l E
TRIOMPHANT
D V RO Y.
^ S Ô N R ET O
DELA RO CH ELLE
dans Ja
Vaillede
ndaris^À P A R
I SiChez
IE A N G V
IL L E M O T
^demeurant rue Sain6t lean de Beauuaisjà l’cnfeigne
de l’Efchiquier.
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M. DC XXVI IL
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«^r£C PERMlSSIOn^
1 E
CHARIOT T R IF M ? H ART
du
Roy,au
retourdelaRochelle^^ceux
&des
i^xxS queie eonfiderc atten- tiuementladurée des Em.p:l’Vniuers,ie trouueqüen ceuxdesAiîyriens, dcsPeift
&
desTrpyés enA(ie;n’ydes EgyptienSjdes Turcs, Ætiopiens cnAfFriquein'yceuxdes Atheniés,ucs Medes,
&
desLacedemoniés en Europe,nyaulli ceux qui ont trouueleur naiilancedans:de celuydes
Romains
,n’onteftendu partantdefieclesque
celuy de laFranc neurlequel apresleparticulier foing que a toufiourstefmoignéauoirpourvn Royaume
11fidèle,doit ce
me
femblceftre attribué àlafaço de gouuerner,laquellemefurantlafeuerite de puiiîance à la douceur de la iuftice, contra amiablementlopeupled’aymer fesRoyscomme
luftes,
&
lescraindrecomme
puilEansjc’eftà ce-fte finqueleursMaieftcz.pour conferuer lautho- ritequ’ellesont acquisenleur nailEancefeferuet de dcuxSeptres,l’vndelquels eft appelle le Se- ptredeluftice,(5cTautre de Puiffance. Celuy de
la lufticeburinelesLoixfur lemarbredel’eterni-.
té,preferiptleDroiél^ pour prononcerles
Or-
A
ij4ônnanccs f^irïeoîrau mîlicù de Parîàdans le tribunaldéquité, cefte trcs-fàinte AfTemblée de vénérablesvieillards,lameilleurepartiedu peu- pleFrançois,le
fondement
deTEftat5 dclandele tutrice de nos facrées Majeftez.Le
Septre de puifTanccrengelesarmees,prefideaux combats, ronuerfelesrcmparts,donnelafrayeur&
relpou-.uanteauxfeditieufes
&
rebellesvolontéz,quand
laClemeiacefevoyantmciprifécavnefoischan- géfadouceur en
vn
iufte defirdevengence.C'cft ce qu'Alcibiades Prince dela Grece vouloit dé- noter par TimagedVn Cupidon
porte -foudre qu’ilauoitfaitpeindre rurfonefeu,donnantà en- tendre parlapeinéflirede cet enfant miraclede beauté,qu
iln’y à riendèCidoux ^
de fi profita-blequeles
Roy
s,lorsque le peuple fe contient dansledeuoirqu'ildoit à fbn Prince , Sc par le foudrequ'ilportoit àlamain,ildefiroitmonftrerque
lersqu’onvientàmelprifercefte tant ayma-
bledouceurdes
Roy
s,iln yàriendeplus terrible&
depluseipouuentableque
leuriuftecolere ac-compagnée
depuiirance.Ilyalong-temps
que
l’Empire FrançoisgemiP
iant fous la tyrannie de rébellion, eftoit furie pointdeperdrefon ancien luftre par le mefpris
que
les Rochelois faifbientde ces deuxboule- uardsdel’Eftat. Ceftevilleque
l’artSclanature auoientprisenleurfàuue-garde,lcs alfeuroitcon- trelapuilfancedetantdeRoy
s,&
detantdeflo- riftàntesarmées,quefecroyansdéfiahorsduDo-
mainc
duSeptrede puiflance, ilss’eftoient fou- ftraiéls de la fubiedion de ccluyde luftice aumcfprîsduquelilsrauag€oieiît les plaines Jvol-' îoiencles
Marchands
, ruynoient nos fainéfcesEglifes,affiegeoientlesvilles,ôcbienfouuentles emporcoient 4eforce;
Envn mot
iismelprifoiéç lesOrdonnances
Royales,3c faifoient gloire de n’en pointreceuoir,&
pourcomble
de leurma-
lice,nauoiét-ilspasentreprisdemettreen proyc
le
Royaume
de Franceà lesplusanciés, 3c cruels ennemis, (ilaDiuincvertu de iioftre Prince, legrandcourage deTesCapitaines,
Sclmcompara-
blepreuoyance
du
grandCardinal de RichelieunV
eiiirentpourueudebonne
