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VILLES ET VILLAGES DE FRANCE

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Academic year: 2022

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VILLES ET VILLAGES DE FRANCE

Cette collection dirigée par Pierre-Marie AUZAS a pour but de, donner un aperçu du passé,-- du présent et de l'avenir - de nos villes et de nos villages.

PARUS

ANGERS ....« par Jacques LEVRON.

AUBENAS par Pierre-Marie AuzAs.

NANTES par J.-Stany GAUTHIER.

RENNES par Henri-François BUFFET.

TOULOUSE par Robert MESURET.

VANNES ... par Pierre THOMAS-LACROIX.

LES ILLUSTRATIONS

de cette plaquette proviennent toutes des ARCHIVES PHOTO- GRAPHIQUES a l'exception de celles des pages i z (TOURING CLUB DE FRANCE), 3 3 et 44 (BULLOZ), 34 (HAINAUX) et 42 (ARTHAUD) Sur la couverture : LA COUR D'HONNEUR vue de la galerie du premier étage, photographie de Pierre JAHAN.

VANOEST

ÉDITIONS D'ART ET D'HISTOIRE 3 et 5, rue du Petit-Pont, PARIS Ve

Tous droits réservés — Copyright by Editions id'Art et d'Histoire — 1949

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BEAUNE COTE D'OR YVAN CHRIST par

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E que bourguignons et beaunois appellent la «Montagne»

est formé de hauts plateaux calcaires et boisés qui n'atteignent pas sept cent mètres. De successifs gradins entaillés et disloqués par des combes qui jouent aux précipices et qui récèlent un monde agressif de houx et de vipères, abaissent cette très humaine « Montagne » jusqu a la plaine de Saône. Le dernier de ces gradins, celui qui rôtit doucement au soleil raisonnable de Bourgogne, porte le beau nom de Côte-d'Or.

Beaune est née à 225 mètres d'altitude, aux sources de la Bouzaize et de l'Aiguë, aux pieds de ces gradins aux cassures presque recti- lignes dues à l'effondrement de la plaine de Saône aujourd'hui fer- tile et couverte de forêts. 37 kilomètres la séparent de Dijon, 351 de Paris. Sous-préfecture de la Côte-d'Or, mais capitale vinicole d'un monde sans frontières, Beaune, paisiblement, ne rassemble que 13.000 habitants, Dijon tout proche faisant office d'aimant irré- sistible.

Le vin est devenu le seul souverain de Beaune depuis que ne

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règnent plus les ducs de Bourgogne. A vrai dire, celui-là régnait bien avant ceux-ci, puisque les historiens s'accordent pour recon- naître que la culture de la vigne était déjà pratiquée en Gaule et sur les côteaux bourguignons antérieurement à la conquête romaine.

En dépit de gelées tardives et de gros orages, les plus avantageuses conditions se trouvent en effet rassemblées sur la Côte-d'Or dont les pentes abritées des vents d'ouest porteurs de pluies sont situées assez loin des lourdes chaleurs de la plaine et correspondent à un sol calcaire perméable que le soleil réchauffe en un tournemain.

Aussi bien, le principal marché du vin de Bourgogne s'est-il développé à Beaune, donnant à la ville l'essentiel de sa richesse. Tous les ans, à la saint Martin, plus précisément le second dimanche de novembre, a lieu la vente solennelle des vins des Hospices. C'est le grand jour pour la petite ville, le grand jour aussi pour tous ceux qui, de l'Europe entière, viennent participer à ces exceptionnelles enchères. Les noms fabuleux de Chambertin et de Musigny, de Romanée-Conti et de Clos-Vougeot, de Volnay et de Pommard, qui sont des réalités bien vivantes pour les vignerons et signifient souvent plus d'heures de dur travail, patient et constant, que de bruyante joie, retentissent alors entre les bouteilles précieuses, rangées et exposées dans la cour

Vue générale de Beaune au XVIIIe siède. ( Gravure de Lallemand. )

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de l'Hôtel-Dieu, lieu géométrique de Beaune et de la Bourgogne. A côté du commerce des vins, activité majeure de Beaune, il ne faut pas oublier de mentionner ses fabriques de moutarde et de pains d'épices, de confitures et de liqueurs, ses vinaigreries et ses distilleries, ses ateliers de fabrication d'appareils vinicoles, ses ton- nelleries, ses fabriques de bouchons, de tuiles, de céramique et de poteries. Ce n'est qu'après la Révolution de 1789 que disparurent complètement de Beaune ses fabriques de drap, de ce beau drap lourd dont semble revêtu Nicolas Rolin sur un des volets du rétabfe de l'Hôtel-Dieu. Déjà, la révocation de l'Édit de Nantes avait cruel- lement frappé, comme on le verra, une industrie longtemps floris- sante et qui, avec le très noble travail du vin, avait constitué, au long des siècles, une des plus grandes ressources de la ville.

