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COHEN et Y.HELLEGOUARCH pour avoir aepte de faire partie de ejury

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Academic year: 2022

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(1)

MonsieurleProfesseur deMATHANm'afaitdeouvrir,pendantlaprepara-

tion de mon D.E.A., l'approximation diophantienne et en partiulier les travaux

de F. Dyson et de A. Thue. Il a dirige ette these et a partiipe etroitement a

l'obtention de plusieurs resultats. Je veux lui exprimer ii ma profonde gratitude.

Je remerie J-P. ALLOUCHE et M. WALDSCHMIDT pour l'inter^et qu'ils

ont porte a e travail etpour avoir aepte d'en^etre les rapporteurs.

M. MEND

ES-FRANCE me fait l'honneur de presider le jury, je le remerie

vivement.

Mes remeriements vontegalement a H. COHEN et Y.HELLEGOUARCH

pour avoir aepte de faire partie de ejury.

Enn je remerie les etudiants de l'eole dotorale qui m'ont souvent aide

devant l'ordinateur, et tout partiulierement Niolas BRISEBARRE, ainsi que le

personnel qui a assure la realisation materiellede e travail.

Qu'il me soit permis d'avoir une pensee pour le Professeur N. BAGANAS

qui a su me passionner pour les mathematiques.

Je dedie ette these a Beatrie, Sabine, Clement et Mathieu qui ont fait

preuve de beauoup de patienependant la preparation de e travail.

(2)

APPROXIMATION DIOPHANTIENNE

EN CARACT

ERISTIQUE POSITIVE

A. Lasjaunias

TABLE DES MATI

ERES

INTRODUCTION p. 4

CHAPITRE I

La methode de Thue en arateristique positive

1. Sur l'approximation rationnelle des

el

ements alg

ebriques de

K((T 1

)) qui ne sont pas de type Homographie-Frobenius p. 9

CHAPITRE II

La methode dierentielle

1. Le

theor

eme d'Osgood p. 17

2. Sur le lien entre l'

equation diff

erentielle de Riati et les

el

ements de type Homographie-Frobenius p. 24

3. Sur les

equations diff

erentielles de Riati sans solution

rationnelle p. 30

4. Surdes el

ements de typeHomographie-Frobenius alg

ebriques

de degr

e 4 p. 35

(3)

L'exposant d'approximation

et le developpement en fration ontinue

1. Sur l'exposant d'approximation de ertains el

ements

alg

e-

briques de K((T 1

)) p. 39

2. Sur le d

eveloppement en fration ontinue de Buk et Rob-

bins p. 48

3. Sur le d

eveloppement en fration ontinue de l'exemple de

Mahler p. 64

BIBLIOGRAPHIE p. 68

(4)

INTRODUCTION

L'originedenotreetudesetrouvedansl'approximationrationnelledesnom-

bres reels algebriques. Il a ete remarque par Liouville, vers 1850, que la preision

del'approximationrationnelledesnombres reelsalgebriquesa unelimiteevidente :

si est unnombre algebrique irrationnel de degre n,alors

(1) j p=qjA=q n

pour tout rationnel p=q, ou A est une onstante reelle positive ne dependant que

de . Ce resultatfut le pointde departd'une reherhe du plusgrand nombre reel

positif r tel que l'inegalite

(2) j p=qj<1=q r

ait une innite de solutions rationnelles p=q. Si r

0

est ette borne superieure, le

theoreme de Liouville montre que r

0

n et l'approximation d'un nombre reel par

lesreduitesdesondeveloppementenfrationontinuemontrequer

0

2. A.Thue

en1908[16℄,fut l'initiateurdeettereherheenprouvantquer

0

n=2+1. Apres

les ontributions elebres de Siegel et Dyson, la onlusion revint a K. Roth ave

son theoreme prouve en 1955 [14℄, qui aÆrme que si est un nombre algebrique

irrationel et si (2) a une innite de solutions, alors r 2. Ainsi r

0

= 2 et est

independant de net de .

