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Développement économique et problèmes connexes au Nigeria

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(1)

O

NATIONS UNIES

CONSEIL

ECONOMIOUE ET SOCIAL

Uistr.

E/Cff. 14/CaP. 2/HFF.25

26 fevrier 1968 FMC.AI3

Original s

JSCUtfOi.I.jJjS POUR L'iiF^I^UE Conference des planificateurs africains Deuxieme session

idais-^beba, 4-15 aecembre 1967

DtfVELOPPE^ECTT BCONda^L aT I-R0BLiU&3 CCMEXES itU NIGERIA (Note presentee par le Gouverneinent du Nigeria)

Le Plan de developpement national de 1962-1968, qui represente le premier grand effort de planification econoaique nationale entrepris au Nigeria, a ete lance en avril 1962. II constitue le premier d'une serie de plans intermediaires visant a donner an pays 1'essor necessaire pour atteindre le stade de developpement ou le revenu et I'epargne

seront suffisants pour lui permettre de financer par ses propres moyens la croissance ininterrompue de l'economie, sans avoir recours aux in- vestisseutents et aux competences techniques de l'exterieur.

2. Le Plan a pour objectifs essentiels :

i) De porter le taux compose annuel de croissance de 3,9 a 4

pour 100 et, si possible, a un pourcentage superieur|

ii) Dfatteindre ce taux en consacrant a, 1 'investissement 15 pour

100 du produit interieur brut, cependant que la consommation

par habitant pro^resserait d'enviroii 1 pour 100 par an;

iii) i)e parvenir au stade de la croissance autonome a la fin de la

periocte au troisienie ou du quatrieme plan national au plus tard,

ce qui suppose que le taux de l'epargne interieure par rapport

au proauit interieur brut, qui etait de 1'ordre de 9,5 pour

100 en i960 196 1 - aevrait passer a environ 15 pour 100 ou

davantage d'ici 1S75, et assurer ainsi la inajeure partie de

1'investissement interieurj

(2)

Cff. H/G.JiP. 2/EH?1. 25

Page 2

iv) De developper aussi rapidement ^ae possible les moyens

a1education, les services sanitaires ainsi t^ue les possibilites a'euiploi, et d'en faire beneficier tous les citoyens.

3. Pendant les trois premieresannees ae la periode da Plans le proauit

intexieur brat a'a, cesse de progresser a un rytlnne tres satisfaisant.,

le taux de croissance ayant aotablement depasse, chaqae annee, l'objectif

minimum de 4 pour 100, ainsi qu'il ressort du tableau 1 ci-apres.

(3)

JS/CN.14/CiiP.2/INF#25

Page 3

TiiBLEiiLJ I

Nigeria-?- -pg-oduit interieur brut ventile"~par branches

Branches d'aotivite

1, Agriculture

(aont pe"che et sylviculture)

2. Industries extractives

(dont prospection du petrole)

3- Industries uianu- facturieres

4. Batiment et travaux publics

5. Electricite et eau 6. Distribution

d1activite^ auz prix de:.

1957

(en

1961/62 1?6.2/63 1563/64 .1964/65

681,9 7

16,6

55,3

27,5 4,5

107,7 1

14,7

<f\, 1

57,4

29,2 5,2 23»0

740,4

^,5

72,0

33,2 6, 1 134,8

762,6

31,2

81,2

3^,1 7,1 139,9

millions

1965/6

784,3

41,4

84,6

36,8

6,7 144,7

de livree)'

6* 1966/67*

81" 1,1

42,5

84,9.

34,3 7,0 147,6 7. Transports et

communications 47, 1 8. Hinsei^nement et

services sanitaires

_de.__l'Etat .... 6 2,8 9. j&utres services 19,0

46,5 48,2

57,5

67,0 67,4 67,7

20,4 21,1 23,2

50,5

44,4

79,2 82,4 24,4 25,9

PIB au cout constant .

aes facteurs 1.022,4 1.084,5 1. 147,7 1.209,5 1.252,6 1.280, 1

PIB - pourcentage

de croissance 5,4 3,6 '2,2

Les chiffres de 1965/66 et 1966/67 sont provisoires.

Pendant la periode 1961/62 1966/67, le produit interieur brut est passe de 1.022 million a 1.2.80 million de livres. Pour les annees 1962/63 a, 1^64/65, les tauz de croissance ont attemt respectivewent 6, 1, 5,8 et 5,4 pour 100. Toutefois,

au cours des deux dernieres annees considerees, la progression du PIB s!est beaucoup ralentie, ayant luarctue des pourcentages de 3?6 et de 2,2 seulement.

(4)

5,/CK. 14/C-aP. 2/XtiF, 25

Page 4 ■

II

Nigeria : proauit interieur "brut ventile par branchei a1 activite fen -pourcenta^e) ;

'Branches a'activite 1961/62 1962/63'"'1563764 ' 1964/65 1965/66 1966/67

_ ... 1 ~.

T -

jjfe-ri-etil-ture- {aont- —

peche et sylvi

culture)

2. ; Industries ...

extractives (dont

prospection du

petrole)

3. Industries li'anu- facturieres 4. Batiment et

travaux publics 5. .Slectricite et eau

6. Distribution

7. Transports et communications

8. Enseigneinent et

: services 'sanitaires ae I'Etat

9. ijutres services

56,7

65, 64,5

63,0

62,6! 63,4

1,6

5,4

2,7 0,5 10,6

1,9

5,3

2,6

o,5 11,4

6,

2,

0, 11,

2

3 9 5

8

2,6

6,7

3>2

■ 0,5 11,6

3

.. .6

2 0 11

>3;

,8;.

,9 , . ,5 ■

,6

3

.-6

2 0 11

,4

,6

si ,5

,5

4,3f"

4,2

6,2 1,8

6,2 5,8

1,9 1,8

4,8

5,6

1,9

4,1

6,3 1,9

3,5

6,4

2,0

Total 100,0 100,0 100,0 100,0 1.00,0 10090

4. La repartition en pourcentage uu proauit interieur brut par brancnes a1activite presentee au tableau XI, montre que I1agriculture, sur laquelle repose en &rande partie l'econoiuie du pays, ae^eure le secteur dominant.

