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Etude de l’utilisation des produits phytosanitaires dans les fermes pilotes de la daïra de Ain Bessem

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE ET DES SCIENCES DE LA TERRE DEPARTEMENT DES SCIENCES AGRONOMIQUES

Réf : ……./UAMOB/F.SNV.ST/DEP.AGR/2018

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME MASTER

Domaine : SNV Filière : Sciences Agronomiques

Spécialité : Protection des végétaux

Présenté par :

REZIG Nihal

Thème

Etude de l’utilisation des produits phytosanitaires dans les

fermes pilotes de la daïra de Ain Bessem

Soutenu le : 01 /07/2018

Devant le jury composé de :

Nom et Prénom Grade

Mme FERHOUM Fatiha MAA Univ. de Bouira Présidente

Mme MESRANE BACHOUCHE Nassima

MAA Univ. de Bouira Promotrice

Mme AKKOUCHE Saida MAA Univ. de Bouira Examinatrice

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Figure2 : localisation géographique de la zone d’étude (Ain Bessem et Ain Laloui) ……….15

Figure 3 : situation géographique de Ain Bessem (Google Maps, 2018) ………16

Figure 4 : Situation géographique de Ain Laloui………..17

Figure 5 : Le nombre des Cultures recensées selon les questionnaires dans la région d’étude..21

Figure 6 : Le pourcentage des culture recensés………22

Figure 7 : Variétés des cultures recensées………22

Figure 8 : Nombre de variétés de blé dure………...23

Figure 9 : Nombre de variétés de blé tendre……….24

Figure 10 : Nombre de variétés d’orge et d’avoine……….24

Figure 11 : Nombre de variétés de la pomme de terre………25

Figure 12 : Nombre de variétés des légumineuses………..25

Figure 13 : Pourcentages des traitements en fonction du stade phénologique des cultures…...26

Figure 14 : Répartition des traitements en fonction du stade phénologique des céréales…...27

Figure 15 : Les types des produits phytosanitaires utilisés……….28

Figure 16 : Fréquences des Herbicides recensés………29

Figure 17 : Fréquences des fongicides recensés………..30

Figure 18 : Fréquences des insecticides recensés………...31

Figure 19 : Mode de préparation des pesticides………..32

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Remerciements

Je voudrais remercier, en premier lieu ALLAH, de m'avoir donné la

puissance et la force pour achever ce travail.

Mes vifs remerciements à ma promotrice Mme Mesrane Bachouche

Nassima pour son encadrement, sa disponibilité et pour ses conseils.

Je tiens à remercier infiniment les membres du jury :

Ferhoum Fatiha, Maitre-assistant A au département des Sciences agronomiques,

qui m'a fait l'honneur de présider mon jury de soutenance.

Mme Akkouche Saida, MAA au département des Sciences Biologiques, en

qualité d’examinateur.

Mes sincères remerciements vont également :

Au personnel des Fermes pilotes ; Mr chablai, Mme Chaïma, Mme Abada.

Mes remerciements vont enfin à toutes les personnes qui ont contribué de

près ou loin à l'élaboration.

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Dédicaces

Je dédie ce travail

A mes parents pour leurs encouragements et le soutien sans

faille qu'ils m'ont toujours apporté.

A mes sœurs ; Imane, Abla et son mari

A mes frères ; Med Anis, Mouatez billah, Chems Eddine.

A mon fiancé Yacine.

A ma grande mère Kheira.

A toute la famille ; Rezig et Belkahla.

A toute mes Amis ; Thilleli ; Wassima ; Dyhia.

A mes chères Koki & Kazo

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Tableau 2 : Classification des pesticides (BEN OUJII, 2016)……….09 Tableau 3 : les traitements appliqués en fonction du stade phénologique des cultures……...26

Tableau 4 : la superficie traitée par les agriculteurs par rapport aux cultures……….27

Tableau 5 : la superficie traitée par les agriculteurs par rapport au produit phytosanitaire….28

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CA : Chiffre D’affaire.

DAR : Date Avant Récolte.

DDT : Dichloro Diphényle Tichloroéthane.

FAO : Food And agriculteur Organisation.

HA : Hectare

SAT : Superficie Agricole Total

SAU : Superficie agricole utile

ST : Superficie Total

T : Tonne.

UIPP : Union des Industries et de la Protection des Plantes.

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Sommaire

Introduction

Chapitre I : synthèse bibliographique

I. Présentation générale des produits phytosanitaires :

I.1.Définition des pesticides………03

I.2.Historique………...04

I.3.les pesticides en Algérie……….05

I.4.La nécessitée des produits phytosanitaires……….05

I.5.Le marché mondiale des produits phytosanitaires……….05

I.6.Le marché des produits phytosanitaires en Algérie……… ..06

I.7.Classification : ………... 07

I.7.1. Classification selon la cible à combattre……….07

I.7.1.1. Insecticides………...07

I.7.1.2. Herbicides……….. .07

I.7.1.3. Fongicides………07

I.7.2. Classification selon la nature chimique………. ...08

I.8.Mode d’action de produits phytosanitaires………...09

I.9.La composition des produits phytosanitaires………... 10

I.10.Conservation des produits phytosanitaires………. 11

I.10.1. Transport des pesticides……….11

I.10.2. Stockages des pesticides………....11

I.11.Effet des produits phytosanitaires : ………11

I.11.1. Les effets sur l’environnement ……….. 11

I.11.2. Les effets sur la santé humaine……… ...12

I.11.3. Action des pesticides sur les végétaux et les animaux………13

I.11.3.1. Action sur les végétaux……… 13

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Chapitre II : Matériels et méthodes

II.1. Situation géographique des régions d’étude………..15

II.1.1. La commune de Ain Bessem………...15

II.1.2. La commune de Ain laloui………16

II.2. Description des régions d’étude………17

II.3. Méthodologie de travail………18

II.3.1. L’objectif de l’enquête………..18

II.3.2. Progression de l’enquête………18

II.3.3. Organisation du questionnaire………...18

II.3.4. Prototype du questionnaire……….18

Chapitre III : Résultats et discussion III.1. Résultats ………..21

III.1.1 Type de cultures pratiqués dans la région d’étude ………21

III.1.2. Conduite de la culture………22

III.1.3. Variétés des cultures ……….22

III.1.3.1.les céréales ……….23

III.1.3.2. Pomme de terre………..25

III.1.3.3. Légumineuse……….25

III.1.4. La répartition des traitements en fonction du stade phrénologique des culture……26

III.1.4.1. Légumineuse et Pomme de terre……… ..26

III.1.4.2. Les céréales………27

III.1.5. La superficie des cultures traitées par les agriculteurs……….. 27

III.1.5.1. La répartition des superficie traitées par les agriculteurs par rapport aux cultures………...27

III.1.5.2. La répartition des superficie traitées par les agriculteurs par rapport au produit phytosanitaire……….28

(10)

III.1.6.les types de traitements utilises ………..28

III.1.6.1. Herbicides………...29

III.1.6.2. Fongicides………...29

III.1.6.3. Insecticides………...30

III.1.6.4. Acaricides……….31

III.1.7. Préparation des pesticides………...31

III.1.8. Dosage des produits………32

III.1.9. Pulvérisation des pesticides………32

III.1.10. Durée avant la récolte………...33

III.1.11. Moyens de protection………...33

III.1.12. Gestion de l’emballage……….33

III.1.13. Symptômes liés à l’utilisation des pesticides……….. 34

III.1.14. Consultation médicale………. 34

III.1.15. Formation sur les produits………...34

III.2. Discussion……… 34

Conclusion et Perspectives………..39

Références bibliographiques……….. 41

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Introduction

Les pesticides, encore appelés produits phytosanitaires, sont des substances chimiques qui contribuent de façon nécessaire et souvent indispensable à la sauvegarde, à la régularité et à la qualité de la production agricole (ACTA/UIPP, 2002).

Avant l’utilisation des produits phytosanitaires, les systèmes de culture étaient conçus pour assurer le meilleur compromis entre le risque phytosanitaire et le potentiel de production de la culture. Cependant, les pertes en rendement des productions agricoles dues aux maladies, aux ravageurs et aux mauvaises herbes pouvaient atteindre des proportions importantes (OERKE et DEHNE, 1997).

