• Aucun résultat trouvé

ORGANISATION DES ÉTATS RIVERAINS. DU SÉNÉGAL nt~~. ' LA PLANIFICATION ET AU. Coopération pour.le Développement. Economique

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "ORGANISATION DES ÉTATS RIVERAINS. DU SÉNÉGAL nt~~. ' LA PLANIFICATION ET AU. Coopération pour.le Développement. Economique"

Copied!
97
0
0

Texte intégral

(1)

•.

ORGANISATION DES ÉTATS RIVERAINS

DU SÉNÉGAL nt~~. '

SECR~TARIAT G~N~RAL

A LA PLANIFICATION ET AU

D~VELOPPEMENT ·.ECONOMIQUE

Coopération pour .le Développement

1

Economique

OEIIELOPPENIEitiT INDUfllliEL INTElJilE

..

Etude laite en Septembre 1966 par le

Cornil~

Inter- Etals pour l'aménagement. du Bassin

du Fleuve Sénégal

(2)

Pour des raisons dictées par la nature même des problèmes posés par l'enquête industrielle, nous renonçons à la présentation habituelle qui

c~~siste à parler d'abord des mines et de l'énergie, pour n'aborder qu'en Pin d'étude les questions industrielles. Puisque'l'objet de cette enquête est de dégager les possibilités de coopération entre les quatre Etats, et puisqu'il ressort à l'évidence que la clé de cette coopération repos<~, pour ce qui con- cerne cette partie du :rapport, sur le secteur industriel, c'est par lui que nous commencerons l'enquête.

Nous ne reviE>.ndrons pas sur ce qui a été dit ailleurs dans ce rap-•

port à propos de la nécessité de distinguer trois r.iveaux de coopération écon.o- mique : la simple rationalisation de ce qui existe, la coopération au sens strict du termetqui·suppose déjà une spécialisation de chacun des Etats dans un certain nombre de domaines et la création d'interdépendances, enfin l'intégra~

tinn qui r-eprésente la forme supérieure de la coopération et qui se définit P""

la misee.~ com..'nun de moyens et d1acticns éccnorniques. Ces ti'Ois niveau:x, on l'a

vu,

n'ont pas la même importance du point de vue du développement écono- mique accéléré des quatre Etats. Compte tenu du contexte économique régional, seule 1 'inté_gration per-mettra la mise en place d'un mécani.sme d'industrialisa-- tion vé:citable, e~~ même temps qu'elle représente une rupture avec la simple harmoriisa:ion des politiques nation;ües. La coopération au sens strict (second niveau), bien qu.'elle représente la solution partielle de certaines difficu.lté:

de court et moyen te~me, ne prend toute importa..~ce que dans la perspective d 1~).t­

planiPication Jeégionale int{:grée, dont elle est l'une des étapes •

La distinction entre les· trois niveaux de coopération permet

à la fois de ne pas met tJ.'e sur le même plan ce qui est problème de court terme et problème de long terme, et de mettre en lumière les liens étroits qui existent entre le court et le long terme (une distinction rigide entre les deux abouti- rait en effet à engager proFondément l'avenir sous pr-étexte d.e donner des so- lutions aux seuls problèm;z~s immédiats) ..

Un~ Ztutre distinction importante a. ét~ faite pour chaque niveau de coopérêition (et plus spécialement pour les deux niveaux supérieurs), entre l{:!s mesures de coopération qui. jouent un rôle important ou déci.sif dans la straté··

gie de développement, et celles dont le rôle reste secC>nck>ire. Même si 1' ir,- tégration repr6sente en soi une f'orm·2: de coopération plur.. "développante•~, il va de soi que 1 • effet fin::ü sur le développement sera moins important dans le

c,~s d 'Ul'le usim: régionale de papier-ciOI'ton que dans le cas d'une sidérurgie p.:.s.r exemple ..

(3)

Cette dou.ble-classification de·s mesures de coopération est desti- née, comme on le verra dans la troisième p<o.:rtie de' ce rapport, à guider nos propositions sur les choi.x et 1 'échelonpement dans le temps des mesures, pour que ce choix et cet échelonnement participent au développement accéléré des.

quatre Etats.

Encore une précision au sujet du vocabulaire employé. Nous e:nploie- rons une Mi'inition plus large du projet industriel que la définition habituel- le, qui réserve ce terme au stade de l'engineering. Nous engloberons dans les projets industriels non seulement les projets au sens technique du terme, ma.is également les avant-projets, et même les opérations pour lesquelles on a com- mencé à réunir des éléments d'étude ( importar1ce des débouchés techniques di. s.,.

.. penibles, supputations de prix de revient, etc ••• ). Il s'agit de regr01.q:>er sous le même. terme tous l<es éléments de décision ayant atteint un niveau de concrétisation jugé suffisant.

Par contr·e, il est souwmt t'ait mention d?.ns la documentation qui a été réunie, de l'existence de "projets" qui se '~ésurnent en J?ait à l'rll'firmai..

tion qu'il serait inté:ressant de créer· telle ou telle industrie, et q1,1i ne 's'appuient sur aucun élément d'étude. Ce serait tracer une irna.ge très fausse

de 1·> réalité que de mettre ·sur le même pied les projets véritables et les

"idées" d • industries qui naissent de toutes parts~ n'ont qu'une existence éphé- mère, et se concrétisent rarement. La symétrie des "pojets" industriels di1!'1s les quatre Etats est souvent plus apparente que réelle.

0

0 0

Pour engager 1 'analyse de la coop(;N>tion {au sens large) en n-.ati.ère indust:t"iellcv il est nêcessair~= de dist:i.n~.;.er deux types d'industries : nous apl""llerons le premier ·type le~ industries • à vocation nationale et le cteuxièmt'

typt;~ les indust:ries à vocation :rQ:gionale., PP~ là on entend le fait q_u.e les .in- dustries ntttio:n,:!l(;!S sont viable.s à tou.s les pc•ints de vue. SUl'' utlC base natio- nale, et qae les industries régionales ne 1e sont pas. Précisons q-ue, dans ce rapport, la nviabili té" d ~,.me industrie se définit du point' de vue de 1 • intérêt ce-llectif, et non du point de vue de l'entrepreneur privé~ .Pou.r ce dernier, seule est 11vi.ablcn 1 •entreprise pour l21.quellc le débouché exista.nt est largemerlt su . .ffisant (et: laisse même une mv..rge de .sfcu:rité importa.Y.Lte)f et le taux de :r.t:n-

tabi.li té .f'inancièrf: élevé (il, est fr6quent d 1 t"!.dopter un seuil min~JPY..fn de .... r~n-

·1· ' 1 . . . t '' . l . , d l.t 1-i'lp.:t'<O['u.oe

tab1 J. tl.:' p us .ot4 m~n.!lS e.•np~rJ.quemctl <~...:terml.:n . ..: au-ae$sous nqu(-;.· ,.es ... drte liO~'l

viablf.;).. Le critère de 1• intére.:t collf:!cti.f' est Ô.("~ :natu:r·e di.f'férentc: :: sont .:tlors '1viables" les indust:rien. qui satisfont les besoins de: dé.velopp.emer;.t et de L;. con:Sor.tmat iOT) ,:'tu moindre -coGt soci,;ll" C~ci. implique qu'il est dëms cer-

tains cas ji...tstifié dr; créf.?:r œ:.2 industrie~ m~me si les débou:ch;!:s sont ent.ore

i!7~.su.f'Eisc..nts ct même si la rentabilité: imm&diate ntest paB a.ssuré:e po1.lrvu qu.1il

(4)

s'agisse d'une industrie indispensable a~:< développement économique accéléré.

Le déficit originel d •une telle industrie est une forme d'investissement CŒnm'e

~~e autre, et devrait être traité comme telle, à partir du moment où il est

"inévitable" (c'est-à-dire ne résulte pa,s de la mauvaise gestion) <ot où i l engcnd.-e, sur d •autres points de 1 'économie ou à terme, un surplt\S économique.

