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Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

***********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

***********

DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES

************

Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales

Thème

Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

Présenté par :

Aïchatou GAKOU

Superviseur:

Prof. Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM Professeur Titulaire de Zootechnie (CAMES) Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

10ème promotion

Année académique 2016-2017

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Dédicace

A:

Dieu Tout-Puissant ! Mon cher papa Ali T. GAKOU, Ma maman Sikiratou SEIDOU, Mon oncle Abdoulaye KABOURA, Ma tante Madame Mouniatou Samari BANI, Mes frères Abdoul Nourou Dine, Mohamed et Moussa GAKOU.

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UAC/EPAC/PSA © 2017 Aïchatou GAKOU 3

Hommages

Je rends hommages:

à mon superviseur, Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Professeur Titulaire de Zootechnie, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, Directeur du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes, pour avoir accepté encadrer ce travail. Votre amour pour le travail bien fait, votre rigueur scientifique, votre simplicité à conseiller, votre esprit de précision, constituent pour nous une référence. Veuillez bien recevoir mes sincères hommages avec la plus profonde gratitude ;

au président du jury pour avoir accepté malgré vos multiples occupations, de juger ce travail en y apportant vos critiques scientifiques. Recevez respectueusement mes hommages;

aux membres du jury pour avoir accepté de juger ce travail. Vos observations et vos critiques seront d’un précieux concours pour l’amélioration de ce travail;

Aux Enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) en général et ceux du Département de Production et Santé Animales en particulier.

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Remerciements

Je remercie très sincèrement

 Le projet Profi-Porc grâce auquel ce travail a été effectif;

 le Professeur Jacques DOUGNON, Professeur Titulaire des Universités, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales (PSA) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, pour ses nobles conseils.

Mes sincères considérations;

 le Docteur Cyrille BOKO, Chef du Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, pour ses conseils ;

 le Docteur Chakirath SALIFOU, Enseignante-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, pour ses conseils. Que Dieu Tout Puissant, vous accorde la santé, une longue vie et le bonheur;

 Monsieur Serge AHOUNOU, pour ses conseils ;

 Monsieur Ignace DOTCHE pour avoir assumé pleinement et valablement la responsabilité de co-superviseur de ce mémoire. La disponibilité, la simplicité, la collaboration et la patience dont vous avez fait preuve, ont donné à ce travail toute sa valeur. Recevez tous nos sincères remerciements;

 le Docteur Kévin KASSA pour sa contribution scientifique et technique à la réalisation de ce document;

 Messieurs Kesserge SETCHEGBE, Rodrigue BIOBOU et Boris BANKOLE,

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UAC/EPAC/PSA © 2017 Aïchatou GAKOU 5

 Madame Djouwaïra SANGARE épouse GAKOU pour son soutien sans condition à la réalisation de ce travail ;

 Monsieur Adam TRAORE pour son soutien et ses conseils ;

 Madame Solange GNAGNON pour son amour maternel et ses conseils ;

 Madame Chimène SIANON pour son soutien ;

 Monsieur Faounzi IDRISSOU pour sa fraternité ;

 À tous les amis et camarades de la dixième (10ème) promotion de la licence professionnelle du département de Production et Santé Animales et en particulier Chakirath YOTTO, José-Fernard AMOUZOUN, Roland TAMOU, Harold ADJAGBA, Romaric ODOULAMI, Emmanuel TOHOUN, Ivonne KPODJI et Mérance DADJO pour les bons moments passés ensemble;

 A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail, merci.

(6)

Table des matières

Dédicace ... 2

Hommages ... 3

Remerciements ... 4

Table des matières ... 6

Liste des tableaux ... 9

Liste des figures ... 10

Liste des sigles et abréviations ... 11

Résumé ... 13

Abstract ... 14

Introduction ... 15

1.Généralités ... 18

1.1. Contexte du stage ... 18

1.2. Présentations du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes (LBATV) ... 19

1.2.1. Historique et description du (LBATV) ... 19

1.2.2. Objectifs de LBATV ... 19

1.2.3. Infrastructures et équipements ... 20

1.2.4. Domaines d’activités ... 22

1.2.5. Forces et faiblesses ... 22

1.2.5.1. Forces ... 22

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Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

UAC/EPAC/PSA © 2017 Aïchatou GAKOU 7

2.1.1.1. Caractérisation phénotypique et prise de mesures morphométriques... 25

2.1.1.2. Prélèvement de sang ... 26

2.1.1.2. Prélèvement de tissu ... 28

2.1.1.3. Etalement de sang sur carte FTA ... 29

2.1.2. Collecte et analyse de la semence chez les verrats ... 29

2.2. Difficultés rencontrées ... 30

2.3. Problème identifié ... 30

3. Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin ... 32

3.1. Généralités sur l'élevage porcin et l’insémination artificielle ... 32

3.1.1. Races porcines au Bénin ... 32

3.1.1.1 Race locale ... 32

3.1.1.2. Races exotiques ... 33

3.1.1.3. Porcs croisés ... 34

3.1.2. Système d’élevage ... 35

3.1.2.1. Système extensif ou traditionnel ... 35

3.1.2.2. Système semi-extensif ... 35

3.1.2.3. Système intensif ... 36

3.1.3. Analyses et conservation du sperme en insémination porcine ... 37

3.1.3.1. Collecte de la semence ... 37

3.1.3.2. Analyses et dilution du sperme ... 38

3.1.3.2.1. Analyses macroscopiques ... 38

3.1.3.2.2. Morphologie et analyses microscopiques ... 38

3.1.3.2.3. Dilution du sperme et conservation à l’état liquide ... 44

(8)

3.1.3.2.4. Conservation dans l’azote liquide ... 45

3.2. Matériels et méthodes ... 46

3.2.1. Matériels ... 46

3.2.2. Méthodes ... 48

3.2.3. Analyse statistique ... 50

3.3. Résultats et discussion ... 51

3.3.1. Résultats ... 51

3.3.2. Discussion ... 52

Conclusion et suggestions ... 54

Références bibliographiques ... 55

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Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

UAC/EPAC/PSA © 2017 Aïchatou GAKOU 9

Liste des tableaux

Tableau I : Les différentes méthodes d’évaluation de la semence porcine-Valeurs seuils à titre indicatif (variables selon les CIA) ... 43 Tableau II : Diluents classed as short- and long-term ... 45 Tableau III : Détermination de la note de motilité individuelle des spermatozoïdes ... 50 Tableau IV : Caractéristiques de la semence de porcs Large White ... 52 Tableau V: Morphologie de la semence de porcs Large White ... 52

(10)

Liste des figures

Figure 1 : Prélèvement de sang ... 27

Figure 2 : Pince de prélèvement de tissu ... 28

Figure 3 : Etalement de sang sur la carte FTA ... 29

Figure 4 : Localisation et nature des anomalies morphologiques sur les spermatozoïdes (Source : IFIP, 2013) ... 40

Figure 5 : Anomalies de la tête des spermatozoïdes (Le Roux, 2002) ... 41

Figure 6 : Anomalies du flagelle des spermatozoïdes ... 42

Figure 7 : Matériel de collecte (A : mannequin, B : pot de collecte) ... 47

Figure 8 : Matériels d’analyse (A : microscope ; B : photomètre) ... 47

Figure 9 : Collecte du sperme de verrat (A et B: monte du verrat sur le mannequin ; C : recueil du sperme) ... 48

