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Prévention des alcoolisations aiguës à l adolescence : quel rôle pour le médecin de famille?

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Academic year: 2022

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D. M. Haller T. Favrod-Coune C. Dvorˇák

L. Herzig

introduction

:

la consommationd

alcool chez lesjeunes ensuisse

Depuis quelques années les médias se font régulièrement l’écho d’inquiétudes concernant la consommation d’alcool chez les jeunes. Si, dans l’ensemble, la consommation d’alcool en Suisse est relativement stable depuis dix ans, voire même à la baisse pour l’en- semble de la population,1 deux phénomènes alimentent les inquiétudes à ce propos : la diminution de l’âge des consommateurs et la modification du mode de consommation, avec une priorité donnée au binge drinking, soit une alcoolisation ponctuelle importante, aussi appelée «biture express». La facilité d’accès à l’alcool, combinée à l’âge plus tardif auquel les jeunes accèdent à des responsabilités familiales et professionnelles, expliquent que le phénomène ait pris des propor- tions préoccupantes.2

Dans l’enquête Health Behaviour in School-Aged Children (HBSC 2009-2010), réalisée tous les quatre ans auprès d’un échantillon représentatif d’écoliers d’envi- ron 40 pays d’Europe et d’Amérique, 12% des garçons et 8% des filles de quinze ans en Suisse indiquent avoir eu leur premier épisode d’ivresse avant l’âge de treize ans.3 A quinze ans, 27% des garçons et 20% des filles ont déjà été ivres au moins deux fois dans le passé. Ces chiffres sont stables par rapport à la dernière version de cette enquête en 2006. Pour cet indicateur, la Suisse se trouve en 27e position, proche de la France (31e, garçons : 26%, filles : 17%), mais très loin du Danemark (1er, garçons : 55%, filles : 56%) ou des Etats-Unis (37e, garçons : 15%, filles : 13%). Ces variations s’expliquent en grande partie par une différence de l’accès à l’alcool, lié à son prix et à une politique restrictive ou à une meilleure surveillance parentale et/ou scolaire.4

Chez les jeunes adultes, les épisodes de binge drinking font désormais partie de la norme. Une étude auprès des jeunes recrues romandes (n = 4116, taux de ré- ponses 86%, âge dix-neuf ans) a montré que plus de 75% d’entre elles avaient eu un ou plusieurs épisodes de binge drinking dans le mois précédant l’enquête. Si les chiffres exacts pour les jeunes femmes de cet âge ne sont pas connus, les études populationnelles montrent que l’écart entre les garçons et les filles tend à s’amenuiser en Europe au cours des dernières années.5

Prevention of binge drinking in adoles- cents : do family doctors have a role to play ?

Binge drinking has nearly become the norm for young people and is thus worrying. Although alcohol use in males attracts more media at- tention, females are also frequently affected.

A variety of preventive measures can be pro- posed : at the individual level by parents, peers and family doctors ; at the school and community level, particularly to postpone age of first use and first episode of drunkenness ; at the structural level through a policy restric- ting access to alcohol for young people and increasing its price. Family doctors can play an important role in identifying at risk users and individualising preventive messages to which these young people are exposed in other contexts.

Rev Med Suisse 2014 ; 10 : 1062-7

La consommation d’alcool sous forme de binge drinking est presque devenue la norme chez les jeunes et est donc inquié- tante. Si la consommation d’alcool des jeunes hommes est plus médiatisée, le phénomène touche également les jeunes filles.

Différentes mesures de prévention peuvent être proposées : au niveau individuel par les parents, les pairs et les médecins de famille ; aux niveaux scolaire et communautaire, notamment pour retarder l’âge de la première consommation et de la pre- mière ivresse ; au niveau structurel par une politique plus res- trictive d’accès à l’alcool pour les jeunes et une élévation de son prix. Le médecin de famille a un rôle important à jouer pour identifier les jeunes présentant un comportement de binge drinking et individualiser les messages de prévention auxquels ils ont déjà été exposés dans d’autres contextes.