Un exemple simpl•' nous permet de comprendre p,u- où dif.i'èrent le point de vue de l'entrepreneur privé et celui du planificateur régional ou na- tional : des industries vii'l,bles du point de vue de l•entreprenem• privé, peu- v;,nt n<' p,;,s l'l!tre pour le pl.'-n.if'icateur parce qu'elles consomment du surplus , écor•cmique au Heu de contribuer â le ma-intenir cu à l' a;:;g;;èîrt~exemple ' industries de luxe destinées à satisfaire les besoins d 'ur1c minorité privilé- giée), Inversement, une industrie de développement ne sera pas viable ,?,UX yeux de l.'entreprenel.l.r privé, dès lors qu'elle n'assurera pas u.'1e rentabilité .fir,,~­

ciêre immfdiate.

Ceci nous permet de préciser notre définition des industries,natio- nales et des industries régiouales. Dire qu'une industrie: régionale n•est pas viable tlans le cadre n!ltional ne signifie p.3-s néce.ssairement (mais cela peut ,;xrriver-) que cette induStr-ie ne serait p_as financièrement rentable sm--- le plan natioMl '"t le deviendrait sur le plan r'égional. Celë. s).snifie simplement que 1 • i:nvestissel'ncnt néct:-:;. . .saire (y cornp1:"is 1' investissement sous forme de déficit oria:inel et· d'anticipe\i_:icn des débouchés), cu bien est tout à fait impossibl(;:

.t;ur le plan national, ou bit::n représe-nt-e un gv.spillagc in.utile de surplus éco-

Tl(~niqt:ae et de 1 ~ c;idf" 6t:raugè:t'e disponibles .. I!'..:S choses s'apprécient chaque Pois e>..n ten;:mt >:A.'tlJ...-te tant de l; impcœta:r.~ce d~ l'investissement, que de la vi tesse de rt~-..:::upêration du montant de 1 'investissement.,

NaturelJ.ement! cette di.stinction n •est pas donnée u.~E: fois pour tov.tes et é:volu0ra a.vec le dc9ré de développement des qu,~tt~e E:r:ats .. t'tais en l 'l·ta.t actt.!el des choses., :il E:St .relativem~"~nt facil-e de distingu.er les unes .::h::s ~lut:rt.:s~ Encore qv., 'il E:xistc des c.::ts limites (.TJ;~is not~·Ibre:ux) où le débou- çh.é l'L?ttional est tant bien que mal sttf"fis.JJTt pour une i:adu.strie, mais ne lui

P<"rmet cepc;ndëmt p,3s de Ponctionner dans des cond.itlOns tout à fait norm,ües d'efficacité économiqu.e et d ~utilj.s.:;tion de l • éqtüpemf~l"Jt.

Il exist:e donc de t!_fausses" indus tries nationB.les qui, en .fait t

cor·r~"!spcndra.ient mi-eux nu cadre r-égiünctl 1 soit qu t ç·lles portent les marqu.es du pa.ss<~ c~Jlonial (c'est le cas de quelques ir~du.strics sénég<J.l.-:dses conçues à l 11 origine pour fonct:io:nne;r détr.ts un c~Âdr2 territorial be3ucoup plus lElr·ge) f soit -qu' e11es D.nticipent sur le dév0le:ppem·.::·nt du mar<:h6 nation.3.l~ On ~~e dei t d'ob- S2rver -c\ cet fga.r-d qt:!.Q. la dt~cision ·'..Ît:: ccn~truire des usi.nc:s nationales est prise d-:--m.s de .nomb~·eux. ca.s en escomptant que la v;iobili t.é de l'U!,;inc sêra assu-

r~e par l ' cxport;:~tion cl 'une pa-rtie de le. :productiorJ, prévision solivcnt démentie soit parc~::que les débouchés cxtérieur.s ont été peu ou pas étudiés, soit pr.U.'"'c.S qu.ê le même r.:t:.i.sonn.t:nH::ltt est tenu dans le~:: Etats voisins ..

(5)

..

Il y a même àe!; en::; où le> r-ôle des débouchés nationaux devient négligeable par rapport aux débouchés d'exportation outtemer, dans 1 'économie actuelle des quatre Etats : c'est v·rai par· exemple pour l'aluminium, pour l'in- dustrie de la viande, de la pêche maritime, peur les conserveries même, etc •••

PoUl'- une partie impcrtçmte de ces productions, le débouché régional est lui-même- insuffisar.~.t. Les moda.lit6s des relafior1s _entre i.nd:~lstrialist..ttiOl"l nationale et régionale de 1 *ôco~iomie des qu(:.trc Ei:.~ts, sont donc nombreuses

et

coJnple.."'<es.

Certairts éléments de cette industriL\lisation sont a.:uthentiquement nationaux ou ré.giort.at.l,}t. D'autres élé..tnents Stirtt des i..?ldustr-ies "nationa.lesn d • exportation dont la v-iabilité arnène para~oxalement les q·wJtr·~ .Etats à la conclusion que, puisque la sous-région s ~ ;:lvèr-e elle-même un cadl"e insu.ffisarit, ces irH1U$tries peuven·t t:t: doivent rester de typt n.:1t.i.onal. Mais ce raisonnement en apparerr.ce .fondé • pêche e...""l. ce q\.\' il ne retient qu tun élément du problènlf:: : l'importance des ~débouchés .. L 1ex.ru-nen rapide de ces industries HnatioaGilesu ·- qu ~il s 1 agisse de l'alumine., du r.d.nerai de fer ou de l'huile <l1t.,rachide -, montre qu'elles sont la plupart d•~ temps l<1 propr·iété de socit,tês étra."lgères, qu'elles fonc-

tionner~t cora.ttle des dëpendanc~::.s· d ~économies {~tm.ugèx'i!S" qu 4Hlles ne participe.nt pas, de ce fa.l.t cu développement du pays (en particulier une partie importante du surplus économique qu'elles cng(:ndrent ~;st exportés et le rôle industriali ...

S(\l:lt df! certnin~s de ces indust:r'ies n' intervie:n.t pas, puisque leu.rs produits

ne restent pas d:1ns le pays).

J.1 serait v~::.in de: pens~r qu1il pourra en être i}.t:ttrement avan.t très

lor.1.gt(~mps 1 tant qu'on re~; te rn S"tU"' le plr..n 11nntiorvll"" f; t abord pare:.e qv.e Uile

tf~lle si tua tien fige 1 t évolution da;c.s le cad.:re des :t·e:latio?,.s erltre la G:rande Firme ~t la pl:t:ite N.:Jtion$ Ensuite p,:u·ce que 1 1intériQl:"isation de ces indus-

trie-s (c•-est-à· .. dire leuz' imbrication croissant€~ à un ens~mble industriel natio- nal) suppose que la. consommnticn r:.atiO:trale de.s. pr.odui ts de cc!S; industries a1.:-

t.eigt'fe un certf~in seuil, ce q_u l aacu.n des quatre Etots ne peut espérer avant

cl ravoir frm1c.hi de :nombreuse:; ~:tapes du d(:velopp\;ment (et 1 t exporta ti on de pro- duit:.:; ind~lstr·inlisa.n.ts r~ttœde1 de ce point de "IJ'Uc, le développement) .. Sur Cij;

double pl·:tr~ ~ pouvoir de nég·o(:iatior.. ,?.VE:-.c les g:t··:·-mdes firme·s internati~.:.n1al.es

et ré.:üisation d lun seuil minimum de cvrlSOmnDtion - ? 1e c.~dr·e région.al donne des .:œmc-s suoolémc:ntn.irc.s à chaC1).n d.es quatx~e Et?.ts. P:t enons un exemple col'i.c:ret pou.r 0.tre pl~~ cl.::dr : suppc$;"'t17;n p:ro.}et nnatio.nalu d'une sidé:rurgie de

400~ 000 to~n(;--:s p.:\r atl ~ si tu!.:.e: dèJ'lS ur.. p<:"!ys· qui consomme 20 à 30 .. ûOO t<"mnes ,-j'acier _p,"'.r .l.f1, le re .ste ét;J..~":!t export-t~ outre-mer.~ Supposons rru.:.inten,:tr:.t un_e !-;i- dt:r·urgi~::: de même ctqJ::1citt~, m:::.is è statut r~gi0n<;•l El'l.tr(lln;lnt 1.111e répartition différente d.es dCix;;uch~~s : 200~0()0 tonnes dans ln sous-région.11 et 200a000 ton- n;,.!S (!Xpor·tées outre-met~~ L 1 effet fi1'Jt'.l Sttr le développement sel." a trèz différent dans les dci.A.X casr p,:rr·ce q,..i.c 1.' intériorisatior1 de 1-:::. $.idérurgie ser:.. plv.s re.pi-

de dc"UlS le sec(md cas, X C?mpri:s pm..:tr celui des quatre f;t;ats qui forment le

projt::t d1il.Voir 11~;_,_H sidt~~ru.rg·it:· ~;..~~t:i_m .. -..,~.,_le~

Sur 1.:.. bas2 des cbserviltiŒ"lS p.r-écédent(::S, nous convenons de ratta- c.he:c lt.:-s it1dustriea "nationa1.esn d 'expc ... :rtation (c'cst ... à~d.ire o·1J. 1 'exportatiort

out1~--.;-1~1er jot:.c lt: r·ôle .fonda;-rtc.:nta.l) -~u g:;~ot.tpc des industries régionales.,

