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Indice relatif à l’économie et à la société numériques (DESI) 2020 France

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Academic year: 2022

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Indice relatif à l’économie et à la société numériques (DESI) 2020

France

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À propos du DESI

Depuis 2014, les rapports sur l’indice relatif à l’économie et à la société numériques (DESI) permettent à la Commission européenne de suivre les progrès des États membres dans le domaine numérique. Les rapports DESI sont composés de profils par pays et de chapitres thématiques. En outre, pour chaque État membre, un chapitre détaillé sur les télécommunications est annexé aux rapports.

Les rapports par pays relatifs à l’indice DESI associent des données quantitatives tirées des indicateurs DESI pour les cinq volets de l’indice à des considérations politiques et des bonnes pratiques propres à chaque pays.

La pandémie de COVID-19 actuelle a montré l’importance que revêtent désormais les ressources numériques pour nos économies et comment les réseaux et la connectivité, les données, l’IA et le calcul haute performance ainsi que les compétences numériques élémentaires et avancées soutiennent nos économies et nos sociétés en permettant la poursuite du travail, le suivi de la propagation du virus et l’accélération des activités de recherche sur les traitements et les vaccins.

Les États membres ont mis en place des mesures particulières pour atténuer les effets de la pandémie.

Ces mesures sont décrites en détail pour chaque pays dans une section spécifique du rapport. Le numérique va aussi jouer un rôle essentiel dans la reprise économique puisque le Conseil européen et la Commission ont entrepris d’inscrire le soutien à la reprise économique dans le cadre de la double transition vers la neutralité climatique et une transformation numérique résiliente. Dans ce contexte, le déploiement de la 5G et de réseaux à très haute capacité, les compétences numériques ainsi que la transformation numérique des entreprises et de l’administration publique revêtent une importance cruciale pour une reprise solide. Le DESI suit les progrès réalisés dans ces domaines dans chaque État membre.

En ce qui concerne les chapitres thématiques, le rapport DESI 2020 présente également une analyse à l’échelle européenne de la connectivité à haut débit, des compétences numériques, de l’utilisation d’internet, de la transformation numérique des entreprises, des services publics numériques, des technologies émergentes, de la cybersécurité, du secteur des TIC et de ses dépenses de R&D, et de l’utilisation des fonds Horizon 2020 par les États membres.

Afin d’améliorer la méthodologie de l’indice et de tenir compte des évolutions technologiques les plus récentes, plusieurs changements ont été apportés à l’édition 2020 du DESI, qui inclut désormais également la couverture par réseau à très haute capacité fixe (VHCN). L’indice DESI a été recalculé pour tous les pays pour les années précédentes afin de tenir compte des changements dans le choix des indicateurs et des corrections apportées aux données sur lesquelles ils se fondent. Par conséquent, les notes et classements des pays peuvent avoir changé depuis les publications précédentes. Vu que ces données portent sur 2019, le Royaume-Uni est encore inclus dans l’indice DESI 2020 et les moyennes de l’UE sont calculées sur 28 États membres. Pour en savoir plus, veuillez consulter le site web du DESI : https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/desi

Il est à noter que les déclarations concernant des aides d’Etats potentielles ou planifiées font état des intentions annoncées par les Etats membres et ne préjugent ou ne préemptent pas de l’évaluation de ces mesures par la Commission au regard des règles applicables en matière d’aides d’Etat. Le rapport DESI n’est pas destiné à fournir une évaluation de la conformité de ces mesures avec les règles et procédures d'aides d'État.

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Vue d’ensemble

France UE

classement note note

DESI 2020 15 52,2 52,6

DESI 2019 16 49,8 49,4

DESI 2018 17 45,7 46,5

La France occupe la 15e place de l’indice 2020 relatif à l’économie et à la société numériques (DESI), qui porte sur les 28 États membres de l’UE.

Par rapport à l’année dernière et sur la base des données antérieures à la pandémie, le pays a obtenu de meilleurs résultats, mais reste cependant loin derrière les pays les plus performants de l’UE. Le classement de la France s’est sensiblement amélioré dans le domaine de l’intégration des technologies numériques où a été enregistrée une progression satisfaisante du nombre d’entreprises qui utilisent les réseaux sociaux et les mégadonnées et qui partagent des informations en ligne. La France a également obtenu de bons résultats dans le domaine des services publics numériques, en gagnant une place, grâce au nombre élevé d’utilisateurs de l’administration en ligne et aux progrès réalisés en matière de fourniture de services publics numériques pour les entreprises. Le classement de la France s’est dégradé dans le domaine du capital humain, en raison principalement de la faible proportion de personnes ayant des «compétences numériques plus avancées», et dans le domaine de la connectivité, pour lequel elle reste, malgré une amélioration notable de sa note, en dessous de la moyenne de l’UE.

La France s’est engagée dans un vaste programme de transformation numérique durable et inclusive.

