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Lutter contre l'échec scolaire : étude des représentations de quelques enseignants et futurs enseignants à propos de la réussite et de l'échec à l'école

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Master

Reference

Lutter contre l'échec scolaire : étude des représentations de quelques enseignants et futurs enseignants à propos de la réussite et de

l'échec à l'école

MUGNY, Fiona

Abstract

Cette recherche étudie les représentations sociales de cinq enseignants et de cinq étudiants en dernière année de la licence mention enseignement à propos de la réussite et de l'échec scolaires. Les principaux cadres théoriques relatifs à la réussite et l'échec scolaires qui sont pris en considération ont trait aux représentations sociales et à l'attribution causale. Cette recherche est exploratoire et qualitative. Des entretiens semi-dirigés ont été menés pour récolter des données. L'analyse de celles-ci est centrée sur les dissemblances et ressemblances entre les représentations des cinq enseignants et des cinq étudiants. Cette recherche se situe dans le cadre de la lutte contre l'échec scolaire et vise la réussite de l'ensemble des élèves d'une classe, en développant une pratique réflexive sur les représentations qui influencent l'enseignement.

MUGNY, Fiona. Lutter contre l'échec scolaire : étude des représentations de quelques enseignants et futurs enseignants à propos de la réussite et de l'échec à l'école. Master : Univ. Genève, 2009

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:2675

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(2)

Juin 2009

Université de Genève

Faculté de Psychologie & des Sciences de l’Education Section des Sciences de l’éducation

Mémoire de licence

Annexes

Lutter contre l’échec scolaire :

Étude des représentations de quelques enseignants et futurs enseignants à propos de la réussite et de l’échec à l’école

Fiona Mugny

Membres de la commission :

Anne Perréard Vité – directrice de mémoire Marcel Crahay

Géry Marcoux

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Table des matières

 

Annexes A : Canevas d’entretien ... 3 

A.1 Les questions ouvertes...3 

A.2 Les affirmations ...3 

A.3 Les vignettes...5 

A.4 L’activité ...5 

Annexes B : Dépouillement des questions ouvertes... 8 

Question 2.f : étudiants et enseignants ...8 

Question 6.f : étudiants et enseignants ... 10 

Annexes C : Dépouillement des affirmations ... 14 

Etudiants : incidences des représentations (1.c à 5.c) ... 14 

Etudiants : attributions (6.c à 10.c) ... 22 

Etudiants : cultures de l’échec/idéologie de l’excellence (11.c à 15.c) ... 29 

Enseignants : incidences des représentations (1.c à 5.c) ... 37 

Enseignants : attributions (6.c à 10.c) ... 49 

Enseignants : cultures de l’échec/idéologie de l’excellence (11.c à 15.c)... 59 

Annexes D : Dépouillement des vignettes ... 70 

Etudiants : dépouillement des vignettes (1.d à 6.d)... 70 

Etudiants : incidences des représentations (1.d et 2.d) ...70 

Etudiants : attributions (3.d et 4.d) ...74 

Etudiants : culture de l’échec/idéologie de l’excellence (5.d et 6.d)...78 

Enseignants : dépouillement des vignettes (1.d à 6.d) ... 81 

Enseignants : incidences des représentations (1.d et 2.d)...81 

Enseignants : attributions (3.d et 4.d) ...84 

Enseignants : culture de l’échec/idéologie de l’excellence (5.d et 6.d)...88 

Annexes E : Dépouillement de l’activité ... 91 

L’élève en échec scolaire ... 91 

L’élève en difficulté scolaire ... 93 

L’élève en réussite scolaire... 95   

(4)

Annexes A : Canevas d’entretien

A.1 Les questions ouvertes :

Incidences des représentations sociales 2.f : Pensez-vous être à l’abri des stéréotypes ?

6.f : Que faites-vous face à un élève en difficulté ? Comment vous sentez-vous dans cette situation

A.2 Les affirmations :

Incidences des représentations sociales 1.c : Il est possible de ne pas juger ses élèves.

2.c : L’expérience permet de moins juger ses élèves.

3.c : Notre jugement altère notre enseignement et notre rapport (comportement) avec certaines élèves.

4.c : Notre jugement influence les élèves.

5.c : Notre jugement influence le jugement des élèves entre eux.

Les attributions causales

6.c : Les élèves issus de familles défavorisées ont moins de chance de réussir à l’école.

7.c : La plupart du temps, les élèves étrangers sont particulièrement susceptibles d’éprouver des difficultés à l’école.

8.c : Un élève peut-être en échec scolaire à cause de son manque de maturité.

9.c : Certains élèves ont un potentiel naturel qui leur évitera d’être en échec scolaire.

10.c : C’est la confiance en soi (en ses capacités) qui détermine si un élève réussit plus ou

moins.

(5)

Culture de l’échec et idéologie de l’excellence

11.c : Selon le degré de difficulté d’un élève, il devient impossible d’aider un élève à développer ses apprentissages.

12.c : Certains élèves sont particulièrement faits pour suivre des études.

13.c : On discerne assez rapidement les élèves qui auront des difficultés à l’école, puisqu’ils sont tout de même moins intelligents.

14.c : Un enseignant qui n’a pas d’élève en difficulté est un enseignant qui ne parvient pas à identifier quand un élève éprouve des difficultés.

15.c : Avoir les meilleures notes de la classe est un indice qui permet de dire que tel élève ira

plus loin dans son cursus scolaire plutôt que tel autre.

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A.3 Les vignettes :

Incidences des représentations sociales

1.d

A la salle des maitres deux enseignants discutent : - Comment ça se passe, avec Martin ?

- Euh… ça va !

- Il avait énormément de difficulté l’année dernière et je me demande comment il évolue… D’après moi, ça ne doit pas être facile pour lui de nouveau cette année. Est-ce que tu t’en sors quand-même ?

- Oui, en effet… en plus, ce n’est pas facile d’avoir un élève très faible comparé aux autres.

2.d

Un enseignant tient un journal de bord. Voici ce qu’il écrit : Ce matin, j’ai accueilli mes élèves pour la première fois.

Il y a un élève mal habillé et qui ne sent pas bon. Ça ne va pas être facile de travailler avec lui. Il y a aussi deux élèves en mesure d’accompagnement et un allophone... Je me demande si ça aura un impact sur le nombre d’élèves en échec scolaire cette année ?

L’attribution causale

3.d

Un enseignant rencontre des parents. De retour en salle des maitres, il dit :

- Les parents de Michel semblent très présents, je pense que cela va bien se passer pour lui. Par contre, les parents de Sara, c’est vraiment le contraire…

- Ça arrive...

- Cela dit, c’est difficile à dire, car ils ne parlent pas très bien français, mais j’ai quand- même peur que Sara ait des difficultés cette année. ..En plus son comportement est inacceptable.

4.d

Deux enseignants discutent :

-Je pense que la difficulté scolaire se détecte en fonction de l’intelligence plus ou moins développée chez un élève.

-C’est vrai que ceux qui réussissent le mieux à l’école sont souvent les plus

intelligents… les plus vifs, les plus éveillés…et même les plus mûrs…

(7)

Culture de l’échec et idéologie de l’excellence

5.d

Dans une classe, un enseignant parle avec un élève qui a beaucoup de difficultés : -Tu vas y arriver si tu travailles beaucoup.

