• Aucun résultat trouvé

La lutte contrôlée contre le Cercospora aux Antilles. Bases climatiques de l'avertissement technique d'observation et de numération de la maladie

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "La lutte contrôlée contre le Cercospora aux Antilles. Bases climatiques de l'avertissement technique d'observation et de numération de la maladie"

Copied!
12
0
0

Texte intégral

(1)

- 66 5 Fruits - :n1 .2" . n°

l0,

197 2

LA

LUTTE CONTRÔLÉE CONTRE

LE CERCOSPOR A

AUX

ANTILLE S

BASES

CLIMATIQUES

DE

L'AVERTISSEMENT

TECHNIQUE

D'OBSERVATION

ET DE NUMERATION DE LA

MALADI E

J. GANRY et J. P. MEYER`

La mise au point d'une méthode d'avertissement destinée à améliorer la lutte contre un parasite demande de posséde r plusieurs bases qui sont relatives en premier lieu au parasit e lui-même, à sa biologie, son cycle évolutif et à l'influence des conditions climatiques sur son évolution, et en secon d lieu aux produits utilisés (efficacité, durée d'action, influen-des conditions climatiques sur la durée d'efficacité) .

La biologie et le cycle évolutif de Mycosphaere//a

mus/-cola et de Cercospora musae, respectivement forme

ascos-porée et forme conidienne du champignon responsable de l a maladie de Sigatoka, ont été étudiés avec détail par diver s auteurs (BRUN 1963,CALPOUZOS,LEACH,SIMMONDS) .

L'influence des conditions climatiques sur l'évolution d e la maladie, en vue des avertissements, a fait l'objet d'un e étude de MM . GUYOT et CUILLE en 1958 . La méthod e d'avertissement proposée était basée sur la température et l'hygrométrie mesurées sous abri météorologique à l'inté-rieur de la bananeraie .

L'étude présentée ici, a été réalisée à partir des résultat s obtenus en Guadeloupe avec tentative d'amélioration por-tant sur la précision des facteurs étudiés (climatiques e t phénologiques) et l'introduction de facteurs climatique s nouveaux .

* - J . GANRY, I FAC - B .P. 53, Basse Terre (Guadeloupe ) J . MEYER, IFAC - B .P . 153, Fort de France (Martinique) .

LA LUTTE CONTROLEE CONTRE LE CERCOSPOR A AUX ANTILLE S

BASES CLIMATIQUES DE L'AVERTISSEMENT TECHNIQUES D'OBSERVATION ET DE NUMERATION DE

LA MALADI E J . GANRY et J .P . MEYER (IFAC ) Fruits,oct . 1972, vol . 27, n 10, p .665-676 .

RESUME Une étude comparée des conditions climatiques et du dé -veloppement du Cercospora, a permis, sur la station de Neufchateau (Guadeloupe), de mettre en évidence deux types de relations , éléments de base des avertissements :

- relation entre conditions climatiques hebdomadaires (évaporation e t température) et évolution ultérieure correspondante de la maladie, ce s deux éléments étant décalés dans le temps ,

- relation entre conditions climatiques mensuelles et décalage observé . Un nouveau type d'observation et de numération de la maladie a été mis au point en vue de l'avertissement (méthode de l'état d'évolu -tion) et du contrôle des traitements (niveau d'infesta-tion), à l'huil e seule et avec fongicide systémique .

CHAPITRE I

RELATIONS ENTRE ELEMENTS DU CLIMAT E T

DEVELOPPEMENT DU CERCOSPOR A

Facteurs climatiques .

La température .

Comme pour tout végétal, l'action de la température su r le développement du «Cercospora», se traduit par une cour -be de développement du type cour-be en cloche .

CALPOUZOS (1955) a déterminé cette courbe en labora-toire et a ainsi défini pour chaque température, de degré e n degré, un coefficient de développement de la phase coni-dienne du champignon (graphique 2, courbe C) .

Une correction devrait être apportée à cette courbe pou r l'étude du Cercospora au champ .

En effet, au laboratoire la température agissant sur l e développement du champignon est celle du champignon o u du fragment de feuille le supportant (en ce qui concern e CALPOUZOS il s'agit de culture sur milieu artificiel) .