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Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

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Liste des sigles et abréviations

AGP: Amélioration Génétique Porcine

CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CE: Chef d’Equipe

D.E: Direction de l’Elevage

EDTA : Etylène Diamine Tétraacétique Acide EPAC: Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi FSH: Follicule Stimulating Hormone

G: Grossissement

GnRH: Gonadotropine Releasing Hormone IA : Insémination artificielle

FAC: Fond d’Aide et de Coopération FAD: Fond Africain de Développement GBH: Génie de Biologie humaine GC: Génie civil

GE: Génie Electrique

GEn: Génie de l’Environnement GI: Génie de l’Information

GIMR: Génie d’Imagerie Médicale et Radio- biologie GIT: Génie de l’Informatique et des Télécommunication GME: Génie Mécanique et Energétique

(12)

GMQ: Gain moyen Quotidien

GTA: Génie de Technologie Alimentaire

LBATV: Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes LH: Luteinizing Hormone

LMD: Licence Master Doctorat LR: Landrace

LW: Large White P : Piétrain

PPA: Peste Porcine Africaine

PSA : Production et Santé Animales

REESAO: Réseau pour L’Excellence de l’Enseignement Supérieure en Afrique de l’Ouest

SODERA: Société de Développement des Ressources Animales UAC: Université d’Abomey-Calavi

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Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

UAC/EPAC/PSA © 2017 Aïchatou GAKOU 13

Résumé

Notre stage, qui s’est déroulé du 19 juillet au 15 septembre 2017 au Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes, nous a permis de développer des compétences dans la caractérisation phénotypique des animaux de production, le prélèvement du sang et de tissus, puis dans la collecte et l’analyse de sperme. Nous avons aussi participé au cours de ce stage à l’exécution d’un protocole de recherche sur l’évaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés. Ainsi, les données ont été collectées sur les caractéristiques macroscopiques et microscopiques de 2 verrats Large White de 8 mois d’âge. Ces données ont été analysées avec le Logiciel SAS. Les moyennes ont été calculées et comparées par le test t de student. Le sperme des verrats collecté était de couleur blanchâtre, sans odeur et son volume moyen de 150,11 ml. La concentration moyenne a été de 299x106 spermatozoïdes/ml de sperme et le nombre de spermatozoïdes dans l’éjaculat a été de 44,45 milliards. Les spermatozoïdes ont été en majorité normaux (88,91%). Les anomalies observées étaient : la queue pliée (5,89%), la gouttelette cytoplasmique proximale (3,11%), la gouttelette cytoplasmique distale (1,33%), la tête arrachée (0,41%) et la tête anormale (0,35%). Aucune différence significative n’a été observée entre le taux de spermatozoïdes anormaux à tête arrachée et celui des spermatozoïdes à tête anormale. Par contre, les spermatozoïdes à queue pliée ont eu un pourcentage significativement plus élevé que les spermatozoïdes anormaux à gouttelette cytoplasmique proximale. Tenant compte de la faible proportion des spermatozoïdes anormaux, la semence des porcs améliorés est de bonne qualité et peut être utilisée en insémination artificielle.

Mots clés : Porcs, insémination artificielle, reproduction, sperme, Bénin

(14)

Abstract

Our internship, which took place from 19th July to 15th September 2017 at the Laboratory of Animal Biotechnology and Meat Technology, allowed us to develop skills in the phenotypic characterization of production animals, to take a blood sample and tissues, and in sperm collection and analysis. During this internship, we also participated in the implementation of a research protocol on the evaluation of the characteristics of improved pig semen. Thus, data were collected on the macroscopic and microscopic characteristics of 2 large 8 months’

white boars. These data were analyzed with the SAS Software and the averages were calculated and compared by the test t of student. The collected boar semen was whitish, odorless and had an average volume of 150.11 ml. The mean concentration was 299x106 spermatozoon / ml sperm and the number of spermatozoon in the ejaculate was 44.45 billion. Spermatozoon are mostly normal (88.91%). Abnormalities observed were: folded tail (5.89%), proximal cytoplasmic droplet (3.11%), distal cytoplasmic droplet (1.33%), head torn off (0.41%) and abnormal head (0.35%). No significant difference was found between the abnormal spermatozoon count and abnormal spermatozoon count.

On the other hand, the folded-tail spermatozoon have a significantly higher percentage than the abnormal cytoplasmic droplet spermatozoon. Taking into account the low proportion of abnormal spermatozoa, the semen of improved pigs is of good quality and can be used for artificial insemination.

Keywords: Pigs, artificial insemination, reproduction, semen, Benin

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Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

UAC/EPAC/PSA © 2017 Aïchatou GAKOU 15

Introduction

La production nationale en viande est estimée à 36822 tonnes de viande de bovins, 8243 tonnes de petits ruminants, 12436 tonnes de volailles, 4968 tonnes de porcins, 1875 tonnes de léporidés et 624 d’autres rongeurs (Countrystat, 2017).

Parmi les animaux d’élevage conventionnel, la part fournie par les porcs est la plus faible. La viande du porc est très appréciée par la population locale surtout au Sud du Pays à cause de sa qualité organoleptique, comparée à la viande des autres espèces. Malheureusement, sa production est faible et n’arrive pas à faire face au besoin de la population. La raison fondamentale de cette situation est la faible productivité des élevages due aux difficultés enregistrées sur les plans technique, sanitaire et génétique (Ayssiwede, 2005; Youssao et al., 2008). Pour améliorer cette productivité, des travaux ont été fait sur la caractérisation de l’élevage porcin en vue d’améliorer les techniques d’élevage (Youssao et al., 2008; Houndonougbo et al., 2012) et sur l’utilisation des ressources locales non conventionnelles dans l’alimentation des porcs (Accodji et al., 2009; Hedji et al., 2015). Les performances de croissance des porcelets ont été également améliorées par croisement avec les races exotiques (Youssao et al., 2009b) et celles de reproduction ont été aussi améliorées en fonction des modes d’élevage (Kouthinhouin et al., 2009). Malgré ces efforts dans l’amélioration de la productivité des animaux, le Bénin continue par importer de la viande d’où la nécécité d’utiliser la biotechnologie pour accroitre de manière significative le niveau national de production en viande porcine. Au nombre de ces technologies, l’Insémination Artificielle est la plus adaptée au mode d’élevage pratiqués par les éleveurs. Elle peut être utilisée pour accroitre la fertilité des reproducteurs, augmenter le potentiel génétique des animaux, réduire le temps de travail et préserver la santé des animaux (Knox, 2016). Elle est un outil de biosécurité car sa mise en place permet de limiter l’introduction des nouvelles pathologies dans l’élevage et d’empêcher la progression des maladies déjà présentes dans l’élevage.

Dans les élevages porcins du Bénin, cette technologie n’est pas encore pratiquée.

(16)

Son introduction permettra non seulement d’améliorer de manière significative la productivité de la filière mais aussi de lutter contre des pathologies endémiques comme la Peste Porcine Africaine (PPA).

