• Aucun résultat trouvé

Audit énergétique de Bénin Terminal

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Audit énergétique de Bénin Terminal"

Copied!
97
0
0

Texte intégral

(1)

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

******************

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

******************

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

******************

DEPARTEMENT DE GENIE MECANIQUE ET ENERGETIQUE OPTION ENERGETIQUE

******************

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR DE CONCEPTION

THEME

Président : Professeur Clément AHOUANNOU, Enseignant à l’EPAC Membres : 1- Professeur Gédéon CHAFFA, Enseignant à l’EPAC

2- Monsieur Claude G. LISSANON, Tuteur

3- Professeur Latif FAGBEMI, Maître de mémoire

4- Docteur Léandre VISSOH, Enseignant à l’IUT de Lokossa, invité Lieu du stage : Bénin Terminal

REDIGE ET SOUTENU PAR : Mathieu Mahougnon KAKPO Le lundi 25 février 2019 devant le jury composé de :

11

ème

P romotion

(2)

DEDICACE

À ma très chère mère, À mon cher père, À mes frères et sœurs,

Au défunt Mauréno Ulrich TCHADJA,

Je dédie ce travail.

(3)

REMERCIEMENTS

« La reconnaissance est la plus belle fleur qui jaillit de l’âme. » C’est avec cette citation de Henry Ward Beecher que nous voudrions exprimer nos sincères gratitudes à tous ceux qui, de près ou de loin, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à la réalisation du présent travail.

 J’exprime ma gratitude à mon Maître de mémoire, Docteur Latif FAGBEMI, Maître de Conférences des Universités CAMES. Merci à vous très cher Professeur pour votre disponibilité inconditionnelle et pour votre accompagnement. Merci pour votre encouragement. Daigne Dieu le Père vous récompenser.

 Je dis aussi mes gratitudes à mon Maître de stage, Monsieur Claude Gbènan LISSANON, Ingénieur des Travaux en Génie Électrique, Chef Service Levage de l’entreprise Bénin Terminal. Merci à vous pour les opportunités que vous offrez aux jeunes étudiants. Nous avons vécu avec vous, l’humilité d’un chef.

Mes remerciements vont également à l’endroit de :

 Pr. Dr. Mohamed M. SOUMANOU et Pr. Dr. Ing. Clément AHOUANNOU respectivement Ancien Directeur et Ancien Directeur Adjoint de l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi ;

 Docteur Vincent PRODJINONTO, Chef du département du Génie Mécanique et Énergétique ;

 Professeur Gédéon CHAFFA, Ancien Chef du département du Génie Mécanique et Énergétique ;

 Tout le corps enseignant de l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi et en particulier celui du département de Génie Mécanique et Énergétique pour la formation reçue de leur part ;

(4)

Qu’il me soit aussi permis d’adresser mes vifs et sincères remerciements à :

 Monsieur Philippe ALEXANDRE, Directeur Général de Bénin Terminal ;

 Monsieur Jean-François ALIAS et Monsieur Arnaud JOBARD, respectivement Directeur Technique et Directeur d’Exploitation de Bénin Terminal ;

 Monsieur Célestin GNONLONFOUN, Directeur des Ressources Humaines de Bénin Terminal ;

 Monsieur Romuald HOUANOU, Chef Service Roulant de Bénin Terminal ;

 Monsieur Christian Sègla ALOFA, Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Énergétique, Assistant du Chef Service Levage. Merci à vous pour votre accompagnement et pour vos conseils ;

 Monsieur Jean Pierre SOVIGUIDI, Chef cellule de la coordination de Bénin Terminal. Merci à vous pour votre accompagnement et soutien.

 Tout le personnel de Bénin Terminal et en particulier les chefs Services.

Je n’oublie pas mes amis de tous les jours : Gérard ZOUNNON, Madeleine Carisse NGO BIBEE, Raphiou Ademola LIADI,…. À chacun de vous, je dis simplement merci.

Que tous ceux que nous avons oubliés de signaler dans cette partie et qui ont contribué de près ou de loin à l’aboutissement de ce travail en soient remerciés.

(5)

RESUME

L’entreprise Bénin Terminal est une entreprise portuaire de manutention des conteneurs sur navires. Conscients de l’influence de l’énergie consommée sur la qualité, le coût et la compétitivité, les responsables de l’entreprise ont sollicité un audit énergétique orienté de l’entreprise. Ceci, dans le but de réduire la consommation énergétique de l’entreprise à travers le maintien ou le changement partiel / total de ses sources d’énergie. Ce présent travail s’est donc consacré à la réalisation de l’audit énergétique de l’entreprise Bénin Terminal. Il s’est principalement reposé sur l’analyse des profils de consommation d’énergie et de demande de puissance pour enfin proposer des mesures d’économie d’énergie. Ainsi, les mesures sans investissement et celles nécessitant de l’investissement ont été proposées. Comme mesure sans investissement, nous avons proposé à l’entreprise de rendre le département de reefers et de SMTC autonomes vis-à- vis de l’énergie de la SBEE en les faisant fonctionner par un groupe électrogène de 2.000 kVA. Nous avons également suggéré à l’entreprise de veiller à minimiser la durée qui sépare la demande et le commencement de la production ainsi que la durée qui sépare la fin de production et l’arrêt des groupes électrogènes. Quant aux mesures nécessitant un investissement, nous avons proposé à l’entreprise d’alimenter les départements des portiques par l’énergie de la SBEE et de vendre à la SBEE, le retour d’énergie injectée sur leur réseau. L’une de ces mesures, celle relative à l’autonomie des départements de reefers et de SMTC vis-à-vis de l’énergie de la SBEE, permettra à l’entreprise d’économiser un montant allant de 1 315 451,19 à 2 231 387,19F CFA par jour.

Mots clés : énergie, audit énergétique, sources d’énergie, économie d’énergie.

(6)

ABSTRACT

Benin Terminal is a port-based container handling company. Conscious of the influence of the energy consumed on quality, cost and competitiveness, the company's managers asked for a focused energy audit of the company.

This, in order to reduce the energy consumption of the company through the keeping or partial / total change of its energy sources. This work has therefore been devoted to carrying out the energy audit of Benin Terminal. It was mainly based on the analysis of energy consumption and power demand profiles to finally propose energy saving measures. Thus, measures without investment and those requiring investment have been proposed. As a non- investment measure, we proposed to the company to feed the reefers and TCMS independent of SBEE's energy by running them through a 2,000 kVA generator. We also suggested that the company make sure to minimize the time between demand and the start of production and the time between the end of production and the shutdown of the generators. As for the measures requiring an investment, we proposed to the company to feed the departments of the gantries with the energy of the SBEE and to sell to the SBEE, the return of energy injected on their network. One of these measures, the one concerning autonomy of the Reefers and SMTC departments feed by SBEE energy, will save the company an amount ranging from 1,315,451.19 to 2,232,661.04 CFA per day.

Key words : energy, energy audit, energy sources, energy saving.

