• Aucun résultat trouvé

Le souffle brûlant du vent caresse sa peau et lui arrache une grimace. A cet instant, il vient de plonger ses yeux dans les cieux.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Le souffle brûlant du vent caresse sa peau et lui arrache une grimace. A cet instant, il vient de plonger ses yeux dans les cieux."

Copied!
19
0
0

Texte intégral

(1)
(2)
(3)

Le souffle brûlant du vent caresse sa peau et lui arrache une grimace. A cet instant, il vient de plonger ses yeux dans les cieux.

Equilibre étrange entre le ciel et la terre. Ses yeux illuminés d’une lumière blanche, l’homme, harassé de fatigue, scrute en lui-même, comme en réponse à la sagesse qui l’habite, la beauté silencieuse qui l’entoure, la nature dans toute sa splendeur et, sa grandeur lui rappel à chaque instant la fragilité de ce monde.

Ses pieds nus sont couverts de terre humide car les traces de ses pas dans la terre nourricière, ont laissés derrière lui, une marque de son passage en ce lieu, rempli d’un silence profond qui appel à chaque instant à la méditation.

Nourri par une foi immense, il se sait habités par les forces supérieures qui, ne cessent de le guider sur sa route. L’homme, une barbe longue de la couleur des feuilles d’automne se repose, assit sur une grosse pierre et reprend des forces peu à peu après un si long voyage.

Son cerveau, comme plongé dans un profond sommeil, se souvient alors…

(4)

Il n’avait pas dix huit ans quand il eut la révélation qu’il devait suivre le chemin tracé par Dieu pour lui.

Cette révélation, fulgurante comme une épée en flamme qui traverse le ciel pour le foudroyer sur place. L’amour immense balaya tout sur son passage et broya à tout jamais sa raison pour le façonner à son image. Baignant dans l’amour divin, dans ce monde étrange, Syriam, le grand homme ne se doutait pas que la volonté divine allait frappait un coup si violent qui éclairera pour l’éternité son esprit et ferait briller dans son âme la flamme qui jamais ne s’éteindrai car toujours alimenter par l’amour divin. Ses nuits sans soleil, brilleront à jamais d’une multitude d’étoiles, pour éclairer son cœur et lui permettre de voir plus loin.

Syriam ne savait pas que Dieu avait pour dessein de le faire progresser à la vitesse grand V vers les sommets, afin qu’il accomplisse son destin, des plus étranges et l’histoire de Syriam se mit en marche.

L’éclair se jeta sur terre et tel un cheval fou, un chef mustang, sauvage et fougueux, se cabra et l’éclair traversa le ciel et se jeta sur l’animal. Il ne le foudroya pas mais au contraire, il lui insuffla une nouvelle vie, une paix qui le calma instantanément et là, Syriam approcha sa main ferme, de la tête de l’animal et la posa doucement sur son front. Le cheval plongea son regard intense et puissant dans ceux de Syriam et à cet instant, ils ne firent plus qu’un.

Dieu à placé en Syriam et le cheval, sa volonté qui doit s’accomplir sur terre.

Très jeune, Syriam a su garder de grandes qualités humaines. Sa bravoure et son courage face aux

(5)

difficultés en tout genre, l’ont fait remarquer jusque dans les hautes sphères.

Les hommes, poussés à la cruauté, entourent Syriam et cherche à le détruire. Désormais, son combat sera une lutte sans merci. Sa parole pleine de sagesse, son petit rossignol dans son cœur, lui chante les louanges du seigneur. Désormais, il est un homme en danger qui devra sans cesse combattre le mal qui habite les hommes et l’histoire de Syriam commença…

Galopant contre le vent sur son beau cheval, Syriam parcourt les contrées sauvages. Les yeux brûlant d’une fièvre inconnue, le jeune Syriam s’élance dans une course folle.

Il entend s’élever des chants qu’il est seul à entendre et à en comprendre le sens. Il tend les bras en croix, en proie à une extase spirituelle si intense, que le souffle lui manqua.

Glorieux, l’ami de toujours, galope, fière et en totale liberté, le poil humide, crachant une fumée grise sort de ses narines qui remplit l’air froid, de sa chaleur animale et là, plantant ses quatre sabots avec une force inouïe dans la terre, savoure cette course.