Au contraire dans le cadre des stations d'avertissemen t la température utilisée est celle de l'air ambiant, relevé e sous abri météorologique, elle est différente de celle d u parasite ou de la feuille . Celle-ci est la résultante de

(2)

nom666

-

l' rnils - vol . 27, n°10, 197 2

breux facteurs (température de l'air ambiant, rayonnement s global et net, dépôts d'eau sur la feuille, action différente d u vent sur la feuille sèche ou mouillée, régulation stomatiqu e (BOUCHET 1963) .

Le graphique 1 donne, à titre indicatif, quelques relation s pouvant exister entre température de feuille et températur e sous abri, dans divers cas d'insolation . Le graphique 2 indi-que les corrections qui devraient être apportées à la courb e de CALPOUZOS .

Pour avoir une méthode rigoureuse, il faudrait pouvoi r disposer des températures exactes des feuilles dans les di -vers postes contrôlés ; encore faudrait-il un grand nombre de mesures dans chaque cas, car la température varie avec l e rang de la feuille (ombrage), la densité de plantation .

De telles mesures (température de feuilles, rayonnement , dépôt d'eau sur les feuilles, vent . . .), astreignant ensuite à des dépouillements fastidieux, ne sont pas compatibles ave c

les impératifs des avertissements .

Nous avons donc conservé le principe de calcul des som-mes thermiques à partir des coefficients de développemen t

C feuill e

35f-de CALPOUZOS . Cette somme thermique est obtenue , chaque semaine, en comptant sur les thermogrammes l e nombre d'heures par classe de température, qui est multipli é par le coefficient de développement utilisé, et en somman t tous les produits obtenus (GUYOT, CUILLE 1958) .

Exemple de calcul : Classe de température s ( C) Coefficient d e développement Nombre d'heure s 18-19 4 8 19-20 56 1 20-21 64 5 21-22 72 2 3 22-23 80 5 7 23-24 88 3 1 24-25 96 34 25-26 90 1 7 26-27 7 0 27-28 5 0 28-29 3 0 29-30 0 30-31 0

coefficient de développement du Cercospor a

abri météorologiqu e 20 25 30 C 15 20 25 3 0 10 0 90 8 0 70~ 60~ 50 h. 4 0 3 0 2 0 1 0

Graphique 1 . Relations entre températures sous abri météo-rologique et températures de feuilles (mesurées avec de s couples thermoélectriques), pour diverses insolations :

1 : températures nocturne s

2 températures diurnes 1 à 6 heures d'insolatio n

3 =

6 à 12 heures d'insolation

Graphique 2 . Relations entre températures et développe -ment du Cercospora .

C = température du végétal ; courbe de CALPOUZO S 1 :

nocturnes

2 = températures sous abri 1 à 6 heures d'insolatio n 3 :

(3)

Fruits - vol . 27, n°10, 1972

- 66 7

L 'hygrométrie.

La plupart des phases de développement externe d u champignon (sporulation, germination, pénétration) néces-site une hygrométrie élevée .

Le critère retenu pour l'avertissement par GUYOT-CUIL-LE en 1958, était le nombre d'heures à plus de 95-97 p . cent, sous abri météorologique en bananeraie, correspondan t le plus souvent à la saturation au niveau des feuilles (dépô t de rosée) .

Dans le cadre d'un réseau d ' avertissement avec abri mé-téorologique situé en zone dégagée, nous avons retenu u n nombre d'heures à plus de 90 p . cent d'hygrométrie, corres-pondant à des hygrométries de l'ordre de 95 p . cent en ba-naneraie .

Le facteur hygrométrie est très délicat d'emploi, de pa r le manque de précision de la mesure (aléas des hygromètre s à cheveux) et du dépouillement (une variation de 1 p . cen t pour le seuil utilisé peut se traduire par une très grande va-riation dans le nombre d'heures obtenu) .

Il était donc nécessaire de remédier à cet inconvénien t majeur .

Un moyen consiste à déterminer les fréquences et duré e de mouillage des feuilles (rosée ou pluie) . Dans ce but, u n détecteur et enregistreur de dépôt d'eau liquide sur les feuil -les (humidomètre) a été mis au point (MEYER-WACHTE R 1970) . L'utilisation de cet appareil est encore au stade expé-rimental .

Un autre moyen a été d'étudier un facteur climatique , simple à mesurer et précis : l'évaporation qui intègre plu -sieurs éléments du climat (déficit de saturation, vent, tem-pérature) .

L'évaporation .

