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Exportations et croissance économique au Sénégal: une analyse empirique

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Academic year: 2022

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(1)

UNITED NATIONS

NATIONS UNIES{;.. -.cl8'.:- /

AFRICAN INSTITUTE FOR ECONOMIC DEVELOPMENT AND PLANNING\

INSTlî UT AFRICAIN DE DEVELOPPEMEN1' ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION (IDEP)

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~ ": · EXPORT A lftiON ET CROISSANCE

\ l\ ECONOMIQUE AU 5ENEGAL:

~ ·;~ :, ~~UN~E !!!!!!!!!!A!!!!!i!!!!N!!!!!!!!!!A!!!!!i!!!!LY!!!!!!!E!!!!!! ;E~EM~PI!!l!!!!!R~IQ~UE~~J

Par

Seyn~rnou

DIALLO

Sm1n··is en partie pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) en Politique Economique et Gestion de l'Economie de l'Institut Africain de

Développement Economique et de Planification (TDEP)

_Supervi~ cg;rr:

Pr. Ahmadou Aly MBA YE

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~

..

(2)

1

..

NATIONS UNIES

INSTITUT AFRICAIN

DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION IDEP

Nous soussignés certifions que

Seynabou DIALLO

· Identification No 2000705

a soutenu avec succès le mémoire de D.E.A. intitulé

EXPORTATIONS ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU SEN EGAL : Une analyse empirique

Approuvé par .

Comité De mémoire

S. OCHOLA

A.A. MBAYE ..

# ···

F. DOUCOURE ...

~···

Date : 11 décembre 2001

(3)

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ...... . LISTE DES ABREVIATIONS ......... ..

CHAPITRE 1: INTROTRUCTION GENERALE ... ..

1.1 INTRODUCTION ............................... . 1.2 PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION ................... . 1.3 OBJECTIFS ..................................................... . 1.4 ET HYPOTHESES DE RECHERCHE ................................. . 1.5 ORGANISATION DE L'ETUDE ............ . CHAPITRE Il: CONTEXTE MACROECONOMIQUE DU SEN EGAL. ... ..

2.1 PRESENTATION DU SENEGAL ................................... . 2.2 EVOLUTION RECENTE DE L'ECONOMIE SENEGALAISE ............... .

2.2.1 Les programmes d'Ajustements Structurels ............. . 2.2.2 Evolution des agrégats macro-économiques ................. . 2.2.3 Performances sectorielles ........................ . 2.2.4 Structures des exportations .............................................. . 2.2.5 Les parts de marché à l'exportation ............................. . 2.3 LES POLITIQUES COMMERCIALES .......................... .

2.3.1 Les stratégies d'import-substitution au Sénégal. ................. . 2.3.2 La stratégie de promotion des exportations ............................... . CHAPITRE Ill: REVUE DE LA LITTERATURE. ... . 3.1 DEFINITIONS ............................................... .

3.1.1 Croissance effective versus croissance potentielle .................... . 3.1.2 Le concept d'ouverture commerciale ................ .

3.2 LA CROISSANCE ECONOMIQUE: APPROCHES TRADITIONNELLES

3.2.1 3.2.1.1 3.2.1.2 3.2.1.3 3.2.2

3.2.2.1 3.2.2.2 3.2.2.3 3.2.2.4 3.3

ET CONTROVERSES THEORIQUES ........................... . Bref historique de la croissance économiques .................... . Les classiques .................................... . La conception keynesienne .................................. . La conception néoclassique ..................... . Les sources de croissance ............................. . Le capital physique ....................................... . Le capital humain ......................... . L'investissement public .............. . Le progrès technique ........................................ . LIBERALISATION COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE:

LITTERATURE EMPIRIQUE ................... . 3.3.1 Ouverture commerciale et croissance économique ................ . 3.3.2 Capital humain et ouverture commerciale .................... . 3.3.3 Libéralisation des échanges et croissance dans l'analyse empirique ..... . 3.3.4 Croissance. économique et croissance des exportations .......... . CHAPITRE IV: ANALYSE DE LA RELATION EMPIRIQUE ENTRE LES EXPORTATIONS

4.1

4.2 4.3 4.4 4.5 4.6

CHAPITRE V:

ET LA CROISSANCE DANS LE CONTEXTE DU SEN EGAL. ... . CADRE THEORIQUE ...................................... . TECHNIQUE D'ESTIMATION ....................... . REPRESENTATION ET ESTIMATION DU MODELE ... . DONNEES .......................................... . RESULTATS DES SIMULATIONS ......................... . LES TESTS DE CAUSALITE ................................ . CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS DE POLITIQUE

2 3 5 5 6 8 9 9 10 10 10 11 15 17 18 21 23

24 29 32 32 32 33 35 35 35 39 40 42 42 43 45 46 47 47

48 49 55

61 61 67 67 68 69 73

(4)

REMERCIEMENTS

Je tiens à adresser mes remerciements:

A mon superviseur principal le Professeur Ahmadou Aly Mbaye pour sa disponibilité et son précieux encadrement ;

Au Directeur par intérim de

1

'IDEP Docteur Samuel Ochola

Au Chef de la Division Formation par intérim M. Mourad Labidi pour ses conseils Au Professeur Birahim B. Niang

Au Professeur Fodiyé B. Doucouré Au Professeur Aloysius A. Amin Au Professeur Matar Gaye

A mes collègues stagiaires de l'IDEP, pour la sympathie qu'il m'ont témoignée durant toute la formation

A tout le Personnel de 1 'IDEP, que tous trouvent ici 1 'expression de ma profonde

gratitude

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ASA CE BSNF BTP CI CES CRAD CRD

FMI

FOB IPC

NPA NPI OCA ONCAD PAMLT PIB PME PNB PREF PUE SAED

LISTE DES ABREVIATIONS

Association Sénégalaise d'Assurance et de Crédit à 1 'Exploitation Biens et Services Non Facteurs

Bâtiment et Travaux Publics

Centre International de Commerce Extérieur du Sénégal Centres Régionaux d'Assistance au Développement Coût Réel des Devises

Fond Monétaire International Free On Board

Indice de Pénurie des Capacités Nouvelle Politique Agricole Nouvelle Politique Industrielle

Office pour la Commercialisation Agricole

Office National des Coopératives et d'Assistance au Développement Programme d'Ajustement à Moyen et Long Terme

Produit Intérieur Brut

Petites et Moyennes Entreprises Produit National Brut

Plan de Redressement Economique et Financier Plan d'Urgence Economique

Société d'Aménagement des terres du Delta SODEFITEX Société d'Exploitation des Fibres Textiles

SODEPS Société pour le Développement de l'Elevage dans la zone Silva-Pastorale

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SOMIV AC Société de Mise en Valeur de la Casamance SONACOS Société Nationale des Oléagineux du Sénégal TPE Taux de Protection Effectif

ZFID Zone Franche Industrielle de Dakar

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CHAPITRE I: INTRODUCTION GENERALE

1. 1. INTRODUCTION

En accédant à l'indépendance en 1960, le Sénégal avait les bases économiques et industrielles parmi les plus développées d'Afrique noire francophone. Le Sénégal se retrouva

avec~ appareil industriel surdimensionné que l'Etat nouvellement indépendant chercha à abriter derrière des barrières tarifaires et non tarifaires renforcées.

