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(1)

Etude de la clientèle et du marché de l’Union des Clubs d’Epargne et de Crédit

du Mayo-Kebbi (UCEC-MK)

Rapport d’étude de marché

Août 2008

Contacts – PlaNet Finance

Daniel SORROSAL, Directeur PlaNet Finance Belgique/België

dsorrosal@planetfinance.org

(2)

fcajot@planetfinance.org

Table des matières

RESUME EXECUTIF ... 3

I. INTRODUCTION ... 5

HISTORIQUE DE L’UCEC/MK ... 6

II. OBJECTIFS ET METHODOLOGIE ... 9

II.1.OBJECTIFS ... 9

II.2.MÉTHODOLOGIE... 9

II.3.DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE ... 11

CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON ... 12

III.1.DÉMOGRAPHIE ... 12

III.2.INFORMATIONS SUR LACTIVITÉ ... 14

III.2.1. Informations générales. ... 14

III.2.2. Chiffre d’affaire ... 15

III.2.3. Besoin pour accroître les ventes et saisonnalité. ... 17

I. ACCES AUX FOURNISSEURS EXISTANTS EN SERVICES FINANCIERS ... 18

IV.1.TYPE DE SERVICES FINANCIERS. ... 18

IV.2.CONNAISSANCE DES FOURNISSEURS EN SERVICES FINANCIERS ... 19

IV.3.DEMANDE DE CRÉDIT FORMEL ET TAUX DE PÉNÉTRATION GLOBAL ... 19

IV.4.RAISONS DE REJET OU DE NON DEMANDE DE CRÉDIT ... 20

IV.5.CARACTÉRISTIQUES DES CRÉDITS OCTROYÉS ... 20

IV.6.SATISFACTION DES EMPRUNTEURS ... 20

IV.7.SOURCES DE FINANCEMENT INFORMEL ... 21

IV.8.COMPORTEMENT DÉPARGNE ... 22

V. DEMANDE DE CREDIT ... 23

V.1.BESOINS EN CRÉDIT ET OBJET DU CRÉDIT. ... 23

V.2.FOURNISSEURS DE CRÉDIT PRÉFÉRÉS ET CARACTÉRISTIQUES IMPORTANTES ... 23

V.3.ECHANTILLON DEMANDANT UN CRÉDIT :NIVEAU DES VENTES ET DEMANDES PRÉCÉDENTES .... 24

V.4.CONCEPTION DU PRÊT ... 25

V.4.1. Analyse de la capacité de remboursement: Ressources disponibles ... 25

V.4.2. Capacité de remboursement : Ventes et Revenus ... 25

V.5.GARANTIES ... 27

VI. CONCLUSIONS ... 27

VI.1.CONCEPTION DU PRODUIT DE PRÊT ... 27

VI.2.CONCEPTION DU PRODUIT DÉPARGNE ... 28

VI.3.SPÉCIFICITÉS DU MARCHÉ ... 28

(3)

Résume exécutif

L’objectif global de l’étude est d’évaluer d’une part les besoins en services financiers (étude de la demande) et d’autre part la satisfaction de la clientèle et l’impact économique et social de l’UCEC/MK sur les populations servies.

La présente étude de marché a été réalisée par PlaNet Finance Belgique. L’enquête menée auprès des microentrepreneurs du Mayo-Kebbi avait pour objectifs :

• D’identifier la demande de produits financiers des micros et petites entreprises du Mayo-Kebbi.

• D’identifier les zones où la demande est la plus favorable pour le lancement de produits microfinanciers (microcrédit, épargne, microassurance, autres).

• De recueillir les caractéristiques des microcrédits sollicités (montants, taux d’intérêts, modalité de remboursement) afin de permettre le montage des produits adéquats.

• De recueillir les informations sur les activités des micro-entreprises interrogées (secteur d’activité, chiffre d’affaire, saisonnalité, etc.).

• De recueillir les caractéristiques socio-économiques des microentrepreneurs interrogés. (âge, sexe, budget familial, logement, etc.)

Echantillonnage

L’étude a été menée à Pala en juillet 2008 sur cinq zones d’étude entourant la ville. Un échantillon constitué de 382 microentrepreneurs, sélectionnés de manière aléatoire dans ces zones a été utilisé. La marge d’erreur maximale est de 5,00% sur l’échantillon total.

Distribution de l’échantillon

Zones d’étude Nombre de personne

interrogées Pourcentage

Pala 146 38%

Fianga 66 17%

Gaya 27 7%

Bongor 100 26%

Gagal 43 11%

Caractéristiques des microentrepreneurs

Les microentrepreneurs du Mayo-Kebbi ont relativement bien accès aux services financiers bien que deux tiers d’entre eux environ n’ont pas introduit de demande pour un microcrédit formel durant les deux dernières années (64%). Les principales raisons évoquées étant la peur de ne pas être capable de rembourser (17%), le fait de ne pas savoir qu’il est possible d’obtenir un crédit auprès des sources formelles (11%), la peur d’être rejeté (7%) ainsi que la peur de perdre la garantie apportée (6%). Une vaste majorité des microentrepreneurs interrogés (88%) déclarent cependant vouloir investir davantage dans leur activité principale.

Près de la moitié des microentrepreneurs exerce son activité principale dans l’agriculture (46%), l’autre moitié se divise entre commerce (24%), fonction publique (14%), artisanat (9%) et services (7%).

Près d’un quart des répondants exerce depuis plus de 20 ans (22,8%), un autre quart depuis 6 à 10 ans. Seul 6,8% des microentrepreneurs interrogés déclarent exercer leur activité depuis deux ans au plus.