Celui-ci est sous-tendu par le Grand plan d’investissement 2018-2022, qui vise à i) accélérer la transition écologique, ii) édifier une société fondée sur les compétences, iii) consolider l'innovation et la compétitivité et iv) construire l’État numérique. En outre, en mai 2019, la France a adopté la loi PACTE (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), une mesure ayant pour but de stimuler la création d’entreprises et la croissance, notamment par la transformation numérique.

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Le rôle du numérique dans la gestion de l’épidémie de COVID-19 et dans le soutien à la reprise économique

La crise actuelle liée au COVID-19 a une incidence majeure sur des indicateurs sociétaux clés, en ce qui concerne l’utilisation de services internet par les citoyens notamment. Cela ne ressort pas des statistiques officielles de 2019 les plus récentes utilisées pour établir le DESI. Il faut, par conséquent, considérer les résultats du DESI 2020 en gardant à l’esprit les fortes sollicitations auxquelles les infrastructures et les services numériques ont été soumis pendant la pandémie et les mesures immédiates adoptées par les États membres. De la même manière, alors que l'Europe sort progressivement de la pandémie, il faut prévoir des mesures de reprise qui tiennent compte des enseignements tirés de cette crise. Pour ce faire, il convient d’accorder une attention particulière aux indicateurs pertinents pour une transformation numérique et une reprise économique plus solides et plus résilientes, à savoir les réseaux à très haute capacité et la 5G, les compétences numériques, les technologies avancées destinées aux entreprises et les services publics numériques.

La France a pris un certain nombre de mesures en vue de mobiliser les technologies numériques dans le cadre de la crise liée à la COVID-19. La résilience de l’infrastructure numérique a été assurée par la mise en place d’un système de suivi renforcé pour la maintenance et pour éviter la surcharge. Par ailleurs, des données anonymisées et agrégées sont utilisées pour suivre les mouvements de la population et cartographier l’évolution de la contamination.

La transformation numérique de l’administration publique s’est aussi accélérée car les réseaux interministériels se sont renforcés, le télétravail a été facilité et un certain nombre d’outils de communication numériques ont été fournis. Un outil en ligne de visualisation des données permettant de suivre l’évolution de la pandémie et des dialogueurs répondant aux questions sur la COVID-19 ont été mis à la disposition du public. Une attestation de sortie au format numérique que les citoyens pouvaient remplir en ligne a été développée. Pour aider tout le monde à se familiariser avec les outils numériques, une plateforme spécifique a été élaborée pour mettre en relation les structures publiques et les bénévoles pendant la crise. Les consultations de télémédecine sont devenues entièrement remboursables par les régimes d'assurance maladie, et les médecins sont autorisés à utiliser les outils numériques pour entrer en contact avec les patients présentant des symptômes de la COVID-19.

En ce qui concerne l’enseignement, la plateforme «ma classe à la maison» a permis aux élèves d’avoir accès à un contenu pédagogique dans la plupart des matières, par niveau d’enseignement. Cette plateforme permet également d’organiser des cours virtuels. En outre, le ministère de l’Education nationale a lancé, avec les acteurs de l’audiovisuel public, l’initiative

«Nation apprenante» pour diffuser des émissions en lien avec les programmes scolaires.

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Pour aider les entreprises pendant la crise, le gouvernement a élaboré un guide spécifique sur les mesures sanitaires à respecter destiné aux très petites entreprises et aux PME. L’équipe FranceNum diffuse sur la webradio Frenchweb des informations sur les outils numériques qui peuvent être utiles pour les entreprises. Enfin, un guichet unique pour les informations sur les aides aux entreprises a été mis à la disposition des régions françaises.

D’un point de vue prospectif, en ce qui concerne les indicateurs DESI qui sont particulièrement pertinents pour la reprise économique après la crise due à la COVID-19, la France est relativement avancée en ce qui concerne la fourniture des services numériques et les données ouvertes, ainsi que l’intégration des technologies numériques. Il faudra fournir davantage d’efforts pour améliorer les infrastructures et les compétences numériques.

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1 Connectivité

1 Connectivité France UE

classement note note

DESI 2020 18 49,8 50,1

DESI 2019 13 48,0 44,7

DESI 2018 20 38,4 39,9

France UE

DESI 2018 DESI 2019 DESI 2020 DESI 2020

valeur valeur valeur valeur

1a1 Adoption globale du haut débit fixe 71 % 73 % 71 % 78 %

% des ménages 2017 2018 2019 2019

1a2 Adoption du haut débit fixe d’au moins 100 Mbps 10 % 14 % 17 % 26 %

% des ménages 2017 2018 2019 2019

1b1 Couverture en haut débit rapide (NGA) 52 % 58 % 62 % 86 %

% des ménages 2017 2018 2019 2019

1b2 Couverture par réseau à très haute capacité fixe

(VHCN) 28 % 38 % 44 % 44 %

% des ménages 2017 2018 2019 2019

1c1 Couverture 4G 89 % 95 % 99 % 96 %

% des ménages (moyenne des opérateurs) 2017 2018 2019 2019

1c2 Adoption du haut débit mobile 87 91 96 100

Abonnements pour 100 personnes 2017 2018 2019 2019

1c3 Préparation à la 5G NA 33 % 33 % 21 %

Pourcentage de radiofréquences attribuées sur le total du spectre 5G

harmonisé 2019 2020 2020

1d1 Indice de prix du haut débit NA NA 80 64

Note (de 0 à 100) 2019 2019

Dans le domaine de la connectivité, la France occupe la 18e place du classement des États membres de l’UE avec une note globale de 49,8, légèrement supérieure à la moyenne de l’UE qui est de 50,1.