C'est dans ces conditions que 1 'économie sénégalaise va, au cours des années 1970, faire face à des contraintes de plus en plus fortes. Ces contraintes vont d'une démographie galopante à une pluviométrie capricieuse, en passant par un environnement international marqué par

naturelles domestiques.

Malgré les vingt années d'ajustement structurelle Sénégal reste toujours dans la tranche inférieure des pays à revenu intermédiaire. L'ouverture commerciale, préconisée par la nouvelle politique industrielle (NPI), en fut l'une des composantes majeures. Adoptée et mise en œuvre en 1986, la NPI avait pour objectif d'améliorer la compétitivité internationale de l'économie grâce à une plus grande ouverture commerciale, l'élévation de la productivité des facteurs, la promotion des activités à haute valeur ajoutée et à vocation exportatrice et à l'assouplissement des conditions de fonctionnement du marché du travail.

En effet la politique d'ouverture permet d'élever la productivité globale en concentrant les ressources dans des secteurs où l'économie dispose d'avantages comparatifs. Les succès

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enregistrés, à l'exportation comme dans l'industrialisation, par les pays d'Asie de l'Est, servent à justifier l'efficacité d'une telle stratégie. A des degrés divers selon les pays, la relation entre le commerce et la croissance est généralement admise. Afm de compléter cette assertion, il est nécessaire de souligner que cette relation n'est certainement pas à sens unique : plus la situation économique d'un pays est bonne, plus la croissance est forte, meilleure sera la situation compétitive (Banque Mondiale, 1997).

La liaison entre les exportations et la croissance ainsi reconnue, il est désormais courant de faire appel à ce déterminant de la demande globale pour expliquer les difficultés économiques actuelles. Dans un contexte marqué par la mondialisation des économies, perçue comme un développement des interdépendances mais aussi fréquemment comme un accroissement de la dépendance à l'égard de facteurs non maîtrisables.

Dans le cadre de cette étude nous allons examiner l'impact de la croissance des exportations sur la croissance économique au Sénégal.

1. 2 PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION

Selon le Rapport sur les perspectives de l'économie mondiale de la Banque Mondiale (1997), les pays en développement qui ont procédé à une intégration rapide de leur économie ont connu une croissance du PIB par tête de presque 2% supérieure à son niveau de la décennie précédente, niveau comparable à ceux des pays industrialisés. Egalement la libéralisation des échanges peut accélérer l'investissement en donnant accès à des marchés plus vastes.

L'accumulation de savoir est plus forte dans les économies ouvertes, à cause des connaissances qui sont incorporées dans les biens et machines échangés et du degré plus poussé d'interaction ou de concurrence avec les sources des innovations technologiques.

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Notons enfm que deux facteurs expliquent pourquoi après autant d'années une question aussi fondamentale que la relation entre la politique commerciale et la croissance est encore loin d'être résolue: premièrement il a été longtemps soutenu que des soubassements théoriques de la proposition selon laquelle un commerce plus libre améliore la croissance sont faibles. Tandis que la théorie était claire en ce qui concerne les gains provenant du libre échange, la généralisation de ces résultats à un cadre de croissance équilibrée dynamique présente quelques problèmes.

Deuxièmement le travail empirique portant sur le sujet a souffert de quelques limitations sérieuses.

A partir de la fin des années 80, beaucoup de p~ys africains ont libéralisé le régime de commerce extérieur et ont adopté des programmes d'ajustement structurel. L'Afrique subsaharienne a néanmoins continué à subir une diminution de son PIB par tête ( -1.6% par an entre 1991 et 1995, contre 3.2% pour la période 1981- 1990), bien que le déclin fût moins prononcé que pendant les années 80. Plusieurs facteurs ont contribué à ces résultats.

Pour le cas du Sénégal les différentes réformes introduites pour accompagner la dévaluation du franc CFA de janvier 1994 ont pour objectif essentiel de faire de l'économie sénégalaise une économie ouverte sur l'extérieure, suffisamment compétitive au plan international et capable de maintenir l'élan de concurrence qui serait ainsi crée.

Au regard des indicateurs macro-économiques, on peut considérer que le Sénégal a renoué avec la croissance depuis 1994 avec un taux ne tombant guère en dessous de 5%.

Cependant, malgré les réformes, le Sénégal ne participe pas à un degré très poussé aux échanges mondiaux. Aujourd'hui, une augmentation de 1% de la valeur réelle des exportations par habitant, n'entraînerait au mieux que 0.2% de croissance réelle, toutes choses égales par ailleurs.

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Compte tenu de la faiblesse du niveau de celle-ci, cela représenterait un gain peu significatif du revenu annuel par tête (Banque Mondiale,l997).

Il est donc intéressant pour le cas du Sénégal d'étudier l'impact de la libéralisation commerciale sur la croissance économique. Mais il faut souligner que sur le plan empirique, les tests de la relation entre les réformes commerciales et la croissance de l'output pose le problème fondamental de la discontinuité des indicateurs utilisés : le taux de protection effectif (TPE), le coût réel des devises (CRD). Ce qui oblige les auteurs à se confiner dans une analyse transversale de cette relation. D'où la difficulté à interpréter les résultats obtenus à l'échelle d'un seul pays.

En vue d'établir une relation entre la croissance des exportations, considérée comme un proxy pour 1' ouverture commerciale, résultant de la libéralisation commerciale et de la promotion des exportations, et la croissance de 1' output, nous utiliserons une version du modèle de croissance néoclassique, modifiée pour intégrer les exportations, comme facteur de production.

1. 3· OBJECTIFS :

Dans cette étude nous nous posons la question suivante : les politiques de libéralisation et de promotion des exportations provoquent-elles la croissance économique au Sénégal? Afin de répondre à cette question nous nous fixons les objectifs suivants:

Analyser les politiques commerciales appliquées au Sénégal à travers l'étude de la situation économique du Sénégal.

Effectuer des simulations avec les modèles VAR. L'interprétation des résultats permettra de proposer des mesures de politiques économiques aux décideurs.

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1. 4 HYPOTHESE DE RECHERCHE :

Dans cette étude nous allons considérer 1 'hypothèse principale suivante : la croissance des exportations provoque une croissance soutenue du PIB au Sénégal.

1. 5 ORGANISATION DE L'ETUDE

L'étude est composée dequatre parties. Nous allons d'abord examiner le contexte macro- économique du Sénégal, ensuite procéder à une revue de la littérature de la relation entre la croissance économique et la libéralisation commerciale et à partir de la revue de la littérature nous ferons une étude empirique pour le cas du Sénégal. Enfin dans un dernier chapitre nous présenterons la conclusion générale et les recommandations de politiques économiques tirées de cette étude.

