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Profile Pays : Algérie

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Profile Pays : Algérie

Aperçu général du Maroc

Principaux indicateurs economiques et sociaux de l'algerie

Principaux indicateurs macroéconomiques

Nom du pays Algérie

Capitale Administrative Alger Première ville économique

Gouvernement Démocratique

Langue officielle Arabe

Monnaie Dinar

2013 2014 2015-P

Taux de croissance annuelle moyen 2,7 2,8 3,4

PIB (milliards USD) 209,2 224,4 228,7

PIB par habitant 5337 5861 6038

Déficit budgétaire (% PIB) -6,2 -6,4 -4,3 Déficit du compte courant (% PIB) -8,2 -7,4 -6,4 Principaux produits d’exportation Gaz naturel, pétrole et produits

agricoles Source: UNDESA

Principaux indicateurs démographiques

1990 2014 2050

Population (millions) 26 239 40 476 60 308

Urbaine (%) * 52,1 70,1 82,1

Enfants (0-14 ans) ('000) 11 502 11 362 15 319 Adultes (15-64 ans) ('000) 13 897 27 226 38 006 Personnes âgées (+65 ans)

('000) 840 1 888 6 983

Taux de croissance annuel

moyen 2,769 1,762 0,904

Taux brut de natalité 3,6% 2,4% 1,9%

Taux brut de mortalité 0,7% 0,6% 1,0%

Taux global de fertilité 5,37 2,72 2,72

Espérance de vie à la naissance 65,87 70,93 74,64 Source: Division de la population des Nations Unies, *Perspectives de l'urbanisation dans le monde, ** les données concernent 2015.

Indicateurs de l'éducation

Taux (%) Année

Taux d'alphabétisme (15-24)* 94,4 2014

Taux d'inscription brut au primaire 117,4 2014 Taux d'inscription brut au secondaire 97,6 2014 Taux d'inscription brut au supérieur 31,46 2014 Taux d'inscription net au primaire 97,3 2014

Ratio enseignant-élève 23,36 2012

Dépenses publiques sur l'éducation (% du budget) 3,8 2015 Source: Institut des statistiques de l'UNESCO, *ASYB. <base de données de l'UNESCO

Pauvreté et emploi

Taux (%) Année

Ratio emploi/population (total)* 41,5 2014

Ratio emploi/population (jeunes)** 25,7 2014

Taux de chômage (%)* 10,4 2014

Taux de chômage des jeunes (%) 25,2 2014

Population vivant avec moins de 1,25 de PPP par

jour (%)** 0,4 2011

Coefficient de GINI *** 0,353 1995

Source: * Banque Mondiale, **OMD de l'ONU, *** ASYB.

Indicateurs de la santé

Taux (%) Année

Pourcentage des enfants de moins de cinq ans

présentant une insuffisance pondérale 3 2012 Prévalence de la malnutrition (%)

Taux de mortalité des moins de 5 ans sur 1,000 15,5 2014

Taux de mortalité sur 1,000 17 2014

Taux de mortalité néo-natale * 12 2014

Pourcentage des mères ayant bénéficié d'au moins

un service d'assistance anténatale (%) 89 2013 Ratio de mortalité maternelle (100 000) 73,9 2013 Pourcentage des accouchements sous surveillance

du personnel de santé compétent 95 2013

Nombre de médecin pour 10,000 personnes** 12,1 2013 Nombre d'infirmiers pour 10,000 personnes** 19,5 2013 Dépenses publiques en santé (% du budget)** 5 2015 Source: OMD de l'ONU, *Banque Mondiale, **ASYB. Rapports et base de données de l'OMS

Indices

Indice (source) Scor

e

Classeme nt

anné e

Intégration1 0,29

4 46/54 2014

Perception de la corruption2 36 100/175 2014

IDH3 0,71

7 93/187 2013

Indice d'inégalité du Genre4 0,42

5 81/151 2013

Indice Ibrahim de la Gouvernance en Afrique5 54.4 20/52 2014

Facilitation des affaires6 50,6

9 154/189 2015

L'EPI (Indice des performances environnementales)

50,0

8 92/178 2014

Indice de performance en changement climatique

49,9

2 49/61 2014

Quelques Points saillants

L’économie algérienne a enregistré en 2013 et en 2014 une croissance réelle estimée à 2,8%, après une croissance de 3,3%

en 2012. Ce ralentissement est notamment imputable à un secteur des hydrocarbures dont la production est en recul depuis près de 9 ans (sous l’effet de la hausse de la demande interne d’énergie et de la baisse de la production d’hydrocarbures) et à des réformes insuffisantes pour moderniser et diversifier l’économie. Ainsi la croissance continue d’être tirée par la dépense publique.

La bonne position extérieure de l’Algérie a continué de s’affaiblir en 2014 : la balance courante a enregistré un déficit qui s’élève à -3% du PIB (après un excédent de 0,4% en 2013) sous l’effet conjugué d’une baisse des exportations d’hydrocarbures et de la hausse des importations. A moyen terme, la position extérieure de l’Algérie ne présente pas de risque majeur en raison d’une part d’en endettement externe

1 Indice de l'intégration régionale, UNECA

2 Amnesty International

3 PNUD

4 PNUD

5 Moibrahimfoundation.org

6 Banque mondiale

(3)

2

faible (la dette publique est inférieure à 1,5% du PIB), et d’une accumulation de réserves de change qui atteignent plus de 3 années d’importations.

2014 est marquée par la chute brutale des cours du pétrole qui ont perdu 40% en moins de six mois. Le baril est passé de plus de 111 USD en moyenne en 2011 à moins de 55 USD à fin décembre 2014. Les prévisions pour 2015 tablent sur un baril autour de 80 USD. Avec un projet de budget 2015 équilibré avec un baril à 125 USD, l’Algérie se voit contrainte de revoir à la baisse les dépenses publiques, notamment celles consacrées aux projets d’investissement public (indiquer combien de milliards), et le gel desrecrutements dans la fonction publique.

Le gouvernement ne souhaite toutefois pas toucher aux transferts sociaux qui s’avèrent clés pour contenir une demande sociale sans cesse croissante.

Croissance économique : une baisse des cours du pétrole qui menace la croissance

En 2014, la croissance économique estimée devrait rester stable par rapport à 2013, à 2,8%, légèrement au-dessus de sa moyenne sur la période 2000 - 2012. Elle demeure principalement tirée par la demande intérieure, boostée par les dépenses publiques (investissements publics, politique de redistribution, emploi public, hausse des salaires dans la fonction publique etc.).

Le PIB hors hydrocarbures, tiré par les dépenses publiques, continue d’afficher une bonne croissance, estimée à 5,4% en 2014, en léger recul par rapport à 2013 (5,9%)), principalement dans le secteur des services et l’agriculture. L’industrie peine toujours à se développer atteignant à peine 5% du PIB., contre 7% au début des années 2000

Les dépenses publiques ont augmenté de 6,8% en 2014, contre -2,1% en 2013. La consommation des ménages a progressé de 5,3% en 2014, contre 3,5% en 2013.

La demande extérieure a contribué négativement à la croissance en raison d’une baisse des exportations de 1,9% et d’une augmentation des importations de 4,0% en 2014. Le compte courant est ainsi en déficit pour la première fois depuis 15 ans.