heure.LesSithesreuenans deFAlîe apresvne longue guerretrouuerentleurs feruitcursenarmes pour
lesempefeherder’entrerenleurcherepatrie,3c apresplulieursclcarmouches,voyans que Tcue-
nementde
leurs combatseftoit entre les mains delaFortune quifcplaifoitde rendre lavidtoire douteufe,ilscurentenfinrecoursàForacle pour apprendre deluy cequ’ilsauoientàfaire, afinde veniràbout decesmutins.Le Démon
quidon- noit les relponces, leurfitcommandement
de changerd-armes,&:feferuirdefouetsfeulement;ce
qu
ayantfait,ilsferendirent maillrescomme
aüparauaiitdecesEfclauesreuoltez. Ainfi noftre -^valeureuxAlcidenes’ellpasferuydes armes oiv dinairescontre lesRebelles;maisc'eft contenté de les clorre lieftrpiélement dans Fenceintede leurs murailles,quen’ayansriend’ouuert que le vuide delairpourreceuoirlesÿaudres
&
lescar-reaux iuftementdeubsàvnetémérairerébellion, àlafin,
comme
des chiensaffamez, ils onteftéA
iij6
.contrain(^sderenenir à leurmaîfee.Et pourcela
ilnefautpointeftimer
moindre
lagloireduvain- queur,ques’ilauoitemportélavilleparvneglo- rieufebrcche,d’autantc]ucla difficultéde dorrelaRochelledetoutesparts,
augménte
plusfa re-nommée
quelaconquefte d’vnRoyaume
,veu que
pourcefaire,ilafalluqu’ilait faitparoiftrefa puillancefurleTheattedelanaturemtfme
,que
faconfianceaitarreflél’iuconftanccdes ondes,8c vaincutrois,
monde
sdevailfeauxquel’Angleter- re auoitdepechezauferuicedesRebelles,lescô- traignans defe retirer delà Francefans en rien emporter quelahonte dyeflrevenus,8cladimi- nution deleurnombre.Etvéritablementc’eftoitcéque tous les bons Françoisattendoiétauec impatience,afin devoir ceftancien8c florillantEmpire fi long-tempsdi- uifé
comme
endeuxmembre
sparlatéméritédes Rebelles, enfin reiiny en vne feuleMonarchie
dignement gouuernéepar l’Augufle 8c toujours triumphantLouysilequelainfiqu
’vn autreHer-
culeen
peu
d’années, afîvaleureufementdeffaiéf tantdemonftres derébellion, parcouru tant de Prouinces,8crecouuerttantdevilles,queFart 8c lanatureà l’enuyauoient renduestrop puifTantes poureflre prife
s,qu’ilfautaduoüer que
Mars
8c laFortunefefontiointsàMincrue
pour donnerà ce Princelafageffie de gouuerner,laforce de cô- battre,&
lebon-hçurde vaincre; en telle façon qu’ileflàcraindre-quefi ceuxqui viédront apres nousn’cfloiétpasmieux
inflruiéls en lacognoif*fancedelavraye Diuinité
que
nosperes, le rap-port detantde merueiliesleurdonneroit fubieA dldolatrie,aufîibienquelaveue nousen laiire
reftonnemcnt
&
lareHouyirancc;Et vrayemeneileftoicbienraifbnnablequela gloire
du
trium-phe
portaftautantdeioycaux vainqueursque
le trauaildVne
peneufe guerrejôclafureurdesalar-mes
leur auoit caufëde douleurs;Et quecomme
Tarbitreduiqur àfonremonter furnoftre Emif- pherecbairantlesnoire«horreursdelanuiâ:ref-
jouytnosefprits,de efueille nos fens pour nous
fairevoirlesmerueilies dehVniuersparle
moyé
defalumièrefilleaifnéedela Diuinité.
De met me
ilfalloitquçLouyspere
de no*s iourspacifi- ques^ ayantdifîîpé les efpaisbrouillardsderébel- lionparutfurl'horifbndeParisclairôc lumineuxainfi
qu
vnSoleildelufticejafinderecreer toutle pcuplejubied:àfonEmpire
de fes bénignes in- Iluéces,&
dudoux
afpeâ defalumière,ficeif eftI
que
par aduentureilyeuftencore quelquesMi-
neidesdanslestenebrcs de Caluin,quine
pou- uansfiipporterfefclat de figrandes victoires fe rendilfentennemiesdu iourpour nevoir noftre AuguftefurleChaï
delagloirecouuert de Lau-riers
&
de Palmes.!