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CHAPITRE II:CONTEXTE MACROECONOMIQUE DU SENEGAL

2. 1 PRESENTATION DU SENEGAL

Le Sénégal, avec la presqu'île du Cap Vert, occupe la position la plus avancée de l'Afrique de l'ouest. Il se situe entre le 12° et le 17° de latitude au nord et le l1°et le 18° de longitude à l'ouest. La superficie totale atteint 196722 Km2.Hormis la région du sud où le relief est quelque peu accidenté, sans que l'altitude dépasse toutefois 581 rn au point culminant du Fouta-Djallon, le Sénégal est un pays plat, ne s'élevant pas au dessus de 130 m.

Le climat est soumis à la fois à des facteurs géographiques et aux influences atmosphériques.La présence de trois masses d'airs que sont: l'alizé maritime, l'harmattan et la mousson détermine deux saisons différenciées par une pluviométrie contrastée.

Le réseau hydraulique, peu dense, est de régime tropical, marqué par des différences importantes de débit entre la saison des pluies et la saison sèche. Trois fleuves traversent le pays d'Est en Ouest: le Sénégal (1700km) au nord, la Gambie (750km) et la Casamance (300km) au sud.

A l'issue du Recensement Général de la Population et de l'Habitant (R.G.P.H) de 1988, la population du Sénégal était estimée à 6 931 808 habitants. Le taux de croissance intercensitaire est de 2,7%. Sur cette base, elle a atteint 9 037 906 en 1998 et devra se situer à 10 028 664 en 2002. Cette population est jeune et inégalement répartie au plan géographique.

2.2 EVOLUTION RECENTE DE L'ECONOMIE SENEGALAISE

Lors de son accession à l'indépendance en 1960, le Sénégal a hérité d'une infrastructure matérielle et sociale assez développée, en raison de la place prépondérante de Dakar, capitale de la vaste colonie française d'Afrique occidentale. En effet, pour des raisons de rentabilité et de difficultés d'acheminements liées aux conflits mondiaux, l'investissement privé français s'est

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développé en Afrique par la création d'industries légères de substitution aux importations. La prolifération de ce type d'industries s'est notamment accentuée durant la grande crise de 1929, puis pendant et aussitôt après la deuxième guerre mondiale. La position géographique de Dakar par rapport à l'ensemble des colonies françaises, amena les autorités coloniales à privilégier le Sénégal dans 1 'installation des infrastructures industrielles et administratives. Ensuite, le Sénégal a joué un rôle de premier plan dans les affaires africaines et a eu des facilités d'obtention de ressources extérieures substantielles.

Sous le coup d'un environnement international en perpétuel changement, le comportement de l'économie du Sénégal durant la période 1960-1979 révèle déjà toutes les faiblesses d'une économie ayant du mal à se débarraSser de son passé colonial. Cette économie n'a jamais cessé d'être en crise. Déjà en 1969, la crise de l'économie arachidière s'est traduite en campagne par ce qu'on a appelé à l'époque «le malaise paysan». Dix ans après, cette crise a atteint la ville en venant frapper de plein fouet les entreprises, principalement les industries, qui étaient jusque-là épargnées. La crise économique qui a précédée l'adoption des programmes d'ajustements structurels (PAS) n'est donc que le prolongement et l'approfondissement d'une crise déjà présente, à la faveur d'un environnement international propice.

2.2.1 Les programmes d'Ajustements Structurels

Le Sénégal a entrepris durant la décennie 1980 différentes réformes économiques. Il s'agit pour l'essentiel de stratégies d'ajustements internes s'appuyant sur des mesures autres que 1' ajustement du taux de change et visant à restaurer la croissance et les grands équilibres macro- économiques notamment le solde de la balance des paiements.

Devant la détérioration continue de la balance des paiements, le Sénégal mit en œuvre dès 1980 un Plan de Redressement économique et financier (PREF). Ce plan visait principalement:

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- à remédier au déséquilibre structurel des relations commerciales et financières du Sénégal avec l'étranger, en particulier au déficit accentué de la balance des paiements courants;

- à stimuler la croissance économique réelle en favorisant la progression des investissements productifs et la mobilisation de l'épargne intérieure, tant publique que privée;

- à atténuer les disparités entre les communautés rurales et urbaines et entre les groupes sociaux en facilitant notamment l'évolution vers un régime de prix intérieurs plus souple et plus attractif, tout en préservant le pouvoir d'achat des citoyens les moins favorisés.

Globalement, de 1979 à 1984, sont mis en œuvre les programmes de stabilisation de dépenses intérieures, visant à réduire les déséquilibres comptables (celui des opérations financières de 1 'Etat en première priorité) par des actions sur la demande fmale. Le modèle d'ajustement à la base s'appuie sur le constat de l'imperfection des mécanismes au niveau des marchés (marché des biens et services, marché des capitaux du travail, marché du change). Ces programmes n'ont cependant pas pu effacer ces déséquilibres qui ont persisté et se sont même aggravés en 1983-1984 (Banque Mondiale, 1993).

Finalement, le gouvernement du Sénégal est arrivé à la conviction que les causes de ces déséquilibres sont davantage d'ordre structurel que conjoncturel: ce qui est à la base du Programme d'Ajustement à Moyen et Long Terme (PAMLT) qui cherchait à combiner des actions de gestion de la demande à des actions de développement de l'offre.

Le p AMLT visait à modifier en profondeur, mais graduellement, la structure organisationnelle de l'économie pour améliorer son efficience. Le gouvernement du Sénégal s'est fixé comme objectif majeur la consolidation des bases de la croissance économique par la redéfmition des stratégies sectorielles et la mise en place d'incitations appropriées.

(15)

La réforme industrielle et commerciale est 1 'une des composantes essentielles de ce plan dont l'objet est de venir à bout de la stagnation de l'économie par des mesures d'ajustement structurel et le renforcement des premiers efforts de stabilisation.

Le diagnostic ci-dessus indique déjà que, dans l'optique où se placent la Banque Mondiale et le FMI, seule une plus grande ouverture de l'économie sénégalaise sur l'extérieur pouvait lui permettre d'améliorer sa compétitivité et de retrouver le chemin de la croissance. Mais cette réforme du régime commercial n'était qu'un des dispositifs d'une stratégie d'ensemble devant s'attaquer aussi bien aux déséquilibres macro-économiques qu'aux problèmes sectoriels et d'environnement institutionnel. Les objectifs de politique économique, définis au Groupe Consultatifs pour le Sénégal, ont été établis sous la forme d'un plan global accompagné de programmes sectoriels dans l'agriculture et dans l'industrie principalement.

Quant aux réformes prévues au niveau structurel et institutionnel, elles consistaient en une libéralisation des marchés et des prix, une réduction du poids du secteur public, un développement du secteur privé concurrentiel et 1' encouragement aux investissements étrangers.

Les mesures visaient donc ici à renforcer les capacités de production existantes pour permettre au PIB d'atteindre un taux de croissance moyen supérieur au taux démographique.

