• Aucun résultat trouvé

LES ANCIENS ET LES AMIS DE LA CASAMANCE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "LES ANCIENS ET LES AMIS DE LA CASAMANCE"

Copied!
40
0
0

Texte intégral

(1)

LES ANCIENS ET LES AMIS DE LA CASAMANCE

BULLETIN N°104 Juin 2021

(2)

Prochains événements : dates à retenir

25-26-27 juin

Week-end de travaux

à Olby

→ inscription en cours auprès de Serge

2 juillet

Golf au Mont-Dore

« le trophée Jean Lassalas »

→ Inscription auprès de Gérard

25-26-27 septembre

Retrouvailles

à Piriac-sur-Mer

→ Inscription à retourner avant le 9 juillet

(3)

Sommaire

Evénements / dates à retenir ... p.1 Sommaire ... p.2 Le mot du président …... p.3 Compte-rendu du CA du 10 avril 2021 ..…... p.5 Compte-rendu d'activité de la commission « finances» …... p.10 Compte-rendu d'activité de la commission « mécanique » …... p.11 Compte-rendu d'activité de la commission « médicale » …... p.12 Compte-rendu d'activité de la commission « formation » …... p.14 Compte-rendu d'activité de la commission « communication » …. p.17

La mission mécanique 2021 en Casamance …... p.21 Souvenirs et témoignage d'un premier convoi …... p.29 La Casamance face à son destin …... p.31 Notre carnet …... p.38

(4)

Le mot du Président

près un début d'année 2021 semblable à celui de l'année précédente, les perspectives semblent désormais s'éclaircir sur le plan sanitaire. Certes, il nous faut encore rester prudent, mais les assouplissements qui sont présentés, avec une ouverture progressive des circulations nationales et internationales, nous permettent d'envisager de renouer avec les réunions physiques entre nous -en respectant les gestes barrières- et de préparer les retrouvailles de septembre à Piriac-sur-Mer dont vous trouverez les modalités d’inscription et d’organisation dans le présent bulletin.

A

L'assemblée générale de notre association a élu un CA composé d’anciens ; mais il s’est ouvert à de nouvelles personnes : la poursuite de nos objectifs tels que décrits dans ma « lettre aux adhérents » du 6 mai est opérationnelle. Des courriers non reconnus par notre association vous sont, de temps en temps, adressés ; souvent polémiques, ils n’offrent que peu de perspectives positives d’avenir pour l’AAC : les axes que nous proposons, et dont vous avez dans ce bulletin un large descriptif, nous permettront de poursuivre nos engagements.

Au plus près des terrains casamançais, le remplacement de « Jeannot » est un des enjeux actuels : des contacts sont pris avec des interlocuteurs sénégalais ; nous espérons que la mission intermédiaire programmée pour novembre 2021 sera de nature à confirmer une nouvelle organisation au Sénégal et en Casamance.

Dans ce contexte particulier, la campagne de révision des voitures ambulances s'est déroulée avec succès en ce début d'année ; elle nous a permis d'une part de recenser plus de 60 véhicules « kangoo » encore en circulation, d'autre part d'identifier un premier lot de besoins de renouvellement, enfin d’envisager de nouvelles implantations.

(5)

Dans l'immédiat, outre les commissions et les groupes de travail, la commission mécanique a particulièrement oeuvré pour que les voitures qui nous sont confiées soient livrées dès la rentrée aux différents établissements auxquels elles ont été attribuées en vue de leurs réparations.

La perspective de missions médicales, simultanément avec une mission intermédiaire en Casamance est à nouveau ouverte pour la fin 2021, sous réserve d'obtenir les autorisations de nous rendre sur place dans les conditions acceptables pour tous.

En attendant la réalisation de tous ces projets, ce bulletin vous propose une visite de l'histoire de la Casamance sous la plume de Christian Roche, historien et ami de la Casamance et de notre association, aux publications régulières déjà rapportées dans plusieurs de nos bulletins précédents : les adhérents récents pourront ainsi mieux appréhender l'histoire de la région et les anciens réviser leurs connaissances.

Nous aurons bientôt le plaisir de nous revoir à l'occasion des retrouvailles de Piriac-sur-Mer du 24 au 26 septembre ! Nous prendrons le temps de largement échanger sur tout ce qui anime et forge notre association, et nous rassemble autour de nos actions pour et avec le Sénégal et la Casamance.

Je vous souhaite un très bel été.

Régis d'AVEZAC

(6)

Compte rendu du conseil

d’administration (CA) du 10 avril 2021

Présents : Valérie BEAUGENDRE, Gilbert BIAUX, Jacqueline BONNARD, Gilbert CAMBE, Gérard CAMBET, Régis D’AVEZAC, Bruno DECHAMPS, Jacques DEPARDON, Jean Christophe DURAND, Bernard GAUTHIER, Chantal GIRAUD, Pierre LASSALAS, Pierre MIELE, Luc ROCHER.

Absent excusé : Guy MASCHER (pouvoir à G BIAUX)

La réunion en visioconférence et en présentiel dans la salle de la FAL63 commence à 9h35 .

Election du bureau

Selon l’ordre du jour, l’élection à bulletin secret du bureau est organisée sous la présidence de Josiane Barthelay, avec l’aide de trois assesseurs Michele Denois, Jean Pierre Dhérisson et William Vinuesa

Décision : 7 membres du CA, présentés strictement pour 7 postes à pourvoir, ont été élus aux postes suivants (15 votants, 14 bulletins exprimés, 1 blanc) :

Régis d'Avezac président 11 voix Pierre Mièle vice-président 11 voix Gérard Cambet vice-président 11 voix Gilbert Biaux trésorier 14 voix

Pierre Lassalas trésorier adjoint 11 voix Gilbert Cambe secrétaire 11 voix

Valérie Beaugendre secrétaire adjointe 11 voix

(7)

Le président réélu se félicite du bon déroulé de ce scrutin, rappelle son souhait de maintenir les soutiens, voire engagements de tous les adhérents de notre association des Anciens et Amis de la Casamance (AAC) tout en poursuivant le travail auprès et avec nos partenaires en France et évidemment au Sénégal. Il rappelle que le bureau mettra en œuvre les décisions du CA ; avec une périodicité de réunion bimestrielle, il pourra associer divers experts émanant du CA. Le CA se retrouvera 2 à 3 fois par an. Si nécessaire, bureau et CA supplémentaire(s) pourront être convoqué(s). Des remerciements sont adressés tout autant à tous les anciens membres du CA que ceux qui sont accueillis aujourd’hui : ce CA s’inscrit donc dans la continuité des actions de l’AAC en montrant aussi une ouverture vers un « sang neuf » ; une communication sera dorénavant systématique entre le CA et le bureau.

Dans quelques jours une news-letter sera adressée à tous les adhérents pour les informer de ces derniers éléments.

Il est ensuite procédé, conformément aux nouveaux statuts de l’AAC, au tirage au sort des 3 tiers du CA qui seront renouvelés

Décision après tirage au sort :

Elus pour 1 an : Jean Christophe Durand, Bruno Dechamp, Gilbert Biaux, Gilbert Cambe, Bernard Gauthier

Elus pour 2 ans : Pierre Mièle, Valérie Beaugendre, Pierre Lassalas, Luc Rocher, Régis d’Avezac

Elus pour 3 ans : Chantal Giraud, Jacqueline Bonnard, Guy Macher, Jacques Depardon, Gérard Cambet

Un petit groupe de travail, coordonné par Gilbert Cambe, sera en charge de réfléchir à une amélioration des statuts concernant en particulier les élections et la durée des mandats ; il se réunira (en visioconférence) pour proposer d’éventuelles modifications au bureau puis CA ; selon, elles seraient proposées à une prochaine assemblée générale extraordinaire.

