A NNALES DE L ’ UNIVERSITÉ DE G RENOBLE
H. P AILLOUX
Transformation des équations de l’équilibre élastique et des vibrations
Annales de l’université de Grenoble, tome 21 (1945), p. 117-121
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Transformation des équations
de l’équilibre élastique et des vibrations
par M. H. PAILLOUX.
Dans l’étude de la déformation
élastique
d’unsolide,
il est inté-ressant de se rendre
compte
àquel
genred’équation
aux dérivéespartielles
satisfait isolémentchaque composante
u, v, w dudéplace-
ment ou de la déformation. La méthode
classique
consiste à formerl’équation
relative à la dilatation =u’x
+vy + w’z.
Mais cela
peut
êtregênant
pour certainsproblèmes
ou inter-viennent les
déplacements
à la surface.Nous nous proposons, dans cette
étude,
de former chacune deséquations partielles
àlaquelle
satisfait u, v ou w,puis d’exprimer
toutes ces fonctions
symétriquement
au moyen d’une seule et de déterminer ainsi l’arbitraire dontdépend
la solutiongénérale
duproblème
de la déformationélastique
d’un solide en fonction desdéplacements
ou tensions à la surface., u, sont les coefficients de
Lamé, X,
Y, Z sont lescomposantes
de
la force massique
unitaire aupoint
x, y, z. On sait que u, V, IVsont solution du
système :
La méthode
classique
consiste à dériver chacune de ceséquations respectivement
en x, y, z etd’ajouter,
d’oùl’équation
relative à ladilatation
118
Prenons maintenant le
laplacien
de lapremière équation
dusystème (i),
nous trouverons alors lapremière équation
dusystème
suivant :
Les trois fonctions u, v, w sont donc des solutions
particulières d’équations
aux dérivéespartielles
dutvpe :
-(4) = w(x,
y,z)
avec un second membre différent pour chacune
d’elles,
mais que l’on sait calculer àpartir
de la forcemassique.
Sans avoir à faire de calcul il est évident quechaque composante
de la déformationu’x, v’y, w’z, w’y f -i- vz 1, uZ
1 -q-wx
ou2’x
+u00FF
ysatisfait encore à une
équation
dutype (4)
avec un second membre convenablequi s’exprime uniquement
en fonction de la forcemassique.
Dans le cas
particulier
oùX,
Y, Z sontnuls,
constants ou linéairesen x, y, z, les
composantes
dudéplacement
ou de la déformationsont des solutions
particulières
del’unique équation
(5)
= o.La conclusion reste valable dans le cas intéressant et
plus général
où
X, Y,
Z sont trois fonctionsharmoniques
liées par la condition(6) X’x + Y’y + Z’z
= 0.On sait
qu’il
existe de telles fonctions : ce sont trois dequatre
fonctions
harmoniques conjuguées
à trois variables.u étant solution de
(3),
v n’est pas la fonction laplus générale
satisfaisant à
(3), ni w
; car u, v, w sont liées par lesystème (1).
Ilest
possible
de former néanmoins un telsystème
de troiséquations
différentielles,
dont lapremière
est lapremière équation (3),
ladeuxième est une
équation
différentielle en v où interviennentX, Y, Z,
u, leurs dérivées et desquadratures portant
sur ces fonc-tions. La troisième
équation
de cesystème
donner avec des dérivéeset
quadratures
sur u et vsupposés préalablement
déterminés par lesprécédentes équations.
Une manière de traiter le
système plus symétriquement
consisteà
introduire
une fonctionauxiliaire
telle queet trois fonctions
,
y,.
déterminées une fois pour toutes telles queLa
première équation (i)
devient alorsH,
K,
L étant trois fonctionsharmoniques convenables,
maisarbitraires pour
l’instant,
lesystème (i)
estéquivalent
àà condition que
()
soitvérifiée,
c’est-à-dire que ,H, K,
L soient liées parOn
peut interpréter
les résultats de différentes manières. Parexemple,
si nous prenons lelaplacien
de(i o)
et en introduisant ànouveau X,
Y, Z :équation
dutype (4).
C’est d’ailleursl’équation
de la dilatation.étant
choisi solution de(11),
u, v, zo sont donnéespar (g)
où lestrois fonctions
harmoniques
H,K,
L sontassujetties
àl’unique
condition
(10) (en
dehors naturellement des conditions defrontière).
Les
composantes du déplacement s’expriment
aisément en fonctionde ,
H, K,
L, et nous voyons ainsi que les conditions frontières font intervenirH,
K. L et leurs dérivéespremières, 9
et ses dérivéesdes deux
premiers
ordres.On
peut
aussi choisirH,
K, L arbitraireset donné
par(10).
Une autre méthode
classique
dans bien desproblèmes
où inter-vient une
équation
aux dérivéespartielles,
consiste àprendre
unesolution de
(10)
bien déterminée, ainsi queH, K, L,
et pour un120
corps de forme
convenable,
d’en déduiredéplacements
et déforma-tions.
Dans
le cas de la vibration dessolides,
leséquations
différentiellesdu déplacement
sont les suivantes :p
désignant
la densité du corpsétudié. Désignons
par, l’opé-
rateur
et par
analogie
avec.cequi précède,
nous posonsétant une nouvelle
inconnue ;
prenons trois fonctions,
, , déterminées une fois pourtoutes (indépendantes
de t, si on ledésire)
et satisfaisant à
La
première équation (12)
s’écrit alorset si
H, L,
sont des solutions convenablementchoisies
del’équa-
tion
le système (I2) sera résolu par
sous la réserve que
(14)
estvérifiée ;
c’est-à-dire que u, v, w sont donnés par(17), H, K, L,
étant des solutionsquelconques
de(16)
reliées à par la condition
où
S22
est le nouvelopérateur :
(18) définit
si on choisit arbitrairementH, K, L,
solutions de(16).
Mais
n’est pas une fonctionquelconque
car on élimine ces dernièresfonctions en
multipliant par l’opérateur 1,
cequi
donne(20) 12 - (, + u)(X’x + Y’y + Z’z) =
0.C’est
l’équation
de la dilatationanalogue
à(2)
etqu’on peut
formerdirectement :
(20’) 2 + (X’x + Y’y + Z’x) = o.
On
pourrait,
commeprécédemment,
en déduire que les compo-santes du
déplacement
ou de la déformation sont solutiond’équations
de la forme
(21) 12(x,y,z, t)= w(x, y,
z,t)
où le deuxième membre est connu,
s’exprimant
en fonction de la forcemassique (X, Y, Z),
mais avec une forme différente pourchaque composante.
Le cas où la force extérieure est
harmonique
et àdivergence
nulleest un peu
plus simple,
car toutes cesexpressions
sont solution del’unique équation
(22) = o
et comme les deux
opérateurs 1, 2,
sontdistincts,
la somme1 + 2
des deux solutions
générales
deséquations : Q11 = o, 22 = o,
est une solution de
(22) ;
raisonnement de peu d’intérêt si1
etQ2
sont
identiques
comme dans le cas(5).
On voit que le
problème
del’équilibre
et celui de la vibration d’un solideélastique
sont en définitive dominés par leséquations (5)
et