PETIT TRAITÉ
DE
COMPTABILITÉ AGRICOLE
EN PARTIE SIMPLE.
Ouvrages du mt'iue auteur
:Ari(hiiiôti(]ii<‘ foiîiiuercialo ot prafique, contenant tous les fléveloppenients utiles dans la prati([ue, les Procédés nouveaux, les Mctliofles en usagedanslecommerce, leSystèmemétrique développé, les Hèglcs conjointes,d'alliage,de société, etc,, etc., les Logarithmes, suivie d’un Lhapitrecomplet surles intérêtscalculés par Multiplica- teurs tixes, par Diviseurs lixes, par formules dites algébriques et les t'.oinptes courants avecintérêts ;augmentée delaThéorie delanou- velleEquation arithmétique([ui sertà résoudre les(luestions d’inté- rêtscomposés, d’Annuitéset d’Amortissements, 4^ édition. 6fr.
î\'oii><‘aii traité (‘oiiiplet <lig rliaiisfc et «le la liaii«|ue, ren-
l'ei'uiaatunCours d’opérationset d’arbitrage, delîamiue,un Traitéde
i’airintrinsè(iueet numéraire de tous les jieuples; suivi duDiction- naire des places de change, contenant, sous lesnoms desvilles im- portantesetdes capitalesd’Fltatrangé,]iarordre alphabétique,Texpo-
sitiondes systèmes monétaires anciensetnouveauxde toutes lesna- lions commerçantes, leur Cours du change, etc., etc. 5e édition,
I vol.in-.S. 6fr.
S/i» «1rs livr«“s, ou .\’ouvrau traité«te comptabilité
îïéiiérale, en partie sinuile eten partie ilouble. 23'^ édition, 1 vol.
in-S. 5 fr.
'l’raité «les eomptcK en participation, renfermant lacomptabi-
lité des .sociétéseu participation, de compte à 1/2, à 1/3, etc,, etc., précédée dela tenue des livresgénéralisée, augmentée d’un chapitre surlessociét(''sen participation surmarchandises, sur immeubles ou
Hii toute,autrenature de valeurs, connue sous le
nom
de compte à 1/2, a 1/3, etc.; renfermant une méthode (rès-,sjmp/e pourtenir lescomptes de ces sortes d’associations temporaires, en dehors du sys- Icniede comptabilité dela maison chargée, de rendre, ces comptes,
icédition, 1 vol. avec tableaux.
Tr;ji<«'> «lo corrcMpoii«lancc commerciale, divisé en chapitres iutitidés : Circulaires, Offres deservices. Ordres d’achats. Informa-
tions,Renseignements,Avis,Demandesd’argent. Reproches, Excuses, Lettres de crédit simple, de crédit circulaire, de recommandation, de remerciements, de félicitations,etc., etc.; précédés chacun d’un liréambule renfermantdes indicationsutiles,les usages admis,cequ’il
> a enlin debien déterminé sur l’espècede lettredontce chapitreest
Tobjet. 1 vol. in-8. 5 l'r.
Tenue
«le livre» spéciale «les maîlres «le forgées et «l<^susines à fer, ou comptabilité enpartiesimpleet doubleapplicable aux usines, ou fabriiiues, ou manufactures. 2e édition, avec ta-
bleaux. 5 fr.
Trailé «le la eoiuptabilité affcicolc, contenant 1» l’exposition de la théorie des partiesdoubles,avecmodèledujournaletdu grand-
livre; 20ra)q)lication decetteméthodeàl’industrieagricole,avecjour- nal et grand-livre;3o lesmodèlesetexplicationsdes tableauxà ouvrir sur l’auxiliairegénéral, seul registre auxiliairedela comptabilité agri-
cole. " 5 fr.
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Lamain de 24 feuilles. In-folio. 2 fr. 50c.
La mainde24 feuilles in-4. 1 fr,26c,
LOTlBîîIf.,niP.DRriîKTF.
PETIT TRAITÉ
DE
COMPTABILITE AGRICOLE
EN PARTIE SIMPLE.
PAU
EDMOND DE GRANGES DE RANCY,
AUTEIT. mi cours COMPLET PETUDES COMMEFXIALES
,
PU TRAITE nuCHANGEETDELA HANOPE. DU TRAITÉ DESCOMPTES EN PARTICIPATION nu TRAITEUE LA CORRESPONDANCE COMMERCIALE,
DU TRAITE DECOAIPTARILITE GÉNÉRAI,!;, DE l'aRITHMÉTHJUE COMMERCIALE, DELA COMPTABILITE DES USINES A EER, ETC.
PARIS
LIIIRAIRIE AGRICOLE DE LA MAISON
RUS'IT(,IUE, RUE JACÜIi, N^’ 'J(j,Eûtrhee tous les Libraires delal‘'rHeicoet«le1I^trancer.
Digrtizedbylhe InternetArchive in2017withfundingIrom
ThisProjectismadepossiblebyagrantfromthe InstituteolMuséumandLibraryServices as admlnlstered bythePennsylvaniaDepartmentolEducationthroughtheOffice ofCommonweaithLIbraries
httpsr/Zarchive.orÿdetaifs/petiftraitedecomOOdegr
INTRODUCTION.