-C’est vrai ?

-Oui, tu es capable, mais tu dois faire des efforts. Il faut avoir confiance en toi.

6.d

A la fin de l’année, Gabrielle, qui n’a pas d’élèves en échec scolaire, discute avec un collègue :

- Cette année, je n’ai pas d’élèves qui finissent avec de grandes difficultés.

- Tout le monde a réussi ?

-Oui, tous, et plutôt bien. Je me pose beaucoup de questions. Crois-tu que j’ai vraiment bien fait mon travail ? Est-ce que j’étais trop « cool » ?

A.4 L’activité :

Pour les trois types d’élève (élève en difficulté, en échec et en réussite), une série identique de qualificatif est présentée dans un tableau. Les personnes interviewées doivent donc souligner dans trois tableaux identiques les qualificatifs qui ont tendance à désigner les trois types d’élève.

Consigne :

Sur chaque feuille, soulignez les qualificatifs qui ont tendance à représenter soit un élève en

difficulté, soit en échec ou soit en réussite (cf. page suivante).

(8)

Redoublant Non-redoublant Ayant conscience de ses difficultés

Petit Grand Gros

Bon Mauvais Désagréable

Poli Impoli Doué Drôle Triste Investi Motivé Pas motivé Peu doué Confiant

Peu confiant Ayant de bonnes notes Ayant les

meilleures notes

Ayant les moins bonnes notes

Ayant de mauvaises notes

Pas investi Ayant surtout des problèmes en français

Ayant surtout des problèmes en mathématiques Naturellement

doué

Ayant des parents très présents

Ayant des parents ne parlant pas français

Agréable Mature Pas mature

Mince

Ayant des problèmes en français et en mathématiques

N’ayant pas conscience de ses difficultés

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Annexes B : Dépouillement des questions ouvertes

 

Remarques issues des étudiants pour la question 2.f : 

  2f : Pensez‐vous être à l’abri des stéréotypes ?  Anaïs 

« On n’est pas à l’abri, mais si on en est conscient, pour moi, c’est déjà mieux que  ceux qui disent qu’ils sont à l’abri… Le fait de prendre conscience, ça permet de me  dire : « ah, c’est de nouveau tel stéréotype qui vient à la charge, gaffe‐toi et essaie  de changer ton comportement vis‐à‐vis de la personne en question» ». (p.12) 

« Je pense qu’on a tous des stéréotypes, qu’on a tous notre vécu, qui influencent  notre façon de voir les choses. Pour moi, c’est un peu hypocrite les gens qui disent  qu’ils n’ont pas de stéréotypes ».  

Jackie 

« Notre société n’est pas à l’abri… Hier, en classe, j’ai demandé aux élèves en  histoire : « Comment est‐ce qu’on peut différencier les générations ? ». Et il y en a  un ou deux qui m’ont dit : « La couleur ». Ils ont dit ça. Après, tu veux faire quoi ?  Moi, je leur ai dit : « Est‐ce que parce que quelqu’un a les yeux bridés, bleus,  verts ? » Non… Donc ça vient même des enfants… Donc, si les enfants ne sont pas à  l’abri des stéréotypes, alors qu’ils sont censés être un peu plus innocents que nous,  nous alors encore moins ».  

Steven 

« J’ai toujours l’impression de faire un gros travail sur moi‐même pour ne pas  rentrer dans ces stéréotypes. Et je me rends compte que dans le métier 

d’enseignant, on n’a pas le choix, parce que de toute façon, on va être confronté à  une diversité culturelle et sociale. Donc, le fait d’avoir une certaine ouverture  d’esprit et de vouloir que tous les élèves réussissent. Si tu ne l’as pas, c’est  impossible quelque part de devenir enseignant. Donc, ça implique de faire un  travail sur soi c’est vrai, mais si tu n’y crois pas dès le début, ça ne sert à rien de le  faire ».  

« Si tu te bases que sur des critères scolaires, c’est possible de rester objectif et pas  d’avoir d’autres critères… C’est aussi quelque chose qui peut évoluer avec le  temps… Tu seras de toute façon discriminatoire… Il ne faut pas non plus tomber  dans le piège inverse ; parce qu’il est défavorisé, à l’école il va réussir. Il y a aussi  une part que l’élève doit faire… En tant qu’enseignant, tu es là pour faire réussir la  majorité, ou en tout cas essayer ».  

Etu. 

Elodie 

« C’est vrai qu’il y a les grands clichés d’élèves, par exemple la petite élève blonde  avec des couettes, et bien elle, ou un autre, qui aura la tête du bon élève, on n’aura  pas les mêmes réactions. C’est dramatique. Mais je le vois déjà en stage ; l’élève  qui a été décrite dès le départ par l’enseignante comme étant en difficulté, et bien  on est déjà biaisé dans notre jugement. Car lui, quand il fera une remarque  inappropriée ou sans lever la main, on va tout de suite le rembarrer. Alors que  l’élève qui parle bien, qui fait des belles phrases, qui parait bien habillé, s’il fait une  remarque aussi pertinente que l’autre, mais sans lever la main, on va lui dire que  c’est très bien et que la prochaine fois il faudra lever la main. On va l’écouter ».  

« Pour traiter ces élèves de façon minimalement égale, c’est un travail sur moi qu’il  faudrait que je fasse… Rien qu’essayer de me retenir dans mes remarques orales. Il  faudrait avoir le même comportement avec tous les élèves… Il faudrait qu’il y ait 

(10)

des formations continues là‐dessus je pense. Parce qu’on n’est pas à l’abri, un  jeune enseignant ou un qui est bien expérimenté. Je pense qu’on a tous des  manières de réagir face à certains types d’élèves. Ce n’est pas une bonne chose,  c’est à éviter. C’est inévitable, mais à éviter ».  

  Jérémy 

« Je suis contre les stéréotypes, mais je ne me sens pas in‐affectable par les  stéréotypes. J’ai des stéréotypes malgré moi‐même que je combats en moi… Par  exemple, un enfant roi, c’est un élève que j’aurai tendance à moins aimer… Pour  combattre ça, ce sont les premières interactions avec cet élève qui vont baser la  suite de la relation… Avoir la capacité à avaler, à rester neutre, même si au fond de  nous on bouillonne. Mais bon, ça c’est le contrôle de soi, et on est tous des 

humains un peu impulsifs sur les bords ».  

   

Remarques issues des enseignants pour la question 2.f :  Kellie 

« Tu ne peux pas. C’est dans notre nature. De toute manière, tu seras confronté à  ça. Pourtant, tu as beau te dire : « Ah non, je vais faire attention, je sais ce qu’il faut  faire, on m’a donné des pistes, j’ai parlé avec d’autres collègues », tu ne peux pas. 

Par contre, il faut essayer d’être au plus juste ».  

Lorence 

« On est bombardé de stéréotypes tout le temps… Alors après, il faut faire ton  propre jugement. En essayant de slalomer entre les stéréotypes et de ne pas rester  fixé là‐dessus. Je pense qu’on n’est pas à l’abri. Même les enfants ne sont pas à  l’abri de ça. Et puis, on a aussi des stéréotypes par rapport à ce qu’on entend des  enfants les autres années, et par rapport à notre vécu ».  

