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4 Planification et signalisation des chemins de randonnée

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Academic year: 2022

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4.1 Les catégories de chemins de randonnée pédestre

Manuel « Signalisation des chemins de randonnée pédestre », p.9 ; précisé dans le manuel Planification du ré- seau de chemins de randonnée pédestre », p. 10

Les chemins de randonnée pédestre sont répartis en trois catégories, lesquelles sont définies par la norme suisse SN 640 829a «Signaux routiers – Signalisation du trafic lent», qui a un caractère con- traignant. La catégorie de chemin ne décrit pas seulement le niveau d’aménagement, mais également les exigences posées aux randonneurs.

Le principe de la responsabilité individuelle revêt de manière générale une très grande impor- tance. Tous les chemins de randonnée présentent des risques que les utilisateurs doivent assumer : les difficultés du terrain, qui diffèrent selon la catégorie de chemins, les aléas météorologiques, comme la pluie, le brouillard, la neige ou la glace, ou encore les événements naturels imprévus, tels que les chutes de pierres ou de rochers (voir chapitre 5).

Catégorie «Chemins de randonnée pédestre»

Les chemins de randonnée, signalisés en jaune, se situent de préférence à l’écart des routes desti- nées au trafic motorisé. Dans la mesure du possible, ils ne sont revêtus ni d’enrobés bitumeux ni de béton. Ce sont généralement des chemins d’une bonne largeur, mais il n’est pas rare de trouver éga- lement dans cette catégorie des sentiers étroits et présentant une surface irrégulière, en particulier dans les terrains en pente. On doit s’attendre à rencontrer des pierres, des racines, des trous, etc. sur la surface de marche. Les passages raides sont munis d’escaliers et les endroits à risque de chute sont sécurisés par des barrières. Des passerelles ou des ponts permettent de traverser les cours d'eau.

Les chemins balisés en jaune ne posent aucune exigence particulière aux usagers. Ils peuvent donc être empruntés sans risque, à condition de faire preuve de la vigilance et de la prudence nécessaires.

L’équipement doit être adapté aux conditions météorologiques et l’itinéraire choisi (durée/topographie) à la condition physique. L’association Suisse Rando recommande aux utilisateurs de ces chemins de porter des chaussures de marche avec une semelle profilée et de se munir de cartes topographiques.

Sur les chemins de la catégorie

«Chemins de randonnée», les indicateurs et les balisages in- termédiaires sont de couleur jaune.

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Catégorie «Chemins de randonnée de montagne»

Les chemins de randonnée de montagne comprennent des tronçons difficilement praticables. Ils em- pruntent surtout des pentes raides, sont étroits et en partie exposés. Les passages particulièrement critiques sont sécurisés par des cordes ou des chaînes. Les ruisseaux se traversent à gué.

Les chemins de randonnée de montagne sont réservés aux usagers qui ont le pied sûr, ne souffrent pas de vertige, sont en bonne condition physique et connaissent les dangers liés à la montagne (chutes de pierres, dangers de glissade et de chute, changements brusques de la météo). Les ran- donneurs doivent porter des chaussures munies de semelles à profil antidérapant, disposer d’un équi- pement adapté aux conditions météorologiques et se munir de cartes topographiques.

Sur les chemins de randonnée de montagne, les indicateurs sont jaunes avec une pointe blanc- rouge-blanc. Les balisages inter- médiaires sont blanc-rouge-blanc.

Catégorie «Chemins de randonnée alpine»

Les chemins de randonnée alpine mènent parfois à travers des terrains dépourvus de chemins, des champs de neige, des glaciers, des pentes pierreuses, des éboulis ou des falaises comprenant de courts passages d’escalade. La présence d’aménagements n’est pas garantie. Le cas échéant, ceux- ci se limitent à sécuriser les endroits où le risque de chute est particulièrement élevé.