Principaux indicateurs Situation Pourcentage

Secteur d’activité Agriculture 46%

Epargne Oui 74%

(4)

Demande de crédit

82,5% des microentrepreneurs interviewés déclarent avoir besoin de crédit et le montant médian par personne est de 200 000Fcfa.

La durée maximale de remboursement voulue est de 24 mois même si la majorité des microentrepreneurs interrogés montre une préférence pour un crédit sur 12 mois (53%) ; à un taux d’intérêt moyen de 3,20% le mois.

Caractéristiques de la demande en crédit

Montant médian 200.000 Fcfa

Remboursement en 12 mois 53%

Remboursement en 24 mois 16,8%

Capacité de remboursement : taux d’intérêt mensuel demandé1

Chiffre d’affaire < 300.000 Fcfa : 2,74296%

CA de 300.000 à 500.000 Fcfa : 2,69339%

CA de 500.001 à 600.000 Fcfa : 2,62733%

CA de > 600.000 Fcfa : 2,28097%

Garantie proposée Biens physiques (60%)

La majorité des répondants ont besoin de crédit pour développer leur activité (60,7%) ou pour commencer une nouvelle activité (22%).

Finalité du besoin en crédit Pourcentage des répondants

Développer l’activité existante 60%

Commencer une nouvelle activité 22%

Consommer 13%

Demande en épargne et autres produits financiers

La demande en produits d’épargne est également très importante chez les microentrepreneurs. Près de 70% d’entre eux sont intéressés par l’ouverture d’un compte d’épargne (69,6%).

C’est le cas aussi pour l’assurance santé (90,8%), la garantie décès (82,5%), l’assurance catastrophe naturelle (80,4%) et le transfert d’argent (78,3%).

(5)

I. Introduction

Située en plein centre de l’Afrique la République du Tchad a une superficie de 1.284.000 Km2 ; sa population, estimée à 10.700.000 d’habitants2, dont près de la moitié a moins de 14 ans, évolue sous l’hypothèse d’un taux de croissance annuel de l’ordre de 3%3. L’espérance de vie à la naissance est de 52 ans pour les femmes et de 49 ans pour les hommes.

Le pays est entièrement enclavé : les ports les plus proches de la Capitale N’Djamena, sont Douala au Cameroun (1500 Km) et Port Harcourt au Nigeria (1700Km). Cette position géographique du Tchad constitue en elle-même une contrainte : un vaste territoire sous peuplé dont la moitié est située dans la zone saharienne, tandis que le reste du territoire est soumis aux aléas climatiques souvent défavorables.

Après le retour à la paix civile, dès les années 80, le Gouvernement a réussi à restaurer les fonctions régaliennes de l’Etat, et à engager des réformes institutionnelles et structurelles au cours des années 1994/1995.

La République du Tchad fait partie des pays les moins avancés4. Le Tchad est classé parmi les dix pays les plus pauvres du monde avec un PNB par habitant évalué à 230 US$ en 2002, contre une moyenne de 440 US$ en Afrique subsaharienne5.

La croissance économique a toujours été relativement faible depuis l’indépendance. La guerre civile qui a atteint son paroxysme en 1979, a détruit les infrastructures et les institutions du pays et contribué à aggraver les problèmes économiques et la pauvreté. Entre les années 1995 et 2002, la performance économique est significativement meilleure par rapport à la décennie précédente ; le PIB réel a crû en moyenne d’environ 4,3 % par an, entraînant une croissance du PIB par tête d’environ 1,8% par an. A partir de 2001, l’économie tchadienne fait l’objet d’un changement substantiel de régime avec le développement des activités pétrolières. Les implications en termes de PIB sont positives. Ainsi, entre 2002 et 2004, il est enregistré une augmentation de 86 % du PIB en monnaie courante (de 1 403 milliards de Fcfa en 2002 à 2 608 milliards Fcfa en 2004).Cependant, l’environnement économique global reste particulièrement défavorable, excluant ainsi de nombreuses personnes des circuits de production et de consommation6.

La microfinance au Tchad est caractérisée par un faible développement comparé aux autres pays d’Afrique centrale. Le secteur est supervisé au niveau sous-régional par la COBAC, et au niveau national par une cellule du Ministère de l’Economie, nouvellement créée. Environ 100 000 clients sont servis par 8 principales IMF, principalement concentrées à N’Djaména.

Les IMF sont réparties en 2 types : mutualistes (dont l’UCEC-MK) et non mutualistes (Finadev, Vita, etc.).

Au Mayo-Kebbi, l’UCEC-MK n’a à proprement parler pas de concurrent, étant la seule organisation formelle proposant des services financiers aux populations.

Les opérations de microfinance dans cette région concernent bien souvent la culture du coton, dont la région est assez dépendante économiquement.

2 World Statistics Pocketbook | United Nations Statistics Division, 2006

3 3,1% (sur base annuelle) selon la Banque mondiale pour l’année 2006

(6)

Historique de l’UCEC/MK

Suite à la crise politique et économique qu’a traversé le Tchad dans les années 1979 et 1985, les paysans ont commencé par s’organiser pour mener des actions communautaires de développement .L’église catholique, par le biais du BELACD (Bureau d’Etudes et de Liaison, d’Action Caritative et de Développement), soutient ces initiatives. Dès 1985, un premier groupe d’épargnants, dans la paroisse de Bissi-Mafou, lance le premier club d’épargne et de crédit avec l’appui d’une religieuse et de l’évêque de Pala. D’autres régions ont aussitôt suivi l’exemple et les clubs ont commencé par voir le jour l’un après l’autre. En 1987, le BELACD crée un volet d’activités pour s’occuper de cette activité

Le 28 octobre 1993, les 20 premiers CEC existants créent un organe faîtier de deuxième niveau dénommé Union des Clubs d’Epargne et de Crédit du Mayo-Kebbi (UCEC/MK).Ce réseau des CEC du Mayo-Kebbi est, d’après la loi COBAC, un établissement de microfinance de première catégorie.