« Les stéréotypes, soit on les utilise pour notre jugement, soit on essaie de les  zapper, de faire nos propres jugements, mais tu vas forcément être influençable… 

Après, il faut avoir les capacités de faire son propre jugement ».  

Anna 

« C’est extrêmement difficile d’être dans le feu de l’action, de penser à toute une  classe et de penser en même temps à ce que tu dis. D’avoir un feedback sur toi‐

même, de ce que tu penses ».  

« C’est possible que je tombe dans les stéréotypes, je n’espère pas, mais je ne sais  pas si je ne tombe pas du tout dedans… ce n’est jamais quelque chose que j’ai  cherché à observer sur moi‐même… Ce n’est pas un point sur lequel j’ai focalisé  mon attention ces derniers temps. Ce n’est pas une question que je me pose  quotidiennement, qui hante ma pratique. Pour moi, il y a d’autres domaines qui  sont beaucoup plus présents sur lesquels je suis plus attentive ».  

Justine 

« Je ne pense pas qu’on soit à l’abri complètement. Ça peut nous arriver à tous un  jour ou l’autre, pour une raison ou une autre, de ne pas être à l’abri des 

stéréotypes ».  

Ens. 

Nadine 

« Je pense que personne ne l’est. Et c’est vraiment en discutant avec les autres  qu’on en prend vraiment conscience. Des fois, on a des jugements tous faits, des  stéréotypes et on s’en rend même pas compte, on est sûr qu’on fait bien les  choses. Alors, si on était tout seul dans sa classe et dans son école, on se laisserait 

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tomber dedans, mais on a les autres aussi qui peuvent nous aider à sortir de là… Ou  bien en prenant du recul et en se disant : « Attention, par rapport à cet élève‐là,  est‐ce que ce n’est pas un parti pris que j’ai ? Est‐ce que je n’analyse pas mal ? » »  

« Si c’est une chose assez minime, je pense qu’on arrive à changer nous‐mêmes… 

Les conseils des maitres aussi nous permettent pas mal de prendre du recul et nous  aident à voir les choses autrement… c’est vrai que ça nous apporte beaucoup le fait  de faire des décloisonnements, d’avoir des maitres spécialistes, ça nous permet  d’avoir d’autres regards sur un élève, et ça, ça nous aide justement à quitter nos  jugements ».  

   

Remarques issues des étudiants pour la question 6.f : 

  6f : Que faites‐vous face à un élèves en difficulté ?  Comment vous sentez vous dans cette situation ?  Anaïs 

« Généralement, je me sens bizarrement assez à l’aise. Disons que j’ai assez de  patience avec les élèves en difficulté… ça ne me dérange pas de prendre du  temps ».  

« C’est plutôt au niveau de la gestion générale de la classe. Comment je fais pour  réussir à amener un élève aussi loin que les autres? Tout en gardant quand‐même  ma classe bien en main, en étant quand‐même présent pour les autres… Des fois,  on a envie de tellement aider un élève en difficulté, qui a vraiment du mal, on le  prend à côté de nous, et puis le reste de la classe en pâtit aussi. C’est dommage,  parce que je pense que chaque élève a droit à un regard de l’enseignant et à de  l’aide aussi, même s’il n’a pas forcément les mêmes difficultés ».  

« Face à un élève en difficulté, j’essaierai de discuter avec les autres enseignants  pour voir ce qui a été mis en place, et essayer de poursuivre le suivi, parce que je  pense que c’est hyper important de collaborer… de ne pas recommencer chaque  année à zéro, d’essayer vraiment de faire un suivi. C’est bien que les élèves aient  un repère aussi, et puis qu’ils sachent qu’il y a une continuité dans ce qu’ils font. Il  y a évidemment le contact avec parents aussi. Et puis après, tout ce qui est  dispositif lui‐même, dispositif didactique. Essayer de varier les méthodes  d’explications. Essayer de voir s’il ne peut pas avoir une aide extérieure  éventuellement ».  

  Jackie 

« Je pense qu’au début, dans mes premières années de classes, je vais être 

beaucoup affectée. Je vais peut‐être le prendre contre moi. Je vais me dire : « Mais  pourquoi je n’ai pas été capable ? ». Et au fur et à mesure, je vais me rendre  compte que malgré tout ce que tu peux mettre en place pour un élève, parfois il  n’y arrive pas ».  

« Au début, je risque de le prendre contre moi, de me remettre en question. Mais,  après, je vais essayer de prendre de la distance et puis me dire que ce n’est pas  seulement de ma faute, parce que j’ai une part de responsabilité c’est sûr et  certain, mais il n’y a pas que moi ».  

Etu. 

Steven 

« Face à un élève en difficulté, je me sentirais mal, même si tu l’hérites de 

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collègues qui l’ont eu avant toi… Face à un élève en difficulté, ça veut dire que c’est  toi qui n’as pas réussi à lui faire atteindre (quelque chose). Donc, tu as vraiment  cette image de mauvais enseignant ».  

« Pour moi l’échec, enfin un élève en échec c’est un double échec. C’est l’élève lui‐

même qui est en échec et c’est toi, à quelque part, parce que tu n’as pas réussi à le  faire suffisamment progresser, alors que tu savais pertinemment que l’année  d’avant l’enseignant avait déjà des difficultés avec ».  

« Il y a forcément des élèves qu’on va adorer et d’autres que, ma fois, on n’aura  pas d’autres choix que de les avoir dans notre classe. On aura, par exemple, des  parents, qui seront détestables avec nous, qui vont nous traiter comme des moins  que rien. Mais avec ça, on est aussi obligé travailler… En face de l’élève, tu te dois  d’être professionnel, donc d’avoir ce jugement objectif ».  

Elodie 

« Il y a peut‐être deux versants. Soit, il considère que l’élève est un peu incapable,  que c’est l’élève qui a les difficultés, et qu’il n’arrivera pas à remonter la pente, à  combler ses lacunes et à devenir un élève idéal sans difficulté. Là, il considère que  c’est l’élève qui a la responsabilité de se prendre en main, de travailler et d’être  plus participatif en classe. Soit l’enseignant peut considérer que c’est de sa faute,  car il n’a pas réussi à aider l’élève au bon moment, qu’il n’a pas réussi à faire en  sorte que l’élève profite des occasions qu’il lui donnait pour combler ses lacunes ». 

« Un enseignant peut se sentir super coupable des difficultés de l’élève, alors qu’un  autre il s’en fiche un peu et remet la faute sur l’élève, ce qui doit être plus facile à  gérer d’un point de vue personnel, en se disant que c’est l’élève qui a la 

responsabilité de sa scolarité et que lui‐même n’y est pour rien ».  

« Il faut se remettre en question aussi, pour savoir ce qu’on a mal fait ou ce qu’on a  bien fait… Je ne sais pas où est la limite, mais je pense qu’à un moment, l’élève doit  aussi s’investir et prendre la responsabilité des activités, de la tâche et du travail. 

C’est un peu un chemin que les deux acteurs doivent parcourir et se rejoindre à un  moment ».  

« On se pose souvent plus de question quand il y a des élèves en difficultés que  quand ils ont tous réussis. C’est parce qu’on a moins l’habitude. Aussi dans notre  formation, de voir ce qui a marché. On se remet en question, et il y a plus de  matière à dire quand ça ne marche pas… Je pense qu’il y a les collègues aussi qui  peuvent aider pour avoir un regard extérieur ».  