Ces chemins sont réservés à des usagers en excellente condition physique, qui ont le pied sûr, ne sont pas sujets au vertige et sont capables d’escalader en s’aidant de leurs mains. Ces personnes doivent très bien connaître les dangers de la montagne. En plus de l’équipement nécessaire pour les chemins de randonnée de montagne, selon le cas ils doivent se munir d’une boussole, d’une corde, d’un piolet et de crampons.

Sur les chemins de randonnée alpine, les indicateurs sont bleus avec des pointes blanc-bleu-blanc.

Les balisages intermédiaires sont blanc-bleu-blanc. Un panneau d’information, placé au départ de l’itinéraire, fournit des indications sur les exigences particulières de ces chemins.

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4.2 La planification du réseau des chemins de randonnée pédestre

La planification du réseau aujourd’hui

Selon la Loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre (LCPR), la planification du réseau de ces chemins relève de la compétence des cantons. Les plans canto- naux de chemins de randonnée pédestre sont contraignants pour les autorités cantonales et com- munales. Cela signifie que les autorités doivent tenir compte des chemins de randonnée dans tous leurs projets. Un aide-mémoire sur ce thème, intitulé «Et les chemins de randonnée?», se trouve sous le registre 8 du classeur.

Aujourd’hui, il est rare que l’on planifie et construise de nouveaux chemins de randonnée pédestre. Le devoir de planification des cantons consiste plutôt à maintenir et à optimiser le réseau existant et la signalisation des itinéraires.

Photo: Peter Neichel

Les cantons établissent des plans de leurs réseaux de chemins de randonnée pédestre.

Les autorités doivent tenir compte de ces che- mins dans tous leurs projets.

La planification du réseau de chemins de randonnée pédestre peut nécessiter des adaptations pour de multiples raisons:

 De nombreux chemins, qui traversaient autrefois des zones d’aspect naturel proches des villes et des villages, ont été intégrés dans les agglomérations et les zones industrielles en expansion constante. Ils ont de ce fait perdu leur intérêt pour la randonnée. Il faut chercher des tracés plus attrayants.

 La croissance des agglomérations et la rationalisation de l’agriculture se traduisent de plus en plus souvent par l’asphaltage de chemins autrefois gravelés. Si cela concerne un chemin de randonnée pédestre, l’art. 7 LCPR impose de le supprimer et de le remplacer par un chemin de randonnée pédestre approprié. Généralement, on déplace alors l’itinéraire vers d’autres chemins existants qui ne faisaient pas partie jusque-là du réseau de chemins de randonnée pédestre.

Dans de rares cas, la mesure de remplacement consiste à créer de nouveaux tronçons de che- mins de randonnée pédestre.

De grands projets, tels que des améliorations foncières dans l’agriculture, la construction de routes ou l’aménagement de cours d’eau, peuvent nécessiter l’adaptation du réseau de chemins de randonnée pédestre dans un vaste périmètre.

 Il se peut aussi que de petites adaptations d’itinéraires soient nécessaires pour éviter des zones à risques.

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4.3 Le réseau et les itinéraires

Le réseau

Le réseau suisse de chemins de randonnée pédestre se compose de réseaux cantonaux qui sont reliés les uns aux autres. De ce fait, il est continu et couvre l’ensemble du territoire. Aucun itiné- raire, ni aucun réseau n’est isolé. La planification, la construction, la signalisation et l’entretien du ré- seau de chemins de randonnée pédestre se fondent sur les «Objectifs de qualité des chemins de randonnée pédestre de Suisse» (voir registre 8). La réalisation de ces objectifs de qualité garantit que le réseau actuel est attrayant, sûr et signalisé de manière uniforme, et qu’il le restera à l’avenir.

Réseau de chemins de randonnée dans les cantons JU, SO et BL (carte reproduite avec l’autorisation de swisstopo, BA12033)

Le réseau suisse de chemins de randonnée pédestre couvre en continu l’ensemble du terri- toire national. Aucun réseau, ni aucun itinéraire n’est isolé.

