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Valeur nutritive des plantes de prairies

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Academic year: 2022

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Station fédérale de recherches en production végétale de Changins

Directeur: André Stâubli

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Directeur: Alfred Brônnimann

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Directrice: Danielle Gagnaux

Valeur nutritive des plantes de prairies

1. Teneurs en matière sèche, matière azotée et sucres

B. JEANGROS et J. SCEHOVIC, Station fédérale de recherches en production végétale de Changins, CH-1260 Nyon E. X. SCHUBIGER et J. LEHMANN, Station fédérale de recherches en agroecologie et agriculture de Reckenhok CH-8046 Zurich

R. RACCORD et Y. ARRIGO, Station fédérale de recherches en production animale, CH-1725 Posieux E-mail: bernard.jeangros@rac.admin.ch

Tel. (+41) 22/36 34 444.

Résumé

Dix espèces importantes de plantes de prairies ont été cultivées séparément dans trois essais situés à différentes altitudes. Pendant deux années, leur composition chimique a été analysée régulièrement pendant toute la période de végétation. La teneur en matière sèche (MS) des graminées est toujours plus élevée que celle des dicotylé- dones. Le trèfle blanc et la dent-de-lion ont une teneur en MS faible qui, contrairement à celle des autres espèces étudiées, n'augmente pratiquement pas avec l'âge des plantes. Les variations de la teneur en matière azotée (MA) entre les différentes plantes examinées sont importantes puisqu'elles dépassent 150 g MA par kg MS au moment du début de l'épiaison du dactyle. La diminution de la teneur en MA avec l'âge des plantes est plus marquée à la

1 re pousse que lors des repousses et plus ou moins forte selon les espèces. Au moment du début de l'épiaison du dactyle, les ray-grass contiennent presque trois fois plus de sucres (SU) que les légumineuses.

Introduction

En Suisse, les herbivores domestiques, en particulier les vaches laitières, sont alimentés en majeure partie avec des fourrages fournis par les prairies et les pâturages. De bonnes connaissances sur la valeur nutritive de ces herbages sont nécessaires pour qu'ils puissent être utilisés de façon optimale.

I1 existe actuellement deux façons d'es- timer la valeur nutritive d'un fourrage.

La première méthode consiste à ana- lyser ses teneurs en cendres, matière azotée et cellulose brute et d'en dé- duire la digestibilite de sa matière orga- nique grâce aux équations de régres- sion standard du Livre vert (RAP, 1999). La seconde méthode est basée sur les tables de référence du Livre vert qui tiennent compte des principaux facteurs influençant la valeur nutritive

Revue suisse Agric. 33 (2): 73-80. 2001

Tableau 1. Principales caractéristiques des trois sites expérimentaux.

Site La Fretaz Reckenholz Posieux

Commune (canton) Bullet (VD) Watt (ZH) Posieux (FR) Coordonnées 534500/188250 680000/254900 574250/180000

Altitude (m) 1200 440 660

Exposition SE S S-SE

Pente (%) 3 0-15 < 1

Type de sol sol brun sol brun calcaire sol brun

Profondeur du sol (cm) 40 50-70 70

Argile (%) 23 18 15

Silt N 51 25 25

Sable N 26 57 60

Matière organique (%) 4,6 2,5 2,5

pH 5,2 7,0 6,3

CaCO3 0 1,2 0

Indice P1 2,8 9,7 10,2

Indice Kl 2,1 4,3 5,9

Indice Mg2 2,9 10,9 7,8

Température moyenne3 (°C) 9,7 13,8 13,3

Précipitations3 (mm) 784 627 608

Rayonnement global3 (MJ/m2) 3261 3297 3417

'Extraction à l'eau saturée de CO2 (méthode Dirks-Scheffer).

2Extraction avec une solution de 0,025-n CaCl2.

3Moyenne des années 1996 et 1997 pour la période avril à octobre.

(2)

d'un fourrage: type botanique, stade de développement, mode de conservation.

Si ces deux méthodes donnent satisfac- tion dans l'ensemble, leur précision est jugée insuffisante dans certaines situa- tions, en particulier en présence d'une forte proportion d'autres plantes dans le fourrage et lorsque les conditions climatiques sont inhabituelles (basses températures, sécheresse).