L ' évaporation ou évapo-transpiration potentielle ponc-tuelle, correspond à la «demande» au niveau de la feuille o u de toute surface évaporante .

Ce facteur, qui en principe, sur une échelle assez vaste , dépend essentiellement du rayonnement d'origine solair e (BOUCHET, 1963), est en fait la résultante d'autres facteur s climatiques qui n'en sont que les conséquences . Quatre ter -mes en sont les principales composantes : le rayonnemen t net, le déficit de saturation de l'air, le vent et la températu-re . En fait, la températutempératu-re a une action températu-relativement peu im-portante (de PARCEVAUX 1963), mis à part le fait qu'ell e intervient sur le déficit de saturation .

L'évaporation d'une pastille évaporante «Piche», placé e sous AMPS (abri météorologique Piche simplifié, a été choi-si comme mesure de l'évaporation ponctuelle .

L'utilisation de ce facteur présente cependant certaine s limites, provenant du trop d ' importance que peut prendr e une des composantes par rapport à l'autre . Dans certain s cas, le vent peut prendre trop d'importance et provoquer d e fortes évaporations avec des hygrométries relativement éle-vées (donc favorables au développement du Cercospora) .

L 'enregistrement de l'hugrométrie sera alors nécessair e pour mettre en évidence cette action prépondérante du ven t et corriger les valeurs obtenues .

Recherche des relations entre facteurs climatiques .

(Bvapora-tion température) et développement du Cercospora .

Les conditions expérimentales . Méthodes employées.

La relation entre ces deux facteurs a été étudiée en 1970 -1971 sur la station de Neufchâteau (Guadeloupe) .

De mars 1970 à mars 1971, les observations phénologi-ques sur la maladie ont été effectuées sur une parcelle (1e r et 2ème cycle) qui a reçu quelques traitements huileux ac-cidentels (nous l'appelerons parcelle pseudo-traitée) . Le s données d'observations ne sont pas exploitables sur toute l a période .

D'avril 1971 à décembre 1971, les observations ont ét é effectuées sur une parcelle témoin (1er cycle) non traitée .

La méthode d'observation utilisée pour cette étude a ét é celle dite des «changements de stades», mise au point pa r GUYOT-CUILLE en 1958 . Quelques modifications y on t été apportées concernant d ' une part le repérage des diver s stades d'évolution de la maladie (nous avons retenu les cin q stades d'évolution définis par BRUN 1963), d'autre part l a fréquence des observations (deux observations par semain e à intervalles de trois et quatre jours) .

Chaque observation permet d'obtenir un pourcentage d e changements de stades instantané Pi (rapport du nombre d e stades ayant évolué et du nombre de feuilles marquées deu x semaines auparavant) . Cette valeur instantanée est pondé-rée par les deux valeurs qui l'entourent, pour donner u n pourcentage de changements de stades moyen Pmi :

Pi Pi-1 + Pi+ 1 Pmi = + 2 4

De plus, depuis mars 1971, une nouvelle méthode a ét é employée sur la parcelle témoin, pour être comparée à l a méthode des changements de stade . Il s'agit de la méthod e de «l'état d'évolution» décrite plus loin . Parallèlement, de -puis juin 1971, la méthode du ((niveau d'infestation», desti-née au contrôle des traitements, également décrite plus loi n a été employée .

Observations graphiques .

Les éléments climatiques mis en relation avec le dévelop-pement du Cercospora ont été l'évaporation et la somm e thermique des sept jours précédant l'observation .

Il nous est très vite apparu que évaporation et développe -ment du Cercospora étaient deux élé-ments qui devaien t varier inversement l'un de l'autre .

Sur les graphiques proposés (graphiques 3 b et 4 b) nou s avons donc exprimé le facteur évaporation par l'inverse d e l'évaporation «Piche» cumulée sur sept jours .

La comparaison graphique des courbes climatiques (gra-phiques 3 a b et 4 a b) et des courbes d'évolution du Cer-cospora (graphiques 3 c et 4 c) a permis de mettre en évi-dence un décalage entre l'évaporation et la manifestatio n visuelle de la maladie .

Ce décalage n'est pas aussi net en ce qui concerne la som-me thermique, ce qui traduit le fait que toute modificatio n de l'évolution du Cercospora (reprise ou régression des atta-ques) provoquée par des conditions d ' évaporation plus o u moins favorables, est entretenue ou freinée par les condi-tions thermiques régnant à ce moment-là et jusqu'à la

(4)

ma-NEUF CHAT EAU 1970-1971 .

