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ARTICLE ORIGINAL
Évolution récente du profil épidémiologique des entérobactéries uropathogènes
productrices de  -lactamases à spectre élargi à Marrakech, Maroc
Recent evolution of the epidemiological profile of
extended-spectrum  -lactamase producing uropathogenic enterobacteria in Marrakech, Morocco
M.C. El Bouamri
a,b,∗, L. Arsalane
a,c, Y. Kamouni
a,c, M. Berraha
a,b, S. Zouhair
a,baLaboratoiredebactériologieetvirologie,hôpitalmilitaireetuniversitaireAvicenne, Marrakech,Maroc
bFacultédemédecineetdepharmacie,universitéMohammedV—Souissi-Rabat, Souissi-Rabat,Maroc
cFacultédemédecineetdepharmacie,universitéCadiAyyad—Marrakech,Marrakech,Maroc
Rec¸ule18octobre2013;acceptéle18novembre2013 DisponiblesurInternetle6janvier2014
MOTSCLÉS Entérobactéries;
-lactamasesà spectreétendu; Co-résistance
Résumé
Introduction.—Les infections urinaires à entérobactéries productrices de -lactamases à spectreélargi constituentunrisqueinfectieuxcroissantetpeuventmêmeconduiredansde nombreuxcasàdesimpassesthérapeutiquesdufaitdeleurmultirésistanceauxantibiotiques.
But.—Suivrel’évolutionduprofilépidémiologiquedesentérobactériesuropathogènesproduc- tricesde-lactamasesàspectreélargi(E-BLSE)etdécrireleurniveauactuelderésistanceaux antibiotiques.
Matérielsetméthodes.—Ils’agitd’uneétuderétrospectived’uneduréedecinqans(du1er janvier2008au31décembre2012)concernanttouteslessouchesd’E-BLSEuropathogènesiso- léesaulaboratoiredemicrobiologiedel’hôpitalAvicennedeMarrakech,Maroc.
Résultats.—Onanoté,en5ans,uneimportanteaugmentationdelaprévalencedesE-BLSE.
Chezlespatientshospitalisés,laplusgrandeprévalencedesE-BLSE(51%)aétéenregistrée
∗Auteurcorrespondant.
Adressee-mail:medbouamri1@gmail.com(M.C.ElBouamri).
1166-7087/$—seefrontmatter©2013ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.11.010
dansleserviced’urologie.L’étude del’antibiorésistancedes E-BLSEdurantl’an 2012amis enévidencedesco-résistancesàlaciprofloxacine(82%),ausulfaméthoxazole—triméthropime (85%),àlagentamycine(74%)etàl’amikacine(51%).Nosrésultatsontsoulignéaussi,pourla premièrefoisdansnotrerégion,uneémergencedelarésistanceàl’imipénème(10%).
Conclusion.—L’importante augmentationdela prévalencedes E-BLSEestdevenuepréoccu- pantetantenmilieuhospitalierqu’enmédecinecommunautaire.L’étudedelarésistancedes souchesd’E-BLSEaux antibiotiquesamis enévidence destauxde co-résistanceélevés aux antibiotiques,notammentauxmoléculesusuellesenurologie.
Niveaudepreuve.—5.
©2013ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.
KEYWORDS Enterobacteriaceae;
Extended-spectrum
-lactamase;
Co-resistance
Summary
Introduction.—Urinarytractinfectionbyextended-spectrum-lactamase producingentero- bacteriaceae(ESBL-E)isagrowinginfectionriskandmayevenleadinmanycasestotherapeutic impassesbecauseoftheirmultidrugresistance.
Aimofthestudy.—Follow,overa5-yearperiod,theevolutionoftheepidemiologicalprofile ofuropathogenicESBL-Eanddescribetheircurrentlevelofantibioticresistance.