La terme
des livres,autrement
dite, lacompta-
bilité, est l’art
de
teniravec ordre
etméthode
les écrituresde
ses opérations.La
plupart des petits cultivateurs n’ont pasde
li-vres et
ne
tiennentaucune
écriture sérieusede
leurs alîaires; c’est
un malheur pour eux
, car lacompta-
bilité inti’oduit l’ordre
dans
les résultats eten
tire deslumières pour
l’avenir : ilen
résulteque
les cul- tivateurs privés d’écrituresmarchent au hasard dans
leurs opérations, et
ne peuvent
serendre aucun compte de
ce qu'ils l'ont.On
distinguedeux méthodes pour
tenir les livres.La méthode en
partiedouble,
qui est la seulecomplète
etadmirable, on peut
le dire, jiar les ré- sultats clairs, positifs etmathématiquement rigou- reux
(pi’elle fournit.On
s'imagine bien à tortque
c’estune
science abstraite, difficile àcomprendre
et à pratiquer; rien,'M
PETIT TRAITE
DE
COMPTABILITÉ AGRICOLE.
PREMIÈRE PARTIE.
TABLEAUX
AOUVRIR.
Nous commencerons
pardonner
connaissance des li- vresou
tableaux dontnous nous
proposons de taireusage.En
première ligne, est le livreou
tableau de caisse,connu
de tout lemonde,
destiné à noter l’entrée et ta sortie des espèces.On
doit y inscrire d’un côté, sur lefeuilletgauche, tout l’argentqu’on reçoitou
qui entredans la caisse, en pla- çant,au
boutdesexplications,lasomme
dansune
colonnedite d'entrée.
De
l’autre côté, en regardsur le feuillet droit,on
écrittoutTargent qu’on
donne ou
qidsort, enplaçant, àl’extré-mité des explications, la
somme
dansune
colonne dite desortie.
Voilcà la
forme du
livre de caisse ordinaire , nous y ajouteronsseulementune
colonne deplusà l’entréecomme
lu
; u.MPTABIl.ITi: AGU
[COLE.
à la soliio, intiluléc imémorial, el
nous
placerons celtecolonne avant celle de caisse; voici pourquoi :
Tous
les billets, el toutes les valeurs quelconquesque nous
recevrons,ou
qui entreront, devront être écrites à Ventrée de notre livrenommé
désormaismémoiual-caisse,en
observant de placer lasomme
dans la nouvelle co-lonne intitulée mémorial.
Au
contraire, tous les billetsou
toutesles valeurs quel- conquesque nous donnons ou
qui sortent, devront être écrites en regard sur le l’euillet droit à lasortie,en
obser- vant d’inscrire lasomme
dans la nouvelle colonne inti- tulée mémorial.En un
mot, toutes lessommes
d’argent seront placées dans lescolonnesde caisse, et tout cequi n’est pas de l’ar- gent,c’est-à-dire lesentréesou
sortiesdebillets, les achatsou
les ventes de denréesou
d’objets quelconques, seront inscrites dans les colonnes mémorial.Ainsi les
sommes
d’argentne
seront pas conlondiies avec ce qui n’en est pas, et l’on pourra,en
retranchant le total de la colonnede sortiedela caissedu
total de la co- lonne d’entrée, savoir, par ladifférence, le solde quidoit resteren numéraire dans
la caisse ; ce qu’on peut vé- rifier atout instant,en comptant
les espèces qu’elle ren- ferme.Le modèle
dece livre estplacé à la page 72.Voilà leseul livre indispensable
où nous
noterons, par ordre de date, toutes nos affaires sans exception et divi- sées,comme on
levoit, en entréeset sorties.Mais il estunautrelivre,
beaucoup moins connu
etdonton
faitpeu
d’usage, quoiqu’il soit fort utile,que nous
nous
proposons de tenirpour
la culture ; c’est le livrePRFMIÈRF
?\RT1F.— TABLEAUX
A OUVRIR. I l(l’entrée et sortie des (denrées
ou
des objets quelconques dont secompose
l’industrie agricole.On
verra bientôt (.[uels renseignements utilesnous en
tirerons.
Sur
celivreon
ouvriraun
tableau (1), par entréeetparsortie, à
chaque
denréeou
objetquelconque
dont s’oc-cupe
l’agriculture,àbU, par exemple, à luzerne,àavoine, à bergerie, à vacherie, etc.On
portera sur le feuillet gauche, à I’entrée dechaque
tableau, tout ce qu’onrecevra
ou
qui entrera dela denréeou
de l’objet auquel ce tableau aura été ouvert, enpla- çant à la fin de l’explication le chiffredes quantités danslacolonne de l’entrée.
Au
contraire,on
portera surle feuilletdroit,en regard à la SORTIE, tout ce qu’ondonnera ou
qui sortira de cettedenrée
ou
decet objet,en
inscrivant après l’explication, le chiffre des quantités dansla colonnede la sortie.D’où
il suit qu’en retranchant le total des quantités sorties,du
total des quantités entrées ,on
pourra savoir, par ladifférence, ce qui doit rester dans lesmagasins
ou lieux de dépôt.Ainsi,àl’aidede ce livre
composé
detousces tableaux,on
pourra toujours savoirles quantités de denréesou
de valeurs qui restent disponibles sans qu’on ait besoin de les compter, de les peserou
de lesmesurer
laborieuse-ment.
D’un
autre côté, ces tableaux parentrée et sortie four- nissent desmoyens
de contrôle ([ui font découvrir les(1) Ouvrirun tableau, c’estinscrire en tête desdeux pages d’un livre ouvert, lenoiu d’une denrée, en plaçantle motentrée.surle l'euilletgau- che cl sortie surlercuiliri droit.
12
CUMPTABILITÉ AGRICOLE.
erreurs
ou
les soustractions; car, en vérifiant sur les objetsen nature,on
doit trouver dans les lieux dedépôtles
mêmes
quantitésque
les tableaux présententcomme
disponibles.