Graphique 3a - Somme thermique sur 7 jours .

~I

~

/\.\~

\; / \ ,/~~ \ \ ~

\

\/ \. / \ /~._ . ,'\/ ~. / \ . 9 T A M J J A, . 5 . ._i

i

~.

N, . . . . .~ . . _ i.. .~ .F ._ . 6 13 20 27 3 10 17 24 1 8 15 22 29 5 12 19 26 3 10 17 24 31 7 14 21 28 4 11 18 25 2 9 16 23 30 6 13 20 27 4 11 18 25 1 8 15 22 29 5 12 19 26 5 12 1 9

Graphique 3b - Inverse de l'évaporation cumulée sur 7 jours .

.7 / 5 /\/ .

/\II

4 3V \ ~ M A . , . ._ .~M _-is, .~-~~~~~~~y~u N 6 13 20 27 3 10 17 24 1 8 15 22 29 5 12 19 26 3 10 17 24 31 7 14 21 28 4 11 18 25 2 9 16 23 30 6 13 20 27 4 11 18 25 1 8 1 5

Graphique 3c - Développement du Cercospora (exprimé en pourcentages de changements de stades ) Neufchateau 1970-1971 . Zone pseudo traitée (temporairement traitée à l'huile seule) .

22 29 5 12 19 26 5 12 1 9 40 .30 2 0 10 M ~6 13 20 27 3 10 17 24 M J . . ~ , . A s 4___ ..~ .-.___ D~11 B 15 22 29 5 12 19 26 5 12 19 1 8 15 22 29 5 12 19 26 3 10 17 24 31 7 14 21 28 4 11 18 25 2 9 18 23 30 6 13 20 27 4 11 18 26 1

(5)

Fruits - vol . 27, n`10, 1972

-

66 9

nifestation visuelle de la maladie sur la feuille (influence su r la durée d'incubation : la vitesse d'allongement des fila-ments myceliens) .

Compte-tenu du décalage déterminé graphiquement, nou s avons essayé de relier les facteurs climatiques avec le

déve-loppement du Cercospora .

Nous avons classé les évaporations sur sept jours en fonc-tion des températures qui précèdent la manifestafonc-tion de l a maladie de trois à quatorze jours . Pour la période étudiée , seulement trois classes ont pu être envisagées :

- somme thermique supérieure à 14 .00 0

- somme thermique comprise entre 13 .000 et 14 .00 0 - somme thermique comprise entre 12 .000 et 13 .00 0

Des sommes thermiques plus basses auraient aussi ét é très intéressantes à envisager, mais elles ne sont apparue s

que très rarement sur le poste de Neufchâteau .

Les quelques rares cas de sommes thermiques voisines d e 11 .000-12 .000 se sont manifestés par une chute brutale d u développement du Cercospora, ce qui est en accord avec l e

seuil limitant trouvé par GUYOT-CUILLE en 1958 .

Relation entre facteurs climatiques et développement d u Cercospora déterminé par la méthode des changements de stades.

Les graphiques 5 et 6 mettent en évidence la relation in -verse qui existe entre évaporation et développement d u Cercospora .

Nous avons étudié statistiquement la relation entre l'in -verse de l'évaporation sur sept jours et le développement d u Cercospora pour les trois classes de sommes thermiques en-visagées (graphiques 7 et 8) .

La corrélation entre les deux facteurs est suffisammen t bonne pour justifier la fonction inverse de l'évaporatio n comme critère d'évolution de la maladie, compte-tenu de s sommes thermiques .

Commentaire des courbes .

Remarque 1 . En zone pseudo-traitée les droites se rejoi- 60 _ gnent au niveau d'évaporation 27,0 mm (100) .

3, 7

Remarque 2 . En zone témoin non traitée, donc avec u n

très fort niveau d'infestation, seules les droites représentati-ves des classes 13-14 .000 et 12-13 .000 se rejoignent à u n niveau d'évaporation 32,0 mm (100) .

3 1

Remarque 3 .Pour la même parcelle,la droite représentative de la classe (plus de 14 .000» reste nettement au-dessus de s deux autres .