(6)

_,

1.<1 disti.nction entre inétl.tstries nationales et régionale.s recouvre ., app:roximo.tivement la distinction 't:ntre industrie.s de base (industries d' équ:L- pc:men.t):. et industries lêgères (ou ·_:le éonsommâtion)~

Le p3.1"allélismc n 1 est pt:1s absolu : il y a des industries de base qui peuVent en po:U"-t.ie avoir un~~ assise n.ationale (il sfngit de cimer.l.teries0 et d'une partie des industries n1étallvrgl.ques et mécan.iques), et il y a des industries légères q\.d ne sont p~;; viElbles actuellement darls le cadre national,

CC"..Tl1tl.e on 1 ~a Vtl plus !1(:-:.\tt,.

Néar.ntoü1.s, la cot:ncidcnce des d.t~UJ( d:i.z:~t:i..11ctions est grcmde 1 et elle pose de ce fait un problème .fondait€ntal ~ selcn que 1 'aven.i:.r créera où ne

cr{;~.:;r.i.l pas ô 'usines régionales dans les quatre Etat.s, selon que 11 induStri.?lli!;n-- tion sc f'era S\U' une base région:~leo.e.n.3tionale ou purement nationale, :i.l y aut'<ï OU i.l n'y auri'~ pas d'indUStries de b.=.t.Sf; dD.nS la SOlJS-région, cvest-à-dire qu'.il/

existe deux stratégies de développement entre lesquellE:s il faut choisi~·~ Le c!:oix entr-e développement :r(~gionâl ou naticncü repose sur un c.bo:ix plus pro- fcn.d l~'lt!'e 1 •_un(~ 01~ l' ~JJ.t:re de ce~. stratégies de dévcloppeme11.t ..

L•arbitrci.gc réel se f'ait entre, d'une part, la 11.sécuritê1"-dijun

dévt.~loppement }':.lrement n.r71ticn~:.l ( t(::nrpérée le cas échéant par l! insécurité con- gén.ittlle des l.ndustries nna.ti(.m.alcsu à'e;-:portatio:n)', sécut'it6 qui s·'accompagne d'une vi.te,;!ll!P~r.<le de <léveloppement, et, d'e.utre p.trt, les risques réels de 1 'intégration qui sont le prix ~

''m

dèveloppement plus r<1pide.

En théorie, les av<Ultëlge.s économiques de la deuxième solution. l'em- port<"!l1t: aisément sur ceux de là première. Hais i1 est évident que cette supé- riorit.-:: de principe ne suffit püs à "i.mposer la solution théoriquement la meil- leure, dr2.bord parce ·(lUfe:lle ('~~~t souvent une su.périox·ité de long t~:rmç,_ ensl-Üt·e

pa.rc~?.que- le p:rc'blèrnc t::conomique n'est évide·m..-nent pëi.s le seul à envis~gel', erlfin pa.rceque les qur..i.t:r-e Etats r.e pi:tt·tçn·t pa.s de la toble l'ase : les industries '-&n-Dtionalesi! d*expor-t.:.tivn êxLstent~ L!optique. da~ds laquelle nous. nous pl.J.ÇOl1S

ne peut pôs r~trt.:::r J:·?tr consêquer..t:, de .f0i.rc des propQsi ti ons de. coopération ou d' il-:ttégration qui soit:nt uniqut'~ment fondée!j su:- les avantages et les inconvé- nients thêori·qw:'1s de telle ou telle. S\Jlution .. Unt -:-~pproche plus réaliste est nécessaire si 1:on veut que 1.-c:s m~~sures proposées aie.."lt des chanc.es d'f::tre

;.'lppl:i.quées .. Cf.ltte approche <..~cmsiste à combiner 1 • antdyse -économique aveC la prfsc ~~n consldérr1t:Lon ô.v long termf,: "et avec le.s iri'éver sibili tés poli tico- sociales qu.:i. sc sor,t: cr~~ée.s ~

c•cst ,~ partir de ces. notions de base que nvus allons examiner la situ.:;.tiont au cou!'::S de- 4 chapitt·e.s :

CHAPITRE CHAPITRE

CHAPITRE

CRI\ PITRE

les industr-ies de base

l~:~·s in'J.ustries de consom:motion L' (::ncrgl.e

.Les mi.rv~s

:-·

(7)

CHAPITRE

~'

LES INDUSTRIES DE BASE

_,

_,

(8)

§

i --l;f\ SI1'U'ATION

Tl l'l'existe aucu ... ry· cnbryo:n de sidérurgie d[lf!S aucun des qu,J.ti"e Etats .. 3.1 nÎ existe p(ls non pl·us de- pT·ojet .... ~l b;;;_se régionale ou nationale -, dont l j état d' av-ar!cemcnt so:i_ t t(;). qt;.' il ait créé des irréve~l'âli tés .. De ce point d~ v·uc 11 2.venir reste in.dfh~r~iné, et il est d'une importar:tce décisive de .S·ElVoir cormnent v..:, être lev&e cette indétt;~rmi.n.ation.

S! i l existe peu ~ie pr·o.jcts Pl."éci.s1 il existe \L'1 cert.:dn nombre d"idées14 de sidérurgies qui sont à des d.(!grès très di vers d 0 éla.bortltion et qui vont dé: le. simple aff'irmation de 1a. volonté de créer tme sidé.rw··gie jus- qu' at.~ stade "-te 1 'avant-projet~ Ces idées po:f·tent sv.r deux types de sid..érurg·L.

bien di$tinct::~ ..

11€.~!~ projets ou. f'idée.q:' de JK·ti tt.~s ;Sidérurgie:s nationales existent dans ZJJ; moins trois de!:: Etats,. Ces sidl:rVJ.'gie.s :.relève"'.lt d 'aille\.!rS de deux varic:tr1tcs dif.férentes, soit qu r il s 1 ôgiss{:; cle ~-idéruJ:'gies proprement di tes (.Cabr-ic.~,:tion ci,;;: fon·te ou d 1 i."?.·Cier· à ·p,Jrtir des ndJ.1(:.ra,:is lcCtiuX); .soit qu'il s' D.}Jiss;;-:.! c1 J ,:\ciér·i(;S F.l!~Stu·an.t lt=: 1·el2.minage de billettes importées~

·11 ~j~agit d.~V!n pro~ic·t qui dGt<:: de plusi~urs .;:,.rinées~ 'Ut'lC nc.'te de la Dir·ectior. àe .l'Industrie: du Sént~gal de janvier 1962 do1me les ca:ractéristiqu~"'~

pri.ncipales de ce projet F teJ q;_;:_' il étvi t conÇu a lOt' Sc Le prejet était cons- truit pOUt" l'horizon 1966 et escompt~i.t tt.."l dél-.ouché a.u Sén.égal de 1 ~Ol"(ire d·e :

22.000 tOrlt'l0.S. pour les .fers i béton E~t pr,).filés

"

11.000

"

JX.l'i..t::-· les tôles 2.000

"

pour les fi.ls~

Le proje:·t é_CZlT'tci t ·:~. juste ti.t:r-c lf\ fi0.'3.sibil:l.té de fabriquer. dç~s

tôles et des l'ils (qui :nécess.i. tt.~nt des d0bouchés beaucoup, plus vastes), et envisage;3.i t 1a pr-oduction de 25 .. 000 tonn•::-s de fers ll béton et profilé-s (on

' 1espér--::ü t11 que l'usin_E: sérH\1aL:dse fKJtrrrai t ;~pprovisior:mer en parti le }.ïali ct 1<-~ Mau.r i 'tani e) ..