Les incertitudes géopolitiques, la morosité de la demande mondiale, la baisse de la production des hydrocarbures et les incertitudes quant à l’évolution des cours du pétrole continuent de peser sur la relance de la croissance. Un prix du baril durablement en dessous des 80 USD risque à terme de réduire les capacités budgétaires de l’Etat, d’engendrer un déficit structurel du compte courant et d’éroder les réserves de change du pays.

Dans un contexte de grande incertitude sur l’évolution des cours du pétrole, la rationalisation des dépenses publiques s’avère impérative, l’économie algérienne demeurant encore fortement dépendante des hydrocarbures (97% des exportations et près de 60% du budget de l’Etat).

Croissance du PIB

Inflation, politique monétaire et taux de change Poursuite du ralentissement des prix à la consommation Le crédit à l’économie s’est accru de plus de 20% en 2013, la croissance de la masse monétaire s’est ralentie à moins de 9%

en 2013 et moins de 8% en 2014 en raison d’un resserrement monétaire de la part de la Banque d’Algérie(BA) pour absorber l’excès de liquidité sur le marché et prévenir un retour des tensions inflationnistes (en raison de la hausse des dépenses publiques en 2014, et l’accroissement de l’offre de crédit notamment). Cela a effet permis de juguler une inflation qui avait atteint près de 9% en 2012 (selon l’Office national des statistiques ONS) et qui est passée à 3,25% en 2013 et 1,92% à fin septembre 2014.

Le taux de change s’est déprécié de 2% en 2013 contre l’USD, à 79DA/1USD contre 77,55 DA/1USD en 2012, et de 0,3% en 2014. Le taux de change réel demeure toutefois légèrement surévalué par rapport à sa valeur réelle effective.

Taux d’inflation

Finances publiques

Le déficit budgétaire devrait se creuser

Les dépenses publiques se situent autour de 40% du PIB, en raison notamment d’un accroissement du budget alloué au programme d’investissement 85 milliards USD pour les dépenses d’infrastructures sur la période 2010-2014), mais surtout à cause de la forte hausse des dépenses de fonctionnement (hausse des salaires) et aux subventions directes et indirectes. Depuis 2011 les dépenses publiques ont cru au rythme moyen de 12% alors que les revenus n’ont progressé que de 7% en moyenne. Le solde budgétaire est

-8,0 -6,0 -4,0 -2,0 0,0 2,0 4,0 6,0 8,0

Algérie

Afrique du Nord

0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0

Algérie Afrique du Nord

(4)

3

négatif depuis 2009, il devrait atteindre -6% du PIB en 2014, et à structure de dépenses inchangée avoisiner les -9% en 2015.

Rapporté au PIB hors hydrocarbures le déficit budgétaire s’élèverait à près de -9% en 2014 et pourrait atteindre -12% en 2015.

Dans ce contexte, la rationalisation des dépenses publiques devient un impératif majeur. La croissance étant toutefois tirée par les dépenses publiques, la réduction du déficit budgétaire doit être menée de manière à limiter les impacts sur le secteur hors hydrocarbures. Compte tenu de l’inefficacité de la dépense publique et d’un processus de réforme qui a été jusqu’ici peu ambitieux, les marges de manœuvre de l’Algérie sont importantes. Le pays devrait ainsi : (i) mener des réformes à même de doper la croissance du secteur privé (environnement des affaires notamment) ; (ii) lancer une vaste réforme fiscale avec pour objectif d’étendre l’assiette fiscale pour accroître les ressources hors hydrocarbures et développer de nouveaux instruments de taxation, notamment au niveau local ; (iii) réduire les subventions non-productives (les subventions indirectes ont représenté plus de 20% du PIB en 2012 par exemple), et notamment en assainissant entreprises publiques dont le renflouement pèse lourd sur les finances publiques (en 2012, le soutien aux entreprises publiques a représenté 18,5% du PIB). La modernisation des entreprises publiques, notamment leur gouvernance, s’avère non seulement un impératif majeur en matière de finances publiques, mais également de développement industriel du pays.

Investissement

Investissement brut en capital fixe ralentit

Après un pic à 19,4% du PIB en 2009, l’investissement public a marqué le pas, baissant à 11,4% en 2013. L’investissement privé, tiré par les dépenses publiques (y compris les dépenses d’infrastructures qui soutiennent largement l’activité dans le BTP notamment) a également atteint un pic en 2009, à 27,3%

du PIB, et a baissé à 23,2% du PIB en 2013. Le ralentissement de l’investissement public s’est fait en faveur des dépenses courantes dont la part incompressible (salaires) a atteint un niveau préoccupant pour les finances publiques. Les IDE peinent à décoller, se maintenant autour de 2 milliards USD, niveau bien insuffisant compte tenu du potentiel du marché algérien.

Échanges extérieurs et balance des paiements

Une situation externe qui s’affaiblit

Le contexte économique est marqué par une croissance qui demeure modeste (en moyenne 3% sur la période 2010-2013)7 et un déséquilibre de la balance commerciale (70 à 75% des besoins des ménages et des entreprises sont importés) dont l’excédent s’effrite, passant de 26, 2 milliards USDUSD en 2011 à 11,06 milliards USDUSD en 2013 (Source : CNIS). Les exportations d’hydrocarbures8 (pétrole et gaz), qui constituent

7Taux de croissance : 2,8% en 2013 (5,9% hors hydrocarbures) et 3,7%

en 2014 (source : MF/DGPP).

8 L’Algérie est le 3ème producteur de pétrole et 1er producteur de gaz en Afrique. 11ème et 10ème exportateur à l’échelle mondiale

respectivement pour le pétrole et le gaz.

près de 97% des exportations totales et 60% des recettes budgétaires, sont en baisse. Leur contribution au PIB est passé de 43,7% en 2007 à 37% en 2011, et à 35% 2013. Les recettes d’exportations ont enregistré une baisse de plus de 10% en passant de 71 milliards USD en 2012 à un peu plus de 63 milliards en 2013. Cette diminution s’explique par la baisse tendancielle de la production (205,82 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2011 contre 233,3 millions de TEP en 2007) et à une hausse de la demande interne.

RI index: measurement of regional integration dynamics and processes (to be validated by the SMT)

The Africa Regional Integration Index is designed to measure how far each country in Africa is integrating with the rest of the continent. The index assesses achievement of the goals laid out in integration agreements such as the AU’s Minimum Integration Program and the Abuja Treaty establishing the African Economic Community. The index is composed of around 80 indicators. The final index may be based on fewer indicators, if data is not available for some of the indicators.

The index is a joint project of ECA, AfDB and AUC.

The following table shows Algeria’s ranking in the various dimensions for which there is data for the regional integration index so far.

Algeria ranking, selected indicators

Dimension Rank

Infrastructure

20 Investment

31 Regional value chains

34 Macroeconomic policy convergence

38 Trade

47 Overall Algeria’s regional integration index is low. In terms of infrastructure Algeria is ranking fairly. Looking at this indicator in more detail, it can be seen that Algeria ranks highly in electricity production capacity (7th) and internet bandwidth per person (6th). In quality of transport infrastructure Algeria is average (20th), while it is very low in net electricity imports (50th).