Jérémy 

« Un élève en difficulté, j’ai tendance à vouloir lui accorder beaucoup d’attention,  d’être le sauveur. J’adore ça, j’ai toujours besoin de ça, d’être aimé, de lui apporter  quelque chose, d’être le sauveur. J’aime bien être le sauveur… j’ai tendance à  vouloir être présent, presque trop présent. Et puis, je ressens de la compassion,  parce que moi j’étais en difficulté, donc je les comprends. Je me dis que ceux qui  ont de la facilité, et bien tant mieux, alors autant mettre son énergie et être plus  présent pour ceux qui en ont besoin. Et puis, je dirais que quand ça devient trop  difficile et que je ne sais pas comment m’y prendre, je me sens impuissant et ça  m’énerve ».  

     

(13)

Remarques issues des enseignants pour la question 6.f :  Kellie 

« C’est terrible ce que je vais dire, mais un élève qui est en difficulté, moi, j’aime  bien. Pour moi, c’est un défi. Bon, ceux pour qui ça ne va vraiment pas, non… Je  dirais dans des échecs, pas forcément dans des échecs scolaires, mais un enfant qui  ne comprend pas, j’aime bien, parce que c’est motivant ».  

« J’ai déjà fait redoubler un élève. Mais pour moi, c’était impossible de l’imaginer  un degré suivant, vu la galère qu’il a vécu déjà pendant une année. Et là, 

maintenant, ça va très bien. Mais tu te demandes toujours si tu as pris la bonne  décision ».  

Lorence 

« Pendant très longtemps, ça m’a agacé de voir un élève en difficulté, parce que ça  devait projeter chez moi quelque chose que j’ai eu dans mon passé… C’est 

énervant. C’est comme quelque chose qu’on n’arrive pas à maîtriser, et je pense  que chez les adultes, on s’en prend à l’élève, alors qu’on ne doit pas. On ne peut  pas non plus s’en prendre à soi, parce qu’on a tout fait ; on essaie de mettre le  maximum de choses en place. Après, entre ce qu’on essaie de mettre en place et  ce qu’on fait. On a envie qu’ils réussissent, et des fois je sens que je dois prendre  sur moi ».  

Anna 

« Face à un élève en difficulté, déjà, la première chose, essayer de cibler ce qui ne  va pas… Une fois que t’as un peu cerné ce qui ne va pas, s’il y a beaucoup de  choses, tu mets un peu les priorités… Déjà, là‐dedans, on a besoin de temps. Tenir  au courant les parents, ne pas attendre trois mois… Il y a des parents qui ne feront  rien à la maison, d’autres effectivement, il y aura un suivi régulier à la maison. Si on  se rend compte qu’il n’y a rien qui bouge, il y a la question de la directrice… Et je  dirais, en tout dernier recours, il y la question du spécialisé.  Mais je pense  qu’avant, on peut mettre beaucoup de choses en place ».  

« Il y a des enfants qui, avec moi, n’ont pas beaucoup progressé, qui, avec d’autres,  tout à coup ça s’est super bien passé. C’est aussi une question de feeling… Avec  certains enfants, il y a un truc qui marche, qui fait que la sauce elle prend entre toi  et l’enfant et tu lui fais gravir des montagnes, et avec d’autres enfants, tu auras  juste été une page dans le livre, et puis voilà. Tandis que pour d’autres, tu auras été  tout un chapitre, parce que tu leur apportes. Ça, faut accepter, que pour certains  enfants il y a un énorme déclic qui se fait et que pour d’autres peut‐être pas. D’où  l’utilité de les faire changer d’enseignant régulièrement. Mais après, c’est clair que  c’est une forme d’échec pour l’enseignant, de se dire que je n’ai pas réussi à  l’amener à ».  

Ens. 

Justine 

« Pour l’aider, avec ses camarades, en lui donnant des devoirs différenciés, en lui  donnant des choses différentes, en étant plus présente… Enfin, j’essaie vraiment  d’avoir une attitude différente, mais j’essaie de ne pas le mettre de côté. J’essaie  surtout qu’il participe à tout, mais je différencie au niveau de mes interventions… 

Ensuite, j’essaie de demander de l’aide, à l’infirmière, éventuellement au SMP. 

J’essaie d’avoir énormément de rendez‐vous avec les parents s’il le faut. De suivre  systématiquement, de rassurer les parents et l’enfant. Eventuellement d’avoir des  rendez‐vous parents et enfants ensemble. J’essaie aussi parfois de rencontrer logo  et psy, si l’enfant est suivi. Voilà, de mettre plein de choses en place. Et puis, bien  sûre, le signaler au conseil d’école, s’il  y a une maîtresse d’appui. Demander l’aide  de mes collègues par rapport à l’appui ».  

(14)

Nadine 

« Je me sens toujours très mal face à un élève en difficulté, parce que je me dis : 

« Mais qu’est‐ce que j’ai fait de faux ? Qu’est‐ce que je n’ai pas réussi ?». 

« Pour une élève, c’est vrai que c’est en allant discuter vers d’autres, qu’on a un  peu mieux cerné le problème, et qu’on a vu les difficultés qu’elle avait… J’ai aussi  demandé des conseils à la directrice, voir ce qu’on pouvait faire, parce qu’elle a été  enseignante ». 

 

(15)

Annexes C : Dépouillements des affirmations

 

Tableaux récapitulatifs du nombre des affirmations échelonnées selon l’échelle de Likert et  réparties selon les thèmes préétablis avec les justifications des étudiants interviewés : 

Thèmes : 

Incidences des représentations sociales 

Affirmation: 

1.c : 

Il est possible de ne pas juger ses élèves. 

Etudiants  Tout à fait 

d’accord  D’accord 

Plus ou  moins  d’accord 

Pas 

d’accord  Justification selon des verbatim 

Anaïs :

 

     

« Je pense qu’automatiquement on aura  des aprioris sur nos élèves, mais après c’est  à nous d’être conscient et de faire en  fonction que ça n’influence pas notre  jugement professionnel. C’est impossible  de ne pas juger un élève, même si après on  doit le faire de façon professionnelle et  réfléchie ».  

Jackie :      X   

« C’est quasiment impossible de ne pas  juger quelqu’un… Notre rôle d’adulte et de  professionnel c’est justement que ces  jugements‐là ne prennent pas le dessus sur  notre pratique professionnelle et la 

manière qu’on a d’enseigner et d’interagir  avec cet élève ».  

Steven : 

    X   

« On doit non seulement juger sur des  critères scolaires, et aussi sur ce que  demande l’Institution. C’est‐à‐dire une  certaine propreté, par exemple arriver à  l’heure… Mais juger, ça peut être perçu  aussi négativement, plutôt dans le sens des  jugements qui n’ont rien à faire à l’école,  par exemple des jugements de valeurs. Par  exemple, se baser sur des critères religieux,  des critères raciaux… On ne devrait pas  juger comme ça, mais il y en a 

certainement qui le font… Parfois, on ne  veut pas le faire, mais on le fait quand‐

(16)

même». 

Elodie : 

      X 

« Je pense que dans le métier 

d’enseignant, on ne doit pas juger ses  élèves sur leur personne en tout cas… Mais  j’ai l’impression qu’on place les élèves sur  une sorte d’échelle avec des points. On les  classerait. Je ne dis pas que c’est bien… 

mais ça doit être impossible, ou très  difficile en tout cas de s’empêcher tout  jugement sur ses élèves ».  