Latheoriedel'approximationrationnelledesnombresreelsalgebriquesaete

transposee aux orps defontions ([8℄, [4℄)et 'est danse adreque se situe notre

etude. Si K est un orps, nous onsiderons l'anneau K[T℄ des polyn^omes, et le

orpsK(T)desfontionsrationnelles,aoeÆientsdansK,delavariableT. Nous

plongeons le orps K(T) dans le orps K((T 1

)) des series formelles de Laurent.

Si = P

kk0 a

k T

k

est un element de K((T 1

)), ave a

k

0

6= 0, nous introduisons

le degre de , note deg = k

0

, et la valeur absolue ultrametrique jj = jTj deg

et j0j =0, ave jTj> 1. Ainsi le orps K((T 1

)) s'identie au omplete de K(T),

pour ette valeur absolue. Il a ete remarque, des 1960 [17℄, que le theoreme de

Roth se transpose dans e adre, sous reserve que l'on suppose la arateristique

de K nulle. Dans toute etteetude nous faisons l'hypothese ontraire, 'est-a-dire

que nous onsiderons que K est un orps de arateristique p, ou p est un nombre

premier arbitraire.

En 1949, K. Mahler [7℄ a montre la singularite de e as. Il remarque que

l'analogue du theoreme de Liouville demeure : si est un element de K((T 1

))

algebrique sur K(T), de degre n>1, alors

(1 0

) j P=QjA=jQj n

pourtoutelementP=QdeK(T),ouAestuneonstantereellepositivenedependant

(5)

quinousinteresse,endonnantl'exempled'unelementdeK((T 1

))algebriquede

degre psur K(T), oup estla arateristique deK,veriant j P

n

=Q

n j=jQ

n j

p

pour une suite (P

n

=Q

n )

n0

d'elements de K(T) ave lim

n jQ

n

j =1. Cet element

satisfaitl'equation algebrique p

+1=T =0.

Des lors il appara^t que l' analogue du theoreme de Roth est faux, ou plus

preisement que ertains elements y font exeption. Cei nous onduit, an de

mesurer la qualite de l'approximation rationnelle d'un element de K((T 1

)), a

introduire les denitions suivantes.

Pour x2K((T 1

)) il existe un polyn^ome y 2K[T℄ tel que jx yj<1. Ce

polyn^ome est appele partie entiere de x, et nous noterons y =E(x). Nous notons

jjxjj la quantite jx E(x)j. Soit un element irrationnelde K((T 1

)). Pour tout

nombre reel , nous denissons

B(;)=liminf

jQj!1 jQj

jjQjj

et l'exposant d'approximation de est deni par

()=sup f j B(;)<1g:

Ces notations sont dues a B. de Mathan [9℄.

Noussavonsquelatheoriedudeveloppementenfrationontinued'unnom-

brereelsetransposeauxseriesformelles. Eneet,siestunelementirrationnelde

K((T 1

)),alors il peut^etredeveloppe enune fration ontinue, que nous noterons

=[a

0

;a

1

;a

2

;::::;a

n

;:::℄, ou lesquotients partiels a

k

sont des elements deK[T℄ et

deg a

k

>0 pour k >0. Si (P

k

=Q

k )

k0

estla suite des reduites de , nous avons

j P

k

=Q

k

j = jQ

k Q

k+1 j

1

= ja

k+1 j

1

jQ

k j

2

:

Nous voyons donque B(;1)jTj 1

et ()1. Deplus,les meilleuresapprox-

imations rationnelles de etant ses reduites, on a

()=limsup

k

deg Q

k+1

=degQ

k :

D'autrepartletheoremedeLiouvilles'exprimepar()n 1siestunelement

algebrique sur K(T), de degre n >1. Ainsi tout element de K((T 1

)) algebrique

sur K(T), de degre n > 1, a un exposant d'approximation () appartenant a

l'intervalle [1;n 1℄. Observons que les deux bornes de et intervalle peuvent ^etre

atteintes omme le montrent l'exemple d'un element quadratique et l'exemple de

l'element ite plus haut. En outre il est lair que

B(;)=1 si >(); B(;)=0 si <() et 0B(;())1:

On est alors onduit a se demander si l'exemple introduit par Mahler (ex-

posantd'approximationmaximal)est exeptionnel. En1975, unautreexemple fut

donne par C. Osgood [13℄. En etudiant le as K =F

2

, L. Baum et M. Sweet ([1℄,

[2℄), ont donne un nouvel exemple satisfaisant de faon optimale le theoreme de

(6)

lesquotientspartielsdudeveloppementenfration ontinue bornes(don()=1

etB(;1)>0). EnsuiteW. Millset D.Robbins ([11℄)ontremarqueque laplupart

de es elements etaient lies a la transformation f(X) = (AX q

+B)=(CX q

+D),

omposee d'une homographie a oeÆients dans K[T℄ et de l'homomorphisme de

Frobenius h

q

(X) = X q

ou q est une puissane de la arateristique p de K. Cei

les aonduits a introduireune methode permettantd'obtenir ledeveloppement en

fration ontinue expliite de ertainselements algebriques de K((T 1

)). Ainsi ils

donnentd'autresexemplesd'elementsnonquadratiquesayantlesquotientspartiels

du developpement en fration ontinue bornes, en toute arateristique p>2.

Ilestapparuprogressivement que leselementsdeK((T 1

))satisfaisant une

equation algebrique de la forme

(3) X =(AX p

s

+B)=(CX p

s

+D)

ave A;B;C;D dans K[T℄, AD BC 6= 0 et s 1, p etant la arateristique

de K, meritaient une etude partiuliere. Nous utiliserons les notations suivantes.

L'ensemble des elements, algebriques irrationnels de K((T 1

)), satisfaisant une

equation algebrique de la forme (3), pour un entier s donne est note H

s

. On pose

alors H = S

s1 H

s

. Remarquons que si 2 H

s

alors il existe une homographie,

f, a oeÆients dans K[T℄, telle que = f( p

s

) et l'on obtient, par iteration,

= g

k (

p k s

) ou g

k

est une homographie a oeÆients dans K[T℄. Ainsi nous

avons H

s

H

ks

, pour tout k 1. On peut remarquer que si est un element

de K((T 1

)), algebrique sur K(T), de degre n = 2 ou 3, alors 2 H

1

. En eet

1;; p

et p+1

sontliessurK(T). D'autrepartnousverronsqueHneoinidepas

ave l'ensemble des elements algebriques irrationnels de K((T 1

)). Les elements

de H seront dit de type Homographie-Frobenius. Ces elements ont ete etudies en

partiulier par J. Voloh et B. de Mathan ([18℄, [9℄). Un des resultats importants

est que l'on a, pour tout element de e type, B(;()) 6=0;1. De plus B. de

Mathan a developpe une methode [9℄ qui permet le alul expliite de (), si e

nombre est assez grand.

La premiere partie de e travail est onsaree a un theoreme, etabli en ol-

laboration aveB.deMathan, etpublieauJournaldeCrelle[6℄. Cetravailmontre

la speiite deselements de type Homographie-Frobenius. Ils'agit d'un analogue

du elebre theoremede Thue,etablien 1908([16℄), selonlequel si est unnombre

algebrique reel de degre n>1 alors,pour tout >0, nous avons

j p=qjq

(n=2+1+)

pour tout rationnel p=q, ave q assez grand. Nous montrons ii que si est un

element de K((T 1

)), algebrique sur K(T), de degre n > 1 et 2= H , alors pour

tout >0, nous avons

j P=Qj jQj

([n=2℄+1+)

pour tout rationnel P=Q2K(T),ave jQj assez grand.

Dans la deuxieme partie on utilise la methode dierentielle. Le fait que

l'on puisse introduire une derivation dans K((T 1

)) implique que tout element,

algebrique sur K(T), verie une equation algebrio-dierentielle. L'etude de l'ap-

(7)

ommenee par E. Kolhin [5℄. En 1974, C. Osgooda etabli un theoreme d'appro-

ximationrationnellepourdes fontions algebriques qui nesont passolutions d'une

equation dierentielle deRiati [13℄. Nous en redonnons une demonstration,ave

un resultat un peu plus preis. Ensuite nous montrons le lien entre un element de

type Homographie-Frobeniusetl'equation dierentiellede Riati. Nous montrons

alors, en reprenant un argument de Voloh, que, dans le as ou K est ni, la

methoded'Osgood permetaussi dedemontrer letheoreme\deThue", avede plus

des estimations eetives. Puis nous nous interessons aux equations dierentielles

deRiatiet endeduisonsdesproprietesd'approximationrationnellepourertains

elements. Pour terminer e hapitre, nous donnons un resultat onernant des

elements de H , algebriques de degre 4, sur K(T).