Bien que la contribution de 1! agriculture au VIZ ait aureate en valeur

"■absDlue, elle a "dependant diiairiue"'en"pourcentage au coursTe la p^riode consideree, aauf en 1966/67, annee ou le secteur agricole s'est le moins

■ressenti des perturbations de l'economie nigerienne. Les industries

manufacturieres. ne fournisbent qu'une tres faible proportion du produit

(5)

Page 5

interieur brut; maioj coiu.^c or. pcut le vuir &u tableau ci-dessus, la part de ce secteur est en augmentation, ce^endant que la v&leur ajoutee par celui-ci s-accroit regulie">?e:nent. En chifi'res absolus, la contribu tion de la production aanufacourierc a proaresse de 57j4 millions de

livres en 1962/63- a 81 millions -^ 1964/65? soit a un taux annuel de

19 pour 100 en moyctine. Lf expansion spectaculaire du secteur minier est attriouable a la production de petrole. Jepuis 1958, annee ou I1on a coiiiaience a extraire o.u petrole brut en ^uantites comineroiales, jusqu'en

1964/^5? cetx^ iaaustrie a ete continaellement en expansion. En 1965/66,

la production avec un volume ao i-> -353 = 794 barils "britanniques, a plus qu.Q triple le cniffre de 1' annee precedente, soit 43-^96.8?5. L! augmenta tion soutenue do la contribution u PIB des secteurs -uinier et iuanu- facturier, accoupagnee a'une baisse reguliere en pourcenta&e de la part ae 1'a^riculturej atteste une iente transformation de la structure de l'ec-ro^.o visCi-i..i".:o ■■ i_ 1.-. j^-'-j^- .-.;. Ic^l-j ;■. ■-1 cj 1!importance II s'acit li, d'u'jc. ■_■ ^r.ution iV.-ru - V'.o ,.-,ux e.-;:.'orts tendant a diversifier

5. En easay&nt a'analyser les causes de la "baisse enre^istree a

coiiipter de 1965/66 pour le taux aaauel ae croissance du produit interieur

brut,, il convient do note.1? ^uo Ic3 chiffres d:s acux nnnees considerees sont de caractere provisoire. Le ralentissement de la croissance du PIB est essentiellement imputable a deux branches % batijuent et travau-x.

puolics, transports o~t coioiaunicatiuna. La regression dans la premiere tient a plusieuz's z^aisons. Comuie les ^ouverneuients des Etats de la

Federation efioctuent environ '{Q pour 100 aes depenses tot ales consacrees au "batiiuentj tuutes decisions de principe aaoptees par eux exercent une influence enorme sur cette branche d'aotivite en general. Les aepenses enre^istrees aa titre de la construction pendant les cieux premieres annees ae la periods du Plan ont largoiuent depasse la moyenne prevue pour les six annees considerees. Dans la region du nora, par exeaple, environ 50 pour 100 des defenses de construction envisagees ont ete autorisees et enga^ees au cours des deu-i. premieres otinees. Les credits aifectes a

(6)

E/CS.

Page 6

la construction de casernes et autres travail relatifs a la defense ont ete alloues aes les premieres annees du Plan. II en a ete de meme P-ur les frais generaux a'administration se rapportant aux ouvrages de genie civil en general. Par suite, les activites de construction ont fleohi pendant les dernieres annees de la periode etudiee. Vers 1965/66, le Gouvernexaent federal, face a une penurie de fonas, a decide de

mettre fin a la construction a'iaimeubles de bureaux et de logements pour officiers et de comprimer autant que possible lea frais generaux d'administration. On a e6alement cease les constructions "de prestige", nota^iuent l'expansion ae l'aeroport, la construction su stade national et du nouveau Parlement. Le ralentissement des travaux publics s'est repercute sur le secteur tout entier de la construction.

0. La part des transports et communications dans le produit inteneur brut est tombee de 57,8 millions de livres en 1964/65 a 50,5 millions en ."J&G5/66. La valeur ajoutee ^ar la Ui^eria Railway Corporation

(Societe des Chemins de fer nigeriens) est passee ae 13,4 millions de livres (aux prix courants) a 12 millions en 1^65/66 avec une baiese

notable des traiteiaents et salaires verses aux employes de cette entre- pnse. Gela s'explique par une aia.inution du trafic ferroviaire. La valeur ajoutee par lea transports routiers est desoenaue de 36,7 millions ae livres. a 31 aiillions en 1&65/66 (en prix constants ae 1957). Cette chute trau^isait en partie une reduction au nombre des automobiles imuiatriculees a la suite de la nouvelle hausse de prix qui a affecte, a compter de nove.ibre 1^65, la plup^t des vehicules a'usage coumiercial, hausse qui reflet ait la uiajoration, annoncee en aout 1^65, dea droits ae douane frappant les importations de cette categorie ae marchandises.

uans certains cas, lea prix en question ont ■ augmente id6me de 28 pour 100.

7. Les auteurs du plan presument qu'un investissement representant en moyenne 15 pour 100 du FIB devrait permettre un taux ae croissance global de 4 pour 100 au moins. Le tableau III indique, pour la periods 1961/62-

1^66/67, le montant brut ae 1'investisseuient fize, aux prix de 1J57,

par rapport au produit interieur brut.

(7)

Page 7

III

1961/62 1962/63 1963/64 1^64/65

1965/66 1966/67

Proauit interieur brut.

