Compte-rendu commission construction bois Jeudi 11 avril 2019 – Bâtiment B
Compte-rendu du point de conjoncture
Résultats du sondage effectué auprès des adhérents
Nous avons eu 40 réponses
Dans « autres », certains maîtres d’œuvre expriment des difficultés administratives liées à la réglementation ou les obstacles à l’obtention d’un permis de construire.
Compte-rendu de L’atelier Habiter Bois
Personnes présentes
Christophe Klerck / AMIbois Loïc de Saint-Quentin / Afcobois
Anne Hervé / Icône Atelier d'Urbanisme et d'Architecture Julien Bopp / ACB
Mickaël Perocheau /Arcadial
Bertrand Pasquier / Solfi2A & Menuiserie Avenir Samuel Mamet / Mamet Architecte
Frédéric Boistault / Batipac
Nicolas Visier / Atlanbois - Corinne Guibert / Atlanbois
Relevé des échanges/constat
Tout le monde s'accorde sur le fait que le marché de la maison bois est très en deçà de ce que nous avons connu dans les années 2004 - 2008. Nous avons décidé de ne pas
analyser les raisons de cette baisse mais plutôt d’échanger sur des propositions d’actions concrètes pour relancer ce marché.
L'objectif est d'aller chercher les 20% de personnes qui ne passent pas à l'acte de construire une maison bois mais qui sont susceptibles d'être intéressées. Le créneau des convaincus par le bois ne nous intéresse pas ici (environ 10% des acheteurs de maison).
Manque de ressources et/ou compétences dans nos entreprises pour trouver du foncier
Lutter contre la mauvaise image du bardage bois, un des principaux freins à la construction bois
Coût Bois vs Pavilloneur maçon
Speed dating - la rencontre, l’échange sécurisent les clients, les rassurent, à envisager, à développer
Déficit de compétence commerciale / se former
Travailler des outils/actions utilisables sur les sites internet des entreprises, 1er vecteur d’affaires suivi de près par le bouche à oreilles
Les leviers pour agir
SÉDUIRE
Aujourd'hui il n'y a pas de communication sur la Maison bois, on communique davantage sur le matériau bois
- Retravailler nos argumentaires : bien-être - performance énergétique – confort - rapidité d'exécution - économie circulaire - environnement … et travailler nos points faibles : vieillissement/bardages/coûts (coûts construction & coûts d’usages – ex. des pays nordiques évoqué)
- Il faut rassurer les futurs acquéreurs
- Il faut une communication soutenue toute l'année nationale - régionale - locale : relations presse - plaquette - site web
- Témoignages de propriétaires : vidéos - interviewer les particuliers – nos meilleurs ambassadeurs
- Mettre en avant l'offre des entreprises
- Faire visiter des maisons et extensions - communiquer sur les portes ouvertes de maisons - Développer « Habiter Bois » au national
VENDRE
- Se former pour vendre
- Trouver du foncier : travailler avec les aménageurs - s'associer à des CMIstes traditionnels - Utiliser nos clients pour ramener des prospects (chéquier parrainage-méthode de
prescription efficace éprouvée)
RÉALISER
- Qualitatif -
Contrat d'entretien pour lutter contre le vieillissement du bois (en cours)
- Labelliser -Certification CTB Constructeur Bois
Plan d’Actions
POUR SÉDUIRE
Développer des argumentaires et outils type vidéos (visites maisons/témoignages)
Réalisation de documents Gd Public sur les avantages de la maison bois (en cours- Atlanbois)
Faire visiter des maisons bois et extensions / Rencontre des prospects / Speed dating
Habiter Bois en Pays de la Loire et Aura (en cours) à développer dans d’autres régions
Mettre en avant l’offre des entreprises (catalogue en ligne)
Étoffer les fiches de présentation des entreprises du site Habiter Bois
POUR VENDRE
Se former pour vendre Proposer des formations de JCB Consulting et relancer les entreprises pour y participer
Trouver du foncier Travailler avec les aménageurs S’associer à des CMIstes traditionnels
Chéquier Parrainage Inciter les entreprises à le mettre en place
POUR RÉALISER
Labelliser Action nationale / Afcobois
Comment on s’organise ?
LE SUIVI DE CE PLAN D’ACTIONS SERA EFFECTUÉ PAR UN GROUPE DE TRAVAIL PILOTÉ PAR ATLANBOIS ET AFCOBOIS. IL SEMBLE IMPORTANT À CE STADE D’Y ASSOCIER D’AUTRES ACTEURS ET DE L’ANIMER RÉGULIÈREMENT À TRAVERS DES RÉUNIONS TÉLÉPHONIQUES.
