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DOCUMENT D’INFORMATION DU PATIENT SUR LA BUPRENORPHINE

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Academic year: 2022

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DOCUMENT D’INFORMATION DU PATIENT SUR LA BUPRENORPHINE

Généralités

La Buprénorphine est un médicament

La Buprénorphine est un traitement de substitution aux opiacés, un opioïde de synthèse.

Agoniste partiel et antagoniste qui agit sur les mêmes récepteurs que tous les opiacés, avec ces effets (euphorie, relaxation, quiétude) amoindris.

Un traitement à base de Buprénorphine est un traitement au long cours.

La Buprénorphine est indiquée chez les personnes présentant une dépendance avérée aux opiacés.

Objectifs

L’objectif principal de la Buprénorphine est de permettre d’arrêter la consommation d’héroïne ou celle d’autres opiacés et, dans certains cas, à contribuer à la réduction des risques.

Ceci vise à améliorer votre qualité de vie en vous apportant les soins et les aides adaptés à vos besoins.

Limites

Un traitement de substitution aux opiacés ne met pas fin à la dépendance et ne règle pas les problèmes relationnels, affectifs, psychologiques, sociaux,…

Des interventions et aides psychologique, éducative et sociale combinées sont éventuellement nécessaires.

Contre-indications absolues : - Age inférieur à 15 ans

- Insuffisance respiratoire grave - Insuffisance hépatique grave

- Intoxication alcoolique aiguë ou délirium tremens - Hypersensibilité à la Buprénorphine

Fédération Addiction – 9 rue des bluets – 75011 Paris

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Effets secondaires

D’une façon générale, la Buprénorphine est bien tolérée. Cependant pour certains, quelques désagréments peuvent survenir : hypersudation, troubles du sommeil, nausées, constipation, céphalées, hypotension orthostatique, fatigue, somnolence, …

Buprénorphine et autres substances

La Buprénorphine prise seule ne présente pas de risque d’overdose. L’association avec les benzodiazépines expose au risque de dépression respiratoire avec décès.

 L’alcool majore l’effet sédatif de la Buprénorphine

 Les effets de l’héroïne, de morphine ou de codéine sont minorés lorsque vous êtes sous Buprénorphine et les risques d’overdose sont accrus.

 La cocaïne, le crack et les drogues de synthèses déstabilisent votre traitement.

Mésusage de la Buprénorphine

L’injection de Buprénorphine expose à des complications infectieuses locales, des risques d’hépatite aigue et des affections de la peau et du tissu sous-cutané ainsi qu’à des scléroses veineuses provoquant le syndrome dit de « Popeye ».

Le snif de la Buprénorphine expose à des lésions intranasales et à des sinusites.

Réduction des risques de mésusage de la Buprénorphine En cas d’injection de BHD (ou Subutex), il est recommander de :

- Bien se laver les mains avant la préparation de l’injection qui doit se faire sur une surface propre.

- D’utiliser un filtre toupie ou un sterifilt.

- De faire le mélange avec de l’eau stérile.

- De désinfecter correctement la peau avant l’injection.

- Enfin de compresser avec un tampon sec après l’injection (et non avec les doigts directement).

- Après l’injection, jeter tout dans un container sécurisé de préférence.

Modalités de prescription et délivrance de la Buprénorphine

Mise en route du traitement

Evaluer : préciser les modalités d’évaluation (consultation, entretien…).

Vérifier : Une analyse urinaire est justifiée lors du premier mois de traitement (principe issu du Guide TSO).

Informer : préciser les modalités d’information écrite et orale transmises au patient (+ signature).

Fédération Addiction – 9 rue des bluets – 75011 Paris

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Prescrire : préciser comment se déroule l’initialisation.

Cadre médico-légal

La durée maximale de prescription est de 28 jours non renouvelable.

Le patient ne peut emporter plus de 7 doses quotidiennes sauf mention du prescripteur.

Horaires

La délivrance se fait… Préciser.

Le centre est ouvert… Préciser.

Déroulement du traitement

En phase d’initialisation : le patient fait des passages rapprochés au centre. Préciser.

En phase de stabilisation : le patient… Préciser.

En cas d’empêchement ou d’absence aux rendez-vous, le centre prévoit Préciser quelles pratiques – partenariales par exemple - ont été mises en œuvre pour y répondre.

Continuité du traitement

Le suivi du traitement de substitution doit être aussi continu que possible.

En cas de départ du centre, voyage, incarcération, hospitalisation, travail, mutation, psychiatrie,… les professionnels veillent à la continuité du traitement et trouvent les arrangements nécessaires à la poursuite de celui-ci.

Grossesse et traitement

En cas de grossesse, le traitement de substitution est à poursuivre.

La grossesse est une indication pour la prescription en urgence d’un traitement de substitution.

Un traitement de substitution bien suivi améliore le cours de la grossesse chez les femmes dépendantes d’opiacés, ainsi que le développement du bébé.

Il faut éviter de diminuer la posologie du traitement mais elle peut toutefois être augmentée en fin de grossesse.

Le syndrome de manque du bébé à sa naissance, même s’il existe, n’est pas obligatoire et se traite.

Le centre et les services obstétriques travaillent en lien pour accompagner les patientes concernées.

La prise d’un traitement de substitution ne contre-indique pas l’allaitement.

Relais en médecine et pharmacie de ville

Le relais auprès d’un médecin et/ou d’une pharmacie en ville est envisagée conjointement par le patient et le centre.

Fédération Addiction – 9 rue des bluets – 75011 Paris

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Le patient choisie la pharmacie en ville dans laquelle il est relayé. Le centre prend alors contact avec celle-ci.

Le patient est incité à choisir un médecin traitant et ce, dès le début du traitement. Lors du relais, et avec l’accord du patient, le centre transmet au médecin en ville, les informations nécessaires à la poursuite du traitement (ordonnance, courriers…).

Le centre réinterroge périodiquement l’opportunité des relais en ville.

Lorsque le relais est effectué, et en cas de difficulté, patient et/ ou médecin de ville peuvent proposer un retour au centre. Les allers et retours entre le centre de soin et les médecins de ville doivent devenir la pratique courante.

Fin de traitement

Le traitement de substitution est à envisager à long terme.

L’arrêt d’un traitement de substitution est une décision qui dépend en premier lieu du patient. Le centre accompagne le patient dans sa démarche d’arrêt.

Le sevrage s’effectue très progressivement.

Conseils pratiques

Garder avec soi en permanence :

- L’autorisation de détention du traitement émise par le centre de soin - Une copie de l’ordonnance.

Ranger votre Buprénorphine dans un endroit non accessible aux enfants.

Fédération Addiction – 9 rue des bluets – 75011 Paris

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