Ses résultats s'améliorent de manière constante pour presque tous les indicateurs. L’adoption du haut débit fixe se situe à 71 %, légèrement en dessous de la moyenne de l’UE (78 %), sans variation statistiquement importante par rapport à l’année précédente. Malgré une augmentation de 3 points, le pourcentage de ménages qui ont choisi de souscrire un abonnement au haut débit fixe d’au moins 100 Mbps n'atteint que 17 %, ce qui est en dessous de la moyenne de l’UE (26 %). La couverture en haut débit rapide (NGA) a augmenté et s’élève à 62 % en 2019 contre 58 % en 2018. Les nouveaux investissements réalisés en France le sont dans les technologies adaptées aux défis de l'avenir, comme le montre l’augmentation significative de la couverture par réseau à très haute capacité, qui est passée de 38 % en 2018 à 44 % en 2019. Grâce à l’accord dit «New Deal» passé entre le gouvernement français et les opérateurs de réseau mobile, la couverture 4G a augmenté et atteint 99 % en 2019 contre 95 % en 2018. L’adoption du haut débit mobile en France, qui est de 96 abonnements pour 100 personnes, est légèrement inférieure à la moyenne de l’UE, qui est de 100. En matière de

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préparation à la 5G, avec un taux de 33 %, la France est nettement au-dessus de la moyenne de l’UE, qui est de 21 %.(1) Enfin, l’indice des prix du haut débit en France s’élève à 80 contre 64 pour l’UE.

En vue d’améliorer sa couverture de connectivité à haut débit, la France met en œuvre un plan national en faveur du haut débit intitulé «Plan France Très Haut Débit». Ce plan vise à accélérer le déploiement de réseaux en fibre optique et à connecter tous les ménages à des réseaux ayant un débit d’au moins 30 Mbps d’ici à 2022. Il a été lancé en 2013 et la France investira un montant estimé à 20 milliards d’euros au total (dont 3,3 milliards d’euros d’investissements de l’État pour compenser le manque d’investissements du secteur privé dans certaines zones). À ce jour, le plan national français en faveur du haut débit n’établit pas expressément l’objectif de fournir des connexions internet à haut débit de 1 gigabit. Alors que le déploiement de la fibre atteint 90 % dans les zones très densément peuplées et s’approche de 60 % dans les zones moins densément peuplées, il se situe à 15 % dans les zones rurales, ce qui indique qu’il faut accélérer les travaux pour atteindre les objectifs du gigabit de 2025. Le secteur privé a déjà atteint environ 62,5 % de ses objectifs dans le cadre de ce plan, mais le déploiement mené par le secteur public dans les zones moins densément peuplées a commencé plus tard et n’atteignait que 28,4 % des objectifs à la fin de 2019.

En ce qui concerne la 5G, le gouvernement a lancé le 31 décembre 2019 l’appel d’offres pour attribuer des licences d’utilisation des fréquences dans la bande 3,4-3,8 GHz. La procédure d’enchères a toutefois été mise en suspens en raison de la crise liée à la COVID-19. Seuls 310 MHz du spectre seront attribués en France métropolitaine, car le reste du spectre sera utilisé par les autorités régionales pour permettre l’accès sans fil fixe jusqu’en 2026. Les fréquences seront attribuées pour une durée de 15 ans. Selon les autorités françaises, cette durée sera prolongée de cinq ans, soit sans modification des conditions de la licence autres que sa durée, soit avec des modifications des conditions de la licence si de telles modifications sont nécessaires pour assurer la réalisation d’objectifs relatifs au développement territorial, à une concurrence non faussée et effective, au développement des investissements, de l’innovation et de la compétitivité, et à l’utilisation et à la gestion efficaces des fréquences. Dans les deux cas, les conditions de prorogation de la licence seront notifiées aux titulaires de licences au moins deux ans avant l’expiration de leurs droits et les titulaires pourront s’opposer à cette prorogation. Le prix de réserve (0,1060 euro/MHz/pop) est le plus élevé fixé à ce jour pour cette bande dans l’UE. Le mécanisme d’attribution prévoit également des obligations et des engagements optionnels. En vertu de ces obligations, chaque titulaire de licence est tenu d’assurer une couverture 5G dans au moins deux villes avant la fin 2020, de continuer le déploiement de la 5G dans un nombre croissant de sites jusqu’à 2025, et de fournir un débit accru tout en établissant une couverture 5G généralisée. Dès 2022, au moins 75 % des sites devront fournir des services à un débit au moins égal à 240 Mbps chacun. Cette obligation sera progressivement généralisée à tous les sites d’ici 2030. Enfin, le mécanisme d’attribution définit plusieurs obligations, concernant notamment la couverture des axes routiers. Deux examens intermédiaires sont prévus, l’un en 2023 et l’autre avant 2028, pour vérifier que les opérateurs respectent leurs obligations et satisfont aux besoins du marché, notamment concernant la couverture et la qualité de service des réseaux mobiles.