Compte-rendu de L’atelier autour du projet Energie Sprong de l’Union sociale pour l’Habitat
Personnes présentes
Axel David / Délégué régional Union Sociale pour l’Habitat Jérémie Robin / Chargé de mission Union Sociale pour l’Habitat Estelle Derosne / Greenflex
Karine Bouhier / LCA construction bois (rapporteur) Amélie Roux / Bois HD
Frédéric Millet / Millet Charpente Jean Baptiste Medou / Batimm Expert Samuel Rialland / Atlanbois
Relevé des échanges
Estelle Derosne présente le concept Energie Sprong. Développé aux Pays-Bas, il consiste à rénover massivement des logements individuels groupés ou collectif en visant le niveau énergie nulle (E=0) sur l’année. Les économies d’énergie réalisées + la vente d’énergie photovoltaïque financent l’investissement sur de longues durées. Les travaux sont réalisés en site occupé sur des temps courts (environ une semaine d’intervention par logement), donc avec des solutions préfabriquées/industrialisées. Le groupement d’entreprises garantit la performance énergétique dans la durée.
L’enveloppe permet de baisser les consommations d’environ 70% (isolation des murs et toiture), les 30% restants étant compensés par du photovoltaïque.
L’objectif E=0 est plus facilement atteignable pour des maisons que pour du collectif (proportionnellement moins de surfaces de toitures pour du photovoltaïque). Mais l’économie d’échelle peut permettre de compenser ce handicap sur le plan économique.
L’énergie 0 est aujourd’hui atteinte jusqu’à R+3/R+5.
Greenflex est chargé du développement de ce concept sur la France et d’autres pays européens, avec des financements européens et nationaux.
Pour l’USH, les coûts de réhabilitation moyens observés sont d’environ 35 k€ par logement.
En rénovation Energie Sprong, le coût objectif est d’environ 75 k€/logement.
Le delta serait compensé par :
- Les économies d’énergie sur 30 ans - Des Certificats d’économies d’énergie
- Un partage de l’économie avec les locataires
- La production d’électricité photovoltaïque revendue sur le réseau
Un forfait de consommations d’énergie est établi, si dépassement il est à la charge de l’usager.
Un delta de 40 k€ représente environ 111 €/mois
Aujourd’hui les prototypes français atteignent des coûts d’environ 90 k€/logement. La massification doit permettre de baisser ces coûts comme aux Pays-Bas.
La rénovation peut aussi comprendre des travaux non-énergétiques comme la réfection des salles de bains, l’électricité, le revêtement extérieur…
L’amiante peut prolonger la durée de travaux.
Pour la production de chaleur, il est couramment installé un module thermique à l’extérieur (PAC), facilitant l’entretien par l’opérateur énergétique.
Les contrats d’exploitation de longue durée incitent les opérateurs à installer des équipements durables, sans obsolescence programmée.
En Pays de la Loire, l’USH a proposé à ses 25 bailleurs adhérents d’intégrer la démarche. 17 ont transmis des informations pour un total de 16 000 logements (60% individuel / 40%
collectif). 10700 seraient possiblement transformables en E=0, 5300 pourraient être réhabilités selon un objectif de bouclier énergétique, avec des solutions similaires.
L’idée est ici d’avoir une démarche globalisée, sans doute en passant par une centrale d’achat, afin d’afficher des volumes.
Une première vague de 2500 logements est en préparation. Avec 80% de cahier des charges commun / 20% sur mesure. Le projet est de proposer 5 lots de 500 logements à rénover en 3 ans, via des contrats CREM (Conception réalisation entretien maintenance). Les lots pourraient être territorialisés, comprendre de l’individuel ou du collectif…
Aux Pays-Bas, 50% des rénovations sont effectuées par des entreprises générales et 50%
par des groupements de PME. Le groupement devra comprendre un architecte, des BET, un OPC, des entreprises et industriels. Le leader du groupement serait sans doute le mainteneur.
Ce type de montage pourrait être toléré par l’Ordre des architectes dans la mesure où le patrimoine actuel n’a pas une forte qualité architecturale.
Pour les aspects financiers, l’USH retiendrait une hypothèse de hausse des revenus de 1% par an, et 3% pour l’énergie (5% selon la CRE).
Des subventions de Nantes Métropole et de la région sont envisagées pour la première vague.
L’appel d’offres pour la première vague doit sortir en janvier 2020, pour des réalisations entre 2021 et 2023. Une deuxième vague se ferait sur 2022-2024.
