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Texte intégral

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La

photographie:

art et objet

Exposition mise en circulation par le Musée des beaux-arts de l’Ontario et la Galerie nationale du Canada.

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(3)

Une exposition organisée pour le Musée des beaux-arts de l’Ontario par la Galerie nationale du Canada, et mise en circulation par

les Services extérieurs du Musée des beaux-arts de l’Ontario, 1969–1970, et les Services extérieurs de la Galerie nationale du Canada, 1970–1971.

Sélection et texte par James Borcoman, la Galerie nationale du Canada.

La photographie:

art et objet

1843-1969

Photographies tirées de la collection de la Galerie nationale du Canada

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Introduction

Dans notre monde moderne, la photographie joue un si grand rôle en matière d’information que nous avons fini par penser que c’est là son seul et unique but.

À partir des instantanés de nos albums de famille jusqu’aux panneaux d’affichage, la photographie communique des faits et se substitue même à la réalité.

William Henry Fox Talbot, l’inventeur du procédé négatif-positif de

développement (talbotypie), avait prévu cette possibilité en écrivant, en 1844, que la photographie « … nous permettra d’introduire dans nos œuvres une quantité énorme de détails infimes qui ajouteront à la vérité de la

représentation¹ ». Elle accapare aujourd’hui le rôle d’illustrateur et de maquignon dans le bombardement sans merci auquel nous soumettent chaque jour les journaux, les revues et la télévision. Rien d’étonnant alors que nous ayons perdu de vue le potentiel énorme de la photographie, voire sa véritable nature.

On parle souvent de l’art photographique. Trop souvent cependant, l’on définit ce qu’il devrait être plutôt que ce qu’il est et ce qu’il a été. Cette exposition a pour but de montrer que l’éventail de l’imagerie photographique a toujours été si large et le but du photographe si complexe que l’on ignorerait une très grande force en limitant la photographie à l’usage de l’information ou de la narration. Tout en tenant compte des moyens limités d’une collection encore réduite (ce n’est qu’en 1967 que la Galerie nationale du Canada a commencé d’acquérir des photographies), l’exposition explore une nouvelle dimension : la puissance de la photographie en tant que moyen d’expression plutôt que de description. L’expression photographique s’est développée de deux façons bien différentes. L’une, la plus évidente, a été le produit d’un procédé artistique conscient; l’autre, moins évidente, a revêtu la forme de l’activité documentaire.

Quatre ans après la naissance de la photographie, c’est-à-dire dès 1843, Hill et Adamson l’utilisaient déjà en tant que moyen d’expression artistique dans le portrait. Ce nouveau moyen d’expression s’est bien vite trouvé enlisé dans une tradition toute faite, empruntant les règles de syntaxe et de grammaire d’un langage visuel déjà établi, d’ailleurs tout à fait délibérément : après tout, Hill était peintre et membre de l’Académie d’Écosse. Les défauts du nouveau moyen d’expression en termes d’art « véritable » étaient si manifestes aux yeux des photographes et des critiques que Lake Price devait écrire en 1858 que « le paysage photographique jugé d’après les règles de l’art est encore bien loin d’être une œuvre parfaite² ». II basait son assertion sur le fait que le peintre est capable de faire une distinction entre l’avant-plan et l’arrière-plan en

exagérant les détails du premier et les effets d’ensemble du second; Price estimait que cette technique était de beaucoup préférable à la netteté d’ensemble de la photographie.

Certains photographes eurent recours à des mesures vraiment désespérées pour assujettir la photographie aux critères des académies d’art plutôt que de

développer de nouvelles normes. Frank Eugene, par exemple, retouchait ses plaques à la main afin de suggérer l’intervention manuelle d’un graveur. Les œuvres d’art sont faites à la main! Si la main n’intervient pas dans la fabrication du négatif ou de l’épreuve, on ne peut pas qualifier la photographie d’œuvre d’art. Du moins raisonnait-on ainsi. Robert Demachy, photographe français, se spécialisait dans le procédé à la gomme et au bichromate; en 1907, il disait :

« Jouer avec une impression à la gomme peut ajouter l’étincelle de vie ou ne pas l’ajouter; mais si on ne joue pas, il n’y aura pas d’étincelle du tout³. » Nadar et Adam-Salomon étaient respectivement caricaturiste et sculpteur. Ils arrivèrent à établir un équilibre entre les caractéristiques de l’art photographique et les exigences des traditions académiques. Des cas comme celui de Julia Margaret Cameron, dont la naïveté pleine de fraîcheur était en mesure de faire tomber les chaînes des conventions picturales, étaient extrêmement rares.

La photographie ne commença à secouer le joug de la peinture que vers la fin du siècle dernier. Les meneurs de cette réaction, l’Anglais Frederick H. Evans et l’Américain Alfred Stieglitz, visaient, chacun à sa façon, à utiliser le moyen d’expression dans sa forme la plus pure, rejetant pour ce faire toute influence des techniques non-photographiques. Cette nouvelle optique prévalait lors de la naissance de la génération de jeunes photographes d’après 1915. Des hommes tels que Paul Strand, Charles Sheeler et Edward Weston décidaient alors d’exploiter cette qualité de l’appareil photographique qui lui permettait de voir

« plus que l’œil, exagérant les détails, rendant les surfaces et les textures que la main humaine ne saurait rendre même au prix du labeur le plus acharné… », Weston poursuivait dans cet écrit de 1930 : « … Quel peintre voudrait d’une telle optique…? Mais, pour la photographie, cette façon de voir est légitime et logique

4

. »

Au XIX

e

siècle, la photographie se caractérisait surtout par sa profondeur de champ. Cette caractéristique se poursuit bien avant dans le XX

e

siècle.

Strand, avec ses motifs de scènes de rues de New York, en 1916, et Stieglitz, avec

ses études de nuages des années 1920, ont accompli les premières tentatives de

création d’un espace véritablement photographique. Ils se basaient, entre autres

choses, sur le principe du plan d’une image à deux dimensions doué d’une

logique interne. À partir de 1925, les études de nus, de rochers et de panneaux

d’affichage de Weston représentèrent un nouveau pas en ce sens.

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Le contexte spatial demeurait cependant le même. La brèche ne devait apparaître que vers la fin des années 1940 avec les œuvres d’Aaron Siskind et la création d’un nouvel espace photographique ambivalent, mystérieux, doté d’un ensemble de rapports dont une des caractéristiques est de s’intégrer pour la première fois à la surface de l’image.

En écrivant en 1930, que « … photographier une roche, c’est la faire ressembler à une roche tout en étant plus qu’une roche…

5

», Weston jetait les bases de la déclaration que Siskind devait faire vingt-six ans après : « Quand je prends un cliché, je veux que l’objet que je représente ait une existence propre et qu’il se suffise à lui-même

6

… » C’est là que nous avons commencé à nous rendre compte que la photographie est un objet complètement différent du monde des choses sensibles sur lesquelles l’artiste a braqué l’objectif de son appareil. L’œuvre devient un objet doué d’une existence propre et régi par ses propres lois. Nous prenons conscience d’une vérité que le photographe réellement créateur a toujours connue : la photographie peut être un symbole visuel ou une métaphore des expériences de l’artiste et peut faire naître des réactions très profondes chez le spectateur. Siskind a dit : « À mesure que le langage ou le vocabulaire de la photographie a gagné en richesse, on a insisté sur des aspects différents du sens de l’œuvre, on a passé d’une représentation

physique du monde à une représentation de ce que nous ressentons vis-à-vis du monde et de la signification que nous voudrions lui conférer7

. » C’est ainsi que le photographe d’aujourd’hui s’applique à explorer toutes les possibilités du moyen d’expression qui lui est propre. Jerry Uelsmann a repris l’usage de l’épreuve composite; ce procédé a été inventé au cours des années 1850 par O.G. Rejlander et H.P. Robinson qui utilisaient un certain nombre de négatifs pour composer l’image définitive. Contrairement à Rejlander et à Robinson, Uelsmann se sert de cette technique afin d’exploiter toutes les possibilités de la photographie et non d’y surajouter des valeurs picturales. Cette attitude se retrouve chez Betty Hahn, qui a repris le procédé à la gomme et au bichromate, si populaire à la fin du siècle à cause de sa faculté de donner à la photographie l’aspect d’un dessin, d’une gravure ou d’une aquarelle, de tout, en somme, sauf d’une photographie. Les expériences de M

lle

Hahn n’obéissent toutefois qu’aux exigences de son art.

