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Rapport de suivi de projet

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Academic year: 2022

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Rapport de suivi de projet

Détails de l’évaluation

Titre du projet Appui aux activités génératrices de revenus des populations déplacées et retournées de la sous-préfecture de M’brès

Organisation Association pour le Développement de M’brès (ADEM)

Secteur Relèvement précoce

Durée du projet Du 11 mai 2009 au 30 septembre 2010

Code du projet CHF/ADEM 01

Budget du projet (CHF) 75 000 USD

Lieu M’brès

Dates d’évaluation Du 02 au 04 décembre 2011 Membres de l’équipe

d’évaluation

Abdoulaye SAWADOGO(OCHA), asawadogo@un.org; Martine FATIME(FAO), Fatime@fao.org ; Séverin YANGOU(OCHA), yangou@un.org ; Tatiana NANA(UNDP) tataiana.nana@undp.org Documents examinés Fiche de projet, rapport final

Contexte

Décrire brièvement le contexte dans lequel le projet était exécuté, incluant la sécurité locale et le contexte politique, la situation de déplacement, et les besoins évalués des populations dans la région.

La sous-préfecture de M’brès est l’une des localités ayant subi les effets néfastes des conflits armés qu’a connu le nord de la République centrafricaine dont les conséquences restent encore perceptibles bien qu’elle soit devenue une zone post-conflit. Les besoins sociaux de base des populations, qui sont des déplacées et retournées, sont multisectoriels suite à la destruction du capital villageois marquée par l’incendie des villages et des champs, la perte des bétails, la déstructuration des organisations à assise communautaire et la perte de cohésion sociale. La mise en œuvre de ce projet est d’une importance assez significative à partir du moment où l’objectif principal vise à redynamiser les populations frappées par les conflits en groupements afin de mener des activités génératrices de revenus pour leur auto-prise en charge.

Résultats

Comparer les résultats (Indicateurs et impact) sur le terrain avec les ‘résultats prévus’ et indicateurs sur la fiche de projet et le plan de travail.

Les capacités de gestion financière et de planification de l’ONG ADEM sont renforcées

La formation des responsables de l’ONG ADEM a été assurée par l’ONG Echelle sur une base de contrat de prestation signé entre ces deux organisations. La session de formation a couvert la période du 4 au 6 novembre 2009 soit 3 jours attelés avec un effectif de 17 participants dépassant le nombre de 15 initialement prévu. Trois modules ont été développés durant cette formation et concernent : i) les généralités sur la gestion d’un projet ; ii) la gestion technique et opérationnelle ; iii) la gestion financière et comptable.

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L’équipe de suivi s’est interrogé si les 3 jours de formation suffisent pour bien développer ou approfondir les thèmes cités ci-haut. Seulement 3 personnes venant de M’brès pour aussi dire les plus impliquées dans la mise œuvre des projets sur le terrain, ont pris part à cette formation. Peu de moyens sont mis à la disposition de l’équipe de M’brès pour assurer à bon escient les opérations de terrain (manque d’équipements informatiques et autres). Si on se réfère au nombre de 17 personnes formées dépassant les 15 prévues, quantitativement ce résultat est bel et bien atteint. Qualitativement nous constatons qu’il y a besoin de mieux faire en termes de planification des activités sur le terrain, de coordination entre l’équipe de Bangui et celle de M’brès. Aussi faut-il mentionner que l’équipe de M’brès est très motivée et fait un travail remarquable pour la mobilisation communautaire malgré qu’elle ne dispose pas assez de moyens nécessaires pour ses opérations quotidiennes.

Les groupements de producteurs sont structurés et renforcés

Trois assistants techniques ont été recrutés pour appuyer de bout en bout le processus de structuration et de renforcement de capacités des groupements de producteurs. Le processus a su démarrer par l’identification des ménages vulnérables et par la suite, la sensibilisation et la structuration de ceux-ci en groupements. La sensibilisation menée par ADEM a pu redynamiser certains groupements existants et enclencher par la même occasion la création d’autres. Par manque de documents sur place à M’brès, on n’a pas pu savoir avec plus de précision le nombre de groupements qui ont vu le jour suite aux effets de cette sensibilisation.

