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Journal de l'Andra - édition Manche N°19

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Academic year: 2022

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Fin des travaux dans la galerie souterraine : transfert des déchets pour stockage P.10

Le journal N°19 AUTOMNE-HIVER 2014/2015

ÉDITION MANCHE

Andra

de l’

(2)

S ommaire

Le Journal de l’Andra Édition de la Manche N°19

Centre de stockage de la Manche - ZI de Digulleville - BP 807

50448 Beaumont-Hague Cedex - Tél. : 0810 120 172 - journal-andra@andra.fr

Directeur de la publication : Pierre-Marie Abadie • Directrice de la rédaction : Valérie Renauld • Rédactrice en chef : Marie-Pierre Germain • Comité éditorial : Alain André, Florence Espiet, Emmanuelle Faure, Guy-Roland Rapaumbya • Ont participé à la rédaction, pour l’Andra : Lauriane Becet, Sophie Dubois, Sébastien Farin, Albert Fréalle, Marie-Pierre Germain, Nadège Habrant, Élodie Langlois, Anne-Sophie Levert, Marc-Antoine Martin, Dominique Mer ; pour Rouge Vif : Christine Cornevin, Cécile Couturier, Élodie Seghers • Responsable iconographie : Sophie Muzerelle• Crédits photos : Andra, Assystem, Conservatoire botanique national de Brest, D. Delaporte, P. Demail, EAT/Andra, Exirys, O. Frimat, FRL Production, Groupement SS3 - SNC Lavalin / Valero-Gadan – Schott Architectes / Hyl Paysages, L’Œil créatif, P. Maurein, L. Mignaux/MEDDTL, L. Muller, Poma, F. Rhodes/CEA, Rouge Vif, B. Tinoco, Tulipe & Cie • Dessin : Aster • Création- réalisation : Agence Rouge Vif - www.rougevif.fr • Impression : Paton – Siret 572 881 662 00025 – Imprimé sur du papier issu de forêts durablement gérées, 100 % recyclé dans une imprimerie certifiée imprim’vert • © Andra - 370-19 • DCOM/14-0217 • ISSN : 2106-7643 • Tirage : 40 000 ex.

Les dépêches P.3/7 Les dépêches P.3/7

• Un changement à la tête de l’Andra P.8

• Rénovation des canalisations du Centre : c’est fait ! P.10

• La végétation du Centre suivie à la loupe P.11

• Haute protection pour l’érythrée couchée P.11

• Transmettre la mémoire sur le long terme P.12

• Des planches d’essai pour une expérimentation sur la couverture P.12

• Rencontre au sommet pour penser le futur P.13

• La maîtrise du risque de chute de colis dans les centres de stockage P.14

• Un appel à projets pour l’émergence d’initiatives innovantes P.16

• Accompagnement économique du Laboratoire souterrain P.16

L’actualité P.8/16 L’actualité P.8/16

Édition(s) souhaitée(s) : o Nationale

o Meuse/Haute-Marne o Aube

o Manche

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Le Journal de l’Andra - Édition de la Manche - ZI de Digulleville - BP 807 - 50448 Beaumont-Hague Cedex

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édito

Après neuf années consacrées à cette passionnante mission qu’est la gestion des déchets radioactifs, Marie-Claude Dupuis a décidé de poursuivre son chemin dans une

autre entreprise du service public : la RATP.

L’Andra a beaucoup évolué depuis son arrivée et le premier débat sur la gestion des déchets radioactifs. Forte de la loi du 28 juin 2006, qui a élargi ses missions et réaffirmé son indépendance, l’Agence a doublé de taille, en s’investissant dans des projets de grande envergure pour répondre aux objectifs fixés par l’État. Même dans les périodes les plus difficiles, l’Agence, sous l’impulsion de Marie-Claude Dupuis, a toujours su rebondir pour aller de l’avant.

Durant son mandat, l’Andra a gagné en visibilité, et ce journal en est l’exemple, pour mieux sensibiliser les citoyens aux enjeux de la gestion des déchets radioactifs en France.

Ces neuf années ont également vu s’accroître le dialogue avec toutes les parties prenantes de l’Agence, que ce soit au niveau national ou autour de nos sites d’implantation dans la Manche, dans l’Aube et en Meuse/Haute-Marne.

Marie-Claude Dupuis peut être fière du travail accompli collectivement pendant ces neuf années, et je sais qu’il sera poursuivi avec la même envie et la même responsabilité par tous les salariés de l’Andra sous la direction de Pierre-Marie Abadie.

Je vous invite donc, chers lecteurs et lectrices à continuer à vous intéresser à ces sujets via ce journal et d’autres sources d’information, car ils concernent l’ensemble de la société, d’aujourd’hui et de demain.

François-Michel Gonnot, président du conseil d’administration de l’Andra

Ouverture P.26

Ouverture P.26

Le dossier P.17/25

Le dossier P.17/25

L’architecture industrielle de Cigéo

se précise

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Les dépêches

ÉDITION MANCHE AUTOMNE-HIVER 2014/2015 - N°19 - Le journal de l’Andra 3

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Dans le cadre de sa contribution à la conservation et à la transmission de la mémoire du patrimoine local, le Centre de stockage de la Manche soutient financièrement la Société des sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg pour la restauration et la numérisation de 200 000 échantillons de plantes datant du XIXe siècle.

Ces herbiers seront à terme ajoutés dans la base de données du réseau des herbiers de France administrée par le Muséum d’histoire naturelle de Paris.

300 VISITEURS

ACCUEILLIS CET ÉTÉ

Entre juin et août, le Centre de stockage de la Manche a vécu une période estivale intense. Ce sont au total plus de 300 visiteurs, essentiellement des vacanciers, français et étrangers mais aussi des locaux, qui se sont déplacés sur le site à la découverte des installations de contrôle du Centre et de son environnement.

Un succès en grande partie dû au partenariat mis en place avec l’office de tourisme de Cherbourg. Chaque mardi, des visites couplées du Centre et des points d’intérêt de La Hague, encadrées par un guide de l’office de tourisme étaient proposées. Chaque jeudi, les visiteurs partaient à la découverte de la maison natale du peintre Jean-François Millet dans le cadre du bicentenaire de sa naissance, puis du Centre de stockage de la Manche.

LE POINT DE VUE D’ASTER

L’Andra contribue à la restauration d’herbiers centenaires

Un nouveau film pour découvrir

l’histoire du Centre de stockage de la Manche

C

omme à la lecture d’un livre, page après page, ce nouveau film est l’occasion de découvrir l’histoire du Centre de stockage de la Manche, de son ouverture dans les années soixante à aujourd’hui.

Au gré de séquences d’archives, d’images de synthèse, d’interviews de l’époque et de commentaires, ce film relate l’aventure industrielle et humaine unique du premier centre français de stockage en surface de déchets de faible et moyenne activité. Destinée aux générations présentes mais également futures, la version est disponible sur le site internet www.andra.fr/andra-manche et sur la chaîne dailymotion

www.dailymotion.com/andra.

dailymotion.com/andra

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Les dépêches

4 Le journal de l’Andra - ÉDITION MANCHE AUTOMNE-HIVER 2014/2015 - N°19

Une détection incendie dans la galerie

souterraine

A

fin de renforcer la sécurité des personnes et accentuer la sûreté des installations, l’Andra étend le système de détection incendie du Centre dans la galerie souterraine.