(7)

SIGLES ET ACRONYMES BT : Bénin Terminal

GE : Groupe Électrogène

HSE : Hygiène, Sécurité et Environnement HT : Haute Tension

ISPS : International Ship and Port Security OT : Ordre de Travail

PAC : Port Autonome de Cotonou PFSO :Port Facility Security Officers

QHSE : Qualité Hygiène Sécurité et Environnement ROM : Rapport Ouverture sur Mur

RTG : Rubber Tired Gantry cranes

SBEE : Société Béninoise d’Energie Electrique SCS : Système de Contrôle du Spreader

SEGUB : Société d’Exploitation du Guichet Unique du Bénin SEIB : Société d’Électricité Industrielle et Bâtiment

SMTC : Société de Manutention de Terminal à Conteneur

SOGETRAM : Société Générale de Transport et de Manutention TBM : Tool Box Meeting

UNITES kVA : Kilo Volt Ampère

kVAr : Kilo Volt Ampère reactive kW : Kilowatt

L/h : litre par heure m : Mètre

MT : Tonne Métrique (Metric Ton) MW : Megawatt

TEU : Twenty-foot Equivalent Unit (1pied = 0,3048m)

(8)

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Organigramme de la Direction Technique de Bénin Terminal ... 8 Figure 2 : Schéma de distribution d’énergie au sein de BT ... 31 Figure 3 : Pourcentage de la consommation de chaque département de l’entreprise du 1er janvier 2018 au 26 octobre 2018 ... 40 Figure 4 : Profil de puissance moyenne de chaque département du janvier à octobre 2018 ... 42 Figure 5 : Profil de puissance moyenne de chaque département du 1er au 26 octobre 2018 ... 44 Figure 6 : Profil de puissance active de SMTC du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018 ... 46 Figure 7 : Profil d’appel de puissance apparente de SMTC du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 46 Figure 8 : Profil d’appel de puissance réactive du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 47 Figure 9 : Profil de puissance active de P1 du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 48 Figure 10 : Profil d’appel de puissance apparente de P1 du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 48 Figure 11 : Profil d’appel de puissance réactive de P1 du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 49 Figure 12 : Profil de puissance active de P2 du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 50 Figure 13 : Profil d’appel de puissance apparente de P2 du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 50 Figure 14 : Profil d’appel de puissance réactive de P2 du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 51

(9)

Figure 15 : Profil de puissance active de P3 du 1er octobre 2017 au 31 octobre

2018. ... 51

Figure 16 : Profil d’appel de puissance apparente de P3 du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 52

Figure 17 : Profil d’appel de puissance réactive de P3 du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 52

Figure 18 : Profil de puissance active de P4 du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 53

Figure 19 : Profil d’appel de puissance apparente de P4 du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 53

Figure 20 : Profil d’appel de puissance réactive de P4 du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 54

Figure 21: Profil de puissance active de reefers du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 55

Figure 22 : Profil d’appel de puissance apparente de reefers du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 55

Figure 23 : Profil d’appel de puissance réactive de reefers du 1er octobre 2017 au 31 octobre 2018. ... 56

Figure 24 : Puissance produite ... 58

Figure 25 : Consommation horaire des GE ... 59

Figure 26 : Processus d’audit énergétique ... xv

Figure 27 : Image d’un portique ... xxiii

Figure 28 : Image d’un RTG ... xxiv

Figure 29 : Image d’un Spreader ... xxv

(10)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Nombre de GE fonction du nombre de portiques sollicités ... 33

Tableau 2 : Bilan hebdomadaire de la gestion de l’énergie de BT ... 35

Tableau 3 : Filtrage du bilan hebdomadaire de la gestion de l’énergie de BT .. 36

Tableau 4 : Consommation énergétique de chaque département de l’entreprise ... 38

Tableau 5 : Puissance produite et la consommation horaire des GE ... 57

Tableau 6 : Récapitulatif de l’économie financière en substituant l’énergie de la SBEE par un GE ... 67

Tableau 7 : Consommation hebdomadaire de chaque département ... xx

Tableau 8 : Consommation d’un GE en fonction de sa charge ... xxi

Tableau 9 : Frais de maintenance des 5 GE de 2016 à 2018 . ... xxii

(11)

SOMMAIRE

DEDICACE ... i

REMERCIEMENTS ... ii

RESUME ... iv

ABSTRACT ... v

SIGLES ET ACRONYMES ... vi

UNITES ... vi

LISTE DES FIGURES ... vii

LISTE DES TABLEAUX ... ix

SOMMAIRE ... x

INTRODUCTION... 1

PROBLEMATIQUE ... 3

CHAPITRE I : CADRE DE L’ETUDE ... 5

1.1. Historique et Mission ... 5

1.2. Structure organisationnelle de Bénin Terminal ... 6

1.3. Infrastructures et équipements ... 9

1.4. Politique de sécurité ... 9

1.5. Méthode de maintenance du service levage ... 10

CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE SUR L’AUDIT ENERGETIQUE ... 15

2.1. Notion d’audit énergétique ... 15

2.1.1. Définition ... 15

2.1.2. Les étapes d’audit énergétique ... 16

2.2. Notion d’efficacité énergétique ... 17

2.2.1. Définition ... 17

2.2.2. Economie d’énergie et efficacité énergétique ... 18

2.2.3. Efficacité énergétique du bâtiment ... 20

2.2.4. Efficacité énergétique dans l’industrie ... 22

(12)

2.3. Méthodologie d’audit énergétique ... 24

2.3.1. Examen de l’existant ... 24

2.3.2. Exploitation et traitement de données ... 25

2.3.3. Elaboration d’une stratégie d’intervention ... 26

CHAPITRE III : BILAN ENERGETIQUE DES INSTALLATIONS ELECTRIQUES ET ANALYSE DES PROFILS DE CONSOMMATIONS ENERGETIQUES ET D’APPEL DE PUISSANCE DE BENIN TERMINAL ... 27

3.1. Sources d’énergie de Bénin Terminal ... 27

3.1.1. L’énergie issue des groupes électrogènes ... 27

3.1.2. L’énergie issue de la SBEE ... 28

3.1.3. Autres sources ... 29

3.2. Distribution de l’énergie au sein de Bénin Terminal ... 29

3.3. Gestion de la centrale ... 32

3.4. Profil et analyse de consommation d’énergie au sein de Bénin Terminal ... 34

3.5. Profil et analyse d’appel de puissance au sein de Bénin Terminal .... 41

3.6. Profil et analyse de puissance produite et de la consommation horaire des GE de la centrale de Bénin Terminal ... 57

CHAPITRE IV : MESURES CORRECTIVES ET ETUDE DE RENTABILITE D’UNE MESURE ... 61

4.1. Recommandations ... 61

4.1.1. Mesures sans investissements ... 61

4.1.2. Mesures nécessitant un investissement ... 62

4.2. Etude économique de l’utilisation d’un GE pour les départements de Reefers et de SMTC en lieu et place de l’énergie conventionnelle ... 64

CONCLUSION ... 71

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... xii

ANNEXES ... xiii

(13)

INTRODUCTION

Après les deux premiers chocs pétroliers de 1973 et 1982, le monde s’était réaccoutumé à une énergie peu chère, souvent gaspillée et non suffisamment valorisée. Son renchérissement récent, la prise de conscience de sa raréfaction inéluctable et l’impact climatique pointent à nouveau le besoin de la maîtrise de la consommation d’énergie. La prise de conscience est quasi planétaire et se traduit par des accords internationaux (protocoles Kyoto et Montréal), des actes politiques (livres blancs, débats parlementaires) et des lois et réglementations. L’Europe a une position particulièrement proactive dans le monde et s’est notamment dotée de normes et de directives pour encourager un accroissement de l’efficacité énergétique dans les états membres. La majorité des états membres a d’ailleurs transcrit cette volonté en lois nationales. Le Bénin, tout comme d’autres pays de l’Afrique, n’est pas resté en marge de cette réalité. Sa prise de conscience s’est traduite par la ratification d’un certain nombre d’accords régionaux (CEDEAO) et internationaux et de la mise à disposition de son peuple, d’un code d’efficacité énergétique national.