(8)

Document d'orientation « Demain la Casamance »

Le président propose de passer au dernier point de l’ordre du jour : une discussion s’engage quant au document d’orientations réalisé par Régis d’Avezac puis retravaillé, en particulier dans la forme, par un groupe de 4 adhérents (G Cambet, P Mièle, B Gauthier, G Cambe).

Ce document de travail, base de la feuille de route de l’AAC pour la période à venir n’a pas pu être envoyé à l’ensemble des candidats pour le CA malgré la demande de Régis suite à une décision du bureau précédent, décidant d’en rester à une « profession de foi » de 2 à 3 lignes pour chacun des candidats : ce document de travail n’a donc jamais été diffusé.

La perspective d’un grand convoi (RSA) inscrit comme une nécessité dans ce document est interrogé : une discussion ouverte, où divers points de vue se confrontent, montre que ce grand convoi, pour complexe qu’il sera(it) à mettre en œuvre, n’empêchera pas des actions plus ponctuelles (petits convois, livraisons par mer, …) Il est proposé que la logique de la réalité des besoins recensés sur place avec les Casamançais (quelles voitures, où les placer, quels moyens techniques et mécaniques…) doit primer sur celle de décisions prises directement par l’association : cette demande reçoit un assentiment général.

Plusieurs sujets sont ensuite abordés :

-la question de la formation de mécaniciens sur place (vers Kolda, Ziguinchor, …) est ici relancée tout autant que celle de la qualité et du suivi, en particulier électronique, des voitures ; s’il reste envisageable de trouver d’autres types de véhicules que ceux actuellement donnés (Kangoo), une exploration préparatoire, prévue en novembre 2021, permettra(it) d’avoir sur place un premier aperçu des besoins : plusieurs membres du CA ont conservé de nombreux contacts en vue de partenariats à conforter ou renouveler. On peut légitimement penser que les Sénégalais sauront évidemment prendre en compte -ils le font déjà- les évolutions, entre autres mécaniques, nécessaires pour le développement de leur pays, auquel ils souhaitent pleinement participer.

-l’argument avancé du maintien de la RSA comme facteur d’attirance, cohésion et image pour notre association reste non

(9)

négligeable ; cependant il conviendra(it) de voir quelle est la durabilité des adhérents post-convoi et peser la réalité de l’érosion des adhésions ; on remarquera que l’absence de retrouvailles et la réduction de l’activité de l’AAC ne contribuent pas à la fortifier actuellement.

-le CA s’interroge sur le nombre actuel ou passé, des mécanos disponibles pour l’association : plusieurs mécanos de qualité sont prêts à (continuer de) s’investir, à Olby, Clermont-Ferrand, en Isère, en Charente, à Poitiers… ; dès que besoin s’en fera sentir, une mobilisation sera lancée ; il est souhaité qu’une liste de tous les volontaires, autres que celles des « petites mains » pour les tâches simples, notamment de carrosserie, soit établie pour le prochain CA.

Les commissions vont se mettre au travail

Les commissions sont ouvertes à tous les adhérents qui souhaitent apporter leurs compétences. Une nouvelle commission, autour de la formation, va être constituée ; elle pourra concerner aussi bien la formation en mécanique que celle professionnelle et éducative tout autant que la formation médicale.

D’une manière générale, il conviendra de prendre en compte les évolutions actuelles de l’association, mais sans remise en cause des orientations déjà initiées dans la plupart d’entre elles ; chaque membre du CA doit participer au moins à l’une des commissions. Un pilote, responsable de l’organisation de chacune, est proposé : il devra présenter régulièrement les travaux réalisés au bureau puis au CA.

Concernant la commission médicale, qui, jusque-là, fonctionnait en nombre restreint de 5 personnes, elle sera élargie aux personnes du milieu médical souhaitant participer à la commission. Pour l'organisation des missions médicales existantes, il a été admis qu’un petit groupe de personnes reste souhaitable et suffisant.

Décision :

Commission communication : Pierre Mièle Commission médicale : Valérie Beaugendre Commission financière : Régis d’Avezac

(10)

Commission mécanique : Jean-Christophe Durand participant + Guy Macher à confirmer.

Commission formation : Gilbert Cambe Commission RSA : Gérard Cambet

Chaque pilote est chargé de constituer sa commission : certains membres du CA se sont déjà proposés pour en faire partie.

Question diverse

Une question diverse est posée aux membres du CA concernant une demande de Patrice Papot mentionnée dans un document adressé récemment aux adhérents mais qu’une partie seulement du CA a reçu. S’il est donc difficile de parler du contenu de ce courrier, la demande formulée par son auteur d’ouvrir le bulletin de l’AAC à chaque adhérent pour qu’il puisse s’exprimer librement est mise au vote

Décision : 3 pour (Bruno Déchamps + Gilbert Biaux + pouvoir de Guy Mascher à Gilbert Biaux), 1 abstention, 11 contre (noms sont donnés à la demande des intéressés). Une nette majorité du CA considère que le bulletin n'est pas le bon outil ; il est donc demandé à la commission communication de réfléchir d’ici le prochain CA à une solution qui permettrait l’expression libre de tous les adhérents entre eux.

Le président souhaite conclure avec les mots suivants : « s’il est nécessaire de toujours privilégier le débat, dans la transparence, il sera aussi important d’interroger certes le comment de cette élection mais aussi le pourquoi des résultats. »

La séance est levée à 12h45 ; le prochain CA aura lieu le lundi 14 juin*

à 18h ; un bureau est programmé le lundi 3 mai à 17h Régis d’Avezac

________________

*ndlr : ce CA a été avancé au 3 juin

(11)

C OMMISSION FINANCIÈRE

RÉUNIONDU 25 MAI 2021

Participants : Régis d'Avezac, Gilbert Biaux, Jean Pierre Dhérisson, Pierre Lassalas

Excusé : Nicolas Mascher

1- Situation financière de l'Association

Pas beaucoup de mouvements financiers depuis le dernier CA.

Situation de trésorerie quasiment inchangée : solde 102 252 € 71.

Prévision de sortie importante : règlement de l’acompte des retrouvailles de Piriac.

2- Point sur les dossiers en cours :

-Région Auvergne-Rhone-Alpes (AURA) : 2000€ ; dossier accordé -ST MICROELECTRONIC et TOTAL : en cours de décision.

3- Actions au profit de l’association portées par les adhérents

Contrairement à 2019, année au cours de laquelle les actions ont rapporté plus de 10 000€ , pour 2020 la grande majorité des événements a dû être annulée. Ce bulletin est mis à profit pour relancer les adhérents qui voudront organiser des événements.

4- Actions auprès des partenaires financiers institutionnels et entreprises

Les cibles principales restent les Fondations, les collectivités territoriales et locales et les entreprises :

-récupération auprès d'un notaire de la liste des Fondations dont le soutien financier est compatible avec notre activité ;

-relance des entreprises qui nous ont déjà soutenues ;

-un projet de dossier type de financement sera présenté à la prochaine réunion.

Régis d'Avezac

(12)

C OMMISSION MÉCANIQUE

Depuis le compte rendu du bulletin de janvier 2021, l’activité mécanique a tourné au ralenti à cause du coronavirus.

Mise en place d'une nouvelle organisation de la commission

Responsables techniques : Jean-Christophe Durand, Bernard Gauthier Responsable de l’entretien des véhicules en Casamance : Guy Mascher Responsable administratif (cartes grises, assurances) : William Vinuesa Responsable des relations avec les lycées : Gilbert Cambe

Correspondants par région : Luc Rocher, Marc Kilberger, Claude Fournier, Pascal Gosman

Activité et état du parc de véhicules

-Récupération de trois voitures à ENEDIS Chartres le 17 mars 2021 ; deux sont été acheminées directement à Poitiers et un à Caen.