(1) L’indicateur de préparation du spectre 5G se fonde sur la quantité du spectre déjà assignée et disponible pour une utilisation par la 5G d’ici à 2020 parmi les bandes pionnières dans chaque État membre de l’UE. Pour la bande 3,4-3,8 GHz, cela signifie que seules les licences conformes aux conditions techniques énoncées à l’annexe de la décision (UE) 2019/235 de la Commission sont considérées comme prêtes pour la 5G. Pour la bande 26 GHz, seules les assignations conformes aux conditions techniques énoncées à l’annexe de la décision d’exécution (UE) 2019/784 du code des communications électroniques sont prises en compte. En revanche, le pourcentage de spectre harmonisé tient compte de toutes les assignations dans l’ensemble des bandes harmonisées pour les services de communications électroniques (y compris les bandes pionnières 5G), même si les conditions de l’indicateur de préparation à la 5G ne sont pas remplies.

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En parallèle, des essais de 5G sont réalisés dans la bande 3,4-3,8 GHz depuis 2018 et d’autres essais sont en cours dans la bande 26 GHz. En octobre 2019, 11 projets ont obtenu une licence leur permettant d’utiliser les fréquences de la bande 26 GHz pour des plateformes 5G expérimentales. Les titulaires de projets sélectionnés doivent avoir un réseau 5G expérimental opérationnel au plus tard le 1er janvier 2021 et le mettre à la disposition de tiers pour leur permettre d’effectuer leurs propres expérimentations de la 5G.

En vue d’améliorer la connectivité à l’échelle nationale en termes de vitesse et de couverture, la France poursuit la mise en œuvre de son plan national en faveur du haut débit. Bien qu’elle ait presque intégralement réalisé ses objectifs de déploiement de la fibre optique dans les zones très densément peuplées, de vastes portions de zones moins densément peuplées et de zones rurales ne sont toujours pas couvertes. En ce qui concerne la couverture 5G, les obligations que comporte le mécanisme d’attribution du spectre adopté visent à parvenir progressivement à une couverture nationale entre 2020 et 2030.

(9)

2 Capital humain

2 Capital humain France UE

classement note note

DESI 2020 17 47,4 49,3

DESI 2019 13 47,0 47,9

DESI 2018 12 47,1 47,6

France UE

DESI 2018 DESI 2019 DESI 2020 DESI 2020

valeur valeur valeur valeur

2a1 Personnes ayant au moins des compétences

numériques élémentaires 57 % 57 % 57 % 58 %

% de particuliers 2017 2017 2019 2019

2a2 Personnes ayant des compétences numériques

plus avancées 29 % 29 % 31 % 33 %

% de particuliers 2017 2017 2019 2019

2a3 Personnes ayant au moins des compétences

logicielles élémentaires 60 % 60 % 60 % 61 %

% de particuliers 2017 2017 2019 2019

2b1 Spécialistes en TIC 3,8 % 3,7 % 3,9 % 3,9 %

% de la main-d’œuvre totale 2016 2017 2018 2018

2b2 Femmes spécialisées dans les TIC 1,4 % 1,5 % 1,4 % 1,4 %

% d’emploi des femmes 2016 2017 2018 2018

2b3 Diplômés en TIC 3,1 % 3,0 % 3,0 % 3,6 %

% diplômés 2015 2016 2017 2017

La France se classe à la 17e place dans l’UE en ce qui concerne les indicateurs de capital humain et se situe en dessous de la moyenne de l’UE. Ce résultat s’explique principalement par une note basse pour l’indicateur «Personnes ayant des compétences numériques plus avancées» (2) par rapport à d’autres pays de l’UE. Pour cet indicateur, la France occupe la 19e place du classement, avec 31 % de personnes ayant des compétences numériques «plus avancées», contre une moyenne de 33 % pour l’UE. La France se rapproche de la moyenne de l’UE en ce qui concerne les compétences numériques élémentaires, avec un pourcentage de 57 % contre une moyenne de 58 % pour l’UE. De plus, le nombre de spécialistes en TIC a légèrement augmenté pour atteindre 3,9 % de l'emploi total, ce qui est conforme à la moyenne de l’UE. En revanche, l’emploi des femmes dans les professions relevant des TIC a légèrement reculé pour atteindre 1,4 % de l’emploi total des femmes.