Autrement
il yauraiterreurou
soustraction.il y a
beaucoup
d’autres avantages à tenir celivre, qui seront signalés plus tard.On
peut ouvrirun
tableau par entrée et sortie, à la bergerie,à lavacherie,à l’écurieetàlabasse-cour,comme
on
le faitpour
les denrées.On
portera, àleur date, surleleuilletgauche,à l’entrée dechacun
d’eux, les achats d’animaux,ou
leurs naissan- ces; et sur lefeuillet droit, àla sortie, les quantités de cesanimaux vendues
ouconsommées
dans l’intérieurde l’exploitation,ou
mortes, demanière
qu’on saura tou- jours,comme pour
les denrées, à l’aide de cestableaux, les quantités qui doivent rester.Et,
comme on
verra bientôtque
toutesles sortiesdecesanimaux
devront être motivées et vérifiées par le chefde l’exploitation, ce seraun moyen
decontrôlepour
recti- fier les erreurs et prévenir les coulages.(Jn ajoute à ces tableaux plusieurs colonnesdestinées à recevoir des notes utiles, sur les qualités, l’âge, le sexe des
animaux; on
trouveraun modèle
dechacun
de ces tableaux, suivi des explications qui y sont relatives,aux
pages,52
pour lavacherie,54 pour
la bergerie,58 pour
l’écurie,
56 pour
la basse-cour.On
trouveramême un modèle
detableau général d’ani-maux,
page 60, quicomprendrait
et remplacerait les quatre tableaux précédents.Indiquons encore quelques tableaux spéciauxàl’indus- trie agricole qu’il serait convenable d’ouvrir.
PREMIERE
PARTIE.TARLEAIX
A OUVRIR. 13CHAPITRE PREMIER.
Du tableau de» consommations des animaux.
La consommation
desanimaux
étantun
objetimpor-
tant à considérer en culture, il serait utile de lui ouvrir
un
tableau spécial, mais (pii n’est pas indispensable.Useratoujoursdivisé endeux parties, l’entrée d’un côté sur lefeuilletgauche, etde l’autre côté
en
regard,la sortie, surle feuilletdroit.Dès
qu’ilentre, tous lesmois
par exemple, àun
dépôt spécialqu’on supposeformé pour
l’alimentation des bes- tiaux, desvivres, des racinesou
des grains,on
inscrit les quantités de ces denrées à l’entrée sur le feuilletgauche
dans descolonnes qui leur sont destinées..Au contraire,
on
noteà lasortie,chaque
jourou
toutes lessemainesou chaque
mois, les quantitésconsommées
séparément par l’écurie, la vacherie, le troupeau et la basse-cour.Les colonnes des quantités de l’entrée etde lasortie se balancent
quand
le dépôtest épuisé : ce tableausert à sa- voir ceque consomment en
particulier la basse-cour, ta bergerie, l’écurie et l’étable; et, en mettant
aux
quanti-tés lesprix
que
coûtent les vivres,on
peut apprécierexac- tement la dépense (pi'occasionne chacune de ces quatre industries ; ce ({uia son intérêt.Le modèle
de ce tableau estdonné
à lapage 48
avec desexjilications développées.Du
peutse passer de ce tableau intermédiaire et porter directementlesquantitésconsommées
pour lesanimaux
à14 CO.MrTAElLlTÉ
AGRICOLE.
la sortie des tableaux ouverts
aux
denrées; mais dans ce cason
nesaisit plus d’un seulcoup
d’œil laconsomma-
tion des
animaux.
CHAPITRE
II.Du tableau
«leconsommation de la maison.
Le
tableaude laconsommation
delamaison
est danslemême
casque
le précédent, il serait utile sans être indis- pensable.Ce
tableau sera toujours diviséen deux
parties, l’entrée d’un côté sur le iéuillet gauebe, et lasortie enregard, del’autrecôté.
On
]iortera à rentrée toutesles ({uantitésd’aliments(juientreront
dansun
dépôtdeprovisionsqu’on supposeformé
|)our l’alimentation de la
maison
;on
notera de l’autre côté, à la sortie,jour parjourou
par semaine, lesquan-
tités
consommées.
Les
colonnes dece tableaudoivent se balancer lorsque toutesles provisions entréesau
dépôt seront sortiespour
la
consommation
journalière;ou
bien encoreon en
fera la balance en ajoutantaux
quantitésconsommées
celles ([ui restent dans ledépôt.C’est
un moyen
de contrôleet de savoir àcombien
re- vient la dépense de nourriturepour
la maison,en met-
tant desprix
aux
quantités des denréesconsommées.
V’oir le
modèle
dece taldeauavecexplication àla page5(1.(tnpeut se passerdecetableau intermédiaireen portant directement les quantités prises
pour
laconsommation
àlasortiedes tableaux ouvertsauxdenrées; mais
on
ne peutPREMIÈRE
PARTIE.TARLEAUX
A OUVRIR, 15 plus embrasser d’uncoup
d’œil dansun même
tableau l’ensembledelaconsommation
de la maison.CHAPITRE
IH.Du tableau des journées.
Comme
dans la culture on emploieun grand nombre
d’ouvriers et (pi’onneles paye(]uetous les huit
ou
(|uinze jours, il en résulteun compte
aveccbacun
d’eux, et la nécessité de se créer desmoyens
abréviatifs d’établir tous cescomptes.t)n ouvre
donc un
tableau sous lenom
demain-d’œu-
vreou
dejournées, toujoursdivisé endeux
^parties. L’en- trée pour ainsi dire des journées, d’uncôté sur le feuilletgauche, et en regard, sur lefeuillet droit, la sortie, c’est- cà-dire la répartition de ces journées entre les diverses cultures auxquelles elles ont été employées.
