R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
P. C OLIN R. R AMBACH A. V ESSEREAU
R. C AVÉ
I. Les méthodes d’enseignement utilisées dans les stages organisés par le centre de formation
Revue de statistique appliquée, tome 2, n
o4 (1954), p. 29-35
<http://www.numdam.org/item?id=RSA_1954__2_4_29_0>
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1
LES MÉTHODES D’ENSEIGNEMENT
UTILISÉES DANS LES STAGES
ORGANISÉS PAR LE CENTRE DE FORMATION
Après exposé général
de M. leprofesseur
G.DARMOIS,
MM. COLIN etRAMBACH,
pour les stages dupremier degré,
MM. VESSEREAU etCAVÉ,
pour les stages du seconddegré, présentent
les méthodesd’enseignement
utilisées par leCentre,
ainsi que le matériel utilisé pour concrétiser lesproblèmes statistiques
fondamentaux.Deux
expériences faites,
l’une avec des billes de couleurs(représentant respecti-
vement des
pièces
bonnes et despièces défectueuses),
l’autre avec desplaquettes
dedimensions et de couleurs différentes
{représentant
les éléments d’unassemblage)
per- mettent à l’auditoire de se rendre compte de 1"intérêt de cesprocédés
concretsd’exposition.
Regrettant
de nepouvoir présenter
à nos lecteurs desexpériences qui
ont vive-ment intéressé
l’auditoire,
nous donnonsci-après
un résumé desexposés
de MM.COLIN,
RAMBACH,
VESSEREAU etCAVÉ.
30
STAGE DU PREMIER DEGRÉ
par
R. RAMBACH Ingénieur-Conseil
et
P. COLIN
Ingénieur à la Compagnie des Machines Bull
M.
RAMBACH. - Lorsque je
suis allé auxEtats-Unis, je
suisparti
avec des idéespréconçues;
comme tantd’autres, j
étais convaincu que le contrôle statistique étaitun calcul de
mathématicien, s’appliquant
àquelques grandes
séries.Mon
séjour
à l’Unïversité de Columbia ne m’a pascomplètement
convaincu.C’est seulement
après
avoir faitplusieurs
stages dans l’industrie que je suis devenu définitivement convaincu de la valeur du contrôle statistique.M. le
professeur
DARMOIS vous aindiqué
cequ’était
le stage de contrôle statis-tique
du premierdegré.
Notre
rôle,
à M. COLIN et à moi, sera de vous donner une idéegénérale
surnotre
façon
deprocéder
au cours de ces stages.Le
point
essentiel de cesderniers,
pour le premierdegré,
est de donner un ensei-gnement extrêmement concret, pouvant être assimilé par des gens
n’ayant
pas de culturemathématique.
Il faut absolument éviter lepréjugé
quej’avais moi-même,
selonlequel
lascience
statistique
est une choseabstraite, exceptionnelle,
alorsqu’il s’agit
exactementdu contraire.
Cet
enseignement,
tout en ne nécessitant pas de notionsmathématiques,
doit êtred’un niveau suffisant.
Il doit supprimer tout
risque
d’hérésie trop grave chez ceux quil’appliqueront.
Ceux-ci doivent avoir
compris,
d’une part, comment les choses se rattachent à la réalité et, d’autre part,quel
estl’esprit qui piéside
auxrègles qu’ils
vont avoir l’occasiond’appliquer.
Quelle
que soit la base concrète del’enseignement,
il est nécessairequ’au
boutde peu de
jours,
nos auditeurs ne commettent pas d’erreurs. Ce n’est pas facile.Personnellement, j’ai
dû lutter àplusieurs reprises,
dans desentreprises,
contre de telleserreurs.
Cet
enseignement
concret est basé sur diversdispositifs.
Nous nous servons de
pièces mécaniques,
quireprésentent
la réalité. Ensu:te -puisque
nous ne pouvons pas tout faire sur des machines - nous avons à notredispo-
sition toute une série de
symboles
concrets. Nous pouvons ainsienseigner
lesprincipes
mêmes surlequel.;
lesapplications
et les méthodes sont fondées.Etant donné le temps qui nous est
imparti,
nous avonspensé
que le mieux était de vous montrerquelques-uns
de ces matériels et lafaçon
dont nous nous en servons.M. COLIN. - Je vais vous
expliquer
aussi brièvement quepossible
les méthodesexpérimentales
du stage du premierdegré.