La France a lancé plusieurs initiatives destinées à renforcer le niveau de compétences numériques de ses citoyens, en ciblant différents groupes. En 2019, la France a mis en place un cadre national, le cadre de référence des compétences numériques français (CRCN) (3); s’appuyant sur le cadre européen des compétences numériques, qui couvre les niveaux d’enseignement de l’école primaire à l’université. Ce cadre s’ajoute à la plateforme existante PIX pour les compétences numériques (4). La

(2) Les personnes ayant utilisé l’internet au cours des trois derniers mois se voient attribuer une note dans quatre domaines de compétences numériques: l’information, la communication, la création de contenu et la résolution de problèmes, en fonction des activités qu’elles sont parvenues à réaliser. Les notes pour chaque domaine sont «élémentaires», «plus avancées» et «moins avancées». https://digital-agenda-

data.eu/datasets/digital_agenda_scoreboard_key_indicators/indicators#digital-skills.

(3) EDUSCOL (2019b), «Cadre de référence des compétences numériques»

https://eduscol.education.fr/pid38816/certification-des-competences-numeriques.html..

(4) DESI (2019).

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France révisera sa certification des compétences numériques à la fin du premier et du deuxième cycle de l’enseignement secondaire sur la base du nouveau cadre. En outre, pour renforcer les compétences numériques des élèves, la France a introduit deux nouveaux enseignements obligatoires en sciences numériques et informatiques dans le secondaire à partir de 2019 (5). Selon le ministère de l’Education nationale, ces enseignements sont déjà dispensés dans plus de la moitié des écoles publiques françaises. Cependant, dans certains établissements, les possibilités d’expérimenter et d’acquérir les compétences numériques relatives au codage et à la robotique ne sont disponibles que sous forme d’enseignements facultatifs.

En 2019, pour renforcer le niveau de compétences numériques du personnel enseignant, la France a créé un nouveau diplôme interuniversitaire (DIU) intitulé «Enseigner l’informatique au lycée». À ce jour, plus de 2 000 enseignants ont été formés dans 19 universités (6). Parmi les autres initiatives, citons la mise en place d’un MOOC destiné aux enseignants du secondaire, élaboré par l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA). Plus de 13 000 enseignants se sont inscrits à ce cours depuis son lancement en février 2019 (7).

Pour ce qui est de la formation des adultes, la France met actuellement en œuvre le Plan national pour un numérique inclusif, axé sur des mesures visant à promouvoir l’inclusion numérique de tous les citoyens. Ce plan comprend un travail de proximité auprès des personnes les plus vulnérables, une phase d’évaluation et des offres sur mesure. En mars 2019, un appel d’offres a été publié pour déployer le pass numérique, un système de bons en ligne, et 11 pôles territoriaux ont été mis en place.

Afin d’augmenter le nombre de spécialistes du numérique, la France a lancé une initiative dans le cadre de sa stratégie nationale en matière d’intelligence artificielle (IA) et a créé de nouveaux postes de doctorants et d’experts en IA (voir les «Faits marquants» plus bas). De plus, pour attirer davantage de talents dans le domaine du numérique, la France a établi un système de visas «French Tech» qui simplifie les procédures permettant aux spécialistes des technologies de s’installer en France.

La Coalition française en faveur des compétences et des emplois dans le secteur du numérique mène plusieurs initiatives visant à renforcer les compétences numériques. En 2019, la Coalition a organisé un concours destiné aux jeunes sur les professions de l'avenir. Elle a établi un partenariat avec le ministère du Travail pour accompagner les entreprises et les employés dans le développement de l’IA, et des travaux sont en cours pour améliorer sa plateforme de partage d’informations avec les autres coalitions nationales européennes. En 2019, bon nombre d’écoles et d’autres organisations ont participé à la Semaine européenne du code, une initiative de terrain visant à encourager les personnes de tous âges à coder. La France a organisé plus de 500 événements qui ont attiré plus de 90 000 participants.

Les mesures prises par la France pour améliorer les compétences numériques de sa population, à la fois grâce à l’éducation formelle et à des mesures d’inclusion, sont en cours et devraient produire des résultats tangibles dans les années à venir. Des initiatives plus ciblées seront importantes pour adapter les compétences de la main-d’œuvre à l’économie numérique et promouvoir le développement de compétences numériques avancées, en IA et dans d’autres domaines.

Faits marquants en 2020: Instituts interdisciplinaires d’intelligence artificielle (3IA) Dans le cadre de sa stratégie nationale pour l’IA, la France finance un réseau composé d’un petit nombre d’instituts interdisciplinaires d’intelligence artificielle (3IA). En 2018, elle a publié un appel à manifestation d’intérêt qui a permis de retenir quatre sites, axés sur des applications spécifiques de l’IA:

(5) https://www.education.gouv.fr/cid133192/le-numerique-service-ecole-confiance.html.

(6) «Le numérique au service de l’École de la confiance» https://www.education.gouv.fr/cid133192/le- numerique-service-ecole-confiance.html.

(7) Idem.

(11)

 Grenoble – principalement axé sur les applications dans les domaines de la santé, de l’environnement et de l’énergie;

 Nice – principalement axé sur les applications dans les domaines de la santé et du développement territorial;

 Paris – axé sur les applications dans les domaines de la santé, des transports et de l’environnement;

 Toulouse – principalement axé sur les applications dans les domaines des transports, de l’environnement et de la santé.