L’industrie, parce que sa motivation est avant tout économique, doit minimiser sa consommation d’énergie de la manière la plus optimale possible pour une même prestation ou production, tout en gardant la qualité voire l’augmenter, en vue de faire face à la concurrence. C’est d’ailleurs pour cette raison que de nombreuses d’industries s’inscrivent dans une démarche de recherche des gisements d’économie d’énergie et d’efficacité énergétique à travers des audits énergétiques. Les responsables de l’industrie de manutention BENIN TERMINAL, ayant compris cet enjeu, nous ont alors confié l’audit énergétique de leur entreprise. Le présent travail a donc pour objectif, la recherche des gisements d’économie d’énergie et d’efficacité

(14)

énergétique au sein de Bénin Terminal. Il est subdivisé en quatre chapitres. Le premier donnera une présentation générale de Bénin Terminal à travers son historique, sa mission, ses domaines d’activités, sa politique etc. Le deuxième traitera des généralités concernant l’audit énergétique. Quant au troisième chapitre, il abordera le bilan énergétique des installations électriques et l’analyse des profils de consommation énergétique et d’appel de puissance de Bénin Terminal. Enfin, le dernier chapitre nous permettra d’aborder d’une part, les mesures correctives suite à l’analyse des profils de consommations et d’appel de puissance et d’autre part, l’étude de rentabilité d’une des mesures.

(15)

PROBLEMATIQUE

L’entreprise Bénin Terminal dispose d’une centrale pour assurer la disponibilité de l’énergie électrique pour ses activités. Dès l’implantation de l’entreprise en 2012, la centrale est constituée de cinq groupes électrogènes (GE) de 2.000 kVA chacun. La centrale sert à fournir de l’énergie à l’entreprise à plein temps, qu’il y ait opération de manutention sur navire ou pas. Durant le temps de la manutention sur navire, il y a par moment la coupure d’énergie de la centrale (blackout de la centrale). Cela est soit dû à la production d’énergie par les portiques (lorsqu’ils sont en phase de descente de la charge transportée) appelée « retour d’énergie » qui est très souvent dirigé vers les GE lorsque les bancs de charge n’arrivent pas à les consommer (ce qui cause des dommages au sein des GE) ; soit dû au pic de puissance provoqué par la prise simultanée de deux, trois voire quatre conteneurs lourds par les portiques. Le problème de pic de puissance a donc contraint l’entreprise à une forte surproduction d’énergie à la centrale juste pour les portiques. Quant au temps de non-production des portiques (portiques au repos), le problème qui se pose est la non connaissance de l’état rentable ou pas de l’utilisation d’un GE pour faire fonctionner l’entreprise. L’entreprise a évolué avec ces mêmes problèmes énergétiques jusqu’en 2016, année durant laquelle elle a couplée une puissance de 1MW souscrite auprès de la SBEE avec l’énergie produite par les GE. Cela lui a permis à presque éliminer les dommages causés par le « retour d’énergie » sur les GE, puisque l’énergie produite par les portiques cette fois-ci est directement injecté sur le réseau de la SBEE. Cette souscription d’énergie à la SBEE a également permis à l’entreprise d’utiliser uniquement l’énergie de la SBEE pour faire fonctionner l’entreprise durant le temps de la non-production des portiques.

(16)

La présente préoccupation de l’entreprise est de savoir si la production d’énergie par les GE couplée à l’énergie de la SBEE durant le temps de la manutention sur navire lui permet de réduire sa surproduction d’énergie à la centrale par les GE et de faire d’économie financière d’une part ; de savoir si l’utilisation de l’énergie de la SBEE durant le temps de la non-production des portiques lui permet de réaliser une économie financière d’autre part.

Pour avoir plus d’éclaircissement sur la situation, nous avons décidé d’orienter, de concert avec les responsables de l’entreprise, nos travaux de fin de formation sur la recherche de réponses aux préoccupations posées à travers l’audit énergétique de l’entreprise. Ce dernier nous permettra de faire ressortir les profils de consommations énergétiques de l’entreprise et de déterminer les coûts liés à ces consommations en fonction du temps de production et de non- production des portiques. Ainsi, nous pourrons d’une part répondre aux différentes préoccupations évoquées par l’entreprise et d’autre part faire des recommandations dans le but de résoudre les différents problèmes posés par l’entreprise et d’obtenir l’économie d’énergie et financière. Le présent travail est donc résumé au vocal suivant : audit énergétique de Bénin Terminal.

(17)

Ce chapitre nous permettra d’avoir une vue générale de BENIN TERMINAL de par son historique et sa mission, sa structure organisationnelle, sa politique de sécurité, sa méthode de maintenance ainsi que les outils de l’exploitation.

1.1. Historique et Mission

À l’issue d’un processus d’appel d’offres international organisé sous l’égide de la banque mondiale, le Groupe Bolloré a remporté le contrat du terminal à conteneurs de Cotonou au Bénin. L’entreprise Bénin Terminal est agréé pour les activités de manutention au Port de Cotonou par l’arrêté ministériel n°063/MDCETMIP-PR/SGM/CTJ/SA depuis 23 décembre 2010 et a démarré ses activités conteneurs le 1er juillet 2013. Depuis le démarrage de ses activités, Bénin Terminal assure la gestion du terminal à conteneurs du Port de Cotonou pour une durée de 25 ans renouvelable.

Filiale du groupe BOLLORE TRANSPORT & LOGISTICS, BENIN TERMINAL est une société ayant pour métier la manutention portuaire des navires porte-conteneurs dans l’objectif de contribuer à l’amélioration des performances du Port Autonome de Cotonou. Dotée d’infrastructures de qualité, d’équipements de pointe, de technologies modernes et de professionnels formés aux métiers des terminaux à conteneurs, Bénin Terminal a déjà créé plus de 400 emplois, participant ainsi au développement du Bénin en répondant aux meilleurs standards internationaux. Dans le cadre du développement de ses activités au Bénin, BENIN TERMINAL a exprimé le besoin de renforcer son personnel qualifié et spécialisé pour consolider ses positions actuelles et poursuivre son développement. Grâce à son expertise reconnue dans les métiers du portuaire et aux synergies rendues possibles par

CHAPITRE I : CADRE DE L’ETUDE

(18)

son appartenance au Groupe BOLLORE TRANSPORT & LOGISTICS, BENIN TERMINAL de par son statut d’opérateur portuaire global participe au développement et à la valorisation des infrastructures portuaires qui lui sont confiées pour répondre aux besoins des armateurs, importateurs et exportateurs. Il ne serait pas juste de parler de l’historique de Bénin Terminal sans parler de l’historique du groupe Bolloré, qui est annexé (annexe 1) au présent rapport.

1.2. Structure organisationnelle de Bénin Terminal

L’entreprise BT est dirigée par un conseil d’administration constitué de cinq (05) membres. Il a pour rôle, l’élaboration de la politique générale de la société en conformité avec le plan de développement économique et sociale ; l’examen et l’approbation des états prévisionnels et financiers qui lui sont présentés par la Direction Générale. Mise à part ce conseil de direction, l’entreprise est structurée en directions spécifiques dont la Direction Technique qui nous a accueilli pour notre stage.

La direction Technique est subdivisée en deux grands services : le service levage et le service roulant. Le service levage s’occupe de la centrale et des engins de manutention tels que les portiques, les grues mobiles et les RTG. Ce service est composé de cinq (5) équipes : équipe dépannage, équipe électricité, équipe mécanique, équipe spreader et équipe mobile.

Quant au service roulant, il s’occupe des engins servant aux déplacements des marchandises et du personnel. Il s’agit des reachstackers, des remorques, des tracteurs, des véhicules du personnel… Ce service est aussi composé de cinq (5) équipes : équipe dépannage, équipe électricité, équipe engins lourds, équipe remorques et équipe entretien et environnement. En dehors de ces équipes, l’entreprise dispose également de trois (3) autres équipes rattachées au service roulant mais qui sont des équipes supports. Il s’agit de l’équipe peinture, de

(19)

l’équipe pneumatique et de l’équipe soudure. Tout ceci est résumé dans l’organigramme suivant.