Investissewent fixe brut

(en millions de lxvres) 1.022,4

1.084,5 1.147,7 ■ 1-205,5

1.252,6 1.280,1

140,1

137,1

153,0

* 167,0 214,0 ■ 188,0

: Pourcentage de I'investissement fixe brut par rapport

au PIE

13,7

12,6

13,3 13,8

■17,0*

* Chiffre provisoire.

i&rtre 1962/63 et I964A5, le taux u'investissement par rapport au PIB a varie cLe 12,6 a 13,8" pour 100, n'cy&nt jauais attemt les 15 pour

100 prevus par les planiiicateurs. a cea taux d'iiivedtiasement, ont

corres^onau, ..our ces meiues annees, aes taax de'croissanoe de 55 19 5,8

et de 5,4 poar 100 respective^ent, qui tous ont depasse le cniifre xndicatif de 4 poar IOC. Ce faible coefficient a'investisseuient ac- coiEpagne de taux de croissance eleves suppose un coefficient de capital in£e"rieur a 3,75 compile il etait prevu dans le Plan. ': 3i cette tendance

aevait se poursuivre, toutes autrea chuses etant e^alea, Involution-

de -1'econoiflie nifoerienne vers le stade de I1 autonomie serait acoeler£#.

Pendant les axrnees 1965/66 et 1966/67, les. taux a'mvestiasement -se

sont releves (-17-et 15 pour 100), ui&is les taux de croiasance ont -fiechi, Etant donne le-"caract'ere provisoire des'cniffres -inciiques'pour ces '

deux annsea,: il faut user d'une grande prudence en

portement de l'economie a cette epoque. - :

(8)

Page 8

Problemes de mise en oeuvre Or^anisme de coatr5le

8. iu moment de 1*application .da Plan, les autorites ont ad s'attaquer

a ^certairie'S aes* aifficaltes qui eiLpSchaient u'atteindre les oDjectifs

arr§tes yar les j-Janiiicateurs. Premierementj il n'y avait pas assez ae projets haute^ent prioriitaires, .soign.eusewent etuaiess prets a etre executes ou souiais pour ci.eMo.nde ae financeiaent exterieur.

Deuxieiaementj on a observe^ vu ce ^ui preceae, une fort,e teadan.ce a etitreprenure des j^rojets laciles a executer? mais uccupant. un rang ae priorite i.nierieur, Troisieuieuient. aim ae pouvoir entreprenare1 ulterieurenient aes projets de ^rande erivergure aont 1'importance n'aurait pas ete appreciee lors de la preparation. des: prograuiueS) on .a-veille a ce que le-Pl-on-iiemeure souple'5' la-aliieureuseiiienir "on^ xle ' "

ce fait, mscrit au Plan un certain nombre ae noaveaujc pro jets an peu a I1aveu^lette. Eniin, la mise ea oeuvre de certains projets

a entraine aes ae^enses seasible-ent b^perieures aux claiffres estiines lors de I1 adoption. Ces aivers ^roolemes serout successiveaient

ci-apres,

9. La premiere annee-ae Is. periode da Plan a ete en ^ranae .

consacree a la preparation aes projets. Ceux.^ui ont ete. reteaus...ont fait l'objet a'une ebtim&tiuii detaillee de& couts, a'une .planitication Uiinutiease,. et a'une evaluation ae caractere econoaiicxue e.t financier.*

jiu surplusyd.es dispositions ont ete prises pour mettre lea travaux en- adjucation et acquerir ;les terrains necessaires. : Le fait d1 avoir a elaborer de nouveaux projets aurait pu ralentir lerythme au develop-

pement au cours ae la premiere annee au Plan, si V-pa n1avait.pu reporter, cette annee-la certains .projets.du Plan precedent (1955-1962)j il

a'agissait a1 entrejjrises assez import antes :pour la realisation. aesy.uelles, le pays a du utiliser toutes ses ressources. Pour eviter aorenavant ae tels risques ae aelais au stade initial de 1'execution au Plan, les

coaipetents ont ete Ciiar^es a'effectuer, a. titre permanent,

(9)

aes etudes ae preinvestissen.ent et de viabilite ainsi que aes enquetes sur le terrain. IIs doivent ainei reperer les projets a rete-nir aans les plans futurs-et assurer un flux ccntinu ae prbjets prets a-executer.

10, Etant donne le manque de projets "bancables", on a eu tendance a executer des projets interessant les secteurs social et ad^inistratif.

Le Plan se jouait sur la selection a'un certain nombre de projets et de reformes auministratives destines a au^menter le j,rouuit national global et, jjIus particuliereiuent, elever le rendeuent de 1f ij*pSt. II etait aonc indispensable de donner la priorite aux projets peruiettant d'Slever le rendeiaent de 1' iiupQt ae ia^on que I1 augmentation du revenu puisse servir a executer par la suite a'autres projets utiles figurant

au Plan. Le fait a'avoir execute certains projets destines a developper

I1infrastructure sociale (ensexgnement et services sanitaires) et le secteur aduinistratif (armee et police) avant d'entreprenare les travaux prevus dsns le aoaiaine econoiuique (prouuction prim aire et

industrie) a eu deux consequences^ Premierement, le revenu national et le revenu de i'Etat ont pro&resse tres lenteuent, de sorte que le'volume des fends disponibles pour d1autres projets a ete inferieur au montant escompte. 1/euxieiuenieiit, etant aonne que les depenses re- nouvelables au titre des projets de caractere social et administratif sont en general plus de deux iois superieures a celles qu1entrainent

les projets econoiiiiques, le ujontant global ue ces aepenses a au^uiente. Or

pour creer l'ep&rgne necessaire au financement de la p£j?tie du Plan, qui devait etre assuree par le Nigeria il fall ait reauire au njinimum les depenses renouvelables. Pour reauire le gonflement .de ceS' depenses, le Gouvernement federal a du prendre certaines mesures de contrSle.

II a cree un comite (Capital Fstituates Coiumittee) charge d'examiner

les demandes annuellss d1inscription ae projets dans le budget a'in-

■ vestisseiaent. Ce coiflite se compose des represent atsnts des i-dnisteres

du aeveloppement economique (Section de la planification econondque),

des finances et des travaux publics et du Cabinet du premier luinistre,

(10)

E/CN. i4/GiiP.2/IiJF.25

Page 10

ainsi que du Conseiller econowique aupres du Gouverneiaent federal.