Dans ses veines, son sang se remplit d’une vitalité nouvelle. Son corps musclé, Glorieux porte Syriam, son jeune cavalier, à travers les terres et lui ouvre son regard d’une beauté rare et éclatante sur cet espace verdoyant. Ils font corps avec la nature et se fondent en elle. Le contact fusionnel est si fort entre ses deux êtres que leurs forces semblent décuplées face à ce danger qui les menace au loin.

Syriam et Glorieux entendent son bruit avec inquiétude. Tel un essaim venu des enfers, fait

(6)

entendre dans le lointain horizon, son bruit effrayant.

Cette chose semble se déplacer à une vitesse effrayante.

Volant presque, le jeune Syriam et son ami Glorieux, s’élance et se dirige droit sur l’ennemi afin de le contrer.

Dans un endroit profond du pays, à prit naissance un mal inconnu qui plonge dans la peur, les hommes.

Pas très loin, dans une vieille chaumière, un petit enfant vient de naître. Sa maman le prend dans ses bras pour lui donner le sein, quand elle voit une marque comme celle d’une griffe sur le cœur du nourrisson. Elle comprend alors que son petit souffre d’un mal inconnu et dans une prière muette, demande à Dieu de veiller sur lui car la griffe du mal s’est planté dans le cœur de ce petit être innocent.

Syriam et Glorieux s’élance droit sur l’ennemi diabolique sans visage. Soudain, face à eux apparaît un être mi homme, mi démon dont le bruit est celui de hyènes affamées et il gesticule dans des mouvements désarticulés.

Prêt à se jeter sur lui, Syriam arrête son geste in extremis car soudain, tout au fond de son esprit, il entend les gémissements d’une souffrance affreuse d’un tout petit enfant. Il réalise que le petit court un grave danger vital.

La gueule ouverte du démon, sa peau, noire comme celle d’une forêt brûlée après le passage d’un brasier géant. Le démon est gigantesque est semble prêt à se jeter sur Syriam, mais Glorieux se cabre, défiant toute attaque surprise. Syriam descend de cheval et court droit sur le démon, qui fonce droit devant lui. Les coups pleuvent et bientôt le combat à

(7)

mort devient féroce. Le sang gicle de toute part et d’un violent coup de sabot, Glorieux terrasse l’ennemi, qui s’effondre aux pieds de Syriam. Celui- ci se relève péniblement et, essuyant sa lèvre supèrieuse ou coule le sang de la plaie, il observe un silence de mort en regardant le corps déformés de ce monstre, gisant sur le sol, sans vie.

Soudain, Syriam à une vision. Le petit se trouve pas très loin et il sait qu’il le trouvera. Remontant sur le dos de Glorieux, il parcourt les terres, jusqu’à la chaumière ou se trouve le petit en souffrance.

Une femme se tient devant la porte, le visage rongé par l’inquiétude. Elle les voit arriver et court au devant d’eux.

– Sauver mon enfant, je vous en supplie, il est très malade et je ne comprends pas quel mal le ronge.

Aidée moi.

Entrant dans la modeste demeure, Syriam s’approche doucement du petit lit du nourrisson qui semble endormi. Mais, Syriam sait qu’il ne dort pas mais qu’il est en train de mourir. Le petit semble n’avoir aucune vigueur et, le prenant dans ses bras, Syriam le porte contre son cœur. Le nouveau né ouvre les yeux et observe Syriam. Il gémit doucement et une larme coule doucement des yeux de Syriam.

–Je suis là mon petit et je vais te sauver. Je t’en fais la promesse à toi et à ta si douce maman.

Touchant la poitrine du petit, Syriam est à son tour touché par le mal, si puissant et dont la violente douleur, le laisse sans voix.

– Comment peux-tu supporter une telle douleur en toi, qui vient tout juste d’arriver dans ce monde.

(8)

Glorieux mange l’herbe fraîche devant la chaumière avec appétit quand soudain, il entend dans son esprit une voix, venu d’ailleurs. Elle lui dit-alors, ces mots :

– Glorieux, approche-toi du tout petit qui souffre le martyr et tu sauras ce qu’il faut que tu fasses. Donne- lui ta force et retire de son cœur, la griffe du mal, qui s’est puissamment enfoncé en lui. Sauve-le et ramène-le à la vie. Toi seul peux faire cela.