-La voiture stationnée à Issoudun sera détruite dans le courant du mois de juin (moteur récupéré pour réparer un Kangoo 2007)

-Le véhicule kangoo actuellement à Blois sera récupéré en juin

-Une journée mécanique à eu lieu le mardi 18 mai pour remontage du moteur sur un kangoo .( opération prévue, voir bulletin n°103 )

Au total, l'association dispose à ce jour de 3 camions et 1 Trafic, et de 15 Kangoo (dont 2 à démonter). Localisation des Kangoo : 8 à Olby, 2 à Poitiers, 1 à Caen, 2 à Clermont-Fd, 1 à Chateauroux, 1 à Blois

Accueil de nouveaux mécaniciens

L'équipe actuelle de bénévoles accueillera dès les prochaines

« journées de mécanique » trois nouveaux mécaniciens qui ont pris contact et demandé à rejoindre l'association.

Prochain week-end de travaux à Olby : 25-26-27 juin

Serge Rimpault, Jean-Christophe Durand

(13)

C OMMISSION MÉDICALE

Réunion du 12 mai 2021

Participants : V. Beaugendre, E. Bernard, J. Bonnard, M. Denois, J.

Depardon , G. Flammier, E. Marcin

1) Mots d’introduction de Valérie : Par décision du nouveau CA élu, toutes les commissions auront le même fonctionnement avec 1 pilote par commission (Valérie) ; notre commission est ouverte à toutes les personnes de formation médicale qui lui en feront la demande. Un comité restreint de 5 personnes continuera de travailler à l’organisation des missions médicales en comité restreint pour des raisons de fonctionnalité. Une nouvelle commission formation dans laquelle notre commission sera probablement impliquée vient d’être créée

2) Intervention de J. Depardon : Jacques a pu faire le constat de grande insalubrité dans la maternité de Ziguinchor, entre autres ; il propose d'envisager des formations sur l 'hygiène en tenant compte bien sûr des moyens sur place.

Il a également été interpellé par le nombre d 'enfants rachitiques et s'interroge sur le protocole actuellement mis en place pour la prévention, jusqu'à quel âge, etc… Il se charge de se renseigner et voir dans quelle mesure la prévention pourrait être renforcée

3)Retour sur le rôle de la commission médicale : Pour la mission potentielle de novembre 21, le bureau de l’association n’y est pas opposé ; mais il est trop tôt pour être sûr des conditions sanitaires et politiques du pays.

Au vu de ces conditions incertaines et du contexte actuel de l'association, Valérie émet le souhait de se cantonner à une mission sur les deux postes où nous sommes intervenus en 2019. Les personnes ayant déjà fait une mission et s’étant portées volontaires pour participer à celle de novembre 21 sont actuellement au nombre de 10. Un petit groupe de 2 ou 3 personnes maximum (en parallèle des missions

(14)

médicales) serait alors chargé de prospecter sur les besoins médicaux et de formation médico-hirurgicale ou paramédicale dans les hôpitaux et dispensaires en rencontrant les médecins des régions de Kolda, Sedhiou et de l'hôpital de Ziguinchor. Ce même groupe se rendrait dans plusieurs nouveaux postes de santé pour déterminer au mieux les futurs sites de missions médicales.

4)Il convient de veiller à garder un lien avec les gens intéressés par de futures missions : il est envisagé une réunion pendant le WE des retrouvailles à Piriac.

5)Une première réunion d'organisation de la mission médicale de novembre est prévue le 21/6/21 ; E. Marcin se charge de reprendre contact avec les personnes qui se sont proposées pour une mission en novembre 21 afin d'avoir leur écho quant à leur éventuelle participation.

Valérie Beaugendre

(15)

C OMMISSION FORMATION

RÉUNIONDU 06 MAI 2021

Présents : Bernard DEMASSIET, Marc CHARREAUX, Pierre CORBIN, Claude FOURNIER, Bernard GAUTHIER, Chantal GIRAUD, Gilbert CAMBE -pilote de la commission-, Régis D’AVEZAC, Pierre MIELE

Absente excusée : Valérie BEAUGENDRE

Les objectifs sont rappelés par l’animateur de la commission et complétés par Régis : faire un point actuel sur la reprise d’actions de formation concernant la mécanique, la cuisine/restauration et la médecine. Les statuts de notre association le permettent : l’idée reste de concilier besoins repérés et apports réciproques des partenaires engagés

Point mécanique : La question essentielle reste aujourd’hui, moins la réparation elle-même que le diagnostic des pannes car celui-ci est très souvent lié à des logiciels et à des documentations spécifiques qui ne sont pas disponibles facilement (coûts et mise à disposition par les constructeurs)

La difficulté est redoublée en Casamance en raison de l’absence de véhicule sur lequel il est difficile d’opérer des démonstrations. Toutefois, il doit être possible d’organiser des formations spécifiques avec des véhicules plus actuels (notamment avec électronique) tels certains Kangoo qui seraient, au moins dans un premier temps, dédiés à cette fonction. Une négociation devra être menée avec la « commission des dons » et les services sénégalais pour qu’une solution soit trouvée.

Actuellement, des contacts récents ou plus anciens, noués par certains membres de l’association des Anciens et Amis de la Casamance (AAC) existent avec des établissements publics et privés : il conviendra de les reprendre pour cibler les besoins et les possibilités ; deux centres de formation à Ziguinchor et celui de Kolda, ainsi que d’autres

(16)

établissements semblent concernés. De même, des besoins matériels existent sans doute ; il conviendra de les évaluer.

Il apparaît aussi que des liens plus institutionnels sont à rechercher pour

-mobiliser tous les partenaires casamançais (professeurs, chefs d’établissement, corps d’inspection et administration) du travail à réciproquement s’engager

-susciter des possibilités de financements de la part des collectivités territorialisées qui devraient être intéressées de voir l’AAC accompagner leurs investissements dans leur réalisation.

De plus, des liens devront être recherchés auprès des institutions compétentes françaises pour estimer les possibilités d’échanges et de formation : rectorat de Clermont (international, corps d’inspection), institut des métiers de Clermont et lycées techno ou pro où certains d’entre nous avons des contacts (jumelages existants, actions déjà initiées). A cet égard, l’idée de mettre en place des jumelages entre établissements sénégalais / casamançais et français entre professeurs mais surtout entre étudiants ou élèves est retenue : il s’agirait à ce stade d’implications entre pairs, par internet, le réseau RENATER (MEN et MESRI) ou plus simplement la 4G.

Point cuisine/restauration : le centre de formation de Ziguinchor (chambre de commerce) serait le support de cette formation ; un lien avec l’institut des métiers de Clermont sera également utile pour des implications partagées. A noter aussi qu’il existe des liens entre écoles française et casamançaise : ceux-ci méritent d’être à nouveau confortés, voire amplifiés.

Point médical : le projet formation médicale sera abordé lors de la 1ère réunion de la commission médicale ; elle ne pourra réellement débuter qu’après une prochaine mission médicale ou intermédiaire, après avoir fait préciser aux casamançais la nature de leurs besoins dans ce domaine : ces besoins étaient toutefois déjà existants en

(17)

2016 lors d'un entretien avec le Dr Mangane, médecin chef de district de Kolda de l'époque.

A l’issue de ces échanges, plusieurs propositions apparaissent :

*Organiser, dès que les mesures sanitaires l’autoriseront, un déplacement sur place en Casamance pour une (re)prise de contacts avec tous les partenaires et une évaluation des besoins tant en mécanique, restauration que médical.