152 détecteurs incendie, 8 déclencheurs d’alarme manuelle et 41 diffuseurs sonores vont être posés. Le chantier a démarré en décembre et va durer quatre mois.

Deux à huit personnes de la société Siemens implantée à Querqueville, vont être mobilisées pour la réalisation des travaux.

L’Andra a retenu le Groupe Poma, acteur majeur du transport par câble, pour la conception et la réalisation du funiculaire qui transportera les colis de déchets radioactifs depuis la surface vers l’installation souterraine du Centre de stockage Cigéo, si celui-ci est autorisé en Meuse/Haute-Marne. Cette prestation s’inscrit dans le cadre des études de conception industrielle de Cigéo que l’Andra mène depuis 2012 en vue du dépôt de la demande d’autorisation de création. Le contrat, dont le montant s’élève à 68 millions d’euros, s’étale sur quinze ans. Il prévoit les études préalables et, sous réserve d’autorisations, la construction d’un démonstrateur à l’échelle 1, l’approvisionnement et la construction du funiculaire, et enfin, cinq ans d’assistance à l’exploitation et la maintenance dès la mise en service de l’installation.

UN FUNICULAIRE POMA POUR CIGÉO

Un robot pour imperméabiliser les ouvrages de stockage

Une fois remplis de colis de déchets et fermés par une dalle de béton, les ouvrages de stockage du Centre de stockage de l’Andra dans l’Aube (CSA) sont recouverts d’une résine de polyuréthane, qui les protège des intempéries et empêche toute infiltration d’eau à travers le béton. Pour la première fois, cette opération d’imperméabilisation est réalisée à l’aide d’un robot.

Cela présente un double avantage : la résine est projetée sur les ouvrages de stockage de façon plus précise et en couche plus régulière ; et le temps de présence

du personnel à proximité de produits toxiques utilisés pour cette opération est limité.

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Les dépêches

ÉDITION MANCHE AUTOMNE-HIVER 2014/2015 - N°19 - Le journal de l’Andra 5

L’Andra a retenu le Groupe Poma, acteur majeur du transport par câble, pour la conception et la réalisation du funiculaire qui transportera les colis de déchets radioactifs depuis la surface vers l’installation souterraine du Centre de stockage Cigéo, si celui-ci est autorisé en Meuse/Haute-Marne. Cette prestation s’inscrit dans le cadre des études de conception industrielle de Cigéo que l’Andra mène depuis 2012 en vue du dépôt de la demande d’autorisation de création. Le contrat, dont le montant s’élève à 68 millions d’euros, s’étale sur quinze ans. Il prévoit les études préalables et, sous réserve d’autorisations, la construction d’un démonstrateur à l’échelle 1, l’approvisionnement et la construction du funiculaire, et enfin, cinq ans d’assistance à l’exploitation et la maintenance dès la mise en service de l’installation.

UN FUNICULAIRE POMA POUR CIGÉO

Les analyses environnementales du Centre confiées au laboratoire du Centre de stockage de l’Aube

À compter de février prochain, les analyses radiologiques du Centre de stockage de la Manche (CSM), jusqu’à présent effectuées par un laboratoire extérieur, vont être réalisées par le laboratoire d’analyses du Centre de stockage de l’Andra dans l’Aube (CSA).

Ce laboratoire, agrée par l’ASN, est doté d’infrastructures performantes, particulièrement adaptées aux activités de l’Andra, ce qui permettra de gagner en expertise et en réactivité. En plus des 17 000 analyses radiologiques effectuées chaque année dans le cadre de la surveillance du CSA, ce sont donc désormais les 10 000 analyses relatives au CSM qui seront réalisées par ce laboratoire.

Quand les photos du Centre de stockage de la Manche retrouvent la mémoire

D

epuis la mi-octobre, l’Andra s’est lancée dans un important travail d’identification des photos du site prises pendant sa phase d’exploitation. Une tâche fastidieuse : “l’album”, intégralement numérisé en 2013, ne compte ainsi pas moins de 133 dossiers et 10 000 photographies, dont 8 000 doivent être renseignées. Elle a été confiée à un ancien salarié de l’Andra, qui a travaillé sur le site de 1969 à 1994. Cette démarche s’inscrit dans la réflexion de l’Agence sur la préservation et la transmission de la mémoire.

Des étudiants étrangers à la découverte du Centre

L

e 21 novembre dernier, cinq personnes du master international en sciences nucléaires de Caen sont venues visiter le Centre de stockage de la Manche. Destinée aux étudiants étrangers, cette formation leur permet d’acquérir les compétences et le savoir-faire français dans le domaine des sciences nucléaires et de leurs applications.

Ainsi, les étudiants chinois et malaisiens ont découvert les installations de surveillance du Centre et de son

environnement. Ils ont également été sensibilisés à la réflexion conduite sur la conservation et la transmission de la mémoire industrielle aux générations futures.

LA MAINTENANCE

DE LA GALERIE SOUTERRAINE DU CENTRE DE STOCKAGE DE LA MANCHE CONFIÉE À UNE ENTREPRISE LOCALE

Depuis décembre dernier, l’entreprise locale ACE, basée à Querqueville, a été retenue pour assurer la maintenance de la galerie souterraine du Centre de stockage de la Manche. Spécialisée dans la fabrication et la maintenance d’équipements industriels, cette entreprise est reconnue dans les secteurs du nucléaire, de l’armement défense et de l’agro-alimentaire. Sa mission : une maintenance préventive, par le biais d’inspections annuelles pouvant déboucher si nécessaire sur des actions correctives.

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Les dépêches

6 Le journal de l’Andra - ÉDITION MANCHE AUTOMNE-HIVER 2014/2015 - N°19

Extension tri-traitement : la procédure est lancée

L’

Andra projette de construire sur le Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires) dans l’Aube une extension au bâtiment de regroupement pour des activités de tri et de traitement de déchets non électronucléaires.

Une demande d’autorisation d’exploitation et une demande de permis de construire ont été déposées en juin dernier auprès des services de l’État. Le dossier a été considéré comme recevable en septembre.

Plusieurs instances doivent maintenant être consultées pour avis et une enquête publique va être lancée. Après un dernier examen du rapport par le conseil départemental de l’Environnement et des Risques sanitaires et technologiques (Coderst), le préfet rendra sa décision, par voie d’arrêté préfectoral, dans les trois mois qui suivront la réception des conclusions du commissaire enquêteur sur l’enquête publique.

L’Andra propose deux nouvelles formations pour 2015

En plus des sept formations existantes, deux nouvelles formations sont

proposées par l’Andra en 2015. Dans son nouveau catalogue, l’Agence a souhaité renforcer son offre. Les formations existantes en 2014 ont été ajustées afin de prendre en compte l’avis des stagiaires formés en 2013. Proposées depuis un an, ces formations sont adressées aux producteurs de déchets radioactifs et à leurs prestataires.

