

e 7 avril dernier, Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Économie Verte et Numérique, Ayoub Azami, PDG de Marjane Holding, Mohamed Boubouh, Président de l’Association Marocaine des Industries du Textile et de l’Habillement (AMITH), et Abdelmounim El Eulj, Président de la Fédération Nationale de l’Agroalimentaire (FENAGRI) ont signé deux conventions en vue de développer le sourcing de l’enseigne auprès des industriels marocains, selon un communiqué du Ministère. Ce partenariat, qui s’inscrit dans le cadre du Plan de relance industrielle, prévoit notamment que Marjane Holding adapte sa politique achat pour le développement et l’accompagnement des fabricants marocains. L’enseigne mettra également à leur disposition les moyens logistiques pour assurer la présence de leurs produits sur l’ensemble de ses hypermarchés. En ce qui concerne les produits agroindustriel, Ayoub Azami a fi xé l’objectif d’augmenter la part des produits nationaux à hauteur de 80 % du chiffre d’affaires

en 2024, contre 65 % en 2020. Pour le textile cette part devrait passer de 25 % à 75 % à cette même échéance. Un premier lot de 13 conventions de sourcing local a été signé pour un montant de 173 millions de dirhams.

Source : Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Économie Verte et Numérique

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L’invité de Conjoncture

un enjeu majeur et un potentiel de croissance économique indéniable pour notre pays.

Ainsi, je souhaiterais souligner que la pandémie actuelle est une opportunité à saisir afi n de revoir notre façon de faire, nos process de production, nos produits, nos marchés ciblés… Et ce, de manière à renforcer la résilience de notre secteur, à le mettre à niveau et à le rendre plus compétitif en vue de faire face à d’éventuelles crises à l’avenir.

La campagne agricole favorable permettra-t-elle de compenser un peu les effets de la crise ?

Je rappelle que le secteur agricole occupe toujours une place importante dans notre économie nationale en contribuant en moyenne à 15 % au PIB. Cette place stratégique de l’agriculture fait de ce secteur un vrai baromètre de la croissance économique de notre pays.

Les conditions climatiques favorables de cette année augurent d’une bonne campagne agricole qui aura ainsi un impact positif sur la création de l’emploi en monde rural et, in fi ne, sur la relance eff ective des activités agricoles et activités connexes.

Nous attendons donc de très bons niveaux de productions agricoles cette année ce qui va impacter positivement certaines fi lières agroalimentaires liées à l’amont agricole, bien qu’actuellement, le niveau d’intégration amont-aval demeure en deçà de nos ambitions.

Conjoncture :

Quel est votre regard sur les effets socio-économiques de la crise sanitaire au Maroc ? Quel a été l’impact sur le secteur agroindustriel ?

Abdelmounim El Eulj :

Je pense

que la pandémie mondiale de la Covid-19 a eu des retombées négatives sur l’économie nationale à des niveaux, bien évidemment, diff érenciés selon les secteurs. À ce propos, je voudrais souligner que, grâce aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, notre pays a pu gérer cette pandémie. À l’instar de tous les secteurs économiques, l’industrie agroalimentaire marocaine, qui constitue le 2e secteur industriel du Maroc, n’est pas épargnée.

D’ailleurs, les travaux d’analyses réalisées par la FENAGRI sur les impacts de cette crise en juillet et en octobre derniers ont bien démontré que cette pandémie a engendré, en moyenne, une chute de 30 % en termes de chiff res d’aff aires et d’emplois. Certaines filières agroalimentaires ont été plus impactées que d’autres (fromages, boissons, biscuiteries, chocolateries, confi series…).

Malgré cette conjoncture difficile, l’industrie agroalimentaire continue à assurer l’approvisionnement régulier et suffi sant du marché en produits alimentaires, tout en respectant au mieux les mesures de confi nement envers le personnel employé.

Par ailleurs, je tiens à rappeler que l’un des points positifs de la pandémie de Covid-19, si j’ose dire, c’est qu’elle a démontré à quel point le développement de l’industrie agroalimentaire représente

« La pandémie de

Covid-19 a démontré à quel point le

développement de l’industrie

agroalimentaire

représente un enjeu majeur. »

Abdelmounim El Eulj, Président de la FENAGRI.

