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OBSERVATIONS SUR UN SITE DE NIDIFICATION DE MELITTURGA CLAVICORNIS LATR.

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(1)

OBSERVATIONS SUR UN SITE DE NIDIFICATION DE MELITTURGA CLAVICORNIS LATR.

HYMENOPT. APOIDEA

S. TIRGARI

Station de Recherches sur l’Abeille et les Insectes sociaux

Bures-sur-Yvette, (Seine-et-Oise)

SOMMAIRE

L’auteur expose le résultat d’observations effectuées sur un site de nidification de

Melittu y ga

clavicornis LATR. situé en Suisse.

INTRODUCTION

La protection des espèces pollinisatrices

et

les essais d’acclimatation dans les

zones

où elles n’existent

pas, se

heurtent

aux

lacunes considérables qui existent

encore en ce

qui

concerne

les points

très

élémentaires de leur biologie. Ainsi,

notre

connaissance des conditions de nidification

est presque

nulle

pour

de nombreuses espèces et, d’autre part, l’étude de la phase du cycle biologique de l’insecte qui

constitue l’hivernage

reste à

faire dans la plupart des

cas.

Dans

ces

conditions,

nous avons

profité

avec

empressement de l’occasion qui

nous a

été offerte

en

septembre 19 6 4 d’étudier

un

site de nidification d’un insecte

connu comme

excellent pollinisateur de la Luzerne : Melittu y ga clavicornis

LATR.

SITUATION

GÉOGRAPHIQUE

DU

SITE

Les nids se trouvent situés dans un terrain de

camping

d’environ mille

cinq

cents mètres carrés

se trouvant aux environs de Sierre dans le Valais

(Suisse).

Ce terrain est situé à peu de distance des rives du

Rhône,

sur le versant sud de la vallée.

L’exposition

du terrain est

ensoleillée,

en

été,

de 9 heures à une heure très avancée.

(2)

Le sol est recouvert d’une

végétation

très

clairsemée ;

par

endroit,

il est même

complètement

nu.

A

l’époque

de ma

visite,

deuxième semaine de

septembre,

aucun nid n’était en

activité, mais,

selon

plusieurs témoignages,

les

Jf d itturga

y avaient été très actifs tout l’été et nidifient dans ce

lieu,

au moins

depuis

1924.

CARACTÉRISTIQUES

DU SOI,

La surface du sol était

particulièrement

dure et

sèche,

l’été ayant été très peu

pluvieux.

Une

couche

d’argile

de 5 à 10centimètres

d’épaisseur occupait

la surface et recouvrait un sol sableus.

mélangé

de

pierres

d’assez grosse taille sans aucun

gravier.

Le

sol,

par son aspect,

rappelait

consi-

dérablement les sols

adoptés

par l’abeille alkali

(Nomia melanden)

dans le sud de

l’l5tat d’Utah,

U. S. A.

Une anah-se effectuéc au laboratoire

d’analyse

des sols de l’I. 1B. R. A. à

l’ont-de-la-1BZave

a

donné les résultats suivants :

.

oi

Colloïdes minéraux... 4,2 Limon...

i6, 5

sables... 7! 4 Matières

organiques

... 1,9

RECHERCHES DES NIDS ET

RÉSULTATS

Durant les trois

jours qu’il

nous a

été possible

de consacrer à ce

travail,

nous

avons

creusé trente-deux

trous

d’un

mètre carré de

surface

et

cinquante centimètres de profondeur, répartis

sur

l’ensemble du terrain de camping.

Cette fouille

nous a

permis de recueillir

22

larves

de

Jlelittu y gca clavicomis. Les larves

se

trouvaient dans des cellules horizontales situées

entre

5

et

35 centimètres de

la

surface du sol, cependant

la

majorité

se

trouvait

entre 20et 30cm.

A cette

occasion,

nous avons

également découvert

le

nid d’une

autre

espèce pollinisatrice :

111 elitta

/e!owM

Pz dans une

portion

du site couverte de

végétation.

Dans ce

nid,

se

trouvait dix

cocons,

placés verticalement

en

deux rangées,

très

près

les

uns

des

autres et à

vingt centimètres de la surface.

Nous avons

également mis

à

jour

un très

grand nombre

de

nids

d’un

Sphecidae,

chasseur

d’abeille :

Philanthaas

triangulnm

F.

Nous avons pu

vérifier

que ces

nids

ne

contenaient

que

des débris d’Abeille

domestique

et que cette

espèce

ne

s’attaquait

pas aux

l!lelittnrga.

CONCLUSIONS

Ces quelques observations

ont

apporté quelques précisions

sur

les

caractères

de la nidification d’un insecte particulièrement intéressant

par ses

aptitudes à polli-

niser

la

Luzerne.

Malheureusement,

ce

site

ne pourra

plus

être

étudié,

car

il

sera

détruit

avant

la saison prochaine

par

les

travaux

de construction d’une

autoroute. Nous

citons

ce

détail,

car

il illustre bien le

processus en cours

d’élimination de la faune polli-

(3)

nisatrice

qui résiste mal

aux

modifications de plus

en

plus profondes apportées

par

l’homme

au

milieu.

Dans ces

conditions,

des mesures

destinées

à favoriser les

pollinisateurs,

par

exemple

la

création de sites offrant les conditions les meilleures

pour

leur nidification, semblent s’imposer.

Reçu

pour

prcblication

en riuril

19 6 5

REMERCIEMENTS

L’auteur

exprime

sa

gratitude

à VI. le Professeur de BEAUMONTdu Musée

zoolonique

de Lau-

sanne,

qui

a bien voulu le

guider jusqu’au

lieu de ce travail.

L’auteur remercie

également

le Dr V’. P.

S TEPHHX , Oregoiz

state

University, Corvalis, O y egorz,

U. S.

A., qui

a

pris

il sa

charge

les frais du

déplacement

nécessité par cctte étude.

SUMMARY

COMMENTS ON A NIDIIiICA’TION SITE OF «hIELITI’tIR<;.E CLAVICORNIS» LATR., IIYMEVOI’7-. APOIDEA

The author had the

opportunity

of

studying

a nidilication

site of J’¡elitturga r!m’z(omis

LATR.

which has been inhabited for more

than forty

vears in the Rhone

valley

in $,,.izei’lan<1.

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