A
l’entrée, dans lamarge, on met
au-dessous lesuns
des autreslesnoms
de tous lesouvriers; il ne reste {dus (ju’à {dacer
chaque
soir, en face dechacun
de cesnoms,
dans sept ou ({uatorze petites colonnes intituléeschacune
d’un jour de la semaineou
de laquinzaine, lechiffre 1, sil’ouvrier a travaillé tout lejour,
demi ou
quart,ou
zéro,s’il n’a travaillé
qu’un demi ou
quart dejour,ou
s’il ii’apas travaillé
du
tout. Ces colonnes s’additionnent à la fin de la semaineou
de laquinzaine; l’onsait ainsile
nombre
dejournées dues àchacun.
De
l’autre côté, à lasortie,on
ré{>artit, à l’aidedediversescolonnes, ces
mêmes
journées entre lesdivers genres de culture(piien ont profité.Cet ingénieux tableau contient plusieurs
moyens
deCO.MPTAHILITK
AGRICOLE
.
IH
•ontrôleset de vérification qui sont expliqués àla suite
du modèle
qu’on trouvera page 36.Ce
tableau estun
des plus utiles; il sert à dresser lecompte
des ouvriers; il fait connaître àcombien
s’élève la dé|»euseconsidérabledemain-d’œuvre
dans l’année,etmieux
encore, la portion de cette dépenseà mettre à lacbarge de
chaque
cultureen
particulier, ce qui sert à trouver,au
besoin, le prix de revient dechacun
de leurs [•roduits.CHAPITRE
IV.Uu tableau d’attelages.
Ce
tableau doit êtrerangécomme
leprécédentau nom-
bre des plus utiles.
Il est important
pour
l’agriculteur desavoir àcombien
s’élèvent précisément les dépenses si considérables de ses attelageset de connaître le travail utile (jue lui rend ce [irincipal
moyen
de culture.Nous comprenons
sous ladénomination
d’attelages lescharrues et tous les autres instruments de culture
ou
de transport, avec lesbœufs ou
leschevaux
qui les mettent enmouvement.
Ce
tableauabeaucoup
d’analogie avec leprécédent.Il est divisé en
deux
parties : d’un côté, sur le feuilletgauche,l’entrée
pour
ainsi diredes journées, etenregard, sur le feuillet droit, la sortieou
plutôt la répartition de cesjournéesaux
diversescultures qui enontprofité.Dans
la première colonne, àl’entrée,on
placelesnoms ou numéros
lesuns en
dessous des autres de toutes les charrues; il ne reste plus qu’à écrire
chaque
soirdans 7PREMIÈRE
PARTIE.TABLEAUX A
OUVRIR. 17OU
14petitescolonnes intituléeschacune du nom
d’un jour de la semaineou
de la quinzaine, vis-à-vis lenom ou nu- méro
dechaque
charrueou
attelagele chiffre 1, 1/2,1,4,ou
0 selonque
cet attelage a travaillé la journée entière,ou une
demi-journée,ou un
quartdejour,ou pasdu
tout.Ces
petitescolonnes sontadditionnées; et leurs totauxdoi- ventcorrespondre avec ceux des colonnesdu
feuilletdroit.De
l’autre côté, à la sortie,on
répartitchaque
soir lesjournées de travauxentre les diverses culturesauxquelles
ils ontprofité,cultures qui ont
chacune une
petite colonneoù
l’onn’a qu’à placer le chiffre desjournées qui lui ont été consacrées.L’entrée et la répartition
ou
sortie des journées de tra- vail des attelages se balancent et se contrôlent mutuelle-ment.
Avec
ce tableau,on
peut savoircombien
de journées de travail utileon
a obtenu de ses attelages par jour, par semaine ou par mois, enfin dans toute l’année : ce quidonne
lemoyen
de trouver le prix de revient d’une journéed’attelage.D'un
autrecôté, onsait,parlarépartition,la portionde ses dépenses qui doit être mise à la charge dechaque
culture ; renseignement utilepour
établir exactement leprix de revient de
chaque
produitou
dechacune
des ré- coltesque
donnent ces cultures.Le modèle
de ce tableau estdonné
page 40, avec des explicationscomplètessur lamanière
de le tenir (1).(l;Lecultivateur peut tracerfacilementce tableau àl’aidedesfeuilles réglées en gris qui [se trouvent à la librairie agricole, sous le nom
à'Auxiliaire général.
2
18 COMPTABILITÉ
AGRICOLE.CHAPITRE V.
Du
taltloaiides fumiers.