Puis la voix disparaît aussi soudainement qu’elle était apparut.

Syriam sort de la chaumière, portant le nouveau né dans ses bras, bien enveloppé d’une couverture blanche, accompagné de la jeune maman, dont le visage est rongé par une inquiétude grandissante.

Le museau du cheval, se pose sur le cœur du petit qui l’observe d’un regard profond et Glorieux arrache avec ses dents, d’un coup sec, la griffe du mal, qui peut à peut retirer la vie du petit. D’une puissance féroce dans les mâchoires, Glorieux se débarrasse de la griffe, accrochée à son museau et la laisse tombée sur le sol, qu’il piétine de rage. Puis, Syriam remet le petit dans les bras de sa maman et de ses mains, creuse un trou profond pour y enterrer la griffe en mille morceaux. Il la recouvre de terre et de gros cailloux afin que plus jamais elle ne puisse refaire surface.

Glorieux et Syriam, s’approche doucement de la maman qui sourit doucement et dont les larmes qui coulent sur son beau visage, sont celles du bonheur.

Le petit sourit et ses joues sont devenues roses.

Sous terre, la griffe du mal se reforme et lentement s’éloigne de la chaumière, en songeant à la terrible

(9)

vengeance que sera son retour. Plus puissante et remplit d’une folie cruelle, elle promet de revenir un jour afin de détruire et d’anéantir, les hommes.

Le nourrisson flotte sur un nuage de bonheur. Il mange avec appétit et très vite reprend des forces.

Syriam et glorieux sont restés à la demande de la jeune maman. Ils observent évoluer avec grâce, le petit ange et dans son regard, une force inconnue vient de naître. Le petit Loïc est un enfant lumière.

Les êtres comme lui son rares sur terre. Ce sont des êtres d’une bonté absolue pour leur prochain et suivent méticuleusement les pas du seigneur. Ils atteignent une spiritualité très grande ou leurs esprits évoluent dans un coin de paradis. Très vite, ils deviennent des anges car ils sont parfaits.

Le soleil se lève doucement et l’horizon se couvre de couleurs chaudes.

Pas très loin de la chaumière ou habite le petit Loïc et sa maman, un paysan travail ses terres.

C’est un homme qui transpire par tous les pores de sa peau de ce dur labeur qu’est son travail de la terre nourricière. Quelque chose d’incroyablement rapide fonce sous terre, cherchant sa proie. Soudain, arrivant droit sur le jeune paysan, elle se positionne sur lui et commence son travail de destruction. Le paysan ressent alors comme un courant électrique parcourir tout son corps et, là, foudroyé, il tombe en arrière.

Une douleur furieuse dans tout le corps le transperce de toute part et la griffe du mal s’empare du paysan et commence son travail de destruction. La griffe manipule le paysan comme elle le ferait avec une marionnette afin de faire de lui une arme prête à assouvir un dessein machiavélique.

(10)

Le paysan souffre le martyr et rapidement perd l’esprit. Quant il ouvre les yeux, la folie l’habite. Se relevant, le paysan se met en marche vers une destination inconnue.

Plus loin, dans les terres reculées, le petit Loïc a reprit des forces.

Marchant d’un pas lourd, le jeune paysan croise sur sa route des hommes avec lesquels il se bat jusqu’à la mort. A chaque fois vainqueur, il continu d’avancer, le regard mauvais et le cœur remplit de haine. Plongeant dans un profond désespoir, le jeune paysan pleure. Un ange s’approche de lui et entend sa profonde détresse et le sauve après une rude bataille avec la griffe du mal. Lentement, le paysan reprend ses esprit et une douceur chaude envahi tout son corps et, trempés d’une sueur fiévreuse, il laisse l’amour jaillir dans son cœur et panser ses plaies.