Jérémy : 

    X   

« En général, on essaie de ne pas les juger,  mais notre travail nous le demande… On  demande, rien que par les notes, par les  savoirs, de les mettre dans une classe (très  aisée, en difficulté)… Notre système actuel  nous demande de les juger pour qu’on  puisse les orienter par rapport à leur  potentiel, leurs capacités… On ne doit pas  les juger en termes de personne. 

Ethiquement, on est neutre. Ethiquement,  on ne doit pas juger l’élève ».  

Total :   

Affirmation: 

2.c : 

L’expérience permet de moins juger les élèves. 

Etudiants  Tout à fait 

d’accord  D’accord 

Plus ou  moins  d’accord 

Pas 

d’accord  Justification selon des verbatim 

Anaïs :

 

     

« J’espère que l’expérience nous aide à  nous améliorer et à prendre conscience de  nos mécanismes… mais je pense qu’il y a  un travail à faire dès le début… Il faut être  conscient du jugement qu’on porte sur les  autres ».  

Jackie :    X     

« L’expérience permet de juger autrement  ses élèves… en étant conscient des 

jugements qu’on porte sur eux, mais en ne  laissant pas ses jugements prendre le  dessus ».  

(17)

Steven : 

    X   

« J’ai l’impression que plus tu prends de la  bouteille, plus tes défauts entre guillemet  vont s’agrandir… Mais il y a aussi un  jugement professionnel qui se met en  place, où on peut rentrer dans la peau de  l’enseignant qui serait parfaitement  neutre. Ce serait un enseignant idéal, qui  n’existe malheureusement pas… Je ne suis  pas persuadé que tous les enseignants  jugent objectivement sur des critères  scolaires… On n’a pas le moyen de  vérifier… Mais quelque part, l’expérience  permet un meilleur retour sur ses  pratiques ». 

Elodie : 

    X   

« C’est peut‐être l’inexpérience qui permet  de moins juger ses élèves, parce qu’on n’a  pas de critères, pas encore d’aprioris. On  n’a pas encore vu tous les profils d’élèves  qu’on peut avoir dans une classe… Peut‐

être que l’expérience permet de se dire  que tous les élèves sont de toute manière  différents, qu’on ne peut pas les comparer,  et que chaque élève est unique avec ses  problèmes. Du coup, on les juge moins. Si  on les évalue, il faut des critères 

équitables, les mêmes pour tout le monde. 

Donc là, ça marcherait peut‐être ».  

Jérémy : 

    X    « C’est la capacité de la personne à se 

remettre en question ». 

Total :   

(18)

 

Thèmes : 

Incidences des représentations sociales 

Affirmation: 

3.c : 

Notre jugement altère notre enseignement et notre rapport (comportement) avec certains  élèves. 

Etudiants  Tout à fait 

d’accord  D’accord 

Plus ou  moins  d’accord 

Pas 

d’accord  Justification selon des verbatim 

Anaïs :

 

     

« Si tu l’enfermes dans quelque chose de  négatif… Si ça devient trop fréquent, tu  peux mettre un élève dans une case et  l’empêcher de sortir de la vision  négative ». 

« Tout en étant conscient, certaines fois,  que tu es quand‐même injuste. C’est  humain ».  

Jackie :  X       

« Il altère dans un premier temps… 

L’enseignant qui est capable, dès la  première fois qu’il voit l’élève, que ça  n’altère pas son enseignement, enfin que  ça n’influence pas son enseignement, soit il  est très fort, soit il n’est pas humain ».  

Steven : 

X       

« Le fait d’avoir un bon élève, ça incite à se  comporter de manière plus que décente  avec lui… Il y a des jours où on a le droit de  dire à certains élèves qu’ils ont mal 

travaillés, qu’on n’est pas satisfait d’eux,  parce qu’on s’attend à quelque chose de  mieux ». 

« On peut être fâché par rapport à des  élèves, parce qu’ils ont rendu une 

mauvaise évaluation, pour moi c’est sein… 

En fonction des élèves on a certaines  attentes et si on est déçu, on a le droit  d’être fâché, comme eux ont le droit d’être  fâchés contre eux‐mêmes ».  

Elodie :  X        « Il est peut‐être possible qu’une 

enseignante issue d’un milieu 

(19)

socioéconomique et culturel assez favorisé  soit plus sévère envers d’autres élèves qui  ne sont pas issus de ce même contexte ».  

Jérémy : 

  X     

« Tout ce qui est relationnel, c’est 

complexe. Ça dépend de l’élève, de ce qu’il  vit, de ce que moi je vis, quelle est la  matière d’enseignement. Il y a plein de  facteurs ». 

Total :   

Affirmation: 

4.c : 

Notre jugement influence les élèves. 

Etudiants  Tout à fait 

d’accord  D’accord 

Plus ou  moins  d’accord 

Pas 

d’accord  Justification selon des verbatim 

Anaïs :

 

     

« « Là, tu n’as pas fait ce que je voulais et  là, tu as fait ce que je voulais ». Là, pour  moi, c’est pas un jugement… Un jugement,  ce serait plutôt : «Ah, mais tu ne travailles  jamais bien »… ou « tu es toujours dans les  histoires avec tes camarades »… C’est nul  de dire ça, mais en même temps tu le  fais ».  

Jackie :    X     

« Il se peut que suivant l’âge de l’élève et la  confiance qu’il a en lui‐même, si ça se  trouve, il se prend pour le roi du monde… 

Je pense que quelque chose qui peut  influencer énormément, c’est  quand on  juge la personne elle‐même, d’un point de  vue personnel… ça m’est déjà arrivé… 

J’avais un prof… il disait qu’à cause de mon  accent et mon niveau de français, je  n’arrivais pas à comprendre les maths ».  

Steven : 

  X     

« Avant que les parents aient un  quelconque mot à dire, c’est la relation  élève‐enseignant qui prime … Après, ça  dépend de ce que tu entends par jugement  de valeur ou professionnel… Un enseignant  ne devrait pas avoir de jugements de  valeur. Il devrait juger que sur des critères  objectifs et observables. C’est bien, mais 

(20)

dans la réalité, c’est irréalisable ».  

Elodie : 

    X   

« Quand on considère qu’un élève est  insolent, on le fait comprendre aux élèves,  donc à force, ils intègrent notre opinion et  comprennent ce qu’on attend d’eux, ce  qu’on attend qu’ils ne fassent pas. Les  jugements de valeurs, est‐ce que ça  influence les élèves ? Peut‐être, parce  qu’on considère souvent que l’enseignant  est pris comme modèle par les élèves ».  

Jérémy : 

X       

« Ce qu’on dit influence les élèves. Et  d’ailleurs, c’est notre boulot. C’est ce qui  est dur, c’est ce qu’on nous demande. On  nous demande de porter un jugement. 

Maintenant, il faut que ce jugement ne soit  pas à casser. On n’est pas là pour casser,  on est là pour évaluer… C’est loin d’être  simple d’apporter un jugement, mais un  jugement en terme positif et pas néfaste ». 

Total :   

(21)

 

Thèmes : 

Incidences des représentations sociales 

Affirmation: 

5.c : 

Notre jugement influence le jugement des élèves entre eux. 