Ceux-ci ont subi une évolution. Au
début,
ils étaientplus théoriques qu’expéri-
mentaux. Ils tendent de
plus
enplus
à êtreexpérimentaux.
La pratique nous aappris
que la partie
expérimentale
estintéressante,
mêmelorsqu’il s’agit
de personnes extrême- ment averties des méthodes statistiques.Après
un certain nombred’expériences,
le statisticien commence à saisir cequ’il croyait connaître,
quis’appelle
enparticulier
« legrand
nombre ».Quand
on commence les études statistiques, ons’imagine
volontiers que legrand
nombre commence àquelques
dizaines de mille ou mêmedavantage.
A ce moment, on penseplutôt
à l’infiniqu’à
un nombre fini.En
fait,
dans la pratiqueindustrielle,
ons’aperçoit
que legrand
nombre commenceà cinquante ou même à trente,
quand
ils’agit
d’un contrôle par mesures.Dans les
entreprises,
lesingénieurs
et statisticiens n’ont évidemment pas le temps de faire une ou desexpériences systématiques
pour se rendre compte comment la théorie et lapratique
sont d’accord.Au cours du stage, on peut très bien s’en rendre compte et on peut même dire
qu’un
certain étonnement en résulteparfois.
Personnellement, je
ne pensais pasqu’un
tel enseignement serait aussi bon : la méthodeexpérimentale
s’est montrée extrêmement intéressante.D’autre part, à travers un certain nombre
d’expériences,
on peutexplorer
l’ensemble des
applications
d’une manière suffisante. Cela revient à dire que les per-sonnes ayant assisté à ces stages peuvent rentrer dans leur
entreprise
avec une connais-sance suffisante des idées fondamentales en vue des
applications.
Je vais vous dire
quelques
mots desexpériences
qui sont faites durant la pre- mièrejournée :
nous faisonsappel
à un matérielréel,
c’est-à-dire à de petitespièces prises
sur un stock. Cespièces présentent
un certain nombre de défauts. Bienentendu,
nous les avons intentionnellement choisies au hasard parmi le stock.
Lorsqu’il s’agit
du contrôle dudiamètre,
nous utilisons lepassomètre,
mais cetinstrument est trop
précis
pour laprécision
même despièces.
On peut mettre en évidenceun certain nombre de
phénomènes,
tenant compte à la fois del’emploi
d’un instrument tropprécis
et depièces
qui le sont peu. Ceux qui pratiquent des contrôles saventquelles
peuvent être les
conséquences,
résultant del’emploi
d’un instrument tropprécis
sur despièces
qui ne le sont pas.Le
premier
jour,l’expérience
consiste à contrôler un certain nombre depièces.
Les auditeurs sont divisés en un certain nombre de groupes entre
lesquels
desdifférences
systématiques
pourront être mises en évidence. Ils’agit
là d’un premiercontact avec des variations
systématiques
existant entre deuxphénomènes
ou deuxconditions
expérimentales
différentes. A l’intérieur dechaque
groupe, on peut mettreen évidence des
pièces
et des instrumentsprésentant
des variations aléatoires.Il
s’agit
de deux notions statistiques qui sont introduites seulement ensoulignant
des faits
ignorés,
mais qui seproduisent journellement
au service de contrôle d’une entreprise.Nous mettons
également
en évidence les permanencesstatistiques,
les lois derépartition,
les indices de centrage ou dedispersion
propres à ces lois.Etant donné que
l’expérience
dupremier jour
est assezlongue,
l’assimilation des notions nouvelles estégalement
lente. Nous avonspensé qu’il fallait,
lepremier
jour,avoir un
rythme réduit,
quecependant
les auditeurs trouvaient encore un peurapide.
Lorsque
les auditeurs ont comprisqu’il
existait un lien entre lespièces
et instru-ments de contrôle concrets, donc
réels,
et les notions statistiquesauxquelles
ils ont étéinitiés,
etqu’ils
ont comprisl’impossibilité
de poursuivrel’enseignement
sur un matérielréel - ce qui serait trop
long
- on peutemployer
un matérielplus théorique,
maisaussi
plus rapide.