Marchant toujours, le jeune paysan arrive devant une chaumière et là, le petit Loïc et sa jeune maman l’accueil avec un grand sourire. Dans les yeux du paysan, une larme coule devant la beauté de cette femme qui porte tout contre elle son petit. Leurs regards se croisent et c’est le coup de foudre. Surprit tout deux par ce sentiment étrange qui envahi tout leurs sens, ils s’abandonnent dans les bras l’un de l’autre. La porte de la chaumière se referme sur Anne et Oram.

La nuit noire et profonde enveloppe de ses magnifiques ailes, l’amour de ses deux êtres, qui vient de naître par miracle.

Quelques mois plus tard.

Sur la route, une carriole tirée par quatre puissants chevaux noirs, passe lentement et, les grosses roues

(11)

brinqueballes en chutant sur les cailloux le long de la route.

L’hiver est là et la neige blanche à recouvert les champs et, les terres lointaines sont d’une beauté insaisissables, tant le manteau neigeux, leur font une grâce libératrice dans le temps qui semble suspendu d’un brin de flocon dans l’air.

Le matin se lève doucement et, couché contre un arbre, un enfant dort contre le ventre d’un loup blanc, magnifique de beauté et de puissance.

L’ami semble guetter les alentours et ne quitte pas le petit des yeux, bien au chaud contre lui.

L’enfant se réveil doucement et ses magnifiques prunelles d’or s’illumine d’un bonheur innocent.

Caressant le pelage du loup, l’enfant se lève. Le jeune Otis se met en marche au côté de son plus fidèle et loyal ami. Le loup lèche tendrement la main du petit garçon et à cet instant, il voit au loin venir dans leur direction, une carriole.

Arrivant à la hauteur d’Otis et du loup blanc, la carriole ralentit et, surprise, un homme à l’intérieur porte des chaines. Son regard d’or croise ceux du jeune Otis. L’enfant ressent alors une douce chaleur l’envahir. Il sourit à l’enfant et lui fait un clin d’œil.

Otis et le loup se mettent à courir derrière la carriole et l’enfant parvient à s’accrocher à un des barreaux. Il s’agenouille sur le rebord de la carriole et sourit à l’homme enchaîné.

Face à Oram, un policier mécontent, tape furieusement avec son bâton sur les mains d’Otis pour le faire lâcher prise. Mais Otis grimpe et se retrouve sur le toit de la carriole.

(12)

Assit, Otis entend un rire clair et merveilleux monter jusqu’à lui et, en reponse, Otis rit de bonheur, heureux d’être avec cet homme si semblable à lui.

Sans savoir encor, il sent que son destin est lié à l’homme.

Le loup court au côté de la carriole sans perdre de vue son jeune ami.

La carriole arrive en ville et les gens s’attroupent autour d’elle en criant et crachant à travers les barreaux sur cet homme au visage rieur. Oram descend de la carriole en traînant ses chaînes derrières lui et Otis le suit tranquillement et glisse furtivement sa main dans celle de cet homme. Leurs regards se croisent de nouveau et cette fois, il se fait plus grave et complices d’une tendresse naissante. L’homme sert plus fort la petite main dans la sienne comme pour lui dire qu’il l’aime déjà sans savoir qui ils sont.

–Qu’as-tu fait de si mal ? demande l’enfant à l’homme.

–Petit, je m’appelle Oram et je ne souhaite à personne ce que j’ai vécu car j’étais fou quand j’ai commis tout ses actes assassins. Crois-moi, quelque soit mon sort, je saurais assumer ma peine car je la mérite.

– Surement répond le policier en total accord avec le détenu.

Entourés des gens qui crient vengeance pour tous les morts laissés sur son passage.

– Assassins, assassin, à mort, pendez le…

Entrant dans le tribunal, la grande porte se referme sur Oram et le policier.

Dans cette foule, serrée contre la grande porte, Otis parvient à se faufiler à l’intérieur du tribunal.

(13)

A cet instant, le redoutable homme de main du seigneur, approche du tribunal et entre. Syriam est seul car glorieux l’attend un peu plus loin au côté du loup blanc.

A l’intérieur du tribunal, le jugement à commencé.

Vient au tour de Syriam de s’exprimer, face à une assemblée des plus haineuses. En voyant approcher Syriam de la barre dans sa longue tunique d’or, Oram comprend qu’il est sauvé.

