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«Bébé-médicament» : une procédure impossible en Suisse

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Revue Médicale Suisse

www.revmed.ch

16 février 2011

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pas tous incompétents». A la Faculté des sciences, le professeur Michel Decroux, qui enseigne la phy- sique aux étudiants de 1re année, abonde : «Beau- coup de ceux qui malheureusement ne réussissent pas auraient certainement pu devenir de bons mé- decins. Aussi bons voire meilleurs que ceux que l’on fait venir de pays européens où la formation est dans certains cas nettement moins complète.»

Voilà le nœud du problème : jusqu’à quel point ce tri très sélectif est-il judicieux ? A l’heure où l’Hôpital est en pénurie de médecins, en forme-t-on assez à Genève, ou trop peu ? Sur cette question, Hôpital et Faculté sont irréconciliables. Ils ne se rejoignent que sur un constat simple : les besoins en méde- cins ont augmenté. (…)

Le manque est tel que les HUG engagent un tiers de leurs médecins à l’étranger – chez nos voisins, dans l’ancien bloc de l’Est et en Afrique. Selon Pierre Dayer, cette solution n’a rien d’idéal, d’abord parce qu’il n’est pas évident de trouver la même qualité de formation, ensuite parce qu’il n’est pas

«éthique» de «piller» les ressources de pays qui eux-mêmes manquent de docteurs. Pour l’Hôpital, l’affaire est entendue : Genève aurait dû, depuis longtemps, former 150 médecins par an. «Or, à la fin des années 90, on est descendus à des effectifs de 80 médecins, alors que la pénurie approchait.

Ce fut le fruit d’une politique délibérée. On en paie le prix aujourd’hui.» (…)

Sophie Davaris Tribune de Genève du 10 février 2011

«Bébé-médicament» : une procédure impossible en Suisse

Le «bébé-médicament» : une expression porteuse d’espoir pour les familles dont leur enfant, victime d’une maladie génétique grave, est dans l’attente d’une greffe. La France vient d’enregistrer la pre- mière naissance du genre.

Et la Suisse ? Elle n’est pas prête de s’y mettre. La loi sur la procréation médicalement assistée inter- dit le diagnostic préimplantatoire (DPI) et le «bébé médicament» en suisse.

Pourtant, entre 50 à 100 familles ont besoin cha que année d’un DPI pour leur enfant, estime Matthias Bürgin, biologiste et juriste, responsable du projet Diagnostic préimplantatoire à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Il faut dire que ce diagnostic permet d’éviter la transmission d’une maladie génétique grave. Elle sert aussi à sélectionner un embryon pour créer un «bébé-médicament». De quoi pousser certains couples suisses au tourisme médical. Ils se rabat- tent sur les cliniques tchèques ou belges. Un pre- mier «bébé-médicament» helvétique est ainsi né en 2005 : c’était en Belgique.

Mais le parlement n’a-t-il pas accepté en 2005 une motion donnant au Conseil fédéral le mandat d’éla- borer un projet de loi visant à autoriser le DPI en Suisse ? «Pour des raisons inexplicables, les cho ses ont traîné à l’OFSP», déplore Gabriel de Candolle, président de la Société de médecine de la repro-

duction (SMR). «Les lois d’application n’ont tou- jours pas été définies.»

Une révision de la loi est toutefois en cours. «Dans trois à quatre mois, le Conseil fédéral ouvrira une procédure de consultation», avance Matthias Bür- gin. «Il veut permettre le DPI, mais dans un cadre très strict, c’est-à-dire dans le cas de maladie grave», précise-t-il. (…)

Le diagnostic préimplantatoire sert à la sélection des embryons non porteurs de la maladie du frère ou de la sœur. «Après l’analyse de la cellule, on re- met les embryons sains», explique Gabriel de Can- dolle. «C’est mieux que de réaliser une interruption de grossesse car celle-ci est traumatisante pour la famille et pose des problèmes éthiques impor- tants.»

Mais le DPI peut être pratiqué dans une autre op- tique, bien plus controversée : celle de mettre en route un enfant pour soigner son frère ou sa sœur malade. Comme dans le cas que vient de connaître la France. «Le "bébé-médicament" n’est pas à l’ordre du jour en Suisse», fait remarquer Gabriel de Candolle. «Il faut un large débat de société avant.» (…)

Thierry Jacolet La Liberté du 10 février 2011

Colloque de pneumologie

Jeudi 17 mars 2011 de 14 h 00 à 18 h 00 Martigny, Fondation Gianadda

14 h 00 Les pathologies pulmonaires orphelines, R. Lazor

14 h 45 Insomnies et parasomnies, J. Haba-Rubio

16 h 00 Les scores cliniques en pneumologie, A. Perrier

16 h 45 La toux chronique : diagnostic et investigations, J.-W. Fitting

Renseignements : F. Besse

Rue des Morasses 4 – 1920 Martigny Tél. 027 723 23 80

francinebesse@gmail.com

Que veut dire le patient par son état dépressif

24e journée de formation post-graduée et continue de l’ESG

Samedi 26 mars 2011 de 8 h 30 à 18 h 00 Genève, salle de conférence de la filière physio- thérapie HEdS

8 h 30 Introduction

Le mode d’action thérapeutique de la sophro- bio-dynamique permet-il d’expliquer l’efficacité agenda

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