(20)

Figure 1 : Organigramme de la Direction Technique de Bénin Terminal Chef cellule Coordination Coordinateurs Maintenance

Direction Technique

Chargé des achats &

suivi des commandes

Secrétaire

02 coursiers

Gestionnaire de stock

Chef Magasinier CE Carburant

& Lubrifiants 02 Magasiniers 02 Pompistes

Resp. Sce Levage Ass. Resp. Sce Levage

CE Dépannage CE Mécanique

CE Electricité CE Spreader

CE Mobile

12 Techniciens

3 Techniciens 3 Techniciens 3 Techniciens 3 Techniciens Resp. Sce Roulant

Ass. Resp. Sce Roulant

CE Pneumatique CE Peintures

CE Soudures

1 Technicien 2 Techniciens 2 Techniciens CE

Dépannage

CE Remorques CE

Electricité

CE Engins Lourds

CE Ent/Envir.

8 Techniciens

3 Techniciens 1

Technicien

3 Techniciens

2 Techniciens

(21)

1.3. Infrastructures et équipements

BT fait accoster les navires des clients pour des opérations de chargement et déchargement des conteneurs 24h/24 et 7j/7. Cette prestation est garantie par des infrastructures de qualité et des équipements modernes.

Parmi tant d’infrastructures dont dispose BT, on peut citer :

 longueur de quai : 546 m capable d’accueillir les navires de type WAFMAX & AFRICAMAX ;

 tirant d’eau : 13,5 m ;

 un système de fenêtre fixe d’accostage ;

 29,5 ha réservés au stockage des TC pleins et vides ;

 une capacité de stockage de 2831 TEU ;

 480 prises de conteneurs frigorifiques.

En ce qui concerne les équipements, nous allons juste faire part des plus importants. Il s’agit de :

 4 Portiques de quai (deux de marque KALMAR et deux de marque ZPMC) d’une capacité de 60 MT et une portée de 47m ;

 2 Grues mobiles 60 MT de 40m de portée ;

 10 RTG (Portiques de parc) ;

 10 Reachstackers (PPM) de 45 tonnes chacun ;

 36 tracteurs portuaires (Terbergs) et des remorques ;

 un système d’exploitation du terminal : Oscar ;

 un flux d’informations régulier et constant aux clients : SEGUB.

1.4. Politique de sécurité

Les activités de BT sont réalisées dans une approche QHSE fondée sur les meilleurs standards internationaux. Ce qui a valu à cette entreprise, un certain nombre de certifications et labels. Au nombre de ceux-ci, on peut citer :

 certificat de conformité au Code ISPS depuis le 02/08/2011 ;

(22)

 certification ISO 9001 V 2008 depuis le 09/12/2014 dont le 1er audit de suivi a eu lieu le 01/12/2015 ;

 évaluation de conformité aux exigences Pedestrian Free Yard achevée à plus de 94% en décembre 2014 et renouvelée à 97% depuis le 01/12/2015.

La sécurité et la sûreté sur les installations de BT reposent sur un service opérant 24h/24 et 7j/7, assurant :

 le contrôle d’accès sur le terminal ;

 la sécurité des parcs et installations ;

 la sécurité des opérations navires et quais.

Pour mener à bien cette mission, l’entreprise s’appuie sur :

 un système de vidéo surveillance composé de 44 caméras reliées à un PC sécurisé ;

 une ronde permanente des équipes de sécurité ;

 2 PFSO certifiés.

Après des investissements en infrastructures et en équipements portuaires, Bénin Terminal est aujourd’hui le point de passage privilégié des marchandises conteneurisées à destination du Bénin, du Nigéria et des pays de l’hinterland.

1.5. Méthode de maintenance du service levage

Les équipes du service levage assurent la mise en état et le bon fonctionnement permanent de toutes les installations de l’entreprise. Sous la responsabilité du chef service levage, de son assistant et sous la direction des chefs d’équipes, les travaux de maintenances préventives et curatives s’exécutent fréquemment. Tout le personnel dudit service doit être informé en temps réel des travaux exécutés et à exécuter. Ceci est rendu possible grâce au

(23)

Tool Box Meeting (TBM) matinal par lequel nous démarrons les activités. Le TBM est une rencontre de tout le personnel du service pour :

 discuter des travaux exécutés la veille par chaque équipe dans les moindres détails ;

 faire part des travaux à exécuter par chaque équipe au cours de la journée ;

 discuter sur un thème basé sur les mesures de sécurité du personnel au service. Le divers met un terme au TBM. Notons que tout ce qui est dit au TBM est enregistré et archivé.

Signalons que tous les travaux sont subordonnés à la prise d’un Ordre de Travail (OT) établit par le chef Service Levage ou par son Assistant.

1.5.1. Équipe Mobile

L’équipe Mobile est celle qui nous a accueilli au début de notre stage après notre affectation au Service Levage. Comme son nom le souligne, cette équipe est très mobile puisqu’elle est souvent sollicitée par les autres équipes dudit service et même du service roulant. Elle a pour tâche principale :

 la gestion de la centrale ;

 l’approvisionnement des RTG en gasoil en collaboration avec les pompistes ;

 l’entretien surfacique des machines (Portiques, RTG, Grues…) ;

 le suivi et le contrôle des travaux des prestataires (SEIB, SOGETRAM) ayant rapport soit avec les travaux de la centrale soit avec l’entretien surfacique des équipements.

1.5.2. Équipe électrique

Après environ un mois de stage, nous avons été affectés dans l’équipe électrique. Elle est composée d’électriciens et d’électrotechniciens. Les travaux de maintenance de toutes les installations du terminal et des bureaux

(24)

ayant rapport avec l’électricité sont exécutés aisément sous la direction du chef d’équipe. Spécifiquement, cette équipe s’occupe :

 de la maintenance préventive de tout le parc matériel et des installations électriques dans les bâtiments ;

 de la mise en service de nouvel équipement ;

 de la maintenance curative des équipements électromécaniques ;

 du suivi et du contrôle des travaux des prestataires ayant rapport avec l’électricité, la climatisation et autres.

1.5.3. Équipe Dépannage

Elle est composée des mécaniciens, des électromécaniciens et des électriciens. C’est l’équipe qui a plus d’effectif. On y compte 12 techniciens en plus du chef d’équipe. Soit un effectif de 13 personnes. Les 12 techniciens sont repartis en quatre (4) shifts à raison de trois techniciens par shift. C’est cette équipe que l’on rencontre sur le terrain 24h/24 et 7j/7 contrairement aux autres équipes dénommées équipes spécialisées qui travaillent du lundi au vendredi de 07h à 18h avec 3h de pause. Les shifts fonctionnent par rotation de huit heures de temps par shift. Ainsi, les shifts travaillent de 07h à 15h, de 15h à 23h et de 23h à 07h sans pause. Chaque shift a deux jours successifs de repos sur huit jours. L’équipe dépannage est principalement chargée du suivi des équipements. Pour cela, elle dispose de deux radios VHF (Very High Frequency) dont la fréquence est sur la maintenance. À l’aide de ces radios, les agents de l’exploitation sollicitent aussitôt les dépanneurs en cas de panne.

Si la panne concerne un portique en exploitation, les dépanneurs ont au plus quinze minutes (15mn) pour le dépanner. Si le dépannage va dépasser quinze minutes et s’il y a autre portique en stand-by, les dépanneurs procèdent au remplacement de la machine puis avertissent la hiérarchie afin que l’équipe spécialisée concernée puisse poursuivre avec le dépannage et la maintenance.