Ces quatre instituts qui forment le réseau 3IA se verront attribuer le label 3IA pour quatre ans et fonctionneront grâce à une enveloppe d’au moins 225 millions d’euros provenant des secteurs public et privé. Pour réaliser l’objectif du programme national de recherche en IA consistant à attirer et à développer les talents, la France a lancé deux appels à projets afin d’augmenter le nombre de doctorats et de chaires de haut niveau en IA. Ces appels sont ouverts à l’ensemble de la communauté scientifique nationale en IA.

(12)

3 Utilisation des services internet

3 Utilisation des services internet

France UE

classement note note

DESI 2020 21 53,1 58,0

DESI 2019 21 49,9 55,0

DESI 2018 19 48,5 51,8

France UE

DESI 2018 DESI 2019 DESI 2020 DESI 2020

valeur valeur valeur valeur

3a1 Personnes n’ayant jamais utilisé internet 10 % 8 % 7 % 9 %

% de particuliers 2017 2018 2019 2019

3a2 Utilisateurs d’internet 83 % 85 % 87 % 85 %

% de particuliers 2017 2018 2019 2019

3b1 Actualités 61 % 61 % 60 % 72 %

% d’utilisateurs d’internet 2017 2017 2019 2019

3b2 Musique, vidéos et jeux 75 % 74 % 74 % 81 %

% d’utilisateurs d’internet 2016 2018 2018 2018

3b3 Vidéo à la demande 12 % 23 % 23 % 31 %

% d’utilisateurs d’internet 2016 2018 2018 2018

3b4 Appels vidéo 33 % 35 % 53 % 60 %

% d’utilisateurs d’internet 2017 2018 2019 2019

3b5 Réseaux sociaux 49 % 48 % 47 % 65 %

% d’utilisateurs d’internet 2017 2018 2019 2019

3b6 Cours en ligne 7 % 7 % 8 % 11 %

% d’utilisateurs d’internet 2017 2017 2019 2019

3c1 Secteur bancaire 72 % 72 % 73 % 66 %

% d’utilisateurs d’internet 2017 2018 2019 2019

3c2 Achats 76 % 75 % 77 % 71 %

% d’utilisateurs d’internet 2017 2018 2019 2019

3c3 Vente en ligne 29 % 25 % 25 % 23 %

% d’utilisateurs d’internet 2017 2018 2019 2019

L’utilisation des services internet en France a légèrement augmenté en 2019, mais à un rythme plus lent que dans d’autres pays de l’UE : la France occupe la 21e place parmi les 28 pays de l’UE. De nombreux indicateurs restent stables par rapport à l’année précédente. L’utilisation des appels vidéo a fortement augmenté, passant de 35 % à 53 % en 2019, mais elle reste inférieure à la moyenne de l’UE qui est de 60 %. La part de personnes n’ayant jamais utilisé internet est tombée à 7 %, soit 2 points de pourcentage en dessous de la moyenne de l’UE. Dans le même temps, la part des utilisateurs d’internet est passée de 85 % à 87 %, dépassant la moyenne de l’UE. Les internautes français vont en ligne notamment pour utiliser les services bancaires, vendre et faire des achats; cette dernière utilisation représente la note la plus élevée de la France pour cet ensemble d’indicateurs (77 % des utilisateurs d’internet). En revanche, la France a la part la plus faible d’utilisateurs d’internet sur les réseaux sociaux (47 %), en dessous de la part enregistrée l’année précédente. En outre, relativement peu d’internautes français lisent les actualités en ligne (60 % contre 72 % au niveau de l’UE) ou vont en ligne pour utiliser les services de musique, de vidéos et de jeux ou pour suivre des cours.

(13)

4 Intégration de la technologie numérique

4 Intégration de la technologie

numérique

France UE

classement note note

DESI 2020 11 42,0 41,4

DESI 2019 13 40,8 39,8

DESI 2018 15 37,5 37,8

France UE

DESI 2018 DESI 2019 DESI 2020 DESI 2020

valeur valeur valeur valeur

4a1 Échange électronique d’informations NA NA 48 % 34 %

% des entreprises 2017 2017 2019 2019

4a2 Réseaux sociaux 16 % 16 % 22 % 25 %

% des entreprises 2017 2017 2019 2019

4a3 Mégadonnées 11 % 16 % 16 % 12 %

% des entreprises 2016 2018 2018 2018

4a4 Nuage NA 15 % 15 % 18 %

% des entreprises 2017 2018 2018 2018

4b1 PME vendant en ligne 16 % 15 % 15 % 18 %

% des PME 2017 2018 2019 2019

4b2 Chiffre d’affaires du commerce électronique 11 % 11 % 11 % 11 %

% du chiffre d’affaires des PME 2017 2018 2019 2019

4b3 Ventes en ligne à l’étranger 7 % 7 % 6 % 8 %

% des PME 2017 2017 2019 2019

La France occupe la 11e place dans le domaine de l’intégration des technologies numériques et gagne deux places au classement général, ce qui confirme la tendance positive observée ces dernières années. La part des entreprises utilisant des solutions d’échange électronique d’informations (48 %) est nettement supérieure à la moyenne de l’UE (34 %). 16 % des entreprises françaises utilisent des solutions de mégadonnées, soit 4 points de pourcentage de plus que la moyenne de l’UE. Cependant, malgré une hausse de 6 points de pourcentage, le nombre d’entreprises actives sur les réseaux sociaux reste en dessous de la moyenne de l’UE. Dans le même ordre d’idées, les niveaux d’adoption du commerce électronique par les entreprises françaises restent inférieurs à la moyenne de l’UE et varient considérablement selon la taille des entreprises : seulement 15 % des petites et moyennes entreprises vendent en ligne, contre près de 45 % des grandes entreprises. Les entreprises françaises sont moins nombreuses à utiliser les solutions en nuage (15 %) par rapport à la moyenne de l’UE (18 %).