Dans la derniere partie nous donnons, d'abord, quelques resultats oner-

nant l'exposant d'approximations de ertains elements algebriques de K((T 1

)).

On donne, en partiulier, une ondition pour qu'une raine n-ieme d'un element

rationnelaitunexposantd'approximationmaximal. Ensuitenousetudionsuntres

urieuxexemple qui aetedonne reemmentparBuketRobbins(Journal ofNum-

ber Theory 1995). Ces auteurs ont trouve le developpement en fration ontinue

expliite d'un element qui ne rentre dans auune ategorie preedemment onnue

(en partiulier, il s'agit d'un element algebrique qui n'est pas dans H ). Curieuse-

ment, Buk et Robbins n'ont pas herhe a etudier l'approximation rationelle de

etelement. On peut montrer que etelement, ,verie le theoreme de Roth, i.e.

j P=Qj >> jQj 2

, pour tout > 0, mais pas j P=Qj >> jQj 2

. C'est

le premier exemple de e type onnu. Nous onsiderons la suite d'elements de H ,

(

q )

q

, indexee par q, ou q est une puissane d'un nombre premier p impair et

q

est la solution dans F

p ((T

1

)) de l'equation X = 1=(T +X q

). Nous onsiderons

alors l'element

q

= (q+1)=2

q

. L'element de Buk et Robbins est

3 (

p

T). Pour

q = 3, nous donnons une methode nouvelle pour en obtenir le developpement en

fration ontinue. Dans le as general, pour q > 3, nous donnons seulement une

desriptionpartielle dudeveloppementen frationontinue de

q

, qui nouspermet

de onjeturer que et element a les m^emes proprietesd'approximationrationnelle

que

3

. Pour terminer ette partie, nous donnons le developpement en fration

ontinue du elebre exemple de K. Mahler, deja mentionne. Ces derniers travaux

fontl'objet d'unartile apara^tre prohainementdans larevue Journalof Number

(8)

CHAPITRE I

La methode de Thue en arateristique positive

x1. Surl'approximation rationnelledeselementsalgebriques deK((T 1

))

qui ne sont pas de type Homographie-Frobenius.

Ce hapitre est onsare a la demonstration du theoreme I.1i-dessous. Ce

theoremeest obtenupar uneadaptationduelebretheoreme deA.Thue,demontre

en1908. CederniertheoremenesetransposepasdansK((T 1

)),avear(K)>0,

ar nous savons qu'il existe des elements, algebriques sur K(T), qui sont trop

bien approhables par des rationnels. La premiere adaptation onsiste don a

trouver une ondition restritive. Il est normal de penser a earter les elements,

algebriquessurK(T),quiappartiennentaH . D'autrepart,nousavonsd^urenoner

a l'utilisation du aluldierentiel a ause de la arateristique positive.

TH

EOR

EME I.1. Soit K un orps de arateristique p >0. Soit un element

de K((T 1

)), algebrique sur K(T), de degre n > 1. Supposons que 2= H . Alors

pour tout nombre reel positif , et pour tout ouple (P;Q) de K[T℄K[T℄, ave

deg Q assez grand, nous avons

jP QjjQj

([n=2℄+)

Remarque. Iionan4arsinon2H . D'autrepartnousobservons,avelesno-

tations utilisees dans l'introdution,que la onlusion du theoremeest equivalente

a ()[n=2℄.

D'abord,ilest possible desupposer queestun entieralgebrique surK[T℄.

Eventuellement en remplaant par E(), nous pouvons aussi supposer que

deg < 0. En eet si A 6= 0 et B sont deux elements de K[T℄ alors l'inegalite

j P=Q jjQ j

([n=2℄+1+)

, pour jQj assez grand, entra^ne jA+B P 0

=Q j

jAj j Q j

([n=2℄+1+)

j Q j

([n=2℄+1+

0

)

, pour jQj assez grand et pour tout 0

> .