Afin d'améliorer l'estimation de la va- leur nutritive des herbages, les Stations fédérales de recherches de Changins (RAC), Reckenholz (FAL) et Posieux (RAP) ont initié en 1995 un projet commun. Dix espèces importantes des prairies ont été cultivées séparément, en plaine et en montagne. Leur compo- sition chimique a été analysée de façon détaillée au cours de chaque pousse pendant deux ans. Parallèlement, la di- gestibilite de leur matière organique a été mesurée par différentes méthodes de laboratoire et dans des essais avec des moutons. Cette première publica- tion a pour objectif de décrire les essais qui ont été mis en place et de présenter les résultats obtenus pour les teneurs en matière sèche, en matière azotée et en sucres.

Matériel et méthodes

Sites d'essai

Trois essais, dont les principales caractéris- tiques sont données dans le tableau 1, ont été mis en place. L'essai de La Frêtaz (VD), situé à une altitude de 1200 m, se distingue des essais de Reckenholz (ZH) et Posieux (FR) par un sol plus riche en matière orga- nique, plus acide et moins bien pourvu en P, K et Mg. D'avril à octobre, la température moyenne y est inférieure d'environ 4 °C et les précipitations supérieures de 150 à 200 mm.

Dispositif expérimental

Dix espèces, cultivées en semis pur, ont été comparées (tabl. 2): quatre graminées (fig. 1 à 4), trois légumineuses (fig. 5 à 7), une composée (fig. 8) et deux ombellifères (fig. 9 et 10). Pour des raisons climatiques et techni- ques, toutes les espèces n'ont pas pu étre mi- ses en place dans les trois lieux d'essai.

A La Frêtaz et à Reckenholz, les espèces ont été semées au printemps 1995 sur de petites parcelles de 6,0 x 1,5 m, en quatre répétitions comprenant chacune quatre à cinq parcelles contiguës par espèce. Deux répétitions ont été utilisées pour les prélè- vements en 1996, les deux autres ont servi en 1997. A Posieux, nous n avons semé que trois espèces, mais sur de grandes parcelles d'environ 40 ares afin de disposer de suffi- samment de matériel pour réaliser des es- sais de digestibilite avec des moutons.

L'année du semis (1995), les essais ont été fauchés deux fois à La Frétaz, trois à Recken- holz et à Posieux. Pendant les deux années de prélèvements (1996 et 1997), l'essai de La Frêtaz a été fauché trois fois par année (début juin, fin juillet, fin septembre), ceux de Reckenholz et Posieux quatre fois (mi- mai, fin juin à début juillet, mi-août, mi-oc- tobre). Les apports en P et K ont été établis en se basant sur les normes de fumure pour prairies intensives. Nous avons apporté 40 à 50 kg N par ha et par pousse sur les gra- minées, rien sur les légumineuses et 20 à 25 kg sur les autres plantes. A La Frétaz, nous avons effectué fin août 1996 un traite- ment herbicide sur les parcelles de grami- nées afin d'éliminer le trèfle blanc apparu spontanément. A Posieux, des traitements herbicides contre Rumex obtusifolius ont été nécessaires, d'abord en surface (septembre 1995), puis plante par plante (printemps 1996).

Prélèvement et analyse des échantillons

de plantes

Pour chaque espèce correctement installée, 7 à 8 prélèvements hebdomadaires ont été réalisés sur la 1 « pousse en 1996 et 1997, entre le 8 mai et le 19 juin à La Frêtaz, entre le 22 avril et le 10 juin à Reckenholz.

Fig. 1. Le dactyle est une graminée que l'on rencontre très fréquemment et qui sert d'es- pèce de référence pour l'évaluation du stade de développement d'une prairie (photo RAC, D. Quattrocchi).

Fig. 2. Dans les régions au climat doux et humide, le ray-grass anglais est favorisé par une exploitation intensive, aussi bien par la pâture que par la fauche (photo RAC, E.

Mosimann).

Tableau 2. Espèces et variétés semées (semis pur).

Espèce Variété Indice de

précocité

Densité semis (g/a)

La Frêtaz (23 mai 1995)

Reckenholz (4 mai 1995)

Posieux (13 avril 1995)

Dactyle (Da) Dactylis glomerata Amba 52a 250 + + +

Ray-grass anglais (Ra) Lolium perenne Bastion 52a 300 + + +

Vulpin des prés (Vp) Alopecurus pratensis Vulpera 42b 250 + +

Ray-grass d'Italie (Ri) Lolium multiflorum Ellire 53b 300 +

Trèfle blanc (Tb) Trifolium repens Regal + Sonia 100+100 + + +

Trèfle violet (Tv) Trifolium pratense Milvus 53b 200 + +

Luzerne (Lu) Medicago sativa Vela 250 +

Dent-de-lion (De) Taraxacum officinale écotype 100 + +

Anthrisque sauvage (As) Anthriscus sylvestris écotype 120 +2 +3

Grande berce (Gb) Heracleum sphondylium écotype 100 +2 +3

'Voir MOSIMANN et al. (2000).