Dès la fin de la seconde guerre mondiale, les pesticides ont permis le développement de l’agriculture et ont contribué à l’augmentation des rendements à la régulation de la production agricole. L’utilisation des produits phytosanitaires a également limité ou éradiqué un certain nombre de maladies parasitaires très meurtrières. Cependant, aujourd’hui, les pesticides sont soupçonnés de présenter un risque pour la santé de l’homme et pour son environnement (BOURBIA, 2013).

En Algérie, l’utilisation des pesticides à usage agricole est de plus en plus fréquente, suite à l’augmentation des superficies cultivées. Ainsi, près de 400 substances actives de pesticides, dont environ 7000 spécialités, y sont commercialisées annuellement, et pour constituer des outils nécessaires, voire indispensables pour les agriculteurs, puisqu’ils assurent la rentabilité de la majorité de leurs productions (BOUZIANI, 2007).

Selon PESTICIDES ACTION NETWORK (2005), Les pesticides sont utilisés dans les pays en développement en quantités excessives ou inadaptées et la récolte dans des légumes est faite sans respect des délais de sécurité. Ils laissent ainsi, inévitablement, des résidus qui pourraient nuire à la santé humaine et à l’environnement.

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Cet auteur rapporte également qu’au cours des traitements répétitifs aux pesticides sur des générations d’organismes nuisibles, des proportions de plus en plus grandes d’individus dans la population, et éventuellement la totalité de la descendance montrent une résistance à ces produits (ACTA, 2002).

L’objectif de notre travail est de maitre en évidence l’état de l’utilisation des produits phytosanitaires dans la région de Ain Bessem. Cette dernière est à forte potentialité agricole.

Le travail effectué dans le cadre de ce mémoire présente les résultats d’une enquête réalisés auprès des agriculteurs dans la région d’étude. Nous avons utilisé un questionnaire qui vise, d’une part, à diagnostiquer les mécanismes d’utilisation des pesticides par les agriculteurs de la région. D’autre part, d’éprouver leur prise de conscience et leur perception par rapport aux risques ou aux effets secondaires liés à l’utilisation des pesticides, sur leur santé et celle des consommateurs et sur l’environnement.

Ce document se compose en 3 chapitres principaux, le premier chapitre est consacré à une synthèse bibliographique portant des généralités sur les produits phytosanitaires, et leur impact sur l’environnement et sur la santé humaine. Dans le deuxième chapitre nous présentons la partie matériel et méthode qui consiste à la description du site d’étude ainsi que l’objectif du questionnaire utilisé. Enfin, dans le troisième chapitre nous exposons les résultats obtenus et les discussions.

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Chapitre I : Synthèse bibliographique

I. Présentation générale des produits phytosanitaires

I.1dèfinition d’un produit phytosanitaire

Le terme pesticides dérive du mot anglais « Pest » qui désigne tout animal ou plante (virus, bactérie, champignon, ver, mollusque, insecte, rongeur, oiseau et mammifère) susceptibles d’être nuisible pour l’homme et à son environnement et de « cide » ; du latin caedere signifiant frapper, abattre, tuer (GATIGNOL et ETIENNE, 2010).

Dans les textes relatifs à la règlementation européenne sont aussi appelés « produits phytosanitaires, produits phytopharmaceutiques ou produits antiparasitaires à usage agricole ». Mais sur le plan international, le terme anglais « pesticides » est d’usage courant. CLAVET et al., (2005) mentionnent que la directive européenne 91/414/CEE considère les pesticides comme étant : « substances actives et les préparations contenant une ou plusieurs substances actives qui sont présentes sous la forme dans la laquelle sont livrée à l’utilisateur et qui sont destinés à :

• Protéger les végétaux et les produits végétaux contre tous les organismes nuisibles ou à prévenir leur action ;

• Exercer une action sur les processus vitaux des végétaux pour autant qu’il ne s’agisse pas de substances nutritives (par exemple, régulateur de croissance) ;

• Assurer la conservation des végétaux, pour autant que ces produits ne fassent pas l’objectif de dispositions particulières ;

• Détruire les végétaux indésirables ou parties végétales ; • Freiner ou prévenir une croissance indésirable des végétaux.

Selon ACTA (Association de coordination techniques agricole) (2005), qualifier le produit phytopharmaceutique, comme « la substance active et les préparations commerciale constituées d’un ou plusieurs substances actives qui sont présentées sous la forme dans laquelle sont livrée à l’utilisateurs ». La substance active, selon la même source, anciennement dénommé la matière active, est celle qui détruit ou empêche l’ennemi de la culture de s’installer, à la quelle associe dans la préparation un certain nombre de formulant (adjuvant, solvant, anti-mousse) qui la rendre utilisable par l’agriculture. Les pesticides peuvent être utilisés pour la

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régulation de croissance des plantes et la conservation des récoltes, ils permettent l’amélioration de la qualité et la quantité des denrées alimentaires (LOUCHAHI, 2015).

I.2.Historique

L’utilisation des pesticides en agriculture remonte à l’antiquité, comme l’indique l’emploi du soufre cité par Homère et celle de l’arsenic signalé par Pline l’Ancien, utilisé comme insecticides depuis la fin du XVII °siècle. A la même époque, l’utilisation de la nicotine a été recommandée par Jean de la Quintaine (1626-1688). Cependant, après la découverte de ses propriétés toxiques lorsque de graves épidémies avaient apparus surtout au cours des XIX° et XX° que des propriétés biocides de nombreux produits chimiques ont été mises en évidence donnant lieu à de considérables développements des techniques de protection des plantes. Dès lors, les traitements insecticides, fongicides et herbicides apparaissent et prennent une grande importance.

L’apparition en Europe en 1845 du mildiou de la pomme de terre phytophtora infestans (Péronosporales, Pythiaceae) qui fut à l’origine d’une famine dramatique en Irlande, et de nombreuses invasions fongiques sur les céréales et la vigne ont contribué largement à ses progrès. Parmi les pesticides les plus utilisés au cours du XIX° siècle, il faut citer les fongicides à base de sulfate de cuivre en particulier la fameuse bouillie bordelaise (mélange de sulfate de cuivre et de chaux), mise en point par Millardet (1838-1902).

En Algérie en 1888, ce dernier était utilisé autant qu’insecticide pour lutter contre l’Eudémis de la vigne. Ensuite, à partir de la seconde guerre mondiale, le DDT (Dichloro Diphényle Tichloroethane) de la famille des organochlorés, dont les propriétés insecticides ont été découvertes par Muler et Weissman en 1939, a connu un grand de succès dans la lutte contre de nombreux insectes ravageurs et aussi contre les moustiques transmettant le paludisme.

D’autre produits herbicides ont été découverts par Zimmerman et Hitchcock en 1942. Le plus connu est l’acide 2,4-dichlorophenoxy-acetique(2.4-D) pour désherber les céréales. Après 1950, l’utilisation des produits phytosanitaires s’est beaucoup développée, face à la recherche de rendements élevés et de qualité. Des insecticides très efficaces ont été découverts appartenant aux familles chimiques des organophosphorés et des carbamates. Le malathion, le parathion en sont des exemples. Les fongicides organiques développés durant cette période (après 1950) (19 sont nombreux et appartiennent à diverses familles chimiques (les strubilurines, les composés hétérocycliques, benzimidazoles). Les herbicides ont aussi connu un important développement, avec l’apparition des urées substituées (linuron, diuron ...). Dans

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les années 1970-80 apparait une nouvelle classe d’insecticides, les pyréthrinoïdes qui dominent pour leur part le marché des insecticides (CLAVET et al., 2005).