Cet homme l’observe intensément et d’un pas lourd et mesuré, il s’avance et se présente au juge :

–Mon nom est Syriam et j’ai bien des choses à vous dévoiler.

– Je vous écoute dit le juge, curieux d’entendre cet homme peu commun qui semble venu d’un autre temps.

Otis, regarde de tous ses yeux grands ouverts, caché à quatre pattes, derrière une colonne et comprend en écarquillant les yeux, que quelque chose d’important se passe.

– Syriam parle et apaise la foule par un geste doux de la main, qui semble, vouloir dire, calmez vous, il y a une explication à tout cela que vous ignorez.

–La griffe du mal s’est jetée sur cet homme pour en faire son jouer. Elle lui a tournée la tête. Il n’était pas conscient de ce qu’il faisait. Regarder le, cet homme était dans les entrailles de l’enfer et il fut sauver par un ange. Cela ne fera pas revenir vos morts, mais méfiez vous de la griffe, en ce moment ou je vous parle, elle peut être n’importe ou.

– Juge, ne condamner pas ce pauvre homme. Le mal absolu est né de votre cruauté à tous, messieurs et mesdames, en fait, vous êtes responsables car le mal à

(14)

vue le jour grâce à vous tous. Juge, je vous laisse juger cet homme dit Syriam en se retirant.

Après de longues heures de délibérations, le tribunal décidé de libérer Oram mais il sera surveillé durant sept longues années. Le moindre faux pas et il finira ses jours en prison.

Chose étrange, la foule se retire sans bruit, amer et déçu.

Le policier défait les chaînes d’Oram et celui-ci se tournant vers Syriam, lui prend les mains et les embrasses en pleurant tout ce qu’il sait.

Otis apparaît et se plante devant les deux hommes.

Souriant comme un ange, il dit à Oram, ces mots pleins d’affections :

– Je savais bien que tu ne pourrais pas finir pendu, c’était impossible dit l’enfant à Oram.

Oram prend Otis dans ses bras et l’embrasse de tout son cœur. Les petits bras autour de son cou, l’enfant pose sa tête au creux de l’épaule d’Oram et tout en marchant sur le chemin de la liberté, ils discutent d’Anne et de son petit garçon.

Otis finit par s’endormir, rompu par toutes ses émotions fortes dans les bras d’Oram.

Dehors, Oram est parcouru dans tout son corps par le vent précieux de la liberté. Il respire à plein poumon cet air pur et elle manque de lui couper le souffle tant il a dans l’esprit qu’elle pouvait lui manquer un jour. Il est conscient qu’il vient d’échapper de justesse à la prison. Il ferme les yeux et le poids énorme sur ses épaules devient plus léger.

La chaumière ou vit Anne et le petit Loïc, fume au loin. La cheminée libère une fumée épaisse et Oram sourit.

(15)

Toute la nuit, ils festoient et le loup blanc parcoure la forêt avec Glorieux. La lune pleine éclaire la nuit de sa douce présence.

Les mois passent doucement et la neige commence à fondre. Le soleil du matin brille doucement et les animaux des bois recommencent à sortir de leurs tanières, tout heureux de ce retour à la vie.

Au loin, un paysan travail ses terres.

Loïc, dans les bras d’Anne, sa maman, sortent de la chaumière et marchent en direction d’Oram, qui travail dure et transpire, malgré le froid encore bien présent.

Au loin, Otis et son loup blanc, observe en silence ce bonheur tout neuf.

Les paysans des alentours s’approchent d’Oram et l’entourent affectueusement. Dans les airs, un faucon tournoie. Soudain, il se pose sur le bras d’Oram.

L’oiseau est magnifique. Son plumage est d’or. Ses serres sont puissantes. Son bec est terrifiant et dans ses yeux, c’est toute la puissance du ciel.

Loïc vient d’avoir deux ans et Otis, l’enfant loup, à neuf ans. Main dans la main, les deux enfants marchent ensemble comme deux frères, heureux de ce bonheur tout neuf.

Oram et Anne sont heureux de voir les garçons s’aimer si fort.

