Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche Service de la Faune
District de la nauricie
Réserve St-Maurice Chasse au gros gibier
1972
par: Jean Vallée Biologiste
Des quelques six cents (600) mi.2
qu'occupe présentement la Réserve St-Maurice, plus de la moitié, soit environ trois cent cinquante (350) mi.2, est encore consideée comme étant territoire sous-bail. Par ailleurs,
dans sa partie disponible, les nombreuses assiettes de coupe des compagnies forestières ainsi que le transport du bois nous ont limité considérablement dans la division des territoires de chasse. Nous avons donc réparti les quelques cent vingt (120) mi.2 innoccupés en onze (11) territoires de
chasse dont la superficie moyenne est de dix (10) mi.2. Tous ces territoires sont dans la majeure partie, accessibles, soit par automobile ou par
véhicule à quatre (4) roues motrices.
L'inventaire aérien effectué en 1970-71 révèle une population pour les deux cent cinquante (250) mi.2
concernées d'environ cent dix (110)
orignaux. Nous avons alors décidé de fixer un quota qui se veut conservateur, soit en fait dix (10) bêtes. La moyenne de succès étant généralement de
40 à 50% (groupes), nous pouvions donc accepter à l'intérieur du parc environ vingt (20) groupes de chasseurs.
Les chasseurs se présentèrent en deux (2) cessions de dix (10) groupes pour une période de cinq (5) jours de chasse. Les dix (10)
territoires furent déterminés par tirage électronique de tel sorte qu'ils furent tous occupés à deux (2) repriseS par un groupe de chasseurs. De ces
territoires, cinq (5) d'entre?eux' s'avérèrent productifs.
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Résultats:
Des vingt (20) groupes choisis, dix-neuf (19) d'entre-eux se présentèrent aux barrières de la Réserve St-Maurice. Sept (7) groupes réussirent à abattre un orignal pendant les dix (10) jours de chasse active et ce, pour un succès de 36.8%.
Le tableau suivant nous donne la répartition des bêtes selon la classe d'âge.
Classe d'âge Nb. de mâles Nb. de femelles Total
••••••••••
2 2
1
• I• IM «MI
••• II* Me a»
•••Moà.M.•
Cet échantillonnage de sept (7) bâtes se composait donc de 71.4% de mâles (5) et de 28.6% de femelles (2), pour un sexe-ratio de 2.5 : 1.0.
Les moyennes d'âge pour ces bêtes sont respectivement de 3.1 ans pour 1
2 01/
3 4 5
7 8 9 10
1.11 eau Ma.>
1 1
4.11•1•11 «MI 1•1111.
••• «Mea.
•••11.1MO•malial
IM•11••»1.111••
111•.•••»....m,
••••••••••M
ole, mal me
0 3 3 0 0 0 1
les mâles et de 2.0 ans pour les femelles. La moyenne générale de l'échantillonnage (mâles et femelles) étant de 2.8 ans.
Près de la moitié de ce prélèvement est constitué de bêtes de 1.5 ans et moins, soit en fait 43.0%. Nous avons donc, deux (2) bâtes de sexe mâle de 1.5 ans et moins constituant ainsi 28.6% de l'échantillonnage et une (1) bête de sexe femelle représentant 14.3%. Des deux (2) femelles abattues, une seule était apte à se reproduire et elle n'a
pas allaité durant la période précédente.
Des sept (7) bêtes récoltées, quatre (4) d'entre-elles le furent par journée de beau temps sans vent et trois (3) par beau temps avec vent. Six (6) de ces bâtes furent terrassées en bordure d'un cours d'eau quelconque (ruisseau, lac, etc...) tandis qu'une seule fut abattue en forêt.
L'examen parasitologique des organes a été fait en totalité ou en partie sur quatre (4) bêtes, dans les autres, cas les chasseurs n'ayant pas rapporté les organes, Aucune trace de parasites ne fut décelée sur les trois (3) coeurs examinés. Un seul poumon sur trois était porteur en quantité minime de Echinococcus granulosus. L'examen des foies révéla la présence dans deux (2) cas sur trois (3) de quelques Kystes de Çyztj.gjacer tarandi. Enfin, un seul rein fut examiné et aucune trace de parasites ne fut décelée.
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Discussion:
Il est extrêmement difficile sinon impossible de faire des inter- prétations à partir des résultats obtenus puisque l'échantillonnage est
trop limité. Nous pouvons par ailleurs souligner que la chasse dans la Réserve St-Maurice a remporté cette année un succès intéressant (36.8%) contrairement à celui de l'an dernier où le succès était alors nul.