(15)

De quelle manière la FENAGRI a-t-elle accompagné ses membres durant la crise sanitaire ? Quelle est sa feuille de route en ce qui concerne la relance ? Notre fédération, qui représente l’industrie agroalimentaire marocaine au sein de la CGEM, a aujourd’hui plus de deux décennies d’existence et collabore avec une vingtaine d’associations sectorielles, en plus des entreprises directement adhérentes.

Ainsi, et depuis le début de cette pandémie, la FENAGRI était au « front offi ce » en se mobilisant activement pour accompagner les entreprises de l’agroalimentaire afin de mieux gérer cette conjoncture. Notre fédération a en eff et assumé pleinement son rôle notamment à travers la mise en place d’une cellule de veille. Sa mission : recueillir, être à l’écoute et contribuer à la résolution des diffi cultés rencontrées par les entreprises concernées. Un guide sur les mesures à prendre par l’entreprise pour une gestion adéquate de cette pandémie a également été publié.

De plus, la FENAGRI, en collaboration avec les associations sectorielles, ont élaboré le plan d’urgence de relance du secteur agroalimentaire, qui a été présenté au Comité de Veille Économique, ainsi que la stratégie de relance post- Covid-19 de notre secteur. Cette dernière identifi e trois leviers principaux à savoir : i) la reconquête des marchés nationaux et internationaux, ii) l’amélioration de la compétitivité des chaînes de valeur et iii) l’amélioration de la compétitivité des entreprises par l’innovation.

La demande intérieure représente-t-elle la solution à la reprise ou alors doit-on se tourner vers les marchés internationaux ? Quels sont les marchés-cibles les plus prometteurs pour le Maroc ?

Il faut préciser que la relance de notre secteur doit à la fois cibler le marché domestique et celui à l’export. Rappelons que la contribution de l’industrie agroalimentaire au PIB national ne dépasse guère 5 % contre 15 % pour le secteur agricole. Cette diff érence de contribution entre l’amont et l’aval dénote d’un gap important qui doit être résorbé.

L’amélioration de l’intégration amont-aval de la chaîne des valeurs agri-agro va donc permettre d’améliorer la compétitivité de tous les acteurs concernés et d’être ainsi plus présents sur les deux marchés.

Cette dynamique est accompagnée par les eff orts déployés par les parties concernées (publiques et privées) pour la diversification de l’offre en produits alimentaires transformés ainsi qu’en faveur d’une montée en gamme.

Ces eff orts vont sûrement aboutir à une présence encore plus forte et plus agressive sur le marché domestique, mais également à l’export en consolidant nos marchés traditionnels (UE et Afrique de l’Ouest) et en explorant de nouvelles destinations telles que l’Europe de l’Est, l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Asie, le Moyen- Orient, l’Afrique…

Enfi n, je voudrais souligner que la mise à jour du contrat programme actuel (2017-2021) pour le développement des industries agroalimentaires en tant que déclinaison de la nouvelle stratégie agricole « Generation Green 2020-2030 »

et le plan de relance industrielle 2021-2023 permettra de formaliser une nouvelle feuille de route qui sera notamment à même d’améliorer le taux d’intégration amont-aval (70 % vs 15 % en moyenne actuellement) et de faire émerger des écosystèmes agro-industriels intégrés et compétitifs.

Le secteur de l’agro-industrie au Maroc est souvent considéré comme sous-capitalisé : comment peut-on encourager les investissements dans ce domaine ?

Je pense que le modèle du secteur de l’automobile au Maroc est révélateur. Ainsi, la réplicabilité de ce modèle sur notre secteur va permettre le développement des investissements dans l’industrie agroalimentaire.

Le Maroc offre d’importantes potentialités en matière de climat d’aff aires et d’investissement dans le domaine agricole et de l’industrie alimentaire, compte tenu de la place de choix qu’occupe le secteur dans l’économie nationale et des ambitieuses stratégies initiées par le Royaume, notamment le Plan Maroc Vert/Generation Green et le Plan d’accélération industrielle/plan de relance industrielle.