Au cas où le dépannage semble dépasser quinze minutes et s’il n’y a pas de

(25)

portique en stand-by, ils doivent aussi informer la hiérarchie pour être autorisé à poursuivre avec le dépannage. En dehors des portiques, les autres équipements peuvent être dépannés en plus de quinze minutes. Dans tous les cas, si le dépannage nécessite beaucoup de temps, par voie hiérarchique, les dépanneurs font appel à l’équipe spécialisée concernée. Nous comprenons que les dépanneurs sont appelés à dépanner quelle que soit la nature de la panne.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle chaque shift est composé d’un mécanicien, d’un électromécanicien et d’un électricien. Ainsi, un dépanneur finit par devenir un technicien polyvalent. Signalons enfin que chaque équipe dispose d’une radio VHF (à part les dépanneurs qui en disposent deux) et d’un véhicule pour le déplacement au sein de l’entreprise puisque le terminal est sans piétons.

1.5.4. Équipe Spreader

Elle est composée d’électriciens, d’électroniciens et de mécaniciens. Le spreader est un équipement permettant de saisir le conteneur sur navire et de les déposer sur les remorques et vice versa. Il est composé de plusieurs organes électriques, hydrauliques et mécaniques. Le spreader est également composé d’un module automate SCS (qui permet de gérer les différents organes). Le rôle de l’équipe est de maintenir l’équipement en bon état ; d’où les entretiens tels que :

 la mise en route matinale : serrage des vis, vérification de l’état des différents organes, des capteurs et des flexibles ; vérification du niveau d’huile dans le réservoir hydraulique ; nettoyage des capteurs ;

 les entretiens périodiques de 250, 750, 2000 et 4000 heures. Les étapes à suivre pour ces entretiens sont définies par le constructeur.

(26)

1.5.5. Équipe Mécanique

Cette équipe assure l’exécution des travaux ayant rapport avec la mécanique. Au nombre de ces travaux, on peut citer :

 les entretiens de routine (vidange, graissage, inspection,…) ;

 les entretiens systématiques (remplacement de pièce pour pièce,…) ;

 la réparation des organes en cas de défaillance ;

 le contrôle et suivi des travaux des prestataires (SMT par exemple) sur les RTG.

Pour les grands travaux, l’entreprise fait appel à une mission qui, très souvent, vient de l’Europe. Ainsi, les mécaniciens de BT s’associent à cette mission pour l’exécution de ses travaux. Ce sont souvent les travaux tels que l’alignement de trolley et l’alignement des réducteurs. Ces travaux nécessitent des outils de précision tels que le laser topographique et le laser de l’alignement de réducteur.

Maintenant que nous avons une vue générale sur l’entreprise Bénin Terminal, nous pouvons aborder la résolution de ces problèmes. Mais avant ça, faisons la lumière sur ce que c’est que l’audit énergétique.

(27)

À travers ce chapitre, nous aurons une idée générale sur non seulement la notion d’audit énergétique, mais aussi sur la notion d’efficacité énergétique dans l’industrie ainsi que dans les bâtiments.

2.1. Notion d’audit énergétique

2.1.1. Définition

On entend par audit énergétique, toute opération de diagnostic de la consommation d’énergie au sein d’un bâtiment, d’un établissement ou d’une entreprise à travers la réalisation de recherches, d’études et de contrôles visant à évaluer le niveau de performance énergétique, à analyser les insuffisances, les causes et à proposer des actions correctives. L’audit énergétique est aussi considéré comme une étude permettant d’établir l’inventaire des mesures d’économie d’énergie applicables à un édifice ou à une industrie, tout en prenant soin de ne pas affecter la qualité et le niveau de confort dans le cas d’un bâtiment, ou affecter la qualité des denrées alimentaires dans le cas d’une chambre froide.

Selon la norme EN 16247-1 adoptée en septembre 2012, un audit est défini comme un « examen et analyse méthodologique de l’usage et de la consommation énergétique d’un site, bâtiment, système ou organisme ayant pour objet d’identifier les flux énergétiques et les potentiels d’amélioration de l’efficacité énergétique en définissant les actions nécessaires à la réalisation de ces économies et d’en rendre compte ».

La norme NF EN 16247 (Voir annexe 2) définit les exigences générales de méthode et de qualité pour la préparation de l’audit énergétique, sa réalisation et sa restitution. Ces méthodes sont définies en fonction de l’activité auditée. Ainsi, pour les bâtiments, nous avons la norme NF EN

CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE SUR L’AUDIT ENERGETIQUE

(28)

16247-2:2014 ; pour les procédés industriels la norme NF EN 16247-3:2014 et la norme NF EN 16247-4:2014 pour le transport.

Nous remarquons que l’audit énergétique fait appel à deux expressions : « économie d’énergie » et « efficacité énergétique ». Les paragraphes ci- dessous donnent les détails pour ces deux expressions.

2.1.2. Les étapes d’audit énergétique

L’étude énergétique est le moyen d’identifier le gisement d’économies d’énergie et d’établir un plan directeur pour son exploitation rationnelle qui permet d’adapter en continu la stratégie énergétique d’une entreprise. Il est ainsi le point de départ essentiel pour une bonne définition des actions de maîtrise de l’énergie. Il comporte trois étapes, généralement réalisées en concertation étroite avec les responsables techniques de l’entreprise [1].

Étape 1 - Analyse préalable ou pré-diagnostic en énergie

Cette étape essentielle a pour objectif d’avoir une vision globale de la situation de l’entreprise, ce qui permet de mettre en évidence les actions « sans regret » à coûts faibles, voire nuls et de l’orienter vers des audits plus ciblés concernant les actions les plus rentables. Pour mener à bien cette étape, il est important que l’auditeur dispose d’outils et d’un canevas de recueils de renseignements qui puissent lui permettre de mener à bien et efficacement son étude.

Étape 2 - Analyse détaillée des gisements d’économies d’énergie Sur la base des résultats de l’étape 1, l’industriel décide d’orienter l’audit sur tout ou sur une partie des gisements d’économies identifiés par l’auditeur. Ce dernier approfondit les axes de travail préférentiels retenus en établissant les besoins en énergie (en quantité et qualité, suivant les cycles de production et dans le temps) des différents processus industriels et les moyens énergétiques associés ainsi que la fourniture en utilités.

(29)

Étape 3 - Actions et solutions

En accord avec l’entreprise et en fonction des résultats de la phase précédente, l’auditeur détermine les actions à mener sur les procédés et les utilités (chauffage, éclairage, climatisation,…). Les coûts liés aux solutions d’amélioration sont évalués (études, investissement, bonnes pratiques, etc.) ainsi que l’impact sur le bilan d’exploitation du site sans oublier d’éventuels impacts environnementaux. Ceci permet d’établir les temps de retour brut.

Les actions peuvent inclure une optimisation des achats d’énergie.

L’audit est évidemment à adapter à la taille des entreprises et à leurs priorités, aux actions déjà réalisées, à la nature des procédés industriels concernés, au poids relatif de l’énergie dans le compte d’exploitation.

2.2. Notion d’efficacité énergétique

Généralement, l’on a tendance à fondre la notion d’« efficacité énergétique » à celle d’« économie d’énergie ». Même si ces deux termes désignent tous les deux, une diminution de la quantité totale d’énergie consommée, il est important de notifier qu’il existe une différence entre eux.