II appartient a la Section ae la pi unification economique de determiner le rang de priorite a accorder aux projets, de les analyser et d'en apprecier la viabilite econoiuique. Le ,-inistere des finances renseigne

le Comite sur les ressources financieres susceptibles d'etre affectees

aux projets, tandis que le i-iini3tere des travaux publics etudie les propositions presentees du point de vue de la mise en oeuvre. Les

reooifiiuandations du Comite, une fois examinees par le Conseil des ministres,

forwent la base au budget annuel a'investissement. Les previsions

budgetaires sont ensuite presentees au parlement sous forme d'une re-,

solution a adopter par la Chambre des representants. Une fois approuveen les previsions de depenses et de recettes relatives au budget d'investisse- inent en faveur du aeveloppement, on applique un systems d( allocation

des credits budgetaires. permettant de controler les depenses aes ministeres charges a'executer le Plan. Le ivinistere des finances distribue, au cours de 1'exercice financier, les fonds ainsi affectes au fur et a mesure c^u'ils aeviennent aisponibles. II en resulte une discipline financiere iorcee, ^uisque le Gouverneraent ne dispose pas,

des le premier jour ue 1'ezercice financier, au montant total des

recettes escouiptees. Cependant, le controle budgetaire au uioyen d1 al locations perioaiques de fonas aoit s'ejcercer ae maniere efficace, faute de t^uoi 1' application de cette uiethode retarderait 1'execution aes plans et conuuirait a uno mauvaise utilisation aes ressources

disponibles, ce qui aurait pour effet de fausser l'ordre de.priorite

et abli.

11. Le tableau IV, qui etablit une oowparaison entre les depenses

reelles d'investisseiaent en 1962/63, avant I1 adoption des mesures de

controle, et ces memes depenses en 1963/64,^ .ajors que les effets.de ces

dispositions commengaient a se faire sentir, liiontre claireuent la situa

tion observee dans ce domaine :

(11)

E/CN o U/thP.2/J3SF. 25

Page 11

IV

Depenses reelles d'inveetissement pour 1962-1964:

1.

2.

3.

4.

Repartition par secteurs -(en

Secteurs

Secteur econo- mique

Secteur social iidiflini str at ion Obligations

financieres

TOTaL

1962/63

Objectif sectoriel

prevu

au plan

71,4

20,3 7,7

0,6

100

reelles

55,5

29,7

14,1

0,7

100

pourcentage) 1963/64

Objectif sectoriel

preVu au plan

71,4 20,3 7,7

0,6

100

Deceases reelles

18, 1

15,5

0,7

100

Comine on pent le const&ter, en 1963/64, le pourcentaae des depenses

effective..ient consacrees au secteur econojiique s'est rapproche de

I1objectif prevu au Plan. L'autre part, le pourcentage aes investisee- laents aans le aecteur administratif a ete plus de deux fois superieur au taux prevu, ce qui traauisait principaleuient la necessite d^vanoer l'execution de certains projets de defense nationale.

12. Le troisieme problame au^uel on s'edt heurte tenait a I1integration irrationnelle ae nouveaux projetd dan3 le Plan. Com&e 1'objectit priuiordial du Plan etait d1assurer un taux ue croissance eleve, on a accorde la

plus haute priorite amL projets de developpeDient du secteur economique interessant notamwent 1'agriculture et lTinaustrie. La repartition par secteurs des uepenses uViavedtisae^eiit prev^es au ^ro^r^^e -ie 1362-1968 se present ait comuie suit :

i. Secteur ecv/iiouii^ae 7^,4/

ii. Secteur social ^»3,

iii. jjcLjiriiStration ^eiiertJe 7iT,-- iv. Ouli^atio^s financieres ^,6;:-

TOT«L 100,l

(12)

12

L'inscription a 1! avcue?_Gt-;e, ae noaveejjL ^rcjets resultait notam-

aes pressions politiques exercees en vae de sati.sf.aire..les besoins

des circwnscriptions electorales et ae mcdntenir a'autres aroits acquis, Certcdns de ces rrojets ne reponaaient pas aiuc criteres ae selection

etaclis. Lr au.jonction au Plans ae tels projets a eu pour eiiet idittediat

a'elargir la portee du pro6raiiiuie et u.1 euipeciier la nation d'executer

son programme initial de developjjeuent. L'e^uiliDre sectoriel, q.ui avait ete serieuseiuent. etudie; a ete de ce fait perturbe. La solution de ce dernier proble^e resiaaJ.t cians 1' application ae rigles severes

pour I1approbation aes nuuveaux projets en vae de guider a cet egard.

les luinisteres cnarges d'executer le Plan. Le Gouvernement federal a decide ^ue les nouvelles propositions ne ^ourraient etre agreees par le Conseil des ministres sans avoir ete prealable^ent soumises par le

uiimstere competent a" 1' approbation des uiinisteres du d^veloppement

economique et des finances. *&&& aans le ,cas..ou .un noaveau pro jet- presenteun caractere a'urgence, le uiinistere aont il releve aoit en financer le cout en reduisant d'un montant correspondant les depenses relatives a a'autres prcjets jjrevus c son ^roeraii-ijae. Enfin, on a

cree un Coajite economique relevant du Conseil des ministres pour examiner les propositions de cette nature avant ^u'elles ne soient transiuises, pour approbation definitive, au Gonseil des rainistres.

13. Un autre probleiue concernaiit lr execution du Plan tenait au fait que le cotit reel aes projets a depasse les previsions de depenses- Les projets aont on a aj.prouve 1' integration au Plan initial occupaient un ran^ de prlorite d;'- ...v..::: J en function ae leur rapport cout/rendeiuent.