SON HISTOIRE

Le culte de Bélen, dieu celtique vénéré généralement à la source des rivières gauloises, est à l'origine même du nom de Beaune. (Belenum en latin, Bealne en vieux français, Biâne en bourguignon).

La véritable origine de Beaune se. situe cependant en 5 z avant l'ère chrétienne, époque à laquelle s'établit un camp romain sur les lieux mêmes du pèlerinage gaulois. Devant la persistance des traditions locales, les romains conservèrent le vieux nom celtique de Belen, abandonnant celui d'Apollon qu'ils avaient tout d'abord imposé : c'est ainsi que naquit le nouveau Beleni rastrum qui aurait été converti au christianisme par saint Martin de Tours, au début du ve siècle. En l'an 1000, Beaune n'était encore qu'un château-fort « hérissé de créneaux, flanqué de tours un petit oratoire dans l'intérieur, au dehors un fossé plein d'eau, un immense cimetière... » (1). C'était très peu de choses. Beaune allait cependant devenir le chef-lieu du pagus belnensis, riche comté qu'au début du vie siècle le roi Robert, oncle d'Henri le Grand, duc de Bourgogne, et Guillaume, fils adoptif de celui-ci, allaient se disputer âprement, au cours de luttes civiles suivies d'horribles disettes. Ne raconte-t-on pas qu'un aubergiste bourguignon « servit à ses hôtes de la chair humaine (et qu'on) trouva dans sa maison quarante huit têtes de voyageurs et d'enfants dont la chair avait été vendue et mangée » ? (1) En dépit de ces cruel événements, l'administration s'organisait : c'est amsi que les

(1) Claude Rossignol : Hisitiri il Btamt.

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BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

A. PIRON : Voyage à Beaune, 1715-1717.

Abbé Gandelot : Histoire de Beaune, Dijon, 1772. Courtépée : Description du Duché de Bourgogne, Dijon, 1775-1785.

Congrès archéologique de France tenu à Dijon en 1852, Caen, Hardel imp., 1853.

CI. Rossignol : Histoire de Beaune, Dijon, 1853.

Abbé Bavard : Le grand Hôtel-Dieu de Beaune, Beaune, 1881.

Ch. Bigarne : Miettes d'histoire locale, Beaune, Batault imp., 1886.

Ch. Auburtin : Esquisse historique de la ville de Beaune, Beaune, A. Batault imp., 1891.

F. de Mély : Le retable de Beaune, Gazette des Beaux-Arts, janvier 1906.

A. Kleinclausz : Dijon et Beaune, Paris, Laurens, 1907.

C. Rodier : Le vin de Bourgogne, (la Côte d'Or), Dijon, Damidot, 1922.

P. Jamot : Roger van der Weyden et le Maître de Flémalle, Gazette des Beaux-Arts, Nov. 1928.

Congrès archéologique de France tenu à Dijon en 1928, Paris, Picard éd., 1929.

H. Stein : L'Hôtel-Dieu de Beaune, Paris, Laurens éd. 1933.

J. Bacri : Pierre Spicre, Gazette des Beaux-Arts, avril 193 5.

A. Carlier : « Le grand portail de Beaune est convoité par lès restaurateurs », Les Pierres de France, N° 8, oct-déc. 1938.

J. Delissey : Le vieux Beaune. Étude d'histoire locale, Beaune, Girard imp., 1941.

J. Dupont : Le Musée de l'Hôtel-Dieu de Beaune (nouvelle présentation), Revue des Beaux-Arts de France, Nos V et VI, juin-juillet, août-septembre 1943, Paris, Ed. d'Art et d'Histoire.

ERRATUM Page 4, ligne 28 : lire BELLONE.

Page 5, ligne 3 : lire UNE DES RÉSIDENCES HABITUELLES.

Page 9, ligne 6 : lire PLUS CÉLÈBRE.

Page 10, ligne 5 : lire INCIVIQUE.

Page 17, ligne 7 .* lire CINQ PIÈCES.

Page 17, ligne 39 : lire XIIIe SIÈCLE.

Page 17, légende de la photographie : lire LA RÉSURRECTION.

Page 22, ligne 5 : Supprimer la phrase relative au Musée de la pierre.

Page 32, note i : lire FOURCAUD.

Dépôt légal : 2e trimestre 1949 — NI 33 — Imprimé en France — Printed in France

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Références

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