Les itinéraires

Depuis chaque point de départ au sein du réseau de chemins de randonnée pédestre, on peut at- teindre une multitude de destinations. Il est donc nécessaire de n’en faire figurer qu’une sélection judicieuse sur les panneaux indicateurs. C’est à cette fin que l’on a défini des itinéraires. Le réseau de

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chemins de randonnée pédestre est dès lors comparable à un réseau urbain de tramways. À l’instar d’une ligne de tram, chaque itinéraire de randonnée se définit par rapport à ses deux «terminus», autrement dit ses destinations d’itinéraire. Entre les deux, on définit une série de destinations in- termédiaires. Les destinations d’itinéraires et les destinations intermédiaires sont des localités, des arrêts de transports publics, des buts touristiques (par exemple des points de vue) ou des croisements d’itinéraires. Chaque itinéraire peut être emprunté dans les deux directions. Les itinéraires sont tra- cés de manière à mettre en valeur le mieux possible les curiosités naturelles et culturelles d’une ré- gion.

Les itinéraires du réseau de chemins de randonnée pé- destre sont comparables à des lignes de tram. Ils se définissent, eux aussi, par rapport à leurs «terminus».

© ZVV/PostAuto, agglomération zurichoise/12.2009/Winterthour

Les itinéraires de randonnée pédestre sont toujours signalisés dans les deux directions. Au- trement dit, le point de départ d’un itinéraire représente sa destination dans l’autre sens.

Les illustrations suivantes ne montrent que deux exemples d’indicateurs. En réalité, des indicateurs sont nécessaires à toutes destinations et à toutes destinations intermédiaires dans les deux directions.

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4.4 Les panneaux indicateurs de direction

Manuel «Signalisation », p. 13 / p. 31 Chaque itinéraire de randonnée pédestre est signalisé dans les deux directions. Autrement dit, le point de départ d’un itinéraire représente la destination de cet itinéraire dans l’autre sens. Si plusieurs itiné- raires figurent sur un indicateur, un trait de séparation différencie les uns des autres. Les panneaux indicateurs placés le long des itinéraires de randonnée doivent toujours mentionner la destination de l’itinéraire et au moins la prochaine destination intermédiaire. Les destinations doivent figurer de manière continue sur chaque indicateur jusqu’à ce qu’elles soient atteintes. Il faut établir une distinction entre les termes suivants :

Destination d’itinéraire : elle représente la fin de l’itinéraire et figure tout en bas sur le panneau indicateur.

Destination rapprochée : elle correspond à la destination intermédiaire la plus proche et figure tout en haut sur le panneau indicateur.

Destinations intermédiaires : il s’agit de localités, d’arrêts des transports pu- blics, d’intersections importantes et de croisements d’itinéraires. Pour des rai- sons de place, il n’est souvent pas possible de mentionner toutes les destina- tions intermédiaires sur l’indicateur, au-dessous de la destination rapprochée.

C’est pourquoi on se limite aux principales destinations d’identification.

Destinations d‘identification : ce sont des destinations intermédiaires qui per- mettent de distinguer plusieurs itinéraires ayant le même point de départ et la même destination d’itinéraire.

Les panneaux indicateurs mentionnent toujours la destination de l’itinéraire et au moins la pro- chaine destination intermédiaire. Les destinations, une fois nommées, doivent figurer en conti- nue sur chaque indicateur jusqu’à ce qu’elles soient atteintes.

Si plusieurs itinéraires figurent sur un indicateur de direction, ils se différencient par un trait de séparation. Les emplacements «Oberhof» et «Tann» sont des destinations d’identification qui permettent de distinguer les deux itinéraires ayant le même point de départ et la même destina- tion.

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Les indications figurant sur les panneaux indicateurs répondent à des règles précises. L’élaboration des panneaux indicateurs se base sur le plan des chemins de randonnée pédestre, la liste des itiné- raires et la liste des emplacements. Ces documents permettent de déterminer le tracé, les destina- tions intermédiaires et les destinations d’identification de chaque itinéraire. Les emplacements sont classés en trois catégories :

Des indicateurs avec temps de marche sont nécessaires à certains endroits, tandis que des indica- teurs sans temps de marche sont suffisants ailleurs. Cela dépend de la catégorie d’emplacement.