Lorsque le cout aes travaux jiontcL.it sensiDleuient sans entralner une hausse corresponaante du renae»ient? la rung de priorite attribue au . projet aurait du iaire l'objet a'une revision et d'une nouvelle com- paraison avec les autres ^rojets considered. XI convient u.e noter que, lors ae lrelaboration au premier Plan, on n'a pas etabli de oase objective aniforuie pour 1'estimation du codt des prcjets. jiinsi, aans certains cas, le co£t aes projets s. ete soit calcule sur des plans et des devis definitifs aetailles soit* iuinutieusement estiiue par aes fonctionnaires

(13)

13

techniques a la landers ug I1 experience recoument acquise, taadis que dans d'autres casj les aep_enaes n'ont cJ;e evalaees que d'une facon

approximative. Lorsque .les ^9Jet.3_on_t_.Jte_:uiis a execution, une com- ptaoilite plus exacte a iait apparaltre uae haasse appreciable ces

coilts par rapport a. ces ^revisions. I/ans ces c<_naitions, pour uiaintenir le taux de croissance envisage il fall ait de t^ute evidence reviser

l'orare de priorite non seulement dans chacun des prograiiiiiies ministeriels, mais e^alement entre ces aivers programmes. Une telle revision s'ifli-

posait du fait c^ue les variations du rapport cout/rendement d'un pro jet

entrepris par un minibtere donne pouvaieat ±ort bien entralnef 1'attri bution a ce projet d'un rang de priorite inferieur a celui a'un projet relevant dTun autre iuini^teie. au bout dea trcis premieres ^nnees de la peri ode uu Plan de sii aas, on^e, par consequent reiuanie 1! ensemble au profcraaiiiie en se lonaant sur une evaluation ^lus exacte des couts.

j)1 autre part, un programme 'operationnel de aepensea a'.investissement a ete etaoli, tandis que les.projets ayant perau leur rang initial . de priorite ont..ete abanuonnes. Le Gouvei-nenieat a de.ciae ^ue .les .budgets d'inves.tisseiuent ,r-elatiis aux uernieres annees de la periode

au Plan de si^ t.ns. seraj.ent, autant.^ae possibles inte^es au programme

operationnel de depenses d'investissement portant sur la periode 1965-1968

Financeaient du Plan

14. Le Plan reposait notaiuiuent sur 1' hypo these suivante : 50 pour 100 des capitaux necessaires a 1'execution devaient provenir ae sources exterieures, tandid que le reste aes depenses :serait finance par la mobilisation de ressources interieures, telsque excedents de recettes budgetaires ordinaires, emprunts a. 1'interieur au pays, credit de la Banque centrale ou financeaient par la planche a billees, reserves accu- aiuleesj fonds propres des societes publiques et des offices de commer cialisation ae proauits. Penaant les trois premieres annees de la periode du Plan, l'aide iinanciere exterieure n'a pas atteint le niveau escompte, comxiie on peut le constater au tableau ci-dessous 1

(14)

Page 14- ■■. ■■ ■

: V" ...

Proportion de I1aide exterieure

par rapport aux defenses alooales a'investissement

(en pourcenta^es)

,19.62/63 - 13,8

1963/64 - . 19,7

1964/65 - 22,5

1965/66 ■ - 29,0

4,0te : Ces pourcenta^es ae Goiaprenaent p^s I1 assistance technique accordee par les &ouverneuents' etrangers sous forme de Services a'exjjerts, ae uoyens ae iurmaticn, de materiel,' etc. ■ -Compte tenu de ces elements, lestaujc ausinuiques ser&ient iiiajores a1 environ 5 & 8 jjour 1oo par- an.

Plusieurs causes out coritribue a rau^ener I1 assistance financiere exterieure au-dessous au niveau prevu. Led prets et subventions offerts'par les

£,ouverneuients etran^ers ^u-i etaient ^our la plupart lies au iinanc'ement des depenses eifectuees a l'etranger pour certains prcjet3 figurant'au Plan, ne ^ouvaient j^as servir a finaricer d'autres entreprises, m§me lorsque celles-ci "beaeficiaient de la plus haute priorite. Cette

observation s1 applique tout particaiiereuient aujc pr;Qj©t3.,.Ant^r-es.3^ftt!j.e secteur de la production primaire, ou les expenses d'e^uipetnent ne sont couvertes que dans une.iaiule iuesure. par ,des ressources eiterieures..

En outre, chacun aes pays lournisseurs ae fonas a impose ses propres conditions ae pret et s'est assure du bien-fonae du projet considere.

jki effet, les plans et aevis ont .cL(i etre ptablis de facon a reponare

aux exifeenc^s de ces divers pays. Pour les grands projets qui interessaient particuliereiijent les bailleurs de fonds etraiigers, il. a fallu proceder

a des etudes de viabilite et d1 evaluation, qui ont pese lourdeuient sur les luaiferes ressources du pays en personnel qualifie. C'est notaiiiment pour ces raisens que,..les negotiations relatives aux .eiuprunts a l'etran^er ont exi^e de lon^s delais et ^u'il n'a pas ete possible de tirer pleine-

parti de certaines oi'fres de credits e" wan ant de ^ouveraements etrangers,

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E/'Gw. 14/CaP.2/±ITF.25

Page 15

15. Sur le plan inte>ieur3 bier, ^ae la mobilisation des ressources ait donne des resultats satisfaisants notam^ent en ce qui concerne

■les exceaents buagetaires, les reserves acouiuulees et les ewprunts, les realisation enregiatrees dans les autres domaines n'ent pas repondu

a l'attente. jdnsi, les societes publiques qui ont peine a financer

leurs propres programmes de depenses d1equipement depuis 1'instauration du plan de developpemerit, ne sont pas en me sure de consacrer un excedent de fonds a. des investisstments puulics uirects ou a 1' achat de stocics pour le compte da Gouvernement„ On a ea recours on credit de la Eanque centrale dans les liaites aictees par la prudence et par la legislation pertinente, aux termes de laquelle le m ont ant ties reserves e^terieures destinees a assurer la couverture ne aevrait pas etre inferieure a

40 pour 100 du iiiontant global aes credits a vue consentis par la Banque.

Oette restriction avait ,your objei; a'as.urer la stabilite mterieure de la monnaie ni^erienne et d'empecher toute depreciation sur les marches exterieurs. Touteiois, on a constate par la suite que ces objectifs pouvaient etre atteints meme si la couverture etait aiminuee. Par ■ consequent, la legislation a ete modiiiee en 1>67 de fayon a raiiiener

le pourcenta^e obli^atoire des reserves ae 4O a 25 pour 1CC du montant

global des obligations a vue ae la Banque centrale. II s'a^issait

de lever les contraintes legalss .-ui avaient jusque la euipeche la Banque centrale de contribuer uavanta^e aa linencement au developpement econouique.