La France a entrepris un programme exhaustif afin d’accompagner la transformation numérique des entreprises et de développer un écosystème numérique dynamique pour favoriser l’émergence d’entreprises à forte croissance.

Le pays a pris des mesures spécifiques en vue de soutenir la transformation numérique des PME, comme le dispositif de suramortissement fiscal de 40 % pour les investissements dans les domaines de la robotique et de la transformation numérique et un soutien financier destiné à aider les PME industrielles à déployer des technologies numériques, à transformer leurs modèles d’entreprise et à moderniser leurs pratiques de production, dans le cadre de l’initiative Industrie du Futur (8). En outre,

(8) http://www.industrie-dufutur.org/.

(14)

depuis juillet 2018, le Conseil national de l’industrie (CNI) (9) dispose d’une succursale dédiée au numérique, le CNI numérique, qui rassemble les filières industrielles et l’Alliance pour l’industrie du futur, avec le soutien actif de l’État. L’objectif est de construire un plan d’action stratégique partagé pour accompagner les filières industrielles dans l’identification et l’adoption de solutions numériques adaptées à leurs besoins. Le CNI numérique contribue par exemple au déploiement de technologies Blockchain dans le secteur agroalimentaire et encourage l’exploitation des applications de l’IA dans le domaine de la santé. De même, la plateforme France Num a été lancée en octobre 2018 pour accompagner spécifiquement les PME et les TPE traditionnelles dans leur transformation numérique.

Actuellement, France Num apporte un soutien avec l’aide d’un réseau d’acteurs, dont BPI France et les chambres de commerce; elle fournit un accès à des contenus en ligne sur la transformation numérique, selon les besoins spécifiques, à un répertoire des mesures de soutien financier existantes et à un outil d’évaluation de la maturité numérique. Enfin, 1 600 conseillers publics et privés, appelés

«Activateurs France Num», sont disponibles pour aider les PME localement.

Au début de l’année 2019, la Banque publique d’investissement française (BPI France) a lancé le plan Génération Deeptech. Doté de 1,3 milliard d’euros sur cinq ans (2019-2023), ce plan vise à soutenir l’innovation de rupture. En outre, 800 millions d’euros seront alloués à l’aide à la création de start-ups dans le cadre du programme «Investissements d’avenir» et 550 millions d’euros seront mis à disposition par les sociétés d’accélération du transfert de technologies. BPI France contribuera au financement de l’écosystème numérique et au lancement de projets (Banque publique d’investissement, 2019).

La French Tech (10) continue de jouer un rôle majeur dans la création de conditions propices au développement des start-ups. En 2018, les start-ups de la French Tech ont levé d’importants financements pour un montant total de 3,6 milliards d’euros. Pour le seul premier semestre 2019, les financements ont atteint 2,4 milliards d’euros, ce qui pourrait donner lieu à une année record avec des projections atteignant presque 5 milliards d’euros de financements (11).

La France met en œuvre une stratégie globale en matière d’IA qui porte sur trois principaux enjeux:

l’éthique, l’adoption de l’IA dans l’économie et l’administration publique, et la recherche d’un niveau d’expertise de classe mondiale par l’attraction et le développement des meilleurs talents. Le budget alloué pour relever ces trois défis s’élève à 1,5 milliard d’euros sur cinq ans. En plus de cette stratégie globale, depuis la fin de l’année 2018, la France a adopté une stratégie de recherche en IA (voir les

«Faits marquants»), une stratégie relative à l’IA et la défense, et une stratégie économique.

La France est membre de l’entreprise commune EuroHPC et participe à l’initiative EuroQCI ainsi qu’à l’initiative phare concernant les technologies quantiques. Elle a également acquis récemment un nouveau supercalculateur, qui est le plus rapide de l’UE. La France est l’un des principaux partenaires participant au développement de l’infrastructure en nuage GAIA-X, dans laquelle l’UE prévoit de co- investir aux côtés de la France et de l’Allemagne. GAIA-X sera principalement utilisée avec les applications d’IA et sera mise à la disposition des entreprises.

La France dispose depuis 2015 d’une stratégie de cybersécurité, coordonnée par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.

Les mesures ci-dessus favorisent la transformation numérique de l’économie française. L’adoption d’autres mesures ciblant les PME sera importante pour libérer le potentiel de croissance résultant de l’adoption des technologies numériques.