Pour que l’utilisation de cet outil soit efficace, il doit être fait avec la semence produite localement et cela éviterait les frais d’importation et de conservation de semences importées. Il est alors indispensable d’évaluer les caractéristiques des verrats disponibles localement. C’est pour apporter notre contribution à cette évaluation que nous avons choisi pour l’obtention de notre diplôme de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales de travailler sur l’évaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés élevés au Bénin. L’objectif de ce travail est de déterminer les caractéristiques de la semence de verrats améliorées au Bénin. Il s’agit de manière spécifique de :

 développer les compétences en zootechnie ;

 évaluer les caractéristiques macroscopiques de la semence des verrats améliorés ;

 évaluer les caractéristiques microscopiques de la semence des verrats améliorés.

Le présent rapport est subdivisé en trois parties comme suit :

 la première portera sur les généralités et la présentation du lieu de stage ;

 la deuxième présente les activités menées au cours de notre stage et les difficultés rencontrées et le problème identifié

 la troisième partie sera consacrée à l’évaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés élevés aux Bénin.

(17)

Généralités et présentation du lieu de stage

Partie 1

(18)

1.Généralités

1.1. Contexte du stage

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey- Calavi est créée par le décret N°-2002-551 du 16 décembre 2002, et modifié par le décret N°-2005-078 du 25 février 2005 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’EPAC. C’est un établissement public d’enseignement supérieur, de formation technique et professionnelle, à caractère de grande école dotée d’un règlement pédagogique. Les domaines de compétence de l’EPAC couvrent treize (13) Départements d’enseignements organisés en deux secteurs clés : le secteur industriel et le secteur biologique. Le secteur industriel est composé de sept Départements que sont le Génie Civil ; le Génie Electrique ; le Génie Informatique et Télécommunication ; le Génie Mécanique et Energétique, le Génie Biomédical et Maintenance Hospitalière, le Génie Chimique des Procédés et Génie de Technologie Alimentaire. Le secteur biologique est composé de cinq Départements à savoir le Département de Production et Santé Animales ; le Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie

; Génie de la Biologie Humaine ; Génie de l’environnement. En plus de ces deux grands secteurs, l’EPAC dispose aussi d’un Département des langues.

Dans le but de renforcer la professionnalisation de l’Enseignement supérieur, la formation en Licence et Master a été instaurée dans le secteur biologique de l’EPAC depuis l’année académique 2005-2006. Ces formations se renforcent aujourd’hui avec les réformes en cours sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD) par le Centre de Pédagogie Universitaire et d’Assurance Qualité (CPUAQ) de l’Université d’Abomey-Calavi et le Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO). L’année a été subdivisée en semestres, les cours réorganisés en Unités d’Enseignement (UE).

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Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

UAC/EPAC/PSA © 2017 Aïchatou GAKOU 19

La formation en Licence Professionnelle à l’EPAC dure trois ans. Elle est répartie en six semestres dont cinq sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et un réservé aux stages en entreprise et aux travaux de fin de formation.

Au cours de la formation, un stage d’un mois est organisé pendant les vacances universitaires. Conformément aux exigences du système LMD, ce stage est considéré comme une Unité d’Enseignement et exécuté en pleine année académique. Dans le cadre de notre stage de troisième année devant conduire à l’obtention de la Licence Professionnelle au Département de Production et Santé Animales de l’EPAC, nous avons choisi le Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viande (LBATV) du Département de Production et Santé Animales.

1.2. Présentations du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes (LBATV)

1.2.1. Historique et description du (LBATV)

Le LBATV a été créé le 2 août 2012. Il est dirigé par le Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Professeur Titulaire de Zootechnie. C’est un laboratoire de recherche logé au sein du Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi à l’Université d’Abomey- Calavi à environ 20 km de l’Océan atlantique.

1.2.2. Objectifs de LBATV Le LBATV a pour objectifs de:

 former les étudiants, le personnel technique et académique et les professionnels, dans le développement des compétences dans le domaine de l’élevage et des normes et contrôle de qualité des produits agro-alimentaires ;

 améliorer la productivité des animaux par le développement des techniques d’élevages innovantes et la biotechnologie ;

 contrôler la qualité des viandes et des produits carnés sur le plan nutritionnel, organoleptique et sensoriel, technologique et hygiénique ;

(20)

 auditer et conseiller les professionnels dans l’application des normes dans le secteur agro-alimentaire ;

 assurer la mise en place d’un système de traçabilité (outils et démarche) des produits agro-alimentaires.

1.2.3. Infrastructures et équipements

Le LBATV est abrité par un bâtiment subdivisé en 8 compartiments dont un pour loger le directeur, 3 pour les assistants et collaborateurs et 4 pour les diverses manipulations. Il dispose des infrastructures pour la réalisation de ses activités en qualité et technologie des viandes, en zootechnie (alimentation et biotechnologies animales) et en pisciculture.

Les infrastructures et équipements disponibles pour la qualité et technologies des viandes sont:

 Chromatographe de marque Konica Minolta;

 Texturomètre de marque Lloyd Instruments;

 Sprectrophotomètre de marque JENWAY;

 Hotte de marque HR Technology;

 Centrifugeuse de marque Hettick;

 Plaque chauffante de marque Stuart;

 Four pasteur de marque Memert;

 Sertisseuse de marque Pronto;

 Datalogeur;

 Microscope;

 Balance électronique de portée 220g et de précision 10 mg;

 Incubateur de marque Binder;

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Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

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 Agitateur magnétique chauffante de marque Velp Scientifica Thermo- hygromètre de marque HANNA;

 Thermomètre infrarouge de marque HANNA;

 Réfrigérateur de marque BEKO;

 Congélateur de marque Xper et Liegherr.

Les infrastructures et équipements utilisés en alimentation animale sont :

 Rampes de distillation Kjeldahl;

 Unité de minéralisation Kjeldahl;

 Rampe d’extraction d’après Soxhlet + Extracteurs;

 Etuve;

 Dessiccateur;

 Moulinex;

 Balance électronique;

 Microscopes;

 Mixeur de marque Waring.

 Les équipements piscicoles sont composés de 15 bassins et d’un étang.

Chaque bassin à pour volume 6 m3 avec des faces latérales de forme carré de 2 m de côté et une profondeur de 1,5 m. L’étang est d'une capacité de 40,5 m3. Les bassins sont disposés en 3 rangés de cinq bassins chacune.

 Pour la biotechnologie animale, le laboratoire dispose des équipements et infrastructure de collecte et d’analyses du sperme. Pour les matériels de collectes, il dispose de mannequin et de thermos de collecte du sperme.

S’agissant des matériels d’analyses de la qualité, le laboratoire dispose :

 d’une salle de monte et de collecte des semences;

 d’un microscope pour l’observation des spermatozoïdes ;

(22)

 d’un bain marie ;

 de deux pesons électroniques de capacité 2 et 5 kg ;

 d’un photomètre ;

 de réfrigérateur climat box ;

 d'échographe;

 d’un mannequin;

 de décongélateur portable.

1.2.4. Domaines d’activités

Les domaines de compétence du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes sont :

 La microbiologie et technologie des viandes ;

 La zootechnie qui regroupe la génétique, les biotechnologies reproductives et l’alimentation ;

 La pisciculture et l’aquaculture.