Prévention des alcoolisations

aiguës à l’adolescence : quel rôle pour le médecin de famille ?

le point sur…

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avec le médecin de famille (MF).

La prévention (niveaux 1 et 2 du tableau 1) consiste à re- tarder les premières consommations et doit se faire de dif- férentes manières.

Faire de l’information autour du produit (alcool), mais a priori pas avant que le jeune n’y soit confronté personnel- lement. Une prévention «comportementale» peut s’y ajou- ter au travers des sites internet (www.addictionsuisse.ch, www.fegpa.ch, www.ciao.ch, www.raidblue.ch, www.bemyangel.

ch) et par la visite des professionnels dans les écoles. Les phénomènes de mode (par exemple, le «Neknomination», encourageant l’alcoolisation aiguë solitaire devant webcam) sont identifiés et les jeunes rendus attentifs à leurs méfaits.

S’y ajoutent des mesures se déroulant «sur le terrain», comme par exemple des interventions dans des contextes rassemblant un grand nombre de jeunes (maisons de quar- tiers, Semestre de motivation – SeMo – Jeunesses campa- gnardes). La formation des travailleurs sociaux et éduca- teurs est ici primordiale.

Le domicile est un lieu privilégié pour la prévention et les parents doivent y être rendus attentifs ; une enquête genevoise a montré que – contrairement à ce que peuvent penser ces mêmes parents – les jeunes attendent de ces derniers qu’ils s’intéressent à leur consommation d’alcool et leurs fixent des limites.13

L’intervention en milieu festif (gestion de la consomma- tion, prévention de l’excès) est également prometteuse, particulièrement lorsqu’elle est faite par d’autres jeunes (pairs). Plus récemment, des actions de prévention se sont développées au sein des réseaux sociaux.14

Ces actions, visant les jeunes directement dans leurs milieux, doivent par ailleurs être accompagnées de mesures structurelles, ciblant les collectivités. Celles rendant l’accès à l’alcool plus difficile et son prix plus élevé ont démontré leur efficacité.15

dépistageaucabinet

:

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ildesoutils simples

?

La plupart des jeunes sont en contact avec un MF au moins une fois par an. L’analyse de données populationnel-

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Niveaux d’intervention Types d’intervention 1. Régulation Lois et politiques de santé agissant sur

l’offre et la demande

2. Soutien au Intervention dans les milieux scolaires développement ou la famille (renforcement des facteurs

protecteurs, réduction des facteurs de

risque au cours du développement)

3. Dépistage et Interventions brèves de type motivationnel, intervention précoces dans les milieux scolaires ou de soins 4. Traitement Prévention tertiaire de la dépendance

chez les consommateurs

5. Réduction des risques Réduction des conséquences néfastes sans

pour autant diminuer la consommation

(par exemple, opération Nez Rouge…)

Tableau 1. Niveaux et types d’intervention auprès des adolescents

(D’après réf.11).

Ces données sont inquiétantes lorsqu’on sait que le binge drinking, une à deux fois par mois, à l’adolescence est associé à une augmentation importante (deux à six fois) du risque de dépendance et de difficultés psychosociales à l’âge adulte.6,7 Ces jeunes ont également un risque cinq à dix fois plus élevé que les autres de faire un séjour aux ur- gences en lien avec leur consommation d’alcool (vignette 1).8