() Date de semis

2Espèce mal installée, ressemée le 9.11.1995 après un travail superficiel du sol.

3Espèce mal installée n'ayant pas fait l'objet de prélèvements et d'analyses sur ce site.

(3)

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— Da (y = 4,735x2 + 3,29) Ra (y = 3,91 OX2 + 1,85) Vp (y = 2,993x2 + 6,85)

— Ri (y = 5,688X2 + 3,82x

— Tv (y = 4, 060x2 — 4,53>

Lu (y = 2,917x2 + 1,77>

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❑ La Frêtaz/1996

■ La Frêtaz/1997

Posieux/1996

Posieux/1997

~ Reckenholz/1996

Reckenholz/1997

Tableau 3. Echelle utilisée pour évaluer le stade de développement des plantes.

Stade Graminées Dicotylédones

1 Tallage — début montaison Rosette (la majorité des plantes ont développé au moins 3 feuilles) 2 Montaison (épis montent chez 50% des plantes) Boutons floraux (boutons visibles chez 50% des plantes)

3 Début épiaison (quelques épis visibles) Montaison (boutons floraux montent chez 50% des plantes) 4 Pleine épiaison (50% des plantes avec épis) Début floraison (10% des plantes fleurissent)

5 Fin épiaison (90% des plantes avec épis) Pleine floraison (50% des plantes fleurissent) 6 Pleine floraison (50% des plantes fleurissent) Fin floraison (flétrissement)

7 Fructification (50% des plantes avec fruits) Fructification (50% des plantes avec fruits)

8 Dispersion des graines Dispersion des graines

Sur les repousses, quatre prélèvements es- pacés de deux semaines (3, 5, 7 et 9 semai- nes après la coupe) ont été effectués.

Les plantes ont été fauchées à une hauteur de 3 à 5 cm au-dessus du sol, à laide de ci- seaux ou d'une minitondeuse électrique.

Pour une même espèce, le matériel végétal prélevé sur les deux répétitions a été réuni avant d'être séché à 60 °C, puis moulu (broyeur Brabender, type Wiley, grille de 1 mm). Dans quelques cas, la croissance des plantes était trop faible et empêcha le prélèvement d'un échantillon. Au total, 521 échantillons ont été prélevés sur les deux essais en petites parcelles.

Dans l'essai de Posieux, le fourrage des Ire, 3e et 4e pousses a été récolté à 2 ou 3 stades différents. Les plantes ont été fauchées au moyen d'une faucheuse rotative, immédia- tement récoltées, puis séchées ou congelées.

Afin de déterminer leur valeur nutritive, des échantillons ont été prélevés lors du condi- tionnement des fourrages et préparés de la même manière que pour les essais en petites parcelles. Au total, 34 échantillons ont été prélevés sur l'essai en grandes parcelles.

Lors des prélèvements sur la Ire pousse, le stade de développement des espèces a été estimé séparément (tabl. 3). Pour le dactyle,

l'échelle adoptée correspond à celle du Livre vert. Pour pouvoir comparer les résul- tats obtenus à la 1 ie pousse dans les diffé- rents lieux d'essai, la date du début de l épiaison du dactyle a été choisie comme date de référence (date 0). Ce stade a été at- teint le 22 mai 1996 et le 21 mai 1997 à La Frêtaz, le 8 mai 1996 et le 11 mai 1997 à Reckenholz, le 14 mai 1996 et 1997 à Posieux.

Sur 23 paramètres déterminés pour décrire la valeur nutritive des 10 plantes étudiées, seules les teneurs en matière sèche (MS), en matière azotée (MA) et en sucres (SU = glucides non structuraux; selon SCHUBIGER

et al., 1998) sont discutées dans cet article.

Les autres paramètres feront l'objet de pu- blications ultérieures.

Résultats et discussion

Stades de développement

Pour 7 des 10 espèces, l'évolution du stade de développement au cours de la 1 repousse est représentée à la figure 11.

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(5)

Fig. 11. Evolution du stade de développement des différentes espèces au cours de la Ire pousse.

Pour chaque espèce, la date 0 correspond à la date du début de l'épiaison du dactyle.