Tout ceci concerne la photographie en tant que moyen d’expression artistique.

Depuis 1839, il existe cependant une activité photographique parallèle à celle-ci.

Elle se base sur d’autres motifs. Il s’agit d’œuvres documentaires, c’est-à-dire d’images visant exclusivement à conserver le souvenir d’un événement. Nous avons tendance à oublier qu’elles peuvent être douées d’une aussi grande puissance d’évocation que les autres, même si elles sont plus sobres. Quelques-uns de ces photographes étant dotés d’une perception particulièrement sensible,

certaines photographies ont transcendé leur objectif original. On assiste ainsi

à la création d’un objet nouveau, capable de susciter chez le spectateur une expérience qui se situe à un palier tout à fait différent. C’est cette métamorphose qui sépare l’œuvre vraiment expressive de l’œuvre simplement descriptive. La photographie devient alors une métaphore visuelle qui provoque une nouvelle série d’associations.

C’est ce qui arrive lorsque nous contemplons la photographie de l’entrée de la Bibliothèque Impériale du Louvre, de Charles Nègre. Ce n’est pas une simple reproduction de la façade d’un édifice que nous voyons. Nous prenons part à une expérience visuelle extraordinaire. Il n’est plus seulement question de quelques détails du monde extérieur; on voit comment un homme a réagi à ces détails, comment il a utilisé la lumière, l’optique et les caractéristiques chimiques d’une feuille de papier sensible pour transformer, enrichir et finalement recréer un objet totalement nouveau, objet qui a une existence propre sur la surface plane d’une feuille de papier.

Cette tradition a eu d’autres artisans, que leurs frères en art ont souvent ignorés.

Ils n’en ont pas moins donné toute leur solidité à l’art nouveau. Souvent, l’étincelle de vie de la renaissance surgissait d’entre leurs rangs alors que la photographie souffrait d’une crise d’esthétisme effrénée, en nous ramenant à la mémoire les caractéristiques fondamentales de la photographie. Si le XX

e

siècle a connu des artistes tels que Paul Strand, Walker Evans et Robert Frank, on le doit à des précurseurs tels que Maxime Du Camp, Charles Marville et − plus tard − Eugène Atget.

James Borcoman

Renvois

1 William Henry Fox Talbot, The Pencil of Nature, Londres, 1844, réimprimé dans Image, Journal of the George Eastman House of Photography, vol. VIII, n° 2, juin 1959, pl. X.

2 Lake Price, A Manual of Photographic Manipulation, Londres : John Churchill, 1858, p. 166.

3 Robert Demachy, “On the Straight Print”, Photographers on Photography, révisé par Nathan Lyons, Rochester : George Eastman House, 1966, p. 56.

4 Edward Weston, “Photography – Not Pictorial”, Photographers on Photography, p. 155.

5 Edward Weston, The Daybooks of Edward Weston, révisé par Nancy Newhall, Rochester : George Eastman House, 1966, vol. II, p. 154.

6 Aaron Siskind, “Credo”, Photographers on Photography, p. 98.

7 Aaron Siskind, “Statement”, Aaron Siskind, Photographer, révisé par Nathan Lyons, Rochester : George Eastman House, 1965, p. 24.

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Catalogue

ABBOT, Berenice

Exchange Place, New York 1933 Épreuve au chlorure d’argent, 9 3 / 8 x 2 7 / 16 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St. Andrews, Nouveau-Brunswick ADAMS, Ansel

Canyon de Chelley, Arizona sans date Épreuve au chlorure d’argent, 12 15 / 16 x 9 5 / 8 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St. Andrews, Nouveau-Brunswick Anonyme : FRANCE XIXième siècle Nature morte vers 1860

Albuminotype, 11 3 / 16 x 14 7 / 8 po.

Provenance: Collection particulière Anonyme : FRANCE XIXième siècle Portrait de Gustave LeGray

Calotype, 6 15 / 16 x 5 5 / 8 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St. Andrews, Nouveau-Brunswick BALDUS, Edouard

Pavillon de Rohan (Nouveau Louvre) vers 1857

Calotype, 16 9 / 16 x 10 7 / 8 po.

Provenance: Collection particulière BARROW, Thomas F.

“M”, The Late News Structure 1968 Épreuve au chlorobromure d’argent, 9 x 13 1 / 2 po.

Provenance: L’artiste BAYARD, Hippolyte

Le Moulin de Saint-Ouen sans date de Bayard, XXV calotypes, 1842-1850 Paris, Société française de photographie, 1965.

Épreuve moderne tirée d’un négatif calotype, 6 3 / 4 x 9 1 / 16 po.

Provenance: Société française de photographie, Paris

La treille sans date

de Bayard, XXV calotypes, 1842-1850 Paris, Société française de photographie, 1965.

Épreuve moderne tirée d’un négatif calotype, 6 11 / 16 x 9 1 / 16 po.

Provenance: Société française de photographie, Paris

Vieille maison en restauration sans date de Bayard, XXV calotypes, 1842-1850 Paris, Société française de photographie, 1965.

Épreuve moderne tirée d’un négatif calotype, 9 1 / 8 x 6 13 / 16 po.

Provenance: Société française de photographie, Paris

BEATO, A.

Temple d’lsis Kardassy, Nubie vers 1865 Albuminotype, 10 1 / 4 x 14 1 / 16 po.

Inscription: Signé en bas, au centre:

A. Beato

Provenance: Collection particulière BISSON FRÈRES

Mont Blanc

de Mont Blanc et ses glaciers : Souvenir du Voyage de Leurs Majestés L’Empereur et L’lmpératrice, Paris, 1860

Albuminotype, 9 5 / 16 x 15 5 / 16 po.

Provenance: Collection particulière BOURDEAU, Robert

Sans titre Irlande, 1967

Épreuve au chlorobromure d’argent, 8 5 / 8 x 6 5 / 8 po.

Provenance: L’artiste

BRAQUEHAIS Académie vers 1855

Albuminotype, 6 9 / 16 x 8 11 / 16 po.

Provenance: Collection particulière CALLAHAN, Harry

Sans titre vers 1953

Épreuve au chlorobromure d’argent 7 5 / 8 x 9 5 / 8 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St. Andrews, Nouveau-Brunswick CAMERON, Julia Margaret Mrs. Duckworth (Maintenant Mrs.

Leslie Stephen) vers 1866

Albuminotype, 10 13 / 16 x 8 5 / 8 po.

Provenance: Collection particulière CUNNINGHAM, Imogen Morris Graves 1950

Épreuve au chlorobromure d’argent, 9 5 / 8 x 11 7 / 8 po.

Provenance: L’artiste DE MEYER, Baron A.

Nature morte vers 1907

Photogravure tirée à la main, extraite de Camera Work, no 24, 1908, 7 7 / 16 x 6 1 / 8 po.

Provenance : Don de Mme Dorothy M.

Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick DU CAMP, Maxime

Baalbek, Hémicycle de l’Enceinte des Temples du Soleil et de Jupiter vers 1850 de Égypte, Nubie, Palestine et Syrie Paris: Gide et Baudry, 1852, Calotype, 8 9 / 16 x 6 3 / 8 po.

Provenance: Collection particulière EUGENE, Frank

Adam et Ève vers 1908

Photogravure tirée à la main, extraite de Camera Work, no 30, 7 x 5 po.

Inscription: Signé, en bas à droite sur le négatif : Eugene

Provenance: Don de Mme Dorothy M.

Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick EVANS, Frederick H.

G. Bernard Shaw sans date Platinotype, 9 1 / 4 x 4 po.

Inscription: Signé, en bas à droite sur le passe-partout: Frederick H. Evans Provenance: Evan Evans, Surrey La Cathédrale de Rheims vers 1906 Platinotype, 10 5 / 8 x 4 1 / 16 po.