Les remarques 1 et 2 semblent indiquer que le nivea u 30 mm représente un seuil d'évaporation au-dessus duque l l'évaporation seule intervient, elle n'est plus discriminée pa r la température et devient facteur limitant .Ce seuil étant plu s élevé dans le cas de fortes infestations (32 mm) .

En condition de forte infestation (rôle de la quantit é d'inoculum sur les potentialités d'évolution de la maladie ) et pour des sommes thermiques supérieures à 14 .000, (re -marque 3) le seuil 30 mm ne semble plus être une limit e pour le développement du Cercospora, les conditions restan t favorables au-dessus de ce seuil .

1 ,5 20 25 30 3,5 50 ,_ 40 , 3 0 20'L 70 évaporatio n 15,0 20,0 30,0 35, 0 Graphique 5 . Relation entre évaporation hebdomadaire

(mm) et développement du Cercospora (exprimé en pour-centages de changements de stades) .

Neufchâteau 19701971 . Zone pseudotraitée (temporaire -ment traitée à l'huile seule .

6 0 50 \ \ 4( \ \ \ \ *9 * * * \'

t

~

4( 4( \ \ \

~

\•

~

-or* \ \ 4( \ \ 4c*

*

\

\ 0-v 4**

*

-Or *\\ \ \\ *.*1c *

\\\~ •

--* ~

*

es,

~

\\ • \ • \ * \ * * \ * ~ * *

*

*

Graphique 6 . Neufchâteau 1971 . Zone témoin . 40 3 0 20

* \

• \ *

* \\

*

~

\ * *

*

\ * ~--\ \ *

s

\* . .

\

\

\

*\

~

*

*

(6)

670

-

Fruits - vol . 27, n°10, 197 2

1510 3

NEUFCHATEAU 1971 . Graphique 4a . Somme thermique sur 7 jours .

1 1 3 12

\

:t`\

,/\\

\ /

\ ;..

11 % 80 A r J J A S 0 . . , , -, , . _,_ .L L 1_ _, ~_ , . . . 16 23 30 7 14 21 28 4 11 18 25 2 9 16 23 30 6 13 20 27 3 10 17 24 1 8 1 5

Graphique 4c . Développement du Cercospora (exprimé en pourcentage de changements de stades ) Neufchateau 1 971 . Zone témoi n

7 0 6 0 5 0 4 0 30

r

2 0 10 A I M 1 _1_ 1~

.1

,1 I j . . L I_1_4._ I Ai I 1 !3 O 18 23 30 7 14 21 28 4 11 1825 2 9 16 23 30 6 13 20 27 3 10

17

24 1 8 15

(7)

Fruits - vol . 27, n°10, 1972

-67 1

mm- 1 .10 2 Inverse de l'évaporation cumulée sur 7 jours (1971 parcelle temuir )