I.3.Les pesticides en Algérie

En Algérie ; la fabrication des pesticides a été assurée par des entités autonomes de gestion des pesticides : Asmidal, Moubydal. Mais avec l’économie de marche actuelle, plusieurs entreprises se sont spécialisées dans l’importation d’insecticides et divers produits apparentés. Ainsi, environ 100 produits phytosanitaires sont homologués en Algérie, dont une quarantaine de variétés sont largement utilisées par les agriculteurs. C’est la loi n°87-17 du premier aout 1987, relative à la protection phytosanitaire qui a instauré au départ les mécanismes qui permettent une utilisation efficace des pesticides (BOUZIANI, 2007).

I.4.la nécessitée des produits phytosanitaires

L’utilisation des produits phytosanitaires a permis d’augmenter considérablement les rendements agricoles en réduisant les pertes dues aux ravageurs des cultures. Dans les années 70, des premiers travaux ont montré que les produits phytosanitaires peuvent aussi être transférés vers les eaux de surface et les eaux de profondeur (SCHIAVON ET JACQUIN, 1973).

Ceci enclenche une prise de conscience des pouvoirs publics dans le monde. En 1972, les organochlorés sont interdits d’utilisation aux Etats-Unis et en Europe et une réglementation concernant spécifiquement les produits phytosanitaires est mise en place dans les années 80 (BEN CHEIKH, 2016).

I.5.Le marché mondial des produits phytosanitaires

Le marché mondial des pesticides représente environ 40 milliards de dollars. Il est stable depuis les années 2000 (UIPP, 2011). Les Etats -Unis sont le premier consommateur mondial de pesticides, suivent l’Inde, la France (1er consommateur européen), puis l’Allemagne, le

Japon utilise 12 kg/ha et est le premier consommateur de pesticides à l’hectare, l’Europe 3kg/ha, les Etats-Unis 2,5kg/ha et l’Inde 0,5kg/ha (LOUCHAHI, 2015).

Selon les publications de UIPP (2011), le chiffre d’affaire (CA) mondial du marché des produits phytosanitaires a progressé de 15%. L’Europe reste le leadre avec 27,7% des parts des

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marchés, viennent ensuite l’Asie à 26,4%, l’Amérique latin à 22,9%, l’Amérique du nord à 19,1% et enfin l’Afrique à 2% (Figure1).

Figure1 : Le marché mondial des pesticides dans le monde par région en 2011.

D’après la même source, les herbicides sont les pesticides les plus utilisés sur l’ensemble des cultures dans le monde (47 % du marché). En Europe et en Afrique du Nord, les herbicides représentent 70 % à 80% des produits utilisés. Les fongicides et insecticides représentent respectivement près de 26 % et 24 % (UIPP, 2011).

I.6.Le marché des produits phytosanitaires en Algérie

L’Algérie utilise entre 6,000 à 10,000 T/an de pesticides, ce qui correspond à un taux d’utilisation de 15 % par rapport aux besoins normatifs de 50 000 tonnes (MOUSSAOUI et TCHOULAK, 2005), évalués en tenant compte de la nature des maladies par spéculation, des produits préconisés et du respect intégral des doses et périodes d’applications (Tableau 1).

Tableau 1 : Besoin normatifs et taux d’utilisation des pesticides (période :1990-1996)

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En 2009, l’association algérienne pour la protection de l’environnement rapporte que 30 000 T de pesticides sont épandues annuellement, ce qui fait de l’Algérie un grand consommateur de ces produits (Quotidien d’Oran, publié le 31 mars 2009).

I.7.Classification

D’après plusieurs auteurs il existe 2 systèmes de classification des pesticides, soit selon la cible à combattre, soit selon la nature chimique de la substance active qui les composent. Le Tableau 2 résume la classification des pesticides.

I.7.1. Selon la cible à combattre

La classification s’est faite selon les taxons auxquels appartiennent les ravageurs visés ; il existe trois grandes catégories de pesticides : les Insecticides, les Herbicides, les Fongicides.

I.7.1.1. Insecticides

Ils sont utilisés pour la protection des plantes contre les insectes, selon Faurie et al, (2003), les insecticides sont toutes les substances qui tuent les insectes, empêchent l’éclosion des œufs, altèrent le développement normal des larves ou la maturation sexuelle. C’est le plus important groupe des pesticides qui englobe plusieurs familles : les insecticides organophosphorés, les insecticides végétaux et autres produits (BELMONTE et al., 2005).

I.7.1.2. Herbicides

Représentent les pesticides les plus utilisés dans le monde, toutes les cultures confondues. Ils permettent d’éliminer les mauvaises herbes, ce sont des phénoxydes, des triazines, des amides, des dinitro-anilines dérivés d’urée, des sulfonylurées et les uraciles (BENZIANE, 2014).

I.7.1.3. Fongicides

Ils servent à combattre la prolifération des champignons pathogènes, Ils permettent de lutter contre les maladies cryptogamiques qui causent de graves dommages aux végétaux cultives (CAIRNS ET SHRMAJ, 1996).

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Outre, ces trois grandes familles des pesticides citées ci-dessus ; il existe d’autre catégories telle que :

• Les acaricides (pour tuer les acariens) • Les bactéricides (pour tuer les bactéries) • Les corvicides (contre les corbeaux)

• Molluscicides (tuent les limaces et les escargots) • Les nématicides (contre les nématodes)

• Parasiticides (contre les parasites) • Rodenticides (pour tuer les rongeur) • Les taupicides (contre les taupes)

I.7.2. Selon la nature chimique

D’après CLAVET et al. (2005), il existe trois catégories de pesticides :

✓ Les pesticides inorganiques ; qui sont peu nombreux, sont des pesticides très anciens dont l’emploi est apparu bien avant les débuts de la chimie organique de synthèse, BOLENT et al. (2004) ont mise en évidence que les pesticides inorganiques sont des éléments chimiques qui ne se dégradent pas.

✓ Les pesticides organométalliques ; exemple le mancozèbe et le manèbe.

✓ Les pesticides organiques ; sont très nombreux et appartiennent à diverses familles chimiques dont il existe actuellement plus de 80familles ou classes chimiques, parmi les principaux on peut citer : organochlorés, organophosphorés, les carbamates, les pyréthrinoïdes, les triazines, les urées substituées.

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Tableau 2 : Classification des pesticides (BEN OUJII, 2012)

I.8. Mode d’action de produits phytosanitaires

La grande diversité des cibles de cultures s’accompagne d’une grande variété de mode d’action de ces catégories, en lien avec leurs propriétés physicochimique, et donc toxicologiques, par exemple :

➢ Les insecticides : peuvent agir sur le système nerveux, la mise en place de la cuticule, la respiration cellulaire.

➢ Les fongicides : peuvent agir sur les processus respiratoires cellulaires, le métabolisme des glucides, la biosynthèse des protéines, la division cellulaire.

➢ Les herbicides : peuvent agir sur la synthèse des acides aminés, des lipides ou affecter la photosynthèse.

Donc, ces substances peuvent agir par contact, ingestion, inhalation, et absorption (AYAD-MOUKHTARI, 2012).

Pesticides Classe Exemples Utilisation/ action

Insecticides

Organochlorés Lindane, Chlordane.

Paralysie et mort des insectes

Organophosphorés Parathion Diazinon Malathion Neurotoxique Carbamates Carbaryl Aldicarbe Neurotoxique Fongicides Pentachlorophenol (pcp)

Tue les champignons lignivores

Herbicides Triazines Atrazine Agit sur la photosynthèse

Utilise dans les cultures de maïs

Dérivé des pyridines Paraquat Désherbant de la vigne Les urées substituées Diuron Inhibiteur de la photosynthèse Les acides organiques Glyphosate Désherbant total

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I.9. La composition des produits phytosanitaires

Un pesticide comprend une ou des substances actives (ou matières actives) et des matières additives. Les substances actives ne sont pas utilisées telle quelles mais, Elles sont « formulées », la formulation des produits phytosanitaires vise à assurer une efficacité optimale à la substance active et à en faciliter l’application pour l’agriculteur. Le produit commercial est Donc un mélange de plusieurs composants ; il contient la substance active associe à divers formulant : les diluants (solvants, charges), les additifs (matière colorante ou odorante) et les Adjuvants (produits destinés à améliorer la performance de la substance active) (FOURNIER et al., 2002).