(9)

,,.,

te projet envi.sag."ait 1 'approvi.siormem<.mt d.ç 1 'usine en J'uel auprès Cie 1o. raf:finer.ie de M'Uao qu:i n'était. p<:~:s encore cntr&e en activité à 11épo-

.:~ue., Calt;a.iX'e ct ~dl:!.Ci2: 5ont pt··&se.nts. daJ:·.~.s le .sous-.-,.sol .sênégnlais, 1e projet prévoycd.t 1 • importation des 0.1J":::res ~...:'ltières premières secondaires~ En c.e qui concerne le mincrz.i de· ferr le proJet éc~~-rtui t lç,. possibilité d'exploiter les gisem;.;nts du Sél'lég·t:-.1 Orientz~l situés à 750 km de Da..\:at-, do.n't 35Q km de voie

fe-rr.t~:e à construire., I1 évoqua:i t la possibili tl: d • importer du. mirter·ai ma.uri ta- :rde.n m.-liS ··zn solüignai1t l l importé'J'lce d'u fret ( évaJ.u.é à 2000 Cl~A la tor.ne pou.r un f.l!'ix 'ju. m:tner::d qu.i d6passc de peu 2000 CF'A 1,:1 tonne)~ L 1 importl~tion de billett.es était crJvisagêe -- ce qu.i _:1;urait fal.t de la sidérurgie v.nc usine de

rt~lam±r~age ... mai!:) considérëe comme l:rrH~ .sol.'l_.ltion Plus on61·euse que la fabri~a_­

tiŒ'l d ~ ncier local au. four électr·.ique,. L 'hypoth?:ge qui semblait r-cterür l ~at­

tention du projet ôtait 1 'D.limentô.tic.rn de l.tus;ine par la ferra.illc collectée·

sur place et jusque là ç-xp0rtée e~·, I"ta:tie ~t au. Japon ( 12~000 1/an e:rlviron) e Le projet soulignait également, 1?. r:.-os~:ibilité de :récupér(;r un tonn;:"\gc de. fonte d'env·irc:n 16~000 tonnes à par·ti1, de lt! tra1'1sf'orm~tion de l1i1.Jné:nitE~ sénég~üëü­

r:.e (qui Ctîntient :56% d~cxyde de tit.:u1E~, 28 '~de i\'!r S;,';u:; fox•me Fe~ 03 t:t un

P·~u de Fe 0), «;.

.E13 cc qui co:nce:rnc lz_ t:echniqw;~ utili~~&.et le p!'CJjet écartait .la rédJ.lCtic::n. dir•ccte du mi!le~ai par J.c prccédô K:c-upp-·Renni R .. N., ou stx·;)té.gic Udy uti1J.sar.t le .fuel ôe J.PBe~o ~-=ommc crjrbur-antt compte tenu du ccO.t d'app:rc .. ~

visiorllv.::me:nt en mine:r·ai maurit::~nien (c.oCtt lui-nie:me l:!.é à la f~übl~_sst~ des qu-r1nti téS importt.es.) .. 1re p:roj:::t :r;::tened. t la formule du four électrj_que ac:id~.

tr·aita.nt la .ferr.~ille avec adjOl'J.ction •2V<-:!ntu.ell(~ de tonte pr-ove~'Ult du tr.:=d t>e ntQnt dt:-:s ilmé...l'lit:es •

L~~ localis·J.ticn n ~ èt<7d t pa.$;; fixée 1 mais on précisa.i t qu '·elle devait:

~tre choisie à proximité d(;! 1 't.!au (fh~uves Sén(~gal ou Gèi.sam.anc<::!) 0t du che- min de fer ..

Lï1: t'.~J)port <11 études éJ..::~,~Jvr-6 en rr:.ü 1962 p,~r ln. Compagnie dss f()rges

~t At·:::liers de 1~ 1.-.0ire estit:1~1i.t que le prix de rev:.i..é:rlt de la ton..\l..e de ronds à bé.torï. s1étab1:l.rnit auteur de 43,.00(; CFA soit ·172 $ U,S. et }.(~' priA de la toïUle d~:: lingot à 23 "000 GF~A ( 92 ~) ( 1).

--·---·---·--

Le p:r·ix c.so.:;r;-q:;t(: de la ·tonr.(:: d 1 ::_;cit~r 6t-;:'!i t atnsi du mi'Ï:<n:::: ordre de grr:m.ck:P.:r que le pri:..;: de :rcv:ient d~.:? l'._1cic·r à G-\Jl-ii.l'lâr et .iJ.lf6r~~,eu.r· r::l.U pr·ix de revic:"l:lt

;!,re }1• . .; .. fr";:··l'~·" ">>- ;j, ~,.,. 1r> jJ'Y'<\''P't ~~;.P}"-r···1--;'!'o"-)r:;.·~ d-:, <':;~(J(~..-..~""'gl' ,·:. .-;,~,._._.._T,'.._·,:, •-,p.

û.;;-. . dC .• C:t ,.,(.~.'i~.:lO.lf.E. p ... _._ ·•-'-,;""'~ ,~.~o._..V-__,(J,__,, •. o ... -.... t. ,..,_l, ... ), .•• l..., t, ct loJ...<-. L:JI...l. .... rü~ ..

'p ,...., ... !, ... ~, ~-~ .. ,.12 ~ ''< "-(--.·:~ ·5- ,> ;-;c::) ~:.;·,~- .... ,,~ . .. r:.c G'·"•>i.-:· """0-'"" P'"· +--l"t':-... _;

1._ (h.UC1~• .. J~..._ (i .•. 1 ... p.) '-• 1·-·.-~· -.) ~",_/~ .. ~_._~ ... A 'it.l,; . • L ... ~ .!~_v ... .;;- _l-'· lh ~-,.r, . ...,»1t;n'tî.t::

ou Gcnliti.tl s-.o:Lt.::-nt eux-môme:; trè~~ C::":ittm.:~ tifs J :~.1 p.::u'a.:L t d.oute:ux que: la pc·t:i. t:C:.:

!'~idôrurg.ic; sl~nùg.:-~l2.i:se pui sst:~ .::.voir· de.~; prix ;_::cmpéti. tifs avec~ , .... ~;)_x de ... -.v.

jct.s b<::aucoup p'lu.s irrtpcrta:nts~

(10)

..

Tel ét<'i t en Srr'os le PN>jet sénégal;;is. Hais la Compagnie Sénéga- lëüse de métallurgie chrœgfe de réalü:er le projet, pare.ît hési.ter en raison de 1,:; .stagnation des déb<11.<cl<·~'' df;s Pl'oèuits sidérurgiques au Sénégal. En 1955 les importations de ronds à bêton <:t de prc..filé.s s'élèvent à 16.000 tonnes environ, ce qui était déjà le niv:'"au atteint en 1961 (15.500 tor:ne3), Nous

se.:~iïu"neS loin des 22,0CO T esco;.tptées pou:r 1966 .. Un rapport rendant compte d'un récent comité inte:rministér-iel SH!' l' industrir.dlsn.tic~n au Sênégè~l mentionne l·J possibilité d tune l~.epri.Sf:! t.iu pro,,iet p,n.r un syr1dicat de constructeurs al- lenu.tnd.s et bt:.lges (;.?'·:'BETRA) b En ou.tl"'et le ::oÇtpport du comité ne mentionne plus quE: 1 tévex~tHalit/; S.mi_:l{>:r·t~-1.tion de billettes à la min(~~ Il s'agit donc â•vx1t::

usine d.C! r-elaPTtinagc f1t non d 1trr.1.~ .;d,èérurgie i:nt:é9r-ée ..

Lnidéen guinéctJY!.(~ ·de petite sidérurgie est p:ré~~entée com...~ïte tm .subs- titut pour le cas c·ù il s' ,~vèt·erait :impossible de réaliser le pr-ojet plus arftbi tie;,.tx d 1l.Ine. si.dérUl"g-ie élect:riqu·::- .ie 200 .. 000 tonnes { 1) ..