Notre industrie agroalimentaire bénéficie d’un potentiel de croissance important sur le marché local et à l’export en raison du grand gap à résorber en termes d’intégration amont – aval, du faible niveau actuel de consommation des produits transformés au niveau local et de sa faible contribution dans les exportations industrielles (14 %).

À cela s’ajoute la multitude d’avantages dont dispose le Maroc en termes de situation géographique, d’infrastructures, d’accès préférentiel à certains marchés dans le cadre des accords de libre-échange signés par le Maroc…

À quelle étape se situe actuellement la recherche

& développement dans l’agro-industrie au Maroc ? Quels sont les enjeux autour de l’innovation et comment peut-on la développer ?

Dans un marché mondialisé, l’amélioration de la compétitivité à travers notamment la recherche- développement et l’innovation reste notre véritable levier pour monter en gamme et conquérir de nouveaux marchés à l’export tout en consolidant notre place dans les marchés traditionnels.

« Le secteur agricole occupe toujours une place importante dans notre économie nationale en contribuant en moyenne à 15 % au PIB. Cette

place stratégique de l’agriculture fait

de ce secteur un vrai baromètre de

la croissance économique de notre

pays. »

(16)

L’invité de Conjoncture

Afi n de se diff érencier et de survivre, le secteur agroalimen- taire marocain est appelé à innover de façon continuelle.

L’innovation apportera de nombreux avantages au secteur agroalimentaire marocain, en particulier l’optimisation de la consommation des matières premières, le renforcement des processus de contrôle de la qualité, la traçabilité, l’ef- fi cacité énergétique, l’automatisation de la gestion logis- tique, l’amélioration de la productivité industrielle ou encore la consolidation de l’image de l’entreprise.

L’objectif étant de faire de l’innovation un véritable levier d’amélioration de la compétitivité, de la qualité et de la productivité pour les entreprises agroalimentaires, tout en préservant les emplois dans le secteur.et en investissant dans le capital humain pour répondre aux nouvelles exigences des emplois de l’avenir.

Ainsi, nous sommes persuadés que le développement d’un partenariat public-privé entre le monde universitaire et les entreprises et la profession est de nature à favoriser la recherche scientifi que dans le domaine de l’innovation, et ce, à travers la mise en place d’un mécanisme d’incitation adéquat.

À ce niveau, permettez-moi d’évoquer également le rôle capital que devra jouer le Centre Technique des Industries Agroalimentaires V2.0 (CETIA – V2.0) que notre fédération est en train de mettre en place en partenariat avec le Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Économie Verte et Numérique.

Opérationnel en 2022, le CETIA V2.0 sera au service des entreprises agroalimentaires, notamment dans le domaine de la R&D et de l’innovation. Il sera à même de contribuer à l’amélioration de leur compétitivité et facilitera ainsi leur internationalisation.

Selon vous, quelles sont les solutions pour développer les ventes des produits marocains à l’export tout en évitant la « fuite » de la valeur ajoutée à l’étranger ?

Afin de construire un positionnement fort sur les marchés internationaux tels que les USA, et les marchés émergents (Chine, Brésil…), nous proposons d’accroître le taux de transformation de la production agricole nationale ce qui va permettre de capter davantage de plus-value tout au long de la chaîne des valeurs amont agri-agro. Ceci ne pourra être possible qu’à travers la mise en adéquation de la matière première agricole aux besoins de l’industriel. Le modèle d’agrégation développé par le Plan Maroc Vert est l’une des pistes probantes dans ce sens. C’est pourquoi nous devrions le rendre plus attractif aux agrégateurs investisseurs.

De plus, la montée en gamme et la diversifi cation de l’off re agroalimentaire marocaine sont de nature à explorer de nouveaux marchés et à capter davantage de plus-value.

Par ailleurs, nous pensons que le rachat de marques internationales déjà positionnées pourra permettre à nos secteurs agroindustriels de décrocher de nouvelles parts dans les marchés internationaux. Pour cela, la mise en place par l’État d’un dispositif adéquat d’accompagnement des entreprises intéressées serait indispensable.

