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Création de variétés de vigne à résistance durable au mildiou et à l'oïdium et aptes à la productionde vins de qualité

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02751453

https://hal.inrae.fr/hal-02751453

Submitted on 3 Jun 2020

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Création de variétés de vigne à résistance durable au mildiou et à l’oïdium et aptes à la productionde vins de

qualité

Christophe Joseph Schneider, Christine Onimus, Dominique Forget, Gérard Barbeau, Christophe Clipet, Christian Maginieau, Sabine

Wiedemann-Merdinoglu, Emilce Prado, Didier Merdinoglu

To cite this version:

Christophe Joseph Schneider, Christine Onimus, Dominique Forget, Gérard Barbeau, Christophe

Clipet, et al.. Création de variétés de vigne à résistance durable au mildiou et à l’oïdium et aptes à

la productionde vins de qualité. Colloque DGAP Département de Génétique et d’Amélioration des

Plantes (Inra), Sep 2006, Batz-sur-Mer, France. �hal-02751453�

(2)

-1 1 3 5 7 9

-1 1 3 5 7 9

Note OIV mildiou COLMAR

Note OIV mildiou BORDEAUX

Création de variétés de vigne à résistance durable au mildiou et à l’oïdium et aptes à la production de vins de qualité

Christophe Schneider

(1)

, Christine Onimus

(1)

, Dominique Forget

(2)

, Gérard Barbeau

(3)

, Christophe Clipet

(4)

, Christian Maginieau

(5)

Sabine Wiedemann-Merdinoglu

(1)

, Emilce Prado

(1)

, Didier Merdinoglu

(1)

(1) INRA, UMR Santé de la Vigne et Qualité du Vin, 28 rue de Herrlisheim, Colmar, F-68021 cedex, France

(2) INRA, UE viticole de Bordeaux (3) INRA, UE Vigne et vin d’Angers (4) ENSAM, Domaine du Chapitre, 34060 Villeneuve les Maguelonne (5) INRA, UE agro-viticole de Colmar

Colloque DGAP, Batz-sur-Mer, 25-27 septembre 2006

Premiers résultats Introduction

Le schéma de sélection et le dispositif

Mildiou (Plasmopara viticola) et oïdium (Uncinula necator) constituent deux parasites redoutables pour la vigne européenne (Vitis vinifera), capables d’attaquer toutes les parties “vertes“ voire les baies en cours de maturation pour le second. Originaires d’Amérique du Nord, ces maladies de type fongiques furent introduites en Europe au cours de la deuxième moitié du 19

e

siècle et ont failli y anéantir les vignobles, en raison de la sensibilité généralisée de l’espèce V. vinifera. Au cours du 20

e

siècle, l’introgression de caractères de résistance dans V. vinifera à partir de la source de résistance constituée par des Vitis américaines a été activement poursuivie. Mais la nature polygénique des caractères n’a pas permis d’atteindre le progrès génétique escompté, en particulier pour la qualité du raisin et du vin. Récemment, des avancées scientifiques majeures ont cependant redonné tout son intérêt à la voie génétique : il s’agit notamment de la caractérisation de nouvelles sources de résistance (muscadines, Vitis asiatiques), de la cartographie de plusieurs QTLs de résistance, de la démonstration de l’efficience de croisements en retour pour restaurer la qualité sans perdre en niveau de résistance. Fortement impliqué dans ces recherches de base, l’INRA a décidé d’engager un programme de création variétale, dont les objectifs majeurs sont la durabilité de la résistance, l’adaptation aux contraintes climatiques françaises et l’adéquation avec les exigences de qualité de la filière vinicole. Nous en présentons la méthodologie et les premiers résultats.

Toutes les sources de résistance étant interfertiles avec la vigne cultivée, l’hybridation classique est utilisée pour y introgresser des caractères de résistance.

L’objectif de durabilité nous a d’emblée conduit à associer les 3 sources de résistance connues, afin d’obtenir des variétés dont la résistance est peu succeptible d’être contournée par les parasites, et suffisamment élevée pour permettre une culture sans traitement anti-fongique. L’éloignement géographique des sources de résistance, ainsi que la position des QTL de résistance mis en évidence à ce jour sur des groupes de liaisons différents, confortent cette démarche “a priori“. Cette démarche s’appuie donc sur une diversité des résistances qui devra toutefois être validée par les recherches en cours sur les mécanismes de défense induits et les interactions moléculaires durant l’infection.