Le Hali par~·J:t hés.iteJ.-- .. .::ntre- det::.X snlution.s ( 2), Il évoque d '·u,.~e pMt 1:=:. fJOS~?.ibilit6 de cçnstrtJ.i.re une petite ~;idl:x·u.t'gie à p~-tir des gist~ments

de mir:a:r<:d d<~ fe:r à bc11nc teneur dé.::ouv{~.rte réce.rnmcnt dans la r(:giol:t d(~ Kita (.le:~ rôse:r.ves. con.nues s1élèvent à i2 m:i.J.lions de: tonnes de mirl€:l"ai à 55-60 %~"

le poD.~cent~1ge de silice: (:t,~~oJ.t relê~tivc;n(' . .nt .faible) .. Cett.e i.df:E: .n'ri pas .f?z.it J. robjct-r à &i.ütr.;;: connrdssr;:.:n< .. ~<:: t d 'ane étude prf~cir.e .. Toutefois on a évoqÙé l<1 pcssi bi1 i té d •util:i ser d.iver·s si-tf;~S hy·dro6lc~ctri.quf;_S (Houssal~l SUl"' la

F'alènlê-1 ·M{' .•. n.:1:ntë.li, · GouinG. ... , .. } 1 ainsi qtH:: celle dr:! construire lJ.ne cél:J.trale

th0r~i qt:te &

L' 3.utrt~ .solution t:lvçm.c.·ée consiste à construire une usine de rclt:1..., minr::.ge- A p,::.rtir de billettf:s im"Ç~ort·~:es ( dzms un Pl"emier s:tade) ~ d 1 un.e cw.p.::-.c.i-

t(: de 12 .. Ul0 tvrL."'lC~· de t•:rt.'J.fil{~s simpl'2s .. Cette ~:;:;:·~ll.ution est actuelle..T.ent ét-u ....

rU.t~e p:::.r des be:}_g-(~.5.-s 12t J. t(~tudt_~ sc::r;;\it a.s.t··-~~ av~:tncéc~ Le Mali envisage un•.:::

.spôci .~li sat~.crt d·3S fal:rri.(~.J. t :Lon~-:;, de concert c-1vcc le S-én-égal. Il eHviS . .-:J.ge égi3 ...

lOll:tei1t d".;: cotrple:t 1 'usifli~ dE:· rcû.aJr..in~_ge o.ve:c .la petite s:Ldi:~ru.rgie, ln seconde fc·u.:rnis.s-œ::t 1,). pr(!m.i~r,c t:::l1 bil:te'~tes.,

( 1) t~~)u_:~ 1'"1("'" S2:Jo:ns p2t$ :.:;.i ce rrc-j.::t t:s:t lt_ m~rne, 'i_l.K: 1e projet d(~jP.l. ancien è. t :i.ns ...

t.;.üla-r:ion d1tu-:~c: fa.trri.que d'.~.: ·J\:·.r-s ·ù bf.:ton pa·~· U"Jî..::~ .f:"irmc 2\U.tr.ichienn..e,. Rap- r.:.-e-10YIS pour ml.::moirc· l f •::.nci~::n FrOjf~t: d 11,l_(î.•:: f.d.cit:.ru.raic éJ.-::~ctriquc d~'!

l\0~0..00 torü"v::-::~ {'!tudiô pa.:r· J .. 2. 'rff.::.Stph.:~.l_c:n 1:-HJ.tte: du grc>1;.pe Hoecbst.~

(11)

B - I.ES PlWJBT$ D.C: GiRANDES SID!::RURGIES

---....---...-..~

... ·-

Ct'l '" d<!:jà parlé du "projet'' guinéen de sidêr··.xrgie électrique de .200 .. 000 to:rJ1c:s ~ à p2l.!'tir des mine~r a.i.s très riches des Monts Nimba ct Simandov., ou df..;s m.inca~züs de la px·e.squ''.tle du rz,l.:}urn, Ces. clernit?.rs, on le sait, sont d[jà exp lei tés par 1a Ccmpo.gnie minière d..::; Cor.~.akry : la production qu:.i. a été

dr~, l 1or·dre de 750 .. LW tO!':!Jl(:!:

en i963 et 19641' a dO. do2pe.sset' le million de t~n'tJ.es e."'l -:965, et d.evrai t ?1tteindr·e D;;J. pleine capacité ( 1 ... 200. 000 ·r) cet.te année üt.t en 1967 ~ Les r&.ser>re.s d.cs 1-tonts Nimba s'élèvent à plusieill"s centaines d!:: million.s dë to:r.o11.:::s~ d'un€:' tcne\lr va:riant e11tre 6.-1r7% et 6815 ?~de l.-.e.

C.f:.llcs àu Mont Simandou .s' (;lèvli:~nt peut-être à 500 millions de tonnes avec une teneu.r moy-erme ·de 6:~~4 ,:_ de Fe (et 1.,;Yu-~ très faihle pt~o:pot'tion d..:: silice : lt5%); ..

La difficulté principal;:!. d'expJ.oit<:ttiorl de ces minerais .co-nc:.:-rr.te leux· ~Vùcua­

tior;~,. Un accord <,ü~ principe pour- 1 'évacuation. pê.r Monrovi~ .:1\!'ai t (:·té si9nf en m-E:\rs 1963 ~;.vcc lt-:- LiL..f:ria~ Mais il semble que lf) ;nise en. applic,:'ltion de cet n.ccord se heu.;:-terai t â dt.;s dif'f'ir::ul tés e1·1 cas de mise en cxploit.atiol'l des gi- sements~ c~t;st le <::m1so:rt:iurn HConsar:.t~iqu.E:tt (sociétés privéçs C;ccidentales) qui possède la :;::t1ncession cP(:xploitatiO~l des g:i.se.rrrents~ La Guin~!e. n&gocie. actuel- le:;ae:rtt la mi.se ·~.n. exploi !.:.'1tion à.es gisements 2.v<;r..: ce consortiu.m : la preduc:- tio;n s.-ar::'. de 5 ·~ f.1 millions de tonnes l<n"sque la mine sera à pleine ca.pac.i tf~.

(le g<:rtlvernc~'lten t gui:nét.::n souhé":.:i '\';_:ertd. t que ld mi se en ser-vice soit effectuée

i1Vant 1969) ~

Pot<.r ce cp.d ~st de ln sidt:::·urgie? o.n évoque notç_mment la possibilité de 1 ;orient~t' ve:ts .La fabrication ci"t'lc~.<::rs spéc1.aux : le minerai cl!: Kaloum contient en e:-fff.:t une cert-~ünc p:roport:ion dG nid:.:el ~t dE: chrome, qui a même cc..:nst:i tué un Obf:>t.a<::le à leut~ ut-5.lis.::.tion sid6r·...rrgiqu~~ jusqu 1 ;;\ ce qu •on ait t:r•cuvé ~"::f.: technique éco:nc-:r.d.qt:~e d~ tr.::li tement ~

Il est évi:.18llt <i'.l(! darLr. les c.çmditicns .;;~ctuelle.s, une ~=;;idéruz·g·ie

"n?lt:f.on.;,.,_le~j de cl;!tte t<:tille e-t de cc type, ser0.it rl;.ne sid-érv.rgie tournée ·vers 1 'expo.x·-tation. outr-e-mer, $UX'tOUi:. si l t;;:xtraction du mine.r.~i t::.St e.ntre le.'.:': m,:dns d rune soci.ét:ô ét:rç.ngèr-e,. De~ cc point de vvr~ ~ 1 'c.:na.logie aveé ltl fabrication ac~~

tuelle d' a11JJttinc e.n G'uiné~~ ou le pr(>jet tn3.~~n:-i tc.u1i~i.~~ de s:üléX.tLl'gie, est frap-

par~tç..,

Il ne semble pr.ts cp.H.: 1~~ sidérur!:;ie gu.in6:::nne !lit P..::dt 1 ~objet <_1.1ftu-·

des pr,~ci~ioiês.

11 n 1Ôn est paS de lllt~me du. projr.:t J\1t:iUT'::i.t(}..rd.(;:::n~ .f):t.."'1S si:l préft~.ce à 1 t étudE: c:ons'-'!.C'ée au projet~ le f-1i,t.listJ.·'!;; à~ Développe·:nE·nt de la R. I. N .. :pr-écis~·!

que 1 f id6e d tune sid€~rt.u·gie nv1ur:i.to.iüenne avait été rett:~nue par- un conseil

d(~s Ni:nistrcs d~ rn-::ti }.96-; ...