Ces mesures ont fait l'objet de programmes sectoriels dans l'agriculture et dans l'industrie sous les noms respectivement de Nouvelles Politiques Agricole (NP A) et Industrielle (NPI).

L'objectif de croissance du PIB devait, de ce fait, reposer sur une relance à la fois de la production agricole et de la production industrielle. Un environnement beaucoup plus concurrentiel, conjugué à des mesures incitatives en matière de prix, était prévu pour être le cadre de réalisation de ces différents objectifs.

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Confronté à une situation de crise économique profonde résultant de la récession économique internationale, de la crise structurelle des secteurs clés d'exportation, de l'augmentation du déficit budgétaire, le Sénégal entreprit des réformes. Celles-ci aboutirent en septembre 1993, à la mise en place du Plan d'Urgence Economique (PUE). Ce plan était présenté comme une alternative à la dévaluation du franc CF A envisagée de plus en plus ouvertement.

Néanmoins, celle-ci interviendra le 11 janvier 1994. Elle était accompagnée d'une part de réformes structurelles importantes visant à améliorer la flexibilité du marché, à développer le secteur privé, à libéraliser l'économie et à réduire la taille du secteur public et d'autre part d'un programme de stabilisation centré sur l'ajustement budgétaire et d'un ensemble de réformes concernant la politique d'intégration régionale. La dévaluation a particulièrement comme finalité la restructuration effective des dépenses courantes de l'Etat et de l'appareil de production afm de les rendre davantage aptes à prendre en charge les objectifs de croissance et de développement du gouvernement. Au Sénégal, le caractère inadapté de la structure des dépenses (consommation, investissement et dépenses publiques) et de l'appareil productif s'est manifesté ces dernières années à travers:

- le déficit de la balance commerciale et la détérioration des avoirs extérieurs nets ; - une situation budgétaire particulièrement difficile ;

- une croissance économique ralentie du fait de produits et de facteurs de production qui se sont avérés non compétitifs.

Cependant l'année 1995 se caractérise par des résultats nettement meilleurs avec une accélération de la croissance du secteur réel, une maîtrise améliorée de 1 'inflation, une baisse du déficit budgétaire rapporté au PIB, et la poursuite de l'évolution positive du déficit extérieur courant. Mais, la situation demeure fragile et nécessite des actions de consolidations à travers la

(17)

poursuite de politiques macro-économiques vertueuses, la constance dans la ngueur et 1' approfondissement des réformes structurelles.

2.2.2 Evolution des agrégats macro-économiques

Bien qu'il soit difficile d'identifier clairement les origines de la reprise de l'activité économique pendant la période 1994-1996, l'observation empirique suggère que la plupart des effets de la dévaluation et du programme de réformes structurelles ont été positifs. Des facteurs

exogènes ont cependant pu jouer un rôle. il est certain, qu'un environnement externe favorable caractérisé par un commerce mondial dynamique a stimulé la demande pour les exportations;

l'évolution des termes de l'échange a été positive en 1994 mais négative en 1995-1996 (tableau 1

page suivante). Des pluies abondantes ont contribué à la reprise de l'agriculture en 1994 et 1996.Tableau 1 Indicateurs macro-économiques

1986-1990 1991-1993 1994 1995 1996 1997est

Croissance du PΠ3.3 0.0 2.0 4.8 5.6 4.7

Croissance du PŒ/tête 0.3 -2.8 -0.6 2.2 3.0 2.1

Investissement intérieur brut/PŒ 12.6 13.1 13.7 15.6 16.3 16.7

Investissement privé/PŒ 8.6 8.9 9.0 10.8 11.5 11.7

Epargne intérieure brut/PŒ 6.5 5.6 7.4 10.4 11.4 11.8

Croissance des export., BSNF 7.9 -3.7 5.3 9.4 4.8 0.7

Taux d'inflation (IPC) 0.1 -0.8 32.1 8.1 2.8 2.5

Taux de change effectif réel 0.4 -2.0 -35.1 8.3 0.6 -2.9 Déficit du compte courant (PŒ)

*

-10.7 -9.5 9.3 -7.9 -7.2 -6.1

Déficit budgétaire/PŒ

*

-3.1 -1.9 -5.7 -3.2 -2.0 -1.3

(18)

L'inflation a été ramenée de 32% en 1994 à moins de 3% en 1996 ; la croissance réelle du PIB est devenue positive en 1994 et est passée à 4.8% en 1995 et à 5.6% en 1996, contrastant avec la stagnation du début des années 90 ; les déficits budgétaires 1 ; de la balance courante (dons exclus) sont passés respectivement de 5.7% et 9.3% du PIB en 1994, à 2% et 7.2% du PIB en 1996. Le déficit courant a été financé en grande partie par des transferts publics (soit par les créanciers et bailleurs bilatéraux et multilatéraux, le rééchelonnement ou l'annulation de la dette).

L'épargne intérieure brute est passée de 7.4% du PIB en 1994 à 10.9% en 1996, grâce à un effort .. vigoureux d'ajustement budgétaire et, à partir de 1995, à une reprise de l'épargne privée.

La dépréciation de 35% du taux de change réel en 1994 a provoqué une large reprise des entrées en devises, et surtout un redressement important des exportations de produits clés. La croissance a été favorisée par une forte reprise de la demande mondiale qui a crû de 6.4% par an entre 1994 et 1996. Ainsi, l'augmentation de la part du marché (c'est-à-dire, la différence entre la croissance du volume des exportations et celle de la demande mondiale) a été à peine de 1.9% en 1994, négative en1995 et seulement de 1.7% en 1996.

Réalisée par Boston Consulting Group, la première étude sur les effets prévisibles de la nouvelle politique industrielle NPI n'a été effectuée que quatre mois après la mise en œuvre des premières mesures de déprotection. Or, même si le pronostic de cette étude n'était ni alarmant ni rassurant (Berg, 1990), il témoigna au moins de la précipitation avec laquelle les mesures de déprotection ont été décidées et appliquées. C'est à l'occasion de ce rapport, en effet, que les mesures d'accompagnement pour permettre aux entreprises de s'adapter au nouvel environnement, furent identifiées et que les besoins d'investissement nécessaires furent évalués.

1 Suite à la dévaluation, le taux d'imposition maximum pour les importations a été ramené de 75% à 45%. Dans le domaine des taxes internes, la structure précédente à cinq taux de TV A pour les produits non pétroliers a été remplacée par une structure à deux (10 et 20%). Les divers taux de TVA pour les produits pétroliers ont été

(19)

2.2.3 Performances sectorielles

Dans le secteur agricole, la réponse de l'offre au programme de réformes initié en 1994 a été mixte: la valeur ajoutée a augmenté de façon significative en 1994 et encore en 1996, suite à de bonnes conditions climatiques et à une amélioration des termes de l'échange. Les céréales (mil-sorgho) et l'arachide ont enregistré une croissance plus rapide que d'autres filières telles que le maïs, le riz et le coton. Une pluviométrie irrégulière en est la raison tout comme l'exécution partielle des réformes. Par exemple, pour certains produits comme le coton, seule une partie de l'augmentation des prix à l'exportation (en CFA) a été transmise aux producteurs. Les incertitudes concernant les modalités de privatisation de la Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal (SONACOS) (huile d'arachide) ont peut-être découragé l'investissement dans le secteur. De surcroît, les réseaux privés de distribution et de commercialisation surtout pour les engrais et les semences n'étaient pas suffisamment développés pour pouvoir assumer les fonctions assurées auparavant par les entités publiques démantelées.