*Profiter de ce moment pour mettre en œuvre une formation de quelques jours auprès de professeurs et/ou formateurs, à Ziguinchor puis à Kolda, au sein d’établissements, avec un ou deux véhicules qui seraient alors descendus à cet effet ; ils pourront ensuite être, ou non, remis à un centre de santé.

*Utiliser 1 ou 2 journée(s) pour un arrêt à Dakar, pour des contacts institutionnels ; ceux-ci pourront être reproduits, selon nécessité, à Ziguinchor et puis Kolda.

Cette mini mission de 2 à 3 semaines est à construire en fonction des contacts et enjeux connus, l’improvisation étant source de nombreuses difficultés.

Enfin, il conviendrait que chacun qui connaisse un correspondant, un partenaire, un contact « utile » le fasse savoir à notre président de manière à établir un annuaire efficace.

Gilbert Cambe

(18)

C OMMISSION COMMUNICATION

RÉUNION DU 23 AVRIL 2021

Participants : Delphine BONNET, Gilbert CAMBE, Gérard CAMBET, Bernard DEBRAY, Michèle DENOIS, Jean-Pierre DHERISSON, Pierre MIELE, Serge RIMPAULT, Sophie VERGNOL

Avec la participation de : Valérie BEAUGENDRE, Chantal GIRAUD

Excusés : Josiane BARTHELAY, William VINUESA, membres de la commisssion et Bruno DECHAMPS, membre du CA

En préliminaire, Pierre précise que la composition de la commission communication n'est pas fermée aux membres volontaires actuels. Un groupe restreint peut suffire pour la coordination, mais il est possible et même souhaitable d'associer tous les volontaires pour contribuer, notamment en constituant des équipes autour de tâches définies, et bien sûr pour l'organisation d'événements. La visio permet désormais d'associer des personnes distantes... Les autres commissions sont également sollicitées pour communiquer sur leurs activités.

La commission passe en revue les chantiers à poursuivre et des équipes sont constituées pour les prendre en charge.

1) Bulletin et Trait d'Union

Le bulletin n°104 est à préparer pour envoi à la mi-juin.

La réalisation du bulletin comporte plusieurs étapes importantes de travail qui nécessitent des collaborations et une organisation stricte :

- collecte des articles proposés par les instances (secrétaire, commissions) et la rédaction d'articles d'intérêt général par des volontaires ; - relecture / correction de ces articles ; - mise en forme normalisée de ces articles ; - mise en page du bulletin ; - impression ; - préparation de l'envoi (mise sous enveloppe, timbrage) .

(19)

Une grande partie de ces travaux étaient et ne seront plus réalisés par Jean Quaegebeur.

Pour les derniers Bulletin et Trait d'Union, envoyés à respectivement 225 et 400 exemplaires, l'impression a été sous-traitée à un ESAT pour un montant global de 550€ et l'envoi postal a coûté 600€. Ces coûts invitent à poursuivre l'étude des solutions d'impression, mais aussi à envisager une plus grande utilisation de la diffusion numérique et à réétudier la liste des contacts pour le Trait d'Union qui pourrait être diffusé par mail si nous disposions des adresses mail de ces contacts.

Il sera bon d'assurer une fonction de veille sur l'actualité en Casamance et au Sénégal.

→ Une équipe est constituée autour de Pierre pour prendre en charge la réalisation du prochain bulletin et amorcer l'étude des évolutions souhaitables : Delphine, Gilbert, Pierre, Sophie, William

2) Projet d'outil de présentation de l'association

Delphine fait un point de ce chantier qu'elle a pris en charge initialement avec Elisabeth Marcin. La première version présentée et discutée lors de la réunion de la commission n'a pas été retravaillée depuis cette date, le document est resté en l'état. Compte-tenu des besoins, le chantier doit être poursuivi et finalisé, notamment en prenant compte des suggestions qui avaient été faites. L'outil doit être dynamique et modulaire pour s'adapter aux différents usages envisagés. Il devra être validé par le CA.

->Une équipe est constituée autour de Delphine pour reprendre ce chantier : Delphine, Gérard, Pierre, Serge et Sophie.

3) Suivi et valorisation des produits de l'association

Après les divers « déménagements », les matériels de l'association sont à reclasser et inventorier. Ils seront ramenés dans le local aménagé dans l'atelier. Les livres et CD restant en stock seront vendus par lots.

(20)

→ une équipe est constituée autour de Bernard Debray pour prendre en charge ce chantier : Jean-Pierre, Michèle, Bernard

4) Préparation des retrouvailles à Piriac-sur-Mer, 24-26 septembre Gérard rappelle les conditions de réservation du site et la prochaine confirmation nécessaire. L'effectif devrait être important si on en juge par l'attente que ces retrouvailles suscite et le nombre élevé d'inscrits pour Collonges qui n'ont pas demandé à être remboursés.

L'appel à inscription sera joint au bulletin avec retour début juillet.

→ Une équipe est constituée autour de Gérard : Bernard, Josiane, Gérard, Gilbert, Jean-Pierre, Michèle, Pierre

Cette équipe a ensuite proposé au bureau un programme prévisionnel.

(21)

5) Vers un outil de discussion entre les adhérents de l'association, sous l'égide de l'association

C'est une demande adressée par le président à la commission communication, suite à l'intervention de Valerie Beaugendre lors du 1er CA du 10 /4/21. Valerie a relayé la suggestion de Patrice Papot dans sa lettre intitulée "à tous les adhérents"( mais que certains n'ont pas reçu ) de proposer aux adhérents un espace de discussion libre dans le bulletin de l'association : la proposition a été rejetée par le CA à 11 voix sur 15 considérant que le bulletin n'est pas le bon outil pour cela .

Pierre présente une manière d'utiliser pour la communication entre tous les adherents qui le souhaitent, sous la forme d'une «page» spéciale du site intranet de l'association : cet outil simple semble répondre à la demande.

Discussion sur l'utilité d'un tel instrument sur notre site :

-en sa faveur, la possibilité ouverte en permanence d'un échange facile d'idées, d'informations et de suggestions, sur la vie et l'action de l'association ;

-à sa défaveur le risque d'une utilisation détournée, abusive ; mais aussi l'obstacle possible d'une faible propension à utiliser l'outil numérique, ce qui le rendrait faiblement opérant et rapidement caduc.

Après cet échange, la commission préconise à l'unanimité de ne pas mettre en service cet outil dans l'immédiat du fait de la polémique lancée suite à l'élection du CA et entretenue par des envois de lettre et mails ; cet outil mis à disposition par l'association irait de pair avec une modération du contenu (comme cela etait le cas pour le blog durant les derniers convoyages ) qui serait inexorablement assimilée à une censure.

→ Il a donc été décidé à l'unanimité par les personnes présentes de proposer au bureau que ce blog soit ouvert seulement quand le moment apparaîtra opportun pour des échanges exclusivement bienveillants et constructifs ; dans ce cas, il pourrait permettre une expression libre des adhérents sans nécessité de modération, si le CA en est d'accord.

Pierre Miele

(22)

CAMPAGNE DE REVISION 2021

La campagne de révision 2021 s’est déroulée du 09 janvier au 13 avril.

C’est la huitième campagne que je peux mettre à mon actif.

1ère partie

Il me reste quelques dépannages (3 ou 4) à traiter sur des demi- journées ainsi que le nettoyage et « gazolage » des outils et matériels avant remisage.

Il m’aura fallu 35 jours à Ziguinchor, plus quelques journées à domicile de préparation de pièces (1-exemple), adaptations diverses et conception d’outillage auxquelles s’ajoutent les contacts téléphoniques quotidiens y compris d’ailleurs les samedi et dimanche.

On peut donc considérer que c’est trois mois « non-stop », mais cela n’a rien d’étonnant vu l’importance du parc.