In terms of investment, Algeria’s regulatory environment is not among the most attractive in Africa. It ranks 29th in the overall African score in the World Bank’s Doing Business index and in the Foreign direct investment index. In terms of encouraging regional value chains, Algeria ranks poorly; it is 33rd in Africa for the share of intra-African intermediate goods exports and 43rd in terms of the total share of intra-African intermediate goods imports. In macroeconomic policy convergence, while Algeria has a low budget deficit to GDP (ranking 10th among African countries), there does not seem to be much convergence with the rest of UMA in fiscal policy.

(5)

4

Regarding trade, it is clear that Algeria has scope for improvement in many areas. While Algeria ranks 19th in Africa for ease of trading across borders in the World Bank’s Doing Business indicators, it is 35th in terms of number of documents needed to import and export and its trade with Africa is among the lowest in the continent (46th).

I. Les tendances de la situation sociale

Tendance du développement humain

L’Algérie, en termes de développement humain, fait partie des 20 pays qui ont le plus fortement diminué leur déficit d’Indice de Développement Humain entre 1990 et 2013. Le dernier rapport sur le développement humain (2013) publié par le PNUD établit qu’avec un IDH de 0,713, l’Algérie se classe à la 93e place mondiale, derrière la Libye (64ème) avec un IDH de 0,769, mais devant la Tunisie (94ème) avec un indice de 0,722, l’Egypte (112ème) avec un indice de 0,626 et le Maroc qui occupe le 130ème rang mondial avec un indice de 0,591.

Tendance du chômage

Selon les statistiques fournies par l’OONS, le taux de chômage s’est établi, en avril 2014, à 9,8%, un taux similaire à 2013.

Néanmoins la baisse de ce taux chez les diplômés de l'enseignement supérieur se confirme, passant de 21,4% à 14,3% entre 2010 et 2013 pour atteindre 13,0% en avril 2014.

Cette baisse relative du chômage des diplômés universitaires est due notamment aux différents dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle des jeunes diplômés mis en place par le gouvernement. Cependant, le chômage des jeunes, notamment dans le sud du pays, qui est à l’origine de tensions sociales, reste préoccupant.

Taux de chômage chez les diplômés de l'enseignement supérieur (en %)

Le taux d’emploi, défini comme le rapport entre population occupée et la population âgée de 15 ans et plus, s’élève à 37,5%

au niveau national (60,5% chez les hommes et 14,0% chez les femmes). Le salariat continue à constituer la forme d’emploi dominante, il concerne deux occupés sur trois (65,3%). Le secteur tertiaire (commerce et services) arrive en première position, absorbant 61,4% de la main d’œuvre totale, suivi par le BTP (16,5%), l’industrie (12,6%) et enfin l’agriculture (9,5%).

Tendance de la pauvreté

L’Algérie a enregistré une réduction significative de la pauvreté, qui selon les statistiques de l’ONS, est passée de 14,1% e, 1995 à 5% en 2008. La population disposant de moins ` de 1$ PPA par jour qui était de 1,9% en 1988, a baissé jusqu’à 0,6% en 2005 pour atteindre approximativement 0,4% en 2011, alors que la valeur cible est de 0,85% à l’horizon 2015.

II. Les politiques ciblant le développement social

L’Algérie a, depuis la fin des années 1990, intensifié sa politique de développement social et de lutte contre la pauvreté, permettant ainsi une amélioration des conditions de vie de la population en général et une baisse importante de la pauvreté en particulier. Les transferts sociaux (sur budget de l’Etat) ont atteint près de 9% du PIB en 2014. Les subventions généralisées et les transferts sociaux représentent 32% du PIB en 2014.

Les dépenses publiques dans le développement social

Le budget national pour 2014 adopté par le gouvernement algérien s’élève 4714,4 milliards de DA et maintient les principales orientations définies dans le Programme de développement quinquennal 2010-2014. Les secteurs sociaux tels que l’éducation, la santé et l’emploi font partie des cinq plus grandes dotations budgétaires, absorbant près de 25% du budget de fonctionnement de l’État et

Les dépenses d’équipement ont également augmenté (+15,6%

en 2014), notamment en faveur des infrastructures économiques et de l’accès à l’habitat qui occupe une place croissante dans le budget de l’Etat. Le pays fait en effet face à une augmentation importante des besoins en logements en raison d’une part d’une forte croissance démographique, d’autre part d’une urbanisation9 rapide. Le nombre moyen de personnes par logement occupé apparaît ainsi particulièrement élevé avec 6,4 personnes par logement, contre 4,06 au Maroc et 4,33 en Tunisie.

La politique de subvention et de transferts sociaux

Les ressources tirées de l’exportation des hydrocarbures permettent de maintenir une politique ambitieuse de soutient social à la population, allant de subvention des prix à la consommation aux transferts sociaux, ce qui contribue donc à contenir une pression sociale de plus en plus forte et permet au pays de continuer à investir dans le développement du capital humain. Les quatre catégories le plus importantes en termes de pression sur le budget de l’état sont les suivantes.

9Durant les années 1990, les problèmes d’insécurité ont conduit à des déplacements importants de population des campagnes vers les villes.

05 1015 2025

2010 2013 Avril 2014

%

(6)

5

Transferts sociaux directs (2012)

Type de subvention Montant en milliards de Dinars (2012)

En %

Produits pétroliers et gaz10 76 7%

Logement social 461 41%

Produits de consommation de base

215 19%

Santé 364 33%

TOTAL 1116 100%

Les prix des carburants, du gaz et de l’eau

L’Algérie a des prix de vente au détail des produits pétrolier et du gaz qui figurent parmi les plus bas au monde et ce, grâce aux subventions accordées par le biais des sociétés d’Etat comme la Sonatrach et la Société Nationale de l'Électricité et du Gaz (Sonelgaz), qui coûtent à l’Etat plus de 1920 milliards de dinars. L’Etat subventionne également l’approvisionnement en eau des ménages dans les principales villes côtières en prenant en charge les frais liés au dessalement d’eau de mer. Le tableau ci-dessus ne tient compte que des transferts directs aux ménages dans le domaine de l’énergie, il n’intègre pas les subventions implicites au carburant, et au gaz. Les subventions implicites à l’énergie atteignent 1920 milliards DA en 2012.

Le logement social

L’État facilite également l’accès de la population à l’habitat à travers différents programmes de logements sociaux notamment par le biais de l’Agence nationale de l’Amélioration et du Développement du Logement (AADL).

Cette politique d’appui au logement bénéficie d’un budget conséquent de 400 milliards de dinars (2012), soit 14.21% du budget d’équipement total. Le soutien à l’habitat, tout dispositif confondu, atteint 1,3% du PIB en 2013.

Les prix des produits de consommation de base

La subvention des prix des céréales et du lait permet de maintenir le prix de ces produits de première nécessité à un prix abordable pour les ménages les moins aisés. A ce titre le budget global disponible en 2012 pour les principaux instruments en charge de cette subvention, à savoir l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL), s’élevait à plus de 210 milliards de dinars. Par ailleurs les abattements fiscaux accordés dans le cadre de l’importation de blé, de sucre et de médicaments, atteignent un montant cumulé de 150,3 milliards de dinars.