Initiation ou formation approfondie,

l’objectif est de permettre d’acquérir ou d’enrichir connaissances et compétences en matière de gestion des déchets radioactifs.

En 2014, environ 80 stagiaires ont suivi une formation de l’Andra

www.andra.fr/

producteurs/download/

andra-producteur-fr/

document/catalogue_

formations_2015_bd.pdf

L’Andra, un contributeur actif de l’économie auboise

F

in 2013, l’Andra a fait réaliser une étude sur l’impact économique et social des deux Centres de stockage implantés dans le département de l’Aube. Objectif : quantifier les retombées de son activité en termes d’emplois et de valeur ajoutée. Trois types d’impact ont été mesurés : l’impact direct, qui évalue l’activité générée par l’Andra et ses prestataires présents sur site ; l’impact indirect qui mesure celle générée par ses fournisseurs ; et enfin l’impact induit qui s’intéresse à la consommation des salariés de l’Andra et de ses sous-traitants.

Résultats : une moyenne de 512 emplois générés par an sur la période étudiée (2010, 2011 et 2012), dont 319 localisés en région Champagne-Ardenne.

Cela montre que l’Agence travaille avec de nombreuses

entreprises locales, et fait appel à des entreprises nationales pour des compétences particulières. Autre enseignement intéressant : chaque emploi direct génère 1,22 emploi indirect et induit.

À Bure (Meuse), en face du Laboratoire souterrain de l’Andra, l’espace d’information de l’Écothèque a ouvert ses portes au public le 5 janvier : grâce à une exposition ludique, interactive, et gratuite, petits et grands découvrent le travail de l’Observatoire pérenne de l’environnement et le rôle de l’Écothèque, cette bibliothèque des écosystèmes, unique en France, destinée à conserver pendant au moins 100 ans des échantillons de sols, d’eau, de faune ou de flore prélevés dans la zone étudiée pour implanter le projet de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo).

Renseignements au 0 805 107 907.

VISITEZ L’ÉCOTHÈQUE !

33 % étaient prestataires du nucléaire, 29 % travaillaient au CEA, à EDF, ou à AREVA, 29 % venaient du secteur non électronucléaire

(laboratoires privés, publics…) et 9 % appartenaient à d’autres secteurs.

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Les dépêches

ÉDITION MANCHE AUTOMNE-HIVER 2014/2015 - N°19 - Le journal de l’Andra 7

L’Andra au Bourget

pour la World Nuclear Exhibition

La World Nuclear Exhibition s’est tenue au Bourget du 14 au 16 octobre. Cet événement organisé par l’AIFEN (Association des industriels français exportateurs du nucléaire) a rassemblé tous les experts mondiaux couvrant l’ensemble des étapes du cycle du nucléaire. Pour l’Agence qui présentait son offre

“Andra Solutions”, ce rendez-vous était l’occasion d’évoquer la gestion des déchets radioactifs comme un enjeu important à prendre en compte dans le développement du nucléaire à l’étranger. À cette occasion, l’Andra a signé un accord de coopération avec son homologue sud-africain NRWDI (National Radioactive Waste Disposal Institute) et une assistance technique avec son homologue italien Sogin dans le cadre d’un projet de centre de stockage de déchets de faible et moyenne activité.

La Commission

nationale d’évaluation (CNE) publie son

huitième rapport d’évaluation

L

e rapport d’évaluation n°8 de la CNE sur les recherches et études relatives à la gestion des matières et des déchets radioactifs est sorti. Présenté à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) le 10 juin dernier, il revient sur les études menées sur la séparation/transmutation, sur les déchets de faible activité à vie longue et sur le projet Cigéo, notamment en ce qui concerne l’inventaire des déchets à stocker, les études d’esquisse réalisées par l’Andra et le programme d’études et recherches envisagées pour la suite des études de conception industrielle.

Les notions de réversibilité et de récupérabilité en lien avec la sûreté du stockage profond sont également abordées.

Enfin, la CNE dresse un bilan des pratiques internationales concernant le financement et le coût prévu pour les stockages géologiques et les notions de réversibilité. Elle évoque également l’accident survenu au cours de l’exploitation du stockage profond américain, le WIPP (Waste Isolation Power Plant).

www.cne2.fr/

telechargements/

Presentation_rapport8_

OPECST_juin14.pdf

Un Mooc* pour aider

les “décrocheurs” à réviser le brevet des collèges

E

n accord avec sa démarche RSE (responsabilité sociale des entreprises) et ses missions de transmission et diffusion du savoir et de la mémoire, l’Andra a décidé de devenir le partenaire de Transapi, une association qui fait de la prévention contre le décrochage scolaire grâce à des méthodes d’enseignement alternatives. L’association a notamment lancé les TransiMoocs : des cours en ligne gratuits et ouverts à tous (Moocs) conçus par des jeunes “décrocheurs”, c’est-à-dire en difficulté d’apprentissage.

Des salariés de l’Andra ont aidé ces jeunes à élaborer un module de révision du brevet des collèges en éducation civique nommé “Le chemin d’une loi”. “La présence des collaborateurs de l’Andra a été une grande aide et un grand enrichissement pendant la séance avec les élèves : ils ont fait preuve d’un vrai engagement” a commenté Jeanne Bachoffer, la responsable du programme TransiMooc.

* Massive Open Online Course - formation en ligne ouverte à tous.

Signature d’un contrat Andra-Sogin sur le stand du salon WNE (Riccardo Casale, directeur exécutif de Sogin et Gérald Ouzounian, directeur international de l’Andra).

À Bure (Meuse), en face du Laboratoire souterrain de l’Andra, l’espace d’information de l’Écothèque a ouvert ses portes au public le 5 janvier : grâce à une exposition ludique, interactive, et gratuite, petits et grands découvrent le travail de l’Observatoire pérenne de l’environnement et le rôle de l’Écothèque, cette bibliothèque des écosystèmes, unique en France, destinée à conserver pendant au moins 100 ans des échantillons de sols, d’eau, de faune ou de flore prélevés dans la zone étudiée pour implanter le projet de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo).

Renseignements au 0 805 107 907.

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L’actualité

8 Le journal de l’Andra - ÉDITION MANCHE AUTOMNE-HIVER 2014/2015 - N°19

L’actualité

8 Le journal de l’Andra - ÉDITION NATIONALE AUTOMNE-HIVER 2014/2015 - N°19

Un changement à la tête de l’Andra

Après neuf ans passés au service de la gestion des déchets radioactifs en France, Marie-Claude Dupuis quitte la direction générale de l’Andra pour rejoindre la RATP. Elle est remplacée par Pierre-Marie Abadie, auparavant directeur de l’Énergie au ministère chargé de l’écologie. Le nouveau directeur général

nous livre ses premières réfl exions.

Quel regard portez-vous sur l’Andra à l’aube de votre mandat à la tête de l’Agence ?

Je tiens avant tout à remercier Marie-Claude Dupuis pour tout ce qu’elle a apporté à l’Agence, et dont je vais bénéfi cier. L’Andra est ainsi dépositaire d’un capital de crédi- bilité scientifi que, technique, sociétale, qui doit être préservé et développé.

Elle s’appuie sur un socle de valeurs et de principes auxquels j’adhère pleinement.