Le
tableau des fumiers n’est pas indispensable,mais
il est intéressant et utile à ouvrir, si l’on veut s’assurer des quantités exactesde fumier produites parchacune
des industries de la vacherie,du
troupeau, de l’écurie,delà
basse-cour, etc., car ces fumiers doivent être considéréscomme un
produit, qui allège d’autant les fraisdenour-
riture des
animaux
qui le donnent, et dès lors il convient de tenircompte
avec ordre de ces produits; ce tableau sert aussiàdécouvrirsil’onveutleprixderevient réeld’un
mètre
cube defumier, etpar conséquent àapprendre exac-tement
aussi leprix de revient des récoltes dans lequel ladépense
du
fumier entrepour
beaucoup.Mais ce sont là des renseignementspeut-être sans
un grand
intérêtpour
les petits cultivateurs, qui se conten- tent des notes rigoureusement indispensables etne
re- cherchent pas des éclaircissements d’un ordre sirelevé.Ce
tableauest diviséen deux
parties : l’entréeou
pro- ductiondu
fumier, d’un côté sur le feuillet gauche, eten
regard sur le feuillet droit, la répartition de ces fumiersaux
diverses cultures auxquelles ils ont profité.Tous
les quinzejoursou chaque
mois,lorsqu’on nettoie les écuries, l’étable, labergerie, labasse-cour;
on
porte le chiffre de la quantité de fumier frais produite par ces diversesindustriesdansune
colonneconsacréeàchacune
; demanière
qu’on voit à l’entréedu
tableau laproduction mensuelleet, parune
addition, laproduction annuelle, de fumiers obtenusen
particulierdans l’écurie,dansl’étable.PREMIÈRE
PARTIE.TABLEAUX A
OUVRIR.19
dansla bergerieou
dansla basse-cour.De
l’autre côté, àla sortie,on
répartit cesfumiers entre lescultures auxquellesilsont étéaffectés, enplaçant dans de petites colonnes in- titulées
du nom
decbacune
de ces cultures, le chiffre des fumiers qu’on y a transportés et enfouis, ce quimène
à savoir la dépense exacteen
engrais faitepour chaque
nature de récolte.Il
y
aun
contrôleou une
balance établie entre l’entrée et la sortie de ce tableau, qui fait trouver la réduction depoids des fumiers lorsque, sortis fraisdesécuries, ils se sontmûris
etconsommés
dans des lieux de dépôt.Le modèle
de ce tableau est placé à lapage
44, suivi des explications nécessaires pour en faire usage.CHAPITRE
VI.Du tableau général des
récoltes.On
peut ouvrirun
tableau à la récolte générale de l’année,où
l’on note, après la moisson, les récoltes par-tielles obtenues dans les divers
champs.
Ce
tableau est diviséendeux
parties: l’entrée d’uncôté, et la sortiede l’autre;
on
écritpar ordrededate, à l’entrée, sur le feuillet droit, les récoltes partielles dechaque champ,
àmesure
qu’elles rentrent dans les grangesou
qu’ellessont mises en
meule
; puis, dans des colonnes in- tituléesdu nom
dechaque
nature de récolte,on
place les chiffres des quantité^ obtenues, demanière
qu’en addi- tionnant cescolonnes à la fin de la moisson,on
a les to- taux en quantitésdes récoltes dechaque
sole.Quant
à la sortie portée sur le feuillet gauche,on
y20 COMPTABILITE AGRICOLE.
écrit ces
mêmes
totaux des récoltes dansun
autre ordre,pour
se créerun moyen
de balance et de vérification ; et c’estdans
ce tableau desortie qu’onprend
les chiffres des quantités des diversesrécoltespour
les fairefigureràl’en- trée des tableaux ouvertsàchaque
denrée.Ce
tableau est précieux et indispensablecomme
auxi- liaire de la comptabilité en partie double, parce qu’ilfa- cilite singulièrementle travaildu
teneur de livres;
mais
si l’on renonce à faireusage de cette
méthode,
ce tableau intermédiaire perd de sonutilité et l’on peutlesupprimer.11 suffirait deporter directement les diverses récoltes à l’entréede l’undes tableaux ouverts à
chaque
denrée, évi- tant ainsi de les réunir toutes dans le tableau généralci- dessus.CHAPITRE
\TI.Du tableau ouvert à rbaque cbamp
.
On
pourrait ouvrir,même
en partie simple,un
tableau àchaque champ, ou mieux
encore àchaque
genre decul- ture, à blé, à avoine, à luzerne, etc., etc., toujoursdivisé endeux
parties, l’entréeou
ledébitsur lefeuillet gauche,et la sortie
ou
l’avoir en regard, sur le feuillet droit.On
porterait sur lefeuillet gauche, à l’entréeou
débit, tousles fumiers, semences, labours, travauxou
dépenses quelconques faitespour
cechamp ou pour
cette culture.Sur
le feuillet droit, à la sortieou
avoir,on
porterait tousles produitsou
toutesles récoltes obtenues par cette culture, ce qui conduirait à découvrir le prix de revient des récoltes.Ces tableaux sont loin d’être indispensables, et ils s’é-
PREMIÈRE
PARTIE.— TABLEAUX A
OUVRIR. 21 loignent desrenseignements auxquels se bornent lescul- tivateurs insouciants; plus tard,
nous
feronsremarquer
lepartiqu’onpourrait tirerde cestableauxetleséclaircis- sements de haut intérêt qu’ils fourniraient.
Le modèle
est la page 68.CHAPITRE
YIII.Du tableau ou compte ouvert à une personne.
On
peut ouvrirun compte ou
tableau àune
personne avec laquelleon
fait des affaires fréquentes, à terme,en
compte, c’est-à-dire sans les payerou
régler immédiate-ment
; c’est ce qu’on appelle être encompte
avec cette personne.Ce compte ou
tableau est diviséen deux
parties : l’entréeou
doit sur le feuilletgauche
,où
l’on porteen
effet tout ce qu’il doit, et la sortie
ou
avoir sur le feuilletdroit,
où
l’on note,au
contraire, tout ce qui lui est dû.Le modèle
de ce tableau est page70.Ou
peutn’en avoir qu’un seul, intitulé : Divers débi- teursou
créanciers.CHAPITRE IX.