1.2.5. Forces et faiblesses 1.2.5.1. Forces

Le LBATV dispose d’un certain nombre d’atouts qui contribuent à la réalisation de ses activités. Parmi ceux-ci nous pouvons citer:

 la disponibilité de plusieurs agents qualifiés et compétents pour ses diverses activités de recherche ;

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Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

UAC/EPAC/PSA © 2017 Aïchatou GAKOU 23

 la disponibilité d’une connexion internet ;

 la pluridisciplinarité du laboratoire ;

 la disponibilité de partenariat local et international 1.2.5.2. Faiblesses

Malgré les multiples atouts dont dispose le laboratoire, il se trouve confronter parfois à certaines difficultés. Au nombre de celles-ci nous avons:

 le manque de groupe électrogène de relais en cas de coupure du courant électrique par la SBEE;

 l’absence d’eau en cas de coupure ;

(24)

Activités menées et difficultés rencontrées

Partie 2

(25)

Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

UAC/EPAC/PSA © 2017 Aïchatou GAKOU 25

2. Activités menées et difficultés rencontrées 2.1. Activités menées

Au cours de notre stage, nous avons participé aux activités de caractérisation génétique des animaux (bovins, ovins, porcins, caprins et volaille), à la collecte et à l’analyse de semence de verrats.

2.1.1. Caractérisation génétique des animaux

Au cours de notre stage nous avons participé aux activités de caractérisation génétique des animaux de production. Les activités menées dans ce cadre ont porté sur la caractérisation phénotypique, la prise des mesures morphométriques et le prélèvement du sang ou de tissu pour la caractérisation moléculaire des différentes races ou types génétiques. Ces données ont été collectées sur les ovins Djallonké, la chèvre naine, les bovins Borgou, les porcs améliorés et les poulets locaux. Les données sur la caractérisation ont été collectées du Sud au Nord du Pays plus précisément dans les communes de Porto-Novo, Adjarra, Abomey- Calavi, Bohicon, Abomey, Dassa, Savè, Tchaourou, Parakou et N’Dali.

2.1.1.1. Caractérisation phénotypique et prise de mesures morphométriques Nous avons procédé dans un premier temps à la description des phénotypes et dans un second temps à des mesures corporelles. Les phénotypes décrits sont la robe (couleur, type), le profil de la tête, la forme de l’oreille, la forme des cornes, la forme de la queue, le nombre de trayons, la forme de la ligne dorsale et la couleur du museau chez les bovins, les ovins, les caprins et les porcins. Pour les poulets, les caractères phénotypiques décrits sont la forme de plumes, le format de l’oiseau, les types de pattes, la couleur des plumes et la forme du bec. Les mesures sont généralement les mêmes chez les bovins, les ovins, les caprins et les porcins. Les mesures prises chez ces espèces au moyen d’un mètre ruban sont :

 le périmètre thoracique: il est pris en arrière des épaules et juste derrière la pointe du coude sur l’animal en expiration;

(26)

 la hauteur au garrot: elle est mesurée à côté d’un membre antérieur de l’animal et sur son garrot.

 la longueur scapulo-ischiale: c’est la distance entre la pointe du coude et la pointe de l’ischium;

 la longueur des cornes: cette distance est mesurée en partant de la base de la corne jusqu’à l’extrémité de la corne;

 la longueur des oreilles: cette distance est prise de la partie supérieure creuse de l’oreille, reliée à la tête jusqu’à l’extrémité de l’oreille;

 la longueur du bassin: elle est la distance située entre les deux verticales qui passent respectivement par la pointe de la hanche et par la pointe fesses ;

 la circonférence de la base des corne : c’est le pourtour de la base des cornes ;

 la circonférence du museau : c’est le pourtour du museau ;

 la circonférence du jarret : c’est le périmètre du jarret ;

Les mesures prises chez la volaille sont : la hauteur de la crête, la longueur de la tête, la longueur du tarse, le diamètre du tarse, la longueur du bec, la longueur du cou, le diamètre du thorax et la longueur du corps.

Les données ont été collectés sur 255 animaux à raisons de 51 animaux par espèces. Au niveau de chaque espèce, les données ont été collectées sur 17 mâles adultes, 17 femelles adultes et 17 jeunes de moins de 6 mois (mâle et femelle).

2.1.1.2. Prélèvement de sang

Au cours de notre stage, nous avons fait des prélèvements de sang dans les tubes EDTA. Ces prélèvements ont été effectués chez les bovins, ovins, caprins et porcins. Les tubes EDTA contiennent un anti coagulant qui empêche la coagulation du sang après le prélèvement. Nous avons prélevé le sang dans les veines jugulaires chez les bovins, porcins, ovins et caprins. Le sang a été pris

(27)

Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

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 placer l’aiguille de prélèvement dans le port aiguille ;

 nettoyer la partie de la veine avec de l’alcool ;

 immobiliser la veine puis introduire l’aiguille dans la veine ;

 mettre le tube EDTA dans le second bout de l’aiguille de prélèvement qui est déjà dans la veine puis récupérer le sang (figure 1) ;

 retirer l'aiguille avec le support et le tube encore intact.

 désinfecter encore une fois la zone de prélèvement avec l’alcool ;

 retirer le tube du support et retourner doucement l'EDTA (couvercle de couleur lavande) au moins 10 fois afin d’obtenir un bon mélange de l'additif et du sang ;

 conserver l'échantillon dans une Glacière contenant des sachets de gel réfrigérant et de la glace.

Le prélèvement a été ensuite étiqueté et l’étiquette porte le numéro de l’élevage, le numéro de de la race et celui de l’animal. Le prélèvement du sang a été effectué sur 51 bovins borgou, 51 ovins, 51 caprins et 22 porcs.

Figure 1 : Prélèvement de sang

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2.1.1.2. Prélèvement de tissu

Au cours de ce même stage, nous avons eu à faire des prélèvements de tissus chez les porcs. C’est une opération qui consiste à prendre des tissus au niveau de l’oreille du porc. Ce prélèvement est réalisé au moyen de pince (figure 2). La technique de prélèvement se décrit comme suit :

 placer le tube de prélèvement dans la pince ;

 nettoyer le bout de l’oreille avec de l’alcool ;

 placer la pince puis pincer le bout de l’oreille une fois et relâcher ;

 retirer la pince et enlever le tube de la pince.

Chaque tube de prélèvement porte un numéro d’enregistrement qui correspond à chaque animal prélevé. Ce prélèvement a été fait sur 29 porcs.

Figure 2 : Pince de prélèvement de tissu

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Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

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2.1.1.3. Etalement de sang sur carte FTA

C’est une opération qui consiste à étaler le sang sur les cartes FTA. Au cours de notre stage nous avons pratiqué l’étalement de sang chez les poulets. L’étalement de sang permet de faire le test d’ADN. Cette opération a pris en compte un échantillon de cinquante (51) poulets.

Pour réaliser l’étalement de sang, il faut :

 protéger les mains à l’aide des gants,

 nettoyer la zone de la veine brachiale avec de l’alcool,

 prélever le sang à l’aide d’une seringue et d’une aiguille,

 étaler le sang contenu dans la seringue sur la carte FTA,

 laisser sécher à l’ombre.

A chaque étalement, les gants, les seringues et les aiguilles sont renouvelés.