Le parc dont j’ai la responsabilité du suivi est d’environ 45 voitures sur les régions de basse et moyenne Casamance (Ziguinchor/Sédhiou) auquel s’ajoutent les avis techniques et envois de pièces (au coup par coup) vers Alassane pour la région de Kolda.

Compte tenu des circonstances particulières de cette année (sanitaire, contexte socio-politique, climatique - température avoisinant régulièrement les 40° à Ziguinchor l’après-midi -) j’ai établi une liste par priorité :

1 -véhicules en pannes

2 -véhicules roulants avec « problèmes »

3 -véhicules « 2019 » que je n’avais pas encore eu l’occasion de traiter Au total 34 voitures (acheminées entre 2012 et 2019) ont été traitées, 15 étaient en panne dont 8 de 2019 et 2 accidentées dont j’ai assuré le suivi de reconstruction. Toutes ont été révisées et dépannées, aucune n’est restée sans solution.

(23)

Le temps d’intervention peut varier de 1 à 2 jours pour une révision plus quelques petites réparations jusqu’à une semaine voire plus pour des remises à niveau avec changement de moteur, de BV, etc.

Je pourrai, pour ceux que cela intéresse, expliquer en quoi consiste la procédure de révision que j’ai mise en place.

Parmi les « grosses » interventions, 4 voitures (en panne) ont bénéficié d’un changement de moteur dont 3 avec « remotorisation » (changement de technologie) ainsi qu’un remplacement de BV sur un 4X4 de 2019 pour lequel j’ai dû effectuer une restauration complète.

Je pourrai, à l’occasion d’une réunion « physique » donner, à ceux que cela intéresse, tous les détails, techniques ou autres, ainsi que les noms des postes de santé dont les voitures ont été traitées.

Il faut bien comprendre que la campagne de révision fait maintenant partie intégrante de notre action et est perçue comme telle. D’ailleurs l’importance du parc « roulant » et l’allongement de sa durée de vie sur place en est la résultante directe.

Il faut aussi admettre que les modifications que j’appelle

« africanisation » -terme dont je revendique la paternité - concourent également à l’allongement de la durée de vie des voitures.

Il conviendra, encore et toujours, d’améliorer ces modifications voire d’en apporter de nouvelles notamment sur les véhicules récents. Bien entendu, j’ai déjà des idées et je ne manquerai pas de les partager avec mes collègues techniciens. Sans doute devrons-nous d’ailleurs individualiser le cahier des charges en fonction de la technologie et du kilométrage des voitures que nous souhaitons acheminer.

Je ne reviens pas sur ce que je considère comme acquis (entrée d’air - encore que nous devrons revoir la qualité des gaines souples -, flasques de freins AR, décanteur séparateur d’eau), nous allons devoir étudier l’adaptation à l’environnement du circuit de refroidissement par augmentation de sa capacité et modification du système de pilotage pour les diesel DCI, comme cela avait été fait pour les voitures essence acheminées entre 2012 et 2019 ; Concernant les Kangoo 1 phase II, nous allons devoir réfléchir à une solution pour relever la caisse (à l’avant) , la

(24)

modification du bouclier entre phase I et II a entrainé une diminution de la garde au sol, j’ai retrouvé quelques voitures avec le bouclier arraché au niveau des fixations inférieures, la traverse frontale du berceau enfoncée et les pattes de fixation du radiateur cassées et même quelques radiateurs détruits- j’ai une voiture en test (celle de Bourek) ; il convient d’être prudent, modifier l’assiette d’un véhicule, sans toutefois modifier le carrossage peut avoir des conséquences sur le comportement routier, je vous ferai part de mes conclusions.

J’ai d’ores et déjà identifié les voitures qui devront être remotorisées : 5 à 6 voitures (essence) parmi les dernières de 2015 n’ayant pas encore bénéficié de ce changement et dont les moteurs commencent à montrer des signes d’essoufflement (j’ai effectué des mesures de compression) par montage d’un moteur « adaptable « K7M en lieu et place du moteur E7J d’origine), j’ai déjà effectué une quinzaine de ce type de montage, c’est une opération bien maîtrisée ; et 3 DCI de 2019 avec changement de technologie (les 3 DCI 2017 ont été traitées cette année).

Nous devrons également persister à acheminer des pièces de rechange et des consommables de qualité, y compris les fluides, toujours en fonction de la technologie des voitures sur place et futures.

A l’issue de cette campagne, globalement, on peut considérer que l’état du parc est satisfaisant tant en mécanique qu’en carrosserie (compte tenu bien sûr de l’environnement et des conditions d’utilisation).

Seul bémol, la voiture de maintenance est en panne, pour la prochaine campagne, je devrai remplacer la pompe HP, les injecteurs et réviser la distribution…

En conclusion, en rajoutant les voitures de la région de Kolda, nous avons un nombre compris entre 55 et 60 voitures opérationnelles et je considère, comme je l’ai déjà dit et écrit, que nous avons atteint la limite de nos capacités à suivre, entretenir et remplacer le moment venu un parc d’une telle importance , il en va là aussi de notre crédibilité-rappel des propos de l’ancien Médecin Chef de Région, et je ne doute pas que le nouveau ait la même opinion : vous traversez la ville comme moi et vous voyez ces ambulances qu'on nous amène et qui sont en panne au bout de quelques mois. Il avait considéré l’idée des campagnes de révision

(25)

comme innovante et atypique (ce sont ses mots), c’est d’ailleurs ce qui avait motivé sa demande de me rencontrer.

Bien sûr il peut y avoir ici où là des dotations nouvelles en lieu et place d’un poste de santé proche qui n’a pas fait un usage

« responsable » de la voiture (évidemment j’ai des exemples), il faut savoir que pour assurer le remplacement, sachant que le durée de vie moyenne est de 6 à 8 ans, il sera nécessaire d’acheminer une dizaine de voitures par an. Nous devons nous assurer de la « relative » capacité financière des PS. Pour certains il est difficile de maintenir un niveau de carburant suffisant permettant pour les véhicules « essence » de maintenir la pompe électrique immergée, également ne pas les doter de véhicule à la fiabilité mécanique douteuse (en regard du kilométrage au compteur), ce serait leur faire un cadeau « empoisonné » - j’ai des exemples.

Nous devons aussi être attentifs à la situation géographique des PS que nous dotons en tenant compte de l'environnement, certaines voitures ne voient quasiment jamais le « goudron », nos voitures ne sont pas des 4X4. Certes me direz-vous pourquoi pénaliser les populations des villages enclavés ? Deux exemples vaudront mieux qu’un discours : Oulampane 2019 a roulé 6 mois, Darou Salam 2019 a roulé 4 mois…

Exemple de préparation de pièces (vécu évidemment sinon ça n’aurait pas de sens)

Le chauffeur de la voiture de Diambati m’appelle, il a constaté une fuite d’huile , il est sur la route de Sédhiou au niveau du carrefour de Medina Wandifa, il ne peut me dire s’il s’agit d’huile moteur ou de BV, je lui fais préciser la localisation, plutôt à gauche me dit-il.

Je pressens qu’il s’agit d’huile de BV qui provient de la détérioration du soufflet de cardan gauche-joint tournant pour les initiés-. Je lui conseille de se rendre chez le mécanicien le plus proche pour affiner le diagnostic.

(26)

Ce dernier confirme ce que je pressentais. Je lui demande de déposer le cardan et de me le faire acheminer par un taxi brousse. Je récupère le cardan à la gare routière de Ziguinchor.

Je dépose le soufflet détérioré et le remplace par un neuf, montage à la presse avec l’outillage qui va bien de ma fabrication -temps passé 10 mn. Je retourne à la gare routière pour réexpédier le cardan réparé. A réception le mécanicien le remonte, remet la BV à niveau, fait un essai.