Actuellement, les deux régions du Mayo-Kebbi sont couverts ; Mayo-Kebbi Ouest et Mayo- Kebbi Est soit 6 départements : Kabbia, Lac Léré, Mayo-Dallah, Mont Illi, Mayo-boney et le Mayo lemié. Le réseau compte 46 CEC qui travaillent chacun dans un rayon d’au moins 15 Km. Les prospections démarrées dans le département du Mayo-boney ont permis l’ouverture d’une première caisse dans la ville de Bongor, Djoumane, Guelendeng, Moulkou et Rigaza.

L’UCEC-MK est un établissement de première catégorie selon la loi COBAC. (Les établissements de première catégorie collectent l'épargne et accordent des crédits uniquement à leurs membres.)

Avec 61 905 membres (dont 36 51 653 sociétaires ; données statistiques au 30/11/2008), l’UCEC peut être considéré comme un acteur majeur de la microfinance au Tchad. Son approche terrain, son mode de fonctionnement avec des ressources locales (l’« argent chaud ») sont des points forts de sa stratégie.

Néanmoins, l’UCEC-MK est une institution encore fragile, comme en témoigne le rating (D, tendance « à surveiller ») réalisé par PlaNet Rating en octobre 2006.

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Tableau 1 : Quelques chiffres sur la République du Tchad

Sources : World Statistics Pocketbook | United Nations Statistics Division; Banque mondiale 2006; UNICEF DONNEES GEOGRAPHIQUES

Region Afrique Centrale

Plus grande agglomération

urbaine (population, 000) N'Djaména (888)

Monnaie CFA Franc (XAF)

Population en 2007 10781

Superficie (kms carrés) 1284000

Densité de population (kms

carrés) 8.4

DONNEE ECONOMIQUESS

PIB (million US$) 2006 6637

PNB (per capita current US$) 2006 335.2

Taux de change (monnaie

nationale par US$) 2000 704.95

Indice des prix à la

consommation (2000=100) 2006 136

DONNEES SOCIALES Taux de croissance de la

population 2005-2010 (% par an) 2006 2.9

Population agée de 0-14 years

(%) 2006 46.0

Population agée 60+ ans (femme

et homme, % du total) 2006 5.0/4.0

Sex ratio (homme pour 100

femmes) 2006 98.8

Espérance de vie à la naissance 2005-2010 (femme et homme,

années) 2006 52/49

Taux de mortalité infantile 2005-

2010 (pour 1 000 naissances) 2006 119.2

Taux de fertilité total 2005-2010

(naissances vivantes par femme) 2006 6.2

Population urbaine (%) 2006 25

Taux de croissance de la

population urbaine 2000-2005 (%

par an) 2006 5.0

Taux de croissance de la population rurale 2000-2005 (%

par an) 2006 2.9

(8)

Carte du Mayo-Kebbi :

(9)

II. Objectifs et méthodologie II.1. Objectifs

En tant qu’institution privilégiant la proximité, l’UCEC/MK souhaitait développer sur le long terme une meilleure compréhension de ses membres actuels et potentiels afin de mieux répondre à leurs besoins.

L’UCEC/MK souhaitait d’une part avoir une étude de marché et d’impact de sa clientèle, et d’autre part pouvoir à l’avenir développer un suivi régulier de ses clients, afin d’assurer une bonne adéquation entre l’offre de produits financiers et le besoin des clients.

L’objectif global de l’étude était d’évaluer d’une part les besoins en services financiers (étude de la demande) et d’autre part la satisfaction de la clientèle et l’impact économique et social de l’UCEC/MK sur les populations servies.

Elle souhaitait par ailleurs pérenniser ce savoir en formant en interne des personnes capables d’en assurer le suivi (monitoring).Pour cela, deux cadres de l’UCEC ont été mis à disposition de la mission, à plein temps (ou quasi-plein temps), afin de suivre toute l’évolution du processus.

La finalité de cette activité a permis notamment d’assurer un impact maximum des activités de l’UCEC/MK auprès de ses clients (mission sociale), et d’éviter notamment que les cas de désertion ne se multiplient (devoir d’autonomie et de pérennité financière).

II.2. Méthodologie

Le questionnaire a été développé par PlaNet Finance Belgique et adapté à la réalité locale à travers plusieurs focus group. Les « focus groups » permettent d’obtenir certaines informations qu’il est difficile d’obtenir à travers des questionnaires. Deux focus groups ont été organisés après la formation théorique, puis trois « focus groups » par jour pendant 3 jours. Chaque groupe était composé de 6 à 8 clients actuels.

II.2.1. Méthodologie participative

La méthodologie proposée est basée sur une approche participative qui vise à la fois à bénéficier des expertises distinctes et complémentaires, et à s’assurer que les cadres qui participeront à l’étude sauront en maîtriser les différentes composantes.

Les cadres de l’UCEC-MK connaissant mieux leur environnement et le consultant disposant de l’expertise et de l’expérience dans son domaine, la base de la méthodologie consiste tout simplement à combiner de ces deux atouts.

Cette méthodologie participative assurera un bon suivi après la mission par les cadres de l’UCEC-MK, et facilitera la création du département « recherche et développement ».

II.2.2. Méthodologie IKM

Le consultant a utilisé la méthodologie IKM (Impact Knwoledge Market), qui a été développée par PlaNet Finance, ONG internationale d’appui au secteur de la microfinance, grâce à son expérience de terrain. C’est aux outils de cette méthodologie qu’ont été formés les cadres de l’UCEC-MK.