Établissement public indépendant chargé d’une mission de service public, c’est aussi un exploitant pleinement responsable, dis- posant des moyens humains, techniques et fi nanciers de son indépendance. Elle s’appuie sur une mobilisation collective, de l’exécutif au niveau national, mais aussi des élus et des territoires qui doivent bénéfi cier de retombées positives pour leur “investis- sement collectif”au nom de l’intérêt général.

L’Andra est aussi un établissement ouvert sur son environnement, “connecté” avec des parties prenantes, la communauté scientifi que, les producteurs qui sont éga- lement nos fi nanceurs, les élus nationaux et locaux. Une ouverture développée aussi avec ses homologues étrangers et les orga- nismes internationaux, pour enrichir ses connaissances et les valoriser.

Indépendance, responsabilité, ouverture…

et enfi n polyvalence. L’Andra est à la fois un outil de connaissance et de recherche, un industriel-maître d’ouvrage et un exploi- tant de sites industriels en opération. De multiples facettes pour lesquelles elle dis- pose d’une grande diversité de métiers et de compétences qu’il convient de mobiliser de manière originale et transverse.

Quels seront selon vous les prochains défi s à relever ?

Notre feuille de route est claire. Notre pre- mier défi sera l’entrée de Cigéo dans une phase plus industrielle, tout en conservant une approche progressive. Le calendrier du projet a été précisé à l’issue du débat public, avec notamment la mise en place d’une phase industrielle pilote et de plu- sieurs rendez-vous importants dès 2015 sur les plans de la sûreté en exploitation et à long terme, de l’ingénierie et du pilo- tage industriel du projet : remise du dossier d’options de sûreté et d’un dossier d’options techniques de récupérabilité ; fi n des études d’avant-projet sommaire et lancement de l’avant-projet défi nitif ; première proposition de plan directeur d’exploitation. La maîtrise d’ouvrage d’un tel projet industriel passe par une évaluation robuste et réaliste des coûts, dans une perspective évolutive. Enfi n, l’Andra s’engagera à jouer un rôle plus important dans l’insertion du projet dans son territoire et le dialogue avec les acteurs locaux, en accompagnement de l’État (cf. p. 24).

Autre échéance importante pour l’Andra en 2015 : le dossier concernant les déchets de faible activité à vie longue (FA-VL). La mise en place de cette fi lière nous permettra de disposer d’une solution pour chaque type de déchet. L’échec de 2008 a mis en évi- dence l’importance d’une approche territo- riale et non limitée aux seules communes candidates. La décision a donc été prise de repartir avec une démarche progressive, qui s’appuie notamment sur des explorations

Le parcours de Pierre-Marie Abadie

Ingénieur général des mines, ancien élève de l’école Polytechnique, Pierre-Marie Abadie, 45 ans, était précédemment directeur de l’énergie à la direction générale Énergie et Climat du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie depuis 2008. Il était à ce titre commissaire du gouvernement au sein du conseil d’administration de l’Andra et de celui d’EDF et vice-président du conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie.

Auparavant, il a été conseiller pour les aff aires industrielles du ministre de la Défense de 2002 à 2007 où il a mené de nombreux projets de restructuration industrielle et piloté les programmes d’armement de la direction générale de l’Armement et leur réforme.

De 1998 à 2002, il a occupé plusieurs postes au sein de la direction du Trésor.

De 1994 à 1998, il a été adjoint au directeur de la direction régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (Drire) de Lorraine et chef du service régional de l’Environnement industriel (SREI), en charge du contrôle des installations classées pour l’environnement (ICPE).

Il est chevalier de l’ordre national du mérite.

L’actualité

ÉDITION NATIONALE AUTOMNE-HIVER 2014/2015 - N°19 - Le journal de l’Andra 9

Quel bilan tirez-vous de cette

“presque” décennie passée à la tête de l’Agence ?

L’Andra a beaucoup évolué depuis 2005 et le premier débat public sur la gestion des déchets radioactifs. Forte de la loi du 28 juin 2006, qui a élargi ses missions et renforcé son indépendance, elle est ainsi passée de 150 M€ de budget et 350 sala- riés en 2005, à 300 M€ de budget et 650 salariés en 2014.

Durant cette période, les centres exis- tants se sont développés et ont progressé en autonomie. Et la prise en charge des déchets a été assurée sans discontinuité. Concernant le stockage géologique des déchets HA et MA-VL, l’Agence est pas- sée d’une démonstration de faisabilité à un projet industriel, Cigéo, reconnu cré- dible par ses évaluateurs et attendu en Meuse/Haute-Marne. Le Laboratoire sou- terrain, encore en construction en 2005, est devenu le Centre de Meuse/Haute-Marne. Quant au projet FA-VL, il reprend vie avec une démarche structurée tirée des ensei- gnements de 2008 et un rendez-vous en 2015.

Auparavant cantonnée au stockage de déchets radioactifs, l’Andra est aujourd’hui présente dans les activités amont, que ce soit l’entreposage, le tri- traitement, le contrôle, et est dotée d’un programme de R&D qui couvre dorénavant tout ce champ d’action, au service d’une gestion optimi- sée des déchets radioactifs.

Après le vote de la loi de 2006, elle s’est en outre attaquée au problème historique des sites pollués orphelins et des objets radioactifs anciens, à travers notamment la Cnar (Commission nationale des aides dans le domaine radioactif).

À l’international enfi n, la coopération institutionnelle et scientifi que a été ren- forcée. Les activités commerciales de l’Agence se sont également dévelop- pées, avec quelques premiers succès et de belles perspectives.

Quels souvenirs garderez-vous de votre mandat ?

Nous avons vécu des moments diffi - ciles, mais aussi de grands moments de satisfaction.

Je pense notamment à la validation par le gouvernement de la Zira (zone d’intérêt pour l’implantation du stockage géologique), en 2010, après investigations géologiques et consultations des élus locaux en Meuse/ Haute-Marne.

La validation des choix de conception de l’Andra lors des revues de projet de Cigéo, en 2011 et 2013, ont aussi été des moments forts. Puis en 2014, le vote à l’unanimité de la délibération du 5 mai sur les suites du débat public, subtil équi- libre entre toutes les attentes, parfois contradictoires.

En 2010, l’attribution de 100 M€ au titre des investissements d’avenir pour le trai- tement et le recyclage des déchets. En 2013 : le vote de la communauté de communes de Soulaines, dans l’Aube, pour autoriser les investigations géologiques dans le cadre du projet FA-VL.

Je garderai un profond respect pour les élus des territoires qui nous accueillent, et un excellent souvenir de l’Andra et de ses sala- riés. Pendant toutes ces années, ils ont su faire preuve d’engagement, de réacti- vité, de solidarité et, disons-le, de courage. Je les remercie tous chaleureusement, et continuerai à m’intéresser à leur travail. l

Deux questions à Marie-Claude Dupuis

autour des Centres de l’Aube et l’examen des sites nucléaires d’autres exploitants. Des propositions de schémas industriels seront faites en 2015, en articulation avec les autres fi lières et les possibles traitements en amont.