Le dépannage est réussi la voiture n’a été immobilisée que 2 jours

Alors me direz- vous pourquoi est-ce que je ne laisse pas le mécanicien effectuer la totalité du dépannage ???

1- je ne suis pas sûr qu’il trouve un soufflet de ce type à Diaroumé voire même à Sedhiou, je suis plutôt sûr du contraire et je ne veux pas qu’il « bricole »

2- aucun mécanicien local ne possède de presse, ils montent ce genre de pièce au marteau avec une chance sur deux d’endommager voire de détériorer le joint tournant, s’en suit une fuite d’huile de BV qui si elle n’est pas traitée rapidement aboutit à la mise HS de la BV met la voiture en panne quelquefois pour longtemps – CQFD- Là aussi c’est du vécu sinon….

Je reste à la disposition, si besoin, de tout un chacun pour toute information ou explication supplémentaire et je pourrai également le moment venu vous faire part oralement de mes observations et propositions comme d’habitude basées sur des faits et bien entendu sans état d’âme.

(27)

2ème partie

Bien qu’ayant terminé, en principe depuis le 13 04, j’ai effectué quelques dépannages que je vous résume à titre d’infos pour ceux que ça intéresse et vous donne le nom des PS pour ceux qui pourront les situer…

Singhère : panne totale , calculateur HS+ baisse de pression au niveau de la rampe d’injection ; j’ai du organiser le remorquage rapatriement, trouver un calculateur, je n’en ai plus, le faire reprogrammer, faire venir de Dakar un puits de jauge complet (je vous donnerai quelques détails plus loin, j’ai eu 3 pannes de ce type) – voiture dépannée.

Coubanao : panne intermittente, là aussi pression carburant insuffisante, remplacement de la pompe- voiture dépannée

Balandine : idem les 2 premières, sauf que « on » a tenté de bricoler sur place, le tuyau d’alimentation d’essence sur la rampe a été déconnecté et mal reconnecté, à la mise sous tension(contact), fuite d’essence + étincelle d’où début d’incendie heureusement très vite maitrisé ; remorquage jusqu’à Zig., remplacement des organes partiellement détruits (collecteur d’admission, motoventilateur + quelques fils dont l’isolant a fondu) –voiture dépannée

Concernant ces 3 véhicules de même génération (moteur D7F 1L2-don de la mairie de Clermont) la technologie du système d’alimentation essence a évolué par rapport aux voitures des convoyages 2012/2015 (moteur E7J 1L4-don Enedis) ; 1 seul tuyau relie le réservoir et la rampe d’injection, il n’y a pas de tuyau retour, le régulateur de pression se situe dans le puits de jauge , accolé à la pompe électrique, en cas de défaillance on doit remplacer le puits de jauge complet, ce qui a été le cas pour les 3 voitures ci-dessus ; je n’en ai plus en stock…

Tendimane (voiture de 2010) : mise en place d’une « mini » remise à niveau pas tout à fait terminé à l’heure où je vous écrits

Karantaba : je vous faits un petit topo chronologique de l’évènement J’apprends, suite à un contact téléphonique avec l’infirmière en congés maternité dans sa région d’origine (au Nord) que la voiture « serait » en panne de batterie +++ ??? depuis quelques temps…

(28)

Je décide d’envoyer en dépannage le mécanicien –Lamine – avec une batterie. Sur place il m’informe qu’en effet la batterie est HS, mais aussi que :

Le roulement du galet tendeur de courroie accessoires a grippé Le galet est détruit ainsi que la courroie accessoires

Un morceau de cette dernière est passé dans la distribution Le moteur est bloqué et sans doute HS

Je dois donc organiser le remorquage de la voiture jusqu’à Zig.

J’appelle un ami, ICP à Diatacounda, PS qui comme Karantaba est rattaché au Centre de Santé de Goudomp pour qu’il me facilite le contact avec le médecin chef de district (ils ont en principe des ambulances 4X4 Toyota capables de remorquer facilement). J’appelle ce dernier qui après explications, s’engage à effectuer le remorquage de la voiture de Karantaba jusqu’à Zig. Bien que ce soit compliqué vu qu’ils sont en pleine campagne de vaccination…

Finalement la sage femme de Karantaba, très dynamique, et concernée en premier lieu puisque les évacuations pour accouchements représentent plus de la moitié des utilisations de la voiture, a trouvé auprès d’une autre autorité locale la possibilité d’effectuer le remorquage

Je décide de me rendre à Zig., en taxi brousse, la voiture de maintenance n’étant plus opérationnelle, sortir du magasin 1 moteur (j’en ai un) et les pièces nécessaires à la remise en état. Je fais un point avec le mécanicien-Lamine- ça devrait aller vu que c’est un remplacement à l’identique.

Ouf, il était temps je prends l’avion dans 3 jours…. Pour les vacances je repasserai, mais bon j’y suis tout le reste de l’année… Encore que ce ne soit pas tout à fait l’avis de Mariama.

Tout ceci, bien sûr sans prétention, juste pour rendre compte de ce que je fais, donner quelques éclaircissements, si nécessaire, à la manière de faire si on veut être efficace et faire prendre conscience qu’il n’est pas aisé de faire rouler des voitures ici quand on veut s’inscrire dans la durée. Et c’est le but…

(29)

Dernière info « technique » ; sur toutes les kangoos 4X4 acheminées, une seule reste opérationnelle dans cette version, j’ai du déposer les transmissions AV/AR, les paliers, insérés dans des supports caoutchouc ainsi que le disque d’équilibrage (dumper) sont HS. La remise en état n’étant pas envisageable sur place, il me restera à déposer le pont AR devenu inutile, et donc délestée la voiture d’environ 80 kgs. Restera l’avantage , non négligeable, de la garde au sol ainsi que la robustesse du moteur (bien démontrée avec la voiture de Darou Salam).

Guy Mascher

(30)

Souvenirs et témoignage d’un premier convoyage

n an et demi après ma première route de la Solidarité et de l’Amitié vers la Casamance, que dire… les souvenirs sont intacts.

U

Je garderai des images impérissables de ce beau parcours. A commencer par les chargements divers et variés au départ d’Olby et l’exaltation qui s’est fait sentir. S’en sont suivis les discours sur la place du village et à Jaude, où les voitures ont été mises en rang !

Puis est venue la traversée de la France, de l’Espagne avec les habitudes des vérifications moteurs, les premiers aléas mécaniques et ravitaillements nécessaires au convoi. Tout ça m’a paru bien ficelé.

Le continent africain était une première pour moi, l’arrivée au port de Tanger Med m’a donc marquée, avec tous les changements, de paysages et culturels notamment ; je repense aux formalités administratives effectuées au port, avec fort heureusement des activités attrayantes qui ont permis de patienter en attendant la reprise de la route !

La traversée du Maroc, l’arrêt à Marrakech ont été des temps forts.

L’épisode des vents violents du camp Bédouin… aussi ! même si ce n’est qu’une anecdote en y repensant.

Le passage des frontières, le défilé des dunes de sables, les ralentissements dus aux traversées de chameaux et autres animaux, les nids de poule et autres routes défoncées constitueront ma représentation des pays parcourus.

A tout instant, c’est de la solidarité et de la bienveillance qui se dégageaient durant le convoyage, le tout entouré de sécurité et de confiance apportées par nos chefs de convoi chevronnés. Je me dis que j’ai de la chance d’avoir pu faire ce parcours.

Les soirées (parfois bruyantes), les repas on ne peut mieux rodés … resteront gravés.

(31)

L’arrivée au Sénégal a été marquée par les passages au lac Rose, Saint Louis, l’île de Gorée pour finir par Ziguinchor : une nouvelle culture s’ouvrait une fois de plus à moi.