En outre, nous estimons que l’internationalisation des TPME constitue un challenge au vu des coûts élevés requis dans ce domaine pour ces entreprises. Ainsi, il s’avère nécessaire de procéder au développement d’un réseautage de fournisseurs de services d’internationalisation locaux capables d’accompagner les TPME.

Sur quels projets travaille actuellement la FENAGRI ?

Actuellement, notre fédération œuvre, en partenariat avec les départements ministériels concernés (MICEVN, MAPMDREF, MEFRA, MTIP, DFP/OFPPT…) et les fédérations et associations sectorielles, à la relance du secteur en mettant l’accent sur la reconquête des marchés nationaux et internationaux ainsi que sur l’amélioration de la compétitivité des chaînes de valeur.

En effet, la FENAGRI contribue au développement des investissements notamment à travers la participation à la promotion de la banque de projets de substitution des importations, la promotion des investissements et des exportations, le renforcement du capital humain, le développement du « Made in Morocco », la relance du CETIA V2.0, l’amélioration de l’environnement de l’IAA en termes de fiscalité, de lutte contre l’informel…

Enfin, je voudrais souligner que nous sommes confiants en l’avenir de notre secteur qui disposera, incessamment, de sa nouvelle feuille de route en tant que déclinaison du plan de relance industriel 2021-2023 et de la nouvelle stratégie agricole Génération Green 2020-2030 tout en considérant bien évidemment les stratégies transverses (digitalisation, logistique, énergie…). Tout cela va lui donner un nouveau souffle et un nouvel élan en termes d’amélioration de la compétitivité et lui permettra de relever les défis auxquels il est confronté. U

TPropos recueillis par Nadia Kabbaj

« Notre industrie agroalimentaire bénéficie d’un potentiel de

croissance important sur le marché local et à l’export en raison du grand gap à résorber en termes d’intégration amont – aval, du faible niveau actuel

de consommation des produits

transformés au niveau local et

de sa faible contribution dans les

exportations industrielles (14 %). »

(17)
(18)

EchosServiceEconomique

L’économie en mouvement

+55%

Un chiffre

en perspective

C’est l’évolution en valeur des exportations de fruits et légumes du Maroc vers l’Union Européenne entre 2015 et 2020

Mot de la Chef du Service

économique de l’Ambassade de France

Cécile HUMBERT- BOUVIER

Il est bien connu que la France est un investisseur important au Maroc dès lors que nos entreprises, qui sont à l’origine de 35 % du stock total des investissements directs étrangers dans le pays, sont présentes dans tous les secteurs d’activité de l’économie et contribuent ainsi à la création de valeur et d’emploi sur le territoire marocain. Ce qui est moins connu,

c’est que le Maroc commence à devenir un investisseur qui compte en France, avec une accélération réelle du nombre de projets depuis 2015 qui le place désormais dans le top 25 des investisseurs dans le pays. Certes le nombre de projets reste encore modeste (6 en 2020) mais la dynamique est là et n’a pas été entamée par la crise : les entreprises qui franchissent le pas sont le plus souvent des PME et des start-ups séduites par l’écosystème de recherche et d’innovation et par les dispositifs incitatifs existants, notamment en matière de R&D. Le bilan 2020 des investissements internationaux en France réalisé par Business France témoigne d’ailleurs de la résilience de l’attractivité de la France et du maintien de la confiance des investisseurs étrangers dans l’économie française malgré la crise. Cette confiance s’est notamment traduite en termes d’emplois créés ou sauvegardés par les investisseurs étrangers dans notre pays avec la 2ème meilleure performance en 10 ans. Les plans de relance déployés dans nos deux pays offrent par ailleurs de nouvelles opportunités d’investissements ou de reprise d’activité pour nos entreprises et cette dynamique d’investissements croisés entre le Maroc et la France a vocation à s’amplifier encore dans les années à venir.

Un nouveau plan stratégique pour la douane

L’ambition portée par la douane marocaine et son Directeur général, Nabyl Lakhdar, de faire accéder l’ADII au tout numérique a été atteint fi n 2020. En avance sur le tableau de marche, ce succès remarquable est le fruit de l’engagement des douaniers et d’une vision avisée des enjeux à venir. Un nouveau plan stratégique 2020-2023 vient d’être publié ; capitalisant sur les succès antérieurs, il intègre bien sûr les conséquences de la pandémie mondiale.