Figure 3 : Etalement de sang sur la carte FTA

2.1.2. Collecte et analyse de la semence chez les verrats

La collecte du sperme consiste à recueillir l’éjaculat du verrat. Cette collecte a été réalisée tôt les lundis et jeudis matin à 7 heures. La technique de collecte utilisée est celle de la main gantée. La collecte a portée sur deux verrats.

Après la collecte de sperme, on a procédé à l’analyse macroscopique et microscopique du sperme. Au total 27 échantillons ont été analysés.

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2.2. Difficultés rencontrées

De nombreuses difficultés ont été rencontrées au cours de notre stage. Il s’agit de :

 l’indisponibilité de certains éleveurs lors de la réalisation de notre enquête;

 la disparition progressive des bovins de la race Borgou ;

 le manque de mâles reproducteurs dans certains élevages de porcins ;

 la coupure de courant électrique en pleine observation microscopique de la semence.

2.3. Problème identifié

Parmi les difficultés rencontrées, le manque de mâles reproducteurs dans certains élevages porcins a retenu particulièrement notre attention. Au cours des travaux sur la caractérisation génétique des animaux, nous avons constaté qu’un bon nombre d’éleveurs ne disposent pas de verrats reproducteurs. Dans les élevages où les reproducteurs existent, le lien de parentés entre les animaux disponibles est élevé parce que les animaux sont gardés pendant longtemps ou acheté dans les élevages parentés. La raison principale de l’absence mâle des reproducteurs dans ces élevages est le coût élevé de l’alimentation et des soins des verrats. La meilleure stratégie de pallier à ce problème est l’introduction de l’insémination artificielle dans ces élevages. A travers l’insémination, les mâles performants seront sélectionnés et gardés dans un centre de production de doses d’insémination et diffusés dans les élevages. Ainsi, l’éleveur payerait moins pour acheter une dose que pour entretenir un verrat. Mais avant la production de dose, il faut connaitre les caractéristiques de la semence.

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Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

Partie 3

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3. Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin 3.1. Généralités sur l’élevage porcin et l’insémination artificielle

3.1.1. Races porcines au Bénin 3.1.1.1 Race locale

Le porc local béninois ou « porc nain de l’Afrique de l’Ouest », se rencontre le long des pays côtiers de la sous-région Ouest africaine et descend probablement du porc européen (d’Orgeval, 1997). Cette race de porc se retrouve plus chez les petits éleveurs des zones rurales des pays. Sur le plan phylogénétique, il est proche des sangliers italiens et turques, des porcs ibérique, espagnol et belge (Ramırez et al., 2006). Sur le plan ethnologique, le groin du porc local est long, cylindrique et mince (Assogba, 2016). Son profil est légèrement concaviligne et ses oreilles sont petites, dressées et orientées vers le haut (Assogba, 2016). Ils sont de petit format avec une hauteur au garrot de 47 cm et une longueur scapulo-ischiale de 52 cm (Assogba, 2016). Son poids adulte varie entre 40 et 50 kg. La robe est de couleur blanche (75%) ou noire (54,55%) avec des motifs uniformes (61,36%) ou pie (36,36%) (Assogba, 2016).

Le porc local béninois présente des performances de croissance modeste, une faible productivité numérique mais il est caractérisé par une grande rusticité.

L’âge à la première saillie est de 6 mois avec une portée moyenne de 6,86 porcelets (Youssao et al., 2009a). Ces mêmes auteurs rapportent des gains quotidiens moyens en engraissement de 126,4 g/j pour les femelles et 74 g/j pour les mâles en station contre 60 g/j dans les élevages traditionnels enregistrés par (Atodjinou et Dotcho, 2006).

En ce qui concerne son potentiel de reproduction, il est caractérisé particulièrement par une précocité sexuelle élevée qui n’est pas exprimée dans les

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ont été obtenus avec les races locales d’Afrique de l’Ouest (d’Orgeval, 1997;

Agbokounou et al., 2016).

3.1.1.2. Races exotiques

Les races exotiques importées aux Bénin à travers les projets de développement sont : le Large white, le Landrace et le Meishan.

Large White

C’est une race européenne introduite en 1920 en Afrique du Sud. Le corps plutôt parallélépipédique a été fréquemment comparé à une brique pour exprimer la solidité du squelette et la répartition harmonieuse des masses musculaires. Elle est réputée pour sa facilité d’adaptation à des climats et des conditions d’exploitation variées. La taille de la portée (deux portées par an) et le rythme de reproduction, sont d’un excellent niveau. Le poids d’un porcelet à la naissance rapporté au Bénin est en moyenne 0,88 kg (Youssao et al., 2009b). Sur le plan physique, il présente les traits suivants : couleur blanche uniforme, museau raccourci et arrondi, oreilles réduites et redressées, dos horizontal et rectiligne, 14 à 16 tétons, exige une alimentation adéquate pour être performante. De ce point de vue, elle serait avec le Landrace, la meilleure des races européennes. La carcasse présente une bonne musculature et un rendement plus élevé : 71% avec une bonne qualité de viande.

Cette race a en général des performances d’engraissement d’un niveau assez haut.

Son gain moyen quotidien (G.M.Q) augmente jusqu’au poids de 100 kg pour diminuer ensuite. Notons que 6 à 7 mois d’âge sont nécessaires pour atteindre un poids vif de 100 kg (le verrat peut atteindre jusqu'à 400 kg, la truie 300 kg).

Landrace

Cette race porcine a été développée en Scandinavie et se caractérise par une robe blanche, un chanfrein droit, les oreilles tombantes. D’après Smith et Ross (1965), le G.M.Q du Landrace anglais est de 410g/j avec un indice de consommation de 0,48. La longueur de la carcasse est évaluée à 87cm et la carcasse est de bonne

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qualité. La prolificité des porcs de cette race est de 7 à 10 porcelets par portée et la viabilité des porcelets est moyenne. La rapidité de croissance est bonne. La résistance du Landrace à la chaleur et au stress est moyenne (Holnes et al., 1991).

Meishan

Le Meishan est une race porcine d’origine chinoise. Cette race présente un format bréviligne avec un chanfrein concave. Le Meishan a des oreilles tombantes et une face profondément plissée. Sa robe est le plus souvent pigmentée noire ou rousse et parfois tachetée de blanc aux extrémités des membres avec présence de peu de soies. L’adulte du Meishan atteint au maximum 100 kg pour un poids à un an dépassant rarement 60 kg même dans les meilleures conditions d’élevage. Le Meishan a la réputation d’une excellente prolificité (Serres, 1989).

3.1.1.3. Porcs croisés

Les performances des croisés varient en fonction des races en croisement et de leur degré de pureté. L’évaluation des performances zootechniques des croisés issus de porc local et de Large White a été réalisée par Youssao et al. (2009b). Il apparait qu’à la mise-bas et à l’âge d’un mois, le poids des porcelets Large White et ceux des croisés sont plus élevés que ceux des porcelets locaux ; et aucune différence n’a été observée entre les poids des porcelets Large White et ceux des croisés. A la fin de l’expérimentation, le poids des porcelets Large White est le triple de celui des porcelets locaux et les croisés ont un poids intermédiaire et différent de ceux des parentaux. L’effet hétérosis est positif pour la taille de la portée lorsque le mâle Large White est utilisé comme géniteur (28 %). Par contre, lorsque le porc Local est utilisé comme géniteur, un effet hétérosis négatif est obtenu pour les taux de mortinatalité et de mortalité naissance-sevrage. Pour le poids, l’effet hétérosis est en moyenne 27 % chez les mâles et 17 % chez les

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autres croisements réalisés et dont les résultats ne sont pas documentés / disponibles sont Large White-Landrace et Large White – Meishan.

