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Un appareil à échelle logarithmique pour la mesure de
l’intensité des rayonnements γ
Robert Génin
To cite this version:
36 A
UN APPAREIL A ÉCHELLE
LOGARITHMIQUE
POUR LA MESURE DE L’INTENSITÉ DES RAYONNEMENTS 03B3
Par ROBERT
GÉNIN,
Laboratoire des Rayons X. LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM
PHYSIQUE APPLIQUÉE
’
SUPPLÉMENT AU TOME 18, MARS 1957, PAGE
1. La mesure de l’intensité des
rayonnements
ypar un
photomultiplicateur
est limitée pour lesfortes intensités par l’intensité du courant débité
qui risque d’endommager
lephotomultiplicateur.
Il est naturellementpossible
de limiter cetteinten-sité en abaissant la tension entre
dynodes
pour la mesure desrayonnements
trèsintenses,
enparti-culier il est intéressant de commander
auto-matiquement
la tensionappliquée
auphotomulti-plicateur
par le courant recueilli sur l’électrodecollectrice de telle sorte que tout accroissement de
ce courant se traduise par une baisse de la tension.
Le
photomultiplicateur
est ainsiautomatiquement
protégé
contre toutesurcharge
et la déterminationde la tension
appliquée
constitue une mesure del’intensité du
rayonnement
excitant le cristalplacé
devant laphotocathode.
Plusprécisément,
enraison de l’allure
exponentielle
de la courbe dugain
duphotomultiplicateur
en fonction de la tensionappliquée,
cette tension varie sensiblement commele
logarithme
de l’intensité durayonnement
y. Cettepropriété
est intéressante car ellepermet
d’effectuer les mesures pour un
grand
domaine desintensités du
rayonnement
incident,
avec unepré-cision relative
constante,
sans aucune modificationde
l’appareil.
On évite enparticulier
lesdépla-cements du zéro lors du
changement
de la gamme de mesure sifréquents
sur les ionomètres utilisant une chambre d’ionisation.Le
principe qui
consiste à utiliser le courant reçupar l’électrode collectrice pour commander la haute tension
appliquée
auphotomultiplicateur
adéjà
étéappliqué
pour la réalisation dephotomètres [1, 2, 3].
Burgwald
et Reiffel[4]
ont réalisé unappareil
basé sur le mêmeprincipe
pour la mesure durayon-nement y où la tension
appliquée
estprise
sur lecurseur d’un
potentiomètre,
curseur dont laposi-tion est fixée par la rotation d’un moteur
commandé par le courant recueilli sur l’électrode
collectrice.
2.
L’appareil
décrit ici est entièrementélec-tronique.
Le schéma deprincipe
est donnéfigure
1.Ce schéma est essentiellement celui
qui
est utilisé dans laplupart
des alimentations stabilisées mais alors que dans ces dernières la tension en A est latension de référence
(généralement
fixée par destubes à
gaz)
ici la tension en A est liée à la sortie d’unamplificateur
à courant continu où lesignal
d’entrée estproduit
par le courant reçu parl’élec-FIG. 1.
trode collectrice et circulant dans une résistance R. Si la tension en A est en
phase
avec la tension ’en Bun accroissement du courant i reçu par l’électrode
collectrice entraîne une diminution du
potentiel
de la
grille
du tube 6AC7 et par suite unedimi-nution de-la valeur absolue de la tension
appliquée
au
photomultiplicateur.
Le schéma
complet
est donnéfigure
2. La tensionen A
appelée,
paranalogie
avec les alimentationsstabilisées,
tension de référence estprélevée
sur lacathode du tube
12AU7, T4, qui
constituel’étage
de sortie de
l’amplificateur.
Cetamplificateur
estconstitué par les tubes
T1, T2
etT3, l’étage
d’entrée
T1
étant unétage
à cathode asservie. La tension de 250 V nécessaire à l’alimentation de1’amplificateur
est stabilisée defaçon classique
parles tubes
T5
etT6.
Au lieu de mesurer la très haute tensionappliquée
auphotomultiplicateur
il estplus
commode de mesurer les variations de la tension de
référence en intercalant un voltmètre entre la tension de référence et un
point
dont lepotentiel
est fixé par une chaîne
potentiométrique
montéeentre la tension de 250 V stabilisée et la masse. Le
37 A
réglage
du zéro estfait,
en l’absence de source, enagissant
sur lepotentiomètre
Pi.
La tensionappli-quée
auphotomultiplicateur
peut
êtreajustée
parles
potentiomètres
P2
etP3.