La formation des responsables des groupements est l’une des activités fondamentales à mener dans le cadre de l’atteinte de ce résultat qui, de notre pointe de vue, reste un indicateur de processus mais indispensable. Les sessions de formation portaient sur deux modules à savoir : i) la gestion organisationnelle d’une organisation à assise communautaire ; et ii) la gestion financière et comptable.

332 responsables de 83 groupements (20 groupements existants et 63 nouveaux groupements) ont été formés d’après les informations recueillies auprès de l’équipe terrain, un chiffre largement supérieur au nombre de 20 initialement prévu dans le document de projet. Une situation qui méritait une révision de l’indicateur au moment où ADEM avait demandé la prorogation de la durée du projet pour que cela puisse refléter la réalité. De ce point de vue, nous pouvons dire que cet indicateur de processus a été atteint à 100% par principe de prédominance de la réalité sur les prévisions à partir du moment où l’écart est considérable entre le réalisé et le prévu.

Pour l’appréciation de ce résultat de processus, certaines préoccupations nécessitent de clarifications en ce qui concerne la mesure des indicateurs de certaines activités comme : i) la formation de 150 Chef de ménages; ii) et la formation de 20 responsables de groupements. Tel que mentionné dans la partie résumé du rapport final, il existe une confusion autour du niveau d’atteinte de ces deux indicateurs qui devraient être mesurés distinctement et non de manière groupée. Et un peu plus loin sur la page 3 du même rapport final produit par ADEM, ces deux indicateurs sont rapportés séparément mais avec un même niveau de réalisation soit 332 personnes formées pour chaque indicateur. Il y a besoin de clarifier cela avec des documents à l’appui avant de se prononcer sur le niveau quantitatif de réalisation de ces activités.

Les revenus des ménages et des groupements ont sensiblement augmenté

Sur les 83 groupements dont les capacités des membres ont été renforcées, 66 étaient rendus opérationnels. Il a été procédé dans un premier temps à l’identification des activités à mener par groupement. Après avoir analysé et retenu les activités en fonction des besoins, 131 kits ont été distribués aux 66 groupements tels que : 50 broyeurs à pâte aux 50 veuves ayant à charge 5 à 6 enfants, 45 poussepousses aux 45 groupements des orphelins, et entre autres 13 kits de saponification, 4 kits de briqueterie, 4 kits de maçonnerie, 4 kits de couture, 5 machines à manioc, 6

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décortiqueuses à arachide et une égraineuse. La remise de ces kits aux groupements s’est faite sur base d’un contrat signé entre l’ADEM et ceux-ci. Et il est prévu dans les clauses du contrat le remboursement des 20% de la valeur des kits reçus. Ces kits concernaient les activités de briqueterie, de couture, de moulin à manioc, de saponification et de maçonnerie. L’équipe de suivi a eu la possibilité d’échanger avec au moins un groupement par nature d’activité sauf celle de maçonnerie.

Pour ce qui est des activités de briqueterie, les dotations se composaient d’une presse à brique ainsi que des pelles et des seaux. La discussion avec le responsable du groupement ‘Dieu Suffit’ au quartier musulman à M’brès centre a permis de comprendre que cette activité a été exprimée par le groupement lui-même. La production récente est quantifiée à 3 500 briques dont 800 sont vendues au prix de 50 XAF ($0.10) l’unité. Il ressort de ces échanges que la briqueterie est une activité dont la clientèle est très sélective (les organisations religieuses et les ONG particulièrement). La population locale n’utilise pratiquement pas ces briques cuites pour les constructions faute de pouvoir d’achat conséquent et a plus recours aux briques de parpaing. C’est ce qui a poussé le responsable de ce groupement à souligner la nécessité de pouvoir mener d’autres activités connexes comme les cultures maraîchères en plus de celle de briqueterie.

Les échanges avec les membres des groupements ‘Kassa Mo Gonda’

au quartier Kada à M’brès centre et ‘Kwa Ti Maboko’ au village Maorka à 13 Kms sur l’axe M’brès - Kaga Bandoro pour les activités de couture ont permis de faire mention des points qui nécessitent d’être améliorés.