Materialsandmethods.—A retrospectiveworkwasmadeoveraperiodof5years(from1st January2008to31stDecember2012).ItfocusedonalltheESBL-Estrainsisolatedfromallthe urinarysamplesatthemicrobiologylaboratoryofAvicennehospital,Marrakech(Morocco).
Results.—Wenoticedin5years,animportantincreaseintheprevalenceofESBL-E.Thehigher prevalenceofESBL-E(51%)wasrecordedintheurologydepartment.Thestudyoftheantibiotic resistanceof theESBL-E had shown antibioticco-resistances tothe ciprofloxacin (82%), to sulfamethoxazole—trimethropim(85%),togentamicin(74%),toamikacine(51%).Our results alsoshowed,forthefirsttimeinourregion,anemergenceintheresistanceofenterobacteria producingESBLtoimipenem(10%).
Conclusion.—ThesignificantincreaseintheprevalenceofESBL-Ehasbecomeaconcernatthe hospitalsandincommunitymedicineaswell.ThestudyoftheresistanceofESBL-Estrainsanti- bioticsshowedhighratesofco-resistancetoantibiotics,includingtheusualurologymolecules.
Levelofproof.—5.
©2013ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.
Introduction
Au cours de ces deux dernières décennies et suite à l’utilisationintensivedesantibiotiques,nousassistonsàune sélection desouchesmultirésistantesaussi bien enmilieu hospitalierqu’en milieu communautaire[1].Larésistance desentérobactériesauxcéphalosporinesdetroisièmegéné- ration(C3G)estfortement renforcéeparl’acquisitiondes
-lactamases à spectre élargi (BLSE). Ces enzymes (TEM, SHV, CTX-M et dérivés) confèrent aux entérobactéries la résistance à l’ensemble des -lactamines à l’exception descéphamycines etdes carbapénèmes[2]. Alorsque les entérobactéries productrices de -lactamases à spectre élargi(E-BLSE)étaientobservéesessentiellementenmilieu hospitalier, la diffusion de ces germes multirésistants en milieucommunautaireestdeplusenplusimportante[3,4].
La transmission, principalement plasmidique, des gènes codantspour les BLSE est responsable de leurdissémina- tion rapide et ainsi de l’augmentation de la prévalence desbactériesproductricesdeBLSEpartoutdansle monde [5]. Bien que la maîtrise de la diffusion de ces bacté- riesmultirésistantesconstitueunepriorité,peudedonnées actualiséespermettent dedéfinir l’ampleur de ce phéno- mèneauniveaudelarégiondeMarrakech.Danscecadre,le butdecetteétudeétaitdesuivrel’évolutionduprofilépidé- miologiquedesentérobactériesuropathogènesproductrices
de-lactamasesàspectreélargi(E-BLSE)etdedécrireleur niveauactuelderésistanceauxantibiotiques.
Matériel et méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective sur une durée decinq ans (du1er janvier2008au 31décembre 2012)concernant touteslessouchesnonredondantesd’E-BLSEisoléesàpartir desprélèvementsurinaires,àviséediagnostique,adressés au laboratoire de microbiologie de l’hôpital Avicenne de Marrakech.
Chaque prélèvement urinaire adressé au laboratoire a faitl’objetd’unexamencytobactériologiquecomportant:
• uneurocultureavecdénombrementdegermes(bactériu- rie);
• unexamen microscopique permettantd’évaluer la leu- cocyturie et les autres éléments figurés de l’urine (hématies,cristaux...).
Lediagnosticbiologiqued’infectionurinaireaétéretenu surlescritèresclassiquesdeKass:leucocyturiesupérieure ou égale à 104éléments/mL et bactériurie supérieure ou égaleà105UFC/mL.Lesseuilsdebactériuriede103UFC/mL pour les cystites à Escherichia coli ont été retenus.
L’identificationdesbactériesetdeleurantibiogrammeaété
Évolutionprofilépidémiologiquedesentérobactériesuropathogènes:-lactamases 453
Figure1. Testdesynergiepositif(aspecten«bouchondecham- pagne»).
réaliséeparméthodeautomatiséesurMicroscanWalkaway (DadeBehring®,Sacramento,États-Unis).