Le troisième défi de l’Andra concerne plus généralement l’optimisation des fi lières de déchets à l’amont et à l’aval dans le cadre du Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR). Nous devons jouer un rôle de conseil stratégique auprès de l’État, alors que le rythme et les modali- tés de remplissage des sites seront de plus en plus critiques avec la montée en puis- sance des démantèlements : les sites se rempliront vite et il faut réfl échir, en amont, au recyclage, à la réutilisation des aciers et des déblais, au pré-traitement, afi n d’éco- nomiser la ressource que représentent nos stockages. Cette optimisation des fi lières de déchets passe nécessairement par l’innova- tion, avec l’élargissement de la R&D dans le cadre du programme Investissements d’ave- nir et la construction de fi lières industrielles en amont des stockages en bonne intelli- gence avec les acteurs de la fi lière nucléaire.

Enfi n notre dernier défi sera le confortement, au plan fi nancier, de nos missions de service public, que ce soit pour la fi lière des pro- ducteurs non électronucléaires ou pour les sites pollués, et notamment les sites prio- ritaires identifi és dans le cadre de l’opéra- tion Diagnostic radium supervisée par l’ASN.

L’adaptation de l’Agence à ces nouveaux défi s constitue un enjeu important qui sera ma priorité pour le début de l’année 2015. l

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L’actualité

ÉDITION MANCHE AUTOMNE-HIVER 2014/2015 - N°19 - Le journal de l’Andra 9

L’actualité

8 Le journal de l’Andra - ÉDITION NATIONALE AUTOMNE-HIVER 2014/2015 - N°19

Un changement à la tête de l’Andra

Après neuf ans passés au service de la gestion des déchets radioactifs en France, Marie-Claude Dupuis quitte la direction générale de l’Andra pour rejoindre la RATP. Elle est remplacée par Pierre-Marie Abadie, auparavant directeur de l’Énergie au ministère chargé de l’écologie. Le nouveau directeur général

nous livre ses premières réfl exions.

Quel regard portez-vous sur l’Andra à l’aube de votre mandat à la tête de l’Agence ?

Je tiens avant tout à remercier Marie-Claude Dupuis pour tout ce qu’elle a apporté à l’Agence, et dont je vais bénéfi cier. L’Andra est ainsi dépositaire d’un capital de crédi- bilité scientifi que, technique, sociétale, qui doit être préservé et développé.

Elle s’appuie sur un socle de valeurs et de principes auxquels j’adhère pleinement.

Établissement public indépendant chargé d’une mission de service public, c’est aussi un exploitant pleinement responsable, dis- posant des moyens humains, techniques et fi nanciers de son indépendance. Elle s’appuie sur une mobilisation collective, de l’exécutif au niveau national, mais aussi des élus et des territoires qui doivent bénéfi cier de retombées positives pour leur “investis- sement collectif”au nom de l’intérêt général.

L’Andra est aussi un établissement ouvert sur son environnement, “connecté” avec des parties prenantes, la communauté scientifi que, les producteurs qui sont éga- lement nos fi nanceurs, les élus nationaux et locaux. Une ouverture développée aussi avec ses homologues étrangers et les orga- nismes internationaux, pour enrichir ses connaissances et les valoriser.

Indépendance, responsabilité, ouverture…

et enfi n polyvalence. L’Andra est à la fois un outil de connaissance et de recherche, un industriel-maître d’ouvrage et un exploi- tant de sites industriels en opération. De multiples facettes pour lesquelles elle dis- pose d’une grande diversité de métiers et de compétences qu’il convient de mobiliser de manière originale et transverse.

Quels seront selon vous les prochains défi s à relever ?

Notre feuille de route est claire. Notre pre- mier défi sera l’entrée de Cigéo dans une phase plus industrielle, tout en conservant une approche progressive. Le calendrier du projet a été précisé à l’issue du débat public, avec notamment la mise en place d’une phase industrielle pilote et de plu- sieurs rendez-vous importants dès 2015 sur les plans de la sûreté en exploitation et à long terme, de l’ingénierie et du pilo- tage industriel du projet : remise du dossier d’options de sûreté et d’un dossier d’options techniques de récupérabilité ; fi n des études d’avant-projet sommaire et lancement de l’avant-projet défi nitif ; première proposition de plan directeur d’exploitation. La maîtrise d’ouvrage d’un tel projet industriel passe par une évaluation robuste et réaliste des coûts, dans une perspective évolutive. Enfi n, l’Andra s’engagera à jouer un rôle plus important dans l’insertion du projet dans son territoire et le dialogue avec les acteurs locaux, en accompagnement de l’État (cf. p. 24).

Autre échéance importante pour l’Andra en 2015 : le dossier concernant les déchets de faible activité à vie longue (FA-VL). La mise en place de cette fi lière nous permettra de disposer d’une solution pour chaque type de déchet. L’échec de 2008 a mis en évi- dence l’importance d’une approche territo- riale et non limitée aux seules communes candidates. La décision a donc été prise de repartir avec une démarche progressive, qui s’appuie notamment sur des explorations

Le parcours de Pierre-Marie Abadie

Ingénieur général des mines, ancien élève de l’école Polytechnique, Pierre-Marie Abadie, 45 ans, était précédemment directeur de l’énergie à la direction générale Énergie et Climat du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie depuis 2008. Il était à ce titre commissaire du gouvernement au sein du conseil d’administration de l’Andra et de celui d’EDF et vice-président du conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie.

Auparavant, il a été conseiller pour les aff aires industrielles du ministre de la Défense de 2002 à 2007 où il a mené de nombreux projets de restructuration industrielle et piloté les programmes d’armement de la direction générale de l’Armement et leur réforme.

De 1998 à 2002, il a occupé plusieurs postes au sein de la direction du Trésor.

De 1994 à 1998, il a été adjoint au directeur de la direction régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (Drire) de Lorraine et chef du service régional de l’Environnement industriel (SREI), en charge du contrôle des installations classées pour l’environnement (ICPE).

Il est chevalier de l’ordre national du mérite.

L’actualité

ÉDITION NATIONALE AUTOMNE-HIVER 2014/2015 - N°19 - Le journal de l’Andra 9

Quel bilan tirez-vous de cette

“presque” décennie passée à la tête de l’Agence ?

L’Andra a beaucoup évolué depuis 2005 et le premier débat public sur la gestion des déchets radioactifs. Forte de la loi du 28 juin 2006, qui a élargi ses missions et renforcé son indépendance, elle est ainsi passée de 150 M€ de budget et 350 sala- riés en 2005, à 300 M€ de budget et 650 salariés en 2014.

Durant cette période, les centres exis- tants se sont développés et ont progressé en autonomie. Et la prise en charge des déchets a été assurée sans discontinuité.

Concernant le stockage géologique des déchets HA et MA-VL, l’Agence est pas- sée d’une démonstration de faisabilité à un projet industriel, Cigéo, reconnu cré- dible par ses évaluateurs et attendu en Meuse/Haute-Marne. Le Laboratoire sou- terrain, encore en construction en 2005, est devenu le Centre de Meuse/Haute-Marne.

Quant au projet FA-VL, il reprend vie avec une démarche structurée tirée des ensei- gnements de 2008 et un rendez-vous en 2015.