Du tableau de l'inventaire général.
Ce
tableau est indispensable, caron
doit faire son in- ventaire généralune
fois par an, et c’est lui seul, en partie22 COMPTABILITE AGRICOLE*
simple, qui fait connaître la perte
ou
le gainqu’on apu
faire dans l’année.
L’inventaire se divise
en deux
parties bien distinctes :La
première estV
actif,comprenant
toutes les valeursque
possède lechefde l’exploitation;
La
secondeest lepassif, présentanttoutce qu’ildoit;
en
retranchant le
montant du
passifdu montant
de l’actif, il en résulteune
différence appelée capital.Le
capitalou
la fortune
du
chef de l’exploitation n’est,comme on
le voit,que
l’excédant de son actifsur son passif.Ce
tableause diviseen deux
parties, l’entrée ouactifsur le feuilletgauche, et enregard, surle feuilletdroit,lasor- tie ouïe passif,pluslecapital. Maiscomme
l’actifest pres-que
toujoursbeaucoup
pluslongque
lepassif,on met
sou- vent ce dernier à la suite del’actif, aulieude le mettreen
regard.On
peuten
voirun modèle
page 76,accompagné
des explications nécessaires.Ce
n’estque
par cet inventaire annuel qu’on peut,en
partie simple, reconnaître lebénéfice
ou
la pertede l’an- née qui finit.Pour
cela,on compare
le capital quirésultedel’inven- taire qu’on vient de faire avec le capital de l’inventaire précédent; si, par exemple,on
arrive àun
capital de100.000
fr., lorsque l’année précédenteil n’étaitque
de85.000
fr., il faut en conclure qu’on agagné
cetteannée
15.000
fr.Si,
au
contraire, le capital del’année précédente avait été de109,000
fr,, ilen résulterait la preuveque
nous avonsperdu
dans le courant de l’année9,000
fr.On
voit parlà l’importance d’apprécieravec exactitudePREMIÈRE
PARTIE.TABLEAUX A
OUVRIR.23
et
jugement
toutes les valeurs figurant dans l’inventaire, carchaque
erreur d’appréciation en plusou en moins
réagit sur le capital, qui n’est,
comme nous
l’avons dit,qu’une différence.
On
inscrit l’inventaire général enforme
de tableauou
simplement
enforme
de note,comme
dans le modèle, sur les dernières pages de V Auxiliairegénéral.DEUXIÈME PARTIE.
THÉORIE.
Avec
l’aide descomptes ou
tableauxque nous venons
seulement d’indiquer,mais
dont les modèles,accompa- gnés
d’explications suffisantes, vont êtredonnés
ci-après,nous
tiendrons avecun
certain ordre les écritures indis- pensables d’une exploitation agricole.Ainsi, sur le livre
ou
tableau appelémémorial-came
(car ce livre n’est
qu’une
suite de tableaux par entrée etpar sortie
comme
les autres),on
écrira, d’un côté, àl’en- trée, par ordre dedate, toutceque
le cultivateur recevra en espèces, en billets, en denrées ou objets quelconques lorsqu’il les achète.De
l’autre coté, à la sortie, il notera, par ordre dedate, tout ce qu’ildonnera
en argent,en
billets,en
denréesou
objets quelconqueslorsqu’il en vend.
Ce
livreou
cettesuite de tableaux contiendradonc
tou- tes ses opérations, et sera le véritablejournal de ses af- faires.Si, à ce premier livre relatifà lacomptabilité-espèces,
nous
ajoutons,pour
tenirécrituredu mouvement
deswta-tières, lelivre des magasins, quin’est qu’unesuite de ta- bleaux ouverts, par entrée et par sortie, à
chaque
denréeou
àchaque
objetquelconque intéressantla culture,dans
ce cas, le cultivateur devra y inscrire toutes les quantités
DEUXIÈME
PARTIE.—
THÉORIE.25
qu'il recevra de
chacun
de ces objetsou
denrées, à l’en- tréedu
tableau spécialement ouvert à chacun.Au
contraire, il notera, de l’autre côté, à la sortie de ces tableaux, les quantités de ces objets qu’il auradon-
néesou
qui seront sorties, soit par vente, soitpour con- sommer
dans l’intérieur de l’exploitationoupour
toutau- tre emploi.Il en résultera qu’en retranchant le total des quantités de la sortie
du
total des quantités de l’entrée dechaque
tableau,
on
saura toujours, par la différence, ce qui resteen
naturedans lesmagasins
dechacune
desdenréesou
dechaque
objet.Tout
se borne,comme on
levoit,à êtretrès-attentif,dès qu’onreçoitquelqueobjet, à lenoter à Ventréedu
tableau ouvert à cet objet,et dèsqu’on donne,au
contraire, quel-que
chose, à le noter à la sortiedu
tableau qui lui est ouvert.Les
tableauxétant ainsiorganisés, sil’on veut serendre descomptes
assez sérieux, il suffira d’adopterune
seule règle, et de l’appliquer invariablement,pour
approcher jusqu’àun
certainpointdel’exactitudedelapartiedouble.Voici cetterègle
ou
ce principe:Rien
nedoitSORTIR
d'un compteou
d'’untableausansENTRER immédiatement
dansun
autre.Le
raisonnement justifie ce principe :En
effet,quand
il sortou
qu’ondonne
de l’argent, dela
marchandise ou un
objet quelconque, ce n’est pas en pure perte,
pour
rienou
sans motif, c’est toujoursen
échange d’un autre objetou
pour laconsommation
inté- rieure, enfin,pour un
motif de cultureou
de dépense quelconque.26 COMPTABILITÉ AGRICOLE.