32
Nous vous ferons passer tout à l’heure un lot de billes de
couleur, représentant
un lot dans
lequel
se trouvent de bonnes et de mauvaisespièces,
et un matérield’assemb!age.
Ce matériel
théorique
peut, commeje
vous l’aidit,
arriver à donner d’unefaçon
satisfaisante des notions importantes de statistique
appliquée
à lapratique
industrielle.Utilisant une urne contenant des billes de deux
couleurs, représentant
les unes desbonnes
pièces,
les autres despièces défectueuses,
M. COLIN fait réaliser par les auditeursune
expérience représentant
ce qui peut se passer dans des contrôles aux calibres surdivers échantillons de
pièces
d’un même lot.L’étude
numérique
des résultats obtenus dansvingt
tirages de trente billes montrece que peuvent être les résultats de tels jugements sur
échantillons,
leur accord avec lathéorie et comment on peut en déduire la notion de courbe d’efficacité du contrôle.
Une
grande expérience présentée
par M.RAMBACH,
à l’aide deplaquettes,
permet de montrer comment la théorie de l’additivité des variables aléatoires peuts’appli-
quer aux tolérances relatives aux
assemblages.
STAGE DU SECOND DEGRÉ
par
A.
VESSEREAU
Ingénieur en Chef des Manufactures de l’État et
R.
CAVÉ
Ingénieur Militaire Principal de l’Armement
Comme vous venez de
l’entendre,
les stages dupremier degré
sont à base essen-tiellement
expérimentale.
Les permanencesstatistiques,
lespropriétés
des échantillonssont en
quelque
sorte découvertes à partir d’observations ou de mesures faites sur desobjets
réels confiés aux stagiaires. Les modèlesmathématiques
ne sontindiqués
que commegénéralisation
de constatations qui sont recueillies dans des domaines extrême- ment divers.Cette
façon d’opérer
estimposée
par le niveaumathématique généralement
assezpeu élevé du stagiaire, celui-ci étant souvent chef d’atelier ou contremaître industriel.
En ce qui concerne les stages du second
degré
qui s’adressent à desingénieurs
de bonne formation
scientifique,
il convenaitd’adapter
des méthodes d’information assezdifférentes.
Je ne pourrai - et
je
le regrette - vous donner enconséquence
une petiterepré-
sentation comme l’ont fait MM. COLIN et RAMBACH.
Cependant,
nous avons tenu à éviter le caractère abstrait qui est engénéral
celuide
l’enseignement
dans lesgrandes
écoles ou dans les universités.Je dirai tout à l’heure comment nous pensons y être parvenus.
De
juin
1953 à mai1954,
nous avonsorganisé
trois sessions qui ont été suivies par 70stagiaires.
Le nombre de 20 à 25 stagiaires par session
paraît
être une moyenne convenable.Des
ingénieurs
de formationsdiverses,
appartenant à des industriesdiverses,
peuvent yparticiper.
Ces
stagiaires
peuvent ainsi avoir entre eux, ainsiqu’avec
leurs moniteurs etprofesseurs,
des contacts étroits que ne permettrait pas un nombre trop élevé d’assistants.Parmi les
stagiaires
ayant suivi ces trois sessions, nous avons relevé des anciens élèves de l’Ecofe Centrale des Arts etManufactures,
de l’EcolePolytechnique,
de 1 Ecole desMines,
d’autres écolestechniques,
ainsiqu’un
nombre assez important de licenciésen
mathématiques
ouphysique.
Les industries qui nous ont
envoyé
des stagiaires sont très diverses :Sidérurgie, fonderie, soudure,
dans leur ensemble... 26Mécanique,
automobile ... 8Electricité ... 9
Chimie
(caoutchouc, pétrole,
verre,papier) ...
10Défense nationale
(armement, poudres)
... 8Organisation
etproductivité
... 3Divers
(textile,
alimentation) ... 634
Les stages sont de trois semaines et comprennent une centaine d’heures de cours ou travaux pratiques. Les cours ne sont pas confiés à un
professeur
unique, mais à ungroupe de sept
professeurs
ou moniteurs.Cette organisation n’est pas sans
présenter
certaines difficultés pour la coordina- tiongénérale
des enseignements donnés par les différentsprofesseurs.