Pour ces espèces, nous avons calculé, sur l'ensemble des observations réali- sées dans les 3 sites, la droite de ré- gression reliant la date d' observation au stade. Pour la luzerne, l' anthrisque et la grande berce, le nombre d'obser- vations n'était pas suffisant pour une telle analyse.

A la date 0, c'est-à-dire lorsque le dac- tyle est au stade 3 (début épiaison), le ray-grass anglais est en moyenne au stade 2,7 (un peu avant le début épiai- son), le vulpin des prés au stade 4,5 (pleine à fin épiaison) et le ray-grass d'Italie au stade 2,5 (montaison à début épiaison). Par ordre décroissant de pré- cocité, le classement des graminées est donc le suivant: vulpin des prés, dactyle, ray-grass anglais et ray-grass d'Italie.

I1 concorde assez bien avec les indices de précocité des variétés retenues (tabl. 2).

Chez les dicotylédones, le trèfle blanc est au stade 2 (boutons floraux visibles) à la date 0, le trèfle violet au stade 2,5 (boutons floraux visibles à montaison) et la dent-de-lion au stade 5,6 (pleine à fin floraison).

Les coefficients de détermination (r2)

17 Fig. 12. Teneur en matière sèche (MS) de quelques plantes des prairies pendant la

Ire pousse (ajustement polynomial du 2e

degré selon la date de prélèvement; seules les espèces avec un r' > 0,35 sont représen- tées; pour la légende des noms d'espèce, voir tableau 2; la date 0 correspond à la date du début de l'épiaison du dactyle).

1

Tableau 4. Teneur en matière sèche (MS, g par kg matière fraîche) des différentes espèces à la 1 Ce pousse et lors des repousses.

Espèce Pousse Lieu d'essai n Moyenne s x r2

Dactyle 1 fe F, R, P 26 188 8,2 0,70

suivantes F, R, P 37 192 5,9 0,24 Ray-grass anglais 1 fe F, R, P 26 181 6,8 0,62 suivantes F, R, P 36 192 6,8 0,36

Vulpin des prés 1 re F, R 22 214 10,4 0,45

suivantes F, R 28 200 8,6 0,20

Ray-grass d'Italie 1 re R 15 188 13,1 0,86

suivantes R 21 186 13,0 0,40

Trèfle blanc 1 re F, R, P 24 118 6,0 0,08

suivantes F, R, P 37 139 4,3 0,29

Trèfle violet 1 re F, R 22 135 5,7 0,55

suivantes F, R 29 144 5,7 0,38

Luzerne 1 re R 14 139 8,0 0,61

suivantes R 22 165 7,0 0,70

Dent-de-lion 1 re F, R 22 127 5,2 0,19

1 1

suivantes F, R 25 127 6,1 0,17

F = La Frêtaz, R = Reckenholz, P = Posieux.

s X = erreur standard de la moyenne.

r2 = coefficient de détermination de l'ajustement de la teneur par un polynôme du 2e degré basé sur la date de prélèvement.

montrent que la relation date/stade est plus étroite pour les graminées que pour les dicotylédones. La relation en- tre le développement phénologique du dactyle et celui des autres graminées est peu influencée par les variations des conditions climatiques d'un essai ou d'une année à l'autre. Par contre, com- parativement au dactyle, l' évolution phénologique des deux trèfles et de la dent-de-lion est un peu plus lente à La Fretaz qu'à Reckenholz ou Posieux.

Tableau 5. Teneur en matière azotée (MA, g par kg MS) des différentes espèces à la 1 Ce pousse et lors des repousses.

Espèce Pousse Lieu d'essai n Moyenne sx r2

Dactyle 1 re F, R, P 32 135 13,0 0,79

suivantes F, R, P 44 140 6,1 0,47 Ray-grass anglais 1 fe F, R, P 32 114 9,3 0,59 suivantes F, R, P 44 142 5,2 0,48

Vulpin des prés 1 re F, R 30 130 8,7 0,70

suivantes F, R 37 155 7,2 0,51

Ray-grass d'Italie 1 re R 16 96 10,1 0,81

suivantes R 21 122 8,8 0,24

Trèfle blanc 1 re F, R, P 24 249 7,4 0,38

suivantes F, R, P 46 226 5,2 0,32

Trèfle violet 1 re F, R 28 205 8,8 0,73

suivantes F, R 37 201 7,4 0,61

Luzerne 1 fe R 16 225 12,0 0,81

suivantes R 22 205 10,4 0,46

Dent-de-lion 1 Ce F, R 29 144 6,6 0,41

suivantes F, R 28 163 4,9 0,34

Anthrisque sauvage 1 re F 1 125

- -

suivantes F 7 167 7,5 (0,13)

Grande berce 1 re F 4 160 5,3 (0,54)

suivantes F 7 167 5,4 (0,96)

Dans l'ensemble, la relation entre le développement du dactyle et celui de la dent-de-lion correspond assez bien à celle indiquée dans le Livre vert.