Auparavant cantonnée au stockage de déchets radioactifs, l’Andra est aujourd’hui présente dans les activités amont, que ce soit l’entreposage, le tri- traitement, le contrôle, et est dotée d’un programme de R&D qui couvre dorénavant tout ce champ d’action, au service d’une gestion optimi- sée des déchets radioactifs.

Après le vote de la loi de 2006, elle s’est en outre attaquée au problème historique des sites pollués orphelins et des objets radioactifs anciens, à travers notamment la Cnar (Commission nationale des aides dans le domaine radioactif).

À l’international enfi n, la coopération institutionnelle et scientifi que a été ren- forcée. Les activités commerciales de l’Agence se sont également dévelop- pées, avec quelques premiers succès et de belles perspectives.

Quels souvenirs garderez-vous de votre mandat ?

Nous avons vécu des moments diffi - ciles, mais aussi de grands moments de satisfaction.

Je pense notamment à la validation par le gouvernement de la Zira (zone d’intérêt pour l’implantation du stockage géologique), en 2010, après investigations géologiques et consultations des élus locaux en Meuse/

Haute-Marne.

La validation des choix de conception de l’Andra lors des revues de projet de Cigéo, en 2011 et 2013, ont aussi été des moments forts. Puis en 2014, le vote à l’unanimité de la délibération du 5 mai sur les suites du débat public, subtil équi- libre entre toutes les attentes, parfois contradictoires.

En 2010, l’attribution de 100 M€ au titre des investissements d’avenir pour le trai- tement et le recyclage des déchets.

En 2013 : le vote de la communauté de communes de Soulaines, dans l’Aube, pour autoriser les investigations géologiques dans le cadre du projet FA-VL.

Je garderai un profond respect pour les élus des territoires qui nous accueillent, et un excellent souvenir de l’Andra et de ses sala- riés. Pendant toutes ces années, ils ont su faire preuve d’engagement, de réacti- vité, de solidarité et, disons-le, de courage.

Je les remercie tous chaleureusement, et continuerai à m’intéresser à leur travail. l

Deux questions à Marie-Claude Dupuis

autour des Centres de l’Aube et l’examen des sites nucléaires d’autres exploitants. Des propositions de schémas industriels seront faites en 2015, en articulation avec les autres fi lières et les possibles traitements en amont.

Le troisième défi de l’Andra concerne plus généralement l’optimisation des fi lières de déchets à l’amont et à l’aval dans le cadre du Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR). Nous devons jouer un rôle de conseil stratégique auprès de l’État, alors que le rythme et les modali- tés de remplissage des sites seront de plus en plus critiques avec la montée en puis- sance des démantèlements : les sites se rempliront vite et il faut réfl échir, en amont, au recyclage, à la réutilisation des aciers et des déblais, au pré-traitement, afi n d’éco- nomiser la ressource que représentent nos stockages. Cette optimisation des fi lières de déchets passe nécessairement par l’innova- tion, avec l’élargissement de la R&D dans le cadre du programme Investissements d’ave- nir et la construction de fi lières industrielles en amont des stockages en bonne intelli- gence avec les acteurs de la fi lière nucléaire.

Enfi n notre dernier défi sera le confortement, au plan fi nancier, de nos missions de service public, que ce soit pour la fi lière des pro- ducteurs non électronucléaires ou pour les sites pollués, et notamment les sites prio- ritaires identifi és dans le cadre de l’opéra- tion Diagnostic radium supervisée par l’ASN.

L’adaptation de l’Agence à ces nouveaux défi s constitue un enjeu important qui sera ma priorité pour le début de l’année 2015. l

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L’actualité

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F

in août, suite aux travaux effectués précédemment, la dernière canali- sation a été mise en place dans la galerie souterraine. Il a ensuite fallu démonter le chantier, en retirant les infras- tructures temporaires mises en place pour la réalisation des travaux : le rail métallique d’un kilomètre de long facilitant les manu- tentions de tronçons de tuyauteries, le han- gar de 600 m² abritant les vestiaires, l’atelier de découpe et conditionnement ainsi que la plate-forme d’entreposage des déchets induits (voir Journal de l’Andra n° 17).

Le chantier, conduit par Bouygues Construction Services Nucléaires, s’est déroulé dans de bonnes conditions, sans qu’aucun incident ne soit à déplorer.

Après avoir effectué les tests d’étanchéité et les dernières vérifications, l’Andra a mis en service le nouveau RSGE.

26 tonnes de déchets

Au total, le remplacement de 974 des 2 000 m de tuyauteries et de 68 des 110 points de contrôles répartis dans le RSGE aura généré environ 26 tonnes de déchets. Les anciennes tuyauteries PVC ont été conditionnées dans

des casiers métalliques, les gravats, boues, et tenues de travail dans des big-bags, et les poussières plastiques et métalliques dues au cisaillage des tuyauteries dans des fûts.

Tous ces déchets induits par le chantier entrent dans la catégorie TFA (déchets radioactifs de très faible activité). Ils ont tous quitté le Centre par l’intermédiaire de trois convois routiers, afin de rejoindre les ouvrages de stockage du Centre indus- triel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires) dans l’Aube. l

Rénovation des canalisations du Centre : c’est fait !

Après dix mois de chantier, la rénovation d’une partie du réseau séparatif gravitaire enterré (RSGE), système permettant la collecte des eaux ayant été en contact avec les colis de déchets du Centre, est enfin achevée.

Nouveau collecteur. Démontage de l’atelier de découpe.

Colis de déchets : casier à paroi pleine. Chargement de big-bags.

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L’actualité

ÉDITION MANCHE AUTOMNE-HIVER 2014/2015 - N°19 - Le journal de l’Andra 11

C

haque année, deux campagnes d’études sont menées par le bureau d’étude Biotope, spécialisé dans la faune, la flore et l’environ- nement. Ces campagnes ont lieu au prin- temps et en été pour respecter les différents cycles de floraison. Elles ont pour objectif de réaliser un inventaire exhaustif des espèces végétales présentes sur l’ensemble de la cou- verture. Elles permettent de suivre l’évolution des espèces déjà recensées, de compléter - grâce à de nouvelles découvertes - l’her- bier photographique du site, et de réaliser les relevés phytosociologiques* des placettes,

zones engazonnées d’une centaine de mètres carrés chacune, dans lesquelles on laisse la nature se développer.

Des carrés d’herbes folles

Lors de ces campagnes d’études, l’Andra étu- die la vingtaine de placettes réparties depuis 2007 sur la couverture. Ces placettes per- mettent d’étudier le comportement de la végétation en cas d’impossibilité pour l’Andra d’entretenir la couverture (tondre ou faucher régulièrement). Elles permettent également d’étudier les interactions des racines avec les

différentes composantes de la couverture et leur potentiel impact vis-à-vis notamment de l’étanchéité de l’ensemble. Cette année, trois nouvelles espèces rejoignent les 200 variétés déjà représentées dans l’herbier du Centre : il s’agit de la Danthonie retombante, du Frêne commun et de la Jasione des montagnes, trois espèces plutôt communes dans nos régions, mais qui n’avaient jusqu’alors jamais pris racine sur le Centre. l

* La phytosociologie étudie les communautés végétales.

