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Sur la géologie des environs de Saint-Cergue (Vaud)
LAGOTALA, Henri
LAGOTALA, Henri. Sur la géologie des environs de Saint-Cergue (Vaud). Compte rendu des séances de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève , 1918, vol. 35, no.
2, p. 54-56
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:150886
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Extrait du Compte Rendu des séance~
de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève.
Vol. 35, N• 2, Avril-Juillet. f
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jJ'Henri LAGO'l'ALA 1• - Sur la 9éolo,qie des environs de Saint- Cer,que ( Vaud).
Le Portlandien egt fot·mé essen.tiellement de calcaires bréchi- formes et détritiques alternant ave<: des masses puissantes de marno-calcaires. Le facies dolomitique couronne J'étage, de mê- me que dans la région du Locle, ce qui constitue un contraste avec le Portlandien du Salève, où le facies dolomitique ne se rencontre que localement. D'une manière générale, son facies se présente comme intermédiaire entre celui du Loçle et celui du Salève 2•
Le Purbec]cien bien caractérisé pat· des couches à Chara, des
1 Ce travail sera publié dans !P.s Matériaux pour la carie géologique de la Suisse.
2 J OUKOWSKY, E. et FA v.RE, J. Mon agraphie géologique et paléontologique du Salève (Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève. Vol. 3ï, 1913).
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SÉANCE DU 4 JUILLET 55
brèches à cailloux multicolores et des marnes, ne présente au- cune difiërence essentielle avec celui des régions avoisinantes.
· L'lnfravalanginien inférieur qui, sauf un moindl'e dévelop- pement des facies marneux, diffère peu du type jurassien décrit par JACCARD, DEsoR et GRESSLY, puis par BAuMBERGER 1, accuse au contraire une notable différence avec celui du Salève où l'on trouve des calcaires et marna-calcaires g1·éseux atteignant une épaisseur considérable. Il ést intéressant de remarquer qu'à la base de l'Infravalanginien ~e trouvent des bancs de microbrè- ches et de grosses oolithes qui co!'l'espondent peut-êt1·e avec une épaisseur très réduite, à lt:t couche à Heterodiceras Litci du Salève.
L' Infravalanginien supérieur est représenté par un calcaire à structUl'e de microb1·èche ou d'oolithe à ciment cristallin abondant.
Le qua1-tz détritique est beaucoup moins abondant que dans la chaîne du Salève.
L'épaisseur du Valanginien est idrntique à celle de cet étage au Vuadie 4.0m, contre 4~50 à Villers et 44"' au Salève. La limo- nite pisolitique, fréquente dans le!' régions plus au NE, est rare à St-Cergue et n'existe plus au Salève.
L' Hauterivien atteint 65rn à St-Cergue et 94m au Salève.
Le facies marneux de la base rnprésente un peu plus du tiers à St-Cergue et les deux tiers au Salève. Il est possible qu'à St-Cergue la faible épaisseu1· des marnes soit le résultat d'une influence tectonique. En comparant les épaissPurs de la série c1·é- tacique dans le Jura et au SalÙe, on constate une augmentation notable veri'i le sud, qui s'accentue encore lorsqu'on passe aux p'remières chaîne:-; de là zone helvétique.
Au point de vue tectonique, la caractéristique générale est donnée par les décrochements transversaux, dont le cléct"oche- ment St-Cergue-La Cure est le plus important, avec environ l km 1/2 de rejet de la lèvre sud vers l'W à St-Cergne, tandis qu'à La Cure il est il peine sensible. La zone située au SW de ce décro- chement a été refoulée vers
rw,
donnant naissance à des syn- clinaux complexes ; dans cette zone, à ce mouvement a succédé1 Voir le tableau de BAUMBERGER (BAUMBERGER, E. Fauoa der Unteren Kreide im Westschweizerischen Jura. I Teil. Mérn. de la Soc. paléontol.
suisse. XXX, fasc. 4, pl. III. Zurich, 1903.
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un tas~;ement qui a tronçonné lés plis suivant des failles trop nomb1·euses pour être toutes marquées sm· la carte au 1/ 20 000•
La région NE n'a pas été tronçonnée d'une façon aussi in- tense qu·e celle du SW. L'anticlinal de la Dôle se continue bien .aù delà <lu décrochement par le petit anticlinal de Chesaux-
Dessus, tandis que l'arête de Pétroulaz se continue dans l'anticli- nal du Rosset. Dans la région de Cuvaloup p!'ès St-Cergue, nous .avons pu retrouver la trace du synclinal Grand Sonnailley-
Lcseney:;, qui 1·éapparaît dans le synclinal de Ja Frangine.
Notons encore parmi les faits nouveaux observés le pli faille -du vallon des Dappes, qui se retrouve dans le synclinal double du Chalet-Denière; la pt'ésenœ d'un anticlinal partiellement rompu dans les te1Tains crétaciques au SE de la Cure; au pied de la Dôle une faille dam le Portlandien lui-même et non entre le Po1'tlandien et le Crétacique (SOHARD'~.1), enfin dans le ravin de la C1·eva-Tzévaux une sé1·ie crétacique allant de l'Infra- valanginien à l'Urgonien, non indiquée sur la carte au 1 /100 000 •
1 ScHARDT, H. Etude géologique sur l'extrémité mél1idionale de la chaîne du Jura. (Chaînes du Reculet et du Vuache). Bull. Soc. Va11doise des Sc. nat., XXVII, 103,' 1891-92, Lausanne.