(10)

II.2.3. Méthode de sélection des échantillons

Pour toute l’étude, une première stratification de base de l’échantillon de la clientèle a été faite selon les critères suivants :

• Membre ou non de l’UCEC-MK : Le groupe de répondants a été divisé en plusieurs groupes selon le statut (clients, non-clients, déserteurs), selon l’ancienneté dans l’institution (clients anciens, récents, nouveaux) et selon le nombre de crédits reçus.

• Genre (Hommes, Femmes)

• Localisation géographique

La sélection de l’échantillon de clients de l’UCEC-MK a ensuite été faite en deux étapes :

• Choix des caisses où sera menée l’étude

• Choix aléatoire des clients avec l’appui du gestionnaire et répondant aux critères de stratification (statut, durée de participation ; genre ; localisation,…)

La sélection des non clients a été faite selon la méthode « Random walk ».

Enfin, la sélection des clients participant aux groupes cibles n’était pas aléatoire. Les groupes cibles comprenaient 6 à 8 personnes ayant des caractéristiques similaires. A partir des informations recueillies auprès de l’UCEC-MK, il a été possible de cibler les clients dont la participation aux groupes de discussion fut bénéfique pour l’étude.

II.2.4. Recueil des données

Pour les besoins de l’enquête, des données ont été recueillies auprès de plusieurs types d’échantillons : nouveaux clients, clients aux différents niveaux d’ancienneté, clients potentiels, clients sortants, et personnel de l’UCEC-MK.

Pour cela, deux méthodes ont été utilisées :

• Questionnaires individuels structurés auprès des individus (clients et non clients)

• Animation de groupes cibles (focus group)

II.2.5. Analyse des données

Le consultant utilisera plusieurs méthodes quantitatives pour analyser les données recueillies : création d’indexes de richesse, mappings et identification de groupes homogènes, analyses factorielles, tests des différences entre échantillons, régressions sur variables discrètes, régressions standards.

Ces méthodes seront adaptées afin d’êtres aisément utilisables et exploitables par le département « recherche et développement » de l’UCEC-MK

(11)

II.3. Distribution géographique

L’enquête a été menée à Pala auprès de 382 microentrepreneurs. Cinq grandes zones d’enquête ont été identifiées.

Tableau 2 : Distribution géographique de l’échantillon Zones d’étude

(arrondissement)

Points de référence Urbain Rural

Nombre de personnes interrogées

%

Pala - Sara

- Badadii (Gd. Marché) - Yatelim

- Sorga - Torrock - Doué - Bissi-Mafou

146 38%

Fianga - Sara

- Mouta Houtsou - Fianga-Tchanbele

- Tikkem - Gamba

66 17%

Gaya - Widdi

- Foulbé

- Quartier pays bas

- Berem - Domo

27 7%

Bongor - Djambalbarh

- Quartier commerçant - Mailaou

- Djouman - Guelendeng

100 26%

Gagal - Mourbou

- Djambal Barh

- Renaldha - Reb Reb

43 11%

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Caractéristiques de l’échantillon III.1. Démographie

La majorité des répondants sont jeunes avec une moyenne d’âge de 36 ans7 (âge médian 34 ans). La plupart étant des hommes (78%). 85% d’entre eux sont marié(e) ou en couple contre 10% de célibataire.

Le niveau d’éducation des répondants se répartit comme suit : 32% ont le niveau du primaire, 21% du collège et 24% du lycée.

Une faible proportion d’entre eux (8%) a franchi le cap de l’université. 76% d’entre eux sont capables de lire.

Les microentrepreneurs du Mayo-Kebbi ont en moyenne 4,2 enfants de moins de 18 ans (médiane 4) à leur charge et 3,7 adultes de plus de 18 ans (médiane 3). 61% des répondants déclare posséder une carte d’identité nationale.

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Par rapport au type de logement 56% des répondants vivent dans des maisons traditionnelles de type potopoto et 35% dans des semi-dure et 7% seulement dans des maisons en dur. La grande majorité (74%) est propriétaire du logement et du terrain ; 10% des microentrepreneurs sont locataires et 8% habitent la parcelle familiale.

Les ménages interrogés déclarent dépenser en moyenne plus de 41.000 FCFA par mois pour la nourriture. Les autres postes de dépenses se déclinent (moyenne mensuelle en FCFA) de façon décroissante comme suit : 12.700 en soins médicaux ; 12.200 pour le transport, près de 9.000 pour la scolarité ; 7.800 en habillement et 4.100 en énergie (pile et pétrole principalement).

Notons cependant que les montants de dépenses mensuelles déclarés sont souvent peu réalistes eu égards aux revenus annuels déclarés. Nous le verrons dans l’analyse des capacités de remboursement (v.4.2).

(14)

III.2. Informations sur l’activité

III.2.1. Informations générales.

46% des répondants font dans l’agriculture, 24% dans le commerce et 14% sont fonctionnaires. Seul 6% font dans l’artisanat ou la petite production industrielle et 7%

dans les services (transport compris).

En moyenne les microentrepreneurs exercent leur activité depuis 13 ans et 9 mois (médiane 11 ans et 6 mois).

La moitié des répondants ont financé leur activité à travers leur épargne personnelle (51%).

25% seulement ont eu recours aux amis ou aux parents. Un petit nombre des répondants ont eu recours à une source de financement formel pour leurs premières installations (12%

auprès d’un EMF). Un très petit nombre de répondants déclare avoir obtenu leur financement initial auprès de sources informelles : 1,3% ont reçu le financement de leur tontine et moins de 1% des usuriers (0,3%).

Il est intéressant de remarquer que très peu de microentrepreneurs ont eu les EMF, les ONG ou les usuriers comme source de financement.