Arrivée sur place et le déchargement entamé, je me suis rendue une fois de plus compte de l’organisation qui a été mise en œuvre, et de l’énorme préparation nécessaire en amont du convoyage.

Les infrastructures médicales et mécaniques, les autorités, l’école de

« Sous le manguier », l’Alliance Française et j’en passe, me donnent une réelle idée de l’histoire de l’association et des liens qui ont été tissés.

Enfin, le plus important et le plus beau a été pour moi de remettre

« ma » voiture, accompagnée de ma binôme de route, au centre de santé de Mangoulène. Que d’émotions et de joie cette passation de clefs, de savoir que tous les kilomètres parcourus ont abouti et permettront peut-être de sauver des vies. Les échanges ont été malheureusement brefs mais intenses avec les personnes rencontrées, le temps de se rendre compte, que la vie est bien différente ailleurs, que de belles actions sont ainsi menées…

Sophie Vergnol

(32)

La Casamance face à son destin

a région de Casamance vaste comme la Belgique est composée à l’ouest de populations semi-forestières. Au XVIIIe siècle, les Bagnouns très minoritaires aujourd’hui, les Diolas, les Balantes, étaient fétichistes. Depuis ils se sont largement islamisés. Les Mancagnes et les Mandjacques de Guinée-Bissau sont venus au XXe siècle.

L

Au centre et à l’est vivent des Mandingues autour de Sedhiou et des Peuls, musulmans en majorité dans les secteurs de Kolda et de Velingara.

L’histoire nous apprend qu’avant la période coloniale, le Sénégal et l’entité casamançaise tels qu’on les connaît aujourd’hui n’existaient pas. C’était une juxtaposition de peuples qui coexistaient difficilement.

En 1456 le Vénitien Alvise da Mosto remonta le fleuve Casamance et rencontra le souverain bagnoun du petit royaume du Kasa à Brikama aux abords du Soungrougrou, affluent de rive droite du fleuve. Il disparut vers 1830 sous les coups des Mandingues et des Balantes.

(33)

Les débuts de la présence officielle française (1830-1840)

Le 28 janvier 1836, le commandant particulier de Gorée négocia avec les chefs du village de Kagnout la cession de l’île de Karabane en échange d’une rente annuelle1. Le 3 avril 1838, les Mandingues de la région de Sedhiou cédèrent aux Français un terrain de 250 m de long et de 100 m de large sur la rive du fleuve pour y faire du commerce en échange d’une rente annuelle sou forme de marchandises. A cette époque, Ziguinchor, un village bagnoun était sous autorité portugaise. Il dépendait du groupe des Izguichos de Djibélor. Aucun portugais n’y résidait. De temps en temps, le capitaine-chef de Cacheu, le plus souvent un descendant de métis venait rencontrer le chef du clan des Kabo de Djibélor.

La pénétration difficile des Français en Casamance

Les traitants français s’adonnaient au commerce de l’arachide sous la protection du fort de Sedhiou. Ils étaient gênés par les combats incessants entre musulmans et fétichistes. En 1859, le commandant du 2e arrondissement de Gorée estima qu’il fallait intervenir pour détruire les villages agressifs. Pour protéger le commerce, les gouverneurs basés à Saint Louis ordonnèrent plusieurs expéditions militaires, en 1860 contre les Diolas- Karones, en 1861, contre les Mandingues de Moyenne Casamance, en 1865 contre les habitants de Diembéring pilleurs des épaves des navires du commerce.

Les violentes résistances des Mandingues de la région de Sedhiou (1870-1882)

En 1870 et en 1882 sous l’impulsion d’un chef musulman Sunkari- Kamara, Sedhiou subit le siège de ses guerriers. Des expéditions militaires chaque fois tentèrent de le réduire. Des traités furent signés. Proscrit, le chef mandingue fut exilé à la limite de la région de Sedhiou. Il se consacra alors à la prière. Militant de l’islam guerrier, il échoua dans sa tentative de rejeter la présence française à cause de l’alliance des fétichistes balantes et 1 A noter que la société diola traditionnelle est acéphale, c’est-à-dire qu’elle n’obéit pas à un chef de village, mais à des chefs des différents quartiers.

(34)

des Peuls de la région de Kolda avec les Français.

Le fort de Sedhiou

Les résistances des Peuls (1895-1903)

Les Peuls de Casamance orientale sous la direction d’un chef Alfa Molo né au début du XIXe siècle étaient ennemis des Mandingues. Son fils Moussa Molo rechercha le soutien des Français. Il leur rendit de grands services dans leur lutte contre les marabouts mandingues jusqu’au jour où lassé de la contrainte française, il préféra s’exiler en Gambie avec ses cavaliers. Il y mourut en 1931 sans avoir revu son pays.

Les frontières coloniales (1886 et 1889)

A la suite de négociations avec la Gde Bretagne et le Portugal, les frontières de la Casamance furent fixées par un premier traité avec le Portugal en 1886. Ziguinchor devint alors française. Un second traité en 1889 fut signé avec les Britanniques, faisant de la région de Casamance une enclave entre la Gambie anglophone et la Guinée lusophone.

Les résistances opiniâtres des Diolas (1890-1920)

Tant qu'il s'agissait de faire du commerce, les Diolas tolérèrent la présence française, bon gré, mal gré mais les rapports s’envenimèrent quand elle voulut leur faire payer l’impôt et leur imposer des chefs non diolas, wolofs musulmans par surcroît. Leur résistance armée provoqua des représailles. Leur riz et leur bétail furent réquisitionnés et les canons des avisos embossés sur le fleuve incendièrent les toitures de leurs cases.

(35)

En 1886, le lieutenant Truche, commandant du cercle de Sedhiou perdit la vie à Seleki. Puis la troupe s'installa dans les villages et se fit nourrir jusqu'au paiement de l’impôt. Ex: En 1906 ; le féticheur Djignabo fut tué.

Son nom fut donné au lycée de Ziguinchor.

La tragédie des 112 hommes de la 17e compagnie des tirailleurs de Bignona commandée par le capitaine Javelier et décimée à Arras provoqua la stupeur2. A partir de 1916, le recrutement qui avait été d'abord volontaire devint obligatoire. Pour échapper au racolage, la plupart des jeunes s'enfuirent dans les rizières et en Guinée. La situation tendue contraignit en 1917 le gouverneur général Angoulvant à faire réoccuper militairement la Basse Casamance. A la fin de l'année 1920, la Casamance retrouva un peu de tranquillité. Il faudra attendre les années 1923-25 pour qualifier la situation de normale. Le pays diola était conquis certes, mais non soumis.

La Casamance pendant la guerre de 1939- 1945

Avec la mobilisation du 1er septembre 1939 contre l'Allemagne, on pouvait craindre le pire en matière de recrutement en Casamance. Il n'en fut rien. La défaite de la France de juin 1940 et la signature de l'armistice stupéfia les anciens combattants de 1914-18.

La frontière avec la Gambie britannique fut verrouillée et la chasse fut donnée aux agents britanniques et gaullistes. Le régime de Vichy mis en place le 10 juillet 1940 interdit les partis politiques et toute activité syndicale. L’ancien conseiller colonial et municipal Auguste Gomis, de tendance radical-socialiste fut l'objet d'une surveillance accrue à cause de sa sympathie pour les gaullistes. Dans le cadre du rationnement imposé dans tout le Sénégal, les réquisitions de riz et de bétail pouvaient se comprendre, mais elles étaient inégalement réparties, assurées par des traitants qui avaient pour certains un comportement abusif et humiliant.

Une agitation bien compréhensible se produisit à la frontière avec la Guinée. L’administration coloniale redoutant des incidents plus graves fit interner administrativement la jeune visionnaire Alin Sitoé (1920 -1944) le 31 janvier 1943. Elle fut déportée à Tombouctou. Si l’amertume était grande, il ne se produisit aucun soulèvement.