D’autres régions et d’autres pays réfléchissent à ce concept.
Un « Design contest » (concours d’innovation) sera lancé cet été par Greenflex. Il peut permettre de réfléchir à des solutions de type toitures isolées ou façades ossature bois préfabriquées. Les lauréats pourraient obtenir des financements. Les résultats sont prévus pour septembre/octobre afin d’avoir des solutions en janvier.
Greenflex travaille sur un guide d’accompagnement avec des retours d’expériences, des solutions techniques.
Un forum est organisé avec Novabuild le 23 mai matin à Nantes.
Un voyage d’études aux Pays-Bas sera organisé par Greenflex les 11 et 12 juin, il est ouvert aux entreprises intéressées.
Compte-rendu de L’atelier sur le logement collectif et tertiaire
Personnes présentes
Loïc Boderais / Piveteau Bois Vincent Braire / Pouget Consultants Mathieu Cabot / Xylo Structures Olivier Chapeau / France Poutres
Antoine Etesse / Ekout Projets et Management Christine Kolan / Agence K
Florian Lefèvre / Cruard Charpente Bastien Lepicier / Edralu
Philippe Mouret / Nature et Bois Groupe Trecobat Justine Pommier / Maison de Cèdre
David Thomas / Indiggo
Grégoire Trouvé /Artémis Ingénieur Laure Ménard / Atlanbois
Maxime Baudrand / Atlanbois
Relevés des échanges
L’écosystème de la construction est favorable au bois actuellement, les politiques nous soutiennent, des aménageurs incitent, les promoteurs sollicitent la filière bois. C’est ainsi qu’Atlanbois accompagne les métropoles de la Région et leurs aménageurs sur l’intégration du bois à l’échelle de ZAC. A titre d’exemple, Nantes Métropole souhaite s’engager dans la transition énergétique par l’émergence d’un urbanisme décarboné dans lequel le bois et les autres matériaux biosourcés s’inscrivent pleinement. Fort de cet engagement, Atlanbois est amené de plus en plus à être en contact avec des promoteurs qui répondent à des consultations en lien avec ces prescriptions. Ces acteurs sont demandeurs d’informations sur l’offre « bois » en matière de solutions techniques et économiques, mais également une meilleure connaissance des entreprises capables de répondre aux appels d’offres. Pour répondre à cette demande, le groupe a exprimé plusieurs propositions :
- Cibler les typologies de bâtiments compatibles avec le bois d’un point de vue réglementaire, économique et technique (structure et/ou enveloppe ossature bois pour des bâtiments jusqu’à 28 mètres, soit limité à la 3ème famille en terme de sécurité incendie ?)
- Intégrer les promoteurs dans le réseau « Atlanbois » pour mieux les sensibiliser au bois, mieux comprendre leurs attentes et mieux les accompagner dans l’apprentissage des arguments en faveur du bois (savoir « vendre le bois »). Ainsi, ils doivent savoir répondre à la question : Qu’est-ce que construire en bois ? La filière bois doit également être capable de comprendre le langage du promoteur.
- Mieux communiquer sur : « C’est quoi la construction bois ? » Structure, enveloppe, façades,… Et quid des solutions mixtes (bois, béton, métal,…).
- Evaluer la capacité de la filière à répondre à ce marché.
- Structurer une offre « conception/réalisation » pour répondre à des projets de bâtiment jusqu’à 28 mètres.
- Chiffrer des dossiers à venir ou déjà réalisés avec plusieurs solutions techniques (variantes). L’idée est émise de travailler sur un projet d’immeuble sans bois et d’étudier des variantes en bois afin de comparer les coûts. Il est également envisager
promoteurs. Le chiffrage pourrait également porter sur l’évaluation d’un coût global de « solutions bois » incluant le prix, l’impact carbone, la performance thermique et la déconstruction. Il est envisagé la mise en place d’une cellule pluridisciplinaire pour faire des chiffrages, notamment d’avant-projets : comment la financer ou la faire payer ?
- Mettre en place un parangonnage (benchmarking) sous la forme de fiches « retour d’expériences » sur des opérations régionales livrées avec une analyse technique et financière.
- Mettre en place un catalogue de solutions constructives adaptées aux typologies de bâtiments ciblés, caractérisées d’un point de vue technique, économique, thermique et environnemental (kgeqCO2).
- Organiser un évènement type « Meet-up », rencontre d’affaires, afin de faire se rencontrer les entreprises, les promoteurs et les aménageurs.