\r\,I

~

;,

~~~ Graphique 4b . 6 5

f

3 4 4 3 2 1 AM J .~ J A 5 O 9 16 23 30 7 14 21 28 4 11 18 25 2 9 16 23 30 L 6 13 20 27 3 10 17 24 1 8 1 5

Graphique 4d . Développement du Cercospora (exprimé par l ' état d ' évolution) . Neufchateau 1971 . Zone témoi n

5 .1 03 A M II J J A S O 1 . . . . . 9 16 23 30 7 14 21 28 4 11 18 25 2 9 16 23 30 6 13 20 27 3 10 17 24 1 8 2

(8)

_4 8

mm - 1 .10

2

_ 20

Graphique 4g . Inverse de l'évaporatio n hebdomadaire cumulé sur vingt huit jours .

a/

E p mm - 1.1

o

2

Fruits - vol . 27, n°10, 1972 672 - 7 6 5 4 3

Graphique 4e . Inverse de l'évaporation (cumulée sur sept jours ) pondérée par les valeurs antérieure s

Ep

Epi + Epi"1 + E1i-n

/ . 1 .

\

1_.

1

!

\

~

I

i

;;

,

.,.

~ i~,~

- ;-A .M J . . . .~ A S 4 . . . . 9 16 23 30 7 14 21 28 4 11 18 25 2 9 16 23 30 6 13 20 27 3 10 17 24 1 8 1 5 58

Graphique 4f . Somme thermique cumulée sur vingt huit jours . Neufchateau 197 1 5 6 _5 4 _52N

Z

_5 0 A M J J A S . O ~ - ~ . . . ~ . . . . . , . . . 9 16 23 30 7 14 21 28 4 11 18 25 2 9 16 23 30 6 13 20 27 3 10 17 24 1 8 1 5 Neufchateau 1971

(9)

-67 3

I"ruils - Nul . 27 . 0I° I 0 . 1'97 2

10 2

Graphique 4h . Niveau d'intestation Neufchateau 1971 . Zone témoin . 8 0 6 0 7 0 5 0 40

\+/

4 11 18 25 2 9 16 23 30 6 13 20 27 3 10 17 24 1 8 1 5

Relation entre facteurs climatiques et développement d u Cercospora déterminé par la méthode de «l'état d'évolu-tion» .

Dans ce cas là, nous n'avons considéré que deux classe s de sommes de température .

En effet, l'observation de l'évolution comparée des deu x facteurs climatiques : évaporation, température (graphiqu e 4 a-b) et de l'état d'évolution du Cercospora (graphique 4 d ) permet de constater que les sommes thermiques de plus d e 14 .000 ne se répercutent plus sur l'évolution de la maladie .

Ceci doit provenir uniquement du fait que dans le ca s précis de notre étude, ces sommes thermiques élevées n'in-téressent qu'une semaine au maximum, et ne peuvent, de ce fait, se faire ressentir sur «l'état d'évolution», moins instan-tané que les changements de stades .

Le seuil d'évaporation 30 mm n'est pas mis en évidence sur le graphique 9 . L'effet de cumul de vitesses d'évolution , introduit par la méthode elle-même (les changements d e stades à un date j se répercutent sur la valeur obtenue à cet -te da-te j, mais aussi sur les valeurs «d'état d'évolution» ob-tenues ultérieurement) peut à lui seul expliquer la différen-ce de configuration .

Cet effet de cumul est mis en évidence par le graphique 4 e qui représente la courbe de l'inverse de l'évaporation su r sept jours, pondérée par les valeurs antérieures comme suit :

Ei + Ei-1 Ei- n Éi = — — 2 4 2r 1

Ei = inverse de l'évaporation pour la période i (7 jours ) Ei = inverse de l'évaporation pondérée .

Recherche de relations entre facteurs climatiques e t décalage «conditions d'évaporation-manifestation de la ma-ladie» .

Il serait intéressant de pouvoir relier le décalage «climat -Cercospora», déterminé graphiquement, aux condition s climatiques, afin de pouvoir cerner de plus près l'apparitio n des taches consécutives à des conditions favorables . Nou s supposons que deux causes principales sont à l'origine de c e décalage : la quantité d'inoculum présent dans la bananerai e et la durée d'incubation .

La quantité d'inoculum dépend des conditions climati-ques ayant influencé l'évolution passée de la maladie ; l a durée d'incubation dépend également des conditions ther-miques durant sa manifestation .

Les graphiques 4g et 4n montrent la relation existan t entre le niveau d'infestation et les conditions d'évaporatio n sur vingt huit jours (avec conditions thermiques favorables) . Or le niveau d'infestation est un critère d'appréciation de l a quantité d'inoculum présent dans une bananeraie .

Nous remarquons un décalage presque constant de deu x semaines entre les conditions d'évaporation cumulées su r vingt huit jours et le niveau d'infestation .

Compte-tenu de ces observations, nous avons choisi d e mettre les décalages «évaporation-évolution du Cercospora » en relation avec les conditions d'évaporation intéressant le s périodes de vingt huit jours se terminant deux semaine s avant l'apparition des attaques, et avec les sommes thermi-ques des vingt huit jours précédant cette apparition .