La végétation du Centre suivie à la loupe

La végétation qui se développe sur les pentes du Centre de stockage de la Manche (CSM) fait l’objet d’une surveillance régulière.

Le rapport 2014 de ce suivi floristique est paru cet été.

Haute protection pour l’érythrée couchée

Le plan de sauvegarde de l’Érythrée couchée vient d’être officiellement lancé par le Conservatoire botanique national de Brest. Le comité de pilotage, réuni en septembre dernier, a permis de dresser un état des lieux de l’espèce végétale et de poser les bases des actions à mener.

H

uit ans après son identification sur le Centre de stockage de la Manche (CSM), l’Érythrée couchée – ou petite centau- rée vivace (Centaurium portense (Brot.) Butcher) – est placée sous haute protec- tion. Une réunion du comité de pilotage, organisée le 4 septembre à la communauté de communes de La Hague, a permis de lancer officiellement le plan de conserva- tion de la plante. Ce plan engage plusieurs

partenaires autour du Conservatoire bota- nique national de Brest, pilote du projet (voir Journal de l’Andra n°16) : l’Andra, la direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal) de Basse-Normandie, le Conservatoire du litto- ral, le Syndicat mixte des espaces littoraux de la Manche (Symel), la communauté de communes, le conseil général de la Manche et la Société des sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg.

Plus de 40 stations

“Cette rencontre a permis de présenter les éléments de connaissance acquis sur la plante, dans le monde et dans la région”, explique Catherine Zambettakis, délé- guée régionale du Conservatoire. “Nous avons recensé une quarantaine de sites sur le cap de La Hague. Les endroits où elle se porte le mieux sont les pelouses pentues sur falaise mais elle apprécie aussi la couverture du CSM : un sol drainant, peu riche en nutri­

ments et l’absence de concurrence d’autres plantes.” Des données essentielles… “car les plantes disparaissent souvent par méconnais­

sance”. Ces éléments ont servi de base à la définition de premières mesures de protec- tion, articulées autour de trois axes : amélio- rer la connaissance de l’espèce ; proposer aux élus une gestion adaptée des bords de routes et sentiers de randonnée ; sensibili- ser les décideurs et habitants. Le prochain comité de pilotage, début 2015, fera le point sur les premières actions menées. l

Une placette de suivi sur les pentes herbeuses du Centre.

Visite de la station de Goury par le comité de pilotage.

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L’actualité

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I

ls sont une dizaine à avoir répondu pré- sent à l’invitation de l’Andra : représen- tant du Service historique de la marine de Cherbourg, anciens salariés ayant travaillé dans le nucléaire, élus, membres de la commission locale d’information (Cli) de l’Andra et archiviste.

Les marqueurs long terme Parmi les pistes étudiées par le groupe de réflexion pour conserver et transmettre la mémoire du CSM, est ressortie l’idée d’installer des marqueurs long terme sur le site. Ceux-ci peuvent être des objets mais également s’ins- crire dans une démarche dont l’objectif est de durer dans le temps. Ainsi quatre marqueurs sont ressortis de la discussion.

• L’installation d’une œuvre d’art sur la théma- tique de la mémoire, placée aux abords immé- diats du site et visible du plus grand nombre ;

• La réalisation d’une stèle sur laquelle figure- rait une inscription donnant une information synthétique sur le site, ses grandes caracté- ristiques et son activité passée ;

• La mise en place d’un rite annuel qui serait perpétré à travers le temps ;

• La réalisation d’herbiers des plantes pré- sentes sur le site par la Société des sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg qui seraient conservés dans leurs locaux ainsi qu’au Muséum d’histoire naturelle de Paris et sur le site.

À l’occasion de la réunion, l’Andra avait égale- ment demandé à Cécile Massart, artiste spé- cialisée dans la mémoire du déchet nucléaire

et son devenir, de présenter son travail et plus particulièrement un projet d’œuvre artistique qu’elle pourrait réaliser pour le CSM. l Pour participer au groupe ou obtenir plus de renseignements : 0 810 120 172 (coût d’un appel local).

Transmettre la mémoire sur le long terme

Le 4 juillet dernier, le groupe de réflexion sur la mémoire du Centre de stockage de la Manche (CSM) s’est réuni sur le site. La réunion a été l’occasion de faire un point sur l’ensemble des projets de l’Andra concernant la conservation et la transmission de la mémoire du Centre.

Des planches d’essai pour une expérimentation sur la couverture

En juillet et août, quatre planches d’essai ont été installées sur une parcelle contiguë au Centre, située dans la zone industrielle de Digulleville. L’objectif : étudier l’étanchéité de la couverture.

L’

expérimentations grandeur nature a consisté à aménager quatre zones de 16 m sur 25 m chacune. Pour deux de ces zones, la couverture, telle qu’elle est aujourd’hui, c’est-à-dire com- posée de schistes, a été reconstituée. Les deux autres zones ont été constituées de schistes auxquels on a mélangé de la bentonite.

Des compositions différentes étudiées

L’objectif est d’évaluer si cette nouvelle com- position schiste et bentonite permettrait de rendre la couverture plus étanche. Pour ce faire, des capteurs ont été placés dans les planches d’essais à une profondeur d’environ 60 cm, ils permettront de mesurer les infil- trations sur et sous les schistes et l’humidité qui peut être influencée par la température.

L’expérimentation est en phase de démar- rage. La collecte des données et le suivi seront assurés par le bureau d’études WSP et dureront une dizaine d’années. L’ensemble des résultats de ces travaux fait l’objet d’une thèse associant plusieurs partenaires : une entreprise, un jeune diplômé de l’univer- sité de Grenoble, un laboratoire et l’Andra.

Ces travaux ont été présentés mi-décembre à l’ensemble des partenaires par Matthieu Verstaevel, ingénieur doctorant chez WSP. l

Réalisation des planches d’essai.

Mise en place de capteurs.

Cécile Massart présente son projet d’œuvre artistique.

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Rencontre au sommet pour penser le futur

Organisé par l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN*) avec le soutien de l’Andra, “Constructing Memory”, la conférence qui s’est tenue à Verdun, du 15 au 17 septembre dernier, a réuni des participants du monde entier autour de cette question fondamentale : quelle information transmettre aux générations futures sur les déchets radioactifs ?

Q

uelque 200 personnes, issues de 17 pays, ont convergé vers le Centre mondial de la paix, à Verdun. Représentants des agences de gestion des déchets et des autori- tés de sûreté, mais aussi chercheurs ou acteurs locaux, étaient présents pour le “Colloque inter- national sur la préservation des documents, des connaissances et de la mémoire des déchets radioactifs de génération en généra- tion” organisé dans le cadre du projet RK&M (cf. encadré) de l’AEN créé il y a trois ans à l’initiative de l’Andra.

Premier grand événement dédié au sujet, il était précédé par un séminaire francophone organisé par l’Andra au cours duquel l’Agence a pu présenter son “programme mémoire”.