Inscription: Signé, en bas à droite sur le passe-partout: Frederick H. Evans Provenance: Evan Evans, Surrey La Cathédrale Lincoln vue du Château 1896

Photogravure tirée à la main, 8 1 / 4 x 6 1 / 8 po.

Inscription: Signé, en bas à droite sur le passe-partout: Frederick H. Evans / 1896 Provenance: Evan Evans, Surrey Le manoir Kelmscott : vu des prés 1895 Platinotype, 3 3 / 16 x 8 1 / 16 po.

Inscription: Signé, en bas à droite sur le passe-partout: Frederick H. Evans Provenance: Evan Evans, Surrey EVANS, Walker

Magasin de campagne et poste d’essence, Alabama 1936

Épreuve moderne tirée du négatif original, 7 1 / 2 x 9 9 / 16 po.

Provenance: Bibliothèque du Congrès La famille vers 1936

Épreuve moderne tirée du négatif original, 7 1 / 2 x 9 9 / 16 po.

Provenance: Bibliothèque du Congrès lntérieur, ferme à bail vers 1936 Épreuve moderne tirée du négatif original, 9 9 / 16 x 6 1 / 2 po.

Provenance: Bibliothèque du Congrès lntérieur avec lits vers 1936

Épreuve moderne tirée du négatif original, 7 1 / 2 x 9 9 / 16 po.

Provenance: Bibliothèque du Congrès

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FENTON, Roger Entrée portuaire 1855 publié par T. Agnew & Sons, Manchester, 1er janvier 1856 Calotype, 8 1 / 6 x 10 po.

Provenance: Collection particulière FERRIER, A.

Lucerne 1857

publié par Bingham, 1er janvier 1865 Albuminotype, 9 3 / 4 x 12 5 / 16 po.

Provenance: Collection particulière FICHTER, Robert

Alice 1967

Épreuve au chlorobromure d’argent, 9 3 / 8 x 13 1 / 2 po.

Provenance: Riverside Gallery, Rochester, New York

FRANK, Robert

Restaurant – U.S. 1 à la sortie de Columbia, Caroline du Sud 1955-1956 Épreuve au chlorobromure d’argent, 8 x 11 7 / 8 po.

Provenance: L’artiste

Automobile – Long Beach, Californie 1955-1956

Épreuve au chlorobromure d’argent, 8 x 11 13 / 16 po.

Provenance: L’artiste

Accident d’automobile, U.S. 66, entre Winslow et Flagstaff, Arizona 1955-1956 Épreuve au chlorobromure d’argent, 8 x 11 13 / 16 po.

Provenance: L’artiste

U.S. 285, Nouveau Mexique, 1955-1956 Épreuve au chlorobromure d’argent, 11 7 / 8 x 8 1 / 16 po.

Provenance: L’artiste

La cour – Venice West, Californie 1955-1956

Épreuve au chlorobromure d’argent, 7 15 / 16 x 11 7 / 8 po.

Provenance: L’artiste HAHN, Betty Dan Andrews 1969

Épreuve à la gomme bichromatée, 14 3 / 4 x 22 po.

Provenance: L’artiste

HILL, D. O. et ADAMSON, Robert Le Révérend Dr. Brewster, frère de Sir David, Paisley vers 1843 Calotype, 7 3 / 4 x 5 5 / 8 po.

Provenance: Collection particulière JONES, Harold

Sans titre 1968

des séries “Untitled Poems to the Sky”

Épreuve au chlorobromure d’argent teintée, 5 7 / 8 x 5 11 / 16 po.

Provenance: L’artiste KRIMS, Leslie R.

Sans titre 1967

Épreuve kodalith, 5 5 / 16 x 7 13 / 16 po.

Provenance: L’artiste LE GRAY, Gustave Fontainebleau 1851

Épreuve calotype tirée d’un négatif sur papier ciré, 11 1 / 16 x 14 5 / 8 po.

Inscription: Signé, sur la photo en bas à droite: Gustave Le Gray

Provenance: Collection particulière Grande Vague – Cette, no 13 vers 1857 Albuminotype tirée d’une plaque au collodion, 13 1 / 2 x 16 1 / 4 po.

Inscription: Signé, sur la photo en bas à droite: Gustave Le Gray

Provenance: Collection particulière LYONS, Nathan

Angelica 1962

Épreuve au chlorobromure d’argent, 7 9 / 16 x 9 9 / 16 po.

Provenance: L’artiste Hornell 1964

Épreuve au chlorobromure d’argent, 7 7 / 16 x 9 9 / 16 po.

Provenance: L’artiste

MARVILLE, Charles

Entrée Principale du Portail de St.

Wulfrand à Abbeville vers 1853 Plaque 802 de L’art Religieux, Lille : Blanquart-Évrard, vers 1853 Calotype, 13 7 / 8 x 10 1 / 16 po.

Provenance: E. Péreire, Paris:

collection particulière Paysages 1853

de Études Photographiques, Lille:

Blanquart-Évrard vers 1853 Calotype, 8 1 / 4 x 6 1 / 4 po.

Inscription: Signé, sur le négatif en bas à gauche: C. Marville

Provenance: Collection particulière MAX, John

Sans titre mars 1963

Épreuve au chlorobromure d’argent, 19 13 / 16 x 13 5 / 16 po.

Provenance: L’artiste MÉHÉDIN, L.

Fragment de la Grande Courtine 1855 Albuminotype, 10 1 / 16 x 12 9 / 16 po.

Inscription: Signé, en bas à gauche sur le passe-partout : L. Méhédin

Provenance: Collection particulière MERTIN, Roger

Trumbull, Ct. 1968

Des séries: Lynda and Joan Épreuve au chlorobromure d’argent, 4 13 / 16 x 7 1 / 8 po.

Provenance: L’artiste

Sans titre, Corning, New York 1967 Épreuve au chlorobromure d’argent, 9 3 / 16 x 6 1 / 8 po.

Provenance: L’artiste

Sans titre, Rochester, New York 1967 Épreuve au chlorobromure d’argent, 4 1 / 8 x 6 1 / 8 po.

Provenance: L’artiste MUYBRIDGE, Eadweard

Plaque 596, Locomotion animale 1887 Calotype, 6 13 / 16 x 16 13 / 16 po.

Provenance: Don de Dorothy M. Eidlitz,

St. Andrews, Nouveau-Brunswick NADAR

Georges Sand 1864 de Galerie contemporaine Woodburytype, 9 1 / 4 x 7 1 / 2 po.

Provenance: Librairie de l’Abbaye, Paris Edmond de Goncourt vers 1865 de Galerie contemporaine Woodburytype, 9 7 / 16 x 7 5 / 8 po.

Provenance: Librairie de l’Abbaye, Paris NÈGRE, Charles

Entrée de la Bibliothèque Impériale du Louvre vers 1852

Calotype d’un négatif au collodion, 12 5 / 8 x 9 1 / 8 po.

Provenance: Collection particulière Le Joueur d’orgue (avant septembre) 1853

Albuminotype tirée du négatif de papier, 4 7 / 16 x 3 5 / 16 po.

Provenance: Collection particulière Porte de Châtaignes, Arles 1852 Calotype, 9 x 12 7 / 16 po.

Inscription: Signé, sur le négatif en bas à droite: C.N. / Arles

Provenance: Collection particulière NEWMAN, Arnold

Georgia O’Keefe et Alfred Stieglitz 1944 Épreuve au chlorobromure d’argent, 9 1 / 2 x 7 5 / 8 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick PÉRIER, Paul

Nature morte vers 1860

Albuminotype, 8 7 / 8 x 5 3 / 16 po.

Provenance: Collection particulière

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RAGINSKY, Nina

Le révérend Noakes et Bentley, Suffolk, England 1967

Épreuve au chlorobromure d’argent, 9 1 / 8 x 14 po.

Provenance: L’artiste RAY, Man

Rayogramme sans titre vers 1925 Épreuve au chlorobromure d’argent (?), 11 7 / 16 x 8 5 / 8 po.

Provenance: Collection particulière Rayogramme sans titre vers 1925 Épreuve au chlorobromure d’argent (?), 11 7 / 16 x 8 1 / 2 po.