Nous avons classé les conditions d'évaporation en fonc-tion des sommes thermiques mensuelles :

(10)

674 -5 0 4 0 30 20 70 6 0 50 Fruits - vol . 27, n`10, 1972

Graphique 7 . Relation entre développement du Cercospor a et inverse de l'évaporation sur sept jours .

Neufchâteau 1970-1971 . Zone pseudo traitée . Somme thermique 1 2 3 4 5

Graphique 8 . Neufchâteau témoin 1971 .

x r=0,72 N=1 1 Somme thermiqu e +de 14 .000 y=32,4+0,59 13 .000-14 .000 y=-0,5 +1,01 x r=0,85 N=3 4 moins de 13 .000 y=16,2+0,49 x r=0,70 N=1 2 *-a q o ' q

ô

q 0 ,0 q * ~ ' : -40 3 0 20

Inverse Evaporation sur 7 jours mm- 1 . 10 2 3 4 5 7 p . cent q---- +de 14.00 0 4-- 13 .000-14 .00 0 •—•— moins de 13 .000 y=- 6,2+0,78 x r 0,90 N=1 0 y= 7,0 4-0,44 x r 0,66 N=4 0 y- 7,9+0,40 x r 0,76 N=15

Inverse Evaporation sur 7 jours mm- 1 . 10 2

7 6

(11)

Fruits - vol . 27, n°10, 1972 - 67 5 2 1 14 7 Classe A : 48-50 .00 0 Classe B : 50-52 .00 0 Classe C : 52-54 .00 0 Classe D : 54-56 .00 0 Classe E : 56-58 .00 0

Nous avons défini graphiquement les sousclasses en con -sidérant les divers décalages observés par classe de tempéra-ture .

Pour chaque sous-classe nous avons moyenné les inverse s d'évaporation cumulés sur vingt huit jours, correspondants .

Le nombre de valeurs par sous-classe varie de 2 à 12, c e qui n'autorise aucune étude statistique .

Les graphiques l0a et 10b montrent la relation existan t entre évaporation sur vingt huit jours et décalage pour

cha-que classe de température .

Graphique 9 . Relation entre inverse de l ' évaporation

cumu-lée sur sept jours, et le développement du Cercospora expri-mé par l'état d'évolution .

Somme thermiqu e +de 13 .000 y= 31,7+0,95 x r=0,77 N=2 3 - de 13 .000 y_-1,3 +1,55 x r=0,96 N=1 1 5 10 3 * 4 3 2

Graphique 10a et 10b . Relation entre décalage 3 «climat -Cercospora» et conditions d'évaporation des vingt hui t

jours se terminant deux semaines avant la manifestation d e

la maladie, pour diverses classes de sommes thermiques de s vingt huit jours précédant la manifestation de la maladie .

A - 48-50 .000 B - 50-52 .00 0 C - 52-54 .000 D - 54-56 .00 0 E - 56-58 .000

Neufchâteau 1970-71 . Zone pseudo traitée .

inverse évaporation sur 28 jours mm -' . 10 2

15

2 0

Neufchâteau 1971 . Zone témoin .

décalage (jours ) 2 1 14 mm -1 . 10 2 15 2 0 mm- 1 .1o 2 7

(12)

676

-

Fruits - vol . 27, n'10, 197 2

RESULTATS OBTENU S

En zones pseudo-traitées, les points des classes C et D s'alignent assez bien sur deux droites presque parallèles , montrant que le décalage détroit lorsque les condition s d'évaporation et les conditions thermiques deviennent plu s favorables .

Le seul point de la classe E, ne correspond pas à cett e remarque . Il indiquerait que pour les sommes thermique s élevées (plus de 56 .000), le décalage dépend essentiellemen t de la température (si les conditions d'évaporation ne son t pas limitantes) .

En zone témoin les résultats obtenus sont beaucou p moins nets . Les points des classes B et C semblent s'aligne r sur une même droite (seuls deux types de décalage ont ét é observés) . Les points de la classe D ne se disposent pas logi-quement, ce qui confirmerait le rôle unique des températu-res pour les sommes thermiques (en conditions favorable s d'évaporation), situées au-dessus d'un certain seuil . Ce seui l apparait plus faible dans les cas de forte infestation (54 .00 0 en zone non traitée), 56 .000 en zone pseudo-traitée) .

Conclusion .

Pour des conditions thermiques supérieures à un certai n seuil de 54 à 56 .000 (plus élevé en cas de forte infestation) , le décalage dépend uniquement des températures (en condi-tions d'évaporation non limitantes) .

CONCLUSIO N

L'étude comparée des conditions climatiques (évapora-tion et température, en particulier) nous a permis de mettr e en évidence deux types de relations :

- Relation entre conditions climatiques hebdomadaires e t évolution ultérieure de la maladie, ces deux éléments étan t décalés dans le temps ,

- Relation entre conditions climatiques mensuelles et déca-lage observé .

Possédant ces deux types de relation il sera possible , connaissant les conditions climatiques hebdomadaires e t mensuelles de prévoir l'évolution de la maladie et de cerne r la date de la manifestation visuelle sur les feuilles .