La santé et les cantines scolaires

La participation de l’État aux dépenses de fonctionnement des établissements publics hospitaliers s’élève 360,34 milliards de dinars, et à l’école, les subventions aux cantines scolaires ont atteint 14,21 milliards de dinars en 2012.

10Les subventions à l’énergie totalisent 1920 milliards DA en 2012, nous ne comptabilisons ici que les transferts directs aux manages en la matière.

L’Agence de Développement Social (ADS)

L’ADS est un maillon important du dispositif institutionnel mis en place par l’état pour la lutte contre la pauvreté et la dégradation des conditions de vie des franges de la population les plus vulnérables. Cet organe, qui jouit d’une autonomie financière et administrative, dispose de plusieurs outils dont l’un des principaux est l’Allocation Forfaitaire de Solidarité (AFS) qui accorde aux familles les plus pauvres une aide financière directe assortie d’une assurance maladie et maternité en nature.

Structure des dépenses par groupe de produits et par quintile en 2011 (milliards de dinars)

Les principaux défis sociaux

Même si l’Algérie a consenti des efforts importants en matière de dépenses sociales, un certain nombre de défis demeurent.

La question de l’emploi, surtout des jeunes et des femmes, reste centrale

L’analyse de la situation du chômage fait apparaitre des disparités significatives selon l'âge, le niveau d'instruction et le sexe. En effet alors que le taux de chômage moyen est estimé en avril 2014, à 9,8%, celui des jeunes (16-24) se situe pour la même période à près de 25% et touche ainsi un jeune actif sur quatre. Néanmoins le taux de chômage des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur est en baisse, passant de 21,4% à 14,3% entre 2010 et 2013 pour atteindre 13,0% en avril 2014. Le chômage touche également deux fois plus les femmes (16,3%) que les hommes.

Afin d’aider les jeunes chômeurs à s’insérer dans la vie active, des mesures ont été mises en place notamment pour les aider à créer des entreprises, via l’Agence Nationale de Soutien à l’Emploi (qui accorde des prêts et accompagne les jeunes chômeurs créateurs d’entreprise), l’agence nationale de gestion de micro-credit (AGEM) ou encore l’Agence nationale de l’emploi (Anem). L’Etat a également mis en place un régime d’assurance chômage destiné non seulement à soutenir financièrement les chômeurs, mais également à les aider à leur réinsertion dans la vie active.

1 2 3 4 5 Total

P roduits

céréaliers 45,5 58,3 65,9 73,6 84 327,3

Lait et produits laitiers

18,12 26,5 31,3 36,7 45,5 158,1

Sucres et dérivés de sucre

9,1 12 14,4 17,5 22 75

Équipements automobiles et dérivés

0,5 0,8 3,6 12,8 230,9 248,6

Sous-groupe Quintile

(7)

6

Les inégalités régionales continuent de freiner les progrès sociaux

Le modèle économique et de développement de l’Algérie a certes permis une réduction très sensible de la pauvreté absolue mais rencontre des difficultés pour réduire les inégalités régionales. Les disparités régionales en termes de taux de pauvreté et de taux de chômage indiquent que les bénéfices de la croissance ne sont pas répartis de manière équitable entre les différentes régions. En Algérie, on distingue les zones côtières et métropolitaines du nord, qui sont dynamiques et qui concentrent les principales activités économiques, moins touchées par la pauvreté et les régions du sud arides qui concentrent la majorité de population vivant sous le seuil de pauvreté.

A titre d’exemple la couverture en personnel médical, bien que jugée satisfaisante sur le plan national, comparativement à beaucoup de pays de même niveau de développement, connaît de grandes disparités régionales allant de 0,81 médecin pour 1 000 habitants dans le Sud-est à 1,52 médecin pour 1 000 habitants, dans le Centre du pays surtout pour le corps des spécialistes. Ces inégalités s'expliquent par le fait que les médecins ne sont pas disposés à s'installer dans les régions rurales et/ou enclavées et se concentrent surtout dans les milieux urbains où les infrastructures et les services sont en général meilleurs.

Ces mêmes disparités se vérifient aussi dans l’éducation avec des taux de réussite au baccalauréat en 2013 allant de 60,95% à Tizi Ouzou à 28,05% à Adrar, en passant par 44,92% pour la wilaya de Laghouat.

Les défis sanitaires à venir

L’Algérie a accompli des avancées importantes durant les quarante dernières années : un meilleur accès aux services de santé de base qui s’est traduit par des indicateurs de santé en nette amélioration. le pays sont en bonne voie pour atteindre l'objectif de développement pour le Millénaire (ODM) relatif à la mortalité infantile et maternelle. Toutefois, la transition démographique et le changement des modes de vie font que l’Algérie est confrontée à de nouveaux défis en matière de santé, avec une augmentation de la population en situation de surpoids et à un début de vieillissement de la population.

Le problème lié à la surcharge pondérale

Le changement de mode vie et d’alimentation entraine une augmentation de la population affectée par une surcharge pondérale. Selon les statistiques d sanitaires mondiales de l’OMS, 13% des enfants de moins de 5 ans, 10% des hommes adultes et 24.3% des femmes adultes sont considérés en situation de surcharge pondérale. Chez les jeunes, une alimentation riche en sucre et en graisse et un manque d’exercice favorise l’obésité et les prédisposent à des maladies chroniques très coûteuses dont les symptômes risquent de se manifester à court et moyen terme.

Une étude du surpoids, de l’obésité et des facteurs associés au surpoids chez les élèves du cycle moyen scolarisés dans les collèges publics d’EPSP Bouzaréah11 réalisée en 2011, établit

11Dans la Wilaya d’Alger

que la prévalence de l’excès pondéral est de 19 %, dont 17%

chez les garçons et 22% chez les filles. Une différence significative de la fréquence du surpoids (obésité incluse) entre les sexes a été mise en évidence par cette étude et la fréquence du surpoids-obésité est plus importante chez les garçons âgés de 12 et 13 ans et chez les filles, âgées de 12 à 14 ans.

Le problème lié au vieillissement de la population

Parallèlement, le pays est confronté à l’augmentation d’un certain nombre de maladies liées au vieillissement de la population tels que le cancer, l’hypertension artérielle, le diabète, etc. Contrairement aux pays de l’OCDE, où le vieillissement de la population (l'accroissement continu de la part de la population des 60 ans et plus dans la population totale) a été un processus long et progressif (par exemple en France il aura fallu 115 ans, de 1865 à 1980, pour que la proportion de personnes âgées passe de 7 à 17%). Pour l’Algérie, en 2050, soit dans 35 ans, un habitant sur cinq aura plus de 60 ans, soit la même proportion qu’en France aujourd’hui.

Le fardeau, en termes de dépenses de santé, des maladies chroniques liées aux habitudes alimentaires, à l’obésité et au vieillissement de la population, pèsera de plus en plus lourd sur le budget national.

L’alimentation étant un facteur clé pour la santé, la transformation des habitudes alimentaires pourrait contribuer à réduire les facteurs de risque de certaines maladies chroniques (comme le diabète, le cholestérol, etc.).

Il existe de nombreux outils de politique publique pour transformer les habitudes alimentaires des citoyens, mais la véracité des prix des produits alimentaires (certains produits alimentaires de base sont subventionnés) conjuguée à un effort accru de développement des cultures locales pourraient contribuer à une meilleure alimentation.