En effet, la distribution des kits de couture (1 machine à coudre, 2 paires de ciseaux, 2 dés et 2 mètres Ruban) n’a pas été suivie de formation adéquate. Certains membres des groupements de couture sont plus habitués aux machines à coudre avec manivelle. Or que celles distribuées sont à pédale et nécessitent un encadrement spécifique dans ce sens et aussi bien en technique de couture. Etant donné que le

projet a pris fin, l’équipe de suivi voudrait comprendre en quoi servira-t-il la distribution de ces machines à coudre si les membres n’ont pas la capacité technique nécessaire pour capitaliser cette dotation, et tel est le cas du groupement Kwa Ti Maboko où la machine n’est pas utilisée par manque de couturier formé.

Après discussion avec les membres du Groupement ‘Gboletenaze’, il s’est avéré que le moulin à manioc est une activité très sollicitée par la population et qui devrait en toute période générer des revenus aux groupements concernés. Le moulin mis à la disposition de ce groupement était, le jour de notre visite, en panne à cause de la flexibilité de la trémie qui ne pouvait pas maintenir le tamis du moulin. La qualité du moulin a été aussi un point central de notre discussion avec les responsables dudit groupement à cause de la dessoudure de certaines parties du moulin. Une difficulté à laquelle s’est confronté ce groupement était le fait de ne pas trouver les pièces de rechange sur le marché local occasionnant ainsi une période d’inactivité de presque 3 mois. Bien que la panne ait été signalée à l’équipe de l’ADEM, aucune solution n’a été proposée pour voir dans quelle mesure y remédier.

Quant aux activités de saponification, le groupement ‘Be-Oko’ au village Kotehen-Guele à10 Kms sur l’axe M’brès - Kaga Bandoro a reçu les dotations de 2 récipients, 2 cartons de savons, 2 contreplaqués, 2 bidons de 25 litres d’huile de palme, 2 sac de soude de 25 Kg et 1 carton de détergent. Les membres du groupement ont subi la formation sur comment saponifier, mais les premiers travaux n’ont pas donné un résultat escompté suite à un mauvais mélange des produits. Il a fallu que l’équipe de l’ADEM revienne pour un deuxième encadrement qui a pu permettre de mieux les orienter sur les techniques de saponification. En plus de ces activités de saponification, ce groupement mène aussi des activités agricoles comme la culture attelée. Les responsables dudit groupement ont signalé que certains membres ne s’impliquent activement comme cela se doit.

Aucune initiative claire de la part des membres pour la mise en place d’un système d’approvisionnement en matières nécessaires pour la saponification. A cela s’ajoute, tel que signalé

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par les responsables du groupement, le manque d’implication de la part de certains membres. Une situation qui pourrait affecter le dynamisme au sein du groupement qui connait déjà quelques difficultés en termes de prise d’initiatives. Autant de variables qui risqueraient dans l’avenir de compromettre la bonne poursuite de cette activité.

Les 66 groupements ayant reçu les kits pour la briqueterie, pour la couture, pour le moulin à manioc, pour la saponification et pour la maçonnerie, ont après 12 mois d’activités, généré à la fin du des revenus pour un montant total de 2 550 825 XAF soit environs $5,250. L’incitation à la participation communautaire créée par l’approche de remboursement des 20% de la valeur des kits mis à la disposition des groupements est une bonne approche. La valeur totale des kits reçus par les groupements s’élève à 8 504 000 XAF soit environs $17,500. Les 20% à rembourser par les groupements sont estimés à 1 700 800 XAF soit environs $3,500. Jusqu’au jour du passage de la mission, le taux de remboursement était de 72% soit 1 219 720 XAF environs $2,500. D’une manière générale, le niveau de remboursement est satisfaisant, car il existe une bonne et réelle volonté des membres des groupements à rembourser les montants tels que stipulés dans les contrats liant les deux parties. Et cela n’exclut pas les difficultés qu’éprouvent certains d’entre eux à honorer le remboursement des 20% de la valeur des kits reçus. Aucune initiative claire de la part de l’ADEM pour voir dans quelle mesure réinjecter ces fonds recouvrés pour le renforcement des activités des groupements ou du moins voir comment poursuivre les activités de suivi pour accompagner les groupements à bien se relever. D’où nécessité de comprendre les contraintes auxquelles s’est confrontés l’organisation pour le suivi de certains aspects du projet.