I.10. Conservation des produits phytosanitaires

I.10.1. Transport des pesticides

Le transport de pesticides avec d’autres marchandises a provoqué des cas graves d’empoisonnement. Des conteneurs de pesticides ont fui pendant le déplacement, contaminant des denrées alimentaires telle que sacs de farine ou de riz transportés dans le même camion, des personnes qui ont consommé ces aliments contaminés sont tombées malades. Il faut respecter plusieurs points fondamentaux :

✓ Aliments pour animaux ne doivent pas être transportes dans le même Camoin que des pesticides ;

✓ Il ne faut jamais transporter de conteneurs de pesticides ouverts ou qui fuient ;

✓ Il faut charger les conteneurs de pesticides de manière qu’il soit pas endommagé durant le transport, que leur étiquette ne se détachent pas, le chargement doit être solidement attache ;

✓ Il faut informer le conducteur du camion que le chargement contient des produits toxiques et leur donner des instructions sur les mesures à prendre en cas d’urgence ; ✓ Le chargement de pesticides doit être contrôle de temps a autre durant le transport, s’il

y a une fuite durant le trajet, il faut immédiatement arrêter le véhicule pour étancher la fuite et nettoyer le produit déverse ;

✓ Les conteneurs de pesticides doivent être charges et décharges avec précaution (FAO, 1995).

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I.10.2. Stockages des pesticides

Selon FAO (1995), en règle générale, les systèmes de stockage doivent être souples et adaptables. Il faut placer les stocks de manière à utiliser les produits le plus ancien en premier et à empêcher l’accumulation de stocks périmés. On placera les conteneurs de façon à réduire les manipulations et évites les dommages mécaniques qui peuvent provoquer des fuites. L’espace au sol ne doit pas être encombré cela permet la circulation de l’air. On utilisera un caillebotis (bois et briques) de manière à ce que les récipients ne reposent pas directement sur le sol. Donc les produits phytosanitaires doivent être stockés dans un endroit sûr.

I.11.Effet des produits phytosanitaires

Les produits phytosanitaires contribuent certes dans l’augmentation et la protection des récoltes vis-à-vis des bio- agresseurs, cependant, selon CLAVET et al. (2005), leur emploi s’accompagne par certain nombre de risques à l’égard de la composition chimique de l’environnement, ainsi que sur la santé humaine.

I.11.1. Les effets sur l’environnement

L’impact sur l’environnement est pris en compte avant la mise sur le marché du pesticide, des études été faites sur le comportement de substance active dans différents milieux naturels :

• Contamination des sols : la persistance des pesticides dans les sols est le résultat de tout un ensemble de processus physiques, chimiques et biologiques qui déroulent simultanément ou successivement dans le sol, le lieu où les pesticides subissent l’essentiel de la dégradation grâce à l’activité de la microflore qui détermine ainsi qualitativement et quantativement les niveaux des résidus. C’est aussi dans le sol qu’a lieu la rétention de ces substances et une grande partie de leur transport vers les eaux superficielles et souterraines. Dès lors, les sols constituent un compartiment clé dans le devenir des pesticides dans l’environnement, car ce sont les récepteurs finaux des produits appliqués en agriculture (LOUCHAHI, 2015).

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• Contamination des eaux : une des conséquences environnementales majeurs de l’agriculture intensive actuelle est la dégradation de la qualité des eaux (IPPOLITO et al., 2012). Cette dégradation se traduit par les eaux de surface comme par les eaux souterraines. Par une pollution liée à la dissémination des produits phytosanitaires, des engrais minéraux azotés et phosphatés ou encore des effluents d’élevage, les pesticides peuvent facilement pénétrer dans le sol et les sources d’eau (BENCHIKH, 2016). La contamination des eaux de surface est d’autant plus élevée que la surface des bassins versants est faible (SCHULZ, 2004). Après l’utilisation des pesticides sur les cultures, les matières actives de ces produits peuvent atteindre les eaux de surface par ruissèlement, érosion éolienne et par précipitation (ANNONYME, 2017).

• Contamination de l’air : la présence des pesticides est observée dans toutes les phases atmosphériques en concentrations variables dans le temps et dans l’espace ; selon la proximité des sources (BENCHIKH, 2016). Le transfert des pesticides vers l’atmosphère se fait par volatilisation au moment de l’application et par érosion éolienne des particules du sol, aussi par re- volatilisation à partir du sol et des feuilles des végétaux. Donc les concentrations en pesticides dans l’atmosphère dépendent selon les propriétés physico-chimiques de pesticides appliqués (ANNONYME, 2017).

I.11.2. Les effets sur la santé humaine

Les absorber via les aliments et l’eau ou par contact avec la peau ou encore par inhalation (AYAD-MOKHTARI, 2012), Le risque sanitaire se définit comme étant le danger rapporté à l’exposition. Ce dernier est déterminé par l’application de la méthode d’évaluation de risque sanitaire. Ces risques sanitaires sont représentés par la classification toxicologique des substances est séparée en deux catégories :

• Les effets aigues ; survenant immédiatement, ou quelques heures après l’exposition, l’effet à court terme par exemple ; malaise ou nausées

• Les effets chroniques ; ou retardes apparaissant plusieurs années après l’exposition, les effets sur long terme comme le cancer ou trouble de la reproduction (BOISSONNOT, 2014).

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I.11.3 Action des pesticides sur les végétaux et les animaux

I.11.3.1. Action sur les végétaux

La diversité des plantes sauvages dans les champs agricoles et les bordures est en déclin, particulièrement dans les prairies infertiles et aux pieds des haies (INSENRING, 2010). L’intensification des pressions de sélection telles que mécanisation du travail du sol et l’utilisation des herbicides de synthèse a renforcé les spécialisations des végétaux par culture mais ont surtout banalisé la flore, sélectionnant les espèces généralistes et compétitives au détriment des espèces spécialistes (FOUBERT, 2012).

Les herbicides peuvent changer les habitats en altérant la structure de la végétation, et finalement conduire au déclin de la Population (INSENRING, 2010). Les champignons et les bactéries jouent un rôle central dans la nutrition des plantes mais certains champignons et certaines bactéries sont sources de maladies pour celles -ci. Dans le cas du traitement avec des fongicides et bactéries, le remède est bien pire que le mal car on élimine une partie des populations fongique et bactérienne, ce qui aboutit à une perturbation de la nutrition des plantes, et de ce fait, à une diminution du rendement moyen (MAUNOURY, 2010).

I.12.2. Action sur les animaux

Parmi les divers types d’antiparasitaires utilisés, les organophosphorés constituent la principale cause de mortalité par intoxication aigue dans la faune sauvage. La diversité de la faune d’invertébrés des agrosystèmes est profondément affectée par les pesticides (RAMADE, 1979). Les herbicides et résidus d’avermectine (utilisé comme vermifuge pour bétail) affectent indirectement les oiseaux en réduisant l’abondance alimentaire. L’intoxication sublétale des oiseaux par les organophosphorés peut provoquer des changements néfastes dans leur comportement. Les insecticides réduisent le nombre d’insectes, qui sont une source de nourriture importante pour les oiseaux (INSENRING, 2010).

Selon AUBERTOT et al. (2005), des études des terrain ont conclu l’existence d’un lien possible entre la présence d’un pesticide dans l’eau et des effets sur les poissons.

Les animaux absorbent les produits phytosanitaires via la nourriture ou l’eau d’alimentation, via l’air respiré ou au travers de leur peau. Ayant franchi diverses barrières, le toxique atteint le site du métabolisme où il est stocké. Cette exposition peut engendre chez les mammifères toute une gamme d’effets toxiques dont les baisses spectaculaires de fertilité

(24)

14

(AISSAOUI, 2013). Les insecticides à large spectre (par exemple, les carbamates, les organophosphorés et les pyréthroides) peuvent provoquer le déclin de population d’insectes bénéfiques tels que les abeilles, les araignées et les coléoptères (INSENRING, 2010).

(25)

15

II.1. Situation géographique de la région d’étude

Notre étude a été ré laisée dans les communes de Ain Bessem et de Ain Laloui la waliya de

Bouira (figure 2).