vignette

1

Marc, âgé de seize ans, apprenti électricien de première année, se présente au cabinet de son médecin de famille pour l’ablation de multiples points de suture, au visage et sur l’avant-bras droit. Le médecin a reçu un fax de l’hôpital où Marc a été soigné suite à une bagarre à la sortie d’un bar. Cette bagarre avait par ailleurs fait grand bruit dans les journaux, car deux bandes de jeunes s’étaient affrontées à l’arme blanche. Plusieurs jeunes ont été blessés, dont deux étaient dans un état critique, avant l’intervention de la police. Ainsi, le médecin con naît ce qui a été relaté par l’hôpital et par les médias, y compris le fait que les protagonistes avaient consommé de gran- des quantités d’alcool dans la soirée. Il tente donc, tout en effectuant l’ablation des fils, d’engager la discussion autour de la consommation d’alcool. Le jeune, passable- ment ébranlé par l’état grave dans lequel se trouve son meilleur ami, se met à pleurer et à parler très librement de sa consommation d’alcool, qui a débuté vers l’âge de treize ans, lors du divorce conflictuel de ses parents. Pen- dant quelques temps en échec scolaire, il a tout de même réussi à terminer sa scolarité obligatoire et à débuter son apprentissage. Il admet une consommation impor- tante d’alcool lors des sorties le week-end, au minimum deux à trois fois par mois.

Une récente étude mondiale indique que l’alcool est le comportement à risque ayant le plus grand impact sur la mortalité et la morbidité des jeunes (avant même le tabac) en raison des risques à court et à long termes.9 Les inter- ventions retardant l’âge de la première consommation et celles favorisant la diminution de la consommation d’alcool chez les jeunes doivent donc être prioritaires. En raison de la sensibilité particulière du cerveau adolescent aux toxiques et de sa plasticité évoluant jusque vers l’âge de 25 ans, cer- tains soutiennent même que l’âge d’initiation de la con- sommation d’alcool devrait être reporté jusqu’à 25 ans !10

commentfaut

-

il intervenir

?

Dans le domaine de l’abus de substances chez les jeunes, on distingue cinq niveaux d’intervention possibles, qui sont résumés dans le tableau 1.11 L’approche multisectorielle, combinant ces différents niveaux d’intervention, est celle qui est la plus susceptible d’apporter un bénéfice sur la santé des adolescents.

En Suisse, quatre piliers de lutte contre les consomma- tions de substances ont été définis par le Conseil fédéral : prévention, traitement et conseil, répression et réduction de risques.12 Nous traiterons ici surtout des niveaux en lien

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les a montré que ceux qui ont une consommation à risque consultent autant que leurs pairs.16 Les MF sont donc bien placés pour intervenir. Dans le cadre d’une récente étude réalisée en MF en Suisse romande (PRISM-Ado), la propor- tion de jeunes présentant une consommation à risque d’al- cool (binge drinking au moins une fois par mois) était élevée : près de 60% des garçons et 35% des filles présentaient ce mode de consommation.17 Et près d’un tiers de ces 600 jeunes rapportaient au moins deux épisodes de binge drinking par mois.

Lorsque la prévalence de l’excès d’alcool chez les jeunes est élevée, le dépistage de la consommation d’alcool foca- lisée uniquement chez ceux à risque ne se justifie plus. L’ap- parente normalisation de ce comportement, quel que soit le contexte socio-économique ou professionnel,18 rend lé- gitime dorénavant un dépistage systématique chez tous les jeunes, (vignette 2). Ce dépistage systématique doit s’intéresser autant aux modalités de la consommation (fré- quence et quantités), qu’aux représentations qu’en ont les jeunes : les points de vue personnels subjectifs peuvent différer d’une interprétation objective.

Il est en effet important de prendre conscience du chan- gement de paradigme concernant la consommation d’al- cool chez les jeunes. Auparavant, l’état d’ébriété était avant tout une situation «accidentelle», souvent à visée émanci- patoire. Désormais, le jeune cherche à atteindre un état d’ébriété, avant même de «sortir». L’ivresse devient une cause primaire, recherchée pour elle-même, associée parfois à des conséquences tragiques (relations sexuelles subies et non protégées, accidents…) (vignette 1). Ce changement de comportement doit être interrogé en fonction des nou- velles modalités de socialisation du jeune. L’appartenance au groupe, modalité essentielle à la structuration de la per- sonnalité (à côté de l’estime de soi et les faits d’aimer ou d’être aimé), prévaut chez ces jeunes ; le binge drinking est un moyen de s’identifier aux pairs. Comme l’a spécifié fiè- rement une jeune à son MF : «Tous les jeunes aujourd’hui sont capables de boire beaucoup».