Teneur en matière sèche

La teneur en matière sèche (MS) des graminées est plus élevée que celle des autres espèces, aussi bien à la 1 repousse que lors des repousses (tabl. 4).

F = La Frêtaz, R = Reckenholz, P = Posieux.

s X = erreur standard de la moyenne.

r2 =coefficient de détermination de l'ajustement de la teneur par un polynôme du 2e degré basé sur la date de prélèvement.

(semaines)

(6)

Fig. 13. Teneur en matière azotée (MA) de quelques plantes des prairies pendant la 1 fe pousse (ajustement polynomial du 2e degré selon la date de prélèvement; seules les espèces avec un r2 > 0,35 sont représentées; pour la légende des noms d'espèce, voir tableau 2; la date 0 correspond à la date du début de l' épiaison du dactyle).

Au début de la 1 re pousse, la teneur en MS des plantes n'a pratiquement pas été influencée par leur âge (fia. 12).

Une fois dépassé le stade du début de l épiaison du dactyle, la teneur en MS augmente progressivement chez la plu- part des espèces. Le trèfle blanc et la dent-de-lion représentent deux excep- tions. Les faibles coefficients de déter- mination indiqués dans le tableau 4 montrent que la teneur en MS de ces deux espèces est très peu liée à l' âge des plantes. Celle-ci reste comprise en- tre 110 à 140 g par kg de matière frai- che tout au long de la 1 repousse.

Lors des repousses, la teneur en MS des plantes a tendance à augmenter avec l'âge des plantes. Toutefois, les fluctuations de teneur liées au site d'es- sai et à l'année sont importantes, plus qu'à la l re pousse. Elles sont particuliè- rement marquées lorsque les plantes sont âgées de plus de 5 semaines. Pen- dant les repousses, l' âge des plantes n'est donc pas le principal facteur dé- terminant leur teneur en MS, sauf chez la luzerne (r2 = 0,70; tabl. 4).

Teneur en matière azot 01 ée

La teneur en matière azotée (MA) varie fortement d'une espèce à l'autre (tabl. 5).

Ce sont surtout les trois légumineuses qui se distinguent par une teneur éle- vée, supérieure à 200 a par kg MS. Le trèfle blanc est l'espèce la plus riche en MA, le ray-grass d'Italie celle qui en contient le moins. Les différences entre espèces s'amenuisent en fin de saison, car les repousses de graminées contien- nent généralement un peu plus de MA que la Ire pousse, contrairement aux légumineuses.

A la Ire pousse, la teneur en MA dimi- nue avec le temps, de façon plus ou moins forte selon les espèces (fig. 13).

Cette diminution est très marquée chez le dactyle (environ —40 g MA par kg MS et par semaine), moyenne chez le ray-grass anglais, le vulpin, le ray- grass d'Italie, le trèfle violet et la luzer- ne (environ —20 g), plus faible chez le trèfle blanc et la dent-de-lion (environ

—10 g). Malgré la précocité de leur dé- veloppement phénologique (fig. 11), le vulpin et la dent-de-lion ne sont pas les espèces les moins riches en MA.

L' effet de l' âge des plantes est moins prononcé pour les repousses que pour la 1 repousse, mais il reste assez net pour le dactyle, le ray-grass anglais, le vulpin, le trèfle violet et la luzerne (r2 >0,35;

tabl. 5). La diminution de la teneur en MA est d'environ 12 g par kg de MS et par semaine pour le dactyle et le ray-

grass anglais, proche de 15 g pour les trois autre espèces (fig. 14). En analy- sant les résultats par repousse, on cons- tate que la dernière repousse en automne est souvent plus riche en MA que les repousses estivales. Ce phénomène est très marqué chez le ray-grass d'Italie (environ +50 g MA par kg MS), plus discret chez le dactyle, le ray-grass an-

glais, le trèfle violet et la luzerne (+15 à 20 g).

La comparaison des espèces présentes à La Frêtaz et à Reckenholz révèle aussi des différences relativement im- portantes entre ces deux lieux d'essai.