lenefçayfifartifaneftàblafmer
ou
àplaindre, quieftantfur le point d’enfanter par les mains quelque Diuinouurage,conçeu dans fon efprit,j trouuequeledefieinqu’ilen a fait eft fi releué,
I
que
toutelanatureneluypeutfournirde matiè- reaftezdignepourcftre lefubietde fesingenieu- fesinuentions.le fçaybien pourtâtqueme
voyâc reduid en cefteextrémité,on
doitpluftoüregreè
Germon
fort,qu^accuferia grandeur dema
pcii' fée;carmepropofant defairevu Char
digne de celuyquitriumphe;iecrainsqifonm'appelleté- méraired'auoirozé touchervn
affaire Ci difticilejou
pourlemoins
imprudent d'auoir entreprisvn ouuragefans fçauoirquim’en
fourniroitlamatie-‘re;
veu
quecdnfîderantlesexploiéts d'armesde noftrevaleureuxAlcide,i*entrouuelecommen- cement
fidifficile,laduacementfilaboi:ieux,&la finfiglorieufeque
iepenferois auoirgrandtortfimur
de fonTriumphe,
ie luyfaifoisvn Cha-
rio^debois,comme
ceuxdesRomains
,veuqifil fe/oitfujet àpourriture;Non
dechriftalcomme
celuy deNeptune,ilfepourroitcalfer; D’argent
ainfi
que
celuy deLucumon
,ilfedcroitaux mar- teaux8caux flames,nond*orà lafaçoadeT
amer- lam,lefeulepourrait fondre,non
defercomme
celuyd'Amphiaraus,il feroit en danger d’eftré ' roîiillé,nyauiïid vneefpoiflenuée
comme
celuyde
Salmonée
: puis quelesrayons deTaflre .qui
^
donne
leiourlepoürroient refbudre:ces chofesj
efiâctrop
communes
pourfbufienirceluy quin’a|
point de femblableentciTe,
&
tropfubieétesaux^
inuiolablesLoix dudeft:in,quiprefide furlescho-
|
fesde ce
monde
auec vne telle iniuftice , qtiilj
femble que
lenaiftre foitvn
crime qui méritelàmort
poureftrematièredVn
Chariot, qüine ref- fentantriendê morteldoitmefurerfaduréeàcel- ledel’etcrnité.C’eftpourquoy
ilfautquelagloi- 'rcs’alongepoureftreleTimon
,k renommée
fè renforcepourferuir d’efîîeu,lapompe
fecourue j^ourfaire letour desroues, 8cque
lestrophéesfedreflent
âreàetu pointe pour en eftre les rayons, îc 'moyetiquileur feruiradebafe,fera laforce : Ec afindacheuernoftre oeuure les viâ:oires,rhon- neur,
&
les louanges compôferontle iïegejfur lequelnousverrôsparoiftrenoftreAugufte LouïsaEombre
delesLaurierSiCe
tant excellent Chariot, puis que different enlamatière quilecompofe
de-ceuxque
l'Anti- quitéç*eftformée pourvieillirauec elle,le doit auffi eftreenfonattelage,lequelafinde toufiours feruir,doiteftrehors delapuilïàn cedu
temps:Et pourceilneferapointconduid
par quatre che- uaujeblàncscomnie
celuy de Camille, pardes
fiers
Lyons comme
celuy .d'Antoine,nypar des Serfscraintifs ainfiqueceluy d*Aurelian:veuque
lescheuauxfont orop temerairespour vnb fi pru- denteieuneife,les
Lyons
trop arroganspourvne
iMajeftéfihumble,ôclesSerfstroppeureuxpour
vn
courageficônftant.A
tortauîîifoubmettrionsnous
auioucdeceChar
triiimphant des cruelles lPàntheres,ainfiqueleDieu
quiferepaiftplusvo- llontiersde Tambroificquelagrâceluydonne que
idu
nedar
de’Ganimede,onbien desfemmes
pri- fonnierescomme
Heliogabaleou
des fuperbesPaons
àlafaçondelunon
:puifquelacruauté des Panthèresn'a riendecommun
auecvne^ puiiran-|ce fidouce, fimpudique
humeurdçs femmeÿ,
iuec vnevirilitéficftaftenylefuperbènatureldes ipaonsauecvnefimodeftegrandeur. ï^ousif
cm-
ployerons point auffi à ceft viagé desmonftres imarinscomme
PelopSjOuvnLyon
ôcvn
Sanglier, liezparenfembleàlamode
d'Ametus,oüdesCi-1
- - -
g
C^ies,
comme
laDeclîe^ui prelîde auxbeauteîT,ou