(9) https://www.conseil-national-industrie.gouv.fr/.

(10) La French Tech est l’écosystème de start-ups français soutenu par la Mission French Tech, un groupe de

travail dirigé par le gouvernement.

(11) CB Insights 2019, tendances des financements de la tech en France, T2 2019.

(15)

5 Services publics numériques

5 Services publics numériques

France UE

classement note note

DESI 2020 12 76,7 72,0

DESI 2019 13 69,3 67,0

DESI 2018 13 63,8 61,8

France UE

DESI 2018 DESI 2019 DESI 2020 DESI 2020

valeur valeur valeur valeur

5a1 Utilisateurs de l’administration en ligne 67 % 71 % 76 % 67 %

% d’internautes ayant besoin d’envoyer des formulaires 2017 2018 2019 2019

5a2 Formulaires préremplis 32 36 40 59

Note (de 0 à 100) 2017 2018 2019 2019

5a3 Étendue des services en ligne 89 90 93 90

Note (de 0 à 100) 2017 2018 2019 2019

5a4 Services publics numériques pour les entreprises 85 86 93 88 note (de 0 à 100) - incluant le résultat national et transnational 2017 2018 2019 2019

5a5 Données ouvertes NA NA 89 % 66 %

% de la note maximale 2019 2019

La France se classe 12e au classement DESI sur les 28 États membres de l’UE pour ce qui est des services publics numériques. Elle a amélioré sa note au cours de l’année écoulée et se situe désormais au-dessus de la moyenne de l’UE. Le pays obtient de bons résultats dans l’utilisation de données ouvertes; elle occupe la troisième place dans l’UE. La France se classe également au-dessus de la moyenne de l’UE en matière de services publics numériques pour les entreprises et d’étendue des services en ligne (respectivement 9e et 10e au classement des 28 États membres de l’UE). Le nombre d’utilisateurs de l’administration en ligne a également sensiblement augmenté, puisque 76 % des utilisateurs d’internet optent désormais pour la soumission de formulaires en ligne, contre une moyenne de 67 % pour l’UE. Les résultats de la France sont toutefois nettement moins bons en ce qui concerne la quantité de données préremplies dans les formulaires en ligne des services publics.

Le gouvernement a engagé un processus de dématérialisation d’un éventail de services de qualité pour les utilisateurs, dont les services aux entreprises. Il accorde une attention particulière à un ensemble de 250 services et démarches «phares» les plus utilisés par les citoyens. L’étendue de la dématérialisation de ces démarches, leur qualité et la satisfaction des usagers font l’objet d’un suivi en ligne, mis à la disposition du public par l’observatoire de la qualité des services en ligne (12). La France donne donc la priorité à la dématérialisation des démarches et à l’amélioration des services en ligne existants en fonction des besoins et de l’opinion des utilisateurs, notamment les entreprises utilisatrices.

Le programme FranceConnect (13) se poursuit. Il réunit désormais cinq fournisseurs d’identité et un sixième est en train de rejoindre le programme. Selon les autorités françaises, plus de 12 millions de citoyens français l’utilisent désormais pour plus de 600 services numériques. Parmi ces services

(12) https://observatoire.numerique.gouv.fr/.

(13) Le volet «transformation numérique» du programme de modernisation des services publics du pays («Action publique 2022») a commencé à être mis en œuvre en octobre 2017 et vise notamment à dématérialiser l’ensemble des services publics d’ici à 2022 (DESI 2019).

(16)

numériques, fournis pour la plupart par l’administration publique, la part des services du secteur privé augmente.

La transformation numérique des services publics bénéficiera également d’un budget de 8 milliards d’euros au titre du Grand plan d’investissement national. Ce plan vise à soutenir l’utilisation de technologies innovantes, telles que l’informatique en plateforme, les mégadonnées et l’intelligence artificielle pour les services publics. Cela implique le financement de projets de réforme et de transformation dans une logique pluriannuelle, la réalisation d’expérimentations à fort potentiel d’amélioration des services publics, et la promotion d’initiatives audacieuses, y compris le développement de start-ups d’État. Le Fonds de transformation pour l’action publique (FTAP), doté de 700 millions d’euros, finance des projets innovants et permettant une baisse des dépenses que mènent le gouvernement et ses organes opérationnels.

La France a fortement encouragé le développement des services de santé en ligne et de la télémédecine. L’adoption des services de santé en ligne, notamment l’utilisation de dossiers médicaux électroniques et le recours à la télémédecine, s’est accrue ces dernières années. Au milieu de l’année 2019, plus de 6,4 millions de personnes (environ 10 % de la population) avaient un dossier médical électronique.

La France a pris des mesures pour se positionner à l’avant-garde de la modernisation des services publics grâce au numérique. La mise en œuvre intégrale de la stratégie du pays dans ce domaine, notamment par des mesures supplémentaires visant à accroître la quantité de données préremplies disponibles dans les formulaires en ligne, devrait permettre d’améliorer encore la disponibilité des services d’administration en ligne et leur adoption par la population et les entreprises.

Références

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