Provenance: Collection particulière Rayogramme sans titre vers 1925 Épreuve au chlorure d’argent (?), 10 7 / 16 X 8 1 / 2 po.

Provenance: Collection particulière ROBERT, Louis

Château d’Eau vers 1852 de Souvenir de Versailles, Lille:

Blanquart-Evrard

Calotype, 11 15 / 16 x 10 po.

Provenance: E. Péreire, Paris:

collection particulière SEMAK, Michael Sans titre sans date

Épreuve au chlorobromure d’argent, 13 1 / 4 x 10 1 / 2 po.

Provenance: L’artiste SHEELER, Charles Grange, Buck’s County 1916 Épreuve au chlorure d’argent, 7 7 / 16 x 9 1 / 4 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick SISKIND, Aaron

Chicago, 1948 1948

Épreuve au chlorobromure d’argent, 18 3 / 4 x 15 7 / 16 po.

Provenance: L’artiste Chicago 18, 1960 1960

Épreuve au chlorobromure d’argent, 15 7 / 16 x 19 5 / 16 po.

Provenance: L’artiste STEICHEN, Edward J.

L’étang 1899

Photogravure tirée à la main, extraite de Camera Work, n° 2, 1903, 8 1 / 16 x 6 1 / 6 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick Portraits – Soir vers 1900

Photogravure tirée à la main, extraite de Camera Work, Steichen Supplement, 1906, 7 3 / 8 x 6 3 / 4 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick STIEGLITZ, Alfred

Miss S.R. 1904

Photogravure tirée à la main, extraite de Camera Work, no 12, 1905, 8 1 / 8 x 5 7 / 16 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick lnstantané; Paris 1911

Photogravure tirée à la main, extraite de Camera Work, no 41, 1913, 5 7 / 16 x 6 7 / 8 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick

STRAND, Paul

Photographie − New York 1915 Photogravure tirée à la main, extraite de Camera Work, no 49 / 50, 1917, 9 5 / 16 x 6 3 / 4 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick Photographie − New York 1916 Photogravure tirée à la main, extraite de Camera Work, no 49 / 50, 1917, 6 5 / 8 x 8 5 / 8 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick Christ couronné d’épines, Huexotla 1933 Photogravure tirée à la main,

10 13 / 16 x 2 5 / 8 po.

Provenance: Da Capo Press, New York UELSMANN, Jerry N.

Sans titre 1966

Épreuve au chlorobromure d’argent, 13 11 / 16 x 10 1 / 8 po.

Provenance: L’artiste Apocalypse II 1967

Épreuve au chlorobromure d’argent solarisée, 10 15 / 16 x 13 15 / 16 po.

Provenance: L’artiste

Sous-bois où je me suis retrouvé (version finale) 1967

Épreuve au chlorobromure d’argent solarisée, 11 x 13 7 / 8 po.

Provenance: L’artiste WELLS, Alice

Sam & Sue Meyers, Vick Park B 1967 Épreuve au chlorobromure d’argent, 4 5 / 8 x 12 13 / 16 po.

Provenance: L’artiste WESTON, Edward Point Lobos 1935

Épreuve au chlorobromure d’argent tirée par contact, 9 7 / 16 x 2 1 / 2 po.

Inscription: Signé, en bas à droite sur le passe-partout : E.W. 1935

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick Nu 1926

Épreuve au chlorobromure d’argent tirée par contact, de Cole Weston, 8 15 / 16 x 7 1 / 2 po.

Provenance: Cole Weston, Carmel WHITE, Clarence H. et STIEGLITZ, Alfred Torse 1907

Photogravure tirée à la main, extraite de Camera Work, no 27, 1907, 8 7 / 16 x 6 3 / 16 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick WHITE, Clarence H.

Matin 1905

Photogravure tirée à la main, extraite de Camera Work, no 23, 1908, 7 5 / 8 x 5 3 / 8 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick Dame en noir avec statuette 1898 Photogravure tirée à la main, extraite de Camera Work, no 23, 1908, 8 x 6 1 / 16 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick WHITE, Minor

Épreuve 13 de la série These Images 1950

Épreuve au chlorobromure d’argent (?), 6 9 / 16 x 8 1 / 8 po.

Provenance: Don de Mme Dorothy M. Eidlitz, St-Andrews, Nouveau-Brunswick

(9)

Les planches

Hill et Adamson

v. 1843

Charles Nègre

v. 1853

(10)

L. Méhédin

1855

Charles Nègre

v. 1852

(11)

Gustave Le Gray

1856

Louis Robert

v. 1852

(12)

Braquehais

v. 1855

French School / École française

v. 1860

Nadar

v. 1865

Julia Margaret Cameron

v. 1866

(13)

Frederick H. Evans

1895

Alfred Stieglitz

1911

(14)

Edward J. Steichen

v. 1900

Paul Strand

1933

(15)

Man Ray

v. 1925

Edward Weston

1935

(16)

Walker Evans

v. 1936

Aaron Siskind

1948

(17)

John Max

1963

Robert Bourdeau

1967

(18)

Alice Wells 1967

Roger Mertin

1968

(19)

Alice Wells 1967

Jerry N. Uelsmann

1967

(20)

Thomas F. Barrow

1968

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Biographies

Abbott, Berenice, née en 1898 Photographe américaine. Née à Springfield, en Ohio. Étudie brièvement à l’Ohio State University. Se forme en peinture et en sculpture à New York, de 1918 à 1921. À l’âge de 24 ans, elle part pour Paris pour poursuivre ses études en art, mais alors qu’elle est à la recherche d’un emploi, Man Ray l’engage comme apprentie photographe. À Paris, elle photographie des personnalités comme André Gide, James Joyce, Marie Laurencin et André Maurois. Grâce à Man Ray, elle fait la connaissance du photographe parisien Eugène Atget, et à la mort de ce dernier en 1927, elle récupère une grande partie de ses tirages et de ses négatifs sur verre pour la postérité. De ce matériel, elle publie des livres et des articles sur Atget, attirant l’attention du monde entier sur le génie de celui-ci. De 1935 à 1939, elle photographie New York dans le cadre du Projet fédéral d’art du gouvernement des É.-U. Une partie de cette production figurera plus tard dans son livre Changing New York. Mme Abbott a écrit abondam- ment sur la photographie et a également enseigné à la New School for Social Research, à New York. Ces dernières années, elle s’est orientée vers la photographie de sujets scientifiques.

Adams, Ansel, né en 1902 Photographe américain. Né à San Francisco. Il s’intéresse d’abord à la musique; il apprend seul à jouer du piano à l’âge de 12 ans. En 1916, il visite la vallée de Yosemite, où il réalise ses premières photographies avec une boîte photogra- phique. De retour à San Francisco, il étudie le traitement avec un retoucheur photo commercial. En 1920, décidé à faire carrière en musique, il commence à se former comme pianiste de concert.

Il continue néanmoins à photographier et, en 1927, fait paraître son premier recueil de tirages, Parmelian Prints of the High Sierras. L’année suivante, il photographie le parc national Jaspar et devient photographe officiel de la société de protection de l’environnement, le Sierra Club. En 1930, il rencontre Paul Strand, dont les négatifs sont une véritable révélation pour lui. Cette même année, il décide de devenir photographe à temps plein. Il devient membre fondateur du groupe f/64 avec Edward Weston et d’autres en 1932 et tient sa première exposition individuelle d’importance au M. H. de Young Memorial Museum, à San Francisco. Il fait la connaissance de Stieglitz à New York et ouvre l’Ansel Adams Gallery pour la photographie et les autres arts en 1933. L’expérience de la galerie s’arrête un an plus tard.

En 1935, il publie son premier ouvrage technique, Making a Photograph. Voyage dans les High Sierras avec Weston en 1937.

Participe à la création du département de photographie du Museum of Modern Art, à New York, en 1940, dont il devient le vice-président. En 1946, il fonde le premier département de photographie à la California School of Fine Arts et reçoit une bourse Guggenheim, ce qui

sera encore le cas en 1948 et en 1958.

En 1948, il entreprend sa série de Basic Photo Books. Un an plus tard, il devient conseiller auprès de la société Polaroid.