16. Etant donne les difficultes i-eacoatrees pour cbtenir des capitaux

etran^ers et iiiobiliser des ressources interieures, et vu la situation

politique du pays a l'epoque, on a au reccurs^ surtout dans les trois

premieres annees de la periode du plan, aux rnoyens de financement

offerts par les entrepreneurs ou aux credits fournisseurs. Toutefois,

ce uiode de financement n'a pu etre encourage en raj.son ae ses effets

defavorables sur l'econoiuie uu pays, notaiUiuent en ce qui concerne I1 evolu

tion factice dop prix, le service ae la detxe exterieure et le compte

services de la balance des paiements.

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E/Ctf. 14/ CiiP. 2/ .CTF. 25

± age 16

17. Line des lacunes au Plan ae aeveloppement tenait au fait qu'on. n:e disposalt au depart a'aucun programme realists de financeuient. Lors de l'etablisaement au programme d'execution du Plan, on a etudie at ten- tivement la situation financiers en vue de mobiliser aes ressources supplementaires pour combler l'ecart toujoars croissant entre les defenses prevues et les fonas disponibles. On a fait une etude du - niveau et ae la structure des budgets ordinaires de toutes les ad

ministrations de ia Repuolique federale en vue de realiser des economies, tandis que le i.inistere federal des finances a poursuivi 1' examen et la verification des previsions relatives au budget ordinaire. D1autre part, les tare me s d1 imposition sont const acoment revises ae iaaniere a

augmenter les recettes, alors que le systeme de perception des irapSts

continue de s1ameliorer afin ae permettre le controle de 1'evasion iiscale.

Creation d'or^anisi/jes financiers

18. La creation u'orbariisiuea aestines a faciliter I1 execution des

plans de developpement presente autant a1importance que la construction d'installations portuaires et de cheudns de fer. ^vant I1adoption au plan, la possibility ae fournir aiix entreprises industrielles aes credits a long ter^ie etait ti-es li.iitee. Les banques coimiierciales et autres etablissemenxs de ce genre qui aoivent necessairement main- tenir un niveau adequat de liqaidites, ne peuvent accoraer que des

creaits a court tenae. LJ-i^vest^snt. Company of ^i^eria, seule institution .nigerienne de iinancement du developpement industriel, qui exercait

vu ses maigres ressources une tres faible activity, ne ^ouvait guere

favoriser 1'industrialisation du ^ays. ^ la suite ae negociations prolongees entre le Gouverneiiient federal du Nigeria et la Societe

finanoiere Internationale, on a fonde en Janvier 1964 la Banque nigerienne pour le developpement industriel, qui accorde des creaits a moyen et

a long tenae aux entrsprises tant manu±acturieres que minieres sous

propriety et gestion privees. a Ce jour, les res&ources de oe't etablisse-

ment tot&lisent 5j7 millions de livres, dont environ 30 pour 100 d'origins

exterieure. Le Federal Loans Boara a ete cree pour permettre aux

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ti. 14/CjiP.2/INF.25

17

u1affaires nigeriens a'eiuprunter de petites souimes. II s'occupe surtout d'entreprises trop petites pour etre au ressort de la Banque ni&erienne pour le developpement industriel.

19. beules les entreprises manuiacturieres et roinieres ^euvent beneficier de prets et a'une pexticipation de 6e3tion, de la Banque ni^eriennei

en effet, le statut de cet etablisseuent tie lui peruiet pas de finanoer le developpement agricole, Etant donne ^ue I1agriculture, qua est pourtant consideree, dans le Plan, co^me un secteur tres prioritaire, n1attire pas un voluwe appreciable de capitaux etranfeers, le Gouverne- ment federal a approuve pour toute la auree du Plan 1?octroi d'une

soiree de 25 millions de livres aux guuvernoiuents des diiierentes regions afin de les aider a aevelopper la production agricole. Ceux-ci de

leur cote, oat m±s en ^lace des etablis^eiiients de credit a&ricole9 tels que : Western Nigeria Agricultural Creait Corpc--^tion. Mid-Western

^rjcultural Credit Corporation, Eastern jtfJAeria Fund for ifcri- cultural ana .Inaustrial Jjevelop^ent. XJans le nord du Nigeria, les services de credit afericole sont assures par des orfeanismes des

collectivxtes locales.

20. i^algre les efiorts deployes par les aiverses regions pour aevelopper 1'agriculture, il reste encore beaucoup a faire pour etablir un office central de creait agricole, institution aont la necessite se fait pourtant sentir depuis longteJips. Un tel organisms serait mieux a i^euie u'attirer les bailleur^ ae fonds etrangers qui pourraient finanoer I1expansion de 1'agriculture ni^erienne et consentir aes pr§ts a long terrae pour le developpement des plantations et a'autres formes de production agricole e,d.^eant ae longs delais de preparation. Le

Gouverneaient tederal, a la suite aes recents evenements, devra reexaminer

la question de la creation d'un tel organisoie.

(18)

E/CH.

Fa^e 18

21. Les ..autres or-^aniruiec c"t?.^?."'is au i>26e-"j.a ph vue de faciliter I1 execution du plan soni maiques ci-apres. Le National