Figure 2 : localisation géographique de la zone d’étude (Ain bessem et Ain laloui)

(SUBDIVISION AGRICOLE, 2018).

II.1.1. La commune de Ain Bessem

La commune de Ain Bessem est située dans le périmètre de la plaine des Arribs. Elle est localisée à 25 km ouest de chef-lieu de la wilaya de Bouira. Elle est limitée au nord par Djebahia, à l’est par Ain Aloui, au sud par Sour El Ghozlane et à l’ouest par Birghbalou (figure 03) (SUBDIVISION AGRICOLE, 2018).

(26)

16

II.1.2. La commune de Ain Laloui

La commune de Ain Laloui est située à l’ouest de chef-lieu de la wilaya de Bouira (Figure 4). Elle est limitée au nord par Ain Bessem, à l’est par Ain El Hadjar, au sud par El Hachimia et à l’ouest par Souk El Khmis (SUBDISION AGRICOLE, 2018). La commune de Ain Laloui fait partie de la Daïra de Ain Bessem.

Figure 3 : Situation géographique de La Daïra de Ain Bessem. (Google Maps, 2018)

Notre échantillonnage est réalisé dans la Ferme Pilote Haicheur Ali de Ain Bessem et la Ferme Pilote Malek Omar de Ain Laloui. En effet, Les fermes Pilotes visités sont spécialisées dans la production de la céréaliculture, et celle des légumineuses. Elles s’étendre sur une superficie de1453 ha.

(27)

17

II.2. Description de la région d’étude

L’agriculture est le pôle économique de la daïra de Ain Bessem, elle s’étend sur un totale (ST) de 23576 Hectares, et à une superficie agricole (SAT) de 20893 Hectares, la superficie agricole utile (SAU) représente 19452 Hectares. Les céréales et la pomme de terre représentent respectivement 7740 ha et 1414,34 ha. Cependant, les fermes pilotes pratiquent que les céréales sur une superficie exploité de 1473,5 ha de l’année 2017/2018 (SUBDIVISION AGRICOLE, 2018).

Le climat de la région est caractérisé par des hivers froids avec chute de neige, de fréquentes gelées et des étés chauds avec des journées de sirocco. Les précipitations annuelles varient entre 400 et 600 m (SUDIVISION AGRICOLE, 2018).

Les ressources hydriques de la région (Ain Bessem et Ain Laloui) sont les forges, les puits, les retenues collinaires, sources, bassins d’accumulation, kits d’irrigation, qui assurent l’irrigation des surfaces agricoles de la région. La daïra de Ain Bessem produit en première position la céréaliculture (grenier de wilaya) et les cultures fourragères et en deuxième position les cultures maraîchères (pomme de terre), suivi par l’arboriculture (vignes et amandiers), et les légumineuses. Ainsi que la production animales (Bovins, Ovins et Caprins, Aviculture, Apiculture) (SUBDIVISION AGRICOLE, 2018).

III.3. Méthodologie de travail

III.3.1. But de l’enquête

Notre enquête a pour but de collecter des informations sur l’utilisation des pesticides par les agriculteurs et leurs pratiques phytosanitaires. Par la suite, nous avons procédé à l’estimation des risques et des effets liés à l’utilisation des produits phytosanitaires sur la santé humaine et sur l’environnement.

III.3.2. Progression de l’enquête

L’enquête a durée trois mois au niveau de la Ferme Pilote Haicheur Ali à Ain Bessem et la Ferme Pilote Malek Omar à Ain Laloui, Cette enquête est réalisée par un questionnaire qui étudie les principaux types des pesticides utilisés, les différentes cultures pratiquées ainsi que

(28)

18

les mesures de protection prises par les agriculteurs lors de l’utilisation des produits phytosanitaires.

III.3.3. Organisation du questionnaire

Le questionnaire qui a été menée auprès des agriculteurs s’articule autour de 20 questions, réparties en 3 principaux axes ; le premier étudie le type de culture et les différents produits utilisées par les agriculteurs, le deuxième ; le mode d’utilisation de ces produits et leur Dose utilisée. Le troisième axe mise en évidence les risques et/ ou l’effet des produits phytosanitaires sur la santé humaine et sur l’environnement.

III.3.4. Prototype de questionnaire

Sortie n° : ……… Date de l’enquête : ………. Lieu de l’enquête : ……… Conduite de la culture : • S/serre • Plein champ Type de culture : ………. Variété : ………... Stade phrénologique : ………. Superficie réelle traitée : ……… Produit utilises : • Insecticides • Fongicides • Herbicides • Acaricides • Autres

Nom des produits utilises : ……… ……… ……….. Préparation de la bouillie :

(29)

19

• Utilisation d’appareils

Dosage des produits : ……… Type du pulvérisateur utilise :

• Pulvérisateur manuel • Pulvérisateur moderne

Période de traitement : ………. Date du dernier traitement : ………. Date de récolte : ………... Mesures de protection lors des traitements phytosanitaires :

• Equipements de protection : -Masque - Gants -lunettes -vêtements

• Gestion des emballages : ………. Etat sanitaire de l’agriculteur après utilisation des pesticides :

• Nausées

• Réactions cutanées • Picotements des yeux • Malaises

Consultations médicales : ………. Formation sur l’application des produits phytosanitaires : oui non

(30)

21

Chapitre III : résultats et discussion

III.1. Résultats

Notre enquête a été réalisée durant 3 mois. Durant cette période 42 agriculteurs ont été interrogés dans la ferme Pilote de Haicheur Ali de Ain Bessem et de celle de Malek Omar à Ain Laloui. Durant notre enquête, plusieurs difficultés ont été rencontrées, citons parmi elles la difficulté d’avoir des réponses claires sur la question qui concerne les symptômes liés à l’utilisation des pesticides. Certains agriculteurs interrogés ont été prudent dans leurs réponses sur la question des mesures de protection lors des traitements phytosanitaires (équipement de protection et gestion des emballages).

III.1.1. Type de cultures pratiquées dans la région d’étude

La région d’étude (Ain Bessem, Ain Laloui) est caractérisée par des pratiques culturales différentes telles que la céréaliculture avec un nombre de 22 parcelle (53.38 %). La pomme de terre et les légumineuses sont pratiquées avec respectivement des nombres de 16 et 4 parcelles (38.09 % et 9.42%) (Annexe 1 et Figure 5 et 6).

Figure 5 : Les Cultures recensées selon les questionnaires dans la région d’étude.

0 5 10 15 20 25

céréale pomme de terre légumineuse

n

omb

re de

p

ar

celle

(31)

22

Figure 6 : les cultures recensées.

III.1.2. Conduite de la culture

D’après notre étude, on constate que les 3 types de cultures (céréale, légumineuse, pomme de terre) sont pratiqués en plein champs.

III.1.3. Variétés des cultures

Les résultats de notre enquête montrent que chaque culture est représentée par une ou plusieurs variétés. En effet, durant la période expérimentale, 17 variétés de céréales sont cultivées dans la région d’études. La culture des légumineuses et de la pomme de terre sont représentées respectivement par 4 et 2 variétés (Annexe 2 et figure 7).

9.52

53,38 38.09

%

(32)

23

Figure 7 : Variétés des cultures recensées

III.1.3.1.les céréales

La céréaliculture est la plus pratiquée dans la région d’étude (Ain Bessem et Ain Laloui). Distinguer par les types suivants :

• Blé dur, les résultats de notre enquête montre que le blé dure est représenté par 6 variétés. La variété chanes G4 implanté en trois parcelles. Ainsi, sémito G3 en deux parcelles, et le reste (Amar 6 G4, Chanes G3, Semito G4) implanté chaque une dans une parcelle (Figure 8).

Figure 8 : variétés de blé dur.