Des contraintes structurelles tel que le manque de terres arables, les problèmes environnementaux associés à certains types de production, et une faible productivité des facteurs ont également pu avoir des impacts variables sur certains secteurs.

Le secteur de la pêche a beaucoup bénéficié de la dévaluation et est actuellement l'un des plus dynamiques et compétitifs. Alors que beaucoup d'entreprises tournées vers l'exportation en Europe ont été liquidées ou restructurées entre 1995 et 1996 pour se conformer aux nouvelles normes obligatoires de qualité de l'Union Européenne (UE), le nombre d'entreprise sur les marché des exportations est quand même passé de 25 en 1994 à 55 en 1997.

Le secteur secondaire, après un redémarrage timide au cours de l'année 1994, a eu des résultats, à 1' exception du secteur des mines. Le secteur des BTP a enregistré une reprise

(20)

spectaculaire avec un taux d'environ 14% pendant la période 1995-1996. La production de ciment a connu un essor sans précédent. L'industrie a progressé de 7.5% pendant la même période. Dans le sous-secteur industriel, les industries chimiques (à base de phosphate) et le textile ont connu de bonnes performances. Les services ont connu un essor modeste, exception faite du tourisme et de la consultance, lesquels ont rapidement repris leur élan après la dévaluation.

2.2.4 Structure des exportations

La part des exportations sénégalaises dans le total mondial était presque cinq fois plus importante dans les années 60 qu'elle ne l'a été pendant la décennie 90. Les exportations sénégalaises ont progressé modérément entre 1983 et 1988, mais la croissance était entièrement attribuable à une augmentation de la demande mondiale. Le taux de croissance des exportations du Sénégal a été négatif pendant les 5 ans précédant la dévaluation. Des gains modestes ont été obtenus grâce à la diversification des exportations, mais ceux-ci ont été annulés par une régression des exportations traditionnelles.

Bien que la surévaluation de la monnaie ait contribué à une perte de compétitivité vers la fin des années 80 et au début des années 90, le déclin de la part de marché du Sénégal est peut- être attribuable à des facteurs plus fondamentaux et structurels. li convient de comparer les expériences du Sénégal, de la Malaisie et de la Thaïlande en ce qui concerne le taux de change réel et l'évolution de leurs parts respectives dans les exportations mondiales. Si nous postulons que leurs parts des exportations mondiales avaient en 1961 une valeur de 100, la part du Sénégal est tombée à 16, tandis que celle de la Malaisie est passée à 170 et celle de la Thai1ande à 270.

Par contraste, le comportement du taux de change réel est remarquablement similaire, celui du Sénégal ayant même été déprécié un peu plus que celui des deux autres pays.

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Après avoir été fortement dopé en 1994 par la dévaluation du franc CF A, le mouvement des exportations sénégalaises a encore enregistré une hausse de 8.2% en 1997 en valeur réelle. En effet, depuis le changement de parité entre le franc CF A et le franc français, les exportations sénégalaises n'ont cessé de progresser sur le marché mondial des biens et services. Elles sont passées de 1.385 millions à 1.773 millions de dollars US, en prix constant de 1987, soit une augmentation moyenne annuelle de 8.6%, situation antérieure différente de celle de la période d'avant la dévaluation où les exportations ont baissé de -3.1% en volume en moyenne l'an (-6%

en valeur) entre 1990 et 1993 du fait d'une sévère réduction des recettes tirées de l'arachide, d'une baisse des exportations de phosphate et de poissons frais (Conseil Economique et Social du Sénégal, 1999).

Les années 1994-1997 marquent ainsi une étape importante dans 1' amélioration de la compétitivité-prix des produits sénégalais. Celle-ci reposait sur une évolution certaine des coûts unitaires devenus aujourd'hui plus favorables au Sénégal et d'une demande mondiale qui a été forte jusqu'ici. Ainsi, depuis 1995, les recettes tirées des ventes à l'extérieur dépassent la moyenne enregistrée entre 1980 et 1984, période durant laquelle les exportations avaient le plus fortement progressé: 24.1 %, soit 5.5% en moyenne par an.

Cependant, le Sénégal participe faiblement au développement des échanges mondiaux. Ainsi, si nous supposons que les exportations du Sénégal et celles du monde entier sont du même niveau 100 en 1986, nous constatons que les disparités du rythme de croissance des exportations de biens et services ont continué à être ouvertes par le haut, les exportations sénégalaises évoluant nettement moins vite que l'ensemble des exportations mondiales. Ce qui témoigne d'une contraction et d'un affaiblissement important des exportations sénégalaises dans les échanges mondiaux. En effet, non seulement la part du Sénégal dans les exportations mondiales de

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marchandises et de services ne cesse de baisser passant de 0.033% à 0.020% entre 1986 et 1996, mais aussi la croissance moyenne annuelle des exportations sénégalaises, durant la même période, était deux fois moins importante que celles de l'ensemble des exportations mondiales.

L'économie sénégalaise semble donc souffrir de causes plus profondes qu'une série de dévaluations compétitives ne peut venir à bout. Il s'avère indispensable d'orienter la composition des exportations vers des secteurs à forte valeur ajoutée pour accroître leur contribution à la croissance. Mais le Sénégal est encore très faiblement intégré à l'économie mondiale. Les variations du ratio « commerce extérieur sur PIB » sont restées négatives ces dernières années.

En s'exposant ainsi de moins en moins à la compétition internationale, le Sénégal est entrain de perdre à la fois sur deux registres : non seulement des importations ne lui permettent pas de bénéficier progressivement des progrès réalisés en matière de recherche-développement source de gains de productivité, mais aussi ses différents secteurs d'exportation tirent de moins en moins profit des effets d'entraînement liés à l'innovation, au processus de production et à la maîtrise ou la conquête de marchés.

Les secteurs d'exportation contribuent ainsi très peu à la formation du PIB pour faire du Sénégal une «plate-forme d'exportation»: 29.9% en 1997. Cette contribution est en hausse depuis 1994, mais elle reste encore inférieure au 36.4% réalisé en 1970. Ce sont les exportations de marchandises qui évoluent le plus rapidement, même si elles voient leur part dans les exportations totales stagner autour de 61% depuis quatre ans. Cependant, la part des produits manufacturés dans les exportations de marchandises demeure encore très faible (10.5% en 1996).

Bien qu'elle marque une nette progression par rapport à 1994 (4.9%), elle reste insuffisante et très en deçà de la performance de 19% enregistrée en 1970.