Met en place des ateliers annuels en photographie dans la vallée de Yosemite en 1955. Rétrospective majeure, Ansel Adams, 1923-63, au M. H. de Young Memorial Museum et à la Smithsonian Institution, à Washington, en 1963.

Il donne de nombreuses conférences, expose beaucoup et publie, au fil des années, plusieurs livres comme Born Free and Equal, en 1944, My Camera in Yosemite Valley, en 1949, This is the American Earth, en 1955. Vit à Carmel, en Californie. Biographie par Nancy Newhall (San Francisco, Sierra Club, 1963).

Baldus, Édouard, 1820-1882 Photographe et peintre français.

Né en Allemagne. Naturalisé français.

Spécialisé dans la photographie d’architecture, mais produit aussi des études photographiques d’animaux.

En 1851, engagé pour immortaliser les monuments architecturaux en Bourgogne, dans le Dauphiné et à Fontainebleau pour la Commission des monuments historiques. Utilise pour ce projet la calotypie. Va se servir ultérieurement du collodion humide et de son propre procédé de papier à la gélatine. Membre fondateur de la Société héliographique, première association photographique, en 1851. Réalise une documentation complète de la nouvelle aile du Louvre, comprenant plus de 1500 photographies de détails, entre 1852 et 1857. Abandonne la photo- graphie quand la production de masse de cartes-de-visite devient populaire.

Barrow, Thomas F., né en 1938

Photographe américain. Né à Kansas City, au Missouri. Obtient un baccalauréat en beaux-arts du Kansas City Art Institute en 1963. Étudie la cinématographie à la Northwestern University en 1965. Diplômé d’une maîtrise ès sciences en photographie de l’Institute of Design, à Chicago, en 1967.

Expose dans différentes expositions collectives comme Contemporary Photographers IV, exposition itinérante de la George Eastman House, Light 7, au Massachussetts Institute of Technology, en 1968, et Vision and Expression, à la George Eastman House, à Rochester, en 1969. Actuellement conservateur adjoint à la George Eastman House.

Bayard, Hippolyte, 1801-1887 Photographe amateur et employé du ministère français des Finances.

Commence à faire des expérimentations photographiques en 1837. Au début février 1839 – entre l’annonce du procédé de Talbot et sa publication –, Bayard réalise un négatif sur papier à l’iodure d’argent.

La publicité qui entoure le procédé de daguerréotype de Daguerre, pourtant encore non publié, convainc Bayard que l’objectif recherché est d’obtenir une photographie positive directe plutôt qu’un négatif. Il met au point dès le

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20 mars un procédé de positif direct sur papier. En juin, il présente une exposition de trente photographies produites avec cette technique, devançant ainsi le dévoilement public du procédé de Daguerre de plusieurs mois. Arago, qui négocie avec le gouvernement français l’octroi d’une pension pour Daguerre, persuade Bayard de ne pas faire connaître son procédé. C’est ainsi que l’invention de Bayard n’aura pas d’influence sur les évolutions futures de la photographie.

En 1841, ce dernier la délaisse pour adopter la calotypie de Talbot et devient le seul photographe en France connu pour utiliser ce procédé dans les années qui suivent. Reçoit en 1851 la commande de photographier les monuments architectu- raux en Normandie et aux alentours de Paris pour la Commission des monuments historiques. L’invention en 1852 d’une méthode pour réaliser des épreuves de paysages avec des négatifs de ciel séparés, visant à résoudre le problème posé par la latitude étroite des négatifs, lui est attribuée. Membre fondateur de la Société héliographique, en 1851, et de la Société française de photographie, en 1854. Biographie par Lo Duca (Paris, 1943).

Beato, A., après les années 1850 Peut-être le fils de Felice Beato, un photographe italien naturalisé anglais.

On connaît peu de chose à leur sujet, si ce n’est qu’on leur reconnaît avoir, séparément ou ensemble, travaillé avec le photographe anglais James Robertson et avoir photographié au Moyen-Orient, en Inde et en Chine. Les deux semblent utiliser le procédé à l’albumine sur verre.

Une série de photographies de l’Égypte, signée A. Beato, figure dans la collection de la Galerie nationale du Canada.

Bisson frères Louis-Auguste, 1814-?

Auguste-Rosalie, 1826-?

Photographes français. Fils d’un artiste spécialisé dans la peinture héraldique.

Louis-Auguste étudie l’architecture et la chimie, mais devient élève de Daguerre en 1839. En 1841, il ouvre un studio de portraits avec son frère cadet.

Membres fondateurs de la Société française de photographie, en 1854.

Deviennent des photographes d’architec- ture éminents à l’époque du collodion et photographes officiels de Napoléon III.

Accompagnent Napoléon III et l’impéra- trice Eugénie dans leur voyage au mont Blanc et dans les Alpes, en 1860, et prennent des photographies pour commémorer l’événement. Le mauvais temps empêche l’ascension de la mon- tagne, mais, en juillet 1861, Auguste Bisson fait une nouvelle tentative et, aidé de 25 porteurs transportant son équipement, réussit à prendre les premières photographies depuis le sommet du mont Blanc.

Bourdeau, Robert, né en 1931 Photographe canadien. Né à Kingston, en Ontario; étudie à la Queen’s University, à la University of Toronto et à la New York School of Design. Autodidacte. Commence à pratiquer la photographie sérieusement après sa rencontre avec Minor White en 1959. Exposition individuelle actuellement mise en tournée au pays par l’Office

national du film du Canada. Expose dans le cadre de diverses expositions collectives de l’Office national du film et également à Light 7, au Massachussetts Institute of Technology, en 1968. Bourdeau est l’un des douze photographes à participer à une exposition collective à la Smithsonian Institution, à Washington, en 1968, et est également invité à présenter son travail au Rhode Island Festival of the Arts, en 1969. Photographies publiées dans Photography Year Book, en 1964 et en 1965, dans diverses parutions de l’Office national du film et dans Camera, no 8, en août 1969. Reçoit une bourse de voyage du Conseil des arts du Canada, en 1969.

Travaille exclusivement avec des appareils photographiques grand format, de 4 x 5 po à 8 x 10 po. Actuellement employé comme technicien en architecture à la Société canadienne d’hypothèques et de logement, à Ottawa.

Braquehais, après les années 1850 Photographe français spécialisé dans les académies, c.-à-d. les études de nus pour artistes. Si son œuvre est bien connue de ses contemporains, il a pratiquement sombré dans l’oubli aujourd’hui.

Callahan, Harry, né en 1912

Photographe et enseignant américain.

Né à Detroit, étudie le génie au Michigan State College. Commence à travailler pour la Chrysler Motor Parts Corporation dans les années 1930. S’intéresse à la photogra- phie comme passe-temps en 1938 et est autodidacte. Les premières photographies qui le touchent profondément sont celles d’Ansel Adams en 1941. De 1944 à 1945, il occupe un poste de développeur au labo photo de la General Motors Corporation.

En 1946, il est invité à intégrer l’équipe de l’Institute of Design, à Chicago, par Arthur Seigel, alors à la tête du départe- ment de photographie, et en 1949, il prend la direction de ce même département.

Première exposition au Museum of Modern Art, Four Photographers, en 1949. Seul photographe à avoir jamais reçu le prix décerné par la Graham Foundation Award for Advanced Studies in the Fine Arts, en 1956, récompense dont il se sert pour passer un an à photographier en Europe, installé à Aix-en-Provence. Expose avec Aaron Siskind à Paris la même année.

Entre à la Rhode Island School of Design en 1961 en tant que directeur du départe- ment de photographie. Expositions rétrospectives majeures à la George Eastman House, à Rochester, en 1958, et au Museum of Modern Art, en 1967.

Représenté dans des expositions comme Abstraction in Photography, au Museum of Modern Art, en 1951, Family of Man, en 1955, Photographs of Harry Callahan and Robert Frank, au Museum of Modern Art, en 1962, Photographer and the American Landscape, au Museum of Modern Art, en 1963, et à la Galerie nationale du Canada, à Ottawa, en 1964, La photographie au vingtième siècle, à la Galerie nationale du Canada, à Ottawa, en 1967, et mise en tournée au Canada, en 1967-1968. Parmi ses publications, on compte Photographs: Harry Callahan (Santa Barbara, Van Riper & Thompson, l964) et Harry Callahan (New York, Museum of Modern Art, 1967).