Nous croyon3 avoir surmonté ces difficultés de coordination.Par contre, en
regard
de cespetits inconvénients,
seprésentent
des avantages considérables :Les différents
chapitres
derenseignement
sont confiés aux personnesparticuliè-
rement
qualifiées
pour les traiter. Il estplutôt
utile que nuisiblequ’une
même questionsoit abordée par
plusieurs professeurs
à l’occasion deplusieurs
enseignements.Cela permet aux stagiaires de voir ces
questions
sous des aspectslégèrement
différents.
Nous avons tenu à ce que les cours soient faits par des
ingénieurs
ayant eux- mêmesappliqué
lestechniques
statistiques dans leur proprespécialité.
Ils
appartiennent,
soit auxgrands
corpstechniques
del’Etat,
soit à des entre- prises ou firmes importantes et nous n’aurions puimposer
à un seul d’entre eux la tâche continue d’assumer trois semaines de coursplusieurs
fois par an./
Quelques
mots sur lesgrandes
divisions de cet enseignement du deuxièmedegré.
Les notions de calcul des
probabilités
et de statistiquemathématique
comprennentenviron 28 heures. Les
problèmes
d’estimation et les tests statistiques qui suivent, ten- dant un peuplus
versl’application,
comportent douze heuresd’enseignement;
l’étudedes
dépendances
ou des liaisons entrecaractères,
c’est-à-dire l’étude desrégressions
etcorrélations,
porte sur 17 heuresd’enseignement.
En ce qui concerne les
problèmes plus particuliers d’application,
nous arrivons aucontrôle en cours de fabrication : 8
heures;
contrôle à laréception :
8heures; plans expé-
rimentaux : 9 heures. 8 à 9 heures sont
également
nécessaires à des questions diversesqui
peuvent varier d’une session à l’autre.On peut remarquer que ce total de 90 heures est sans doute insuffisant pour couvrir à la fois les aspects
théoriques
et toutes lesapplications
industrielles de lastatistique.
On peut remarquer aussi que le
blocage
de ces 90 heures dans une courtepériode
de trois semaines impose aux stagiaires un effort d’attention considérable.
Ces inconvénients sont bien apparus aux
organisateurs
et ils se révèlentégalement
dans le déroulement de
chaque
session.Cependant,
ils ne sont pas très graves.Trois
semaines,
c’est à peuprès
le temps maximum que peuvent consentir laplupart
desentreprises
pour seséparer
d’uningénieur qualifié
ayantdéjà
des responsa- bilités importantes dansl’affaire,
mais lesstagiaires
qui sont engénéral
jeunes, doncassez
proches
de leurs étudessupérieures,
qui sont, d’autre part, volontaires pour suivre ces enseignements, se sonttoujours
révélés aptes à l’effort qui leur était demandé et ona pu constater
qu’ils
assimilaient defaçon
très satisfaisante lesdonnées,
même lesplus
difficiles.
D’autre part, les stages de trois semaines n’ont pas la
prétention
de subvenir àtout. Pour les
compléter,
lesprolonger,
lesélargir,
on a pris les mesures suivantes :plusieurs
semaines avant le début dechaque
session, les stagiaires reçoivent communica-tion des textes qui résument les
leçons
de calcul desprobabilités
etde
statistique théo- rique. Ils arrivent donc à la session un peu initiés à ces questions. Toutes lesleçons
sontrédigées,
au moins dans leurpartie essentielle,
et les textes sont remis aux élèves encours de stage. Ils ont donc la
possibilité
de continuer à travailler par eux-mêmes lors-qu’ils
regagnent leurentreprise.
Enfin,
les stagiaires sont vivement invités à rester en contact étroit avec leCentre,
à poser des
questions,
à soumettre les difficultés rencontrées par la suite, soit dans lacompréhension
même desméthodes,
soit dans lesapplications qu’ils
sont amenés àentreprendre.