2.2.1. Définition

On rencontre une kyrielle de définitions quand l’on aborde la notion d’efficacité énergétique mais qui tend toujours vers un même but. Dans certaine littérature, elle est définie comme l’ensemble des actions menées en vue de réduire les dépenses imputables à l’utilisation de l’énergie dans le respect des normes en vigueur [2]. Pour d’autre, c’est le rapport de l'énergie exploitée de manière "utile" sur le total de l'énergie dont on dispose globalement. Ce rapport tend donc vers 1 dans un système parfait, où on ne peut observer de pertes, de gaspillage, et où les différents produits permettant le transport et l'utilisation de cette énergie sont "parfaits" [3]. Pour d’autre encore, c’est le rapport entre le service délivré au sens large (performance,

(30)

produit, énergie, confort, service) et l’énergie qui y a été consacrée [4]. Dans son acception la plus large, cette définition de l’efficacité énergétique englobe à la fois l’amélioration du « rendement énergétique » des installations et des équipements et la « sobriété énergétique [5] », entendue comme la réduction des consommations d’énergie liée à la modification du comportement du consommateur.

2.2.2. Economie d’énergie et efficacité énergétique

L’économie d’énergie a trait aux mesures qui réduisent la quantité totale d’énergie consommée. Ces mesures visent habituellement à diminuer le gaspillage ou à éliminer les étapes ou les activités non essentielles.

L’économie d’énergie est exprimée en unités d’énergie économisée. Comme exemples de mesures d’économie, mentionnons le fait d’éteindre les lumières des pièces non occupées, l’utilisation de thermostats programmables ou la réduction du temps de préchauffage d’un four. On réalise souvent des économies simplement en modifiant les procédés ou en établissant un horaire des activités. En outre, des économies considérables peuvent être réalisées à peu de frais.

Le terme « économie d’énergie » est encore terni par l’image négative des toutes premières mesures mises à l’essai qui consistaient parfois à « ne pas consommer d’énergie ». Les méthodes modernes d’économie efficaces sont celles qui permettent d’atteindre des résultats similaires, voire supérieurs, en consommant moins d’énergie.

Le terme « efficacité énergétique » a trait à une utilisation plus judicieuse de l’énergie, de façon à maintenir le niveau de production et à fabriquer des produits de qualité similaire ou supérieure tout en utilisant moins d’énergie. Afin d’améliorer l’efficacité énergétique, il est habituellement nécessaire d’investir des capitaux et d’avoir recours à des technologies plus énergétiques. Par ailleurs, afin de mesurer l’amélioration de

(31)

l’efficacité énergétique, un niveau de référence doit être établi. Ce dernier peut être une étape d’un processus ou d’une activité « avant la prise de mesures », une installation ou un processus de référence. L’efficacité énergétique, c’est-à-dire la différence en termes de la quantité d’énergie réellement utilisée, est habituellement exprimée en pourcentage. Ce gain, en pourcentage, est uniquement applicable au rendement énergétique du matériel concerné. Comme exemples de mesures d’efficacité énergétique, mentionnons le remplacement des dispositifs de chauffage par des systèmes à infrarouge, l’amélioration du brûleur d’une chaudière ou le préchauffage de l’air de combustion d’un four.

Aux fins du présent document, on ne fera pas de distinction entre les mesures d’efficacité énergétique et d’économie d’énergie ou encore d’amélioration. Elles seront simplement appelées mesures d’efficacité énergétique.

La gestion de l’énergie consiste en un plan d’amélioration continue qui vise à intégrer l’économie d’énergie et l’efficacité énergétique aux activités d’une entreprise. On définit la gestion de l’énergie comme étant l’utilisation judicieuse de l’énergie pour atteindre des objectifs préétablis. Il faut souligner qu’une saine gestion de l’énergie ne doit pas réduire l’efficacité de la production, ni la qualité du produit.

Une saine gestion de l’énergie est également bénéfique pour l’environnement. En diminuant sa consommation d’énergie, une entreprise réduit la quantité d’émissions et de polluants relâchés dans le sol, l’atmosphère et les eaux. Les entreprises devraient tirer parti de tous les crédits et des relations publiques positives découlant de la mise en œuvre de mesures d’efficacité énergétique. Dans certains cas, les avantages environnementaux peuvent compenser les coûts liés aux mesures d’efficacité.

Avant de passer à l’action, une entreprise devrait, selon les stratégies qu’elle a

(32)

adoptées, communiquer avec les services publics locaux et des organismes gouvernementaux afin de déterminer si des programmes d’aide sont offerts.

La plupart des programmes d’efficacité énergétique et d’économie d’énergie tiennent compte de tous les services publics, y compris toutes les sources d’énergie, l’eau achetée ou traitée et les égouts, de même que des services secondaires, comme la vapeur ou l’air comprimé produits sur place.

2.2.3. Efficacité énergétique du bâtiment

L'efficacité énergétique d'un bâtiment est définie comme étant le rapport d'énergie exploitée de manière utile sur le total d'énergie qu'il dispose globalement [3]. Parmi les solutions d’amélioration de cette efficacité, il est d’usage de distinguer les solutions dites « passives » qui consistent à réduire la consommation d’énergie des équipements et des matériaux grâce à une meilleure performance intrinsèque et les solutions dites « actives » visant à optimiser les flux et les ressources.

2.2.3.1. Les solutions « passives »

Elles consistent à accroître les qualités intrinsèques d’un bâtiment afin d’optimiser l’utilisation des énergies qui lui sont fournies. En un mot, l’efficacité énergétique passive est axée sur l’enveloppe du bâtiment et son isolation. Ainsi, de nombreux paramètres peuvent être pris en compte lors de la construction d’un bâtiment. Parmi ces paramètres, figure en bonne place [6] :

 l’orientation et la capacité du bâtiment à profiter de l’énergie lumineuse, à capter et à se protéger de l’énergie solaire ;

 l’isolation thermique renforcée grâce à des faux plafonds, à des matériaux comme la laine minérale, et ou l’isolation thermique par l’extérieur à l’aide de briques de polystyrène expansé ou extrudé ;

(33)

 un meilleur rapport des surfaces des ouvertures sur les surfaces opaques (ROM).

En dehors des paramètres liés à la construction d’un bâtiment, il faut aussi faire recours au remplacement des équipements énergivores par ceux économiques. Des lampes à incandescence peuvent donc être remplacées par des lampes économiques (fluorescentes ou LED) dans le cas de l’éclairage par exemple. Des systèmes de chauffage à base d’énergies renouvelables (systèmes solaires) peuvent aussi être utilisés en lieu et place des systèmes de chauffage électrique (ces derniers serviront juste d’appoint). Notons que nous disposons d’un indicateur appelé RO défini comme étant la consommation totale d’énergie en kilowattheure (kWh) du bâtiment sur la surface occupée par ce bâtiment. La valeur de cet indicateur comparée à la valeur normative, nous permet d’apprécier l’enveloppe du bâtiment.

2.2.3.2. Les solutions « actives »

Elles visent à optimiser la consommation des bâtiments en supprimant les gaspillages, grâce à une gestion et à un pilotage automatisés des énergies du bâtiment en fonction de leurs usages. L’efficacité énergétique active est une approche systémique et globale de gestion de l’énergie centrée sur le pilotage de l’ensemble des consommations énergétiques du bâtiment. Elle consiste dans un premier temps à installer dans le bâtiment les outils de mesure et de comptage permettant un audit de sa performance énergétique puis dans un second temps à mettre en œuvre des solutions de pilotage de ses différents usages énergétiques pour optimiser les consommations. Ceci fait appel à l’utilisation des systèmes technologiques « intelligents ».