enfindes Aiglescomme
Jupiter:carilne fautemployerrinfolencedesmonftrcs auferuiccd
vn
PrinceficlementjnyImcommodité d\n Lyon
j
&dVnSimglicrpüurvn Roy
ficommode
à foni
oeiiple,&cbienqu’on peuft receuoir les Cinesà
| '
caiifedeleurcandeur,fine le feront-ilspourtant àcaufe que leur mollcfie ne peuteftre d’accord aueccecourageindomptable. Et
quand
bien les ' Aiglesferoientconvenables veu qu’aueclesLys
:ellesfontles
Roys
accomplis:fiferont-ellesneâc- imoins
reiedéespourleurrapacité,puisqu’ilpor- !tele
nom
delufte.Quels
Courciers doneques attelcrons-nousà^vn
finobleChar,puisque
l’antiquiténeiiad
alfez puiifantpourvnxiflficefiDiuin, ôcque
laFrance n’en peut trouuer en terre dignes d’eftre con-duit
sparcesvaleureufesmain
s"qui ne fontque
pourvaincre,&
pour porter des SeptresÔc desPalmes
:Car
c’eftvous mcfme(înuincible Louys/, qui tiendrezlesrefiles,&lerez
leCondudeurdeJ ceChar,vousenferez
le fculCocher,
&lefeufl!Antomedon:
ilrenuerferoic touslesPhaetons ne|
pouuantfupportcr quefonvnique Phethus:vous^
ieîezdoneques
cOnduid
parvosvillesque
lafii-; 'rieiifetémérité desmutinsauoit ofé rauir à voftre|
Empire
par quatre Deeifesauffivertueufesqu eh
|lesfort immortelles.
La
premiere,c*e{llàprüd^-
1
celaquelle
met
l’efuenement de vos entreprifeS|envoftrepouuoiraufii bienque leur
commenc^j
ment,&
vousdoiied’vuefigrande fagelfeque
fivoush’eftes tout àfait
exempt
delarigueurdu
de-ftinScduhâzard des
hommes,
voOsTeftespourlemoins
deleurs erreurs:carbienque quelquefois leschoiesneibient arriuéçscomme
vous eufllez biendefîré,iieil-cepourtantqu^ellesont toujours reüfîîcomme
vousauiezpenfë:puisquecomniç
les
Dieux
vous voyezdeloingleschofes aduenir^comme
leshommes
lesprefentes,«ScainilquelesSagescellesquifontiurlepoindt d'arriner.
Co-
gnoiiïance quivousfait digerer les Confeils, 6c îainementchoifîrlesplusvtilespouraiTèurervo-ftreEftat&foulager le peuple qui reipire foubs TauthoritédevoftreSeptre.La magnaniniitétient lefécond rang, 6c ainiî
quvncbraue Amàxone
portevoftrecourage,
ou
meiînele Soleil femble tremblerdecrainte, faifàatparoiftre la.vertu qui1
anime
aumilieu des dangers, où la peurva triomphant delaçonftance desplus genereux,làoùauecvuehardieife
du
tout admirable,vousfça-uezjetvcrbeipouuante
aucœur
desplus affeurez, faifanteipereràvosfideles feruiteius de voirva
iourfiorirlesLys par toutbvniuersàhombfède
vos Palmes.La
troifieftiie,c’eft la Fortunenon
plus chan- geante&vagabonde
pourviiîterdefesfaneursles terres eftrangeres,fepromenant
fur levent defesplumes:maisbienconftante 6c arreftée pour la-»
j mais,d'autantquevoftre courage 6c voftreprc-
i uoyanceiuyontrauyfesaifles,
&le
globe qui laj
rendoit toufioursincertainefurfes pas,
^la
fai-fantpriibnniere de vos vertusvous Pauez con-
[ traindtedevousfauoriferplusque Timolepn^au- Épielelleliviroic
ks
yilies,mefi^equand
ili
:
'
Bij
U
.moiti,
que
leRoy
Charles hui£tiefhic qui enmoinsdVne
année fe rendit maiftre prcfque de touteritalie,&
que le valeureus;Henry
II. quireiiftanon feulement
dVn
Marcial courage aux forcesdetroispuiffansMonarques,
mais les re*poullà
h
heurciifement qtreleItuiéldeleursen- treprifesfutlahontedefauoir attaqué:vcuque
voftreféliciténeft pointdormante
&
pareireufecomme
celledeTimoleon
:vosarmesont trouué plus dereliilanceque
cellesduRoy
Charles hui-jéliefiiie:
&vousauez