Si le tube d’entréeT,
est fixé au
voisinage
duphotomultiplicateur
il ectpossible,
en raison de la basseimpédance
de sortiedu
montage
à cathodeasservie,
deplacer
le restede
l’appareil
à unegrande
distance duphoto-multiplicateur.
La tension de référence en Apeut
être utilisée pourcommander,
par l’intermédiaired’un univibrateur et d’un relais par
exemple,
unsignal
lumineux ou sonorequand
lephotomulti-plicateur
est soumis à unrayonnement
dépassant
une intensité donnée.3. En utilisant un
photomultiplicateur
E. M. 1.6 260 à 11
étages
équipé
avec un cristal d’iodure desodium
(Harshaw
R = 2" e =l.")
la variation de latension de référence en fonction du
logarithme
del’intensité du
rayonnement
est donnée par lafigure
3 courbeA,
pour une résistance decharge
R = 1 ma et
pour une tension sur le
photomulti-plicateur
en l’absence de source de 1 250 V. Lerayonnement
yprovient
d’une source de 6°Co(1,35
mRn-h à un mètre parmillicurie).
Cettefigure
montrequ’entre 0,2
et 100milliroentgen-heure la déviation du
microampéremètre
est uneFIG. 2.
fonction sensiblernent linéaire du
logarithme
de l’intensité durayonnement.
Pour 100 rxiRn-h laFIG. 3.
tension
appliquée
n’estplus
que de 750V ;
38 A
saturation de
l’amplificateur.
Lafigure
4 montre que le courant reçu par l’électrode collectrice estaussi une fonction linéaire du
logarithme
del’inten-sité du
rayonnement
y ; il
est icitoujours
infé-rieur à0,6 ~,A.
FIG. 4.
La courbe de la
figure
4 et par suite le fonctions-nement del’appareil
s’interpréte
bien en admettantque la tension V
appliquée
auphotomultiplicateur
est liée au courant i reçu par l’électrode collectrice par la relation -~ -~ - .
tandis que le
gain
duphotomultiplicateur
varieavec la tension
appliquée
comme Vn d’oùle facteur .K étant
proportionnel
à l’intensité de lasource. De ces deux
équations
ontire,
endésignant
par l’indice zéro les valeurs relatives à une
inten-sité de
0,2
mRn-h parexemple,
Une mesure directe donne
pour
la valeur900 tandis que le facteur n, déterminé
d’après
les valeursexpérimentales
pour uneinten-sité de 100
mRn-h,
estégal
à9,6
environ.L’équa-tion ci-dessus
quand
on fait varier lerapport
interprète
très bien lespoints expérimentaux
entre
0,2
et 100 mRn-h. La valeur del’exposant
n =
9,6
est sensiblementplus
élevée que la valeurdonnée par le
fabricant,
mais il est vrai que la tension entredynodes
est inférieure à la valeur normale d’utilisation.4. Une méthode commode pour vérifier que
l’échelle de
l’appareil
estlogarithmique
consiste àmesurer la tension de référence en fonction du
temps
quand
lephotomultiplicateur
est soumis aurayonnement
d’un émetteur depériode
relati-vement
courte,
la tension de référence doit croîtrelinéairement avec la
temps.
Lafigure
5représente
FIG. 5. - Variation de la tension de référence en fonction
du temps durant la décroissance d’une source de
165Dy.
un
enregistrement
donnant la tension de référence en fonction dutemps
pour lerayonnement
pro-venant d’une source de
1"Dy
( T
=139,2
minutes).
Cet
enregistrement
a été obtenu en intercalant unmilliampéremètre enregistreur
en série avec unerésistance entre la tension de référence et la masse.
Il
permet
de vérifier que la tension de référenceest bien une fonction linéaire du
temps.
Après
étalonnage
l’appareil
peut .servir
à la déterminationapproximative
de lapériode
d’un radioélément enmesurant l’accroissement A F de la tension de
réfé-rence
pendant
untemps
~t,
lapériode
est donnéepar
-~ -~
où k est une constante
qui
pourl’appareil
réalisévaut
5,75
volts environ.Manuscrit reçu le 17 décembre 1956.
BIBLIOGRAPHIE [1] CLINK (W. L.), Electronics, mars 1954, 196.
[2] OEMICHEN (J. P.), Toute la Radio, novembre 1954, n° 190, 365.
[3] VALENTIN (M. F.), J. Physique Rad., 1956, 17, 8 S.
[4] BURGWALD (G. M.) et REIFFEL (L.), Nucleonics, 1953,