(12)

.;,,

Ltt Môuritatde avait-_êtéto avec la Guinée, lt;m des deux pays dont'~

les possibilités sidé:r\ll··giqu~s n'avaient pas été étudiées l'<U' 1' équipe de lr, C E A chargée d' exam:iner les .;,;i tes côtiers :pour la Gonférence de Bamako d'oc-·

tabre 1964 ( 1), .Les deux pi"lys av,)Ümt alors élevé une protestati.on contre cette qmission, à la ;;uite de laqvu:lle w;e mi.ssion de la C E A s'est rendue en ~iaur·itanie en janvicx· 1965 .. Le rapport de cette mission (2) arrive à la c:oncl;lsion que l'acier revie.r>drait beaucoup plus cher à fort-Etienne que dans les au.tres sites cBtiers : 124' $ la ton..~··u:; à Port-~~tien.."1e, cor1tre u.ne four- chette d<: 97,5 $ à 1lï,8 ~ d.ans les autre;; sites

(il

s'agit de prix d'aciers rendus au.x d.ivers mat'(!héz utilisateurs de l ~A.f>rique de l'Ouest)~ Le rapport incriminait les prix tlevés d'.l minerai. rendu usine (prix commercial constaté) et dtl fuel.

(;!est en fait pou:r con.te.ster les conclusions de ce r.~pport et étar blir .la ccmpétitivi té de Po:rt-Etier .. ne avec lEJs autr~s si tes côtiers, que la Direction de,; lhnes et de 1' Ind\tstrie du Hinistère du D(:velopperr.e~·,t d" la Maurit;n~ie a élaboré .son p:ccpre p:toje-t ·

(3).

11 est imp<)l"tant de sculigne1 .. qu.e

la contestation rr..:--:~u.ritar.d.En:'lne porte .sur le choix d1un site cBt.i\~r (4) et ne

.~e situe pa..s par rapport f1 l'usine p:rév1.1e à 1 t i:nt~~rieur.

te p-_ro,jct matrritaxJien prévoit la production de 360.000 'f de fontef 390.000 tonnes d'~cier, 3;.0.000 tonnes de p:codlAits finis, suivant les procé- dés cL::tssiques de la sidérur·~;d.e au coke, px~olcngêe par une acierie à l toxyg-ène L.D .. et par une installation de coulêe continue, L'approvisionnement en C\')ke:

.serait as.~~uré par l~s minér~lli.crs venant cherche1" le minerai de la MIFER~LP~-~ C'!:- qui p€rmettrait. d!obtenir une réduction du coüt d1app:r•ovisionnerncnt (le t·,~p­

pr)rt retient un prix Je ~::2~80 ~ la tor.net- contre 24,02 5)~ tc mi:neriü pro- vi.endr·z,it évidemment de 1a HIFERHA. à des prix qu.i vont d(;'! 5,5 ~ la tcnnt.: pour

(.) 1 j Cette équipe avai:t étudié Bu:chG.nan €.t Mcnrov:ir:t au Liberia, :rt~rna au Gh.t:1nat Por ;: ... finrcourt ç_u Hi gerit:!.t Ovenàc au Gè~'J.;,::)n..,

(3) Px•é.fôce de H~ Bi:ran(: H.::!.mtidGtl ~·l:::ne au projet tnaur:it~l"!.ien : "le prix de ro-·

11vient de l'acier à Port .... ~~:ti1::nn~ s-embla.i t sv.ffiséiimnent sur'cstimé par re~:p­

nport RU.X résul t<:rt.s obtenus p.~r ailleurs 'ptJv.r justifie:t· que l~s services tltechniqucs mauritt:Hri~.:tHi rep:ren:nent chapitre par chapitre les d1f'férents

"~lém'"-'lt.s de 1 'ét>.l.d'"" <

(;;) La Conf(:rer;ce de B<11hEcko d'octobre 1964 avait <.>dmis le prir..cipe d'u.'l si.te sidér-urgique ~u Nigérin, d'Ul1 sit.e côti.et· plus lt 1 'ouest, et d'un site à 1 ~intél-i.eu.1·' (Gouina) : 1;:. Con.F~re.nct:; :~VIlit ôté u.narüme quant à Go·uina et au NigérL:"t,. maiS n 1était pas pru·venue à un e.ccord en ce qui concerne le si te ct,t.ier-.

-'"'

(13)

.•

ltl. q~<'lli·~ê ~!ZF' (~üncr~i de hau. t-f~U:ne-:;::.1) à. 9~? ti pom:' 18 qualit~ TZA (~ine­

ral. d' <><~:..erle) ("'). PoUT l' approv.l s~olmemen.t en calc<hrc, le proJet env2sage Sf.'>i t 1 ~exploitation du gisem~!nt calco-g-réset:t.x .si tué .nu P. K~ 65 de .la voie .!'err6e MIFERMA (5 millions de termes de rf-serves), soit de préférence 1 •ex.- ploi tnt ion des coquillages de Notl(:ÜCCl1ott (dont les :céservcs ~ r él.c;:vent peUt-

~~tl."€: à 30 millions dü tonne~) • .L(;~ rappc~rt envisage c11~;;:xpo:r·tez\ le laitier· s.i·-

dél~urgique tAUX Cilnaries~ mais comme la Maurit;.uïie (~ p .. l.t~sieurs proJ?ts .oe•

cimenteries, i l ne se:r~•it p~s impossible d'~~nvisLlger l'utilisnti.o:n de

·Ce

l-ai- tier· pour la fabrication de cimer1t local~ L1.alirn.entation e_n eau sc}."ai1:~ assu- rée soit par les nappes du l'ire'-"'Sioum. soit P&-;; lt~ constJ:~uct~on è 'une 'usine de déminéralisation de 1 ~'ea,v de Mer de 8000 trf'"/jour associé;: à UXH~ ~ênt"t'·züe

thermique pour l ~électricité.~ Le ·prix de revient de 1 tenu ·déminéralisée (63,06 CFA le m~) paraît faible si on le compar" aux prix de :revient ·calcul&

pour l'usine projr;tée à Nouakc11ott (de 120,6 à 135,5 CFA en 1966 ·selon les diver:es hfl~thès~r~~ : i1 e.st vx·~ü q1:1e :t 1U~Ï.tJ.{!

4

dt~ No~~\:c~ott est de ntoindre.

capac:tt6 (3.000 rn Ï~;our) et .t·p~e 1.e~ ~coaom~es a•éc:helle JOuent dan.s ce· dcmal- ne. De m.ême le prix retenu pour la tonne de .fuel (3966 CFA) est tr-ès infé- rieur au prix èu proje-t de Nouakchott (de 6500 à S700 Cf'A la tonne). Pa~ con- tr-e, le p:rix de revient de l ~électricité (4~32: CFJ\ le twh) ·est très comparable au prix. de revient actuel de l'électricité produite par la H!PF....t1f1A. à Pôit-

Et ienne qui serait de 1 • o:r·dre de 5 CFA.. --

Le r.::tp~or-t conclut à ~J.n prJ.:X de revient de .L'1 to.r~ne d ~ i:?:.cier s • éta-

bl:i.ss~.nt dœ".J.S ïJne fcr!.U"chette cle 102~480 ~ b 103:r322 :;·, très cornpa.r21ble att."".~

résul t~ts des av.tz·-es si tes c0tiers-.

I 1 cs·t mani.fest:;; qvc, dr..1ns 1 ~ hyyothèsr,~ où let sit1.éru.t·gic ma uri ta- ni erme ser,~d t: une sidérurgie t:n~ f<_im.t:,~leH ( c 'est-·ô.--dir'f; conçt...te et dirigée· }\ar des étrange:·~~), cette sidêru;:·gie ne pourr::-üt être, comme la sidérurgie gu.i- nêenne, qu 1une sidérurgie d 1 e~"-PCl"'tatic-n do.rit la rnajf~ure ptlrtie de la produc- tion serait écoulée outre-mer·. C'est d'ailleurs ce qve précise le rapport maurl tanien.. Il s t agi:rtü t en quelque SO!"'te t d'une valorisation du_ minerai de fer maur i tardi.!l'\,.. L"~S <::nëtnceH dD rf.::-?..1 i.sation d. i unç tell.e sidérurgie d.épendent 1 toEjours dans ll hypç;thèse rie son cad.re r;nation&l~", de la possibilité de trou- ver ces débouchés extérieurs (J.•:: rapport n • évoque pas. J.e problème), c'est-à- dire de 1• intérôt éven tu.el qu' \:n.D~êl.ient 1er. acti.('-nnetres de la. HIFER}iA d' im~ ..

porter· une p.::tz··ti t;:è dv mine:ra.i sous form(-: d ~a ci er.. Paradcxalement t le pr-ojet n~uritan.i.ent 1:un des der-niers VCl'lUS (été 1966)t pt!UX't':-lft êtr-e l'un des pre- miers à ~tre r·~~c:üi zé à c:OJldi -r:i.or! qv.e le r;:robltme des d.éboJ.chê:;; soit. résolu. ..