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Globalement, la situation de l'économie sénégalaise présente donc des lignes de faiblesses assez importantes même si quelques pôles de spécialisation apparaissent. Il s'agit de voir s'ils peuvent permettre une adaptation à moyen terme du commerce extérieur du Sénégal à la demande mondiale.

2.2.5 Les parts de marché à l'exportation

La notion de part de marché peut être envisagée à différents niveaux.

On peut tout d'abord raisonner pour l'ensemble des exportations sénégalaises au niveau mondial. La part de marché du Sénégal se calculera ainsi :

Exportations Sénégalaises*lOO Importations Mondiales

L'évolution de la part de marché mondial fournit un renseignement sur la compétitivité de l'économie sénégalaise. De 1985 à 1993, la part de marché mondial du Sénégal est restée relativement stable (entre 0,3 et 0,02%), on peut se reporter au tableau suivant. A l'instar du Sénégal, certains de ces concurrents ont maintenu leur marché, c'est le cas du Maroc et de la Tunisie. D'autres par contre tels que la Côte d'Ivoire et le Nigeria ont enregistré durant la période des chutes importantes de leur part de marché.

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Tableau 2: Part des exportations en%

Pays 1985 1988 1990 1993

Sénégal 0.03 0.02 0.02 0.02

Côte 0.16 0.09 0.08 0.06

d'Ivoire

Maroc 0.11 0.12 0.12 0.1

Tunisie 0.09 0.08 0.10 0.10

Nigeria 0.62 0.23 0.38 0.33

,erne

Source. X Plan d Onentatwn pour le Developpement Econormque et Social (Phase-' ' diagnostic 2000)

Il convient, cependant, de faire observer que du point de vue de la compétitivité, cette approche est imparfaite. En effet, sur un marché donné, les importations en provenance du Sénégal n'entrent pas à proprement parler en compétition avec les importations en provenance de tous les pays. Tel est le cas de l'arachide, des phosphates, et des produits de la pêche par exemple. Le Sénégal étant un pays sous développé situé dans une zone aride, les catégories de produits qu'il est susceptible d'exporter ne sont dans l'ensemble comparables qu'à celles originaires de pays à structure économique voisine. Il faut donc aborder le problème des parts de marché d'une autre façon.

Sur l'ensemble de la période (1988-1993), le Sénégal a maintenu une position assez forte sur le marché mondial du phosphate. Depuis 1991, sa part de marché en Afrique tend même à augmenter, retrouvant ainsi son niveau du début de la période. L'évolution la plus frappante concerne l'huile d'arachide. Tout en restant le principal exportateur de ce produit (avec plus de 80% de part de marché de l'Afrique au Sud du Sahara), le Sénégal a perdu 10% du marché

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mondial entre 1988 et 1993 (Xe plan d'Orientation pour le Développement Economique et Social phase diagnostic 2000 ).

Pour le coton et le coton filé, le Sénégal a maintenu globalement ses parts de marché au niveau mondial et par rapport à l'ensemble des PVD même si elles sont marginales. On constate un effondrement de la position sénégalaise par rapport aux exportations africaines, en dépit d'une

tendance à l'augmentation de la part de marché africain du Sénégal perceptible depuis 1990.

L'analyse de l'évolution des parts de marché indique une détérioration des performances à 1' exportation pour le Sénégal. Cette analyse est intervenue dans un contexte marqué par 1' émergence sur les marchés mondiaux des pays du sud-est asiatique. Il est clair que cette perte tendancielle des parts de marché du Sénégal est liée à plusieurs facteurs macro-économiques. Les uns se rapportent aux conditions de l'offre ( c'est-à-dire la capacité de réponse de l'appareil productif); les autres à l'évolution de la demande (compétitivité-coût) et/ou de la qualité de la spécialisation de 1' économie sénégalaise.

2.3 LES POLITIQUES COMMERCIALES

En 1960, lors de son accession à la souveraineté internationale, le Sénégal, bien que disposant d'une industrie manufacturière la plus développée de l'Afrique de l'Ouest, représentait le prototype achevé de pays dont les exportations reposaient essentiellement sur la monoculture : les produits arachidiers représentaient près de 83% des recettes d'exportation du pays et prés de 16% du produit intérieur brut. Le deuxième poste des ventes à l'étranger, les phosphates, venant donc loin derrière avec seulement 4% des recettes totales d'exportation.

Le Sénégal était encore une économie de traite placée sous l'emprise totale de l'Etat qui perpétua les mécanismes fondamentaux du dispositif de la traite coloniale : fixation des prix aux producteurs, établissement des barèmes, contrôle de la distribution des intrants, du crédit agricole

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et la collecte des produits. Dans sa politique de socialisation, l'Etat a mis en place des organes d'encadrement et de vulgarisation et des offices de commercialisation agricole furent crées pour,

en même temps, encourager la production vivrière.

L'industrie des années 60 devait essentiellement valoriser les productions agricoles destinées aux ventes à 1 'étranger, 1' arachide en particulier. Alors que pendant cette période les revenus tirés des exportations agricoles étaient en baisse, des évolutions structurelles opposées à cette situation, telle la substitution aux importations, étaient mises en œuvres. Une telle politique, parce que nécessitant l'érection d'obstacles protecteurs pour couvrir les coûts initiaux élevés de la production et d'assurer la rentabilité des industries, fut donc très coûteuse pour un petit pays comme le Sénégal. Elle a très peu profité aux industriels locaux alors très peu nombreux.

2.3.1 La stratégie d'import-substitution au Sénégal

Les entreprises de substitution aux importations ont été fortement protégées lorsqu'elles produisaient des biens de consommation. Suréquipées et à l'abri de la concurrence, elles ont produit à des prix élevés des biens de faible qualité auxquels le consommateur local a préféré les

produits importés.

Par ailleurs l'import-substitution s'est traduit par des importations massives de matières premières et de biens d'équipement ainsi qu'une forte concentration des unités industrielles. Le

troisième plan de développement économique et social (1969-1973) privilégiait toujours la protection des entreprises de substitution aux importations, même s'il insiste sur le développement des Petites et Moyennes Entreprises (PME), étant donnée la faible taille du marché sénégalais.

A cet effet le gouvernement du Sénégal s'est attelé à la création d'établissements publics et de sociétés nationales dans différents secteurs; d'autre part, il a fortement encouragé les

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entreprises privées à investir dans les mêmes types d'activités, en usant de plusieurs instruments (code des investissements, protection tarifaire etc.).