La teneur en MA mesurée à La Frêtaz est toujours supérieure à celle observée à Reckenholz, en moyenne de 38 a à la

400

Repousses

— Da (y = 3,183X2 — 51,10x + 322,5) Ra (y = 1,454X2 — 29,13x + 261,6) Vp (y = 2,191 x2 — 40,58x + 313,2)

300 ~ ' Tv (y =1,966x2 — 39,77x + 363,5)

~ Lu (y = 3,263X2 — 55,62x + 413,6)

~

~ cm ,

Q 200

~ ~

a

~

100 ~ I

~

~

~

0

2 3 4 5 6 7 8 9 10 Date (semaines)

Fig. 14. Teneur en matière azotée (MA) de quelques plantes des prairies pendant les repousses (ajustement polynomial du 2e degré selon la date de prélèvement; seules les espèces avec un r2 > 0,35 sont représentées; pour la légende des noms d'espèce, voir tableau 2; la date 0 correspond à la date de la coupe précédente).

l

yCO

(7)

Tableau 6. Teneur en sucres (glucides non structuraux, SU, g par kg MS) des diffé- rentes espèces à la 1 re pousse "et lors des repousses.

Espèce Pousse Lieu d'essai n Moyenne si r2

Dactyle 1 re R 16 155 14,7 0,25

suivantes R 22 87 7,8 0,03

Ray-grass anglais 1 re R 16 266 24,5 0,37

suivantes R 22 144 10,6 0100

Vulpin 1 Ce R 16 103 13,5 0,59

suivantes R 21 63 4,7 0,00

Ray-grass d'Italie 1 re R 16 309 15,8 0,01

suivantes R 22 151 12,3 0,03

Trèfle blanc 1 re R 15 94 5,1 0,01

suivantes R 22 82 3,2 0,08

Trèfle violet 1 re R 16 116 3,5 0,00

suivantes R 22 87 2,8 0,11

Luzerne 1 re R 16 65 4,4 0,46

suivantes R 22 54 254 0,00

Dent-de-lion 1 re R 16 156 14,2 0,80

suivantes R 18 83 3,8 0102

R = Reckenholz.

s X = erreur standard de la moyenne.

r2 = coefficient de détermination de l'ajustement de la teneur par un polynôme du 2e degré basé sur la date de prélèvement.

400

~ W

~ CD

CZ 200

~ Q

~ ~ 100

0

-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 Date (semaines)

Fig. 15. Teneur en sucres (SU = glucides non structuraux) de quelques plantes des prairies pendant la Ire pousse (ajustement polynomial du 2e degré selon la date de prélèvement;

seules les espèces avec un r' > 0,35 sont représentées; pour la légende des noms d'espèce, voir tableau 2; la date 0 correspond à la date du début de l'épiaison du dactyle).

Ce pOUSSe

300 De (y 1,585X2-

1 Ra (y = 1,707X2 - 28,16x + 284,0)

Vp (y = 3,480x2 - 22,82x + 103,9) Lu

(y

=1,570x2 - 7,02x + 62,6)

24,27x + 170,0) -- - ~-- =

I re pousse et de 28 g pour les repous- ses. Ces différences peuvent en partie s'expliquer par le retard de développe- ment phénologique observé chez cer- taines espèces à La Frêtaz (fig. 11).

Pour les ray-grass et le trèfle blanc, les teneurs en MA que nous avons obser- vées sont assez proches de celles qui sont indiquées dans le Livre vert. A stade comparable, nos valeurs sont par contre plus élevées de 20 à 40 g MA par kg MS pour la luzerne et le trèfle violet. La teneur en MA du dactyle et du vulpin est dans l'ensemble aussi un peu plus élevée que celle donnée par le Livre vert pour les graminées autres que les ray-grass. L'incidence de ces quel- ques divergences sur la valeur nutritive des herbages sera évaluée dans une pu- blication ultérieure. Nous avons égale- ment comparé nos valeurs à celles indi-

quées par MEISTER et LEHMANN (1988)

au stade pâture pour le dactyle, le vul- pin, la dent-de-lion et la grande berce.

Deux semaines avant le début de l' épiai- son du dactyle, nos valeurs sont proches pour le dactyle, mais nettement infé- rieures pour les trois autres espèces.

Teneur en sucres

Les analyses des glucides non structu- raux (sucres, SU), réalisées sur l'essai de Reckenholz uniquement, révèlent que les Ires pousses sont toujours plus riches en SU que les repousses (tabl. 6).