Or,après avoirfaitsortir
ou
avoirnotéàlasortiel’objetdonné, il faut
immédiatement
faire entrer celui reçu en échange, c’est-à-dire le noter àl’entréede son tableau.Voilà
en
quoiconsiste toute l’applicationdu
principe :Et
quand
il s’agitd’une sortieou
dépenseen échange
de laquelleon ne
reçoit rienmatériellement, il faut tout demême
la faire entrer, c’est-à-dire la noter à l’entrée,en
d’autrestermes, lamettre à lacharge
d’un tableauouvert à cette dépenseou
à cette culture.Ainsi les
consommations,
les dépenses et les diverses cultures aurontchacune
leur tableau ouvert,
qui sera chargé à l’entrée detouteslessorties etdetouslesdébours
faits à l’occasion de chacune.
On
entrevoit déjà tout le partique nous
devonstirerdecette règle, et les éclaircissementsutiles
que
présenteront ces tableaux.Ainsi, par exemple, supposons qu’on aitpris
20
hecto-litresd’avoineet
2,000
de luzernepour
laconsommation
des chevaux.
Après
avoir fait sortir des tableauxouverts à la luzerne et à l’avoineen
graines les quantitésprécitées, il fautaller les faire entrerau
tableau de laconsommation
des ani-maux.
De
façon qu’à la fin de l’année,en
pratiquant toujours ainsi le principe,on
trouvera réuniau
tableau decon-sommation
l’ensemble des vivresque
lesanimaux
aurontconsommés.
Autre exemple
: supposonsque
1 ,000 gerbes deblé etoOO
d’avoinesoient sortiesde la grange, aient été battues, etqu’ellesaient produit20
hectolitresde blé,15
d’avoine et 1,400 bottes de paille.DEUXIÈME
PARTIE. THÉORIE.27 Après
avoir fait sortir les 1,000 gerbesdu
tableauou-
vert à blé en gerbes, et les500 du
tableau d’avoineen
gerbes,il faut faireentrer les20
hectolitres deblé au ta- bleau de bléen
grains, les 15au
tableau d'avoineen
grains, et enfin les 1,400 bottesau
tableau ouvertaux
pailles.
On
agira d’unemanière
analoguepour
le bléchangé
en farine eten
son.C’est ainsi qu’à l’aide de nos tableaux
nous
tiendrons note des transformations successives, et desmouvements
d’entrée et de sortiede tous nosproduits agricoles.
Autre exemple
:on
avendu au marché
3 vaches;on
les notera d’abord
comme vendues
à la sortiedu
tableau ouvertàvacherie,etimmédiatement on
devra noter àVen-trée de la caisse la
somme en
argent qu’on a reçueen
échange.On
avendu 10 moutons
à Jean,boucher
; après avoir noté cette quantité demoutons
à la sortiedu
tableau ou- vertàbergerie, il fautimmédiatement
porter à l’entréedu
mémorial-caisse le billet de300
fr. qu’on a reçudeJeanen payement,
donton
sortlasomme
dans la colonnemé-
morial.
Ou
bienon
y noteraitque
Jeannous
doiten compte 300
fr., s’il est
convenu
de les payer àterme
sans rè- glement.En un mot,
tout ce qui sort d’un tableaudoit entrerimmédiatement
à la charge d’un autre.C’est ainsi
que
lecultivateur pourratoujours suivrel’es-pèce de rotation continuelle de sesproduits d’un
compte
à l’autre, eten
noter avec régularité les différentes transfi-gurations.
28 COMPTABILITÉ AGRICOLE.
Tous
les quinzejoursou
tous les mois, le chefde l’ex- ploitation fera bien de vérifier si toutes les sorties deva-
leursnotées sur ses tableaux ont bien été portées
chacune
à l’entrée d’un autre tableau, et de placer
un
petit ven
encrerouge
à côté de lasortie etde l’entréecomme un
in- diceque
cettevérification a été faite.De
cette manière,aucune
des ventes de denrées faites à crédit ne seraomise au
débit de l’acheteur, celles contre argentou
billet seront notées à l’entréedu mémorial-
caisse;lesvivres
donnés pour
lesanimaux
figureront exac-tement au
tableau de laconsommation,
et ainsipour
tout le reste.Les
erreurs, lesomissionsou
les coulagesne pourraient pasfacilement échapperà l’attention.Pour
nepas multiplier troples tableauxou
lescomptes,on
doitd’abordsebornera
ceux qu’on juge les plusutiles;on
peut encore en restreindre lenombre en
adoptant des dénominations générales.Ainsi,
on
peut ouvrirun
seul tableau à objets divers, oii l’on portera tout ce qui ne mérite pasun
tableau par-ticulier ;
Comme on
ouvreun compte ou
tableau de divers dé- biteurs et créanciers,au
lieu d’un tableaupour chacun
deceux aveclesquelson
faitpeu
d’affaires;De même, au
lieud’ouvrirun compte ou
tableau àcha-que champ,
ce qui seraitpossible, maisfortlong,on
ouvreun
tableau parchaque
sole, c’est-à-direpour chaque
na- ture derécolte; et
même
au lieu d’en ouvrir à trèfle, à sainfoin, àluzerne,on
peut n’en ouvrirqu’un
seulàpmi-
ries artificielles, par
exemple,
à céréales d’hiver pour le bléet le seigle, etainsi de suite.DEUXIÈME
PARTIE. THÉORIE.29 Conformément
auprincipe convenu,quand
il sort dessemences ou
des fumiers, de tableaux ouvertsà ces objets,on
vaimmédiatement
faire entrerces objets àla chargedu
tableau des cultures auxquelles ils sont destinés.