En 2007, 54% ont investi en moyenne 192.860Fcfa dans les machines ou les équipements fixes (y compris paire de bœufs) contre 51% qui ont investi en moyenne 104.070Fcfa dans l’achat, l’aménagement ou la rénovation de leur local professionnel.

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III.2.2. Chiffre d’affaire

Un peu plus de la moitié des personnes interrogées (52,4 %) ont un chiffre d’affaire annuel moyen inférieur à 315.000 Fcfa (27,8% sont à moins de 150.000 Fcfa).

Au regard des graphiques qui suivent, l’on peut constater que la région de Fianga est la plus homogène concernant la répartition des chiffres d’affaires annuels des microentrepreneurs.

Les régions de Gaya8 et, dans une moindre mesure, de Pala sont par contre plus hétérogènes. La région de Bongor se démarque pour sa part avec près de 40% des microentrepreneurs au revenu de la tranche supérieure (> de 720.000 Fcfa de moyenne annuelle) alors que la région de Pala se démarque à l’inverse par une surreprésentation (40%) des revenus faibles par rapport à la moyenne globale des cinq régions (27,8%).

(16)

GAGAL

(17)

III.2.3. Besoin pour accroître les ventes et saisonnalité.

Le mois où ces besoins sont les plus importants est celui de Décembre. On observe également un pic au mois de mai précédé d’une courbe ascendante depuis février (mois ou les besoins financiers sont les plus faibles). Il faut également noter un pic léger au mois de d’octobre (Graphe suivant).

(18)

I. Accès aux fournisseurs existants en services financiers

IV.1. Type de services financiers.

A la question de savoir comment les microentrepreneurs du Mayo-Kebbi utilisaient les principaux services financiers disponibles sur le marché :

42% des répondants déclarent utiliser déjà le compte d’épargne. On observe par ailleurs que 91% des personnes interrogées sont intéressées par un produit d’assurance santé, 82% par une garantie décès, 80% pour une assurance catastrophes naturelles et 78% par des transferts d’argent mais ne l’utilisent pas encore.

En terme de proportion, la demande est relativement homogène pour l’ensemble des produits financiers dans les différentes régions enquêtées. On observe cependant une demande plus faible en garantie décès, en assurance catastrophes naturelles ainsi qu’en produit de transfert d’argent dans la région de Pala. Il faut également noter que la demande en produits financiers est comparable selon le type de localité : l’écart entre les répondants des zones urbaines et rurales est toujours inférieur à 5% avec une demande toujours un petit peu plus forte en zone rurale (hormis la demande en produits de transfert d’argent qui est de 7%

inférieure en zone rurale).

Tableau 3 : Intérêt pour les services financiers par région et par type de localité.

Bongor Fianga Gagal Gaya Pala Bongor

Assurance santé Non 4 3 2 4 22 35

Oui 96 63 41 23 124 347

% 96% 95% 95% 85% 85% 91%

Garantie de décès Non 11 9 3 4 40 67

Oui 89 57 40 23 106 315

% 89% 86% 93% 85% 73% 82%

Transfert d'argent Non 12 15 9 5 42 83

Oui 88 51 34 22 104 299

% 88% 77% 79% 81% 71% 78%

Assurance catastrophes Non 12 10 8 5 40 75

naturelles Oui 88 56 35 22 106 307

% 88% 85% 81% 81% 73% 80%

Ville Village

Assurance catastrophe naturelle 79% 81%

Garantie de décès 80% 84%

Assurance santé 89% 92%

Transfert d'argent 82% 75%

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IV.2. Connaissance des fournisseurs en services financiers

Le Club d’Epargne et de Crédit (CEC) est de loin l’EMF le plus connu dans le Mayo-Kebbi (98%), suivi par l’ECO BANK (49%), Express Union s.a (35%), APIBASE (22%) et la MUTEC (14%). L’ECO BANK est particulièrement connue dans la région de Pala (68%); l’APIBASE, la COPEC et Express Union s.a. dans la région du Bongor (respectivement 53, 60 et 52%).

IV.3. Demande de crédit formel et taux de pénétration global

Seul 34% des microentrepreneurs interrogés ont déjà demandé un crédit formel auprès d’un EMF.

70% de l’échantillon n’a jamais reçu un crédit formel auprès d’un EMF9.

Nous pouvons remarquer un taux relativement haut de demande de crédit acceptée (88%10).

L’explication de ce taux peut provenir du fait d’une auto sélection qui se fait par l’emprunteur préalablement à l’introduction de sa demande. Les personnes qui se sentent moins à même de prendre le crédit ne le demandent donc pas à l’EMF.

56% des microentrepreneurs ont déclaré qu’ils demanderont leur crédit à un EMF lorsqu’ils en ressentiront le besoin (comme premier choix) contre 27 % auprès d’une banque classique.

9 34% de l’échantillon a effectué une demande de crédit formelle auprès d’un EMF et le taux

(20)

IV.4. Raisons de rejet ou de non demande de crédit

Les principales raisons de non demande de crédit par les microentrepreneurs sont la peur de ne pas être capable de rembourser (17%), l’ignorance de la possibilité d’obtenir un crédit (11%) et la peur d’être rejeté (7%).

Du graphe suivant il est frappant de constater que 16% de ceux qui n’ont jamais demandé de crédit ne savent pas qu’il est possible d’en obtenir auprès d’une banque ou d’un EMF.

Par contre pour ceux dont les demandes ont été rejetées, il est frappant de constater que seuls 3% des répondants peuvent citer au moins une raison pour laquelle leur demande a été rejetée (problèmes de remboursement par le passé, manque de garantie physique et financière, pas d’avaliseur ou apport individuel insuffisant). 98% des personnes rejetées ne semblent pas en connaître la raison précise.