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Cameron, Julia Margaret, 1815-1879 Photographe anglaise. Née à Calcutta.

Épouse de Charles Hay Cameron, juriste et membre du conseil suprême de l’Inde.

Mère de six enfants et de plusieurs autres adoptés. Non-conformiste au point d’en être excentrique. Installée en Angleterre en 1848, où sa résidence ne tarde pas à devenir un lieu de ralliement pour les artistes et les intellectuels. En 1863, alors qu’elle a 48 ans, sa fille lui offre un appareil photo. En une année, elle apprend par elle-même à faire des photographies avec le complexe procédé au collodion humide, s’exerçant avec famille, amis, domestiques et voisins vivant autour de chez elle à Freshwater sur l’île de Wight.

Parmi ces voisins se trouvent Alfred Tennyson, qu’elle admire énormément, et G.F. Watts, le portraitiste, qui devient son principal conseiller artistique. Outre Tennyson et Watts, de nombreux notables victoriens posent pour elle, notamment Sir John Herschel, Browning, Carlyle, Longfellow et Darwin. Travaillant à sa manière, elle devient la pionnière d’un nouveau genre de portrait photographique : le plan rapproché. À une époque où il est d’usage de laisser entrer la lumière par tous les côtés du studio vitré pour qu’elle baigne le modèle, elle en limite la direction de façon à modeler les traits et faire ressortir la personnalité du sujet. Comme elle insiste pour ne réaliser que des épreuves par contact, elle travaille avec des plaques de très grandes dimensions, souvent de 12 x 16 po, nécessitant une lentille ayant une distance focale de 30 po.

La moyenne du temps de pose est donc d’au moins quatre minutes. Ses séances sont réputées pour leur exigence, durant des heures jusqu’à ce qu’elle soit satisfaite des résultats. Malheureusement, après plusieurs années, elle se laisse persuader par ses amis peintres de composer des photographies plus « artistiques » et il en résulte des sujets allégoriques qui nous semblent aujourd’hui incarner ce qu’il y a de plus douteux dans le goût victorien.

En 1874, elle réalise 24 illustrations pour Idylls of the King, and Other Poems, à la demande de Tennyson. La même année, elle écrit son autobiographie, Annals of My Glass House, publiée uniquement dans la biographie de Gernsheim. Roger Fry écrira que ses portraits « risquent fort de survivre à la plupart des œuvres des artistes qui étaient ses contemporains ».

Biographie par H. Gernsheim (Londres, 1948).

Cunningham, Imogen, née en 1883 Photographe américaine. Née à Portland, en Oregon; déménage à Seattle en bas âge. Après avoir vu le travail de Gertrude Käsebier, elle convainc son père agricul- teur de bâtir une chambre noire dans le hangar à bois. À 18 ans, en 1901, elle réalise ses premières photographies.

Étudie la chimie à la University of Washington et fait des diapositives de lanterne magique pour les cours de botanique. Après l’obtention de son diplôme en 1907, elle travaille pour Edward S. Curtis, réputé pour ses photographies d’Indiens.

Se rend à Dresde, en Allemagne, en 1909, grâce à une bourse et poursuit ses études de chimie en lien avec la photographie.

Invente une imitation bon marché du papier aux sels de platine à base de sels de plomb. Lors de son voyage de retour en

1910, elle rencontre Alvin Langdon Coburn à Londres, Stieglitz et Käsebier à New York.

Ouvre un studio de portrait à Seattle. Tient sa première grande exposition au Brooklyn Institute of Arts and Sciences, à New York, en 1912. Se marie avec Roi Partridge en 1915; elle aura trois enfants. Entreprend sa série de Pflazenformen, des études en gros plan de fleurs, en 1925. Dix d’entre elles sont sélectionnées par Edward Weston pour l’exposition Film und Foto, à Stuttgart, en Allemagne, en 1929. Membre fondatrice du groupe f/64, en 1932. Commence à photographier pour Vanity Fair la même année. Continue à exposer individuellement au fil des ans, en particulier au Museum of Modern Art, à New York, en 1939, à la George Eastman House, à Rochester, en 1961, à l’Art Institute of Chicago et au San Francisco Museum of Art, en 1964. Participe à des expositions collec- tives telles Group f/64, au M.H. de Young Memorial Museum, à San Francisco, en 1932, Photography 1839-1937, au Museum of Modern Art, en 1937, Photography at Mid-Century, à la George Eastman House, en 1959, La photographie au vingtième siècle, à la Galerie nationale du Canada, à Ottawa, en 1967, et mise en tournée au Canada par la Galerie, en 1967-1968.

Commence à enseigner périodiquement au San Francisco Institute of Art. Travaille et enseigne toujours à San Francisco.

De Meyer, Baron A., 1868?-1946 Photographe anglais. Né en Allemagne, vit à Londres. Fervent adepte de la photographie pure. Expose pendant de nombreuses années au Salon londonien du Linked Ring, dont il est membre. Expose avec Alvin Langdon Coburn à Londres, en 1907 et 1908. Expositions individuelles aux Photo Secession Galleries, à New York, en 1907 et 1911. Selon lui, son travail devient véritablement sérieux après sa rencontre avec Stieglitz et les principaux photo- sécessionnistes. En 1913, Vogue commence à publier des photographies qui lui sont commandées et qui définissent un style photographique pour l’élégance en matière de mode. Portfolios publiés dans Camera Work, no 24 (1908) et no 40 (1912).

Du Camp, Maxime, 1822-1894

Journaliste, poète, historien et photographe français. Voyage avec Gustave Flaubert pour une exploration archéologique du Moyen-Orient, en 1849-1850. Conçoit l’idée de documenter cette exploration par la photographie et persuade Gustave Le Gray de lui enseigner la technique peu de temps avant le voyage. À cause du climat chaud, il doit abandonner le procédé au papier ciré sec de Le Gray au profit du négatif sur papier humide de Blanquart-Evrard. En 1852, 125 de ces photographies sont publiées sous le titre Voyage en Égypte, Nubie, Palestine et Syrie. Il s’agit du premier ouvrage d’archéologie à être illustré par la photographie. Les calotypes originaux pour le livre sont tirés par Blanquart- Evrard dans son établissement d’impression photographique à Lille.

Evans, Frederick H., 1853-1943 Photographe anglais connu pour ses portraits, ses paysages et ses images d’architecture. Libraire de profession.

Commence la photographie comme un loisir avant 1883. En 1887, il reçoit une

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médaille de la Photographic Society of London pour son exposition de photo­

micrographie, organisée non à des fins scientifiques, mais esthétiques. Présente pour la première fois ses photographies de cathédrales, qui vont le rendre célèbre, en 1890 lors de l’exposition annuelle de la Photographic Society. Abandonne la librairie en 1898 pour consacrer plus de temps à la photographie. Première exposition individuelle en 1900 à la Royal Photographic Society. Élu membre cette même année du Linked Ring. Un des nombreux mouvements sécessionnistes dans le monde de la peinture et de la photographie de l’époque, ce dernier a pour but de fédérer à l’échelle internatio­

nale les efforts de photographes visant à faire accepter la photographie comme une forme d’art. La contribution d’Evans au mouvement consiste à pratiquer et à professer une esthétique de photographie pure, ce à une période où la manipulation complexe du négatif ou de l’épreuve est considérée comme la seule manière de faire accepter la photographie en tant qu’art. Ses photographies « directes » d’architecture, orientées par une inter­

prétation particulièrement sensible, vont au­delà du simple rendu des bâtiments.

Comme le dira George Bernard Shaw à propos de l’œuvre de son ami : « Son don le plus marquant, à l’évidence, est celui de sa vision ». Devient photographe professionnel en 1905, quand il accepte d’effectuer des reportages pour la revue Country Life. Photographie des cathé­

drales et des châteaux en France, en 1906 et 1907. Fournit des photographies pour une édition commémorative de l’œuvre de George Meredith publiée en 1909. Expose, publie et donne des conférences abondam­

ment. La période entre 1895 et 1925 est celle où il est le plus actif. Même si Evans honore des commandes pour l’illustration de magazines, son objectif premier demeure le tirage photographique original. Pour cela, il choisit de travailler avec du papier aux sels de platine à cause de son éventail tout en subtilité de nuances de gris.