Au service des entreprises, ce plan stratégique positionne la douane marocaine comme un ac- teur facilitateur de la relance économique mais également protecteur de l’économie ; dans le droit fil des orientations voulues par l’Orga- nisation Mondiale des Douanes, est mise en exergue l’idée majeure du pacte de confiance entre ceux qui commercent loyalement et la

douane. Sont aussi prévus des chantiers essen- tiels : la réécriture du code des douanes qui se poursuit, l’absorption de l’informel vers le for- mel, une gestion des procédures contentieuses plus fluide favorisant la transaction entre par- ties, enfin la poursuite de la digitalisation.

L’immixtion de nouvelles techniques au service des contrôles douaniers (contrôles non intrusifs, analyse prédictive, machine learning) ne mettra pas fin au flair du doua- nier ; elles seront utiles pour aborder l’ère du e-commerce, répondre aux exigences de la supply chain : rapidité et sécurisation.

Ce plan réussira si l’entreprise a confiance, si elle comprend les réglementations appli- quées et si elle voit sa loyauté économique, ses efforts payés en retour.

yann.tanguy@dgtresor.gouv.fr

La Chronique économique

L

e plan Maroc Vert a permis une modernisation rapide de l’agriculture marocaine, en particulier par des investissements importants dans le secteur de l’horticulture. Les surfaces irriguées en goutte à goutte sont ainsi passées de 200 000 ha en 2010 à 585 000 ha en 2019 et les vergers se sont fortement développés en une décennie (avocatiers +170 %, pêchers +150 %, pommiers +82 %, pruniers +76 %, cerisiers +50 %, agrumes +32 %).

Les productions de fruits rouges et de légumes se sont également fortement développées. Des sociétés espagnoles et françaises se sont installées au Maroc pour la production de contre- saison puis de saison. Ces productions ont permis une quasi-autonomie nationale, avec des marchés locaux bien achalandés tout au long de l’année, et le développement à partir de 2013-2014 d’un puissant secteur d’exportation de fruits et légumes vers l’Union Européenne, en particulier vers l’Espagne et vers la France, qui ne cesse de progresser d’année en année.

L’augmentation est particulièrement spectaculaire pour l’Espagne, dont la valeur des importations a été multipliée par 5 au cours des 10 dernières années.

Bien que ce soit les exportations de fruits qui se soient les plus développées, ce sont les producteurs de tomates qui, au niveau européen, s’inquiètent le plus de ces évolutions et souhaitent une plus grande régulation dans le cadre de l’accord commercial UE-Maroc.

bertrand.wybrecht@dgtresor.gouv.fr

(19)

L’actualité vue par le Service économique de l’Ambassade de France

Station de dessale- ment à Casablanca : le projet suit son cours avec le lancement par le Dépar- tement de l’eau d’un appel d’offres pour la réalisation d’une étude du milieu marin et du procédé de prétraite- ment pour la réalisation de la station de dessalement de la région Casablanca-Settat.

La date de remise des offres est prévue le 21 juin prochain Code de l’environne- ment : le Ministre de l’éner- gie, des mines et de l’envi- ronnement, Aziz Rebbah, a annoncé le 3 mai que le Ministère préparait un code de l’environne- ment rassemblant tous les textes liés à ce domaine

Protection sociale : le Roi Mohammed VI a pré- sidé le 14 avril la cérémonie de lancement de la mise en œuvre du projet de généra- lisation de la protection so- ciale et de signature de trois conventions-cadres, dont celle concernant la généra- lisation de l’assurance mala- die obligatoire de base au profi t des agriculteurs (envi- ron 1,6 million d’adhérents)

Climat des affaires : le Maroc est en tête du clas- sement du baromètre CIAN sur le Climat des affaires en Afrique. Ce baromètre du conseil français des investis- seurs en Afrique est établi à partir d’une enquête auprès des entreprises étrangères implantées sur le continent sur les perspectives de leur activité, leur appréciation du climat des affaires et leur pré- vision d’investissement.