La productionde-lactamasesà spectreélargi (BLSE), détectée par l’automate, a été confirmée par un test desynergie (outechnique dedouble diffusion sur gélose) qui constitue le gold standard d’après le Comité de l’antibiogramme de la Société franc¸aise de microbiologie (CA-SFM) [6]. Le test de synergie repose sur l’inhibition partielle de la BLSE par les inhibiteurs des pénicillinases comme l’acide clavulanique. L’existence d’une synergie mêmefaible entre-lactamine(céfotaxime,ceftazidime, céfépimeetaztréonam)etacideclavulaniqueestcaracté- riséeparuneimageen«bouchondechampagne»etsigne laprésenced’uneBLSE(Fig.1).
Résultats
Sur une période de 5ans, s’étalant du 1er janvier 2010au 31décembre 2012, 16143prélèvements urinaires ontété analysésau laboratoire demicrobiologiedenotre
hôpital.Sur l’ensemble de ces échantillonsurinaires ana- lysés,2237souchesd’entérobactériesont étéisoléesdont 226étaient productrices de BLSE. La Fig. 2 présente l’évolution des E-BLSE selon l’espèce bactérienne pour chaqueannée.Encinq ans,laprévalencedes E-BLSEdans lesprélèvementsurinairesestpasséede7%en2008à13% en2012.
Les entérobactéries productrices de BLSE, par rap- port à l’ensemble des entérobactéries isolées, étaient représentéesprincipalement parlessouchesdeKlebsiella pneumoniae(4%en2008et6%en2012)etcellesd’E.coli (2% en 2008et 6% en 2012). La proportion des autres E-BLSE est restée cependant stable (1%) durant toute la période de l’étude. Les souches d’E-BLSE provenaient principalement de patients hospitalisés (81% des cas).
Les services d’hospitalisation les plus concernés étaient: l’urologie(51%),lachirurgieviscérale(25%)etlatrauma- tologie(14%).
L’étude de l’antibiorésistance chez les E-BLSE isolées en 2012 (dernière année de l’étude) a mis en évidence lestauxdeco-résistancessuivants:85%pourl’association sulfaméthoxazole—triméthoprime(SXT),82%pourlacipro- floxacine,74%pourlagentamycine,51%pourl’amikacine, 15%pourlanitrofurantoine,13%pourlafosfomycineet10% pourl’imipénème(Fig.3).
Discussion
Depuisleur première découverte en1983, les E-BLSE ont étélargementdiffuséesdanslemondeavecdesfréquences d’isolementvariablesd’unhôpitalàl’autreetmêmed’un service à l’autre au sein de la même institution hospita- lière.L’implicationdesE-BLSEdanslesinfectionsurinaires tant communautaires que nosocomiales constitue un réel problème desanté publique [1]. La connaissancedu pro- filépidémiologiquelocal desE-BLSE ainsique leur niveau derésistanceactuelauxantibiotiquesest nécessairepour adapter le protocole d’antibiothérapie des infections uri- nairesauxdonnéesépidémioliqueslocales.
Nosrésultatsontmisenévidenceuneévolutioninquié- tantedelafréquenced’isolementdesE-BLSEuropathogènes dansnotrerégion.Eneffet,cettefréquenceaatteint13% en2012.Desfréquencessimilaires(dépassant10%)ontété
Figure2. Évolutiondesentérobactériesproductricesde-lactamasesàspectreélargi(E-BLSE)aucoursdes5annéesdel’étude.
Figure3. Co-résistancedesentérobactériesproductricesde- lactamasesà spectreélargi(E-BLSE)auxdifférentsantibiotiques testésen2012.
enregistrées en Grèce,Turquie, Italie et Portugal [7]. En Franceetsurl’îledelaRéunion,lafréquenced’isolement des E-BLSE était de 5,8% en (2006/2007) contre 2% en (1997/1998) [8]. D’après Lahlou et al., cette prévalence étaitde9%entre2006et2008àl’hôpitalMoulay-Ismailde Meknès,Maroc[9].