IV.5. Caractéristiques des crédits octroyés

Les crédits octroyés ont servis principalement au financement de l’activité des microentrepreneurs (61% pour développer leur activité et 22% pour commencer une activité).

Le reste étant consacré aux dépenses de consommation (13%).

Tableau 4 : Caractéristiques des crédits octroyés EMF

En Fcfa EMF

Moyenne Médiane Montant du crédit 160.872 100.000

Durée du crédit 11,05 12

Taux d'intérêt mensuel - -

Commission et frais - -

IV.6. Satisfaction des emprunteurs

Les répondants qui ont bénéficiés des crédits auprès d’une banque ou d’un EMF sont globalement peu satisfaits des conditions offertes. Seul 27% des emprunteurs se déclarent

(21)

79% de la période de différé du crédit, 75% du temps de traitement de la demande et 70% du montant du crédit obtenu (Voir graphe suivant).

On note logiquement que seuls 30% des emprunteurs qui ont obtenu un crédit dans un EMF seraient prêts à y retourner en cas de besoins.

Les enquêtés ayant déjà obtenu un crédit auprès d’un EMF préfèrent donner en garantie les biens physiques (59%) et les titres de propriété (16%). A l’inverse un faible pourcentage d’entre eux donne sa préférence à la caution solidaire (4,2%), à l’épargne (8,6%) ou à la caution d’une autre personne (10,2%).

Durant ces deux dernières années (2006 et 2007), chaque emprunteur a bénéficié en moyenne de 1/2 crédit (0,48) toutes institutions confondues11. Près de 40% des emprunteurs considèrent qu’il est facile d’obtenir un crédit auprès d’un EMF contre 14% qui pense que c’est impossible ou très difficile (respectivement 1,07% et 13,3%).

IV.7. Sources de financement informel

12% des microentrepreneurs ayant déjà effectué une demande de crédit auprès d’une institution formelle ont déjà obtenu un prêt auprès de leurs proches contre 15% auprès de la tontine.

Tableau 5 : Financement informel Type de fournisseur

informel

Proportion montant moyen (Fcfa)

Proches 12% 33.180

Usuriers 2% 2830

Tontine 6% 17.200

Bien entendu ces chiffres sont loin de refléter la réalité si l’on considère que seulement 34%

des microentrepreneurs interrogés ont introduit une demande de crédit auprès d’une banque ou d’un EMF12.

A la question de savoir où les microentrepreneurs iraient en cas de besoins financiers pour leur activité la moitié (51,1%) a déclaré spontanément faire appel aux EMF et 17% aux parents ou amis. Moins de 1% des microentrepreneurs ne compteront que sur leurs propres épargnes. Seul 2,4% fera appel aux usuriers.

(22)

IV.8. Comportement d’épargne

40% des répondants gardent leur argent à la maison. Une partie d’entre eux épargne dans un EMF (37%) et juste une faible proportion au niveau de la banque ou des tontines (5%).

Cette épargne est constituée de différente manière. 7% des microentrepreneurs épargnent tous les jours en moyenne 4.400 Fcfa (médiane 1.000 Fcfa). D’autres par contre épargnent toutes les semaines (15% de l’échantillon pour un montant moyen de 14.385 Fcfa et un montant médian de 5.000 Fcfa). Enfin 27% des microentrepreneurs épargnent tous les mois en moyenne 29.650 Fcfa (médiane 15.000 Fcfa).

(23)

V. Demande de crédit

V.1. Besoins en crédit et objet du crédit.

82% de notre échantillon a besoin de crédit. Pour près de 60% d’entre eux, ce crédit servirait à développer leur activité. 22% l’utiliseraient pour commencer une activité et 13% pour la consommation.

La demande en crédit est relativement homogène entre les différentes régions. Elle concerne jusqu’à 90% des personnes interrogées dans la région de Gagal.

En 2007, 54% des répondants ont investit en moyenne 124.000 Fcfa dans les machines ou équipements fixes pour leur activité. (Médiane 110.000 Fcfa).

51% ont investit en moyenne 52.000 Fcfa dans l’achat ou l’aménagement de leur local.

(Médiane 47.000 Fcfa).

88% des microentrepreneurs ayant investit en 2007 auraient aimé investir plus.

Pour les investissements futurs, 68% des répondants souhaitent investir en moyenne 430.000 Fcfa dans les machines ou équipements en 2008 (médiane 250.000 Fcfa). 52%

souhaitent investir en moyenne 206.000 Fcfa (médiane 70.000 Fcfa) dans le local (achat ou aménagement). 13% des répondants nous ont déclaré vouloir investir 294.000 Fcfa en moyenne (médiane 120.000 Fcfa) à d’autres fins.

V.2. Fournisseurs de crédit préférés et caractéristiques importantes

Les EMF constituent les fournisseurs de crédit préférés des microentrepreneurs du Mayo- Kebbi. (56% pour leur premier choix et 42% pour leur deuxième choix)

Les banques viennent en seconde position (27% de premier choix et 46% de deuxième choix).

Les tontines et les usuriers restent une alternative en cas de besoins financiers pour respectivement 37% et 13% des microentrepreneurs (premier et deuxième choix cumulés).

(24)

La caractéristique de prêt la plus importante pour le client potentiel désireux de demander un crédit est le montant des versements. Suivent ensuite, la demande de garantie et la période de remboursement.

V.3. Echantillon demandant un crédit : Niveau des ventes et demandes précédentes

La plus forte demande au regard des tranches de chiffre d’affaire se trouve chez les microentrepreneurs se situant entre 315.000 et 720.000 Fcfa de chiffre d’affaire annuel moyen (91%).