La porte de la chaumière s’ouvre lentement et un rayon de soleil apparaît. Anne se tient sur le pas de la porte et elle observe l’horizon, puis, baisse les yeux sur son ventre. Elle caresse doucement son ventre car le nouveau né doit naître très bientôt. Remplit de cette nouvelle vie en elle, elle sourit tendrement.

(16)

Le soleil commence à se coucher à l’horizon et au loin Oram rentre de son dur labeur de la journée, accompagné d’Otis et du petit Loïc. Le loup blanc et Glorieux marchent tranquillement à leurs côtés.

Anne leur fait un signe de la main, un sourire merveilleux sur les lèvres. Oram sourit à Anne et lui fait signe. Oram est heureux. Il lui semble vivre sa vie avec une telle intensité, une force nouvelle, qu’il lui semble presque irréel, de vivre un tel bonheur.

– Venez, les enfants, vous ne devez pas avoir chaud, dit Anne tout doucement et souriante comme un ange.

Otis et Loïc se précipitent à l’intérieur de la chaumière, tandit qu’Oram prend dans ses bras Anne, sa jeune et jolie femme et l’embrasse tendrement en l’entourant de ses bras protecteurs.

Assis autour de la table, le diner se passe joyeusement et les rires de chacun remplissent de joie les cœurs.

– Tu es fort, dit Oram à Otis. Je sais que tu as eu ta part de chagrin mon petit.

– Vous êtes ma famille, dit Otis, et son regard d’or s’illumine d’une lumière inconnue.

Puis, Oram prend Loïc sur ses genoux et le petit s’abandonne en posant sa tête contre Oram.

Emue, Anne se lève et se dirige dans la cuisine.

Dans son ventre, la petite vie qui grandit en elle, bouge doucement, comprenant l’émotion de sa maman.

Soudain, un bruit effroyable traverse le ciel. Des bras puissants s’entrouvrent au dessus de la chaumière et des oiseaux aux couleurs éclatantes s’envolent. Oram et Otis sont les premiers à entendre

(17)

un claquement sec dans leur tête. Les oiseaux, d’un coup d’aile se rejoignent et disparaissent dans l’arbre géant des cieux avec un grand bonheur. Un éclat de rire tonitruant éclate alors et disparaît aussitôt.

Les jours passent paisiblement et Oram récolte le blé. Glorieux s’élance avec Otis sur son dos, dans un galop fougueux et rapide, en direction d’Oram. Les cheveux dans le vent, l’enfant sourit à cette liberté, si belle et si envoutante. Le loup blanc suit en courant de toute sa puissance animale. Le faucon vole au dessus d’Oram et voyant cela, Oram lui fait signe en levant le bras, de se poser. Toutes serres dehors, il se pose lentement et ses ailes immenses se déploient dans l’espace. Le regard d’Oram fixe ceux du rapace, qui sauvage et perçant, fixe son nouvel ami.

Le jeune paysan sourit, heureux de vivre des instants si fort avec un tel animal sauvage, puis le faucon reprend son envol dans un claquement d’ailes sec.

Puis, il voit arriver Glorieux avec Otis et le loup blanc dans sa direction. Le cheval s’arrête net à quelques pas d’Oram.

– Oram, dit Otis, Anne va avoir son bébé. Il faut que tu vienne vite.

Oram laisse tomber ses outils de travail et monte Glorieux derrière Otis et partent en direction de la chaumière.

Pendant le trajet, Otis est envahi d’un profond bonheur.

–Oram, dit l’enfant, je suis bien avec toi. Je veux t’appeler Papa. Je peux, dis ?

–Tu es mon fils Otis, le petit que je n’ai jamais eu.

Ta rencontre m’a ému. Appelle-moi Papa, fils.

(18)

Riant ensemble d’un même bonheur, ils arrivent enfin devant la chaumière et entendent les cris d’Anne. Ils savent que le travail à déjà commencé. Ils entrent en courant dans la chaumière.

– Attends-moi dans la cuisine dit Oram à Otis.

– Loïc, joue avec un chiffon transformé en poupée sans se rendre compte de ce qui se passe dans la chambre de sa maman. Reste avec Loïc dit-il à Otis et jouer ensemble, je m’occupe d’Anne dit Oram.

