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La détresse de l'enseignement public : pénurie de classes et de maîtres, écoles surpeuplées et écoles fermées

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Academic year: 2022

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901

Divers

La DETRESSE

· de

L'ENSEI-ONEMENT

.PUBLfC·

PENURIE"

de

CLASSES

e.t

de MAITRES

.

ECOLES

SURPEUP~EES et

ECOLES FERMEES

·

Lll déséqull tbre croissant entre la population de la campagne et de la v llle c1·éc un ér,at de tait angoissant sur 1eque1 11 serait temps de se pencher pour essayer d:en analyser les don-

né~s &t tâcher, dans la mesure du possible, d'y apporter remède.

Noua nous sommes intéressés surtout à l'un des aspects de cette 1nqu1étante l·éa11té • le problème scolaire.

Vo1c1 dans la sécheresse des raits, les contrad1ct1ons qu1, sous l'angle éconum1que, 1n-

~ellectue1 e~ humain v~nt s1atr1rmaut entre les écoles de villages et les écoles de villes, au

g1·and dét1•1mem ùe 11 éducat1on et de 11 instrucl ion :

jECOLES

de

VILLAGES! jECOLES des VILLES!

SIWATION LeJ campagnes se dépeuplent.

Le~ eife~tlfs scolaires diminuent

d"ob'. sup~~esslon de postes, de postes doubles

et maintien problématique de classes uniques.

Locaux scolaires Inoccupés ou partiellement occupés, mals pouvant ~tre réparés et entre- tenus h peu de frais.

Les ville:-: augmenter,t de population.

Effecllfs Gcolalres Importants. .

Classes surchargées, qui Imposent ta. créat Ion

d~ classes, de locaux-nouveaux et de postes d'instituteurs.

Locaux scolaires à agrandir ou h constr.uirc

rapldemen~. d"ob dépen;e~ Importantes

CONDITIONS DE vm FMIILIAIE

Habitations ruralec en général spacieuses;

nombreusec maisons abandonnées.

Elles pourraient ~tre réparées ou aménagées à peu de fra1I;{, pour une ou deux pièces, avec J'aide. de !'Habitat Rural ou de la reconstruc-

t 1 on. ·

Le travail h la ter;e a lieu surtout d'Avrll h Octobre.

Il n'est pas toujours rémunérateur: Presta- t ions de la Sécurlté·Soclale ou des Allocatloos faml l lales nettement Inférieures. La plupart des exploitations rurales vivent sur leurs

produits, le petit excédent de produits est perdu ou gaspillé h cause de difficulté de nllentèle.

Logements o•Jvrlers ln<>uff1sants :_les fam\î- les nombreuses n'arrivent pas h se loger. La construct Ion de logements, pourtant s~ né- cepsal re est en retard sur les besoins de

la~ popul~tlon malgré l'aide du H.R.L. et de~ Allocations Famllla es.

Le travail à l'lk;lne ou h l'atelier est maxi~

mum de Septembre h fin Hal.

11 est mieux rém~néré (quolqu'encore Insuffi- sant) grâce aux ll1ocatlons Familiales et à

la Séc~rlté Sociale.

Les travailleurs bénéflcleot de cantines, de garderlei d'enfants, souvent aussi de coopé- ratives.

POUR !ES ENFANTS

vie en plein alr,salno et reposante. VIe fiévreuse, bien que bénéficiant (dans

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002

Loisirs des enfants dirigés vers les petits

travau~ de la ferme, vers les promenades, vers la nature.

Pas de terrain de sports faute d'effectifs suffisants.

une faible mesure ) des garderies, des cantines et des colonies de va~ances, les enfants n'ont que la rue, pour leurs ébats, et ses mauvais exemples.

Terrains de sports mals lnsufflsa~ts pour les effect 1 fs.

Et cependant, loin de s'opposer, les écoles de village et de villes sont complémentaires comme le soni les milieux géog1•aph1ques, économiques et. humains qul les conditionnent.