Le stage du deuxième
degré
n’est pas à baseexpérimentale,
mais il repousse toutdéveloppement théorique
étudié en tont que tel. La théorie n’est intéressante pour desingénieurs
que dans la mesure où elle fait mieuxcomprendre
lesapplications parmi
desgénéralisations
et ouvre la voie à des méthodes ou recherches nouvelles. D’autre part, les stagiaires ne doivent pas recevoir passivement un enseignement toutpréparé,
ma;s ilsdoivent
participer
activement eux-mêmes à leur propre formation.Voyons,
avecquelques exemples,
comment ces principes trouvent leurapplication.
Dans les théories
générales,
c’est-à-direprobabilité, statistique, mathématique,
airsi que dans les domaines
particuliers
qui aboutissent directement auxapplications,
études des
corrélations...,
les démonstrationscomplètes
ne sontqu’exceptionnellement
données. Les démonstrations sont, soitsimplement esquissées
en faisantappel beaucoup plus
à l’intuitionqu’à
larigueur,
soit même entièrementsupprimées.
Mais lapleine
lumière est toujours
jetée
sur leprincipe
deshypothèses, la signification
exacte desconclusions et leur domaine de validité.
La
participation
des stagiaires àleur
propre formation revêt différentes formes.Les
exposés
relatifs au calcul desprobabilités
ou aux notions fondamentales destatistique mathématique
sontcoupés
de petits exercices que les stagiaires doiventtraiter eux-mêmes
pendant
les cours aussirapidement
quepossible.
A l’occasion de cesproblèmes,
on s’assure que les idées et résultats essentiels ont été saisis et leserreurs de
compréhension
sontrapidement
rectifiées.Voici
quelques exemples :
Est-il
probable
que, dansl’auditoire,
deux personnes aient le même anniversaire ?Quelle
est laprobabilité
que six personnes aient des mois de naissance tous différents ? Un petitproblème
relatif aux lois deprobabilité :
une machinefabrique
despièces
avec 10 % de
pièces
défectueuses. Onprélève
cespièces
les unes à la suite des autresjusqu’à
ce que l’on obtienne lapremière pièce
mauvaise.Quelle
est la valeur moyenne du nombre deprélèvements
nécessaires ?Une centrale
téléphonique
reçoit 2.000appels
à l’heure.Quelle
est laprobabilité
d’avoir
plus
de cinqappels
en cinq secondes ?Je passe au
chapitre
del’en,seignement qui
porte sur lesapplications
purementindustrielles,
c’est-à-dire les liaisons entrecaractères,
les contrôles en cours de fabrica- tion ou à laréception,
lesplans d’expériences.
Il I fautprocéder
d’une autrefaçon.
Des
exemples
concrets réels sont entièrement traités dans les feuilles distribuéesaux stagiaires. Cela permet,
pendant
le cours, de montrer trèsrapidement
la manière laplus
efficace de résoudre les difficultés des calculs.D’autres
problèmes
sontposés
se rapportanttoujours
à des cas réels et les sta-giaires
exécutent eux-mêmes lescalculs;
une part importante du temps est réservée à la discussion desconclusions,
c’est-à-dire à l’étude du sens et de lagénéralité
desréponses
données par les testsstatistiques.
Je terminerai cet
exposé
en disant que nous sommes satisfaits desprogrès accomplis.
Il faut en réaliser d’autres pouradapter parfaitement
les moyens, c’est-à-d’rel’organisation,
les méthodes del’enseignement
aux buts que nous nous proposons : formation de cadreslargement
informés desmultiples possibilités d’application
de lastatistique
dans le domaine industriel.Dès maintenant,
d’après
notreexpérience
de troissessions,
nous sommes per- suadés d’être dans la bonne voie et d’avoirdéjà accompli
un travail utile. Il faut direégalement
que c’estgrâce
à l’existence de ces cadres bien formés que la section desapplications
pourratravailler
defaçon pleinement
efficace auprofit
des industries.Faisant suite à
l’exposé
de M.VESSEREAU,
M.CAVÉ
donnequelques
indicationsprécises
sur lestechniques
étudiées au cours du stage : carte decontrôle,
contrôlequali-
tatif et contrôle
quantitatif,
contrôles-simple,
double etmultiple,
tests decomparaison, analyse
devariance, corrélation, plans d’expérimentation
conçus en vue de leurinterpré-
tation
statistique.
M.