0 5 10 15 A mar6 G 4 ch an e s G 3 Se mit o G 3 Ch an es G 4 se mit o G 4 Ch an es R 1 A rz R 1 A n ap o A rz G 3 A rz G 2 O rd in air e A n ap o R 1 R ih an e G 3 R ih an e R 1 G h erb y G 4 A vo n R 2 Ti mate Sp u n ta Fl ip so R 2 Ph lyp e Syr ie Syr ie 29 R 2

blé dure blé tendre orge Avoine pois chiche lentille

céréale pomme de terre légumineuse

n

omb

re de

v

arié

tés

rec

en

cée

s

nombre 0 1 2 3 4

Amar6 G4 chanes G3 Semito G3 Chanes G4 semitoG4 Chanes R1 blé dure

n

omb

re de

varié

(33)

24

• Blé tendre, 6 variétés recensée d’après les agriculteurs interrogés ont été distinguées comme suit : les variétés Arz R1, Anapo, ordinaire, et Anapo R1 sont représenter chaque une par parcelle, et celle de Arz G3 occupe 3 parcelle, la variété Arz G2 est représentée uniquement par de parcelle de la région (Figure 9).

Figure 9 : variétés de blé tendre.

• Orge et Avoine, représenter par un nombre réduit de variété par rapport au blé dure et blé tendre, les variétés Rihane R, Gherby G4, Avon R2 ont été représenter chaque une par parcelle, par contre Rihane R2 est représenter par deux parcelle (Figure10).

Figure 10 : variétés d’orge et d’avoine. 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5

Arz R1 Anapo ArzG3 Arz G2 Ordinaire Anapo R1

blé tendre

n

omb

re de

varié

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5

Arz R1 Anapo ArzG3 Arz G2 Ordinaire Anapo R1

blé tendre

n

omb

re de

varié

(34)

25

III.1.3.2. Pomme de terre

Les résultats menés de l’enquête montrent que la pomme de terre cultivée dans la région d’étude (Ain Bessem et Ain Laloui) est représentée par deux variété spunta dans 13 parcelle, Timate est représenté par 3 parcelle (Figure 11)

Figure 11 : variétés de la pomme de terre.

III.1.3.3. Légumineuse

Les Légumineuses pratiquées par les agriculteurs interrogés sont les pois chiche et lentille, ainsi le nombre de variété de chaque une est deux (Fipso R2, Phlype, Syrie, Syrie 29 R2) (Figure 12).

Figure 12 : variétés des légumineuses. 0 2 4 6 8 10 12 14 Timate Spunta pomme de terre

n

omb

re de

varié

0 0.5 1 1.5

Flipso R2 Phlype Syrie Syrie 29 R2

pois chiche lentille

légumineuse

n

omb

re de

varié

(35)

26

III.1.4. La répartition des traitements en fonction du stade phénologique des cultures

Les cultures pratiquées sont traitées à divers stades de leur cycle biologique, le traitement est en fonction du stade phénologique (semis, épiaison, montaison, plein tallage, fin épiaison, début floraison, plein floraison) (Annexe 3 et figure13).

Figure 13 : Pourcentages des traitements en fonction du stade phénologique des cultures.

III.1.4.1. Légumineuse et pomme de terre

Les agriculteurs questionnés déclarent qu’ils ont été traités les légumineuses après

semi, alors que la pomme de terre cultivées est traitée pendant le stade levée (tableau 3).

Tableau 3 : les traitements appliqués en fonction du stade phénologique des cultures.

4.65 37.2 9.3 9.3 11.62 6.97 16.27 4.65

%

légumineuse semi pomme de terre levée Céréale plein tallage Céréale montaison Céréale épiaison Céréale fin épiaison Céréale début floraison Céréale plein floraison

Type de culture Stade phénologique Légumineuse Semi

(36)

27

III.1.4.2. Les céréales

D’après les 42 questionnaires les céréales ont été traités au cours de tous les stade phénologique (Figure 14).

Figure 14 : répartition des traitements en fonction du stade phénologique des céréales.

III.1.5. La superficie des cultures traitées

III.1.5.1. La superficie traitée par rapport aux types de cultures

Les céréales présentent la plus grande superficie avec 962 Ha, suivi par la pomme de terre avec une superficie de 336 ha. Les légumineuses occupent une superficie de 186 ha (tableau 4).

Tableau 4 : la superficie des cultures traitées au niveau des fermes pilotes.

Type de culture Superficie (Ha)

Céréales 962 Pomme de terre 336 Légumineuses 186 0 1 2 3 4 5 6 7 8

plein tallage montaison épiaison fin épiaison début floraison plein floraison

céréale céréale céréale céréale céréale céréale

n

omb

re de

tr

ait

em

en

t

(37)

28

III.1.5.2. La répartition des superficie traitées par les agriculteurs par rapport au produit phytosanitaire

Les herbicides sont placés en amont avec une superficie de 1354 ha. Dans la seconde position sont classés les fongicides avec 1020 Ha. Les insecticides ne traitent qu’une superficie de 466 Ha (Tableau 5).

Tableau 5 : la superficie traitée par les agriculteurs par rapport au produit phytosanitaire.

III.1.6. Les types de traitements utilisés

Parmi la gamme des produits phytosanitaires recensés, 34 sont des herbicides, 27 sont des fongicides et 16 seulement sont des insecticides. Il ressort de ces résultats qu’il y a une nette dominance des herbicides, suivis des fongicides avec respectivement des taux de 80,95 % et 54,76 %. Les insecticides représentent seulement 16 % des produits utilisés (Figure 15 et Annexe 4)

Figure 15 : Les types des produits phytosanitaires utilisés. 0

20 40

insecticides fongicides herbicides

n

omb

re de

p

es

tic

id

e

rec

en

cés

nombre Type de produit phytosanitaire utilisés Superficie (Ha) Herbicides 1354 Fongicides 1020 Insecticides 466

(38)

29

III.1.6.1. Herbicides

Notre enquête révélée que Les herbicides sont les plus utilisés, le cossake à une fréquence de 14,70 %, en seconde place le challenge à une fréquence de 11,76 %, zoome avec une fréquence de 8,82 %, et les autres fréquences des herbicides allant entre 5.88 % et 2.94 % (Figure 16).

Figure 16 : Fréquences des Herbicides recensés.

III.1.6.2. Fongicides

Les fongicides recensés d’après notre enquête répartissent comme suit ; le produit le plus utilisés est Métalaxyl avec une fréquence de 25,92 %, suivi par Prossaron avec une fréquence de 22,22 %. Les Amistanxtrus sont appliqués avec une fréquence de 11,11 %, tandis que Infinito et opéra et Amistor top sont utilisés avec 7.40 % (Figure 17).

0 2 4 6 8 10 12 14 16 co ss ak ax ial + s e ka to r h u ss ar ravi n o l+ s ekato r mu sto n g zo o m mé tr ib u zi n e ali so 700 w p syn co r syn co r 700wg afa lax ch all e n g herbicides

%

(39)

30

Figure 17 : Fréquences des fongicides recensés.

III.1.6.3. Insecticides

Nos résultats montrent que l’insecticide force est le plus utilisés avec un taux de 43.75 % suivi de décis avec 18.75%. Et confidor supra avec un 12.5%, le diazinon est appliqué avec un taux de 6.25 %, donc les insecticides utilisés sont seulement quatre (Figure 18).

Figure 18 : Fréquences des insecticides recensés. 0 5 10 15 20 25 30 p ro ss aro A mi stan x tr u s mé tal ax y in fin ito o p éra b an ko 500 re vu s ac ri fo rc e 600 co n se n to amis to r t o p fongicides

%

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

karate décis confidor supra force diazino insecticides

(40)

31

III.1.6.4. Acaricides

A partir des résultats de l’enquête que nous avons menée auprès de la région d’étude, nous avons constaté que les agriculteurs questionnés n’ont pas utilisé des acaricides ou d’autre produits phytosanitaires.

III.1.7. Préparation des pesticides

Un nombre de 34 agriculteurs préparent leurs bouillies par contact direct (80,95 %), et seulement 8 agriculteurs se servent d’appareils pour mélanger les produits (19.04 %) (Figure 19 et Annexe 5).

Figure 19 : Mode de préparation des pesticides.