L’objectif de qualité nous a poussé à utiliser des géniteurs déjà largement introgressés pour chacune des sources de résistance (cf. Tableau 1), au risque de perdre une partie des gènes de résistance initalement présents dans les espèces sauvages. Cette orientation pourra être revue, éventuellement par le recours à des géniteurs moins introgressés, en fonction des résultats des analyses génétiques en cours.

Concernant l’adaptation aux conditions climatiques , nous avons considéré que les grands écarts de précocité existant entre les géniteurs disponibles assureraient une diversité suffisante dans les descendances pour répondre aux besoins de la viticulture française.

Suite aux premiers croisements, le tri des plantules obtenues a reposé sur la résistance au mildiou et à l’oïdum. Il apparait en pratique que un quart à un tiers des génotypes obtenus présentent un degré de résistance élevé à ce stade (cf. Tableau 2).

Classiquement, les schémas de sélection utilisés en amélioration de la vigne sont longs (> 20 ans) et s’appuient sur un tri précoce des plants de semis élevés en serre, suivi de 3 étapes d’évaluation au vignoble. Afin de raccourcir ce délai, nous avons aménagé la sélection précoce et regroupé les deux premières étapes au vignoble, tout en augmentant la puissance du dispositif.

En serre, la sélection est orientée vers la résistance au mildiou et à l’oïdium, qui repose pour l’instant sur l’utilisation des marqueurs disponibles (Rpv1, Run1) et un phénotypage complémentaire basé sur des biotests. Seuls les génotypes possédant les marqueurs de résistance et présentant une résistance élevée sont conservés. Au cours d’une deuxième année, dévolue à la production d’un nombre de greffons suffisant pour la confection de plants greffés-soudés, les plants sont mis à fleurs et les individus non hermaphrodites sont éliminés.

Dans notre nouveau schéma, l’expérimentation en stade 1 utilise un dispositif à 4 individus par génotype testé, installés en 4 lieux, ce qui rend possible l’évaluation, dès ce stade, des aptitudes culturales et de la qualité du vin sur la base de microvinifications. L a variabilité spatiale ainsi introduite permet en outre d’observer le comportement des génotypes dans des conditions de pression et de population parasitaires variées, pour les pathogènes majeurs ou secondaires. Cette variabilité permet également d’accéder à un gradient thermique, indispensable à la détermination du groupe de précocité des génotypes.

Bien que le stade 2 soit supprimé, le nombre d’occurences finalement disponibles, 4 années de mesures x 4 lieux , est néanmoins supérieur à celui de l’ancien schéma qui générait 5 années de mesure x 1 lieu en deux étapes successives. Le schéma s’achève avec le stade 3, qui reprend les épreuves classiques pour la constitution du dossier d’inscription.

Tableau 1: géniteurs de résistance au mildiou et à l’oïdium utilisés (2000-2006). En cas d’inscription sur un catalogue national, l’année est indiquée entre parenthèses.

Figure 1: Schéma de sélection appliqué.

En 2006, les 650 individus des populations 50011-16 ont été génotypés avec les marqueurs associés aux gènes Rpv1(résistance au mildiou) et Run1 (résistance à l’oÏdium). Environ 100 individus se sont révélés correspondre à une autofécondation et ont été éliminés. Parmi les 550 restant, environ 300 ont également subi un biotest de résistance au mildiou, qui a permis d’estimer la fiabilité et l’apport du marquage pour la sélection (cf. Tableau 3). Il apparait que les individus porteurs des marqueurs sont en très grande majorité effectivement au moins aussi résistant que le parent issu de M. rotundifolia. Les quelques individus noté s 1 ou 3 pourraient correspondre à des recombinants. Les 46 individus notés résistants parmi ceux qui ne portent pas les marqueurs sont supposés porter les seuls facteurs de résista nce du parent issu de Vitis américaines et asiatiques. A ce jour, la sam permet donc de diviser par 2 l’effectif à phénotyper par biotest. Ce dernier permet de repérer les individus très résistants ayant de bonnes chances de cumuler les caractères d’origine différente.

Remerciements

À Alain Bouquet, pour toutes les données relatives aux géniteurs issus de M. rotundifolia.

À Pascale Coste, Thierry Lusseau, et Alain Blain pour leur appui technique, Au DGAP pour son soutien financier spécifique au marquage.