Puis Oram se lave les mains et les bras, prend une bassine d’eau chaude, deux serviettes en éponges blanches et coure jusqu’à la chambre d’où proviennent les cris de plus en plus rapprochés.

Quelques heures plus tard, le bébé est né. Son premier cri poussé ravisse les heureux parents. Tenant le bébé emmailloté dans ses bras, Oram le dépose dans les bras d’Anne. Elle pleure de bonheur. C’est une petite fille qui vient de voir le jour.

Otis et Loïc courent jusqu’à la chambre, qu’ils ouvrent à la volée. Les garçons embrasse la petite sur la joue, tout heureux de voir la nouvelle venue.

–Elle s’appelle Joy, dit Anne.

Le court de la vie à reprit et les garçons viennent de partir à l’école.

Les mois passent et survient la venue d’un bien étrange personnage dans le village, pas très loin de la chaumière ou habite Anne et Oram.

Un jeune musicien, chante sur l’estrade du village.

Il fait frissonner l’assemblée par la justesse de sa musique et de son chant. Oram est arrivée avec sa petite famille pour voir lui aussi ce qui se passe. Ils ne sont pas déçus.

(19)

L’homme, brun, une trentaine d’année, un visage d’ange, au sourire ravageur et aux yeux d’or se présente aux villageois.

Son nom est Cidjay et il parcourt les routes du pays pour faire découvrir son talent.

Puis viennent le moment ou sa voix s’élève, claire et magnifique faisant s’envoler les oiseaux de paradis dans les cœurs. Le Galopin des cieux – La Passagère – L’Eternelle – Le Poulain Ailé – Les rires enfantins et toutes les autres chansons de son répertoire toutes aussi belles les unes que les autres, laissant rêveur les hommes, les femmes et les enfants qui l’écoutent attendris.

Cidjay est vêtu très pauvrement. Son pantalon est troué, son chandail noir est déchiré et ses chaussures sont usées d’avoir trop marchés. Mais, sur son visage, s’illumine une lumière inconnue qui vient d’ailleurs lorsqu’il se met à chanter.

A ses côtés, se tient une louve blanche, qui ne le quitte pas d’une semelle.

Les villageois déposent dans son chapeau percé jeté sur le sol, quelques pièces.

Cidjay remercie chaleureusement son public très enthousiaste et des applaudissements retentissent. Son timbre de voix, chaude et mélodieuse résonne encor dans les oreilles. Chacun se presse autour du jeune chanteur pour lui dire un mot amical, une tape sur l’épaule, un sourire des enfants. Puis, chacun s’en retourne à son travail, laissant là, le jeune artiste, heureux et un peu grisé par tous ces remerciements du fond du cœur de chacun.

Oram approche de Cidjay et leurs yeux d’or s’aimantes. Ils se reconnaissent l’un dans l’autre

Références

Documents relatifs

La reconduction du magistère pour 2010-2011, dernière année de l’ancien système, s’est faite sous la thématique : « Orthophonie : Neurosciences cognitives et e-therapy

À partir des résultats obtenus, nous pouvons confirmer que l’estime de soi négative se répercute de façon négative sur le niveau d’apprentissage scolaire chez

L’énoncé [dxelt kursi] (U.C 6) marque un dysfonctionnement au niveau de la fonction du contexte, parce que l'expression est étrangère au thème abordé, ce qui

Le Conseil économique et social des Nations Unies (1997) donne une définition pertinente du concept d’intégration de la dimension genre, laquelle suggère que

Ce saut est peut être informatif de la déficience de l’appareil statistique ghanéen mais surtout (?) des changements structurels de l’économie ghanéenne. Je finirai sur des

Mais toute sa vie elle aspire à un ailleurs mythique et quand, enfin, le docteur, à l’indépendance, propose de lui donner sa maison, elle refuse le cadeau malgré

L’énoncé [dxelt kursi] (U.C 6) marque un dysfonctionnement au niveau de la fonction du contexte, parce que l'expression est étrangère au thème abordé, ce qui reflète

C’est pourquoi le chlorure double d’aluminium et de sodium, mis en évidence par Sainte-Claire Deville, jouera un rôle important dans le procédé de production de