3.1.2. Système d’élevage

On distingue plusieurs modes d’élevages : 3.1.2.1. Système extensif ou traditionnel

La principale caractéristique de ce système est que les porcs se procurent eux- mêmes une grande partie de leur aliment. Ils sont laissés en divagation autour des habitations et dans la cour. L’apport alimentaire de l’éleveur est constitué de restes d’aliments ou des déchets agricoles sous forme de sons, de racine, des résidus de moulin et d’épluchures (Kouazounde, 2016). Très peu d’efforts sont fournis pour l’aménagement d’un abri et peu d’investissement sont effectués pour l’alimentation et le suivi sanitaire. L’habitat des animaux est de type traditionnel dans lequel les murs en briques sont remplacés par des bois, des tôles, des bambous, des branches de palme et de terre battue (Vignon, 2015). Ces porcheries traditionnelles sont à ciel ouvert. Les abreuvoirs et mangeoires s’ils existent sont souvent représentés par les bidons coupés et des bassines (Vignon, 2015). Dans ce système, le taux de mortinatalité est de 15 % (Youssao et al., 2009a). Les porcelets ont un gain moyen quotidien de 52 à 70 g/j (Kouthinhouin et al., 2009) et une viabilité au sevrage qui varie de 61 à 91 % (Youssao et al., 2009a). C’est un système où l’on trouve souvent les races locales qui supportent mieux les aliments de qualité moyenne et qui résistent mieux aux maladies. La mortalité élevée des porcelets ou la faible croissance à laquelle on peut s’attendre dans ce système, ne peut pas être caractérisée comme des pertes réelles, vu que les risques financiers sont réduits.

3.1.2.2. Système semi-extensif

Ce type d’élevage est rencontré dans les zones périurbaines et le troupeau a une taille relativement importante. Cette taille varie de 10 à 100 têtes. La principale caractéristique de ce système est que les animaux sont confinés. Ils ne peuvent

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pas aller chercher leur propre aliment et dépendent donc entièrement de l’homme.

Les porcheries sont construites en banco ou en briques avec des parois latérales crépies ou non en ciment (Vignon, 2015). Le toit de ces porcheries est en pailles ou en tôles (Vignon, 2015; Kouazounde, 2016).

Dans ce système d’élevage, l’alimentation des porcs est assurée par les éleveurs et très peu utilisent un aliment complet (Kouthinhouin et al., 2009). L’aliment est constitué souvent d’un mélange de deux matières premières dont principalement le tourteau de palmiste ou la drêche de brasserie sous forme mouillée ou de soupe, complété par les verdures, les déchets de cuisine et de produits agricoles (Youssao et al., 2008; Kouazounde, 2016). Les normes d’hygiène sont relativement assurées (porcherie à sol souvent cimenté, muraille en brique, claustration permanente etc.) et la plupart des éleveurs déparasitent leurs animaux. Cependant, il n’y a pas de gestion particulière de la reproduction du fait que la plupart des éleveurs ne disposent d’aucune fiche de suivi technique pour leur élevage (Ayssiwede, 2005). Ils se basent souvent sur des critères comme la conformation, la manifestation des chaleurs ou l’âge pour mettre les cochettes en reproduction.

De même, les éleveurs du système semi-intensif pratiquent souvent des croisements incontrôlés entre les truies locales et les verrats améliorés. Les reproducteurs (cochettes de remplacement et verrats) sont habituellement choisis au sein même de l’élevage avec pour conséquences les problèmes de consanguinité. Cependant, c’est un système d’élevage qui offre plus de possibilités pour contrôler l’alimentation des animaux et les maladies, et qui permet le plus souvent une croissance plus rapide, une meilleure santé, et des portées plus importantes. L’objectif ici reste en partie le recours possible à un compte épargne ou à une assurance.

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principalement les porcs de races exotiques notamment le Large White et le Landrace, les hybrides issus de ces dernières et/ou de porcs de race locale (Youssao, 2015). Dans ce système, les porcheries comportent plusieurs locaux compartimentés ou non selon l’âge des porcs élevés. Chaque local présente deux parties : une partie couverte (aire de couchage) et une partie ouverte (aire de déjection) (Muys et al., 2004). Les porcs sont constamment gardés en enclos et chaque animal dispose de sa loge.

Ces locaux sont construits en matériaux définitifs plus résistants. Ainsi, les habitats sont construits en briques, avec des sols bétonnés ou crépis et un toit en tôle (Vignon, 2015). Le bâtiment d’élevage est plus souvent clôturé (Vignon, 2015). Les loges bénéficient d’une bonne surveillance et une excellente ventilation (climat tropical chaud) avec une organisation qui varie en fonction du type d’activité de l’élevage (élevage naisseur ou naisseur-engraisseur). Au Bénin, les élevages sont pour la plupart des naisseur-engraisseurs. L’alimentation des animaux dans ces porcheries est assurée grâce à des formulations alimentaires appropriées selon les besoins des porcs. Dans ce système, l’élevage constitue une source importante de revenus pour l’éleveur. Les animaux ne sont plus considérés comme un fond d’épargne, mais ils sont convenablement vendus sur le marché (Logtene et Koussou, 2003; Muys et al., 2004).

3.1.3. Analyses et conservation du sperme en insémination porcine 3.1.3.1. Collecte de la semence

Il existe deux techniques de collecte de sperme : la technique de la main gantée et la collecte automatique développée par les sociétés Gènes Diffusion (Collectis®) et Minitübe (Automate®). La technique la plus utilisée est celle de la main gantée.

La collecte du sperme est réalisée sur mannequin. Une fois montée sur le mannequin, le verrat est stimulé au niveau du fourreau pour extraire la verge correctement. Le massage du fourreau va dans un premier temps vider le diverticule préputial (bourse de Lacauchie) des éventuels restants d’urine.

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Ensuite, le massage va faciliter la récolte et permettre de reproduire les mêmes sensations que s’il s’agissait d’une saillie naturelle (Feller et al., 2004). Lorsque la verge sort du fourreau, le préleveur serre dans sa main son extrémité. La pression exercée par ce dernier sur la verge provoque l’érection et puis l’éjaculation. Un récipient de récolte recouvert d’une gaze est utilisé pour séparer le tapioca du reste de l’éjaculat qui est placé dans un thermos gardé à 37°C. La durée de l’éjaculat est de 5 à 10 min et varie d’un verrat à l’autre.

On distingue trois différentes fractions correspondant aux différentes étapes d’émission du plasma séminal par les glandes annexes (IFIP, 2013):

 le pré-sperme, translucide (sans spermatozoïde) représente 5 à 20% du volume total. Il peut être fortement chargé en germes ;

 la fraction riche, la plus concentrée (30-50% du volume) ;

 la fraction pauvre, de faible concentration (40 à 60% du volume).