87% des microentrepreneurs ayant besoin du crédit détiennent déjà un compte d’épargne.

(25)

35% des personnes qui ont besoin de crédit ont déjà introduit une demande dans ce sens auprès d’un EMF. Pourtant 85% de ceux qui ont déjà introduit une demande et qui en ce moment ont besoin de crédit ont été accepté par le passé13.

Tableau 5 :Demande précédente de crédit par rapport au besoin Demande précédente de crédit par

rapport au besoin

Demande Faite 34%

Accepté 87,3%

Rejetée 12,6%

Demande non faite 66%

Il faut préciser qu’on s’intéresse ici à l’échantillon de personnes ayant besoin de crédit (82%).

V.4. Conception du prêt

V.4.1. Analyse de la capacité de remboursement:

Ressources disponibles

Tableau 6 :Caractéristiques des prêts désirés Montant de prêt

désiré en Fcfa Maturité (mois)

Montant à rembourser par

mois en Fcfa

Moyenne 522.243 Fcfa 13,6 47.409

Médiane 300.000 Fcfa 12,0 25.000

Avec des remboursements mensuels moyens désirés de 47.409 Fcfa sur 12 mois, le montant de prêt qui peut être contracté annuellement est de 557.530 Fcfa. (Au taux d’intérêt du marché de 2% le mois). Ce montant est effectivement proche du montant moyen sollicité par les microentrepreneurs.

V.4.2. Capacité de remboursement : Ventes et Revenus

Les montants de prêt demandés par les microentrepreneurs réalisant un chiffre d’affaire annuel inférieur à 150.000 Fcfa sont supérieurs à leurs revenus pour plus de la moitié d’entre eux (63% d’entre eux déclarent donc souhaiter un montant de prêt supérieur à leurs revenus).

Les catégories de chiffre d’affaire supérieures estiment mieux leur capacité de remboursement (38% surestiment leur capacité pour la tranche de chiffre d’affaire comprise entre 150.000 et 315.000 Fcfa et 17% pour la catégorie comprise entre 315.000 et 720.000).

(26)

Tableau 7 : Capacité de remboursement (Perception des enquêtés)

Chiffre d’affaire

annuel

Revenu moyen net

par an

Proportion d’intéressés

Montant moyen de prêt

Maturité moyenne

Rembour sement mensuel

moyen

Solde moyen mensuel

après dépenses

déclaré

Revenu moyen

net mensuel

calculé

<150.000 -1.059.748 80% 240.897 13 33.605 22.867 -88.312 de

150.000 à 315.000

-1.344.459 80% 455.070 14 29.853 36.420 -112.038

de 315.001 à 720.000

-1.672.774 91% 540.481 14 60.679 57.997 -139.397

>720.000 -1.210.472 78% 932.794 13 62.456 122.272 -100.872

Il est malheureusement difficile de tirer des conclusions du tableau ci-dessus. De manière générale nous pouvons conclure que les microentrepreneurs surévaluent leurs capacités de remboursement, ou sous-évaluent leurs revenus. La comparaison des soldes nets moyens calculés (revenus déclarés moins dépenses déclarées –familiales et professionnelles-) sont nettement inférieurs aux capacités de remboursement déclarées. A l’inverse les microentrepreneurs du Mayo-Kebbi ont une évaluation raisonnable des montants des crédits qu’ils solliciteraient en fonction de leur chiffre d’affaire annuel déclaré (relation proportionnelle).

En conclusion, étant donné que les microentrepreneurs surévaluent leurs dépenses (ou sous évaluent leurs revenus) il est malaisé d’évaluer leur capacité de remboursement effective et donc d’en déduire un montant de crédit à leur accorder.

Les montants de crédit désirés par les microentrepreneurs sont pour la plupart inférieurs à 500 000Fcfa (81,4%).

(27)

Tableau 8 : Capacité de remboursement (extrapolation) Chiffre

d’affaire (Fcfa)

Taux d’intérêt

annuel accepté

Taux d’intérêt mensuel accepté

Remboursement mensuel désiré

Montant moyen de

crédit déduit

Montant moyen

du crédit sollicité

<150.000 32,92% 2,74% 33.605 392.210 240.897

de 150.001 à

315.000 32,32% 2,69% 29.853 348.599 455.070

de 315.001 à

720.000 31,53% 2,62% 60.679 709.070 540.481

>720.000 27,37% 2,28% 62.456 732.384 932.794

Etant donné que les microentrepreneurs ne maîtrisent pas la notion de taux d’intérêt, l’utilisation de la méthode guidée de détermination du taux nous a permis d’aboutir aux taux d’intérêts acceptés qui figurent dans le tableau ci dessus. Ce qui nous parait plus réaliste étant donné que le différentiel en termes de sommes à payer sous forme d’intérêt par l’emprunteur, est mieux compris.

Il nous a ensuite semblé plus approprié de déduire le montant moyen de crédit à octroyer sur la base de la capacité de remboursement de chaque groupe de microentrepreneurs.

V.5. Garanties

Tous les microentrepreneurs sont disposés à fournir une garantie pour bénéficier d’un crédit.

Pour 60% d’entre eux, cette garantie serait des biens physiques.

VI. Conclusions

VI.1. Conception du produit de prêt

Montant du crédit et maturité

Deux types de prêt sont envisageables :prêt moyen de 70.000 Fcfa avec pour maturité 6 mois pour les chiffres d’affaire inférieurs à 315.000 Fcfa par an. Et un prêt de 125.000 Fcfa avec maturité de 6 mois pour les microentrepreneurs réalisant un chiffre d’affaire annuel supérieur à 315.000 Fcfa.