Etudiants  Tout à fait 

d’accord  D’accord 

Plus ou  moins  d’accord 

Pas 

d’accord  Justification selon des verbatim 

Anaïs :

 

     

« Je pense que d’un point de vue  professionnel, on n’a pas à laisser 

transparaître notre jugement. Donc, le but,  c’est que les élèves ne sachent pas du tout  ce qu’on ressent… Mais il y a certaines fois  où on sent tellement qu’on est agacé ou  content. Je pense qu’il faut faire attention  à ne pas juger l’élève, mais à bien montrer  que cet acte‐là n’est pas bien, et ne pas  dire que « cet élève n’est pas bien ». Je  pense que si on laisse transparaître que au  niveau des actes, ça devrait moins porter à  préjudice ».  

Jackie :  X       

« Nous, on est un modèle dans la classe. Il  faut se dire que l’élève qu’on n’aime pas et  qu’on va montrer qu’on ne l’aime pas, les  autres ne vont pas l’aimer non plus, et ils  ne vont pas l’intégrer non plus… C’est aussi  vouloir se remettre en question, accepter  de se tromper ».   

Steven : 

    X   

« Dans la majorité des cas, un bon élève est  toujours valorisé. Déjà, il est valorisé par  ses parents. Forcément, ses camarades ont  une bonne image de lui, de quelqu’un qui  réussit. C’est quelqu’un d’intelligent. Par  contre, sur certains types d’élèves, ça peut  arriver qu’il y en ait qui ont complètement  laissé tomber l’école, qui sont dans une  relation plus difficile avec l’école. Le  jugement scolaire, ça influence les  élèves ».  

(22)

Elodie : 

    X   

« Je pense que les élèves de toute manière  se jugent entre eux, s’évaluent… Je pense  que les élèves arrivent facilement, plus ou  moins, à s’auto‐évaluer, à se situer par  rapport aux autres. Donc, je ne pense pas  que l’enseignante y soit pour grand‐chose… 

Mais des petites remarques du genre : « Tu  as fait ce que tu pouvais ». J’imagine que  ça peut être dit et ces petites remarques  qui, peut‐être à force, pénalisent l’élève ».  

Jérémy : 

X       

« Malgré ce qu’on peut dire, le statut de  l’enseignant a quand‐même un statut  d’exemple. Donc, forcément, si 

l’enseignant a des jugements de valeurs,  des stéréotypes ou une manière de  catégoriser les choses, forcément, les  élèves vont faire la même chose… Là, on  parle d’enfant de l’école primaire, donc qui  sont  quand‐même très influençables ».  

Total :   

   

(23)

 

Thèmes : 

Attributions 

Affirmation: 

6.c : 

Malgré tout, les élèves issus de familles défavorisées ont moins de chance de réussir à l’école. 

Etudiants  Tout à fait 

d’accord  D’accord 

Plus ou  moins  d’accord 

Pas 

d’accord  Justification selon des verbatim 

Anaïs :

 

     

« C’est vrai que ça influence quand‐

même… Maintenant, avec les dispositifs  qu’on a, on peut réduire cet écart‐là… Bien  que je pense que ça restera toujours un  facteur contre ».  

Jackie :      X   

« Il se peut que, puisque leurs familles sont  défavorisées, ils aient moins de simulations  de leur part… Peut‐être que la famille ne  sera pas tout à fait apte à leur donner,  mais c’est aussi une question de  personnalité de l’élève… C’est aussi la  volonté d’avoir envie de s’en sortir, de  comprendre pourquoi… Tout dépend de  l’enfant, du contexte dans lequel il évolue,  de l’école, du maître qu’il a, etc. ».  

Steven : 

    X   

« D’un côté, ils ont un environnement qui  est moins stimulant en terme de contexte  scolaire… ils sont moins stimulés, ils ont  moins une image de réussite de leurs  parents... C’est un peu difficile de  s’imaginer aller très loin dans ces  conditions… Il y en a aussi qui sont  beaucoup plus motivés par rapport à ça… 

C’est quand‐même difficile et pour réussir  il faut quand‐même avoir les moyens ».  

Elodie : 

      X 

« Même les élèves issus de milieux  modestes peuvent se rendre compte de la  chance qu’ils ont de faire des études et  s’investir à fond, se motiver et presque  bosser plus dur que les autres… Ce n’est  pas le milieu défavorisé qui m’arrête ». 

(24)

Jérémy : 

      X 

« La chance de réussir à l’école ce n’est pas  génétique… C’est propre à chaque individu. 

Il y a des personnes qui ont des difficultés  sociales, défavorisées, et si elles se  donnent tous les moyens, elles peuvent y  arriver… C’est un peu fataliste de dire que  les enfants défavorisés réussissent moins,  parce que pour moi, c’est quand‐même  une question de  motivation et 

d’investissement personnel… S’ils se  donnent les moyens, ils ont le potentiel en  eux ». 

Total :   

Affirmation: 

7.c : 

La plupart du temps, les élèves étrangers sont plus particulièrement susceptibles d’éprouver  des difficultés à l’école. 

Etudiants  Tout à fait 

d’accord  D’accord 

Plus ou  moins  d’accord 

Pas 

d’accord  Justification selon des verbatim 

Anaïs :

 

     

« Il y a déjà souvent le barrage de la  langue… et souvent aussi un problème de  culture, qui fait qu’il s’insère peut‐être  moins dans les règles de vie ».  

Jackie :        X 

« Je dirais que parce qu’on le voit comme  ça, ils s’accommodent dans ça. Mais je ne  suis pas d’accord ». 

Steven : 

      X 

« Les étrangers sont stigmatisés, c’est un  jugement personnel, mais il y en a qui  travaillent très bien, que l’école est leur  seule chance de réussir. C’est vrai que les  étrangers ont plus de pression ».  

Elodie : 

    X   

« Les élèves étranger peuvent éprouver  des difficultés à l’école, car ils ne maîtrisent  pas la langue, donc ça peut être un frein  dans les apprentissages, mais sur une  courte durée quand‐même… Il n’y aura pas  que les élèves étrangers qui vont éprouver  des difficultés ». 

(25)

Jérémy : 

  X     

« Une personne qui vient de l’étranger, ce  n’est pas parce qu’il est étranger que, tout  à coup, il a de la difficulté, mais il y a des  facteurs qui sont à prendre en compte et à  mon avis, il a plus de chance d’être en  difficulté qu’un élève qui est d’ici, qui a fait  tout son cursus ici, qui sait quelles sont les  attentes de l’école ».  

Total :   

(26)

 

Thèmes : 

Attributions 

Affirmation: 

8.c : 

Un élève peut être en échec scolaire à cause de son manque de maturité. 

Etudiants  Tout à fait 

d’accord  D’accord 

Plus ou  moins  d’accord 

Pas 

d’accord  Justification selon des verbatim 

Anaïs :

 

     

« J’ai eu un cas où… il était tellement  introverti, tellement renfermé sur lui‐

même, que du coup, il n’arrivait pas à  avancer au niveau scolaire aussi… L’échec  scolaire, c’est tellement vague… Un 

manque de maturité, ça peu aussi être lié à  un manque de confiance en soi ».  