D’après les résultats de notre étude, 90% des E- BLSE détectées pendant l’étude étaient des souches de K.pneumoniaeetd’E.coli.Celaconcordeaveclesrésultats deplusieursétudes quiontmisenévidenceque cesdeux espèces étaientles plus fréquemment responsables de la productiondesBLSE[7,10].
En 2008, la fréquence d’isolement de K.pneumoniae étaitsupérieure àcelle d’E.coli. L’importanteaugmenta- tionencinqansdessouchesd’E.coliarendulafréquence d’isolementdecesdeuxespècescomparableen2012.Cette augmentationrapide dessouchesd’E.coliproductricesde BLSEaétéaussiconstatéedansdenombreusesétudeseuro- péennes[7,10].
L’étude de l’antibiorésistance des E-BLSE isolées au niveau de notre laboratoire (Fig. 3) a mis en évidence des taux de co-résistance élevés pour la ciprofloxacine, la gentamycine, l’amikacine et le sulfaméthoxazole—triméthoprime. Ces taux de co- résistancesenregistréssontsimilairesàceuxrapportésdans les résultats publiés par Lahlou et al. en 2009au niveau de l’hôpital Moulay-Ismail (Meknès, Maroc) [9]. Le taux élevé(82%)deco-résistancedesE-BLSEàlaciprofloxacine a confirmé la forte résistance des E-BLSE aux quinolones [11]. L’augmentation de la résistance des E-BLSE aux quinolones dans le monde entier compromet l’utilisation decette classe d’anti-infectieuxtrès utilisée enpratique quotidienne. Le pourcentage des E-BLSE résistantes à la gentamycine (74%) était supérieur à celui à l’amikacine (53%). La sensibilité des E-BLSE aux aminosides varie en fonction du type de -lactamases produites [12]. Ces niveaux inquiétants de co-résistance aux antibiotiques sont principalement la conséquence de la pression de sélectiondue àla prescriptionmassive etl’usage souvent abusif des antibiotiques à large spectre (-lactamines, fluoroquinolones...)[13].Dansnotreétude,lafosfomycine etlesnitrofuranesontétéactivescontrelesE-BLSEà87et
85%, respectivement.Malgré laforte recommandation de ces molécules dans le traitement des cystites aiguës non compliquées,cesmoléculesconserventunebonneactivité enraisondeleurfaibleprescription.
L’importante résistance des E-BLSE à de nombreuses famillesd’antibiotiquesréduitconsidérablementlesoptions thérapeutiquesetentretientunehaussecontinuedelapres- criptiondescarbapénèmesetnotammentdel’imipénème.
En2012,10%desE-BLSEuropathogènesisoléesdansnotre laboratoire étaientrésistantesà l’imipénème.L’ensemble de ces souches résistantes à l’imipénème appartenaient à l’espèce K.pneumoniae, soit 20% de l’ensemble des souches de K.pneumoniae productrices de BLSE isolées durantlamêmeannée.SelonBarguiguaetal.larésistante àl’imipénèmepourlessouchesdeK.pneumoniaeproduc- tricesdeBLSEdanslemilieucommunautaireauMarocétait de 14,7% [14].Les souchesd’E.coliproductrices de BLSE posentmoinsdeproblèmesd’impassesthérapeutiquesque cellesdeK.pneumoniae,carleur sensibilitéaux carbapé- nèmesrestestable.Surlabased’étudesrétrospectiveset prospectives, lescarbapénèmespossèdent unetrès bonne activitécontrelesE-BLSE [15].Cependant,ilestessentiel d’insistersurl’usagerationneldescarbapénèmescariln’y a pas denouveaux antibiotiques disponiblesdans l’avenir prochepourletraitementdesinfectionsàE-BLSE.