Dans l'agriculture, cette stratégie s'est traduite par l'objectif assigné aux paysans d'assumer leur propre autoconsommation en céréales locales, alors que les consommateurs urbains s'approvisionnent à 1' extérieur, en brisures de riz, importées à bas prix. La culture arachidière devant procurer aux paysans des revenus substantiels, et à l'état, des devises pour financer les importations. C'est autour de ces objectifs que l'Etat a élaboré une stratégie d'intervention tous azimuts, allant de l'encadrement de la production à la commercialisation agricole. C'est ainsi que fut crée l'Office pour la Commercialisation Agricole (OCA). Les centres

d'assistance au développement sont chargés de la mise en place des programmes de modernisation agricole. La Société d'Aménagement et d'Exploitation des terres du Delta (SAED) fut créée en 1968, avec pour mission d'assurer l'encadrement rural sur les périmètres irrigués du Fleuve. En 1969, l'Office national des Coopératives et d'Assistance au Développement (ONCAD) se substitue aux Centres Régionaux d'Assistance au Développement (CRAD) et à ( l'OCA) et prend en charge toute la filière arachidière, à l'exception des activités d'exportation assurée par la SONACOS et des entreprises d'économie mixte. Durant les années 70, l'Etat va

étendre son intervention en dehors des filières arachidières. Ainsi, la Société d Exploitation des Fibres Textiles (SODEFITEX) fut créée en 1974, pour prendre en charge la filière coton, suivie de la Société pour le Développement de l'Elevage dans la zone Silva-pastorale (SODEPS) (élevage) en 1975, de la Société de Mise en Valeur de la Casamance (SOMIVAC) (mise en valeur de la Casamance), pour donner un coup de fouet à la production agricole.

Dans l'industrie, le premier code des investissements est entré en vigueur dès 1962 (loi 62-33) qui s'adressait aux entreprises exerçant au Sénégal et s'inscrivant dans les objectifs du

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plan de développement très favorable à la substitution des importations. Les entreprises bénéficiaires du régime du code ont d'exonérations fiscales importantes qui, par ailleurs, ne pouvaient pas être modifiées ni dans leur taux, ni dans leur assiette, pendant une durée de 25 ans.

En 1965 (loi 65-34) ce code qui, entré en vigueur en 1972, fut modifié, avec une baisse du montant de l'investissement minimal exigé d'un milliard de FCFA antérieurement à 500 millions de FCF A et un élargissement des exonérations des droits et taxes aux pièces détachées utilisées pendant une durée de 5 ans en sus de l'admission temporaire sur les inputs importés. En 1977, une nouvelle loi (77-91) entra en vigueur, mettant l'accent sur les PME pour la réalisation de l'objectif de la substitution aux importations, étant donnée la taille très limitée du marché. Avec cette loi, il y eut désormais deux codes : le grand code pour les entreprises de grandes dimensions et le petit code pour les entreprises dont le programme d'investissement est inférieur à 20 millions de FCF A. De façon générale, les avantages octroyés dans le cadre des codes sont les suivant : un régime de taxation qui exonère de certains droits et taxes, notamment les droits de douanes frappant les matières premières importées. De plus, le régime, en vertu des clauses de non aggravation ne peut changer que lorsque 1' entreprise bénéficiaire opte pour un nouveau code; généralement un statut de monopole est accordé à l'entreprise bénéficiaire; la durée de l'agrément qui était de 25 ans renouvelables par tacite-reconduction est ramené à 10 ans en 1981.

Sur le plan purement institutionnel, 1 'Etat du Sénégal crée en 1968/1969 la SONEPI pour l'encadrement des PME et en 1970, le ministère du développement industriel et de l'artisanat, pour mieux attirer les investissements tournés vers le marché local. Les principaux secteurs à avoir bénéficié de ces avantages sont: les industries chimiques (peinture, détergent, etc.), la métallurgie et l'ingénierie (assemblage de voiture etc.), les industries textiles et alimentaires (en particulier le raffmage du sucre). Tous ces secteurs ont bénéficié d'une protection élevée, parfois

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même redondante, allant de la prohibition d'importations aux quotas et aux autorisations préalables qui concernaient plus de 161 produits avant la NPI. Seuls certains rares secteurs qui avaient un avantage comparatif (comme les emballages métalliques) n'ont pas demandé de protection à 1 'Etat. Très souvent, la protection faisait partie intégrante de la convention d'établissement liant l'Etat avec certaines grandes entreprise. En plus de ces protections purement

quantitatives, l'Etat utilisait une fourchette de droits de douane et de taxe assimilées, pour à la fois renforcer la protection tarifaire et alimenter son budget. Ainsi, jusqu'en 1986, les taux nominaux de droits de douane étaient en moyenne de 86%, avec des maxima de 200%pour certains produits.

Face à cette situation le secteur d'exportation a vu ses performances fléchir, en raison de la protection excessive du marché intérieur et des coûts de production élevés.

Au début des années 1970, la stratégie de l'import-substitution a commencé à manifester

des signes évidentes de contre-performance, dont l'Etat a été obligé de prendre acte dès le quatrième plan (1973-77). Les entreprises publiques ont commencé à connaître de sérieux problèmes de financement. Ainsi en 1983, de toutes celles qui opéraient dans le secondaire, moins de 10 d'entre elles avaient une situation fmancière saine. Dans la même période, elles ont connu un déficit consolidé de 21 milliards de FCFA. Dans l'agriculture, la plupart des organismes d'encadrement étaient déficitaires, le plus frappant d'entre eux étant l'ONCAD, avec un déficit de 90 milliards de FCFA. Dans le secteur privé, la situation n'était guère meilleure. La plupart des entreprises fonctionnaient très nettement en deçà de leur capacité de production. La part de l'industrie dans le PIB qui était de 17% en 1960 n'est que de 18,5% en 1974 et elle aurait considérablement décrû si les secteurs agricoles et des services n'avaient pas eux aussi connu un net déclin dans la même période.

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Toutes ces difficultés d'ordre sectoriel, ont eu sur le plan macro-économique des conséquences manifestes. Le taux de croissance du PIB n'est plus 2, 1% entre 1972 et 1980, contre 3,3% par an pour le taux de croissance de la demande. Ce qui entraîne un taux de croissance par tête négatif (-1% entre 1979 et 1981), de même qu'un taux d'épargne négatif(- 1,2%). L'investissement intérieur brut rapporté au PIB (12%) est inférieur à la moyenne africaine

(15,5%) et au taux qui remplacerait les investissements antérieurs (13%). Le déficit budgétaire et

celui du compte courant représentaient respectivement 12,5% et 25,8% du PIB entre 1978 et 1981. L'encours de la dette représentait 67% du PIB, tandis que son service était de 18,5% des exportations de marchandises et de services non facteurs.

Tous ces déséquilibres ont été entièrement imputés à la stratégie de substitution aux importations menée par le gouvernement. Tel a été le diagnostic tant du gouvernement que des institutions financières internationales. Les barrières tarifaires et quantitatives élevées ont été jugées responsables du manque de compétitivité des entreprises nationales, et partant du déficit du compte courant et de l'endettement de l'Etat par ricochet. Tandis que les manques à gagner fiscaux et douaniers résultant des différentes exonérations et exemptions, couplés avec les subventions accordées à certaines entreprises se sont traduits par des déficits criards du budget de l'Etat.