Don si le theoreme est vrai pour il l'estpour A+B.

Alorsilexiste desoeÆients a

0

;a

1

;::::;a

n 1

,dans K[T℄ telsque n

+a

n 1

n 1

+

::::+a

0

=0. Nous posons F(X)=X n

+a

n 1 X

n 1

+::::+a

0

2K[T℄[X℄.

La preuve fait appela plusieurs lemmes. Le premier lemme estanalogue au

lemme de Siegel :

LEMME I.1. Soient M et N des entiers positifs, ave M < N. Considerons un

systeme (S) de M equations a N inonnues

(S)

N

X

a

ij x

i

=0 (1j M)

(9)

o u a

ij

sont des elements K[T℄. Soit d 2 N tel que pour haque i;j nous avons

deg a

ij

d. Alors (S) a une solution non triviale (x

i )

1iN

2 (K[T℄) N

ave deg

x

i

Md=(N M) pour 1iN.

Preuve . Pour haque k 2 N, soit E

k

l'ensemble des polyn^omes x 2 K[T℄ ave

deg x k. Cet ensemble est un K-espae vetoriel de dimension k +1. Posons

d 0

=[Md=(N M)℄. Nous avons une appliation lineaire ' : E N

d 0

!E M

d+d 0

telle

que '((x

i )

1iN ) = (

P

N

i=1 a

ij x

i )

1jM

. Comme d 0

> (Md)=(N M) 1, nous

avons

dim E N

d 0

=N(d 0

+1)>M(d+d 0

+1)=dim E M

d+d 0

don nous pouvons en onlure que ker ' 6= f0g. Alors il existe (x

i )

1iN 2 E

N

d 0

,

dierent de (0;0;:::;0), tel que P

N

i=1 a

ij x

i

= 0 , pour haque j, ave deg x

i d

0

pour haque i.

Maintenant nous allons utiliser des polyn^omes G 2 K[T℄[X℄. Pour un tel

polyn^ome, nous notons deg

X

G le degre de G, onsidere omme un polyn^ome en

X a oeÆients dans K[T℄. Nous notons deg

T

G le maximum des degres de es

oeÆients dans K[T℄ (i.e., le degre de G, onsidere omme un polyn^ome en T a

oeÆients dans K[X℄).

LEMME I.2. Pour haque m2N, il existe F

m

2K[T℄[X℄ satisfaisant les ondi-

tions suivantes :

(1) deg

X F

m

n 1

(2)

m

=F

m ()

(3) deg

T F

m C

1 m

o u C

1

estune onstante positive reelle.

Preuve . Les onditions (1) et (2) determinent les polyn^omes F

m

. Posons

F

m (X)=

n 1

X

k=0 f

k;m X

m

; ou f

k;m

2K[T℄:

Pour mn 1, nous avons F

m

(X)=X m

, et pour haque m0

F

m+1

(X)=XF

m

(X) f

n 1;m

F(X):

Alorsilestlairquel'ona, parreurrene surm,l'inegalite(3),aveC

1

=deg

T F.

DanslamethodeoriginaledeThue,on onstruitdeux polyn^omesU etV de

Z[X℄tels que le polyn^ome U V s'annule en ave un grand ordre. Ii ei est

realise en utilisant des polyn^omes s'annulant en p

s

.

LEMME I.3. Pour tout ouple (k;s), o u k est un entier tel que 0 k n 1

et s est un entier positif, il existe des polyn^omes non nuls U

k;s

;V

k;s

2 K[T℄[X℄

(10)

(4) U

k;s (

p s

) V

k;s (

p s

)=0

(5) deg

X U

k;s

k et deg

X V

k;s

n k 1

(6) U

k;s et V

k;s

sont premiers entre eux dans K[T℄[X℄

(7) deg

T U

k;s C

2 p

s

et deg

T V

k;s C

2 p

s

o u C

2

estune onstante reelle positive.