En conclusion, En termes de développement humain, l’Algérie a réalisé des progrès notables, surtout dans les secteurs de la santé et de l’éducation. L’amélioration des conditions de vie de la population a permis un allongement de l’espérance de vie de 46 ans en 1960 à plus de 73 ans en 2012, un recul de la mortalité infantile de 22,5 décès pour 1000 naissances vivantes en 2011 à 15,5/1000 à l'horizon 2015, et un recul de la mortalité maternelle estimée en 2011 à 73,9 décès pour 100 000 naissances contre 86,2 décès pour 100 000 naissances en 2008.

Néanmoins ce modèle de développement qui a relativement bien répondu aux besoins sociaux du développement humain, n’a pas donné les résultats escomptés dans le domaine économique et notamment en termes d’expansion massive et rapide de l’emploi ainsi que la réduction des inégalités spatiales.

AGDI : Gender equality in Algeria

Together with Morocco, Algeria is included in the third batch of African countries where the African Gender and Development Index (AGDI) is planned to be piloted in 2014- 2015. The AGDI is an Africa- specific tool designed by ECA to assess and report on the level of inequality that exists between women and men by probing gaps in a number of areas, using a set of indicators. It is a composite index made up of two parts.

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The first one is the Gender Status Index (GSI), which measures relative gender inequalities based on readily available quantitative indictors on education and health, income time use, employment, and access to resources; as well as formal and informal political representation. The second one is the African Women’s Progress Scoreboard (AWPS), which measures progress in women’s empowerment and advancement.

According to the Gender Inequality Index (GII) - which reflects gender-based inequalities in reproductive health, empowerment, and economic activity- Algeria has a value of 0.425, thus ranking it 81 out of 149 countries in the 2013 index.

The 2013 female Human Development Index value for Algeria is 0.629, in contrast with 0.746 for males, resulting in a Gender Development Index (GDI) value of 0.843. In comparison, GDI values for Libya and Tunisia are 0.931 and 0.891 respectively.

Additionally, in the 2014 Global Gender Gap Report (issued in October 2014). Algeria is ranked 126th, compared to Tunisia (ranked 123rd), Mauritania (131) and Morocco (133rd).

It is to be recalled that according to 2011 Human Development Index, Algeria, together with Tunisia and Morocco, emerged among the top 10 performers. All advanced due mainly to improvements in education and health.

Education

Gender equality is a constitutional principle that is constantly reaffirmed, and legal equality covers all civil, political, economic and social domains. The implementation of these principles has facilitated significant progress, particularly with regard to education. The gross enrollment rate in primary education is 117% for both girls and boys combined (World Bank National Education Profile, 2014 Update). This increases to 128% in lower secondary, with a student transition rate to secondary school of 98%. In Algeria, the primary net enrollment rate is 97% and the primary completion rate is 100%. Both of these indicators suggest that Algeria has achieved near universal primary education. Female third level students represent 59, 0% over the period extending from 2006-1012.

Heath

Women’s access to health services have improved tangibly over the past five years, thus leading to a better performance as shown by the following data taken from Algeria’s Beijing+20 National Evaluation Report (July 2014): an increase in women’s average life expectancy at birth from 73.4 years in 2004 to 77,1 years in 2012, and assisted birth rate reached 98,6%

in 2011; maternal mortality during childbirth dropping to 86.9 per 100 000 live births in 2008. One of the factors that explain the betterment of women’s health conditions in Algeria is better health services, as illustrated by the following figures:

more than 85 specialists (obstetricians and pediatricians) recorded annually since 2007 to ensure health coverage, with a more balanced regional distribution, a gynecologist covers 3692 married women in age child bearing, while the proportion in 1998 was a doctor for 4759 women. The network of hospitals specializing in the care of the mother and child

was also strengthened (24 new ones were opened in 2012), and 90, 2% of pregnant women benefited from pre-natal care.

Despite this progress, a number of challenges still persist, including inadequate human resources in terms of specialized public health physicians, slow implementation of a number of targeted mother and child programs, expansion of sexual and reproductive health care services and insufficient mainstreaming of the gender approach in health and population programs.

Employment

In Algeria, large schooling for girls, reduced illiteracy rates and the socio-economic changes facing the country have contributed to a revival of the labour market in general and female employment in particular, as the number of employed women increased tenfold in 36 years (1977-2013). The share of female employment in total employment has doubled from 7.6% in 1977 to 17.6% in 2013, whereas in the aftermath of independence, the rate was only 5.2%.

Progress made in education and training has triggered significant changes in some professions. Women represent 37 per cent of magistrates, 50 per cent of teachers, 53 per cent of doctors and 32 per cent of senior managers. But in spite of this progress, women are the most affected by unemployment, as the rate among unemployed women hit 29.1% in 2013, while the national average is 9.8%, according to the National Office for Statistics.

Women in decision- making positions

Algeria has provided for gender equality in its Constitution, and strengthened the principle of empowerment of women, especially in political decision making, by the amendment of Article 31bis in 2008, which was supported by an electoral quota Act.

Though women currently constitute the majority of the educated elite, they are a long way from participating equally in the governance of their country, be it at the economic or political level. They represent 31, 60% in Parliament and 11, 4%

in senior positions within the State.

Women remain under- represented in the parliament, ministerial posts, provincial assemblies and communes, as well as in other senior public service positions. Their access to positions of responsibility and decision-making remains is limited to an average of 9%.

Thematic structural transformation focus

L’économie verte en Algérie : une opportunité pour diversifier et stimuler la production nationale

Avec la baisse des prix du pétrole au dernier trimestre 2014, l’Algérie est entrée de plein pied dans l’après pétrole. Les défis à relever sont très importants, la sécurité énergétique du pays deviendra dans les années à venir une composante essentielle d’un nouveau modèle de développement dont les contours restent encore à définir. L’économie verte est ainsi perçue comme un axe de développement susceptible de contribuer à la diversification de l’économie, à la création d’emplois, et à

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l’édification d’un nouveau modèle énergétique pour le pays.

La fin de l’abondance énergétique requiert de revoir également en profondeur le modèle de consommation énergétique.

Dans un contexte de faible contribution de l’industrie à la création de richesse nationale (environ 5% du PIB), un investissement accru dans les secteurs/ filières de l’économie verte pourrait non seulement améliorer le taux d’intégration industrielle (actuellement de l’ordre de 10 à 15%), promouvoir le développement local, dans une approche de rééquilibrage des territoires, mais également permettre d’optimiser les ressources énergétiques du pays. L’économie verte comprend en effet les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, l’agriculture et la pêche durables, la gestion des eaux et des déchets, l’écotourisme, le transport durable, l’éco-construction, les plantes médicinales, services liés à l’environnement, etc.

L’Algérie appréhende ainsi l’économie verte comme un moyen de réaliser les objectifs d’un développement durable, de créer des emplois, de soutenir la croissance économique (diversification de la production et accroissement de la valeur ajoutée), de renforcer l’innovation et de réduire la pauvreté. Le pays est favorable à une transition progressive vers une économie verte qui tienne compte de ses priorités et particulièrement de la question cruciale de la transition énergétique. Le nouveau plan quinquennal de croissance (2015/2019)12 considère l’économie verte comme un axe porteur de développement et de progrès technologique. Il encourage les investissements dans des secteurs clés de l’économie verte (agriculture, eau, recyclage et valorisation des déchets, industrie et tourisme) et le développement de la petite et moyenne entreprise.