En effet, afin de piloter efficacement les équipements du bâtiment, il est nécessaire de mesurer ses consommations réelles, local par local, usage par usage. Les systèmes de mesure, d’analyse des données et d’affichage énergétique permettent aux occupants de connaître leurs consommations

(34)

d’énergie par usage, notamment le chauffage, l’eau chaude sanitaire, la climatisation, l’éclairage et les appareils auxiliaires. Ces systèmes mesurent également certains paramètres complémentaires comme la température intérieure et extérieure, les degrés-jours. L’efficience des solutions d’efficacité énergétique active repose sur quatre ‘étages’ complémentaires [6] :

les technologies : appareils de mesure, interfaces de communication, dispositifs d’automatisme, logiciels ;

les procédures : règles d’utilisation des équipements (par exemple : à partir d’une certaine température, quand personne n’est dans la maison de vacances, la maison se met automatiquement en mode « hors gel »), règles de maintenance… ;

le comportement des utilisateurs : formation, sensibilisation à la sobriété énergétique ;

la maintenance : services ou télé-services d’exploitation et de maintenance pour le maintien de la performance dans le temps.

2.2.4. Efficacité énergétique dans l’industrie

Dans l’industrie, l’efficacité énergétique est le rapport entre l’énergie minimale nécessaire au fonctionnement d’une installation et l’énergie totale consommée [7]. Dans les faits, elle est confondue avec l’efficience énergétique qui désigne l’état d’un système dont la consommation d’énergie est minimisée pour un service rendu égal. L’efficacité énergétique se jouera alors ici, sur les principaux équipements (les moteurs, les variateurs de vitesse, les systèmes d’air comprimé, les organes cinématiques à haut rendement, capteurs autonomes, …) utilisés par l’industrie, spécialement sur les moteurs.

Un moteur est un système énergétique qui transforme toute forme d’énergie en énergie mécanique. Le type de l’énergie à l’entrée permet donc

(35)

de catégoriser le moteur en moteur thermique ou moteur électrique. Les moteurs servent à entraîner plusieurs appareils. En industrie, les moteurs électriques sont les plus souvent utilisés. Généralement, ils consomment jusqu’à 60% de la consommation d’énergie électrique. Il est donc important de leur appliquer les mesures d’efficacité énergétique afin de réduire les coûts liés à l’énergie.

On distingue deux types de moteurs : les moteurs classiques ou standards et les moteurs à haut rendement ou efficaces. Les moteurs classiques sont les plus utilisés même si on note beaucoup de pertes à leur niveau ; c’est à cause de leur coût d’achat. Par contre, les moteurs à haut rendement, identiques aux moteurs standards en apparence, non seulement limitent significativement les pertes énergétiques mais aussi produisent le même travail que les moteurs standards avec une faible puissance électrique à l’entrée, mais coûtent à l’achat. Les pertes énergétiques d’un moteur sont souvent dues à la résistance électrique des enroulements du moteur et aux frictions mécaniques des parties mobiles [8]. Une autre variante qui permet d’économiser encore plus d’énergie est l’utilisation de moteur électrique efficace à régime variable. C’est-à-dire que la vitesse de rotation du moteur s’ajuste à la demande de puissance [8]. Plusieurs paramètres permettent d’analyser le fonctionnement d’un moteur électrique. Il s’agit de la puissance à l’entrée du moteur, de la puissance à la sortie du moteur, de la puissance nominale, de l’efficacité nominale et du rapport de charge. Pour une bonne efficacité énergétique, un moteur doit fonctionner dans l’intervalle d’un rapport de charge compris entre 70 et 85% [2]. En bref, pour une bonne efficacité énergétique au niveau des moteurs, il faut :

 faire fonctionner les moteurs avec un rapport de charge compris entre 70 et 85% ;

 adapter la vitesse de rotation du moteur à celle de la machine qu’il entraine ;

(36)

 utiliser au besoin, les moteurs à haut rendement.

2.3. Méthodologie d’audit énergétique

Nous pouvons distinguer dans un programme d’économie d’énergie, trois niveaux différents : le premier est celui du diagnostic sommaire, le second niveau est celui du diagnostic approfondi, et enfin, le troisième est consacré à l’analyse. Le choix de ces options dépend des objectifs que l’on se fixe et du budget du gestionnaire. Réaliser une étude de diagnostic énergétique fait appel à des compétences multiples dans l’architecture, le génie civil, l’électricité, la thermique, la mécanique, la communication, etc. Il apparait ainsi, que faire une analyse énergétique requiert des compétences et une démarche méthodique. Cette dernière est généralement effectuée en trois phases : l’examen de l’existant, l’exploitation et le traitement des données et enfin, l’élaboration d’une stratégie d’intervention.

2.3.1. Examen de l’existant

Pour mener à bien cette étape, il est important que l’analyste dispose d’outils et de canevas de recueils de renseignements qui puissent lui permettre de mener à bien et efficacement son étude. Plus le niveau de diagnostic recherché est élevé, plus précises doivent être les informations. Les différentes phases sont celles de la rencontre avec les gestionnaires de l’entreprise, la visite des installations et la collecte des données.

La rencontre avec un décideur : c’est une rencontre qui doit s’effectuer avec un décideur. Le représentant doit avoir un pouvoir décisionnel. Il est important que la personne ne soit une simple boite de résonnance car si les décisions prises après discussion et argumentation doivent être soumises à l’approbation d’un supérieur, c’est indéniablement les premiers pas vers un échec.

(37)

La détermination des besoins : il s’agit de s’informer avant tout de la situation dans laquelle se trouve l’entreprise. Il est important à cette occasion d’apporter aussi d’informations au gestionnaire avec des ratios pour une meilleure appréciation de sa situation. L’auditeur devra s’informer aussi des objectifs et des moyens qui seront à la disposition pour réaliser l’étude.

La rencontre avec les exploitants : la mise en place d’un programme d’économie d’énergie nécessite l’implication des techniciens chargés de l’exploitation. Ce sont eux qui sont en contact permanent avec les installations et sont à même de parler des problèmes qu’ils rencontrent. De bonnes relations avec ses exploitants sont indispensables. Il est important de les sensibiliser pour qu’ils participent pleinement aux différentes étapes du programme.

La visite de l’industrie et la collecte des données : c’est une étape de très grande importance puisque c’est sur la base de ces informations qu’il effectuera son travail.

2.3.2. Exploitation et traitement de données

Des outils tels que la documentation technique des installations vont intervenir au cours de cette étape et seront utilisés pour le calcul des bilans et l’évaluation de l’impact de certaines mesures. Les données précédemment recueillies feront l’objet d’une étude approfondie qui permettra de ressortir les possibilités d’économies d’énergie et d’efficacité d’énergie. C’est après cette étape d’exploitation et de traitement de données que succède l’étape importante de la description des mesures, du mode d’implantation, d’évaluation de l’économie d’énergie et des investissements éventuels.

(38)

2.3.3. Elaboration d’une stratégie d’intervention

À la suite de l’analyse et du traitement des données, les mesures recensées doivent faire l’objet, selon leur importance, d’une stratégie de mise en œuvre. Celle-ci définira les différentes options à mettre en place avec les investissements et économies correspondants. En général, cela se présente en deux ou trois types de programmes. Le premier est celui des mesures sans investissement dites mesures d’exploitation. Ces mesures font appel aux bonnes pratiques comportementales. Le second type de programme porte sur les mesures avec une période de retour sur investissement inférieure à deux ans. Vient ensuite le dernier type de programme qui traite des mesures lourdes avec un retour sur investissement supérieur à deux ans.

Etant informé de la méthodologie de l’audit énergétique, nous pouvons à présent nous intéresser à l’audit énergétique de l’entreprise de manutention Bénin Terminal.

(39)

Ce chapitre nous permettra de faire la lumière sur les sources d’énergie utilisée par Bénin Terminal d’une part et sur la distribution de cette énergie d’autre part. Suivra ensuite une vue globale du profil de la consommation d’énergie de l’entreprise en général et celui de chaque département en particulier. Le profil d’appel de puissance de chaque département ne sera pas épargné dans ce chapitre. Une analyse particulière de ces profils mettra un terme à ce chapitre.