Biographie par Beaumont Newhall (Rochester, George Eastman House, 1964).

Evans, Walker, né en 1903

Photographe américain. Né à Saint­Louis, au Missouri. Formé à la Phillips Academy, à Andover, et au Williams College. À Paris, à la fin des années 1920, il découvre le potentiel de la photographie à travers l’œuvre de Nadar et d’Atget. À son retour aux États­Unis, il commence une série de photographies sur l’architecture victorienne et indigène américaine qui est présentée au Museum of Modern Art, à New York, en 1934. D’un voyage à Cuba, en 1932, il ramène des photographies pour le livre de Carlton Beal, The Crime of Cuba, de 1933. En 1935, il réalise 500 négatifs et plusieurs ensembles d’épreuves d’art nègre africain pour le General Education Board. La même année, il devient photographe pour la Resettlement Administration (qui deviendra plus tard la Farm Security Administration), sous l’autorité de Roy Stryker. C’est de cette expérience que va sortir l’œuvre la plus connue d’Evans, son réquisitoire photographique sur les conditions de vie effroyables à l’époque de la dépression rurale américaine. À travers ces photo gra­

phies, une génération d’Américains prend brutalement conscience des ravages de

celle­ci. En 1938, on lui offre une exposi­

tion individuelle au Museum of Modern Art, à New York, qui est suivie par son livre American Photographs, toujours en 1938, lequel va exercer une forte influence sur les générations suivantes de photographes américains. Est récompensé par une bourse Guggenheim en 1940. Après la guerre, il se joint à l’équipe du magazine Fortune en tant que rédacteur en chef adjoint.

En 1964, devient professeur en design graphique à la Yale University. Parmi ses publications, on compte Let Us Now Praise Famous Men, en 1941, avec James Agee, Message From the Interior, en 1966, Many are Called, en 1966, exposition individuelle, Galerie nationale du Canada, Ottawa, en 1966 et mise en tournée au Canada par la Galerie. Catalogue d’exposition par J. Borcoman (Ottawa, 1966).

Fenton, Roger, 1819­1869

Avocat anglais. Photographe d’architecture, de paysage et de portrait entre 1847 et 1862. Apprend la photographie d’abord auprès de Gustave LeGray, alors qu’il étudie les beaux­arts à Paris. Fait un voyage de photographie à Kiev, Saint­Pétersbourg et Moscou à l’été 1852. Fondateur et premier secrétaire de la Photographic Society of London, en 1853. Célèbre surtout pour ses reportages photographiques sur la guerre de Crimée. Son expédition en Crimée entre mars et juillet 1855 est organisée sous patronage royal avec l’assistance du Secretary of State for War et de l’éditeur Thomas Agnew, de Manchester.

En Crimée, il prend plus de 350 photogra­

phies sur négatif sur verre avec le procédé au collodion humide. Un album comportant 49 calotypes tirés à partir des négatifs sur verre est publié à son retour et des expositions de ces photographies ont lieu à Paris et Londres. Des gravures sont réalisées à partir des photographies pour l’Illustrated London News. Le fait qu’aucune scène de mort ou de dévasta­

tion sur le champ de bataille n’apparaisse est peut­être le résultat d’une mise en garde officielle afin que ne soit montré que le côté le plus léger de la guerre. Même s’il n’est pas le premier photographe à être envoyé en Crimée, son travail est celui qui s’attire la reconnaissance la plus large.

Biographie par H. et A. Gernsheim (Londres, 1954).

Ferrier, A., après les années 1850­1860 Se joint à la Société française de photo­

graphie, en 1855, peu de temps après sa création. Un des grands photographes de paysage en France, il produit une série remarquable de vues des lacs suisses en 1857 avec le procédé au collodion albuminé sec sur plaques de verre.

Certaines d’entre elles seront ensuite reproduites en lithographie couleur.

Il est l’un des premiers photographes français à se servir systématiquement du procédé à l’albumine. Prend des photographies du Crystal Palace à l’Exposition universelle de Londres, en 1851. Au cours de la même année, il utilise le procédé à l’albumine pour réaliser des positifs sur verre pour des stéréoscopes.

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Fichter, Robert F., né en 1939

Photographe américain. Né à Fort Meyers, en Floride. Baccalauréat en beaux-arts de la University of Florida, en 1963, et maîtrise en beaux-arts de l’Indiana University, en 1966. Membre de l’équipe des expositions, Florida State Museum, en 1965. Expose dans le cadre de Four Photographers, à la Riverside Gallery, à Rochester, en 1967, et de Young Photographers, à la Purdue University, en 1968, ainsi que dans d’autres expositions collectives. Chargé de cours invité, département des arts, University of Florida, en 1967, membre du corps professoral, Penland Craft School, en 1968, conservateur adjoint, George Eastman House, en 1966-1968. Actuellement professeur adjoint en résidence, département des arts, University of California, à Los Angeles.

Frank, Robert, né en 1924

Photographe et réalisateur américain.

Né à Zurich, en Suisse. Commence à étudier la photographie comme apprenti à 18 ans. Travaille comme photographe de plateau pour une société de production cinématographique à Zurich. Se rend en Amérique en 1947 et fait des photos de mode pour Bazaar. Fin 1948, entreprend un voyage de six mois au Pérou et en Bolivie. Ces photographies sont publiées quatre ans plus tard dans Neuf. Visite l’Angleterre, le Pays de Galles et la France en 1949 et retourne à New York en 1951.

Au cours de ces années, il est pigiste pour Fortune, Junior Bazaar, Life, Look, McCalls, The New York Times.

Reçoit une bourse Guggenheim en 1955, laquelle est renouvelée en 1956. Grâce à celle-ci, il peut photographier partout aux États-Unis. Les photographies tirées de cette exploration sont publiées sous forme de livre intitulé Les Américains, à Paris, en 1958, avec une introduction d’Alain Bosquet, et The Americans, à New York, en 1959, avec une introduction de Jack Kerouac. Même si le grand public reçoit l’ouvrage avec une certaine hostilité, Walker Evans écrit : « Il fait preuve d’une grande ironie envers une nation qui, en règle générale, en est dépourvue ».

Avec American Photographs d’Evans, le livre de Frank va exercer une influence considérable sur les générations récentes de photographes américains et canadiens.

Il est réédité en 1968 par le Museum of Modern Art et Aperture. Dès 1959, Frank est reconnu comme un photographe de premier plan. Peu de temps après la parution de son livre, il se tourne vers la réalisation cinématographique, avec Pull My Daisy en 1958, The Sin of Jesus en 1960, et plus récemment Chipaqua.

Exposition individuelle au Chicago Art Institute, en 1961, et autre exposition avec Harry Callahan au Museum of Modern Art, à New York, en 1962. Présent dans de nombreuses expositions collectives, dont La photographie au vingtième siècle, à la Galerie nationale du Canada, à Ottawa, en 1967, et mise en tournée au Canada par la Galerie, en 1967-1968. Frank a dit à propos de ses photographies : « le noir et blanc est la vision de l’espoir et du désespoir. C’est ce que je veux dans mes photographies ».

Hahn, Betty, née en 1940

Photographe américaine. Née à Chicago, étudie à l’Indiana University et obtient une maîtrise en beaux-arts en 1966, avec

spécialisation en design graphique et photographie. Atelier avec Nathan Lyons, en 1967-1968. Présente son travail dans de nombreuses expositions, dont La photographie au vingtième siècle, à la Galerie nationale du Canada, à Ottawa, en 1967, et mise en tournée au Canada, en 1967-1968, et Vision and Expression, à la George Eastman House, à Rochester, en 1969. Exposition de photographies par Betty Hahn et Gayle Smalley au Smithsonian Institute, à Washington, en 1969.