Sachant que 80 % de microentrepreneurs ont déclaré réaliser un chiffre d’affaire inférieur ou

(28)

Etant donné que les microentrepreneurs interrogés surestiment globalement le montant qu’ils sont prêts à rembourser mensuellement il est malheureusement difficile d’établir leur capacité de remboursement réelle sur cette base, sauf à considérer, comme nous l’avons fait, des estimations prudentes sur base d’un chiffre d’affaire conservatif.

Nous faisons le même constat sur la possibilité d’évaluer les montants des prêts sur base du solde net restant puisque, comme nous l’avons vu, les microentrepreneurs surestiment globalement leurs dépenses ou sous-estiment leurs revenus (cf. tableau 7).

Taux d’intérêt

Les microentrepreneurs du Mayo-Kebbi n’ont pas la maîtrise du calcul des taux d’intérêt.

Même ceux qui ont déjà bénéficié de crédit auprès d’institutions financières n’ont pas réussi à fournir des taux d’intérêt équivalents à ceux pratiqués sur le terrain.

Toutefois, grâce à la méthode “guidée” de détermination de taux d’intérêt, 75% de microentrepreneurs acceptent de payer un peu plus de 2,5% d’intérêt par mois (2,68% en moyenne).

Sur des caractéristiques déterminantes pour les demandeurs potentiels de crédit, le taux d’intérêt n’apparaît effectivement qu’en huitième position comme facteur de décision; le montant des versements étant le premier.

Garantie.

La grande majorité des microentrepreneurs acceptent de donner des biens physiques. Ils ont par contre une aversion aux cautions solidaires et à leur épargne personnelle.

VI.2. Conception du produit d’épargne

26% des microentrepreneurs ont déclaré ne pas épargner.

Epargne journalière

7% des microentrepreneurs épargnent journalièrement en moyenne 300 Fcfa.

Epargne hebdomadaire

15 % épargnent toutes les semaines en moyenne 2.100 Fcfa.

Epargne mensuelle

27% épargnent tous les mois en moyenne 8.800 Fcfa.

Autres modes d’épargne

25% épargnent selon une autre périodicité en moyenne 9.500 Fcfa.

VI.3. Spécificités du marché

Pala

La demande de crédit est égale à 83% de l’échantillon. La majorité des microentrepreneurs utilise un compte d’épargne (68%) et utilise peu les autres services financiers (transfert d’argent et assurance) mais est intéressée à y souscrire. 84% voudraient un produit d’assurance santé, 77% un compte d’épargne, 71% un produit de transfert d’argent, 72% un produit d’assurance contre les catastrophes naturelles et 72% une garantie décès.

CEC, Eco Bank et PSAOP y sont très connus (respectivement 95%, 67% et 34%).

(29)

Fianga

La demande de crédit est égale à 74% de l’échantillon. La majorité des microentrepreneurs utilise un compte d’épargne (53%) et utilise peu les autres services financiers (transfert d’argent et assurance) mais est intéressée à y souscrire. 95% voudraient un produit d’assurance santé, 65% un compte d’épargne, 77% un produit de transfert d’argent, 65% un produit d’assurance contre les catastrophes naturelles et 86% une garantie décès.

La CEC y est très connue.

23% des microentrepreneurs ont un chiffre d’affaire annuel supérieur à 720.000 Fcfa et 25%

d’entre eux ont un chiffre d’affaire annuel inférieur à 150.000 Fcfa.

Gaya

La demande de crédit est égale à 80% de l’échantillon. La majorité des microentrepreneurs utilise un compte d’épargne (59%) et utilise peu les autres services financiers (transfert d’argent et assurance) mais est intéressée à y souscrire. 85% voudraient un produit d’assurance santé, 70% un compte d’épargne, 81% un produit de transfert d’argent, 70% un produit d’assurance contre les catastrophes naturelles et 85% une garantie décès.

CEC et Express Union s.a. (50%) y sont très connus.

44% des microentrepreneurs ont un chiffre d’affaire annuel supérieur à 720.000 Fcfa et 22%

d’entre eux ont un chiffre d’affaire annuel inférieur à 150.000 Fcfa.

Bongor

La demande de crédit est égale à 82% de l’échantillon.Seul le tiers des microentrepreneurs utilise un compte d’épargne (33%) et utilise peu les autres services financiers (transfert d’argent et assurance) mais est intéressée à y souscrire. 96% voudraient un produit d’assurance santé, 70% un compte d’épargne, 88% un produit de transfert d’argent, 88% un produit d’assurance contre les catastrophes naturelles et 89% une garantie décès.

La CEC et la COPEC (60%) y sont très connus.

36% des microentrepreneurs ont un chiffre d’affaire annuel supérieur à 720.000 Fcfa et 14%

d’entre eux ont un chiffre d’affaire annuel inférieur à 150.000 Fcfa.

Gagal

La demande de crédit est égale à 90% de l’échantillon. La majorité des microentrepreneurs utilise un compte d’épargne (60%) et utilise peu les autres services financiers (transfert d’argent et assurance) mais est intéressée à y souscrire. 95% voudraient un produit d’assurance santé, 48% un compte d’épargne, 79% un produit de transfert d’argent, 48% un produit d’assurance contre les catastrophes naturelles et 93% une garantie décès.

La CEC y est très connue.

13% des microentrepreneurs ont un chiffre d’affaire annuel supérieur à 720.000 Fcfa et 16%

d’entre eux ont un chiffre d’affaire annuel inférieur à 150.000 Fcfa.

NB : il convient de préciser ici qu’en dehors du crédit, la demande dont nous faisons allusion dans chacune des régions concerne ceux qui n’utilisent pas encore les services financiers cités plus haut mais qui en sont intéressés. On pourrait donc évidement retrouver certains qui

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