étudesentinella bingedrinking

Dans le but de sensibiliser les MF à la problématique et de favoriser le dépistage, le système Sentinella Suisse* a mis en place en 2014 une étude sur le binge drinking chez les jeunes (10 à 24 ans) consultant en MF (tableau 2). Le dé- pistage se fait par deux questions simples, plus adaptées pour le repérage de la consommation à risque chez les jeunes que les outils proposés chez l’adulte, comme le CAGE (repérage limité à la pointe de l’iceberg).19,20 L’infor- mation préalable sur le concept de «boisson standard» offre une modalité d’entrée en discussion avec le jeune, voire avec ses parents s’ils sont présents. Préciser que ce dépis- tage se fait systématiquement auprès de tout jeune facilite la discussion et évite le reproche de stigmatisation. Peu chronophage en soi, le dépistage systématique implique certes plus de temps en cas de résultat positif ; mais cela

* Sentinella Suisse : réseau de surveillance épidémiologique suisse associant l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), les médecins de famille et les instituts univer- sitaires de médecine de famille.

Tableau 2. Etude du système Sentinella Suisse sur le dépistage du binge drinking chez tous les jeunes de 10 à 24 ans

Informations à compléter sur la fiche hebdomadaire Sentinella pour chaque patient de 10-24 ans (quel que soit son motif de consultation) 1) Préavis du praticien : possibilité d’un binge drinking ?

oui/non/ne sais pas

2) Deux questions de dépistages au patient :

a. «vous arrive-t-il de boire de l’alcool ?» jamais/parfois/régulièrement b. «combien de fois avez-vous bu 5 verres standards (filles : 4), au cours de l’année écoulée ?» jamais/1-2 fois/3-10 fois/11-49 fois/

50 fois et plus

3) «Hospitalisation pour binge drinking au cours de l’année écoulée ?»

4) Raison de la consultation (trauma, problème médical aigu, santé mentale…)

5) Avis du MF : jeune à risque ? 6) Attitude du médecin

relève alors d’une mission essentielle en MF ! Dans la même étude, le MF est amené à formuler un préavis quant à la con- sommation du jeune et lui permet ainsi d’apprécier l’idée préconçue qu’il s’en est faite : «Et si, dans le fond, l’image que je me fais de mon patient était fausse ?» (vignette 2).

vignette

2

Annie, dix-huit ans, a terminé un apprentissage de commer ce et vient de trouver un poste dans une entre- prise internationale. Elle vient pour un certificat médical.

Elle se présente chez son MF qui la connaît, tout comme il connaît sa famille depuis plusieurs années. Elle a une tenue soignée, est bien maquillée. Elle parle avec aisance de sa situation sociale et médicale. Elle est issue d’une famille influente de la place, a fait une scolarité sans aucun problème et a une vie sociale épanouie. Le MF fait une anamnèse systématique sans soupçonner une condition physique ou psychique pathologique. Mais, comme ce MF a un intérêt particulier pour le dépistage du binge drinking chez les jeunes, il pose, à tout hasard, deux questions de dépistage pendant qu’il se prépare à faire le status (tableau 1). Il est alors totalement sur- pris par la réponse de la jeune femme qui présente en réalité un comportement à risque (non soupçonné par le MF), puisqu’elle boit régulièrement les week-ends (vendredis et samedis) plus de quatre verres standards – pour le «fun» et se sentir à l’aise au sein de son groupe de pairs qui ont le même comportement. Ce dépistage montre que le préavis du médecin ne correspond pas toujours à la réalité.

quelleintervention dumédecin defamille encasdeconsommation excessive

?