heureufement vaincu desennemis
domeftiques plus dangereux que les Eftrangers:Car
qufcflFcnnemy plus pernicisux^
plus puilTantpourtrauailleràlaruyned’vnEm-
pirequeceluy qui cognoiftlecourage,laforce,Sc^
le
nombre
desSoldatsdupartycontraire,quifcaic Eordrec|uife gardeentfeux,&
qui defcouureles confeils,&
lesrufesqu on
faitpourlefurprendre?quieftplus
prompt que
celuy qui eftant oien inr ftruiétdelopportunité deschemins,des bois,ôc desmontagnes,fcaitchoifirvn lieu propre pour cam|)erioiiarmée,drelTer fes embufehes,pren- dreloccalîonàlbnaduantage,donnerftir Tcnne-
^
my quand
ileftneceftkire, &:fe retirequand
il le.iugeàpropos, quiplusfort
&
plus rulé que celuyquieftdéfiafaifidevillesbienmunies,5c quipeut
aüoirapprislesplacesquifontfortes,
&
cellesqui nelefont point,afiiide les furprendre, qui plusmefchant&
plus cruelque
celuy qui^a violéles Loix,rompu
lésStatuts,mefprifé lesOrdonnan-
ces,6çquinecrainsd’irriterleCielpar fon impié-
té,le? M^igiftrats par fonirreuerence,- Sch. Çle«
mencedefonRoyparfarebellloft^uî ehfînj)Iu3
audacieux queceluyquijette les fondements dû fon courage danslesruynes de Teiperanee quir’ab
lume
fesforcesaufeupréparépour chaftierla te^mérité,
&
quinepouuant fuir fe rafTeure fur fes armesrefoludemourirou
vaincre,auecceftefeu- leconfèlationparmy
leshorreursdefaragedene:mourirfanseftrevengé. Etcoutesfois rinuincible
Louys
,ees ennemisfipviifrans,fiaudacieux,&
fitemerairesontefté cerracezen
peu
de'temps par voftreforcenompareille,de félicitéfihguliere.La
dernicreDeefTeemployée à laconduitede
voftre
Tïiumphe
,&
qui vous approche de plus près,c’eft laClemence
premierdoiiairedesRoy
s&
fidelegardienne deleurauthorit'e,’ laquellefai-fautbrillerplusde vertusenvoftre
Triumphe que
vousn'auezfùrmontédecriminellesvolontez,dé- robecefemble à voftre Majefté la cognoiffance desiniuresreceuespour neluylailferle defird*en fairelaluftice:Car
bienquecomme vn Roy
iu- ftementirrité,vousayez renuerfélesrempartsde vosvillesrebelles,fieft-cepourtantque comme
vnpereplaindemifericorde,vous auez benigne- nientpardonné auxhabitans,monftrant parexpé- rience
,que
comme
lupitervousfeauez marierladouceurde
Ganimede
àlaterreurdevos foudres, ainftquePhœbus
lagrâce des rayons auecla ri-gueur de vosfléchés, ôc
comme
laDeefTecjuipre- fideauxcombats vous couurez vnebeautéâyma-
ble fousdeterriblesarmes:
En
telle façonque
fiks
mutinsfonten quelque chofeendommagez
qu
ilsenaceufentleurcrime lEt s ilsfontfQuk-ï4
gczqu’ilsenlouentvoftre
Clemence, &
enren-dentgrâcesà cefte tantRoyalevertu,laquelle fe- ra
que
d’orefenauant tousles peuples de l'Vni-^tiers redouteront vottrepuillance, de aynteront vo{lrcbôcé,&ioignâsleursvœux auxno0:res,no‘us fouhaitteronstous
vnanimement
que vousfoyez pluspuiflantque
Clouis,pl«sAugufteque Char-
^ îernagnCjplus Religieuxque Robert
, auffi iufteque
fainà Louys,plus fageque
Charlescinquief-me,
de plus Illuftreque
leGrand
&inuinciblcHenry
voftrepere,afinqu’ayantfiirpafte cous cesHeros
enadtesgénéreux, nouspüiffionsvn iour voirvoftreMajeftétriumpher aumilieu deCon-
ftantinople,aprcsauoirconquistouterAfie,com-
me
elleparoiftauiourd^huytriumphantedansPa-ris,apres auoirredonnéfonpremierluftreà
TEm-
pire François,
&
remisen fon obeyffànce la plus fortevilledu monde.
/
Les Nauircs François.
EPI GRAM ME.
C ’EfialJeT^roufy dans
lefort
^