Enjeux de l’économie verte : réduire la dépendance aux hydrocarbures en développant des filières industrielles innovantes à forte valeur ajoutée, portées par les PME.

Face aux aléas qui pèsent sur l'exportation des hydrocarbures (marchés mondiaux incertains, diminution des réserves nationales, concurrence des énergies alternatives13), l'Algérie doit investir dans les secteurs productifs durables, créateurs de richesses et d'emplois. Aujourd’hui, le secteur des services absorbe 58% de la population active, au détriment de l’industrie et de l’agriculture, dont la productivité demeure insuffisante. L'industrie (hors hydrocarbures) représente moins de 5% du PIB en 2013 (4,2% en 2011) et 6% des emplois. Le secteur agricole, avec une valeur ajoutée estimée à 10% du PIB (ONS, 2012) ne couvre que 25 à 30% des besoins nationaux en céréales14 et la facture alimentaire (principalement céréales et lait) s’élève à 9 milliards USD (2012).

12Le plan quinquennal de croissance 2015/2019 ( 262 milliard USD) a pour objectifs de réduire le chômage, d’améliorer les conditions de vie des citoyens, de réaliser un taux annuel de croissance de 7%, et de diversifier l’économie nationale.

13 La production mondiale d'électricité issue des énergies renouvelables devrait atteindre près de 26% de la production totale d'électricité à l’horizon 2020 (AIE, 2014);

14 La production céréalière connait une forte tendance à la baisse avec une production de 34 millions de quintaux en 2013/2014 contre 49,1 en 2012/2013 et 61,2 millions de quintaux en 2008/2009 (année exceptionnelle).

Les importations alimentaires représentent environ 18% des importations globales qui ont atteint 47,5 milliards USD en 2012 et près de 55 milliards USD en 2013, soit près de 7% du PIB (source : CNIS). L’agro-industrie génère un tiers de la valeur ajoutée du secteur industriel et 40% des emplois industriels (source : MIPMEPI).

L'Algérie présente une vulnérabilité écologique caractérisée par la sensibilité de ses écosystèmes à la sècheresse et à la désertification (l’aridité climatique concerne plus de 90% du territoire et des oasis sont en voie de disparition), une érosion côtière accentuée et un stress hydrique chronique dans certaines régions. Avec moins de 600 m³/ habitant/ an, l'Algérie (39,93 millions d’habitants en 2014) se situe dans la catégorie des pays pauvres en ressources hydriques. L'urbanisation non contrôlée (69% de la population vit en ville en 2013 contre 58%

en 2000)15 et le processus d'industrialisation, mal maîtrisé, génèrent des pollutions16 croissantes. Le changement climatique menace particulièrement l’agriculture, les ressources en eau et la santé17. Le coût des dommages liés au changement climatique serait de l’ordre de 1,3% à 4,3% du PIB de 2009 (source : ANCC). Selon un rapport du Ministère de l'Environnement (1994), l'Algérie émet environ 100 millions de teq CO2 par an. Les émissions brutes ont été estimées à 3,95 tonnes eq CO2/hbt et les émissions de CO2 à 2,61 tonnes CO2/hbt (2000). Près de 75% des émissions proviennent du secteur de l’énergie.

La consommation énergétique nationale repose quasi entièrement sur les ressources fossiles. Les énergies renouvelables (hydraulique, éolienne, solaire, géothermie, biomasse, etc.) occupent une place très marginale dans le bilan énergétique (5MW d’électricité actuellement). La production d’électricité provient presque totalement du gaz naturel et absorbe 40% environ de la consommation de cette énergie primaire. La consommation nationale d’énergie ne cesse de croître (6-7% par an)18 ; elle est passée de 46,1 millions TEP (2011) à 50,6 MTEP en 2012 et à 53,3millions TEP en 2013 et pourrait atteindre 100 millions TEP (2030).

La facture énergétique de l’Algérie s’est élevée à près de 40 milliards USD en 2013. L’intensité énergétique a atteint 0,357 tonne équivalent pétrole pour 1 000 USD de PIB (2012), soit deux fois plus que dans les pays de l’OCDE.

Les pertes économiques et les surcoûts de santé publique relatifs à la dégradation de l’environnement ont été estimés à 7,23% du PIB de 1998 (source : Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, 2002). Les coûts des dommages à l'environnement induits par le secteur industriel correspondent à 1,8 à 2% du PIB.

15 Les tendances actuelles laissent supposer un taux d’urbanisation de l’ordre de 80% en 2030.

16 Le coût des dommages infligés à l'environnement par le secteur industriel correspond à près d'un tiers des coûts totaux des dommages, soit environ 1,8 à 2,0% du PIB.

17Seconde Communication Nationale sur le Changement Climatique (2010).

18 Source APRUE

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Performances environnementales et politiques en faveur de l’économie verte : des progrès à consolider

La gestion rationnelle des ressources en eau et de l’énergie, la recherche de solutions pour faire face à l’épuisement à terme des ressources en hydrocarbures, la lutte contre la désertification et la déforestation, la réduction des émissions dues à la combustion des énergies fossiles, l’adaptation des secteurs de l’eau, de la santé et de l’agriculture-foresterie au changement climatique et la réduction des pollutions industrielles et urbaines constituent les principaux défis environnementaux du pays.

Le Programme quinquennal d’investissements publics (2010- 2014) comporte des dotations budgétaires dans les domaines de la protection de l’environnement, la gestion de l’eau et la stabilisation des émissions de gaz à effet de serre. Un budget de 2 000 milliards de DA (27 milliards USD) est consacré au secteur de l’eau et de l’assainissement (barrages, systèmes de transfert d’eau vers les régions déficitaires19, stations d’épuration et de dessalement) et 7 milliards USD au secteur de l’aménagement du territoire et de l’environnement (création de 4 villes nouvelles et une centaine d’infrastructures pour la protection de l’environnement). Le Plan national de lutte contre la désertification (PNLCD) est en cours de mise en œuvre. Des efforts concrets ont été fournis dans le domaine de la foresterie, avec la restauration d’une superficie forestière estimée à plus de 530 000 hectares depuis 2000.

D’importants progrès ont été réalisés en termes de capacité de mobilisation des ressources superficielles des barrages, de taux de raccordement de la population urbaine au réseau public d’eau potable et au réseau public d’assainissement (voir tableau 1). L’amélioration des conditions d’approvisionnement en eau des populations des zones d’habitat dispersé constitue actuellement une nouvelle priorité pour garantir le droit d’accès à l’eau et à l’assainissement, institué par la loi relative à l’eau. En matière de valorisation des ressources en eau non conventionnelles, un important programme de réalisation de nouvelles stations d’épuration (parc de 239 unités) devrait permettre d’atteindre une capacité totale d’épuration de 1,2 milliards de m³/an en 2014 (contre 660 à 750 millions de m³/an en 2010). Le volume d’eaux usées épurées mises à la disposition de l’agriculture a atteint 600 millions de m³ en 2011 alors qu’il n’était que de 90 millions en 1999. Ce volume devrait doubler d’ici 2014 avec les nouvelles stations d’épuration en cours de réalisation. Un cadre juridique a été établi pour l’encadrement de l’utilisation des eaux usées épurées en irrigation, incluant les prescriptions de sécurisation sanitaire et environnementale.