2 Son nom fut donné à la rue commerçante de Ziguinchor près du port.

(36)

L’apprentissage de la vie démocratique 1946-1960

En 1946, l’Empire français disparut au profit de l’Union française. En 1947, devenus citoyens français, les Sénégalais eurent le droit de voter et d’envoyer des députés et des sénateurs au Parlement français. Les élus les plus prestigieux furent l’avocat Lamine Guèye, le professeur Léopold Sédar Senghor, l’instituteur Mamadou Dia. Deux partis s’affrontèrent, le Parti Socialiste de Lamine Guèye et le Bloc Démocratique Sénégalais de Senghor et Dia. En Casamance, le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance fut fondé. En 1949, ses statuts précisaient qu’il était autonome de tout mouvement régional, fédéral ou métropolitain. Il n’était pas question d’indépendance

L’ultime étape vers l’indépendance (1956-1960)

La loi cadre votée le 19 juin 1956 par 446 voix contre 98 institua dans chaque territoire africain, un gouvernement élu par l’Assemblée territoriale. Le chef restait toujours le gouverneur, mais le pouvoir effectif était assumé par le vice-président, démocratiquement choisi par la majorité des élus de l’Assemblée. Mamadou Dia fut désigné pour cette fonction pendant que Léopold Sédar Senghor conservait son siège de député.

En 1958, le général de Gaulle revenu au pouvoir proposa par référendum aux territoires africains un projet de Communauté franco- africaine. A l’exception de la Guinée, tous acceptèrent. Au Sénégal, le Oui l’emporta. En Casamance, le Non obtint son meilleur score. Léopold Sédar Senghor fut élu président de la République du Sénégal indépendant le 5 septembre 1960 après le retrait de la Communauté de la plupart des nouveaux Etats. Le général de Gaulle l’avait prévu. Il avait prévenu son conseiller Jacques Foccart : « Ces gens-là une fois entrés dans la Communauté n’auront qu’une seule idée, celle d’en sortir »

La rébellion en Casamance de 1982

Au mois de novembre 1982, les services de renseignements alertèrent le pouvoir que des réunions avaient lieu dans les bois, près de la piste de l’aéroport de Ziguinchor pour organiser une manifestation d’opposants dans la capitale régionale. L’instigateur, assurait-on, était un ecclésiastique, l’abbé Diamacoune. Une marche eut lieu le 26 décembre 1982 sur la

(37)

résidence administrative du gouverneur et le drapeau sénégalais fut descendu.

A Dakar, le procès de l’abbé et cinq de ses amis eut lieu du 5 au 13 décembre 1983.

L’abbé Diamacoune, N’Krumah Sané, Mamadou Sadio furent condamnés à cinq ans de prison.3 L’abbé fut libéré une première fois fin décembre 1987 avant d’être arrêté de nouveau le 10 juin 1990. Malgré des verdicts relativement cléments, les indépendantistes ripostèrent en attaquant les forces de l’ordre à Ziguinchor le 18 décembre. Cette fois, le bilan des victimes fut très lourd avec des dizaines de morts et de nombreux blessés.

Les raisons immédiates de la rébellion

étaient les suivantes. A la suite de l’entrée en vigueur de la réforme administrative de 1972, le mode de gestion des terres avait supprimé le droit coutumier. La redistribution et l’affectation des terres suscitèrent des mécontentements parmi les propriétaires authentiques. Ils accusèrent les autorités de discrimination à leur égard au profit de leur clientèle politique et notamment en faveur des Sénégalais du nord. Les opérations de déguerpissement en ville furent mal vécues. Le maire de la ville de Ziguinchor, Abdoulaye Sy fut accusé de racisme. Sur la côte, des terrains favorables au tourisme furent concédés à des entrepreneurs français et nordistes. Les agents des services administratifs passèrent pour des relais des intérêts des grandes confréries maraboutiques du nord du Sénégal. Les causes plus profondes résidaient dans l’hostilité latente des Diolas à l’égard de toute autorité étrangère, notamment des Sénégalais du Nord. Ils constituèrent l’essentiel des groupes rebelles.

La période 1990-2004 fut particulièrement meurtrière. Les populations civiles furent les principales victimes avec sa cohorte de drames, (arrestations, tortures, villages incendiés, terrains minés, exil de réfugiés en Guinée et en Gambie). L’armée sénégalaise occupa les zones des combats. De part et d’autre, les combats firent rage. L’économie périclita, les touristes désertèrent la région avec la suppression des circuits à

3 N’krumah Sané indépendantiste irréductible vit en exil en France

(38)

l’exception du Club Méditerranée au Cap Skirring. La méfiance et la peur s’accrurent. L’abbé Diamacoune nommé Secrétaire général du nouveau Mouvement des Force démocratiques de Casamance (MFDC) tenta de négocier. Tous les accords de paix furent caducs à cause des exigences des extrémistes et les divisions entre combattants diolas musulmans au nord du fleuve Casamance et catholiques au sud. Les autorités sénégalaises achetèrent l’apaisement en corrompant divers groupes rebelles. Depuis la mort de l’abbé Diamacoune en 2007, les indépendantistes ont perdu leur leader charismatique.

La situation en Casamance est actuellement calme. Les combats ont cessé. Seuls de petits groupes de rebelles campent dans des secteurs très limités près des frontières de la Guinée et de la Gambie. La paix n’est toujours pas signée. Les indépendantistes ont perdu la majorité de leurs troupes. Le destin de la Casamance repose à présent sur les nouvelles générations si elles veulent bien prendre conscience que la prospérité et le bonheur des populations passent d’abord par le compromis pour parvenir à une paix durable.

Mai 2021

Christian Roche

__________________

Né en 1939, Christian Roche a vécu de longues années au Sénégal comme enseignant, notamment en Casamance où il a été le dernier proviseur français du lycée de Ziguinchor. Il a écrit plusieurs ouvrages d'histoire de l'Afrique francophone, en particulier sur la lutte du Sénégal pour son indépendance, et une biographie du Président Senghor.

(39)

Notre carnet

DEUIL

Françoise DESNEULIN le 2 avril 2021

Accompagnante lors des convoyages 2008 et 2017

Une pensée pour les défunts, et nos respectueuses condoléances à la famille et aux amis dans la peine

---

Si vous souhaitez publier dans le bulletin un événement personnel vous affectant, vous pouvez en faire part à Régis d'AVEZAC, président de l'association

(40)

Un habitant de la mangrove casamançaise

Les Anciens et les Amis de la Casamance

Siège social : 11 rue Cuoq 63100 CLERMONT-FERRAND Tel : 04 73 31 08 38 / 07 77 22 21 28 Courriel : solidarite-casamance@laposte.net Président : Régis d'AVEZAC

405, Route du Villard 74410 SAINT-JORIOZ Tel : 06 63 43 43 47

Site internet : https://solidarite-casamance.fr

Rés. sociaux : https://facebook.com/anciensetamisdelacasamance https://twitter.com/AAmisCasamance

Références

Documents relatifs

partir d’une pratique clinique auprès des enfants et adoles- cents venus consulter en psychologie et en orthophonie pour des troubles de la communication orale

Anglais - Les membres de la famille 1 Listen and number the images.. Anglais - Les membres de la famille 1 Listen and number

relations entre les membres de la

I have got one brother but I haven’t got

Ask your classmate and complete the table... Ask your classmate and complete

Découverte du monde – Anglais.  Listen

Découverte du monde – Anglais.  Listen

Les suites de «Faire avancer l'école», la mise en œuvre du renouveau de l'enseignement collégial, les travaux des commissions scolaires et des collèges visant l'harmonisation