Affaires à suivre Panorama des investissements

maghrébins en France (focus Maroc)

Relations France-Maroc

D

ans un contexte généralisé de fort recul des investissements, l’économie française a fait preuve de résilience en matière de captation d’Investissements Directs Etrangers (IDE). En eff et, la France a attiré 1 215 nouvelles décisions d’investissement étrangers en 2020, soit certes un repli de 17 % par rapport à 2019, mais à comparer à -33 % au niveau mondial. Ces investissements ont permis de créer ou de sauver plus de 35 000 emplois sur le territoire national.

En termes d’emplois générés par les IDE, 2020 représente ainsi la deuxième meilleure performance de la France en 10 ans.

En 2020, la France demeure le premier pays européen récipiendaire d’investissements en provenance d’Afrique du Nord, accueillant 60 % de ces flux. Une quinzaine de projets d’investissements originaires du Maghreb ont abouti en France (8 de Tunisie, 6 du Maroc, 1 d’Algérie), créant ou assurant la sauvegarde de 241 emplois. Outre quelques projets de reprise d’entreprise (3) ou d’extension (1), la majeure partie de ces investissements consiste en la création d’une société ou d’une fi liale (11).

Les principales régions d’accueil de ces IDE sont l’Île-de-France (5), les Hauts-de-France (3) et le Grand Est (2). Ils sont principalement concentrés dans les secteurs des prestations de services et du commerce et distribution, et prendront essentiellement les fonctions de centre de décision, de point de vente ou de centre d’activité R&D. D’ailleurs, à ce titre, la startup marocaine Lycom (spécialisée dans la gestion RH) a implanté son bureau européen à Rouen, afi n de recruter une équipe R&D (big data et IA) et faciliter son développement international.

Plus de 1 300 entreprises originaires des pays d’Afrique du Nord sont installées en France, représentant un stock d’IDE de 3,1 Mds EUR et employant environ 7 400 personnes. Les plus grands employeurs nord- africains dans l’Hexagone sont pour la plupart marocains : Al Mada (via Attijariwafa et OPTORG - 2 000 à 2 500 employés), Banque Centrale Populaire (Banque Chaabi - 200 à 400), Bank of Africa (200 à 300), et Outsourcia (conseil aux entreprises, 200 à 300).

arthur.francois@dgtresor.gouv.fr

La finance verte, 5 ans après

la COP 22 de Marrakech Secteur à l’affiche

En novembre 2016, dans le sillage de la COP 22, la Banque Centrale, avec le concours du Ministère des Finances, des fédérations sectorielles financières et des régulateurs financiers, publiait une feuille de route pour « aligner le secteur financier marocain sur le développement durable ».

Les mesures phares comprenaient l’adoption d’une charte « finance durable » fixant des objectifs en termes d’investissements durables, l’adaptation du système de notation interne des banques de façon à intégrer les facteurs de durabilité, l’élargissement de la couverture des risques aux risques climatiques pour les assurances ou encore l’encouragement d’émissions d’obligations vertes.

Ces mesures n’ont été que partiellement mises en œuvre pour le moment.

Les efforts du Maroc en termes de financements privés verts se sont d’abord matérialisés par l’émission de green bonds. De novembre 2016 à septembre 2018, cinq obligations vertes ont été émises pour un montant total de 4 Mds MAD.

Si l’engouement pour ces produits semble être retombé depuis, des progrès ont été réalisés récemment en termes de verdissement de la finance par le biais règlementaire.

A titre d’exemple, Bank Al-Maghrib a publié en mars 2021 une directive contraignant les établissements de crédits à prendre en considération les risques liés au changement climatique dans le cadre de l’ensemble de leurs activités.

Outre ces avancées règlementaires, de possibles mesures incitatives à destination des entreprises, à l’instar du récent programme du ministère de l’Industrie Tatwir Croissance Verte, voire une tarification carbone, pourraient catalyser davantage les flux de capitaux vers les investissements verts.

arthur.francois@dgtresor.gouv.fr

© SER

De gauche à droite, M. Hamza Idrissi, Directeur de Lycom Consulting, Mme Cécile Humbert-Bouvier, Cheff e du Service économique de Rabat, et M. Stéphane Lecoq, Directeur d’activité Invest – zone Afrique de Business France.