Board, compoee des representaats uos universitesj ae 1'iriu.ustrie privee, aes iiiinisstercs et or&anisiuea publics charges'des problems de formation et d'utilieation 1 '- ...'. ci'couvri - -'■: .: ^n- \.~.-. j \-:'. rigeants des synaicats ouvriers3 a pour idsoioia- a' orienter et de coordonner les politiciues concern&nt la waj n-a1 oeuvre, specialement en os qui concerne le bau^et" national oonsacre a la uipin-ci.' oeuvre et'les ques tions de proauctivixs et de clio'mage . Le til^riaii m institute of gocial and Economic Research, de 1'Univorsite d1Ibadan^ a ete transforme en un institut national de recitercne econojLiquo appliquee afm de pouvoir

entreprendrs des etudes dc case sur les problemes de developpement economiqus et social q_ui se ^usent au pays. Un et&blissement analo^uej le jjjconoiiiic Jovelopuient Institute, a ete cree au sein de l'Uniyersite du Nigeria, a Esuicica, Lo national Council. for Scientific . and Industrial Research5 cree rsoemiiieut; a .pour taclie j-rincipale de. u-evelopper et de coordonner t^us les trtvauz de rechercho entrepris clans le pays, ce qui permet de J-.'-. '■:'..■ pleine^ent parti dos sciences et techniques modernes pour le developpement ae l'econoifliG ni&eriennc. On a reorganise et notatlemont renfcroa. lo Bureau ae otatistique poi-r qu'il puisse realiser le prog.raiiinie nationa"1. do fiwVGlO|.'pouie:.it a-a la statistique. Partxii les publications qui pai'(?.iaoent laair/L-oviant 'juz1 uno base jjeriodique? on peut noter ; ^irinu&l _A"&&^r^vi;_< '...^^"'I'^.^t/L?.3,* ^i^.est.,, of ^tatisticss Statistics oi Haucation 1 n _Ni^,eria? National Ae:-.,ister of Students) Industrial Survev s ano. liConoiiii-j Indic£.to.rs.

22. Pour assurer I'oxocution doc projets mcorpores au Plan, il faut ■"

employer aes cadres hauteii.ent specialises e.t dgs. agents de niveau- in- ; teruediaire. Le (uan.uue.de personnel, ae . ces deux-categories pourrait ■

serieusement gener la realisation .des proferaumj.es. .:un pourrait envisa^er d1engager pour une breve periods des experts GtrGn^orss mais en ce qui concerne le personnel de niye.au " ■ rc:, il aerait aifficile et onereux ae recruter a 1'e.Ttsrieur un nombre suffisant de surveillants, de

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Pa&e 19

contremaitres, de cheis de ch&ntier, de grants, etc... De toute facon, le pays n!a pas interet, a longue echeance, a compter sur des sources exterieures pour satisfcdre ses besoins de personnel. Le Gouvernement federal a constitue, en 196O3 la Commission ishby pour examiner les "besoins du pays en matiere o.'enseignement superieur pour

les vingt annees suivantes. a la suite du rapport etabli par la Commission, quatre nouvelles universites ont vu le jours cependant que 1'University College a ete proiuu au rang d'une Universite a part entiere. On a

e^alement cree de nouveaux cxolleges technictues et des centres ae comiaerce, tandis que les etatlisseuients existants ont ete agrandis. Les gouverne—

ments de la Federation ont lance un jjrograuiine ae "bourses d1 etudes Utilise ties dans les etablisse&ents d!enseignement locaux aussi bien qu!etrangers.

D! autre parts on a institute un programme de formation en cours a'emploi pour le personnel deja employe par ces administrations. L1assistance technique accordee par certains pays etrangers pour aes cours de breve duree s'est revelee tres profitable et les experts mis a la disposition du Nigeria, au titre d'une telle forme d'aide, ont ete affectes a

different^ projets. La iormation en cours d'emploi se jjoursuit vi goureuseiiient dans les entreprises inaustrielles egalement. ^algre

tous ces efforts, la penurie de cadres de airection dans certains domaines, notamment pour 1'analyse aes projets et les etudes geolo&iques, constitue encore un goulet a1etranglement.

Reperage des pro.jets

23. Pour repe"rer et ohoisir aes projets a executer dans le secteur public, la procedure aaoptee eat esseatiellement la meme dans tout le pays a part quelques leg,eres variations dues a l'ampleur aes projets, aux. buts vises et aux secteurs concernes.

24. En principe, la preiaiere eta^e est une etude ae rentabilite permet- tant de determiner les possibility techniques de realisation et le de&re de viabilite economique aes entreprises envisa^ees. Ces etudes sont d'autant plus detaillees et approfonuies que les ijrojets sont importants. Pour le projet ae construction a'un barrage sur le Niger (

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E/CU.

Page 20

deuxsoci£-i.Bi'ingenieurs conseils, 1IEBECC et Balfour Beatty & Co

ont etec^eesd-effectuer, en 1'espace de cinq .ans, une serie d'etudes sur dxfferents aspects de cette proposition. Les estimatxons detaillees du cout de cet euvrage et des :ioyens de financed proposes par les deux societes ont ete ,ovues par un troisie.e bureau, Cooper Bros Plusxeurs etudes ont ete egalement effectuees, au cours des quatre dernieres annees, a propos d-un co.plexe integre de siderurgxe dont

on envxsageait la creatx.n. Le but de tous ces ainutieux travaux etait a evxter des xautes couteuses, de r.duire au mi™ la marge possible d erreur et de determiner hors ae tout aoute, le degre de viabilite economise des projets considers avant ae les ^ettre en oeuvre.

25. Pour les projets de construction routiere la methode differe quel-

que peu, au fait 4ue la rentabilite n'est pas aussi facile a evaluer que celle, nota^ent, ues entreprises xnaustrielles. II faut proceder en I-occurrence a des recherches plus complexes. Le groupe d-etude de la coordination des transports cree par le Gouvernement federal en

1960 pour faire rapport sur cette Question, a recommande que "le

progra^e d-investisse.ent routier soit etaoli en fonction des besoins

de la circulation et des normes techniques a observer pour assurer le volume de trafic actuellement esco.pte". Conferment a cette recom- .andatxon, la section de planification technique du .inistere federal des travaux publics a «e de, enquetes suB le terrain pour apprecier les besoins actuels et futurs, eu egard aux exigences de la seourite et a la degradation. 3-apres les resultats de ces enquetes, qui consistaient prinoipalement en de cottages de vehicules on a fixe pour les travaux routiers un ordre de priority qui a finalement ae- termxne le ..ontant des credits affectes par le plan de 1562-1968 au progra^ne d'xnvestissement. a noter, cependant, que deux cu trois promts routiers ont ete portes sur la liste des travaux priorities

pour des raisons purement politiqi:.. c.