19 L’Algérie a opté pour la réalisation de grands transferts régionaux pour assurer une équité territoriale dans l’accès à l’eau et soutenir des régions à fort potentiel agricole.

Neuf usines de dessalement sont en exploitation (BOO) avec une capacité de 1,4 millions m³/jour et deux autres sont en voie d’achèvement. Des programmes pilotes sont en cours pour favoriser les installations d’unités de dessalement fondées sur des énergies renouvelables telles que le solaire ou les éoliennes.

Tableau1 : Evolution de l’accès à l’eau et à l’assainissement 1999 2011 Objectif 2015 Capacité de

mobilisation des barrages

3,3milliar ds de m³

7,4 milliards de m³

9 milliards

Taux de

raccordement au réseau public d’eau potable (urbain)

78% 94% en 2011 95% en 2012

Taux de

raccordement au réseau public d’assainissement (urbain)

72% 86% en 2010 87% en 2012

95% en 2014.

100% en 2030 (urbain) 80% en 2030

(rural)

Le pays dispose d’une Stratégie nationale de l’environnement, d’un Plan d’action pour l’environnement et le développement durable (2002-2012), d’un Schéma d’aménagement du territoire (2010-2030) et d’un Plan national climat (2015-2050) en phase de finalisation20. Des politiques sectorielles sont mises en œuvre dans les domaines de l'éducation environnementale, des ressources énergétiques21, de l'économie de l’eau et de l’adaptation du secteur des ressources en eau au changement climatique, de la préservation des écosystèmes, du développement rural et de la dépollution industrielle. Une Stratégie nationale de gestion intégrée du littoral est en préparation. Des mesures visant à améliorer l’efficacité énergétique et un programme de promotion des énergies renouvelables ont été adoptées. Une première centrale hybride fonctionne depuis 2011, 23 centrales photovoltaïques et une ferme éolienne devraient entrer en production à l’horizon 2017.

20Le plan climat remplace le Plan d’Adaptation aux Changements Climatiques (2003-2013)

21 La stratégie énergétique vise l’intensification des efforts d’exploration et de mise en production des gisements de pétrole et de gaz, le développement des énergies renouvelables, l’exploitation à long terme du gaz de schiste21 et de l’énergie nucléaire.

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Objectifs du Plan national climat (2015-2050)

 Réduire les émissions carbone à travers notamment la séquestration du CO2 ;

 Promouvoir les énergies propres ;

 Diminuer l’empreinte carbone des activités industrielles et domestiques ;

 Adapter les infrastructures au changement climatique : amélioration du système hydrique, reboisement massif et extension du barrage vert pour lutter contre la désertification ;

 Adapter l’agriculture au changement climatique.

Programme national de développement des énergies renouvelables (PNDER)-2011-2030

Coût global estimé : 80-100 milliards USD (Phase de projets pilotes et test des filières en cours)

 Loi n° 04-09 (2004) sur les ER

 Fonds national des ER (2009) alimenté à hauteur de 1% par la redevance pétrolière

Objectifs (horizon 2030) :

 22.000 MW dont 12.000 MW pour le marché national (22%

de la production électrique globale) ;

 Couvrir 40% des besoins en électricité du pays : énergie solaire thermique et photovoltaïque (37%) et énergie éolienne (3%). La part des énergies renouvelables dans la consommation nationale d’électricité passerait ainsi de 2%

(2011) à 5% en 2015, 14% en 2020 et 40% en 2030.

 Créer près de 200 000 emplois directs et indirects ;

 Economie de près de 600 milliards de m³ de gaz ;

 Accroître le taux d’intégration de l’industrie locale : 50%

(2020) et 80% (2030).

 Première centrale électrique solaire-gaz de 150MW dont 25MW en solaire thermique (Hassi R’mel)

 Mise en place d’un programme national de recherche dans les énergies renouvelables.

 2015-2020 : phase de déploiement et de fabrication d’équipements

 2020-2030 : phase de développement à grande échelle

Le financement des politiques environnementales se fait à travers une batterie d’instruments comme les fonds nationaux, les mesures fiscales dédiées, des crédits d’investissements à des taux préférentiels.

Tableau 2 : Exemples d’Instruments de financement Principaux Fonds

nationaux

Exemples de taxes écologiques

Fonds pour

l'environnement et la dépollution (FEDEP) ; Fonds pour la maîtrise de l’énergie (FNME) ; Fonds

d’investissement agricole ;

Fonds des énergies renouvelables (FNER) ; Fonds de lutte contre la désertification ; Fonds de protection du littoral et des zones côtières.

Taxe sur les activités polluantes et dangereuses pour l’environnement ; Taxes relatives à la pollution atmosphérique (taxe sur les carburants, taxe sur les produits pétroliers, taxe sur les sacs en plastique) ;

Taxe d’incitation au déstockage des déchets industriels, toxiques et dangereux ;

Taxe complémentaire sur les eaux usées industrielles ;

Taxe complémentaire sur la pollution atmosphérique d’origine industrielle ;

Taxe d’enlèvement des ordures ménagères.

Les efforts consentis portent également sur la recherche et la formation en lien avec les filières environnementales, à travers notamment la mise en place du Conservatoire National pour les Formations à l’Environnement (CNFE) qui assure la formation, la promotion de l’éducation environnementale et la sensibilisation, la création d’une école supérieure de gestion des ressources en eau (2010). Plusieurs instituts spécialisés comme le Centre de Développement des Energies Renouvelables, le Centre de Recherche Scientifique et Technique sur les Régions Arides et le Centre National des Biotechnologies ont également ouvert leurs portes. Un Institut de Développement Durable de l’Afrique, relevant de l’Université des Nations Unies (UNU-IRADDA), a été créé fin 2013.

Toutefois, l’inadaptation des systèmes nationaux d’éducation et de formation professionnelle ainsi que l’insuffisance et le manque de capitalisation des travaux de recherche constituent des freins au développement des filières vertes innovantes (on observe un cloisonnement des différents acteurs impliqués dans la recherche, ce qui limite l’impact des dispositifs en place). Les dépenses de recherche-développement, essentiellement publiques, représentent moins de 1% du PIB ; seules quelques grandes entreprises investissent dans l’innovation. L’Algérie est classée à la 133ème place sur 143 pays par l’Indice mondial 2014 de l’innovation.