Retrouvez l’actualité du Service économique sur

(20)

Importations globales Exportations globales Déficit commercial

Mars2020 Mars2021

Recettes ordinaires 119 382

122 469 - 50 488

- 44 855 68 894

77 614

Compensation Dépenses ordinaires

63 973 64 161

61 452 4 312

62 685

Recettes voyages Transferts MRE

14 733 17 218

20 894 5 316

3 000

2 500

2 000

1 500

1 000

500

0

Volume MC (MMAD) MASI

janvier 2021 février 2021 mars 2021 avril 2021

12 000 11 500 11 000 10 500 10 000 9 500 9 000 8 500 8 000

Finances publiques

À fin mars 2021, la situation des finances publiques fait ressortir un déficit budgétaire de 6,7 milliards de dirhams après avoir enregistré un excédent de 5,6 milliards de dirhams un an auparavant.

Bourse de Casablanca

Au terme du mois d'avril 2021, le MASI a enregistré une hausse de 2,9%, portant sa performance depuis le début de l'année à +4,64%.

Transferts des MRE & recettes voyages

Les envois de fonds effectués par les MRE ont enregistré une hausse de 44,82% ou +6161 MDH à fin mars 2021.

fév. 20 mars 20 avril 20 mai 20 juin 20 juil. 20 sept. 20 oct. 20 nov. 20 déc.20 janv. 21 février 21 mars 21

Inflation

L'inflation a enregistré une progression de 0,1% en mars 2021 au lieu de 0,3% le mois dernier. Cette décélération est principalement imputable à l'accentuation du recul des prix des produits alimentaires volatils à -6,1% au lieu de -2,8%.

(en glissement annuel)

Balance commerciale

À fin mars 2021, le déficit commercial s'allège de 11,16% par rapport à la même période en 2020.

Inflation

0,1 % Mars2020 Mars2021

4 601

2,0%

1,5%

1,0%

0,5%

0,0%

- 0,5%

- 1,0%

Mars2020 Mars2021

Indicateurs économiques et financiers

Retrouvez chaque mois dans Conjoncture les principaux indicateurs économiques et financiers du Maroc.

Une rubrique réalisée par la société de Bourse M.S.IN.

EchosMaroc

(21)

Finances publiques

À fin mars 2021, la situation des charges et ressources du Trésor fait ressortir un déficit budgétaire de 6,7 milliards de dirhams. Fin mars 2020, un excédent de 5,6 milliards avait été enregistré en raison de la mobilisation, durant le premier trimestre, de 18,3 milliards de dirhams de recettes au titre des contributions au Fonds spécial Covid-19. Ce déficit résulte, en particulier, d’une baisse de 4,2 % des recettes ordinaires qui ont évolué à un rythme dépassant légèrement celui des dépenses ordinaires (-2 %).

Crédit bancaire

À fin mars 2021, les crédits bancaires ont enregistré une progression de 3,3 % par rapport à la même période en 2020, pour atteindre 948,4 milliards de dirhams. Cette évolution a concerné, notamment, les crédits de trésorerie (+8,1 % ou 15,6 milliards de dirhams) et les crédits à l’immobilier (+2,6 % ou 7,3 milliards de dirhams). Les crédits l’équipement et à la consommation ont quant à eux respectivement reculé de -5,3 % (ou -10 milliards de dirhams) et de -3,1 % (ou -1,7 milliard de dirhams).

Ventes de ciment

Après deux mois consécutifs de repli sous l’effet des conditions climatiques et de l’état d’urgence sanitaire, les ventes de ciment ont connu une reprise significative au cours des mois de mars et d’avril 2021, soit une hausse mensuelle respective de 40,2 % et 111,6 %.

Cette évolution a concerné l’ensemble des segments, notamment, la distribution (+85,3 %), le béton prêt à l’emploi (+276,1 %), le béton PREFA (+136,4 %), le bâtiment (+184,8 %) et l’infrastructure (+49,2 %).

Compte tenu de cette évolution, les ventes de ciment se sont améliorées de 13,5 % à fin avril 2021, après avoir connu une baisse de 36,1 % un an auparavant.