Hill, David Octavius, 1802-1870 et Robert Adamson, 1821-1848 Un partenariat qui démontre pour la première fois le potentiel artistique de la calotypie de Talbot. Hill est un peintre écossais et secrétaire de la Scottish Academy. En 1843, il décide de souligner la première assemblée générale de l’Église libre d’Écosse avec une peinture murale où figurent quelque 470 portraits de délégués. Sir David Brewster, scientifique et ami de Talbot, suggère que la photographie pourrait aider Hill dans son entreprise et recommande Robert Adamson, qui vient d’ouvrir un studio de portrait à Édimbourg. Ensemble, Hill et Adamson photographient non seulement les délégués et de nombreux membres éminents de la société écossaise, mais aussi les pêcheurs plus modestes de Newhaven ou encore des vues architec- turales dans Édimbourg et alentour.

L’effet général de la calotypie est particu- lièrement bien adapté au traitement que Hill fait de la forme. La collaboration se poursuit jusqu’au décès d’Adamson en 1848, et c’est à cette période que Hill réalise ses meilleures œuvres.

Tous ne s’entendent pas sur qui était le génie visionnaire dans ce partenariat.

Biographie de Hill par H. Schwarz (traduction anglaise : New York et Londres, 1932).

Jones, Harold H., né en 1940

Photographe et peintre américain. Né à Morristown, au N.J., et formé au Maryland Institute où il obtient un baccalauréat en beaux-arts, en 1965. Candidat à la maîtrise en beaux-arts, University of New Mexico.

Reçoit une bourse de la George Eastman House, en 1967. Participe à différentes expositions collectives, dont Vision and Expression, à la George Eastman House, en 1969, en plus de présenter deux expositions individuelles. Actuellement conservateur adjoint à la George Eastman House, à Rochester, État de N.Y.

Krims, Leslie R., né en 1943

Photographe et enseignant américain.

Né à Brooklyn. Obtient un baccalauréat en beaux-arts de la Cooper Union, à New York, et une maîtrise en beaux-arts du Pratt Institute, en 1966. Portfolio publié dans Aperture, vol. 13, no 3 (1967).

Chargé de cours en photographie au Rochester Institute of Technology.

Enseigne actuellement au State University College de Buffalo, au département des beaux-arts. Son travail est présenté dans le cadre de Vision and Expression, à la George Eastman House, à Rochester, en 1969. Exposition individuelle à la George Eastman House, en 1969.

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LeGray, Gustave, 1820-1882

Peintre et photographe français. Étudie la peinture auprès de Paul Delaroche.

Se manifeste pour la première fois en tant que photographe en 1850 quand il ouvre un studio afin de compléter ses revenus de peintre. Publie cette même année le premier d’une série de manuels exhaustifs et actualisés sur les procédés et techniques photographiques, Traitée pratique de photographie sur papier et sur verre. Travaille avec la calotypie et aussi avec les procédés à l’albumine et au collodion humide. Met au point une technique de cirage du papier avant sensibilisation. Celle-ci rend le négatif sur papier plus transparent et permet de l’utiliser sec, ce qui donne la possibilité de préparer le papier quelques jours avant son utilisation, avec un développement différé jusqu’à plusieurs jours après. Il se sert pour la première fois de son nouveau procédé à l’occasion d’une commande de la Commission des monuments historiques du gouvernement français à l’été 1851, où il photographie l’architecture dans le Midi, sur les bords de la Méditerranée et dans le Val de Loire. Enseigne la photographie à Charles Nègre, Charles Marville, Maxime du Camp, Henri LeSecq, Roger Fenton et à d’autres photographes importants. Membre fondateur de la Société hélio graphique, en 1851, et de la Société française de photographie, en 1854. Influence l’évolution de la photographie non seulement en tant qu’auteur, professeur et inventeur, mais également par ses propres prises de vues.

Acquiert une notoriété internationale pour ses instantanés de paysages maritimes avec des masses nuageuses poussées par le vent, qu’il commence à réaliser en 1856. Il est le premier à figer le mouvement des vagues avec un appareil photo, une prouesse qui fait sensation. La latitude étroite des négatifs de l’époque produit des ciels blancs vides. Pour obtenir les effets de nuage dans ses paysages de mer, LeGray semble avoir utilisé un négatif de nuages distinct, pour au moins certaines des épreuves, et ce, dès 1857. Abandonne la photographie quand la production de masse de cartes-de-visite fait en sorte qu’il ne peut plus gagner sa vie tout en respectant ses exigences esthétiques.

Quitte Paris pour l’Égypte, où il renoue avec la peinture avant de donner des cours de dessin dans une école du Caire.

Meurt peu après une chute de cheval.

Lyons, Nathan, né en 1930 Photographe, enseignant et homme de musée américain. Titulaire d’un baccalauréat ès arts de l’Alfred University avec spécialisation en anglais. Sert pendant quatre ans dans la United States Air Force comme photographe. Directeur adjoint et conservateur de la photographie, George Eastman House, à Rochester, dans l’État de N.Y., de 1957 à 1969. Donne de nombreuses conférences aux É.-U.-A.

et au Canada. Conférencier et professeur invité à l’Institute of Design, à Chicago, en 1963, à la University of Minnesota, en 1965, et au Rochester Institute of Technology, en 1967. Donne des ateliers privés depuis 1958. Membre fondateur et premier président de la Society for Photographic Education, en 1963. Expose individuellement presque chaque année depuis 1958. Représenté aussi dans un

certain nombre d’expositions collectives telles The Sense of Abstraction, au Cleveland Institute of Art, en 1961, The Photographer’s Eye, au Museum of Modern Art, à New York, en l964, La photographie au vingtième siècle, à la Galerie nationale du Canada, à Ottawa, en 1967, et mise en tournée au Canada, en 1967-1968. Organise de nombreuses expositions de photographie.

En plus d’être éditeur de la série

« Foundations of Modern Photography », chez Prentice -Hall, il a publié, entre autres, Under the Sun, en 1960, Aaron Siskind, Photographer, en 1965, Photographers on Photography, en 1966, Toward a Social Landscape, en 1966, Persistence of Vision, en 1967, et Vision and Expression, en 1969. Actuellement directeur des études avancées au pro- gramme de photographie à la New York State University at Buffalo, à Rochester.

Marville, Charles, après 1850-1870 Photographe pour les musées nationaux de France. Travaille d’abord avec le procédé de négatif sur papier, puis plus tard avec le collodion humide sur verre.

Ses premières œuvres figurent dans un certain nombre d’albums publiés par Louis Blanquart-Evrard entre 1852 et v. 1858. Connu surtout pour ses études architecturales de Paris, en particulier pour ses photographies mélancoliques des vieilles rues de la ville avant qu’elles ne cèdent la place aux grands boulevards d’Haussmann.

Max, John, né en 1936

Photographe canadien. Né à Montréal, où il étudie à l’Université McGill. Gagne le prix de photographie à la Biennale de Paris, en 1967. Actuellement chargé de cours en photographie au département des arts de la communication du Collège Loyola, à Montréal. Photographies publiées dans Canadian Art, Perspectives, Star Weekly, Weekend Magazine et dans différentes parutions de l’Office national du film. Outre une exposition individuelle à l’École d’architecture de l’Université McGill, en 1959, Max expose dans le cadre de Photography 63, à la George Eastman House, à Rochester, en 1963, La photographie au vingtième siècle, à la Galerie nationale du Canada, à Ottawa, en 1967, et mise en tournée au Canada, en 1967-1968, la Biennale de Paris, en 1967, Anti-Erotic − Erotica, à Montréal, en 1967, Montréal insolite, à la

Bibliothèque nationale, à Montréal, en 1967, Quatre photographes montréalais, une exposition itinérante de la Galerie nationale du Canada qui sera inaugurée en 1969, ainsi que lors de différentes expositions de l’Office national du film.

Une exposition individuelle, présentée à Paris, en 1970, doit être mise en tournée en Europe par le ministère des Affaires extérieures. Obtient une bourse de voyage du Conseil des arts du Canada, en 1969.

Méhédin, L., après les années 1850 Photographe français ayant documenté la guerre de Crimée.

Merton, Roger, né en 1942

Photographe américain. Né à Bridgewater, au Connecticut. Obtient un baccalauréat en beaux-arts du Rochester Institute of Technology, en 1965. Participe à des ateliers avec Minor White, en 1963,

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