III.1.8. Dosage des produits

Les résultats de notre enquête montrent que la totalité des agriculteurs des fermes pilotes respectent la dose appropriée au produit phytosanitaire, sous prétexte que celui qui ne respecte pas la dose va brûler en conséquence sa culture par un surdosage.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

contact direct utilisation d'appereil

%

(41)

32

III.1.9. Pulvérisation des pesticides

La totalité des agriculteurs utilisent un pulvérisateur moderne pour le traitement de leur culture. Durant l’enquête nous avons remarqué que la largeur du pulvérisateur moderne recouvert 24 m², ce pulvérisateur employé dans les grandes surfaces (Figure20).

Figure20 : pulvérisateur moderne dans une parcelle de Ain Bessem (originale, 2018)

III.1.10. Durée avant la récolte

Sur chaque étiquette d’un pesticide doit être mentionné un délai réglementaire de sécurité nommé Délai Avant Récolte (DAR). Les résultats de notre enquête montrent que les 42 agriculteurs interrogés des deux fermes pilotes visitées déclarent qu’ils ont respecté le délai entre la dernière application du produits phytosanitaires et la récolte de leur culture.

III.1.11. Moyens de protection

Le ressort des résultats montre que presque l’ensemble des agriculteurs dans toute la région d’étude se protègent pendant les opérations de préparation et de l’application des produits phytosanitaires. Nous remarquons parfois un manque des éléments de protection (masque ou lunettes), malgré leur importance, les gérants des fermes pilotes ne fournissent pas tous les équipements de protection à ces agriculteurs.

(42)

33

III.1.12. Gestion de l’emballage

Les agriculteurs interrogés durant cette enquête déclarent qu’ils ramassent et brûlent les emballages. Cependant, il y a des agriculteurs qui prennent les bouteilles des produits phytosanitaires et remplissent-le avec du l’eau bien qu’ils aient connaissent leur danger sur la santé.

III.1.13. Symptômes liés à l’utilisation des pesticides

Après l’utilisation des pesticides différents symptômes ont été observé chez les 42 agriculteurs interrogés, ils ont ressenti des symptômes tels que, les nausées et les malaises, et quelques agriculteurs ressentent les picotements des yeux.

III.1.14. Consultation médicale

L’ensemble des agriculteurs n’ont jamais consulté de médecin malgré les symptômes ressentis, et peut de personnel qui ont un médecin de travail. Les agriculteurs font une consultation chaque année.

III.1.15. Formation sur les produits

Durant notre enquête, la grande majorité des agriculteurs affirment qu’ils n’ont pas eu de formation sur l’application des produits phytosanitaires.

III.2. Discussion

Durant notre enquête, nous avons rencontré des variétés de cultures (céréales, pomme de terre, légumineuse) dans les deux fermes visitées. Ces cultures sont destinées à la commercialisation. La Céréaliculture occupe la majorité des superficies de la région d’étude (Ain bessem et Ain laloui) par rapport aux autres cultures (pomme de terre, légumineuse). Nous rappelons que notre enquête a été réalisée dans la Ferme Pilote Haicheur Ali à Ain Bessem et la Ferme Pilote Malek Omar à Ain Laloui pendant trois mois.

Les agriculteurs fournissent tous les moyens pour assurer le meilleur rendement en qualité et quantité, par l’utilisation des produits phytosanitaires (insecticides, fongicides, herbicides) pour combattre les maladies et les ravageurs qui peuvent attaquer leur culture, ainsi que d’autre produits pour éviter toute carence. Un nombre 34 d’herbicides, 27 fongicides, 16 insecticides ont été inventoriés. LOUCHAHI (2015) dans son enquête menée dans la région du centre algérois, a répertorié 82 noms commerciaux de pesticides, dont 47

(43)

34

matières actives différentes. Les pesticides carbamates sont les plus utilisés, les pesticides organochlorés (2%) sont les moins utilisés. Parmi les autres classes chimiques, il a cité pyréthrinoïdes (17%), triazoles (18%) et organophosphorés (15%).

Une variété de classe chimique des produits phytosanitaires a été employée par les agriculteurs des régions d’étude, les herbicides sont les plus utilisés (80,95 %), suivi par une importance d’utilisation des fongicides (54,76 %), les insecticides sont moins utilisés que les autres produits avec un taux de 38,09%. Inversement de notre enquête LOUCHAHI (2015), dans son étude montre qu’il y a une nette dominance des fongicides, suivis des insecticides avec des pourcentages respectives de 47,5% et 27%, et les herbicides sont les moins utilisés. Qui se rapprochent aux résultats de OUCHEBBOUK et ZIBANI en 2015 à Tizi-Ouzou, Boumerdes et Bouira. Les fongicides sont à la tête des produits utilisés (82,97 %). Les insecticides sont aussi utilisés en importance (76,59 %). Les herbicides sont adoptés avec 42,55 %.

Le faible nombre d’insecticides utilisés due au moment de l’enquête qui a été fait dans une période où les mauvaises herbes et les maladies fongiques présentent beaucoup plus que les insectes dans les régions d’étude.

Durant notre enquête nous avons remarqué que les agriculteurs interrogés non pas utilisés des acaricides ceci peut être liée à la période de réalisation d’enquête.

L’application des pesticides en fonction du stade végétatif des cultures est assurée par l’ensemble des agriculteurs interrogés. Nous avons assisté à l’application de tous les stades végétatifs des céréales (plein tallage, montaison, épiaison, fin épiaison, début floraison, pleine floraison). Cependant, les légumineuses ont été traités seulement dans le stade semi. L’application des pesticides sur la pomme de terre dans le stade levée est dû à la période de la réalisation de l’enquête qui coïncide avec ce stade. Au Togo en 2003, WADE a rapporté que les agriculteurs des régions d’étude prennent en considération les stades végétatifs des cultures pour pulvériser les pesticides (14 jours après semi,14 jours après repiquage, 21 jours après semi, un mois après semi, floraison) mais certain traitent aussi après qu’un dégât soit constaté. Il est remarqué qu’un produit phytosanitaire ne doit impérativement être utilisé que pour le stade végétatif pour lequel il a été destiné.

Pendant la préparation des pesticides, 80,95% des agriculteurs questionnés sont en contact direct avec les produits, 19,04% utilisent des appareils. Nos résultats s’opposent de

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35

ceux de OUCHEBBOUK et ZIBANI (2015) qui ont démontré 97 % des agriculteurs enquêtés sont en contact direct avec leur produits, 10,63% mélangent leurs produits avec des appareils. BONNEFOY (2012) signale statiquement, c’est au cours de la préparation de bouillie que le maximum d’accidents survient, notamment au moment du remplissage du pulvérisateur.

Le respect du dosage des produits appliqués est assuré par tous les agriculteurs. Nos résultats s’opposent à ceux obtenus par WADE en 2003 à Mboro (Sénégal) et KANDA et al. En 2013 dans la même région, qui ne démontraient qu’aucun des professionnels enquêtés aux cours des deux études ne respecte le dosage indiqué sur l’emballage des produits. En 2015 LOUCHAHI montre que la majorité des applicateurs ne respectent jamais les doses indiquées sur les bouteilles. Par contre, en 2015, OUCHEBBOUK et ZIBANI dans leur enquête menée dans les régions de Tizi-Ouzou, de Boumerdes et de Bouira, ont affirmé que tout l’agriculteur interrogé ne permettrait de brûler sa culture par un surdosage.

Les deux types de pulvérisateur sont utilisés par les agriculteurs pour effectuer les épandages des produits. Le type de pulvérisateur est en fonction de la superficie du champ à traiter. Dans notre résultat les agriculteurs interrogés indiquent que tous utilisent le pulvérisateur moderne. Par contre, OUCHEBBOUK et ZIBANI (2015) dans leur enquête montrent que 68,08% des agriculteurs utilisent un pulvérisateur tracé pour épandage des pesticides. Et le pulvérisateur manuel est utilisé par 34.04% des agriculteurs. Le même type de pulvérisateur (tracé et manuel) est utilisé durant l’enquête effectuée par CHEMLOUL et ZADOUD en 2008 à Tizi-Ouzou et Boumerdes avec respectivement 54,01 % et 45,98 %.