Bourse de Casablanca

Au terme du mois d’avril 2021, le MASI s’est établi à 11 811,23 points, affichant une performance annuelle de +4,64 %, soit le niveau annuel le plus haut.

Sur le plan sectoriel, les plus fortes p e r f o r m a n c e s m e n s u e l l e s o n t respectivement été enregistrées par les secteurs Industrie pharmaceutique (+11,6 %), Distributeurs (+8,5 %) et Boissons (+7,9 %).

Les performances négatives du mois ont concerné, notamment, Ingénieries et biens d’équipement industriels (-8 %), Sociétés de financement et autres activités financières (-2,5 %) et Sylviculture et papier (-2,2 %).

Quant à la capitalisation boursière, elle s’est établie à 611,0 milliards de dirhams, en hausse de 4,5 % par rapport à fin 2020.

Département Analyse & Recherches M.S.IN société de bourse

Indicateurs économiques et financiers

À r b m é d m c d 4 à d C À e r a é d d o l à m m V A l d c m m C s ( l ( C c 2 u

A s p n S p r s D L c d f ( Q s h

M

Var %/pts

Échanges extérieurs

Importations globales (en mdh)

Exportations globales (en mdh)

Défi cit commercial Taux de couverture (en %)

Transferts des MRE (en mdh)

Recettes voyages (en mdh)

mars 20/

mars 21

119 382 68 894 -50 488 57,7 % 14 733 17 218

122 469 77 614 -44 855 63,4 % 20 894 5 316

2,59 % 12,66 % -11,16 % 566,55 Pbs 41,82 % -69,13 %

Monnaie et crédit

Agrégat M3 (en mdh)

Réserves Internationale Nettes

(en mdh)

Créances nettes sur l’adminis- tration centrale (en mdh)

Créances sur l’économie (en mdh)

Dont Créances des AID (en mdh)

Crédit bancaire Crédits immobiliers (en mdh)

Crédits à l’équipement (en mdh)

Crédits à la consommation (en mdh)

mars 20/

mars 21

1 381 620 261 208

213 223 1 092 637 924 822 918 484 277 869 189 419 56 612

1487531 305 118

250 093 1132398 954 572 948 428 285 171 179 362 54 871

7,67 % 16,81 %

17,29 % 3,64 % 3,22 % 3,26 % 2,63 % -5,31 % -3,08 %

Prix

Indice des prix à la consomma- tion (100=2006)

Indice des prix à la consommation Produits alimentaires

Produits non-alimentaires Taux de change (prix vente) 1 EURO

1 $ US

mars 20/

mars 21

déc. 20/

avril 21

102,3 101,9 102,6

10,9 8,9

102,4 100,7 103,5

10,8 8,9

0,10 % -1,18 % 0,88 %

-1,48 % 0,14 %

Taux d’intérêt

Taux d’intérêt (en %)

(52 semaines) (2 ans) (5 ans) (10 ans)

déc. 20/

mars 21

1,93 % 2,18 % 2,31 % 2,62 %

1,53 % 1,66 % 1,95 % 2,29 %

Pb -40,0 -52,0 -36,0 -33,0 Bourse

Des valeurs

MASI (en points)

MSI20 (en points)

déc. 20/

avril 21

11 287,38 924,78

111 811,23 963,73

4,64 % 4,21 %

Activités sectorielles

Énergie Production nette (GWH)

Consommation d’électricité(GWH)

fév. 20/

fév. 21

6 190 4 800

6 080 4 710

-1,78 % -1,88 % Industrie Exportation de l’Automobile (en MDH) mars 20/

mars 21

16 274 22 602 38,88 %

Mines Chiff re d’aff aires à l’exportation de l’OCPE(MDH)

mars 20/

mars 21

11 018 13 405 21,66 %

Ports Trafi c portuaire géres par l’ANP (mille tonnes)

mars 20/

mars 21

23 393 22 865 -2,26 %

BTP Vente de ciment (en milliers de tonnes) avril 20/

avril 21

3 819 4 563 19,49 %

Marché d’Auto- mobile

Ventes automobiles

(en unités)

avril 20/

avril 21

33 825 58 956 74,30 %

Source : DEPF, Bank Al Maghrib

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