Parmilesmoléculessubstitutivesdescarbapénèmespro- posées pour le traitement des infections par E-BLSE, on peutciterlesC3G,lesC4G,lescéphamycines,l’association
-lactamine—inhibiteur de -lactamases et latigécycline.
Malgréle rôleimportant quepeuventjouercesmolécules dansletraitementdesinfectionsurinairesàE-BLSE,peude donnéescliniquessontdisponiblesetdoncl’activitédeces molécules restesous-évaluée.Lesnouvellesrecommanda- tionsdel’EUCASTpourl’interprétationdesantibiogrammes des isolats productrices de BLSE ont déclaré les C3G et C4G pleinement actif après la détermination de leurs concentrations minimales inhibitrices[16]. Lee et al. ont mis en évidence l’important rôle que peut occuper le flomoxef, une nouvelle céphamycine, dans le traitement des K.pneumoniae productrices de BLSE [17]. Une étude de Rodriguez-Bano et al. a rapporté que l’association pénicilline—inhibiteurde-lactamasesaétéactivedansle traitementdesinfectionscauséespardesbactériesproduc- tricesdeBLSEetpourraitêtreproposéepourletraitement enambulatoiredesinfectionsurinairesàE.coliproducteurs deBLSE[18].Latigécyclineprésenteuneexcellenteactivité invitrosurlesbactériesproductricesdeBLSE[19].Cepen- dant, l’absencede donnéescliniques pertinentes quant à sonutilisationpourletraitementdesinfectionsurinairesà E-BLSEnesupportepassonutilisation[20].
Les conséquences médico-économiques émanant des infections à E-BLSE ne sont pas négligeables. Certaines étudesmenéesontconfirméquelesbactériémiesàE-BLSE étaientassociéesàunegrandemortalitéetàundélaiplus grand dans l’introduction d’une antibiothérapie adaptée [21].Cependant,laplupartdesétudesneconcluaitpasque lesinfectionsurinairesàE-BLSEétaientassociéesàunemor- talité [22]; en revanche, ces infections étaient associées à uncoût desantéplus important suite au prolongement de ladurée d’hospitalisationet au recours àdes médica- mentsonéreuxpourletraitementdecegenred’infections [23].
Évolutionprofilépidémiologiquedesentérobactériesuropathogènes:-lactamases 455 Au vue de la diffusion rapide de souches d’E-BLSE et
des conséquencesmédico-économiques engendrées,notre hôpital devraitmettreenplacedes moyenspréventifs du risque de transmission de bactéries multirésistantes par desprogrammesdesensibilisationquantaubonusagedes antibiotiques,audépistagedeportagedebactériesmultiré- sistantesainsiqu’àl’isolementgéographiqueettechnique pour les patients ayant un prélèvement bactériologique positifàungermeproducteurdeBLSE.
Conclusion
LesE-BLSEconstituent unrisqueinfectieuxcroissantdans notrerégionetpeuventmêmeconduiredansdenombreux casàdesimpassesthérapeutiquesdufaitdeleurmultiré- sistanceauxantibiotiques.Ceconstatalarmantimposeaux cliniciensuneprescriptionrationnelledesantibiotiquesafin dediminuerlapression desélectionexercéeparuneanti- biothérapieàlargespectre,souventabusiveetinadéquate.
Parailleurs,lecomitédeluttecontrelesinfectionsnosoco- mialesestindispensablepouréviterladisséminationdeces germesetéviterainsil’éclosiond’épidémieshospitalières.
La surveillance de l’antibiorésistance doit être régulière etgénéralisée au niveaudetous lescentresde soinsafin dedéfinirlesstratégiesthérapeutiquesetprophylactiques adaptéesàl’épidémiologielocale.
Déclaration d’intérêts
Lesauteursdéclarentnepasavoirdeconflitsd’intérêtsen relationaveccetarticle.
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