Preuve . D'abord nous determinons un ouple (U 0

k;s

;V 0

k;s

) de polyn^omes de

K[T℄[X℄, non tousdeux nuls, satisfaisant (4);(5) et (7). En utilisantle lemme I.2,

nousvoyonsquelaondition(4) peut^etreeriteommeunsystemedenequations

lineaires, dont les inonnues sont les n+1 oeÆients des deux polyn^omes U 0

k;s et

V 0

k;s

. Les oeÆients de e systeme lineaire sont des polyn^omes de K[T℄, ave des

degresauplus C

1

max(kp s

;(n k 1)p s

+1)nC

1 p

s

. AlorsleLemme I.1entra^ne

l'existene de polyn^omes U 0

k;s et V

0

k;s

2 K[T℄[X℄, satisfaisant (4),(5) et (7), ave

C

2

=n 2

C

1 .

Maintenant, omme il est bien onnu que l'extension K(T)() de K(T)

est separable, nous avons neessairement K(T)(

p s

) = K(T)(). Ainsi l'element

algebrique p

s

a lem^emedegre, n, que . Alors si W est un polyn^ome nonnul de

K[T℄[X℄avedeg

X

W <n,nousavonsW( p

s

)6=0. Nousutilisonsetteremarque,

en prenant pour W le P.G.C.D. de U 0

k;s et V

0

k;s

2 K[T℄[X℄. Posons U 0

k;s

= U

k;s W

et V 0

k;s

=V

k;s

W. Nous deduisons de (4)

(U

k;s (

p s

) V

k;s (

p s

))W( p

s

) =0:

Commedeg

X U

0

k;s

=deg

X U

k;s

+deg

X

W,etaussipourV,nousavonsdeg

X W <

n, et par onsequent W( p

s

)6=0. Il s'en suit que

(4) U

k;s (

p s

) V

k;s (

p s

)=0:

Vu que deg

X U

k;s

deg

X U

0

k;s

, et la m^emehose en T, et pour V, les onditions

(5) and (7) sont enore satisfaites. Enn U

k;s et V

k;s

sont tous les deux non nuls.

Parexemple, si V

k;s

=0, nousaurions U

k;s (

p s

)=0, d'ouU

k;s

=0, puisque U

k;s a

un degre en X plus petit que n.

Observons que les polyn^omes U

k;s et V

k;s

sont determines de faon unique,

modulo K

, par les onditions (4), (5) et (6). En eet, si (

~

U

k;s

;

~

V

k;s

) est un autre

ouple de polyn^omes satisfaisant es trois onditions, la ondition (4) implique

U

k;s (

p s

)

~

V

k;s (

p s

)

~

U

k;s (

p s

)V

k;s (

p s

) = 0. Comme (5) entra^ne deg (U

k;s

~

V

k;s

~

U

k;s V

k;s

) <n, nous devons avoir U

k;s

~

V

k;s

~

U

k;s V

k;s

=0, puisque p

s

est de degre

n sur K(T). Alors (6) implique qu'il existe 2 K

tel que

~

U

k;s

= U

k;s et

~

V

k;s

=V

k;s .

Comme dans la methode originale de Thue, nous utilisons les polyn^omes

U

k;s et V

k;s

pour onstruire, a partir d'une approximationrationelle, P=Q, donnee

de ,une nouvelle approximation rationnellede :

U ((P=Q) p

s

)=V ((P=Q) p

s

):

(11)

Ilsera neessaire deprendre max(deg

X U

s

;deg

X V

s

) aussipetitque possible. Par

onsequent, dans la suite,nous utilisons le lemme I.3 ave k =[n=2℄. Nous posons

U

s

=U

[n=2℄;s , V

s

=V

[n=2℄;s

et

s

=max(deg

X U

s

;deg

X V

s ):

Ainsi nous avons deg

X U

s

[n=2℄ et deg

X U

s

n [n=2℄ 1 [n=2℄, don

s

[n=2℄.