Contraintes

Quelles sont les contraintes rencontrées durant l’exécution du projet, y compris les contraintes logistiques et sécuritaires ou internes à l’organisation (manque de staff, etc.) ? La durée du projet était- elle prorogée à cause du résultat ? Si oui, qu’est-ce qui le justifiait ?

Le projet a connu des retards dans le démarrage compte tenu de certaines contraintes d’ordre administratif, logistique et sécuritaire. Ce qui a conduit à une extension de la durée du projet jusqu’au 30 septembre 2010 et non le 10 mai 2010 initialement prévu.

Sur le plan opérationnel, l’ONG a rencontré comme difficulté cruciale au sein des groupements le niveau éducatif très bas de certains membres ainsi que le manque d’initiative. A cela s’ajoute quelques préoccupations pour le recouvrement total de 20% de la valeur des kits remis aux groupements.

Impact du financement CHF

Quel impact le financement CHF a-t-il eu sur les activités de programme général de l’organisation ? Les activités financées par le CHF étaient-elles compatibles avec les activités d’autres organisations dans la même région ? Etaient-elles bien coordonnées ?

Ce financement a été une première en termes de volume de fonds à gérer pour cette ONG. Le projet a pu permettre à ADEM de mener des activités qui sont compatibles au contexte de la localité et surtout le fait de se focaliser sur la redynamisation des organisations à assise communautaire. En tant que seul acteur présent dans la localité, ce financement a permis de renforcer les interventions et la présence humanitaire dans la zone.

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Conclusion

Quelle est la conclusion générale de l’équipe d’évaluation? Le CHF était-il utile ? L’exécution du projet est-elle conforme au plan de travail ? A-t-il eu un impact sur le terrain ? Quelles sont les leçons apprises ?

Le projet était relevant et a permis de faire face à des besoins réellement exprimés par les populations bénéficiaires. ADEM est l’une des rares ONG nationales bénéficiaires du CHF, et ce financement est d’une utilité non négligeable car il a contribué au renforcement de ses capacités. Il a été un projet pilote débouchant sur d’autres projets sécurité alimentaire, eau, hygiène et assainissement financés sous le CHF.

La participation communautaire par l’approche de remboursement de 20% de la valeur des kits distribués aux groupements est une bonne pratique car cela a dû permettre d’encourager les populations bénéficiaires à se prendre en charge et d’éviter par-là, la dépendance à la gratuité de l’assistance humanitaire.

L’équipe de suivi a, au-delà des constats positifs mentionnés ci-dessus, relevé un certain nombre de points qui méritent d’être améliorés ou clarifiés. Le niveau très faible de coordination entre le bureau de Bangui et celui de M’brès qui est déjà moins outillée. Le suivi des groupements n’est pas régulier bien que cela soit une activité de grande importance tel que programmé dans le plan de travail pour ne pas insister sur le suivi post-projet. Aucune initiative pratique de la part de l’ONG quant à la réinjection des coûts recouvrés représentant les 20% de la valeur des kits remboursés par les groupements. Des discussions sont en cours pour la diversification des AGR ou remplacer les paires de bœuf défaillants.

De tout ce qui précède, et pour permettre à l’ONG de bien capitaliser ses interventions, l’équipe de suivi a formulé les recommandations suivantes :

- Mettre à la disposition de son équipe de M’brès les moyens nécessaires pour les opérations de terrain

- Augmenter les activités de coordination à partir de Bangui et de suivi des réalisations sur le terrain

- Améliorer la planification et la documentation des activités par le renforcement de capacité de son équipe de M’brès

- Programmer une séance de formation à l’endroit des membres des groupements qui ont reçu les kits de couture. Le centre de formation ayant été construit par l’Ambassade des états unis.

- Faire le point des coûts recouvrés avec une proposition claire aux membres de suivi pour voir dans quelle mesure réinjecter ces fonds au bénéfice des groupements villageois ou les restituer au PNUD qui est l’agent responsable des aspects financiers du CHF.

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