3.1.3.2. Analyses et dilution du sperme 3.1.3.2.1. Analyses macroscopiques

L’analyse macroscopique de la semence porte sur le volume, la couleur, l’odeur et la viscosité. Le volume de sperme récolté est de 250 (150-500) ml de sperme par éjaculat. La couleur du filtrat est blanchâtre. Il ne doit pas contenir de sang, témoignant d’une couleur rose. La couleur et la viscosité du sperme sont témoins de sa concentration en spermatozoïdes.

3.1.3.2.2. Morphologie et analyses microscopiques

Morphologie d’un spermatozoïde

Le spermatozoïde est une cellule haploïde, porteuse du patrimoine génétique mâle, devant être capable d’atteindre et de féconder l’ovocyte dans les voies

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terminale) assurant la mobilité. La mobilité propre des spermatozoïdes leur est indispensable pour atteindre le site de fécondation mais elle n’est pas suffisante (5mm/min) ; c’est pourquoi le concours des contractions utérines et le support du liquide séminal sont indispensables. L’extrémité de la tête du spermatozoïde est recouverte aux 2/3 par l’acrosome. Cette membrane contient des enzymes nécessaires à la pénétration dans l’ovocyte et à la fécondation (capacitation et réaction acrosomiale). La capacitation « normale » a lieu dans les voies génitales femelles au niveau de l’oviducte. Elle est associée à une hyper activation et à un remaniement de la membrane spermatique. Certaines situations (congélation, milieu de dilution, milieu utérin) peuvent provoquer une capacitation prématurée préjudiciable à la survie et au pouvoir fécondant. Outre la mobilité des spermatozoïdes, la qualité du déplacement des spermatozoïdes, l’intégrité des flagelles, des têtes, de la membrane et des acrosomes sont essentiels pour féconder les gamètes femelles. Enfin, la qualité de l’ADN du noyau spermatique conditionne la viabilité des embryons (IFIP, 2013).

Anomalies de la morphologie

On peut distinguer les anomalies selon leur origine:

 primaire (défaut de spermatogénèse): têtes anormales ;

 secondaire (problème de maturation épididymaire, de dilution): queues pliées, gouttelettes cytoplasmiques, défauts de mobilité.

Les spermatozoïdes immatures sont essentiellement caractérisés par la présence de la gouttelette cytoplasmique, avec deux positions possibles de la gouttelette (figure 4): on parle de gouttelette proximale si elle est positionnée sur la pièce de connexion et de gouttelette distale si elle est positionnée au niveau de l’anneau de Jensen, en partie proximale de la pièce principale du flagelle, ce qui définit deux types de spermatozoïdes immatures, les spermatozoïdes avec gouttelette cytoplasmique proximale et les spermatozoïdes avec gouttelette cytoplasmique

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distale. La gouttelette cytoplasmique est formée des restes de cytoplasme résiduel éliminé lors des dernières étapes de la spermiogénèse, elle est présente en position proximale sur tous les spermatozoïdes à la sortie du testicule et elle se déplace normalement jusqu’à l’anneau de Jensen pendant le transit épididymaire pour être perdue à la sortie de la queue de l’épididyme lors de l’éjaculation. Ainsi la présence et la proportion de spermatozoïdes éjaculés avec des gouttelettes cytoplasmique proximales ou distales nous permettent d’évaluer le fonctionnement épididymaire (Le Roux, 2002).

Figure 4 : Localisation et nature des anomalies morphologiques sur les spermatozoïdes (Source : IFIP, 2013)

Les anomalies de la tête des spermatozoïdes, qui représentent 1.5% des spermatozoïdes d’un éjaculat normal, regroupent (figure 5) :

 les anomalies de forme de la tête, les plus fréquentes, telles que les têtes allongées, les têtes ovales, rondes et les têtes piriformes ou encore les têtes

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 les anomalies de taille de la tête, pour lesquelles on distingue les spermatozoïdes macrocéphaliques (tête plus large ou tête plus longue et plus large) et les spermatozoïdes microcéphaliques (tête plus courte ou tête plus courte et plus étroite) ;

 les anomalies de nombre de têtes, c’est-à-dire les spermatozoïdes bicéphaliques (avec deux têtes coplanaires superposées ou opposées) et les spermatozoïdes tricéphaliques (avec trois têtes coplanaires disposées à 30° les unes des autres) (Le Roux, 2002).

Figure 5 : Anomalies de la tête des spermatozoïdes (Le Roux, 2002)

Les anomalies de flagelle, qui représentent 3.5% des spermatozoïdes d’un éjaculat normal, regroupent (figure 6) :

 les anomalies de trajectoire du flagelle, les plus fréquentes, avec les flagelles pliés, souvent associés à la présence de la gouttelette cytoplasmique distale, et les flagelles enroulés entièrement ou partiellement selon des angles et des formes très variables ;

 les anomalies de taille du flagelle dues souvent à des anomalies de taille de la pièce intermédiaire ;

 les anomalies de nombre de flagelles, avec les spermatozoïdes sans flagelle, ce qui se traduit par la présence de têtes et de flagelles seuls dans l’éjaculat (ceci peut aussi être dû à la manipulation des échantillons de semence) et les spermatozoïdes avec deux flagelles, semblables ou non, fusionnés ou non.

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Figure 6 : Anomalies du flagelle des spermatozoïdes

Caractéristiques microscopiques

La motilité et la mobilité des spermatozoïdes sont appréciées en posant une petite goutte de l’éjaculat sur une lame porte-objet, ensuite recouverte d’une lamelle, lame et lamelle étant à 37ºC, puis en l’examinant au microscope au grossissement de 100x. Le mouvement général est apprécié par le pourcentage de spermatozoïdes en mouvement et par le type de mouvement observé, noté de 0 à 5 sur l’échelle de Bishop (tableau III). Les résultats moyens sont de 75 à 85% pour la mobilité et de 3 à 4 pour la motilité (Le Roux, 2002). Cette appréciation de la motilité des spermatozoïdes est la technique de référence, utilisée par tous les Centres d’Insémination Artificielle (C.I.A). Facile et rapide à mettre en œuvre mais très subjective, elle doit être réalisée par un opérateur expérimenté et, dans la mesure du possible, par le même opérateur dans un C.I.A., afin d’assurer la valeur du suivi des données de production enregistrées. Selon les C.I.A., l’évaluation de la motilité peut être effectuée sur semence pure ou sur semence diluée ou encore avant et après dilution (Le Roux, 2002).