BZF Geilweilerhof (D) Pseudo BC1 X F1

Vitis américaines Gf 84-21-9

INRA (A. Bouquet) BC5

M. rotundifolia 3159-2-10 ; 3179-90-7 …

BC2 Pseudo BC1 BC4 Type (*)

WI Freiburg (D) V. amér et asiat

Solaris (2002)

WI Freiburg (D) V. amér et asiat

Bronner (1997)

FA Geisenheim (D) Vitis asiatique

Gm 6493

BZF Geilweilerhof (D) Vitis américaines

Regent (1995)

INRA (A. Bouquet) M. rotundifolia

3082-1-42

Organisme Origine

Géniteurs

Tableau 2: Croisements réalisés.

200 30 25 60 70 Plantules retenues

85 M. rot x V. amér et asiat 2004

50007-10

225 M. rot x V. asiat

2002 41525

M. rot x V. amér et asiat M. rot x V. amér M. rot x V. amér Type

650 2005

50011-16

120 2002

50002-3

~ 200 2000

50001

Plantules obtenues Année

Population

(*) : BCn indique le nombre de croisements en retour avec Vitis vinifera.

Les géniteurs disponibles et les croisements réalisés

Evaluation Stade 1 en réseau

(Colmar, Angers, Bordeaux, Montpellier)

Année 4-10

Phénotypage sexe production greffons Année 2

Expérimentation Stade 3 (VAT et DHS) présentation à l’inscription au catalogue Année 11-16

Confection plants greffés-soudés Année 3

Élevage plants de semis en serre sam (marqueurs Rpv1, Run1 + …) phénotypage mildiou, oïdium Année1

Croisement, récolte des pépins Année 0

Génotypes

Phénotype

46 (31%)

101 (69%)56 29 17 147

45 Sans marqueurs

de R

123 (83%)

25 (17%)22 33 90 148

3 Avec marqueurs

de R

Total OIV 7- 9 OIV 5 OIV 3 OIV 1

Tableau 3: Comparaison entre génotypage, avec marqueurs des gènes Rpv1 et Run1 issus de M. rotundifolia, et phénotypage mildiou avec un biotest sur plantules au stade 5-6 feuilles. Echelle OIV, 1 = très sensible ; 9 = très résistant.

Perspectives

Figure 3: Relation entre l’évaluation de la résistance au mildiou à Colmar et Bordeaux, sur la population 50001 comptant 70 individus.

Les études génétiques en cours à l’INRA et dans les instituts étrangers devraient permettre d’identifier de nouveaux gènes ou QTL de résistance. Notre équipe de Colmar a ainsi pu identifier un deuxième gène de résistance au mildiou chez M. rotundifolia, appelé Rpv2. Des équipes allemandes ont caractérisé un QTL majeur pour la résistance au mildiou et à l’oïdium respectivement, chez la variété regent représentant la source des Vitis américaines. Des résultats sont également attendus pour la source des Vitis asiatiques. Des marqueurs associés devraient donc être rapidement disponibles, ce qui nous permettra de donner une part de plus en plus importante à la sam pour le tri précoce (pyramidage des gènes de résistance) et d’augmenter les effectifs traités. La construction de géniteurs assistée par marqueur pourra alors également être entreprise. A terme, le dispositif d’évaluation en réseau devrait ainsi couvrir 2 ha pour chacune des 4 implantations.

Un premier bilan pourra être dressé en 2010, date à laquelle les premières expérimentations de valeur agronomique et technologique destinées à l’inscription (VAT) devraient démarrer en collaboration avec les organisations professionnelles agricoles. Les premières inscriptions au catalogue sont attendues pour 2016.

Les premiers génotypes créés dans le cadre de ce programme (pop 50001) ont été installés dans le réseau stade 1 en 2004. La vigne nécessitant 3 années pour la formation des souches et la mise à fruit au vignoble, nous avons pu effectuer les premières observations en 2006 (Figure 2). Pour cette première population, nous avions décidé d’installer, outre les témoins vinifera (chardonnay et merlot), quelques génotypes sensibles. Cela nous permet de comparer l’évaluation phénotypique sur la totalité de la gamme de sensibilité-résistance. La Figure 3 donne par ex emple la relation entre les implantations de Colmar et Bordeaux pour la résistance au mildiou. Il apparait une bonne cohérence dans l’ensemble, mais pour quelques génotypes il y a plus d’une classe de différence entre les deux lieux. Cela peut indiquer une interaction particulière, liée à la nature des souches de mildiou présentes

et/ou aux facteurs de résistance.

Figure 2 : Développement comparé au vignoble de la variété sensible chardonnay avec une protection phytosanitaire (A), de la variété sensible chardonnay sans protection phytosanitaire (B) et d’une sélection résistante sans protection phytosanitaire (C).

A B C

Références

Documents relatifs

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