Comment é11m1ner ces Dpposltions qut les isolent les unes des autres, qui en 11ro1tent les b1enta1ts, quand elles ne les vouent pas à la malfaisance ?

La solution, en principe edt sl~Plb : leur appliquer délibérément "le pclncipe des vaees communicante ~qui rétablira une sorte de niveau des etrect1rs scolaires ravorables à la créa-

rion d •un milieu scolaüe plus malléable, plus homogène, plus ettlctent.

Serait-ce vraiment très compliqué ? Il apparaît qu'il n'y aura1t pas à innover beaucoup mals simplement à adapLer et à élargir un tonct1onnement analogue à celui Innové pour les.éco- le!. Ge Ncfge.

Il est DOUY' alnsi dire nattœel et combien facile qut: les hÔtuls v1oc::i des hautt:s-va11ées alpestres ou pyrénéennes 'accueillent pendant l:hi.er les enfants de .La ville pour pa:;sel·.dans la neige et dans un climat vlvlrtant quelques semaines ~épa1atrlces pour la santé et l 1dqu1libve nerveux et arrectir. Il serait de m~me aussi simple que les éco1es vides de villages accuçll.l.enr 1>ou1· une saison ou pour Loute une année, l 1 excédent des écolE:1:1 de vllle ,pour i·edonne1· calmt: et détente à ceux qui partent bien sûr, mals auasl à ceux qui restent ou qui sont en attente d'un prochain dépa1't. Il s'établirait ainsi une sorte de nlveau des ei'fecttts i·amené à un étiage nor- mal favorable au travail scolaire parce que plus allégé, plus humain, plus heureux.

CependanL, la vie en hôtel n•est pas la vie idéale. Elle est touJou~s la vie en troup~au o~ l 'enfant plus ou moins incorporé à la masse est englouti dans le Jeu des d1sc1pl1nes collec- tives. 11 y manquera toujours ce racteur arrect1r tndlspensable à l'éclosion·des personnalités. L1enrant a besoin d'une tam1lle, d1une maman, de frères, de sueurs, d'une vte quot1d1ennd à 1a mesure de ses désirs, de ses ln1Liat1ves, de son r&ve et ce1a, seu!b 1a v1c tam111a1e peut le donner,

Nous préconisons donc le placement dans les ramilles ·pa1sann•s. chez des par6nts nour- riclePs donnant toute garantie de moralité, assurant une nour1•1ture saine et abondante mais aussi une arrection pou1• ainsi dil'e naturelle, et une hygiène au-deJsus dt:: t.oute critique.Ces placements-là sont raits depuis des siècles pou1·rait-on dire pou1· le:; entauti:i assistés qui ont ainsi le grand bonheur de trouvel' enfin une ramlll~, et Ils sont prallqués de plus en plus pour l 'envoi en vacances de jeunes citadins que iea pal'ents ne peuvent a·coropagner.

Il va sans dire qu•une telle initiative ne saurait se Caire sanb l'agrément dos pa~enta

et sans que ne soit assur·é un service sérieux dt: aurv-elllan.::e et 1c1 lee contrôles n~ saur·at.rnl:

manquer.

Après une enquite sBre menée par les soins de l'Inapec~eu1 d'Académie en relation avec l'instituteur du village, le maire, les services aoclaux, les enrants placés dans des ram111ea honorables, aisées, ayant un gr·and désir de tenter l'expérience, se1'aient 1·dguliè1·ement vlslt:és par l'assistante sociale. L'instituteur ou l11nst1tutr1ce serait tout naturellement asao;lé à une oeuvre comportant un aspect humain qui ne saurait 3tre étranger à l'éducatton.

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Quels enfants btfoértc1era1cnt de cette 1n1tiauve ? Tout d1abo1d :

· • les enrants de santé délicate qui auraient là une excellente outas1on de changer rt1air .sans perdr·e un temps précieux pour l1étude, et de continuer à vivre au setn d1une ramille.

*

les cas sociaux : orphelins, enfants de taudis, etc •••

• les enfants de famille désunie. Il est à prévo11 que pour ceux-là, la vte tamll1a1e at- 1:énucratt grandement les erfe~s d11nsécur1té créés par la mésentente des parents.