Il s • insèr-e dans le müu.vement rw:mdi-.:J.l te.nd:\nt à loca:i. iser }.t~s industries

g~csses consol'!"JT!at:t•ices d~ l1h-:\tit:-res pr(-::mièr1~~s ou d'énergie SU.1' les l.ieux c.Pori---..

gÜ1Ç~

( ·i)

Ces pri:x: s' ç~ntendent compte t~.:;nu de l-:.1 Pl"ime de 5 t.:. accordée par la MIFERMA au.x (:lients intpot"tants et régv.lj.crst ainsi qv.e d.e J.-:1 t'enonciation du

Gotiver:nemcnt matn:-i t~mien ,\ s.:~. pzu~t iit~ b-énéfices sur la vent.e de minexai

$ous .forme de t".xc.s ~t impôts (ob 5 ~~V~T pour la mir~erai TZF et: 1 $/1~ }YJUr

l,·- mJ,.:nera1 ~ . > 1'~,·"). .<J"l

(14)

"l''

La Cha:nbre S}'lldicale de la Sidérurgie f'rançaise se préoccupe des répercus- ,, siens possibles de 11 importfltioli d ~ ac:ie.r ~'"1 provena~ce des pùys 11 jeunes", et MIFER.'IA del1li:Lnd~ ~' être tenue c.u courant du projet maurit.mien.

3e.) La _ _ _ _ _ _ sidért~rni.e ,., .. ~- réaion.alc 5 -~ .. - .. - - - -de GoïJina

Le projet d<' sidêru:rgie régionale à Gouina a été discuté et retem . .1

A la Conférence de Ba.%ù:O d' oct<>bre ·:964. Ce projc·t ne relè've pas de 1 • ini- '"tiative du Gr_;UverrH';ment rlu Malit mais constitue l'aboutissemen,t des .recherches

effectuées au cours des Coniér-e.nces successives sur 1 •harmonisation des plans de développement qui avai.et:~t groupé la plupart des Etats f'ra.11cophones et anglo- phones de l'Afrique de l'Ob.est, successivement à Niarney1 Lôgos et Bamako.

t..e projet ( 1) s'insère dans la fR.!:· specti ve de la :nü,e en valeur du fleuve Sénégal qui, cor.une on le sait, vise à li•. fois 1 'irrigation de la va.Llée, la navig.3bili té du Fleuve et la production d'électricité industt·iel- le .. !1<'3 :pièce mai.tresse de cet aménagement est la construction du bart·age de Goaina, susc.:ptible de fournir 1,5 à 2 .milliards de kw/h par an. La fabrica- tion de fonte et d' t1cier est apparue comme w1c; possibilité intéressante d ~uti·­

liser une p.:-zrtie impt.)rtante de cette êlectricité :i.ndu:?Jtrielle, concurrem.'Tient avec la. .fab~:·icatio.n d terLgrais azotés~ voire dt 1 al·l~.minium à pi.:trti:r des bauxites

locales ..

Il S1ë!f)it, en quelque sorte, de fusionner deux exigences fondamen- tales de 1 'Afriqu;, de 1 'Ouest

''t

d'augmenter ainsi les chances de réalisation de l'une et de l'autre : :ta .f'abricatioi:1 dlaci1.:r et 1(:1 mise en valeur d.u

.fleuve Sénégal,. Lr irrté:r·!?.t n011-in.dustriel du b,.tr:r.age de Gouina est suffisamment impo-rta.nt pour cons ti tuer J,.J.ne aide appr~~ciôble au projet de sidéruigie et la sidérurgie elle-mt?rne cont!'ibue à accroS:tre 1 ~utilité économiqtl.e du barrage.

Le projet concerne t.me si<.:lérurgie f:lectriqw" de l~iO.OOO à 200.000 to:ru1es .. Pl\~sie1.u:-S sources d' app:rovisionneme-.nt e.n minerai sont envisag~esf l? .• ll particulier le minera.i. de Kedougou a.u Sénégal Ori(;;ntltl, et le :ninerai de Ba.foulabé à P!"üXinüté imrnf.dic~te de Gouin,~~ En 1 tt'tbse:nce d~inform.:1tions suf- fisantes sur les réserves~ 1~~ teneur~ les pos.sibili tê:s d !uti.lisatü:m sidérur- gique et les coûts d'1_extr?.tcticn et de transport de ces miner-ais~ le rapport laisse otrv~~rt l-e probli?;me de 1a source <P ç.pprovisionne"Tte.nt .. L t appr-ovisionne- mt:-!nt en calcaire est résolu par 1 ~ c::-.:.:ist~nce d •un gisem-ent sur place., Le pro-- blèine de l'approvisionnr:ment .. r:-n eau ne se p·.:::..se pa~ .. Les autres matières pre-

mi~res ... en p-::œticulier le fu~Z~.l ct le chc.~.rb0n - doivent êt!~e impcrtés.

('') usidél~u.rgie et première ét::~pr; de trit!lS.formatior~•· v tcme 29' E/CN.14/INR/'72 juillet 196"r~

(15)

/

/:.

-~

Le choix de lc1 tech..""l.iqu.e de sidérurgie reste J.ui aussi ouvert ..

l)e'U)C Pl"C,cédés pr:u'aisSt:'!nt cepe:rjdiu:tt plus intére.ssr..:nts que les aut:rcs, Le

coltplage Wït:x:~"g ~c •• fou.r êlectr:i.gue ne donne pas de f'ontt~ (sa.uf à carburer de l t acie.r) Mis cornpc·rte une con~K<tHm.~ticn de coke ~ de chat· bon t:rès infériettr au second CO\.tplage (Str·atégic Udy + L.D .. ) : 23 .. 000 t{)nne.s r::~u lieu de 86 .. 000 tc1mes de charbon pour une sidér·•xcgie de :?.OO.OOfJ tonnes.

En outre,. le coupl<"ge Stratégie IJdy + L.D, dont les possibilités ted:miques sont plus grandes que 1 'nu.tre couplage, pose de~• problèmes du fait

.,de- 1 ~ ~pprovisiü:nnemerrt en .fe:t~raillf: ~ de .la p.rcductiotJ. uni taire élevée du co_n·-

ver'tiss-eur à oxygêl'le if de l<:1. f'réquencc des c:oulées, etc., tl., Discutant c.n détail ces éléments li le rapport cc~clut à la r1éces.sité de poasser- 1 ~étude plus avant flOW' tra.~cher lt problèJne* · ·

Le l'-3pp.ort donne tme fourchette de prix de r.evit?..nt de la tonne d'acier dans dif:l'érentes hypothèses, fourchette qui va en gl'OS de 18.000 à 24,000 CFA ( 1).

1e r,1pport tient compte de la longu.eur du d&l,ü prévisible ava.nt la mise en eaU: du bar-:t'ilge de G)uina~ (·Jêlai de l 'o:rdr.e d''Ul'le di~aillc d'années)~

C •est ·pour·quoi i l pose le principe de· la cc>nstrvction pr~hlùble à celle du

b.:~·rage d!m1e petite sidéru.rgie -:re.la.is dcmt l~i:ntérêt serait d1f~tre à même de fournir de.~ ronds à béton e1: des profilés pour les travaux de gênif:_: civil de la sous· .... régi.on, de former t:.r,;,:'! m.al.n-d 'oeuvre sidéru.t'gique lors de sa rnis'e en rcu.te .. La production de 11u::tité.-r•elais est de- l *or-dre de quelques dizaines de milliers de tonnes. ~s études et délais de réalisation p~uvent être de 11 ord.,~e de 2 - 3 ans., Plu sieur-~; h:ypothèses de localisi\tion sont envisagées par le. rapport .. L tune des plus ).ntf.:resst:m.tes co.ncerne u..,e usine-relais cons- truite aux -en,r.tro21s du f'v.tttr c·~ntre de Gouir.ûl. U.n probl.ême important -::este à 1"éY..iUl1r"e : celui d1.a si te hydr.·~ ... é-J.('ctr-iqve près duquel serait e:on.strui t 1 'usine ..