Le ray-grass anglais et le ray-grass d'Italie contiennent en moyenne nette- ment plus de SU que les autres espè- ces, aussi bien a la 1 re pousse que lors des repousses. A la 1 re pousse, la teneur en SU dépasse 250 g par kg MS chez les deux ray-grass, alors qu'elles est in- férieure à 100 g chez le trèfle blanc et la luzerne. La dispersion des teneurs est très forte chez certaines espèces, surtout a la Ire pousse.

La teneur en SU du ray-grass anglais, du vulpin, de la luzerne et de la dent- de-lion à la Ire pousse dépend en partie de la date de prélèvement (r' > 0,35;

tabl. 6). Chez les deux graminées et la dent-de-lion, la diminution de la teneur en SU avec le vieillissement des plan- tes est très nette (fig. 15). Toutefois, la teneur en SU des graminées a aussi beaucoup varié d'une année à l'autre, surtout au début de leur développe- ment. Deux semaines avant le début de l épiaison du dactyle, elles contenaient nettement plus de SU en 1997 qu'en 1996 (+ 100 à 200 g selon la graminée).

La richesse en SU des graminées dé- pend donc d'autres facteurs que l' âge des plantes. Les sucres pouvant étre

très rapidement dégradés, les condi- tions au moment de la récolte et la ra- pidité du séchage ont pu jouer un rôle non négligeable dans cette dispersion des valeurs.

De pareilles différences annuelles n'ont pas été observées avec les dicotylédo- nes. Chez la dent-de-lion, la teneur en SU des plantes à la 1 re pousse peut être estimée de façon assez précise en tenant Il compte de l'âge des plantes (fig. 15). La richesse en SU des légumineuses est

relativement stable et les valeurs indi- quées dans le tableau 6 fournissent une assez bonne estimation.

Lors des repousses, les tres faibles r2 observés (tabl. 6) montrent que l' âge des plantes n'a pas d'effet sur leur te- neur en SU. Pour les trois légurmneu- ses et la dent-de-lion, les valeurs indi- quées dans le tableau 6 donnent une bonne estimation de la teneur moyenne en SU des repousses. Chez les grami- nées, nous avons observé de grandes

(8)

différences d'une repousse à l'autre, surtout lorsque les plantes étaient âgées de 7 ou 9 semaines. A cet âge, la 2e re- pousse 'uillet-août) contenait en moyenne 30 a 40% de SU en moins que la Ire ou la 3e repousse.

La teneur en SU d'un herbage n' inter- vient pas directement dans l'estimation de sa valeur nutritive. Mais, comme les sucres constituent une source d' énergie rapidement utilisable pour les bactéries, ils ont un effet sur l' activité microbienne dans la panse. Ils influencent égale- ment l'activité microbienne pendant les processus de conservation et détermi- nent ainsi l'aptitude de l'herbage à l'ensilage.

❑ La teneur en MS des graminées est toujours plus élevée que celle des dicotylédones. Le trèfle blanc et la dent-de-lion ont une faible teneur qui, contrairement â celle des autres espèces étudiées, n'aug- mente pratiquement pas avec l' âge des plantes.

❑ Les variations ~de la teneur en MA entre les différentes plantes des prairies sont importantes puis- qu'elles dépassent 150 g MA par kg MS au moment du début de l'épiaison du dactyle.

❑ La diminution de la teneur en MA avec l'âge des plantes est plus marquée à la 1 re pousse que lors des repousses et plus ou moins forte selon les espèces.

❑ Pour quatre espèces, une teneur en MA plus élevée que celle indiquée par le Livre vert a été observée.

❑ Les variations de la teneur en SU entre les différentes plantes de prairies sont également importan- tes. Au moment du début de l épiaison du dactyle, les ray-grass contiennent presque trois fois plus de SU que les légumineuses.

❑ La richesse en SU des plantes tend à diminuer au cours de leur développement, mais l' âge des plantes n'explique qu'une partie des variations de la teneur en SU observées chez une même espèce.

Remerciements

Nous remercions toutes les personnes qui ont participé à la mise en place et à l'entretien des essais, au prélèvement des échantillons ainsi qu'aux analyses de laboratoire, en particulier Cédric Bertola, Claude Chalet, Aloïs Genoud, Elena Manu et Mikulas Vorobel (RAC),

Hans-Ruedi Bosshard et Hansueli Bri- ner (FAL) ainsi que Jean-Marc Her- mann, Bernard Papaux, René Vogel et Kurt Zbinden (RAP).