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Les principaux indicateurs internationaux témoignent des efforts qui restent à fournir

 92ème place/ 178 pays de l’Indice de performance environnementale (EPI22 , 2014) ; 86ème place/ 132 pays (2012) et 42ème/163 pays en 2011 ;

 66ème place/124 pays de l’Index de performance de l’architecture énergétique mondiale (EAIP23, 2014) et 2ème rang des pays MENA, suivie par le Maroc (79ème /124), l’Egypte (81ème /124) et la Lybie (86ème /124) mais devancé par la Tunisie (60ème /124) ;

 L’Index AFEX24-2013 (Arab Future Energy Index) classe l’Algérie (45 points) après le Maroc (71points), l’Egypte (53 points), la Tunisie (47 points) et avant le Soudan (25 points) et la Lybie (20 points), en matière de développement des énergies renouvelables dans la région arabe ;

 45ème / 58 pays selon l’indice de gouvernance des ressources naturelles (RGI, 2013)25 ; après le Maroc (25ème), l’Egypte (38ème) et avant la Libye (55ème) ;

 49ème/ 58 pays selon l’Index de performance du changement climatique, IPCC 2014 ; derrière le Maroc (15ème), et l’Egypte (26ème) ;

L’économie verte, une opportunité pour restructurer l’économie et relancer le développement industriel dans les filières stratégiques La promotion de l’économie verte s’inscrit dans l’esprit du nouveau plan d’investissement (2015-2019) qui met l’accent sur la promotion de l’investissement, la création d’entreprises et l’accroissement de la productivité du secteur industriel (hors hydrocarbures).

C’est dans cet esprit que le gouvernement a lancé deux nouveaux programmes pour répondre à des préoccupations majeures dans les secteurs du logement et de la pêche :

 Le programme d’investissement public dans le secteur de la construction (65 milliards USD) qui vise la réalisation de 1,6 millions de nouveaux logements à l’horizon 2019. Ce programme incorpore notamment un volet normes environnementales de construction.

 Le nouveau plan aquapêche (2015-2020) qui vise à doubler la production halieutique nationale (200 000 tonnes/an) grâce au développement de l’aquaculture (qui représentera près de 70% de la production).

22 L'indice de performance environnementale (IPE) est un indice composite créé pour évaluer, comparer et améliorer l'efficacité des politiques environnementales. Il a été introduit pour la première fois en janvier 2006 par des chercheurs des universités américaines de Yale et de Columbia. Il est établi tous les deux ans.

5 L’EAIP publié par le Forum Economique Mondial mesure les forces et faiblesses des systèmes énergétiques des pays en se fondant sur des critères économiques, environnementaux et de sécurité de l’approvisionnement énergétique.

24 L’AFEX a été lancé par le RCREEE (Regional Center for Renewable Energy and Energy Efficiency) en 2013.

25 L’indice RGI établi par l’ONG « Revenue Watch Institute » mesure tous les deux ans, avec la collaboration des autorités locales concernées par le dossier énergétique (secteurs pétrolier, gazier et minier) la qualité de la gouvernance des ressources naturelles (cadre institutionnel et juridique, pratiques de divulgation et de gouvernance). Les pays concernés représentent environ 85% de la production mondiale de pétrole.

Mais d’autres secteurs restent à la traîne comme l’agriculture biologique avec seulement 700 ha contre 20 000 ha au Maroc et 330 000 ha en Tunisie ; l’écotourisme, la gestion des déchets et le développement des énergies renouvelables, toujours en phase pilote.

La gestion des déchets ménagers et assimilés (DMA) : Une filière sous exploitée mais un fort potentiel d’investissement et de création d’emplois

L’Algérie accuse un retard important en termes de gestion (collecte, transport, élimination) et de valorisation des déchets, avec des conséquences économiques et sanitaires importantes.

Le recyclage est marginal et la production de compost quasi nulle. Selon la Secrétaire d’Etat Chargée de l’Environnement, l’Algérie perd près de 300 millions d’Euros par an à cause du non recyclage des déchets. Le programme national de gestion intégrée des déchets municipaux (PROGDEM) vise à réduire la production de déchets et accroître le taux de recyclage pour atteindre 70% (2020) contre 5 à 6% actuellement. A court terme, un objectif ambitieux vient d’être fixé pour améliorer le recyclage matière de 40% à partir de 2016. Pour cela, des dispositifs ont été mis en place dont des subventions, une réforme réglementaire, la conclusion d’accords avec les industriels concernés ainsi que le lancement d’actions de sensibilisation, de communication et de formation pour assurer la viabilité économique de la filière déchets.

La réalisation d’une usine de traitement thermiques de déchets, une unité de transformation du plastique et une usine de compostage devraient être engagée à partir de 2015 (Source : Ministère de l’Environnement).

La gestion des déchets ménagers solides est prise en charge principalement par le secteur public à travers les communes ou dans quelques grandes villes, à travers des entreprises au statut d’EPIC qui assurent la collecte, la mise en décharge ou en centre d’enfouissement ainsi que le nettoiement urbain. Le Centre national du registre de commerce (CNRC) fait état de l’existence de plus de 4.000 entreprises actives dans la récupération et le recyclage des déchets en 2010 (dont 193 créés par des femmes). L’activité de récupération et de recyclage des déchets est majoritairement informelle ; la participation du secteur privé demeure jusqu’à présent très limitée. L’Agence

Données lés sur le secteur des déchets (Rapport Sweepnet-GIZ-avril 2014)

Total : 13,5 millions de tonnes/ an dont 45% sont recyclables et valorisables

Déchets organiques : 62%

DMS: ~ 10,3 millions de tonnes (2012) Taux annuel de croissance DMS: ~ 3%

Déchets industriels: 2 550 000 t/an dont Déchets spéciaux : ~ 330 000 t/an (2011)

Recyclage : 5-6% (247 micro-entreprises) Compostage : ~1%

Enfouissement (CET et Décharges Contrôlées) : ~ 30 - 35%

Déversement (Décharges brutes): ~ 60-65%

Autres (brûlage, …) : ~ 5 - 10%

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nationale des déchets (AND) et l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) ont lancé un projet de création de 5 000 micro-entreprises/an devant générer 10 000 emplois verts/an sur la période 2012-2014.tal 2 1 634 000

En conclusion, le double défi de la transition énergétique et de la diversification de l’économie requiert de définir un nouveau modèle de développement industriel respectueux de l’environnement, plus compétitif, créateur de plus d’emplois et qui contribue au développement local. La transition énergétique et le développement de filières vertes s’inscrivent dans cet objectif. Ces efforts doivent être consolidés et mieux articulés dans le cadre d’une stratégie nationale de promotion de l’économie verte.

Quelques recommandations :

− Adopter une stratégie globale de l’économie verte avec des objectifs et des indicateurs précis et mesurables, axés notamment sur les emplois verts, l’innovation technologique, la R&D, l’intégration industrielle et la valorisation du capital naturel ;

− Définir une nomenclature des métiers verts et l’introduire dans les listes d’activités économiques ;

− Adapter le système éducatif et les structures de formation professionnelle et de formation continue aux nouveaux métiers et, renforcer les partenariats entre l’université, les centres de recherche, l’entreprise, les chambres de commerce et d’industrie et les organisations professionnelles ;

− Mettre en place d’un système national d’innovation plus performant sous-tendu par des politiques publiques d’aide à l’innovation, notamment au profit des PME dont les ressources financières et les compétences sont limitées ;

− Réformer la politique industrielle pour encourager l’investissement vert ;

− Renforcer les dispositifs de suivi et évaluation, notamment le développement d’indicateurs sur l’économie verte ;

− Faciliter le transfert de technologie dans le cadre de la coopération (Nord-Sud et Sud-Sud).

Références

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