(21)

Page 21

26. Le choix ties projets aans le secteur industriel a ete dicte par la demande enre^istree sur le laarche, de inehie que par les chan&ements a ope"rer dans la structure economique au pays. Un exauien des chiffres d1importations a revele les possibilites de production et d'expansion manui"acturieres qui s'offraient au niveau local. On a easuite procede a des etudes detaillees sur les possibility techniques et e"conouiiques a1implantation des entreprises ccnsiaerees pour en determiner la viabilite.

Dans les cas ou les resultats de ces recnerches se sont reveles positifs, on a envisabe la creation dTune usine locale. .. Certaxnes propositions ont ete retenues en raison de I1 iuiportance qu'elles present.aient pour 1'infrastructure inaustrielle. Le complete siiierurgique propose entre dans cette cate^orie ae pro jets. II en va de ^eine j^our les pro jets concernant respectivement 1'Industrie textile -. source importante

a'eaijjloi - l'inaustrie au cuuent - indispensable au secteur des travaux publics et au batiwent - et 1'usine a'armes et munitions, installee pour des raisons de strate^ie et de defense. Ce sont la certaines des considerations aui ont jaotive la udse en place de diverses entre prises industrielles de caractere public, prive ou iTii

27- -&i Nigeria9 la production a6ricole est en majeure partie assuree

par les pay aans. Dans ce doui&me, le rcle des autoritss rebionales consiste principalement a fournir des services ae vulgarisation pour agir sur

la coiiipositicn ae la production a^ricole. J'autre part, les pouvoirs publics visent a aiaeliorer la ^redaction par an s^steine a* enoourage- uients, tels que le credit agricole, distribution gratuite de semences,

subvention des aohaVB^'ehgrais ou a'~insecticideb, etc.

28. La selection des jjrojets sociaux ■ (construction a'hopitaux, etc.)

est etroiteuient liee au prograuiuie politique du ^ouverneinent aotuel.

Seul le degre de rendement de l'impot constitue la limite.

29. Le choix des v^ojets d* approvisionnemeut en eau se i'onde sur deux criteres, Dans les agglomerations ruralea, la distribution d'eau potable constitue s un element de medecine preventive, au fait ou'elle permet

d'eliiiiiner les maladies d'ori^ine hyarique telles q.ue hepatite, cholera,

(22)

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typhoide et ver de Guinee. Lf a^^x-ovisionneaieat en eau etant considere' comiiie usi service social essentiel, on estiiae que tout projet s'y rap- portant doit etre finance j^ar les recettes fiscales. Dans les ag glomerations urbaines et inaustriellesj ou l'eaa sert egalement a des usages coiiimerciaux et indaatriels, le critere a observer pour la selec tion des projets d1adduction est celui ue la viabilite economique. Le tarif ae la distribution d'eau uoit etre par consequent suffisamment eleve pour permettre de rembourser le capital erfprunte et couvrir non seulement les frais de fouctionnement et d'entretien du systeme a'ap- provisionneiiient, mais encore le service de la dette. II n'a pas ete possible d'etablir? a Lagos, un tarif rentable a cause des pressions politiques qui se sont exercees a l'encontre d'une telle fflesure. On espere quTil sera possiole, une fois execute le projet d1expansion envisage dans ce doinaine, de fixer aes prix repondant au critere ci—dessus,

Sectear priye

30. jiu ivfigeria, pays d'econoiuie aixte, le decteur jprive participe activement a 1'oeuvre de developpement• Le Gouvernewent federal, de ineme qae les 6ouverneiiients des Etats de la Federation, ont adopte dans le passe, des uiesures visant a encourager l'entreprise et 1'initiative privees ©t atneliorer les conditions d'investisseinent offertes aux chefs d'entreprise etrangers. Les mesures d'encourageiiient comprennent notauiiiient la delivrance? aux societes travaillant dans les inaustries

"d1avant-garde", d*un certificat ("Pioner Aid Certificate") d1exonera

tion d'impots pour une periode maximale de cinq ansj la franchise aouaniere pour les importations de matieres premieres servant a la

production manufacturiere et le fait de prevoir en ce ^ui concerne l'impot sur le revenu un ataortissement des biens d'equipement sur une periode plus courte. U1autre part, les gouverne^ents de la Federation possedent, conjointeuient avec des societes privees, plusieurs entreprises inaustrielles, et ont I1intention de continuer cette participation pendant toute la

auree du premier Plan,

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E/CN.14/CAP.2/IHF.25

Page 23

Plan de reconstruction.

31. Le Plan de developpe^ent de "\$62-6Q prendra officiellement fin en tt»ars 1968. La preparation au aeujcieme plan, qui doit entrer en applica

tion en avril 19^ 8? sera.it maintenant achevee, si ce n'etait la crise que tra-

* verse le pays depuis 1>66 et qui aegenere actuellement ea grandes operations wilitaires. Ce conflit a cree des problemes de reconstruc tion et d'unification, a res^adre d'ur&ence et auquels les autorites nigeriennes doivent cccorder la priorite. C'est pourquoi le Gouverne- ment uilitaire federal envisage actuellement d'elaborer, a. l'echelle nationale, un programme "biennal de developpement et de reconstruction

(1968-70), qui comporterait notaoiiiient les taches suivantes :

i) Reparer le tort cause a l'economie du pays et restaurer les

infrastructures ou services essentiels, de transport en particulier, qui sont desor^anisesj

ii) Creer, dans chacun des nouveaux JEtats, la structure aamxnistrative q_ui s1 impose et une Lioaeste infrastructure econouiique (par

exeuiple, des services de telecommunications) 5

iii) iiccorder uno assistance aux victimes des evenements tragiques

de 1966 et 1>67 it aa^arer leur reinstallations

iv) Reconstituer 1' equipement militaire ot rationaliser jon eiaploi

par les forces ar^ees aont les bescins, en teiups ae paix, en homines et en materiel aevront etre deterudnes peu apres la fin de la guerre.

v) Elaborer un deuxieme plan de developpement national portant sur

la periode 1970-75.

32, On espere que^ une fois termines les travaux esaentiels de re construction et retablis les services d'infrastructure, disons vers

1970, le Gouvernement nigerien reviendra a la planification nale du developpement.

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