Dès
qu’on répartitou
fait sortirdu
tableau desjournées de main-d’œuvre,ou du
tableau desattelages les journées employéesaux
diverses cultures,on
doitimmédiatement
les noter à la charge des cultures auxquelles elles ont profité.
Si l’on a le
même
soinpour
les autres dépenses de cul- ture, ilen résulteraque
ces tableaux feront connaître ladépenseparticulièrede
chaque
culture,et, parconséquent,le prixde revient à
peu
près exactdechacune
des récoltes qu’elles donnent.On comprend
encoreque
rienn’empêche
d’ouvriraussi descomptes ou
des tableaux par entréeou
sortieou
par doitou
avoir, ce quiest lamême
choseà diverses natures de dépenses.Ainsi, par exemple,
on
ouvriraitun
tableau de fraisgénéraux où, toutes les fois qu’il sera fait
mention
à la sortiede lacaisse d’unpayement
de ces frais,on
iraitim- médiatement
lenoter à l’entréeou
au débitde ce tableau.Il en résulterait qu’à la fin de l’année
on
pourrait, à l’aide de ce tableau, connaître d’un seulcoup
d’œil le to- talou
l’ensemblede ces frais, enmême temps
qu’on pour-raitvérifier tousles détails dont ils se composent.
Ces exemples suffisent
pour
faire sentir tout le parti qu’on peut tirer de ce système de comptabilité en partie simple, qui n’est assujetti qu’à cette seule règle, que rien ne doit sortir d’un compteou
tableau, sans entrerimmé-
diatement dansun
autre.30 COMPTABLITÉ AGRICOLE.
C’est
une
imitationlibrede lapartiedouble, mais il n’y a ici rien d’abstrait quidemande une
étude préliminaire, rienque
tout lemonde ne
sacheaussitôtqu’on
l’alu;c’est làune
idée aussi simpleque
facileàmettreen
pratique.Cette absencedetoute difficulté
nous
paraît de nature à inspirerle goût delacomptabilitéaux
plus indifférents, et à lesdécider,lorsqu’ils seraient plusrompus au
travaildes écrituresetmieux
éclairés,à adopterenfin laméthode
quine
laisse rien à désirer.Après
cette courte théorie, ilne nous
reste plus qu’à présenterlesmodèles des livres et tableauxdontnous ve- nons
de parler, à compléter les explications déjàdonnées très-succinctement, etàindiquer lemoyen
pratiquedelesrenfermertoussans exception,quoiquetrès-dissemblables, dans
un
seul registreque nous nommerons
l’Auaîîhaîrc généralagricole.TROISIÈME PARTIE.
APPLICATION.
Du
registre appelé l’Auxiliaire général agricole.']Tous
les livresou
tableaux dontnous venons
deparlei seront organiséset ouverts surun
registreunique
appelé Vauxiliaire général, aumoyen
d’un simple expédient de réglure. Voicicomment
:En
outrede ligneshorizontales, quiservent d’ordinaire à diriger l’écriture, ily aura, de plus, des lignes vertica- les, formant d’étroites colonnes tracées
en
encre grisecomme
leshorizontales,pour
qu’on puisse écriredessusau
besoincomme
si elles n’existaient pas.Ces lignes verticales, formant
damier
avec les précé-dentes’, serviront de conducteur
pour
tracer avec régu-larité à l’encre noire
ou
rouge les colonnes des tableaux, donton
imitera la largeur, etdonton
copiera Ventête sur les modèlesdonnés
dans ce livre.Il suffira
donc pour
celade tracersoi-même
des lignesen
encrenoireou
rougesurcellesdeslignes verticalescon- ductrices tracéesen
grisqu’onaurachoisiesd’avance.Par
cette simpleprécautionderéglure,il ne faudraplusqu’un
instantpour
ouvriraisément etsansde minutieuses précautions, letableau à colonnes lepluscompliqué.Nous
ouvrirons d’abord sur ce registre des tableaux à toutes lesdenrées, ensuite à toutes les industries dela va-!
32 COMPTABILITÉ AGRICOLE.
cherie, bergerie, basse-cour et
aux
attelages, après à lamain-d’œuvre, aux
travauxdesattelages, à laconsomma-
tiondes
animaux,
à cellede la maison,aux
diversesna-
turesdeculture,
aux
fraisgénéraux,aux
débiteursetcréan- ciers divers; en dernier lieu,nous
placerons les tableauxdu
mémorial-caisse, qui seront suivis à la fin de l’année par celuid’inventaire général, qui terminetout.Il est bien
entendu que
ceux quine voudront
pas tous ces tableaux choisiront danslenombre
ceux dont ilsontdécidé de se contenter.
ENTRÉE.
1.
— TABLEAU D'ENTRÉE ET SORTIE Blés en grains.
Dates. Provenances. Quantités. Observations.
1858 Iiect.!•
Octob. 8 Blé battu provenant de la récolte,f° 7. . 100 »
Oclob. 15 idem idem 8. . 200 »
Nov. 5 idem idem 9. . 400 »
ENTB U U Avoine.
1858
Octob.1®'' Avoineprovenant duf“ 1 600 »
Nov. 7 idem idem 4 400 »
ENTF
lÉE.linxerne.
1858
1
1
Lottes.
Octob. 1®'' Provenant delapremière coupedu f®. . . 1000