« Ce n’est pas un échec pour moi le  manque de maturité,  mais ça peut être un  handicap… Typiquement, l’élève qui  n’arrive pas du tout à se concentrer, qui est  hyper agité, ça peut être un manque de  maturité, pas toujours, mais ça peut  influencer totalement ses résultats ».  

Jackie :        X 

« Ça, c’est avancé par les enseignants, mais  moi je ne suis pas d’accord. Pour moi, la  maturité est un facteur intérieur à l’élève,  qui est en relation avec l’élève, avec la  personne elle‐même et pas forcément en  lien avec son parcours scolaire… Ce n’est  pas quelque chose qui permet de justifier  ou pas la réussite ou non des 

apprentissages ». 

Steven : 

  X     

« Si tu te bases sur l’autonomie des élèves,  peut‐être que si un élève vient te 

demander toutes les cinq minutes ce qu’il  doit faire, ça pourrait rentrer dans un  manque de maturité. Mais en même  temps, c’est vrai que ce sont des 

jugements qui sont un peu annexes. On s  base sur de critères scolaires. Ce serait  dommage de juger les élèves là‐dessus, 

(27)

mais ça peut arriver ».  

Elodie : 

      X 

« Je pense que c’est un critère, une  remarque dite aux parents ou pour un peu  expliquer à l’élève pourquoi il redouble. Je  pense que c’est quelque chose qui doit  souvent être expliquée aux parents. Une  sorte de raison un peu de l’échec ».  

Jérémy : 

  X     

«  Un élève peut avoir un énorme  potentiel, mais parce qu’il ne s’implique  pas dans son rôle d’élève, il rate, il se  retrouve en échec scolaire. La maturité, je  la mets donc par rapport à l’attitude  (comportementale) ».  

Total :   

Affirmation: 

9.c : 

Certains élèves ont un potentiel naturel qui leur évitera d’être en échec scolaire. 

Etudiants  Tout à fait 

d’accord  D’accord 

Plus ou  moins  d’accord 

Pas 

d’accord  Justification selon des verbatim 

Anaïs :

 

     

« Il y a certains élèves qui ont une facilité  qui leur permettra de s’en sortir un peu  dans n’importe quelle situation… Un  potentiel naturel, c’est une capacité  intellectuelle, une facilité de 

compréhension ».  

« Les élèves qui ont un milieu familial  favorable, une certaine capacité 

intellectuelle aussi, un certain intérêt, je  pense que ces élèves‐là, oui, ils ont plus de  facilité ».  

Jackie :        X 

« Ce sont toutes les stimulations, qui lui  viennent de toutes parts, qui lui 

permettent de se construire, de rentrer  dans les apprentissages, de donner du  sens. Potentiel naturel, ça ne veut rien  dire ».  

Steven :        X  « Le potentiel, c’est  une chose. Mais après, 

il y a le travail qui vient derrière… Un élève 

(28)

qui a un potentiel, mais qui ne travaille pas,  il va finir un jour ou l’autre par échouer ».  

Elodie : 

    X   

« Je pense qu’il y a des élèves qui ont de la  facilité à l’école, qui comprennent 

rapidement ce que l’enseignant demande,  et puis ça leur évite d’être en difficulté ou  en échec scolaire… Le potentiel naturel, ça  fait un peu prédisposition et ça veut dire  que l’inverse existerait aussi et là je ne suis  pas trop d’accord… Je pense ça se 

travaille». 

Jérémy : 

  X     

« Il y a des élèves qui ont de la facilité et  qui n’ont pas besoin de bosser… Le  potentiel naturel, c’est  le QI, les capacités  à apprendre… Il y a des élèves qui sont, pas  plus intelligents, mais qui ont plus de  potentiel cognitif que d’autres ».  

Total :   

(29)

 

Thèmes : 

Attributions 

Affirmation: 

10.c : 

C’est la confiance en soi (en ses capacités) qui détermine si un élève réussit plus ou moins. 

Etudiants  Tout à fait 

d’accord  D’accord 

Plus ou  moins  d’accord 

Pas 

d’accord  Justification selon des verbatim 

Anaïs :

 

     

« Je pense que ça influence, mais pas  autant que ça… dans une certaine 

mesure… C’est un obstacle, je dirais, mais  pas insurmontable ».  

Jackie :  X        « Je pense. Pas toujours. Par rapport à la 

norme, je peux dire que oui ». 

Steven : 

    X   

« Cela peut aider, mais ça ne fait pas tout… 

C’est la façon de se percevoir et la façon  d’être jugé qui influence. Et la façon d’être  jugé peut ébranler l’image positive de  soi ».  

Elodie : 

      X 

« En étant sûr de soi, on sera peut‐être  plus motivé, et puis on va peut‐être plus  s’investir dans une tâche, mais ça ne veut  pas dire qu’on va la réussir… Je pense que  ça aide, mais ça ne détermine pas la  réussite ».  

Jérémy : 

    X   

« Je me retrouve assez dans ma propre  personne, dans le sens où quand on te dit  sans arrêt : « Tu es capable de réussir, tu es  tout à fait capable. Tu vois, si tu travailles  un peu, tu y arrives ». Et bien forcément ça  va déterminer, car tu sais que tu y arrives… 

Il faut quand‐même que ce soit un élève  qui n’a pas de grosses difficultés à la base,  parce que ce n’est pas juste parce que tu  as confiance en toi, que le boulot se fait  tout seul ». 

Total :   

 

(30)

 

Thèmes : 

Culture de l’échec/ idéologie de l’excellence 

Affirmation: 

11.c : 

Selon le degré de difficulté d’un élève, il devient impossible de l’aider à développer ses  apprentissages. 

Etudiants  Tout à fait 

d’accord  D’accord 

Plus ou  moins  d’accord 

Pas 

d’accord  Justification selon des verbatim 

Anaïs :

 

     

« Je pense que même si c’est un micro pas  qu’il fait encore, je ne renoncerai jamais je  crois… Je pense qu’on peut toujours  avancer, au moins dans un domaine. C’est  peut‐être parce que je n’ai pas encore  enseigné que je dis ça ».  

Jackie :      X   

« Un élève qui a un handicap mental… 

Impossible de l’aider non, mais ça prendra  énormément de temps… Impossible dans  les délais de la norme scolaire, oui ».   

Steven : 

      X 

« Pour être optimiste, je vais mettre  d’accord, mais tout le monde à ses  limites ». 

« Il n’y a pas de cas désespérés. C’est  simplement une histoire de motivation.  

S’ils ont encore la motivation de travailler,  ils peuvent faire des choses. On peut en  tirer quelque chose. Mais s’ils n’ont plus  rien envie de faire, là, c’est que quelque  part c’est cuit ».  

Elodie : 

      X 

« Je mettrai pas d’accord, car c’est le  impossible qui m’embête… Il faut tout  revoir sans doute, peut‐être les bases de ce  qu’il a fait au début de sa scolarité, qui  vont peut‐être ne pas être très motivantes  pour lui, parce que ce sera un truc de bébé  peut‐être, mais il y a toujours des choses à  faire ».   

Jérémy :        X   

(31)

Total : 

«Peu importe la difficulté, qu’il soit au fond  du gouffre, en difficulté, qu’il soit en légère  difficulté, peu importe le degré, je crois  qu’on peut aider à apprendre. Si je n’y  croyais pas, je ne ferais pas ce métier ». 