• tous les enfants qui en exprimeraient le désir parce qu 1il est toujours intéressant de :t'aire ra11·.i dt1s expériences salutaires aux·entants, cle les ralre vivre dans des raill.iux dltré··

~ents et que l'on salt bénéfiques.

Co!1lillent serait. t inancée une telle ent.1 epr·1ii'" 1

Disons tuur de suite que les parents nourriciers seraient payés selon un \ar1r à r1xe1·

e t qui vounnttali:; avec. les tarifs de 1 1Ass1stance Publlque, tout .rn é1.ant un peu supé1·ieurs, p ou1· que ne s1acc1·édit..: pas 11ldée et l1esp1•H d'une oeuvre d& b1enra1sance.

Chaque enfant seralt considéré comme bénétlclaire d1une bourse de penslon. Les mudali-

-i:; És de rinanc1::ment de ces bout'ses pou1·ra1en\-. comprendre par exemp1é ~

• Un& part1c1pa~1orî de 11Etat. de 60 à 80 %. L'Etat en t:ffet pou1·1·a1r. ia11·e un e1"r;;1•t pu1s-

a"lle déùar!'assé des charges qui incombent à la construetion d'écoles cas.if'nes el à leut· enti•etien

e t débar1·assé du même coup dtun budget plétho1·1que visant le payem,;n\. de 11errectlf cuujours g1•an- ci Jssant des maîtres de vtlle. Pl.us besoin de nomme1· de nouveaux JT"a'Ï1.1'1:S : c.iux des villages dé- j ~en fonction vont tout naturellement raire le tl'ava11 qu1 Ju:1qu11c1 nécessitait. la création de p.ouve11es classes et de nouveaux instituteurs.

·~ Une pa1•t.iclpatlun des vil.les dont les ertect1Cs sco1a11·c:1 ser·a!bnt allégés, pu1::,qu•1névt-

c;a.blement i:es villes feraient des économies sui· les constructions scolairts, ,;u1· ltlUI encretien e t sur les logements à fou1·nir aux instituteurs.

• Une participation des allocations ramll.1ales, écant entendu que ces placemenLs a11~ge-

ra.lent les errectlfs des p1•évens.

,. Une part1c1pat1on, blen entendu, des part:m.s.

La question t1nanc1ère ne semble donc pas poser dts problèmes insolutlonnables.

Pour rendre moins oné!'euse la question des transports, on pourrait réaliser l&s E~o1es

'fe l'tes dans le cadre du département Lrès souvent.

Outre les avanlages incontestables que l'on trouver·a11. à une 1.elle pr·adque au1· le plan

8colai1•e, avantages visant à humaniser avant cout la roncc1on éducative, h la 1endre plus er- r1ciente, p1us dynamique, on arriverait par surcroît à adoucl~ les oppositions de la v111~ el de 10. campagne, Les rappor:t:s ent1'e parents nourriciers et parents ertect1r::1 cr·éera1ent un mouve- ment de population ent1·e ville et village qut ne saul'alt avoil' que de bons .. irt:\.S : l.a \'11H: se décongestionnerait au profit de la terre qui nt: mour·ralt plus mais au contl'ai1·e prend1·a11 un essor nouveau.

Il va de soi que sous l'angle pédagoglque 11 y aurait pluD que jamais à innover, à ren- di'e possible et etrectlve enr1n une science de vivre que ne sau1·a Jamais acqué1•1r le pel.1t c:i. caélin prisonn1e1· de son éco1e caserne ni le petit campagna1·d coupé des joies du progl'ès. Et n'est-ce pas aussi le me111eur moyen d'arriver l réal.lsel' au plu::i vite ce beau r&ve de·l '

E~ole Huderne Française: 25 élèves heureux de s'instruire dans un rall1eu favorable et don\ on

r~ cal t à chaque coup, des hommes.

Lucien IAGIER-BRUNO

Ingénieur :r.P.E -oélégué Cantonal.

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