La concentration peut être évaluée par observation microscopique au moyen de cellule de Burker. Dans les Centres d’Insémination Artificielle l’analyse de la semence est réalisée aujourd’hui avec les techniques plus perfectionnées, plus

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Tableau I : Les différentes méthodes d’évaluation de la semence porcine-Valeurs seuils à titre indicatif (variables selon les CIA)

Niveau Critères Méthodes Valeur acceptable

Examens de routine

Couleur Odeur

Appréciation subjective Couleur blanc-crème

Absence de sang Absence d’urine

Volume Volumétrie ou pesée 100 à 500 ml ou g

Concentration

Photo-colorimètre

Cellule de comptage CASA 200-500 millions spz/ml

(semence fraîche)

% Mobiles Microscope optique + Platine chauffante CASA >70-75%

Note Motilité (Bishop) >2

Note Agglutination < +++ ou <25%

Anomalies tête, flagelle Microscope optique (fixation) <20-25%

Examens ponctuels et expertises

Anomalies de l’acrosome Microscope à contraste de phase <20%

Viabilité (intégrité des membranes)

Microscope optique + Eosine-Nigrosine / Cytométrie

>70%

Tests d’intégrité fonctionnelle Mobilité détaillée

Cytométrie et marqueurs (condensation ADN…) Test résistance osmotique

Vidéo-analyse des micro-déplacements (auto-analyseurs CASA)

Variable selon les critères et méthodes

Les CIA disposent de nombreux outils d’évaluation de la semence. Les examens de routine portent sur la mobilité et la morphologie des spermatozoïdes. Des tests plus poussés permettent d’évaluer ponctuellement la viabilité et l’intégrité fonctionnelle des spermatozoïdes. Des défauts majeurs invisibles sous un simple microscope peuvent alors être détectés.

Source : IFIP, 2013

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3.1.3.2.3. Dilution du sperme et conservation à l’état liquide

La dilution du sperme se fait soit à base de dilueurs produits localement ou importés. Cette dilution permet non seulement de prolonger la durée de vie des spermatozoïdes mais aussi de réaliser plusieurs doses à partir d’un éjaculat. Les dilueurs standards contiennent du sucre, du sel pour réajuster la pression osmotique, des antibiotiques et des tampons acide-base (Feller et al., 2004).

Plusieurs dilueurs commerciaux, utilisés en insémination artificielle porcine sont disponibles sur le marché et classés en deux catégories à savoirs : les dilueurs de courte durée (≤ 3 jours) et les dilueurs de longue durée (≥4) (tableau II). Certains auteurs classent les dilueurs en 3 catégories : les dilueurs de courte durée (3 jours), les dilueurs de durée moyenne et les dilueurs de longue durée (Knox, 2016).

L’action protectrice de ces dilueurs diffèrent d’un dilueur à l’autre et le choix d’un bon dilueur est très indispensable pour la survie des spermatozoïdes (Dziekońska et al., 2013).

La conservation se réalise par anabiose des spermatozoïdes (réduction de la mobilité) obtenue par un abaissement de la température (17 °C) et dans l’obscurité. Cette diminution de température permet également d’amoindrir les risques de développements bactériens dans la semence. En ce qui concerne les virus, la majeure partie d’entre eux peut passer dans la semence. En dessous de 15°C, les phospholipides constituant la membrane cytoplasmique des spermatozoïdes se figent, entraînant des réactions acrosomiales et membranaires provoquant la perte de sa capacité fécondante ou la mort des spermatozoïdes. Les doses doivent en outre rester à l’abri de la lumière car les ultraviolets sont spermicides. La conservation de la semence à l’état liquide doit permettre aux spermatozoïdes de maintenir leur aptitude à la fécondation. C’est le déplacement

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L’influence de la température de conservation sur la qualité a été évaluée par certains auteurs et surtout in vitro. (Gaczarzewicz et al. 2015) note une diminution de la motilité (mobilité) des spermatozoïdes avec la diminution de la température de la conservation. Ainsi, sur 10 jours de conservation, la mobilité des spermatozoïdes conservés à 5°C ont significativement diminué par rapport à la mobilité des spermatozoïdes conservés à 16°C et à 25°C (Gaczarzewicz et al., 2015). Par contre, la semence conservée à 16°C a présenté une mobilité supérieure à celle conservée à 25°C (Gaczarzewicz et al., 2015). Le pourcentage de spermatozoïdes vivant a été un peu plus élevé pour la conservation à 16°C que pour la conservation à 5°C et 25°C sans présenté de différence significative qu’aux jours 2 et 8. Par contre, au Brésil des résultats satisfaisants (90% de gestation) ont été obtenu avec une conservation à 5°C (Silva et al., 2016).

Tableau II : Diluents classed as short- and long-term

Source : Gadea, 2003

3.1.3.2.4. Conservation dans l’azote liquide

La semence peut aussi être conservée sous forme congelée dans l’azote liquide à une température de - 196 °C. Cette technique, permet une conservation illimitée de la semence et rend possible son transport sur de longues distances, y compris dans des conditions climatiques difficiles. Elle permet de conserver à long terme des prélèvements de qualité et pourrait s’avérer déterminante dans la sauvegarde de races menacées. Elle permet en outre une meilleure maîtrise de l’aspect

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sanitaire puisque l’on dispose de plus de temps pour contrôler le verrat et la semence avant sa commercialisation. Enfin, elle devrait apporter une aide indéniable à la sélection. En effet, le généticien peut abandonner certaines options de sélection suite à des contraintes diverses en orientant son choix sur les réalités du moment. Ainsi, grâce à la cryopréservation, il peut profiter au maximum du patrimoine génétique qu’il aura choisi de garder et d’accumuler. En pratique, le sperme est conditionné en paillettes fines de 0,25 ml qui sont refroidies à l’aide d’un congélateur programmable jusqu’à la température de - 140 °C. Elles sont ensuite immergées dans l’azote liquide à -196 °C pour une conservation illimitée (Feller et al., 2004).

3.2. Matériels et méthodes 3.2.1. Matériels

L’étude a été réalisée au Laboratoire de Biotechnologie Animale et Technologie des Viandes (LBTAV).

Le matériel animal utilisé est constitué de 2 verrats Large White. Ces verrats sont âgés de 8 mois au début de l’étude. Ils sont logés dans les porcheries du LBATV.

Ils sont nourris 2 fois par jour à l’aliment complet du Groupe Véto Service. Cet aliment est composé de maïs et issues de céréales, du tourteau palmiste, pré mélange, BHT Acides aminés, Grobel toxin bind, son de blé et du son de riz.

Le matériel technique est constitué de matériel de collecte et de matériel d’analyse de la semence. Le matériel de collecte est constitué d’un mannequin (localement produit) (figue 7A), des pots de collectes (figure 7B) et de gants. Le matériel d’analyse est composé de:

 Un microscope (figure 8A)

 Un photomètre (figure 8B)

 Un colorant éosine-negrosine;

(47)

Evaluation des caractéristiques de la semence des porcs améliorés au Bénin

UAC/EPAC/PSA © 2017 Aïchatou GAKOU 47

Figure 7 : Matériel de collecte (A : mannequin, B : pot de collecte)

Figure 8 : Matériels d’analyse (A : microscope ; B : photomètre)

A B

A

B

(48)

3.2.2. Méthodes

Collecte de la semence

La technique de collecte utilisée est celle de la main gantée. Ainsi, le mannequin est introduit dans la loge du verrat et dès que le verrat le monte (figures 9A et C) on vide le diverticule préputial de son contenu. Lorsque la verge s’extériorise, on la saisie fortement au niveau de l’extrémité en forme de tire-bouchon. On serre fortement la verge sans tirer jusqu’à l’érection totale. Le premier jet est laissé couler par terre et on place ensuite le récipient de collecte dans lequel sont placés un sachet pour recueillir le sperme et une gaze pour filtrer et retenir le tapioca (figure 9C).

Figure 9 : Collecte du sperme de verrat (A et B: monte du verrat sur le mannequin ; C : recueil du sperme)

A

C B

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