Le si t€ de f'elc-u pourr::.üt ê·t:n::; envi~;a~;~~" D' at~tr-~~s si tes ex:i.stent dont l l ~·h:u<le

est à fairr:::<;

Le projet d •u-sin·e régionale de C:.Ouina di.f'fère des projets l!natio·~

r;..~u..x~t mau.ritf'.l."1ien et guin.ée:.."l, sur deux points .fondamentaux :

.... Il r:e stagit pas1 di::s le départ~ d'urLp:rojet :national (.ma1if'.n) ma.is d ~un pr.ojet réglon.:tl ~ cor.tçu d{.1JlS le cc~dre de ·1 'harrnor.d.sation des plëmS df: déveJ.opp-1"3mcrtt ·jes qt.tatt·e Etats~ Cette orientatio.n a pour• cor~séquencé.~

'.)t:J.igatoire de donner à 1 'usinf; le cùractè:re t::tturH; usine publique inter·~Etats~

c'est-à-dire d'une usine do.nt la propriété ser-ait partat1ée entre les q;;.at:re Etats et dont. la gestion et 1 tor5.t~:nte.ti(:.n sera.it J. ~ af'fai.re interne des quatre

( -1) Soit 72

à 96 S .. Ces prix de l:"!'o:Viet1t se comparent aux coüts ex-usine du projet de Pert-Etienne : 88 ~·· 89 )~ ( €:11 .fa:î,t un peu m.oi:n.s si l'on tient

c:on.pt~. <.te 1 ~~conomie procurée par l ~-exploitation des coquillages de

Nouakchott) • •

(16)

Etats. Des for:ttulc;z rouples assc,ciant <les czopi taux étrangers (publics ou privés) peuvent i!tre tvetltuellement d~gagées, mais· le projet perdrait évi- demment sa rai. son d •être .Si ces formtües prévoyaient au-delà de la rémuné- ration normale du en pi tal pr·l!!té, une participation étrangère à la direction de l'usine ( 1), F;n outre le Ca!'<"lctère régio>lal du projet irnpJ.iquo que le <

p;:,ys sur le territoire duquel 1 ·~•sine sera i.mplantée, ne dispose de ce fait d•aucune préémiuencl~ pat' rapport aux trois ëutres Etats f en o.•autres termes, les règles de gestion ne peuvent être que strictement pru·i tai.res. Le problè- me de savoir si chr.tcun des Etats doit ~tre une sorte de co-propriétaire de l'usine (ê.ucune des décisions essentielles ne pOuvr:ll".lt ~tre prise sans 1; accor-d des quatt·e Et~":!ts), ou b.i.e.n sr il vrt~ut mieux concevyi.r un~";~ gestion de type supril-national, est un pr·ohlr~me d'opportunité qu'il ·n'est ni possi- ,... ble, ni nécessaire de trancher ~ ct~ stade tiu projet.

- le projet rE! pose sur la. di.f'fu~ion sur place de 1 'acier produit { 2) et n •est pas Sl.l.!'bo:t'donné à la P' .. 1ssi1Jili té de trouver d~;s àêbouehés outrerOo mer .. Lê. cnp~cité de pr.oê.uctio.n de 1 tur;i.."l~ a ~~té calculêet compte-tenu des prévisions de consom:rnr:~ticn d' ;::cier e.n 1972 effectuées pour 1 !ensemble régional de.s quatre Etats .. Cette c:;\ractêristiqu~ a d ~ i:nccntestables avantages t mais elle prôsente: une exigenc~C~ Les av.antages sont le rait que 1! acier est utili- sé .sur pl~tce ct qu ~il pevt deme jouer ! .. 1-n r81e de développement; <P autant plus .f~ci.lemcnt que les autori tt~S qui décident de la proô.uction et de la

r(:p,~tition de l'acier sont inter-r1cs à l.tt sous-région ; 1 1 exigence consiste

d~1ns le f';:.d t que la con~~o.rnnE1tion de 150" 000 à 200.000 ~onnes dans la sous-

1~égi.on est ur1 obj-cct.if rr.odeste si 1 '.industri.:üiDation des qu.;:;.tre Etats s' t).morce ~ mais un obje~-:tif :i.n.::1cce.ssible si la stagr.~.ation ac~...telle des àêbou- c.h6s se pe:rpêtu•::.- {3) '· En particulier, L::. réalisation de cet objectif s:1.tppose v.n réel développeme:rJt des industrie.s de trç._xisform·?.tion de 1 'acier et la mise en route de grru"1d.S chantiers d,:411S le domaine de 1' énergie, des tl~an.sports,

etc .. ". DévelC{Pernent ~~t mise en rou.te qui ne sont g1.J.ère corn:evables dan!-> le cadre national ac:tuf~l .. En dt autres termes, il est difficile de C1:>ncevoir une

ind.ustri.~lisation rl::gior:J~l'ë qui sr::rai t lim:i.téc à la sidtx·tt:r·gie., Gec.i revient à dire qv..~ ln r~gio!Ji~\l:i..s?..ticn du développement rr.t'.!t en cause 1 'ensemble du

tTL~canisme de plê'lt'lificotion d.;:ns c.hacu."t des qutüre F;tetts .. Cela ne signifie pas qu'il f('tille au préal,:'l.bl~;-~ procéder à 1 tuntf'ormisat:i.on des plans des qua- tre EtE<ts t uu~ds cclô s.igrüfie que les asp,::cts nationaux et régior1av..x de la poli ti!"J.Ue de chacun des quatr-e Etats, ?.Js~-cct.s qui t.J.gissent les uns sur les autr·es; ne dcdvent

r ..

:~s être c•)ntradictoires sur les points stratégiques.

----·· --·---·-···-·

(1) Le problème est c1iff6-rcnt~ ;.rn le cŒ1çoi.t bü::n, de l~emp-lcd éventueJ des techniciens et c:o.drc$ étr:mgt:::rs sous lr· cor.tr81e des al.ltoril:.és d.es quatre

Etats~

ir.)

\<: Dif.fu.sio:n fD.vorisée: pi1.r l'e ç.tn··açtère central de (kn~ina datls la sous-

région~

(3) Les impo:rt:Gticns 196~ de nrers, de font~~ et acierst' de l*E:l"!.seml'lle Sénégal-

~.fal.i-Mau:r-:i.tanic (pn ne p~)ssf:de pas les chif'f'res de la Guinée) s~élèvent à 60t000 termes~ ce qui est. à peiru:: supérieur à 10 capacité projetée de la sidé:ctu··gie-relnis de Gouir~a (50gODO t) .. C1est pourquoi on doit envisager lë possibilité de pr(:vcir vne sidérwgie de;: dimensions inférieures à cel- les prf~V\les ~ la, Gon.fôrence de Bru .. ;.a.ko d' octobr.·e 1904 t plafonnant par ex-

P~'nple ~ 150.000 tùfu"'le~:; pour- la p:N!."'ni~r~?. ét::~pe .. Teci'.i .. niqueme.nt:r une solu~~

tion de cette sorte ne pr·É:sente pûs de dî.f.ficultôs~

Références

Documents relatifs

4 Contrat de filière musiques actuelles Hauts-de-France 2019-2022 Appel à projet 2020 - Aide aux projets de coopération

1982-1990 Décret déclarant d'utilité publique et urgents les travaux de construction d'une ligne nouvelle de chemin de fer à grande vitesse de Paris à Tours et au Mans,

Pour déterminer le temps de fin de projet, on utilise des paramètres clés (associés à chaque tâche) qui sont les dates au plus tôt (D_tôt et F_tôt) et les dates au plus tard

En effet, s’il a déjà été interrogé du point de vue de ses conséquences sur l'organisation des collectifs de travail, la dimension dynamique des carrières (conçues comme

Pour poser un diagnostic, nous avons comparé le contenu théorique d’une faisabilité complète de projets avec le contenu des documents de planification analysés de manière

Nous allons, au travers de l’analyse identifier le processus de réalisation de chacun de ces projets afin d’observer s’il se situe dans une optique d’efficience

■comporté deux parties : premièrement choix du type d'équipement en fonction de la nature du procédé, de l'échelle de la production et du degré de mécanisation, deuxièmement

Rapport de mission sur l'action de la direction des affaires sociales de la République du Gabon, 1969.. La planification sanitaire