Thierry Dujardin, directeur général par inté- rim de l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN) et Gérard Longuet, sénateur, ancien ministre et président du Centre mondial de la paix, ont ensuite offi ciellement ouvert la conférence internationale, aux côtés de François-Michel Gonnot, président de l’Andra. “La question de la mémoire répond à une attente de la société, et c’est notre devoir d’y répondre, a souligné ce

dernier en préambule. Mais nous ne pouvons le faire seuls et dans ce contexte, les probléma­ tiques de frontière n’ont pas de sens.”

Volonté d’ouverture

La conférence était initiée par le groupe RK&M, à la pointe de la réfl exion sur le sujet, comme l’a expliqué Claudio Pescatore, coor- dinateur du groupe : “En presque quatre ans que notre groupe existe, nous avons élaboré une méthodologie de travail : un glossaire, des échelles de temps pour « penser » le futur… en somme, une manière structurée et nou­ velle d’aborder la question. Nous souhaitions aujourd’hui faire un bilan d’étape des travaux de RK&M.” Il s’est également félicité de l’im- plication de la société civile, elle-même por- teuse de la mémoire.

Les participants à la conférence ont confi rmé la validité des principes directeurs élaborés par le groupe RK&M :

• Les actions mises en œuvre dès la concep- tion, la construction et l’exploitation du stoc- kage doivent viser à maintenir la mémoire le plus longtemps possible ;

• La robustesse du dispositif de maintien de la mémoire repose sur une “approche sys- témique”, qui allie diff érents outils de main- tien de la mémoire en interaction les uns avec les autres. Parmi ces outils, on peut distinguer des dispositifs “passifs”, princi- palement archivistiques et de marquage, et L’INITIATIVE RK&M

Le Comité de la gestion des déchets radioactifs (Radioactive Waste Management Committee, RWMC) de l’AEN réunit les autorités de sûreté nucléaire et organismes chargés de la gestion des déchets de 31 pays membres. En son sein, l’initiative RK&M (Records, Knowledge and Memory) qui se dédie depuis 2011 à la “préservation des documents, des connaissances et de la mémoire intergénérationnelle”, regroupe des membres issus de douze pays ainsi que l’AIEA.

des dispositifs “actifs” impliquant la parti- cipation du public, comme par exemple en France dans la solution de référence défi nie par l’Andra et mise en place pour le Centre de stockage de la Manche.

Au fi l de trois jours d’échanges, les participants ont pu entendre des spécialistes, participer à des discussions, débats et tables rondes, autour de la mémoire à court terme (jusqu’à un siècle), à moyen terme (jusqu’à 1 000 ans) et à long terme (au-delà de 1 000 ans). Ils ont pu explorer le sujet à travers le regard d’autres disciplines : art, archéologie, histoire, science de l’archivage mais aussi linguistique ou sémio- tique. Une exposition de créations artistiques en lien avec le thème du colloque, associant trois artistes – Cécile Massart, Gérard Larguier, et Robert Williams – et le Centre pour l’Unesco Louis François de Troyes, était également pré- sentée aux participants. l

* Émanation de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).

www.andra.fr/ download/site-principal/document/ dossiers-de-presse/19092014.pdf

www.constructing-memory2014.org/

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Rencontre au sommet pour penser le futur

Organisé par l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN*) avec le soutien de l’Andra, “Constructing Memory”, la conférence qui s’est tenue à Verdun, du 15 au 17 septembre dernier, a réuni des participants du monde entier autour de cette question fondamentale : quelle information transmettre aux générations futures sur les déchets radioactifs ?

Q

uelque 200 personnes, issues de 17 pays, ont convergé vers le Centre mondial de la paix, à Verdun. Représentants des agences de gestion des déchets et des autori- tés de sûreté, mais aussi chercheurs ou acteurs locaux, étaient présents pour le “Colloque inter- national sur la préservation des documents, des connaissances et de la mémoire des déchets radioactifs de génération en généra- tion” organisé dans le cadre du projet RK&M (cf. encadré) de l’AEN créé il y a trois ans à l’initiative de l’Andra.

Premier grand événement dédié au sujet, il était précédé par un séminaire francophone organisé par l’Andra au cours duquel l’Agence a pu présenter son “programme mémoire”.

Thierry Dujardin, directeur général par inté- rim de l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN) et Gérard Longuet, sénateur, ancien ministre et président du Centre mondial de la paix, ont ensuite offi ciellement ouvert la conférence internationale, aux côtés de François-Michel Gonnot, président de l’Andra. “La question de la mémoire répond à une attente de la société, et c’est notre devoir d’y répondre, a souligné ce

dernier en préambule. Mais nous ne pouvons le faire seuls et dans ce contexte, les probléma­

tiques de frontière n’ont pas de sens.”

Volonté d’ouverture

La conférence était initiée par le groupe RK&M, à la pointe de la réfl exion sur le sujet, comme l’a expliqué Claudio Pescatore, coor- dinateur du groupe : “En presque quatre ans que notre groupe existe, nous avons élaboré une méthodologie de travail : un glossaire, des échelles de temps pour « penser » le futur…

en somme, une manière structurée et nou­

velle d’aborder la question. Nous souhaitions aujourd’hui faire un bilan d’étape des travaux de RK&M.” Il s’est également félicité de l’im- plication de la société civile, elle-même por- teuse de la mémoire.

Les participants à la conférence ont confi rmé la validité des principes directeurs élaborés par le groupe RK&M :

• Les actions mises en œuvre dès la concep- tion, la construction et l’exploitation du stoc- kage doivent viser à maintenir la mémoire le plus longtemps possible ;

• La robustesse du dispositif de maintien de la mémoire repose sur une “approche sys- témique”, qui allie diff érents outils de main- tien de la mémoire en interaction les uns avec les autres. Parmi ces outils, on peut distinguer des dispositifs “passifs”, princi- palement archivistiques et de marquage, et L’INITIATIVE RK&M

Le Comité de la gestion des déchets radioactifs (Radioactive Waste Management Committee, RWMC) de l’AEN réunit les autorités de sûreté nucléaire et organismes chargés de la gestion des déchets de 31 pays membres. En son sein, l’initiative RK&M (Records, Knowledge and Memory) qui se dédie depuis 2011 à la “préservation des documents, des connaissances et de la mémoire intergénérationnelle”, regroupe des membres issus de douze pays ainsi que l’AIEA.

des dispositifs “actifs” impliquant la parti- cipation du public, comme par exemple en France dans la solution de référence défi nie par l’Andra et mise en place pour le Centre de stockage de la Manche.

Au fi l de trois jours d’échanges, les participants ont pu entendre des spécialistes, participer à des discussions, débats et tables rondes, autour de la mémoire à court terme (jusqu’à un siècle), à moyen terme (jusqu’à 1 000 ans) et à long terme (au-delà de 1 000 ans). Ils ont pu explorer le sujet à travers le regard d’autres disciplines : art, archéologie, histoire, science de l’archivage mais aussi linguistique ou sémio- tique. Une exposition de créations artistiques en lien avec le thème du colloque, associant trois artistes – Cécile Massart, Gérard Larguier, et Robert Williams – et le Centre pour l’Unesco Louis François de Troyes, était également pré- sentée aux participants. l

* Émanation de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).

www.andra.fr/

download/site-principal/document/

dossiers-de-presse/19092014.pdf

www.constructing-memory2014.org/

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