Dans l’étude PRISM-Ado, nous avons constaté une dimi- nution de près de 30% de la proportion des jeunes con- sommateurs excessifs un an après une consultation chez le MF, y compris chez les patients consultant un médecin du groupe contrôle (n’ayant pas participé à une formation à l’intervention brève).17 A l’heure actuelle, la littérature ne

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permet pas de recommander un mode d’intervention par rapport à un autre. Parce qu’elles ont montré leur efficacité dans les populations adultes, et que ce style convient bien aux adolescents, nous encourageons cependant l’utilisation d’interventions brèves dans un style motivationnel.21,22

oùorienterlesjeunes dontla consom

-

mation entraînedéjàdesconséquences graves

?

La prise en charge personnalisée de jeunes avec un comportement de binge drinking relève certainement de la MF. Cependant, le recours à des structures spécialisées peut être nécessaire. Psychiatres et psychologues privés, formés dans ce domaine, peuvent être une bonne option. Mais le jeune peut aussi être adressé à des structures spécialisées si elles offrent un cadre rassurant et adapté à son dévelop- pement. Il faudra éviter à cet âge les centres ultraspéciali- sés d’addictologie, en particulier ceux où sont proposés des traitements de substitution.

Certaines institutions peuvent être trouvées sur le site www.indexaddictions.ch. Les services des hôpitaux univer- sitaires ou cantonaux sont également des ressources, en s’assurant du cadre adéquat, comme discuté ci-dessus. Les structures publiques dédiées spécifiquement aux jeunes (par exemple, à Genève la Consultation santé jeunes, à Lausanne l’UMSA) ont une équipe multidisciplinaire re- groupant des médecins, psychologues et autres intervenants formés aux problèmes liés aux substances.

S’il n’existe pas à notre connaissance de groupes de pairs (type AA) pour les jeunes en Romandie actuellement, des réseaux plus informels se forment via les réseaux so- ciaux, ou par l’intermédiaire de sites internet, tels www.ciao.

ch ou www.bemyangel.ch.

conclusion

La consommation d’alcool est le comportement ayant le plus grand impact sur la mortalité et la morbidité des jeu- nes.9 La mode chez les jeunes est au binge drinking, dans le but de s’enivrer au plus vite, se fondre dans le groupe et impressionner les pairs. Les mesures de prévention multi- ples ont le plus de chances d’aboutir, elles passent par une information dans les lieux de rassemblement des jeunes,

d’autant plus utiles si un tel message peut être apporté par des jeunes eux-mêmes, par un rôle renforcé des parents, mais aussi par une politique restrictive sur l’accès et les prix.

Le MF joue un rôle essentiel dans le dépistage, qui doit être systématique et à bas seuil de détection, dans les in- formations et dans la prise en charge des jeunes à risque.

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Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation avec cet article.

Implications pratiques

Le binge drinking chez les jeunes commence de plus en plus tôt Il joue un rôle d’identification au groupe

La consommation d’alcool chez les jeunes est le facteur de risque avec le plus grand impact sur la mortalité et la morbi- dité en raison des effets à court et à long termes

Un dépistage systématique auprès des jeunes et une sensibi- lisation du médecin de famille à la problématique sont des axes d’interventions préventives importants

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Dr Dagmar M. Haller

Unité de médecine de premier recours Faculté de médecine, Université de Genève et Unité santé jeunes

1205 Genève

dagmar.haller-hester@unige.ch Dr Thierry Favrod-Coune

Unité des dépendances en médecine de premier recours HUG, 1211 Genève 14

thierry.favrod-coune@hcuge.ch Dr Charles Dvorˇák

Médecine générale

Président de la Commission des programmes Sentinella Rue Louis Ruchonnet 14

1337 Vallorbe ch.dvorak@bluewin.ch Dr Lilli Herzig

Institut universitaire de médecine générale Université de Lausanne

1004 Lausanne lilli.herzig@hin.ch

Adresses

1 Windlin B, Kuntsche E, Delgrande Jordan M.

Konsum psychoaktiver Substanzen Jugendlicher in der Schweiz – Zeitliche Entwicklungen und aktueller Stand.

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* à lire

** à lire absolument

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