3.1. Sources d’énergie de Bénin Terminal

Bénin Terminal dispose d’une centrale électrique alimentée principalement par les groupes électrogènes et par la SBEE. En effet, l’entreprise Bénin Terminal dispose de cinq (05) groupes électrogènes identiques de 2.000 kVA chacun et est donc capable de produire jusqu’à une puissance de 10.000 kVA à travers ces groupes électrogènes. Elle a également souscrit à une puissance de 1 MW à la SBEE. Cette puissance est couplée avec la puissance des groupes à travers un jeu de barres. La centrale peut donc fournir jusqu’à 11.000 kVA si les cinq (05) groupes électrogènes sont mis en fonctionnement.

3.1.1. L’énergie issue des groupes électrogènes

Les groupes installés à la centrale de Bénin Terminal sont des groupes de marque SDMO dont les caractéristiques sont les suivantes :

X2200

Type de moteur : 16V4000G23F

CHAPITRE III : BILAN ENERGETIQUE DES INSTALLATIONS ELECTRIQUES ET ANALYSE DES PROFILS DE CONSOMMATIONS ENERGETIQUES ET

D’APPEL DE PUISSANCE DE BENIN TERMINAL

(40)

Type d’alternateur : LSA 51.2 M60 Classe de performance : G3

Caractéristiques générales Fréquence (Hz) : 50

Tension de référence (V) : 400/230 Puissance max ESP (kWe) : 1760 Puissance max ESP (kVA) : 2200 Puissance max PRP (kWe) : 1600 Puissance max PRP (kVA) : 2000 Intensité (A) : 3176

Coffret : KERYS

Définition des puissances :

ESP : puissance stand-by disponible pour une utilisation secours sous charge variable en accord avec ISO 8528-1, pas de surcharge disponible dans ce service.

PRP : puissance principale disponible en continue sous charge variable pendant un nombre d’heure illimité par an en accord avec ISO 8528-1.

Chaque groupe électrogène est muni d’un transformateur qui élève la tension de sortie du groupe de 400V à 20kV. Toutes les tensions à la sortie du transformateur sont injectées sur un jeu de barres.

3.1.2. L’énergie issue de la SBEE

La SBEE distribue de l’énergie dans la ville à une tension de 15 kV.

C’est à cette même tension que la SBEE fournit de l’énergie à Bénin Terminal. L’entreprise élève cette tension de 15 kV à 20 kV, synchronise le courant (même fréquence, même indice horaire et même tension) avec le courant des groupes puis l’injecte sur le même jeu de barres que les groupes.

(41)

En réalité, la SBEE ne fournit pas directement de l’énergie à aucune entreprise portuaire de Cotonou. C’est par le biais du Port Autonome de Cotonou (PAC) qu’elle fournit de l’énergie aux entreprises portuaires. Le contrat d’abonnement n’est donc pas entre l’entreprise portuaire et la SBEE mais plutôt entre l’entreprise portuaire et le PAC. Ainsi, c’est le PAC qui facture la consommation à ses abonnées. Le contrat de Bénin Terminal avec le PAC en ce qui concerne la fourniture d’énergie est de telle sorte que le prix du kilowattheure est fixé à 195F CFA. Ce prix inclut les charges fixes.

3.1.3. Autres sources

En dehors du réseau de la SBEE et des groupes installés à la centrale, l’entreprise Bénin Terminal dispose également de deux autres groupes électriques mobiles. L’un de 200 kVA et l’autre de 650 kVA. Ces groupes, utilisés pour dépanner, permettent d’alimenter un département ou une station du département lorsque le département ou la station du département est isolé soit suite à une panne sur la ligne du département, soit suite à des travaux spécifiques ou de maintenance des cellules HTA ou des TGBT sur une partie du département.

3.2. Distribution de l’énergie au sein de Bénin Terminal

Pour suivre la consommation énergétique au sein de l’entreprise, la distribution de l’énergie a été faite par département. Bénin Terminal dispose de cinq (05) départements en plus d’un auxiliaire. Ce dernier, l’auxiliaire, permet juste d’alimenter les installations au niveau de la centrale. Comme départements, nous avons le département SMTC, le département Reefers et les départements des portiques (département P1 à P4). Rappelons que l’entreprise est divisée en trois (3) sites : l’extension zone mer ; le parc Bénin Terminal (Parc BT) et le parc zoning.

(42)

Le département SMTC est un département qui alimente toutes les installations du parc zoning. Il s’agit des installations des bureaux installés sur ce site (les climatiseurs, les lampes, les ordinateurs du bureau et portables, les photocopieuses, les imprimantes…), des mâts, des installations du garage etc.

Nous avons dénombré six mâts dans ce département dont cinq sont composés de dix lampes et un de quatre lampes. Les six mâts sont donc composés de cinquante autres lampes identiques de 2000 W (Voir annexe 3 pour les caractéristiques de ces lampes).

Le département de Reefers alimente toutes les installations se trouvant sur l’extension zone mer et sur le parc BT à l’exception des portiques. Il s’agit des Reefers qui désignent les conteneurs frigorifiques. Ils sont alimentés afin de garder les produits qui s’y trouvent à leur température de conservation. Il s’agit également des installations des bureaux et les mâts installés sur les deux sites et enfin les auxiliaires des RTG. Ces auxiliaires des RTG sont alimentés par ce département de Reefers quand les RTG ne sont pas en fonctionnement. Dans ce département, nous avons compté vingt-un (21) mâts dont quinze (15) sont composés de dix lampes (soit 150 lampes pour les 15 mâts) et six (6) de quatre lampes (soit 24 lampes pour les 6 mâts). Les vingt-un mâts sont donc composés de cent soixante-quatorze (174) lampes identiques au total (150 + 24 = 174). Chaque lampe a une puissance de 2000W.

Les départements des portiques désignent quatre départements distincts. Il s’agit de département P1 jusqu’au département P4. Chaque département Px alimente tous les moteurs et auxiliaires du portique x (x étant le numéro de portique). La distribution ainsi décrite est illustrée par le schéma suivant :

(43)

GE3 GE4 GE2

GE1 GE5 GE6

Banc de Charge

+ Auxiliaire

Centrale

Banc de Charge

Portique N°5 Portique

N°3

Portique N°4 Auxiliaires

centrale

Reefers

SMTC Portique

N°1

Portique N°2

Figure 2 : Schéma de distribution d’énergie au sein de BT

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 17 18 19 20 22 23 24 25 26 27

RESEAU

Références

Documents relatifs

Le cas de la France apparaît relativement singulier dans le paysage européen : le niveau des dépenses publiques de retraite est parmi les plus élevés du panel, alors que

De même, des analyses en termes de démarches participatives pour f aire impliquer d’avantage les agriculteurs ont essayé de mettre l’accent sur les approches ascendantes

 Pays avec textes sur la protection des espèces et de la nature qui incluent des dispositions dédiées à certaines EEE

Ainsi qu'on l'a déjà exposé au cours de la présente session, la sécheresse est avant tout un phénomène climatique dont les auteurs de plusieurs conférences se sont attachés

Le site Internet national de l’inspection des installations classées a été conçu dans l’optique de répondre aux interrogations que peuvent avoir les professionnels de

Le site Internet national de l’inspection des installations classées a été conçu dans l’optique de répondre aux interrogations que peuvent avoir les professionnels de

Le département du territoire (DT) salue le travail effectué par la Cour des comptes dans le cadre de son examen ciblé du suivi des données relatives à la gestion des arbres.. Les

Latency-associated nuclear antigen encoded by Kaposi's sarcoma-associated herpesvirus interacts with Tat and activates the long terminal repeat of human