Affirmation: 

12.c : 

Certains élèves sont plus particulièrement prêts à suivre des études. 

Etudiants  Tout à fait 

d’accord  D’accord 

Plus ou  moins  d’accord 

Pas 

d’accord  Justification selon des verbatim 

Anaïs :

 

     

« Certains élèves ont plus de capacités que  d’autres, mais je pense qu’après le milieu  familial, le contact avec les enseignants,  enfin qu’il y a beaucoup d’autres facteurs  qui influencent… Il y a le milieu qui  influence, il y a l’enseignant, il y a le  contact avec les autres. Il y a plein de  choses qui peuvent aider un élève à  travailler ou, au contraire, l’empêcher de  travailler ».  

Jackie :        X 

« Je pense que tout ce qu’on met en place  pour justement qu’ils suivent et qu’ils  réussissent leurs études, c’est ce qui  influence ou pas qu’ils soient pris par la  suite ».  

Steven : 

    X   

« Certains élèves, d’une part, sont mûrs  psychologiquement, d’autre part il y a les  parents pour les aiguiller dans cette voie. 

Et puis, il y en a qui sont appuyés par leurs  notes… Il y a certains élèves qui ne croient  pas du tout en l’école, donc ils vont  totalement se désintéresser, mais parce  qu’ils ont envie de faire autre chose ». 

Elodie : 

    X   

« Je pense que chaque élève est capable de  faire des études, mais il y en a qui vont se  sentir plus à l’aise en faisant des études  longues… ça dépend peut‐être de  l’importance que la famille met sur les  études, s’ils considèrent que c’est  important ». 

(32)

Jérémy : 

  X     

« Certains élèves, à mon avis, ont plus de  facilité par rapport au fait que leurs  parents donnent de l’importance sur le  niveau scolaire à avoir… ça dépend aussi de  la culture sociale de la famille… Si les  parents pensent que l’école n’est pas  forcément utile, l’élève sera moins motivé  pour donner de l’importance à l’école. 

Donc, si ce sont des classes assez élevées,  qui poussent les élèves à faire l’école, ça  montre un culture de réussite ».  

Total :   

(33)

 

Thèmes : 

Culture de l’échec/ de l’excellence 

Affirmation: 

13.c : 

On discerne assez rapidement les élèves qui auront des difficultés à l’école, puisqu’ils sont  tout de même moins intelligents. 

Etudiants  Tout à fait 

d’accord  D’accord 

Plus ou  moins  d’accord 

Pas 

d’accord  Justification selon des verbatim 

Anaïs :

 

     

« Il faut leur laisser le temps… Il y a plein de  facteurs qui influencent aussi. Le fait de  changer de classe, d’enseignant…On ne  peut pas être aussi catégorique que ça ». 

« Je pense qu’on n’a pas tous les mêmes  capacités intellectuelles… il y a des  intelligences différentes. Donc, on peut  être intelligent dans un domaine ou dans  un autre. Je pense que l’intelligence est  quelque chose de très vaste. On ne peut  pas s’arrêter à ce mot‐là pour définir un  enfant ». 

Jackie :        X 

« Je pense qu’on discerne un élève, parce  que de un, il a un comportement qui sort  de la norme scolaire ».  

Steven : 

      X 

« L’école ne juge pas tous les types  d’intelligences. Disons qu’elle juge sur les  capacités scolaires. Mais, par exemple, elle  évalue sur des critères non scolaires tels  que le comportement, le savoir vivre  ensemble ».  

« J’ai l’impression que beaucoup, si tu ne  fais pas comme eux, comme tes collègues,  tu es mis à l’écart… En tout cas, il faut  savoir garder un jugement neutre par  rapport aux collègues le plus possible et ne  pas seulement se baser sur leurs 

appréciations, mais aussi sur les tiennes. Et  surtout aussi ne pas faire des catégories  avec les élèves, parce qu’ils peuvent 

(34)

évoluer ». 

« Si tu as déjà des attentes négatives à  l’encontre d’un élève, il ne peut que rater… 

Il faudrait avoir des attentes positives pour  tous les élèves, sachant qu’ils peuvent tous  réussir… Il y a des enfants qui mettent  aussi beaucoup plus de temps à 

comprendre les choses et qui demandent  un peu plus de temps que les autres, et ce  n’est pas pour autant qu’ils sont moins  intelligents ». 

Elodie : 

      X 

« Il y en a qui auront des difficultés à  l’école, mais je ne pense pas que c’est lié à  l’intelligence qu’ils ont… Ce n’est pas lié à  leur QI, mais je pense qu’il y a des élèves  qui auront des difficultés à l’école ou plus  tard, même s’ils s’accrochent ». 

Jérémy : 

    X   

« On peut voir s’il y a des facteurs, si à la  maison c’est difficile, s’il y a des problèmes  linguistiques. On peut identifier que  certains élèves vont avoir plus de  difficultés que d’autres ». 

« Il y a différentes sortes d’intelligences. Il  y a l’intelligence scolaire, le contrat  didactique, si l’élève rentre à l’intérieur et  fait ce que tu lui dis, mais en fin de compte,  sa connaissance, elle est moindre. Il peut  tout te recracher, mais en fin de compte, il  ne va pas pouvoir remobiliser… C’est vrai  qu’il y a différents niveaux d’intelligences. 

Donc, oui, un élève qui a moins de  coefficient d’intelligence, il va assez  rapidement voir qu’il a plus de peine à  apprendre ».  

Total :   

   

(35)

Thèmes : 

Culture de l’échec/ de l’excellence 

Affirmation: 

14.c : 

Un enseignant qui n’a pas d’élèves en difficulté est un enseignant qui ne parvient pas à  identifier quand un élève éprouve des difficultés.

 

Etudiants  Tout à fait 

d’accord  D’accord 

Plus ou  moins  d’accord 

Pas 

d’accord  Justification selon des verbatim 

Anaïs :

 

     

« Il y a toujours un moment où un élève a  plus de difficultés que d’autres… Il y a  le  programme qui avance, mais il faut être  conscient qu’il n’y a pas tous les élèves qui  suivent et qui arrivent à tout 

comprendre ». 

« Un élève en difficulté, c’est un élève qui  est à la limite du seuil de réussite, qui est  tantôt au‐dessus, tantôt au‐dessous…Parce  que pour moi, je pense qu’en dessous de  quatre, même s’il passe par dérogation ou  comme ça, pour moi, il a quand‐même des  difficultés ». 

« Un élève en vraie difficulté, c’est un élève  en dehors du truc. Vraiment en échec total,  qui ne suit rien, qui n’en touche pas une ».  

Jackie :    X     

« Je n’ai jamais vu une classe qui n’avait  pas d’élève en difficulté ». 

« Un élève en difficulté, c’est un élève qui,  au niveau de la norme, n’atteint pas les  objectifs, qui ne réussit pas son année  scolaire, et ça, dans les matières 

principales… Les matières principales, ce  serait le français et les maths, surtout en  élémentaire ». 

Steven : 

  X     

« Chaque élève a des points faibles ou  forts. Un enseignant doit pouvoir être  capable quelque part de se mettre à la  place et de décréter ce qui va bien. S’il  n’arrive pas à faire ça, à mon sens, ce n’est  pas un bon enseignant, parce qu’il a  quelque part failli à sa mission… C’est pas 

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