Ce constat de faiblesse a conduit à la Nouvelle Politique Industrielle (NPI), adopté en février 1986 et qui devait être réalisée au 1er juillet 1988. L'Etat a officiellement proclamé son

·abandon de la stratégie de l'import-substitution, pour s'orienter vers la poursuite de la croissance

et du développement par les exportations. En réalité depuis les années 70, l'Etat a progressivement délaissé l'import-substitution, pour encourager les exportations. C'est ainsi que la Zone Franche Industrielle de Dakar (ZFID) a été créée en 1974 pour favoriser la promotion des

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exportations et la transformation des matières premières locales. De même, les systèmes d'incitation figurant dans le code d'investissements ont été modifiés dans un sens plus favorable aux exportations à partir de 1977. Plus tard, avec les différents programmes d'ajustement structurel, la libéralisation du commerce ~xtérieur et la mise en place d'autres mécanismes d'incitation ont davantage confirmé la volonté de l'Etat sénégalais d'asseoir une stratégie de développement reposant sur les secteurs d'exportations

2.3.2 La stratégie de promotion des exportations

La NPI repose sur la libéralisation des importations avec une protection tarifaire plus faible et harmonisée, le tarif douanier étant revu à la baisse et les restrictions quantitatives étant progressivement éliminées. Parallèlement, sont améliorés les instruments de promotion des exportations : subvention, contrôle de qualité des produits, révision du code des investissements et disparition dans l'avenir des entreprises conventionnées.

Les instruments de promotion des exportations peuvent être distingués en deux principales catégories. D'une part, on distingue les mécanismes institutionnels destinés à promouvoir les exportations comme la ZFID, le code des investissements, l'Association Sénégalaise d'Assurance et de Crédit à l'Exportation (l'ASACE), le Centre Internationale de Commerce Extérieure du Sénégal (CICES) etc. D'autre part, il y a les programmes d'incitations fiscales et douanières favorables aux exportations comme les régimes particuliers à ce secteur et le désarmement douanier devant se traduire par une baisse de production des entreprises d'exportation.

• La Zone Franche Industrielle de Daka.r :

Elle fut créée par la loi 74-06 du 22/04174 et s'étend sur une superficie de 650 hectares, dans une localité située à 18 km de Dakar. Elle a été mise en place dans le but de créer des

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emplois et de transformer les matières premières brutes du pays. Seules les entreprises suivantes pouvaient être agréées : les entreprises industrielles orientées vers les exportations, et qui en même temps, soit emploient la main-d'œuvre locale, soit transforment les matières premières domestiques; et d'autre part, les entreprises industrielles agréées. Plusieurs avantages leur sont accordés. D'abord, elles sont exemptées de droits de douane sur les matières premières et bien d'équipement importés, et ensuite, il n'y a aucune restriction s'appliquant à eux, concernant les flux et transferts internationaux de capitaux et de revenus. En 1983 le niveau plancher de création d'emplois exigé est revu à la baisse en même temps que des bureaux de publicité ont été ouverts à Paris, New York et Tokyo. Et à partir de 1990, les entreprises agrées sont autorisées à écouler jusqu'à 40% de leurs produits sur le marché domestique.

La subvention aux exportations :

En 1980, le gouvernement du Sénégal mit sur pied le programme de subvention aux exportations. Au début, seuls étaient concernés l'engrais, le textile, les conserves, les matériels agricoles et les chaussures. Plus tard, elle fut étendue aux fruits et légumes, à l'eau minérale, et aux crustacés. Le montant de la subvention était remis à l'exportateur, une fois que les produits concernés quittaient le pays et les recettes effectivement rapatriées. Dans un premier temps, elle représentait 10% de la valeur FOB des exportations, et en 1986, elle augmentait de 25% de cette même valeur. Le programme a été fmalement abandonné en 1991, le gouvernement s'étant rendu compte qu'il n'a pas permis de développer ni de diversifier les exportations.

Les autres types d'incitations fiscales et douanières :

En 1979, avec le premier programme de stabilisation à court terme, le gouvernement a simplifié le système douanier sénégalais pour faciliter les importations des inputs essentiels et en 1986, il a graduellement réduit les tarifs douaniers dans le cadre de la nouvelle politique

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industrielle. Désormais les entreprises d'exportation qui en font la demande, sont exonérées de paiements de droits et taxes pendant une année entière. De plus, le « drawback »leur permet d'être remboursées pour tous droits et taxes payés sur les importations de matières premières.

Enfin, les restrictions quantitatives sont complètement supprimées, le marché du travail est rendu flexible depuis 1994, et la monnaie nationale est dévaluée de 50% pour encourager les exportations.

En dépit des mesures variées qui ont été pnses pour promouvoir et diversifier les exportations du pays, depuis les années 70, elles sont toujours marquées par des difficultés qui en

bloquent l'expansion.

Conclusion partielle :

Dans ce chapitre nous avons vu l'évolution récente de l'économie sénégalaise. Ainsi la dévaluation et les réformes qui 1 'ont accompagnée ont permis de créer une situation assainie de l'économie qui contraste nettement avec les situations antérieures. Cependant, cette situation reste fragile et d'importants efforts sont encore nécessaires pour augmenter la compétitivité internationale. En effet, les politiques de libéralisation des importations et de promotion des exportations n'ont pas conduit à la croissance des secteurs d'exportation comme elles étaient supposées le faire. Car même si l'ensemble des réformes est cohérent en théorie, la pratique s'est révélée différente.

Il

li

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CHAPITRE III: REVUE DE LA LITTERATURE

3.1 DEFINITIONS

3.1.1 Croissance effective versus croissance potentielle

Parler de croissance, c'est évoquer le rythme selon lequel la richesse d'une nation augmente. La richesse, à l'échelle d'une nation, résulte ainsi de sa capacité à produire le maximum de biens et de services. Faire de la croissance, c'est donc augmenter la production née des activités des agents évoluant dans la sphère de production. Cette définition rejoint celle de F.

Perroux qui définit la croissance économique comme étant" l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes d'un indicateur de dimension: pour une nation, le produit en termes réels".

La croissance d'une économie, est presque toujours une condition nécessaire de développement économique et social. Elle devrait s'inscrire en permanence dans un processus cumulatif d'accumulation du capital et s'accompagner d'un changement qualitatif profond des structures de l'économie. Ainsi on peut considérer, comme 1' économiste Kuznets, que "la croissance économique moderne reflète une capacité permanente d'offrir à une population en augmentation une quantité accrue de biens et services par habitant".

La croissance économique peut se définir comme un processus par lequel une économie nationale accroît progressivement sa capacité de créer de la valeur ajoutée, de la richesse nouvelle.

L'indicateur généralement retenu pour mesurer la croissance économique est le taux de croissance du PIB ou du PNB en volume. Il ne suffit pas de constater que le produit intérieur brut progresse d'une année à l'autre pour être assuré que l'on observe une croissance économique, une telle définition se réfère en effet beaucoup plus à la croissance effective qu'à la croissance potentielle de l'économie. C'est pourquoi il importe de préciser cette distinction. En effet le taux

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