D’après les résultats de notre enquête, l’ensemble des agriculteurs déclarent qu’ils ont respectés un délai entre la dernière application du produits et la récolte, malgré il est impossible de vérifier leur déclaration, on suppose que d’entre eux ne respecte jamais ce délai parce qu’ils sont toujours exposés à des prix instables des fruits et légumes au niveau du marché de gros. LOUCHAHI (2015) montre que la grande majorité des producteurs (70 %) ont appliqué un délai de sécurité de seulement 3à5 jours entre la dernière application de pesticides et la récolte ;19 % d’entre eux ont respecté un délai d’une semaine et seulement 11% de 2 semaines.

Il ressort de notre étude, que la majorité des agriculteurs se protègent au moment de l’utilisation des produits phytosanitaires. Nos résultats sont presque inversement proportionnels à ceux obtenus par LOUCHAHI (2015) que presque l’ensemble des

(45)

36

agriculteurs (80%) ne se protègent pas pendant les opérations et de l’application des pesticides, bien que la majorité des agriculteurs reconnaissent le danger des pesticides par rapport à leur santé, WILLIAMSON et al. (2008) cité par AHOUANGNINOU et al. (2011), ont constaté des cas d’hospitalisation et des problèmes de santé liés au non-respect des recommandations lors de l’application des pesticides chez les producteurs maraîchers éthiopiens et ghanéens.

Les emballages des pesticides utilisés par les agriculteurs sont brûlés. Ces résultats se contredits avec ceux obtenus par OUCHEBBOUK et ZIBANI (2015) qui mentionnent que les emballages sont soit brûlés, soit mis de côtés, soit jetés ou ramassés par les services d’hygiène de l’APC. Ces auteurs précisent que 67,95% des agriculteurs brûlent les emballages. En 2015, LOUCHAHI dans son étude, remarque que 50% des producteurs abandonnent les emballages dans les champs (en bordures des périmètres), d’autre les jetaient dans les décharges ou dans les oueds (25%) seuls 11% les brûlaient et 9% les enfouissaient. Cette forme de gestion des emballages de produits phytosanitaires est due au fait que les paysans sont très peu informés des risques écologiques encourus par la mauvaise gestion de ces emballages. Ces comportements des producteurs doivent être corrigés afin de prévenir une pollution des écosystèmes aquatiques et de préserver l’état de santé de la population.

Les nausées et les malaises sont les plus ressentis par les agriculteurs interrogés, et quelques personnel ressentis des symptômes de picotement des yeux. WADE (2003) a indiqué dans son étude que les nausées sont ressenties à 1,30% tandis que les irritations de peau sont signalées à 10,43%. L’auteur a rapporté que la fatigue est le symptôme le plus dominant avec une fréquence de 13,91%. CHEMLOUL et ZADOUD (2008) ont démontré que 16,21% d’agriculteurs ont présenté des problèmes nerveux (maux de tête, étourdissements, vertiges). Dans une enquête menée en 2005 par MOUSSAOUI et TCHOLAK des cas d’allergie en été enregistrés, au niveau de 38% des exploitations localisés dans les régions du centre et l’est algériens. Aucun cas d’hospitalisation ni de consultation médicale n’a été enregistré dans cette enquête.

Il ressort de notre enquête que la plupart des agriculteur interrogés non jamais passés au médecin et d’entre eux font une consultation médicale chaque année par leur médecin de travail. Dans son étude KANDA et al. Ont rapporté que 6% des maraîchers questionnés affirment avoir consulté de médecin lors de l’apparition de symptômes, OUCHEBBOUK et ZIBANI (2015) elles sont indiquées que 12,76 % des agriculteurs font des consultations

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médicales, et un pourcentage de 87,23 % ne sont jamais allés voir un médecin. Les agriculteurs interrogés ont déclaré qu’après la manipulation des produits, ils se désinfectent avec de l’eau de javel et évitent de prendre toute boisson ou encore tout aliment jusqu’à un temps passé.

La grande majorité des agriculteurs questionnés non jamais eu des formations sur la méthode et les techniques d’application des pesticides, ce qui dû à la présence des ingénieurs de la ferme pilote qu’ils font guidés les agriculteurs pendant l’application des produits phytosanitaires. En 2013, KANDA et al. Ont signalé que le taux de maraîchères formés à l’application des pesticides est globalement faible. SOUAGNBE et al. (2009) notent que le manque de formation et d’information des producteurs ainsi que le non-respect des cadres légaux relatifs à la commercialisation et utilisation des pesticides sont des facteurs qui aggravent la situation sanitaire des populations. Dans l’enquête menée par OUCHEBBOUK et ZIBANI (2015), ont affirmé que plus de la moitié des agriculteurs (59,57%) questionnés ont eu une formation sur la méthode d’application des pesticides, ils sont la plupart ceux qui travaillent en collaboration avec les services de la SRPV de Deraa Ben Khedda, certains d’entre eux sont des agronomes de formation.

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Conclusion et Perspectives

Notre étude est un sondage au niveau des fermes pilotes de la daïra de Ain Bessem. Elle a comme objectif principale la précision de l’état de l’utilisation des produits phytosanitaires. Elle s’inscrit parmi les premières démarches scientifiques pour la mise en place d’une banque de données sur la qualité de nos produits agricoles, la santé du personnel et celle des milieux agricoles.

A partir de l’enquête réalisée dans ces fermes, nous avons constaté qu’un grand nombre de pesticides est utilisé par les agriculteurs pour protéger leurs cultures vis-à-vis des bio-agresseurs qui sont en constante évolution, vue les conditions écologiques favorables à leur développement. Il est évident selon les producteurs que les produits phytosanitaires contribuent d’une manière significative pour l’obtention des récoltes saines et abondantes.

Les résultats de cette enquête montrent que les deux fermes pilotes pratiquent des grandes cultures avec plusieurs variétés (céréale, pomme de terre, légumineuse). Le développement de ces dernières exige la plantation en plein champs.

Les bons rendements acquis par ces fermes sont en partie le résultat de l’utilisation des produits phytosanitaires curatifs ou préventifs. Un nombre de pesticide réparties en 16 insecticides, 27 fongicides, 34 herbicides ont été recensées.

Selon les réponses des agriculteurs, les doses des pesticides appliquées sont bien respectées. Notons que durant notre enquête, nous avons assisté plusieurs fois à la préparation des bouillets des pesticides. Les pulvérisateurs modernes sont les plus utilisés par les agriculteurs enquêtes.

Les utilisateurs interrogés affirment le respect du DAR. Notons que cette dernière est mentionnée sur les étiquettes de l’emballage. Ils précisent que cet acte permet d’avoir un produit agricole dont les limites maximales en résidus de pesticides (LMR) sont respectées.

Les agriculteurs confirment qu’ils respectent les mesures de protection pendant l’applications des traitements. Toutes fois, nous avons remarqué durant notre enquête, le manque de certains outils ou équipement de protection du personnel.

Il ressort de notre enquête également, qu’après usage des pesticides les agriculteurs éliminent tous les emballages par incinération ou par brûlement. Ce qui nous conduit à dire que les agriculteurs pratiques la gestion des emballages afin d’éviter les empoisonnements.

Malgré les mesures de protection (plus ou moins incomplètes) prises par les agriculteurs, plusieurs symptômes sont observés chez ces eux suite à l’application des pesticides. Il s’agit essentiellement de nausées, de malaises et picotement des yeux. Cependant, et avec ces symptômes la majorité des agriculteurs n’ont jamais consulté le médecin. Nous signalons qu’une minorité d’entre eux font une consultation chaque année. Cette dernière est assurée par leur médecin de travail.

Figure

Tableau 2 : Classification des pesticides (BEN OUJII, 2012)
Figure 2 : localisation géographique de la zone d’étude (Ain bessem et Ain laloui)  (SUBDIVISION AGRICOLE, 2018)
Tableau 3 : les traitements appliqués en fonction du stade phénologique des cultures.
Tableau 4 : la superficie des cultures traitées au niveau des fermes pilotes.

Références

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