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Théorème de compacité

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Théorème de compacité

Manon Runi

Soit Σ un ensemble de formules du calcul propositionnel.

Théorème 1

Alors Σest satisable ssi Σ est niment satisable.

”⇒” Si Σest satisable, toute valuation qui satisfait Σsatisfait les sous-ensembles nis de Σ.

”⇐” Supposons que Σ est niment satisable. L'ensemble P des variables propositionnelles est dénombrable, donc on note : P = (xn)n∈N. On cherche une valuation ϕ0 telle que pour toute formule F ∈Σ, ϕ0(F) = 1. C'est-à-dire : on va construire la suite (εn)n∈N, telle que la valuation ϕ0 satisfasse Σ, où ϕ0 est dénie par : ∀n∈N, ϕ0(xn) = εn.

Étape 1

Construisons une suite (εn)n∈N, qui satisfait la propriété suivante, pour toutn ∈N :

(Rn) : ”∀F partie nie de Σ,∃ϕ valuation qui satisfait F et telle que ∀i∈[|1, n|], ϕ(xi) =εi

On va construire εn+1 à partir de (ε1, . . . , εn) et montrer Rn+1 en même temps.

Pour n = 0, la propriété R0 est : "Pour toute partie nie F de Σ, il existe une valuation ϕqui satisfait F". Cette propriété est vraie par hypothèse.

Soit n∈N. Supposons que (ε1, . . . , εn) sont construits qui satisfont Rn. Alors :

Cas 1 : Pour toute partie nie F de Σ, il existe une valuation ϕ qui satisfait F et telle que ∀i∈[|1, n|], ϕ(xi) =εi et ϕ(xn+1) = 0. On pose εn+1 = 0, et on a ce qu'il faut.

Cas 2 : Sinon, c'est le cas contraire : il existe une partie nie Fn+1 de Σ telle que pour toute valuation ϕ qui satisfait Fn+1 et telle que ∀i ∈ [|1, n|], ϕ(xi) = εi (ça existe par hypothèse), ϕ(xn+1) = 1.

On pose εn+1 = 1. Montrons Rn+1. C'est-à-dire, montrons que pour toute partie nie F de Σ, il existe une valuation ϕ qui satisfait F avec : ∀i ∈ [|1, n|], ϕ(xi) = εi et ϕ(xn+1) = 1.

Soit F une partie nie de Σ. D'après la propriété Rn (vraie par hypothèse de récur- rence), il existe une valuation ϕ qui satisfait le sous-ensemble ni de Σ F ∪ Fn+1, avec ∀i ∈ [|1, n|], ϕ(xi) = εi. En particulier, ϕ satisfait Fn+1 donc, par hypothèse, ϕ(xn+1) = 1 =εn+1. Mais on a : ϕsatisfait F, d'où Rn+1.

On a donc construit une suite (εn)n∈N, telle que pour tout n∈N :

(Rn) : ”∀F partie nie de Σ,∃ϕvaluation qui satisfait F et telle que ∀i∈[|1, n|], ϕ(xi) = εi” Étape 2

Soit ϕ0 :xi 7→εi. Alors, la valuation ϕ0 satisfait Σ. Soit F une formule de Σ. Montrons queϕ0(F) = 1.

Soitk ∈N tel que toutes les variables deF soient dans{xi,16i6k}. Comme l'ensemble{F} est ni, d'aprèsRk, il existe une valuationϕqui satisfait{F}et telle que :∀i∈[|1, k|], ϕ(xi) = εi. Les valuations ϕ et ϕ0 coïncident sur {xi,1 6 i 6 k}, qui contient les variables qui apparaissent dans F. Donc

ϕ0(F) =ϕ(F) = 1 1

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Application du théorème de compacité

Corollaire 1

Tout ensemble de clauses non satisable possède une réfutation par coupure.

Cela vient du fait que tout ensemble FINI de clauses non satisfaisable possède une réfutation par coupure : Si S est un ensemble de clauses non satisable, alors il contient un ensemble ni non satisable qui possède une réfutation par coupure ; donc S aussi.

Références

[1] R. Cori, D. Lascar, Logique mathématique, tome 1. Dunod, 2003.

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