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Bulletin n° 1 03 février 2017 Stade phénologique des cultures de lavande et lavandin : repos végétatif
Présentation du ravageur :
Cycle biologique et dégâts occasionnés
Resseliella lavandulae, cécidomyie de la lavande et du lavandin, est un insecte inféodé aux lavanderaies. L’adulte, forme ailée, émerge du sol en hiver. Le vol a lieu entre janvier et avril selon les années et les zones, sa durée peut atteindre 50 jours. Ces adultes, dont la vie n’excède pas quelques jours, se reproduisent dans les heures qui suivent leur émergence. Les femelles pondent alors leurs œufs dans les infractuosités des écorces des rameaux. Ils évoluent en larves d’abord de couleur blanche puis rose orangée. Logées sous l’écorce, elles se nourrissent de sève ponctionnée dans les rameaux. Ces larves sont à l’origine des dégâts dont l’expression symptomatique est le dessèchement des rameaux attaqués (aspect argenté – voir photo). L’observation des symptômes débute en mai. A partir de cette date et jusqu’au mois de juin, les larves se laissent peu à peu tomber au sol, à la base des plants, où elles s’enfouissent sous quelques centimètres de terre. Elles se transforment alors en pupes, et passeront le reste du cycle sous terre jusqu’à l’hiver prochain.
Cécidomyie de la lavande et du lavandin
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Reconnaissance de l’adulte
Au moment du vol de la cécidomyie du lavandin Resseliella lavandulae, vole également une sciaride dont la morphologie est très proche de la cécidomyie. Contrairement à la sciaride, le corps de la cécidomyie a une couleur rougeâtre, et ses ailes n’ont pas la nervure en forme de m (voir photos ci-dessous). Les pattes et les antennes de la cécidomyie sont aussi généralement plus longues que celles de la sciaride.
Il faut donc être très vigilant lors du relevé des pièges.
Pièges utilisés :
Les pièges utilisés sont des pièges à émergence qui permettent de capturer les adultes dès leur sortie de terre. Les pièges sont constitués de fûts opaques avec 2 tubes en plexigas (au sud et à l’ouest du fût).
Lorsqu’un adulte sort de terre, il est attiré par la lumière et piégé dans l’un des tubes. La technique de piégeage a tendance à avancer légèrement les dates de sortie des insectes par rapport aux conditions réelles, car les pièges sont de couleur foncée et provoquent une augmentation de température à l’origine de l’accélération du cycle biologique de la cécidomyie. Deux relevés par semaine sont effectués en moyenne.
Certaines parcelles sont aussi suivies avec des assiettes jaunes remplies d’eau et de produit vaisselle (Valensole – Pellestor, Puimoisson et St Jurs).
Les parcelles suivies :
En 2017, une vingtaine de sites seront suivis par différentes structures techniques de la filière.
Ces parcelles sont réparties dans les principales zones de production. A ce jour, en PACA, les pièges sont posés dans 14 parcelles, les autres parcelles seront équipées dans les jours à venir.
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Les effectifs piégés :
Le vol a commencé en début de semaine (entre le 30/01 et le 01/02) sur l’ensemble du Plateau de Valensole, ainsi que sur Banon.
A ce jour, aucune capture n’a eu lieu dans les autres sites, mais les conditions de radoucissement constatées font que dans toutes les zones précoces, le vol ne devrait pas tarder à démarrer.
Cette année, le vol semble démarrer à une date normale par rapport aux autres années.
Observation :
Depuis quelques années, nous avons constaté que le début du vol de la cécidomyie coïncidait avec l’apparition des toutes premières fleurs sur les amandiers sauvages. Cette année encore, cette observation s’est vérifiée. Cela pourrait être à l’avenir un moyen simple de connaître le début du vol de cet insecte.
LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS :CRIEPPAM, ITEIPMAI, CA 84, CA 26, CA 04, RaisonAlpes, SCA3P et France Lavande.
COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN : CRIEPPAM, ITEIPMAI, CA 84, CA 26 et RaisonAlpes.
N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques.
Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018.
Bilan des captures par site
Zone de production Site de piégeage altitude (m)
Effectif
TOTAL S49 S50 S51 S52 S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12 S13 S14 S15 S16 S17
Valensole Angelvin 570 4 4
Valensole Pellestor 565 0
Puimoisson 710 1 1
Puimoisson St Jurs 760 3 3
Montagnac 6 1 5
Banon 733 3 3
La Rochegiron 795 0
St Etienne les Orgues 0
Revest du Bion 890 0
Sault
Espeluche 1 157 0
Espeluche 2 152 0
St Restitut 150
Vallée de la Drôme Aouste sur Sye 0
Die 400 0
Chamaloc
Nyonsais Mirabel aux Baronnies 250 0 Le Poët Sigillat (Adret)
Le Poët Sigillat (Ubac)
Mévouillon 900
3 présence de cécidomyie (indication du nombre de captures / 2 pièges) absence de cécidomyie
pas de piégeage Plateau d'Albion
Vallée du Rhône
Janvier
Diois
Baronnies
Décembre Février Mars Avril
Contreforts de Lure Plateau de Valensole