Bibliographie

MEISTER E., LEHVI.aNN J., 1988. Ndhr- und Mine- ralstoffgehalt von Wiesenkrdutern aus ver- schiedenen H6henlagen in Abhdngigkeit vom Nutzungszeitpunkt. Rech. c7,~Jronc~nt. en Suisse 27 (2), 127-137.

Summary

Nutritive value of grassland plants. 1. Dry matter, crude protein and non- structural carbohydrates contents

Ten main grassland species were cultivated in pure stand in 3 experiments located at different altitudes. During two years, their chemical composition was regularly assessed from the beginning to the end of the growing period. The dly matter (DM) content of the grasses is always higher than that of legumes and herbs. The DM content of white clover and dandelion (Taraxacum officinale) is low and, contrary to that of other species, does not increase when the plants grow older. The range of the variations in the crude protein (CP) content of the different species is considerable: more than 150 g CP per kg DM at the beginning of ear emergence of cocksfoot. The decrease in the CP content during the first growth is stronger than during the subsequent growths and varies depending on the species. At the beginning of ear emergence of cocksfoot, ryegrasses contain almost three times more total non-structural carbohydrates (TNC) than legumes.

Key words: grasses, legumes, herbs, chemical composition, dry matter, crude protein, non-structural carbohydrates.

Zusammenfassung

Nâhrwert von Wiesenpflanzen. 1. Trockensubstanz-, Rohprotein- und Zucker- gehalte

Zehn wichtige Arten der Wiesen wurden an drei Orten, mit unterschiedlicher Hdhen- lage, als Reinbestnde angebaut. Whrend zweier Jahre wurde im Verlauf der ganzen Vegetationsperiode deren chemische Zusammensetzung analysiert. Der Trocken- substanz (TS)-Gehalt der Griser war immer hôher als der jenige der Dikotyledonen.

Der Weissklee und der Ldwenzahn hatten den tiefsten TS-Gehalt, der sich zudem, im Gegensatz zu den anderen Arten, mit zunehmendem Alter der Pflanzen kaum vergrds- serte. Die Unterschiede im Rohprotein (RP)-Gehalt zwischen den untersuchten Pflan- zenarten waren bedeutend: mehr als 150 g RP pro kg TS zum Zeitpunkt Beginn Ris- penschieben des Knaulgrases. Wdhrend des ersten Aufwuchses nahm der RP-Gehalt stârrker ab als wâhrend der Folgeaufwüchse und war je nach Art mehr oder weniger ausgeprgt. Zum Zeitpunkt Beginn Rispenschieben des Knaulgrases enthielten die Raigrser beinahe dreimal soviel Total nicht-strukturbildende Kohlenhydrate (TNC) wie die Leguminosen.

Riassunto

Valore nutritivo delle erbe dei prati. 1. Tenori di materia secca, materia azotata e zuccheri

Dieci importanti specie dei prati sono state coltivate separatamente in tre prove situate a diverse altitudini. Per due anni, la loro composizione chimica e stata analizzata rego- larmente durante tutto il periodo vegetativo. Il tenore di materia secca (MS) delle gra- minacee e sempre più elevato di quello delle dicotiledoni. Il trifoglio bianco e il dente di leone hanno dei tenori bassi in MS che, contrariamente a quelli di altre specie studiate, praticamente non aumenta con l' invecchiare delle piante. Le variazioni dei tenori di materia azotata (MA) tra le differenti erbe dei prati sono importanti perche superano 150 g MA per kg MS al momento dell'inizio della spigatura dell'erba mazzolina. La diminuzione di MA con l' invecchiare delle piante e più o meno forte a seconda delle specie. Al momento dell' inizio della spigatura dell' erba mazzolina, i logli contengono quasi tre volte di più zuccheri (ZU) che le leguminose.

MoSIMANN E., CHALET C., LEHNIANN J., BRIMER H.-U.. 2000. Liste 2001-2002 des variétés re- commandées de plantes fourragères. Rei-ue suisse Agric. 32 (5), 1-VIII.

RAR 1999. Apports alimentaires recommandés et tables de la valeur nutritive des aliments pour les ruminants, (4e éd.), LMZ, Zollikofen.

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SCHUBIGER F. X., BOSSHARD H. R., LEHMANN J., 1998. Nicht-strukturbildende Kohlenhydrate in Wiesenfutter. AgrcuyOrschrrng 5 (2), 65-68.

Références

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