La prévision de l'évolution du Cercospora, doit se fair e en combinant les deux facteurs évaporation-somme thermi-que et en déterminant pour chacun de ces facteurs des seuil s d'action . On aboutit ainsi à l'établissement d'un abaqu e d'avertissement permettant de distinguer des conditions plu s ou moins favorables à la maladie (F = favorable, AF . assez favorable, PF = peu favorable, DF = défavorable) .

Les seuils ont été choisis en fonction des observation s comparées et ils ont été ensuite testés par l'application ulté-rieure . Seuils d'évaporation (mm) 22 30 4 0 Seuils de somme thermique

11 .500 11 .000 10 .00 0 Conditions d'action sur l a

maladi e F = < 22 > 11 .500 AF entre 22 et 3 0 11 .000 et 11 .50 0 PF entre 30 et 4 0 9 .000 et 10 .000 DF > 4 0 < 10 .000

La prévision de la manifestation probable de la maladi e pourrait se faire en utilisant les cumuls d'évaporation et d e somme thermique sur vingt huit jours .

Plutôt qu'une prévision de la date exacte de manifestatio n de la maladie, il s'agira de prévoir des traitements plus o u moins urgents en fonction des conditions climatiques .

Dans le cas des traitements à l'huile seule, et compte-ten u de la comparaison des facteurs climatiques hebdomadaire s et des o bservations de la maladie, nous avons fait corres-por.dr n. ;es rythmes de traitements aux conditions climati-ques plus ou moins favorables (notées F, AF, PF, DF , MEYER, GANRY 1970) .

Il faut remarquer aussi que l'hygrométrie est un des fac-teurs dont il faut tenir compte lorsque une des composante s de l'évaporation devient trop importante (le vent en particulier). Dans ce cas on se réfère aux nombres d'heures à hygro -métrie supérieure à 90 p . cent, dont les seuils sont les sui-vants : Seuils d'hygrométrie 60 40 1 0 Conditions d'action sur l a

maladie F AF PF D F F > 60 AF entre 40-50 PF entre 10 et 4 0 DF < 10 .

Dans le cas des traitements à l'huile seule, l'avertissemen t météorologique permet d'intervenir sur un rythme de traite -ment (15 jours en conditions favorables, 21 jours en condi-tions assez favorables, 30 jours en condicondi-tions peu favorables ) avec toutes les combinaisons possibles en fonction de l a date du dernier traitement réalisé (cf . MEYER, GANR Y

1970) .

Dans le cas de l'emploi d'un produit fongicide systémi-que, à durée d'action prolongée (nous étudierons le cas d e traitements au Benlate huileux), le problème sera totalemen t différent .

Bien plus que de déterminer un rythme de traitement (i l sera possible de prévoir un rythme en fonction de conditions moyennes hebdomadaires calculées sur plusieurs an -nées), il va s'agir de prévoir un traitement en fonction d e l'évolution de la maladie (dépendant en partie des condi-tions climatiques et en partie de l'efficacité du produi t

utilisé) .

(à suivre)

PF D F

Références

Documents relatifs

En observant ces graphiques, nous voyons que dans la région de Penja (fig. 8) l'action très nette du traitement n'apparaît qu'à la 7e répétition. Cependant les inter- valles entre

Nous avions vu, avec le Tifa terrestre, que d'excel- lents résultats étaient obtenus en bananeraie, aux plus forts débits de l'appareil ; dans tous les cas les gouttes inférieures à

Il faut signaler encore une différence important e entre les deux modes de dissémination : la productio n des conidies est répartie sur toute l'année si le s conditions climatiques

L’effet tache de caf´e est obtenu non pas par la pr´esence initiale de particules solides au sein de la goutte comme dans les exp´eriences de Deegan [1] ou autres avec des

la vitesse de l’ion parent, qui dans ce cas n’est pas nulle. Ce mécanisme est reproduit m fois pour simuler l’évaporation séquentielle de m molécules, par un agrégat

On applique une procédure de restitution classique (propagation de Fresnel) à l'image résiduelle, à la distance déduite de la mesure par méthode inverse, pour obtenir l'image

C’est cette étape que nous nous proposons de franchir ici en montrant que l’anomalie constatée sur les hologrammes peut s’expliquer par la présence d’un

Ces derniers résultats nous confortent dans l'idée que les mesures de position et de diamètre obtenues par méthode inverse sont suffisamment précises pour rendre compte de la