Le calcul du temps de marche se fait généralement à l’aide d’un système d’information géogra- phique (SIG) basé sur un modèle altimétrique numérique. Pour le calculer manuellement, il convient d’utiliser le diagramme figurant à la page 66 du manuel «Signalisation des chemins de randonnée».

Aux emplacements A et B, les panneaux indicateurs doivent mentionner le temps de marche et être munis d’un champ d’emplacement (nom et altitude du lieu). Aux emplacements C, des panneaux indicateurs sans indication du temps de marche et sans champs d’emplacement sont suffisants.

Catégorie

d’emplacement Description Indications figurant sur les panneaux indi- catuers

Emplacements A Point de départ, destination d’itinéraire et destinations d’identification

Indications des destinations et temps de marche; champ d’emplacement

Emplacements B Destinations intermédiaires Indications des destinations et temps de marche; champ d’emplacement

Emplacements C

Intersections de chemins de randonnée qui ne correspondent pas à des desti- nations

Indications des destinations; pas de champ d’emplacement

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On peut faire figurer des inscriptions sur une ou sur les deux faces des indicateurs. Les indicateurs imprimés d’un seul côté sont un peu meilleur marché. En revanche, ils présentent un «inconvénient» : il faut savoir au préalable quelle sera la position exacte du poteau (à gauche ou à droite du chemin), afin d’imprimer les inscriptions sur le bon côté des indicateurs.

Pour fabriquer des panneaux indicateurs por- tant des inscriptions d’un seul côté, il faut connaître la position exacte du poteau (à gauche ou à droite du chemin).

Après avoir déterminé la catégorie d’emplacement des indicateurs ainsi que leur position exacte, on peut remplir le formulaire d’emplacement. Celui-ci sert de modèle pour la commande des panneaux indicateurs auprès des fabricants. Il constitue également une référence pour le montage et les con- trôles ultérieurs des indicateurs sur le terrain. Le formulaire d’emplacement contient les indications suivantes :

 District, commune

 Numéro de l’emplacement des panneaux indicateurs

 Inscriptions devant figurer sur les panneaux indicateurs (notamment les destinations, les temps de marche, la catégorie de chemin et les symboles éventuels)

 Esquisses d‘emplacement

 Disposition des panneaux indicateurs sur le poteau (vue d’en haut)

 Type de fixation (tube métalliques, candélabre, etc.)

L’orthographe des destinations correspond à celle des cartes nationales actuelles au 1:25 000 de l’Office fédéral de topographie. Le manuel «Signalisation des chemins de randonnée pédestre» four- nit, à la page 41, des explications et des exemples sur la fabrication des panneaux indicateurs par des entreprises spécialisées.

Le formulaire d’emplacement sert de modèle pour commander des panneaux indicateurs aux fabri- cants. C’est aussi une référence pour le montage et les contrôles ultérieurs des indicateurs sur le ter- rain.

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4.5 Le balisage intermédiaire

Manuel «Signalisation », p. 23 / p. 38

Les balisages intermédiaires guident les randonneurs et leur évitent de dévier de leur itinéraire. Ils sont là pour montrer le chemin à prendre aux intersections, pour confirmer les orientations données par les panneaux indicateurs ou simplement pour confirmer l’itinéraire le long du chemin. Ils sont tou- jours placés dans les deux directions. Le balisage intermédiaire peut être apposé sous différentes formes : losanges en alu ou en tôle (chemin pédestre), plaquettes en alu ou en tôle (chemin de mon- tagne et chemin de randonnée alpine), marquages peints ou indicateurs de direction.

Les balisages intermédiaires gui- dent le randonneur entre les pan- neaux indicateurs. Ils servent également à confirmer les direc- tions indiquées par les panneaux indicateurs.

Depuis l’emplacement des pan- neaux indicateurs, on doit voir une confirmation de chaque orientation indiquée.

Un balisage intermédiaire continu accroît la sécurité et la satisfaction des randonneurs.

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