Il est très évident que les chasseurs sont très satisfaits de l'organisation actuelle. La plus grosse critique provenait du bruit causé par l'exploitant forestier. Nous recommandons donc l'interdiction du travail en forêt par l'exploitant, pour inventorier la concession, de coupes,de mesures ou de transporter le bois. Nous recommandons aussi l'utilisation de limites agrandies du parc, de cette façon nous pourrions accroître le nombre de groupes de chasseurs et obtenir des prélèvements (résultats de chasse) avec lesquels il nous serait possible d'interpréter
statistiquement les tendances de la population. Si cette solution s'avère irréalisable, nous recommandons alors de fermer la chasse à l'orignal aux membres de club / l'intérieur de ces limites éventuelles du parc.
Nous possédons donc dans le district, trois (3) endroits extrêmement intéressants pour l'exploitation de l'orignal, soit en fait: Réserve
Haute-Mauricie, Réserve St-MauriCe et le Parc Mastigouche. Malheureusement, nous ne possédons qu'un certain contrôle que sur un des deux endroits
exploités (Mastigouche étant fermé pour le gros gibier). Nous croyons donc que ces territoires devraient être sous notre contrôle, y compris la
Haute-Mauricie et qu'il est impérieux d'ouvrir le Parc Mastigouche à une chasse contrôlée dès l'an prochain. Les différents travaux sux le terrain, tel que l'inventaire aérien, étude des ravages, etc... nous permettent d'affirmer de la qualité du troupeau et de l'abondance de celui-ci. De plus, cet endroit n'a subi aucune pression de chasse depuis deux (2) ans et on y prélevait annuellement entre- 70 et 90 orignaux. A lui seul, ce territoire pourrait accouoder quatre (4) fois plus de groupes que ne le fait présentement la Réserve St4laurice..
Annexe I
Les chasses contrôlées au gros gibier qui ont lieu dans les parcs et réserves de la province se font généralement avec l'aide de guides.
Cc-pendant, certains endroits (minorité) n'utilisent pas la compétence et la finesse de guides pour diriger les chasseurs dans leur territoire.
Il est donc, dans ce dernier cas, extrômement important de ne pi négliger un facteur tel que la compétence du chasseur dans l'inter- prtation de certains résultats.
De façon à tenir compte de tous les paramètres pouvant influencer la compilation et l'interpération des statistiques, nous avons fait par- venir aux participants un questionnaire. Ce questionnaire comportait un nombre très limité de questions et toutes avaient pour but de nous faire connaître la compétence des dites personnes.
Nous avons donc fait parvenir à chaque chasseur une copie du ques- tLannaire qu'il devait nous retourner avant la chasse. Nous n'avons pas obtenu la collaboration espérée puisque des quarante (40) exemplaires expédiés, quinze (15) seulement nous sont revenus dûment complétés.
Examinons maintenant chacune de ces questions:
Question I: Depuis combien d'années chasse,-vous l'orignal?
De toutes les copies reçues, un seul chasseur en était à ses premiè- res armes. En effet, tous possédaient un certain nombre d'années d'ex- périence variant de deux (2) à seize (16) ans. La moyenne générale (n=15)
étant de 5.5“ans.
Question II: Combien de bêtes vous et votre groupe avez-vous tué durant ces années?
La moyenne du succès de chasse pour l'ensemble des chasseurs, en tenant compte du nombre de bêtes tuées et du nombre d'années de chasse, est de 1 bête / 2 ans.
Question III: Quelle méthode de chasse utilisez-vous habituellement?
De toutes les méthodes suggérées, l'appel est sans contredit la méthode de chasse la plus utilisée. D'autant plus que la plupart des participants ont eu au cours de leurs années d'expérience des succès favorables à ce genre de chasse. La patrouille est aussi couramment
utilisée.
Question IV: Combien de temps (heures) consacrez-vous à l'étude de votre territoire une fois sur les lieux?
Les chasseurs consacrent (règle générale) quelques heures à tous les jours pour inventorier leur territoire. En effet, après le repas du midi ils font habituelleuent quelques tourn4:és de reconnaisance.
Somme toute, notre enquête nous révèle qu'ils consacrent en moyenne treize (13) heures à l'étude de leur territoire.
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Question V: Nombre d'années d'expérience à la chasse à l'orignal à l'intérieur d'un parc ou d'une réserve?
La moyenne d'expérience de ces chasseurs à l'intérieur d'un parc ou d'une réserve est de 2.5 ans. Considérons par contre que 5 personnes n'avaient aucune expérience de ce genre.
Nous croyons que dans l'ensemble, les participants à la chasse contrôlée dans la Réserve St-Maurice possédaient une Certaine expérience dans ce domaine et que le succès de chasse obtenu cette année, reflète bien les résultats de l'enquête.
Il serait peut-être sage de modifier quelque peu le questionnaire de façon à évaluer plus adéquatement la qualité des chasseurs dans ce genre de procédure. Un contrôle des copies non-retournées serait néces- saire, vu le manque de, coopération de la part des participants de cette année (15 copies complétées sur 40).
Nous nous proposons donc de voir à éliminer ces différentes lacunes pour l'édition 1973.