LEMME I.4. Pour haque entier positif s, soient U

s et V

s

les deux polyn^omes

de K[T℄[X℄, denis i-dessus. Soit (P;Q) un ouple de K[T℄(K[T℄nf0g) ave

deg (P Q)<0. Nous denissons A

s et B

s

,elements de K[T℄,par

A

s

=Q

s p

s

U

s

((P=Q) p

s

) et B

s

= Q

s p

s

V

s

((P=Q) p

s

):

Alors nous avons :

(8) deg B

s (C

2 +

s

deg Q)p s

et

(9) deg (A

s B

s

)(C

2 +(

s

1)degQ +deg (P Q))p s

:

Preuve. Commedeg(P=Q )<0,nousavonsdeg(P=Q)<0vu quedeg<0.

Alors, par (7) deg V

s

((P=Q) p

s

) C

2 p

s

. Par onsequent , deg B

s

C

2 p

s

+

s p

s

deg Q, et (8) est prouve. Pouretablir (9) nous observons que

deg (U

s (

p s

) U

s

((P=Q) p

s

))C

2 p

s

+p s

deg ( P=Q):

En eet, omme deg et deg (P=Q) sont negatifs, nous avons, pour tout entier

positif j, deg ( jp

s

(P=Q) jp

s

)p s

deg ( P=Q). Alors (4) entra^ne

deg (U

s

((P=Q) p

s

) V

s

((P=Q) p

s

))C

2 p

s

+p s

deg ( P=Q)

et ei donne immediatement (9).

Dans la methode lassique de Thue, l'idee est de \lasser" ette nouvelle

approximation A

s

=B

s

onstruite au lemme 4, parmi d'autres approximations ra-

tionnellesde . En fait elassementsera impossible sil'on partd'une tropbonne

approximation P=Q. Mais il est neessaire d'avoir pour haque s, deux approx-

imations distintes A

s;1

=B

s;1 et A

s;2

=B

s;2

. Cei est un point ritique. Une telle

demarhe est aussi possible ii (en utilisant deux valeurs distintes de k dans le

lemme I.3). Mais, ensuivant ette voie, on obtient seulement

jP QjjQj

(n 2+)

pour jQj suÆsamment grand. Nous obtiendrons un meilleur resultat en estimant

le degre du denominateur \exat" de A

s

=B

s

. Cela fait l'objet des deux lemmes

(12)

LEMME I.5. Soient U et V despolyn^omes non nuls de K[T℄[X℄,premiersentre

eux dans K(T)[X℄. Posons m=deg

X

U et m 0

=deg

X

V. SoitM unentier positif.

Supposons que U et V soient de degre M au plus, en T.

Alors il existe des polyn^omes 2 K[T℄; 6= 0; R et S de K[T℄[X℄, tels

que :

(10) R U +SV =

(11) deg (m+m 0

)M

(12) deg

X

R<m 0

et deg

X

S <m

(13) deg

T

R(m+m 0

1)M et deg

T

S (m+m 0

1)M:

Preuve. CommeU etV sontpremiersentreeuxdansK(T)[X℄,U etV,onsideres

omme des polyn^omes en X a oeÆients dans K(T), ont un resultant non nul

2K[T℄. Ilest bien onnu qu'il existe des polyn^omes en X, R et S, satisfaisant

les onditions (10) et (12). Comme est un determinant a m+ m 0

lignes de

polyn^omes en T de degres n'exedant pas M, (11) est verie. Les oeÆients des

polyn^omes en X, Ret S sont, au signe pres, des sous-determinants, a m+m 0

1

lignes,du resultant. Par onsequent, esoeÆientsont undegreenT auplusegal

a (m+m 0

1)M. Ainsi (13) estetabli.

LEMME I.6. Ave les m^emes notations que dans le lemme I.4, il existe une

onstante reelle positive C

3

, dependant seulement de , telle que les onditions

suivantes soient satisfaites :

Pour tout ouple (P;Q) de polyn^omes premiers entre eux dans K[T℄, ave

deg Q C

3

et deg (P Q)<0, nous avons :

(14) deg B

s

(

s

deg Q C

3 )p

s

et, si D

s

est le plus grand ommun diviseur (unitaire) de A

s et B

s

dans K[T℄,

(15) deg D

s C

3 p

s

:

Preuve . Comme U

s et V

s

sont premiers entre eux, nous voyons gr^ae au lemme

I.5,qu'ilexistedes polyn^omesG

s

andH

s

,deK[T℄[X℄, etunpolyn^omenonnul

s

de K[T℄, tels que :

(10 0

) G

s U

s +H

s V

s

=

s

(11 0

) deg

s

(n 1)C

2 p

s

(12 0

) max(deg

X G

s

;deg

X H

s )<

s

(13 0

) max(deg

T G

s

;deg

T H

s

)(n 2)C

2 p

s

:

En eet, d'apres le lemme I.3, si deg

X U

s

=m etdeg

X V

s

=m 0

, nous avons

max(deg

T U

s

;deg

T V

s )C

2 p

s

m+m 0

n 1 m+m

0

s

>0:

Observons que

s

= 0 est impossible, vu que est irrationel, U

s et V

s

sont non

nuls et verient U

s (

p s

) V

s (

p s

)=0.

D'apres (10 0

) nousavons, G

s

((P=Q) p

s

)A

s +H

s

((P=Q) p

s

)B

s

=

s Q

s p

s

et don

deg (G ((P=Q) p

s

)A +H ((P=Q) p

s

)B ) p s

deg Q:

(13)

D'autre part,puisque deg P=Q<0, (13 0

)implique

max (deg G

s

((P=Q) p

s

));degH

s

((P=Q) p

s

))(n 2)C

2 p

s

:

Alors nousne pouvons pas avoir simultanement :

deg A

s

<(

s

deg Q (n 2)C

2 )p

s

et degB

s

<(

s

deg Q (n 2)C

2 )p

s

:

Mais, d'autre part, (9) entra^ne

deg (A

s B

s

)<(C

2 +(

s

1)deg Q)p s

puisque deg (P Q)<0. Supposons que deg Q(n 1)C

2

. Alorsnous avons

deg (A

s B

s )<(

s

deg Q (n 2)C

2 )p

s

:

Ainsi, si nous avions deg B

s

< (

s

deg Q (n 2)C

2 )p

s

et don aussi deg B

s

<

(

s

degQ (n 2)C

2 )p

s

,vu quedeg<0,nousaurionsaussidegA

s

<(

s degQ

(n 2)C

2 )p

s

,equiestimpossible. ParonsequentnousavonsdegB

s

(

s degQ

(n 2)C

2 )p

s

, i.e. (14), des que C

3

(n 1)C

2 .

Maintenant , nous pouvons aussi erire, d'apres (10 0

),

Q (

s 1)p

s

G

s

((P=Q) p

s

)A

s +Q

(

s 1)p

s

H

s

((P=Q) p

s

)B

s

=

s Q

(2

s 1)p

s

:

Alors, d'apres (12) 0

, Q (

s 1)p

s

G

s

((P=Q) p

s

) 2 K[T℄, et Q (

s 1)p

s

H

s

((P=Q) p

s

) 2

K[T℄,don le plus grand ommundiviseur D

s de A

s et B

s

divise

s Q

(2

s 1)p

s

.

Maintenant nous introduisons les elements U

s

and V

s

de K[T℄[X℄ denis

par

U

s

(X)=X

s

U

s

(1=X) etV

s

(X)=X

s

V

s

(1=X):

Les polyn^omes U

s et V

s

sont premiers entre eux dans K[T℄[X℄, puisque U

s et V

s

le sont. Alors, d'apres le lemme I.5, il existe des polyn^omes 0

s

2 K[T℄;

0

s 6=

0; G 0

s

and H 0

s

2K[T℄[X℄, tels que :

(10 00

) G

0

s U

s +H

0

s V

s

= 0

s

(11 00

) deg

0

s nC

2 p

s

(12 00

) max (deg

X G

0

s

;deg

X H

0

s )<

s :

En eet deg

X U

s

s

etdeg

X V

s

s

,don deg

X U

s +deg

X V

s

2

s

n. Vu

queP

s p

s

U

s

((Q=P) p

s

)=A

s etP

s p

s

V

s

((Q=P) p

s

)=B

s

,nouspouvonsendeduire,

ommei-dessus, que D

s

divise 0

s P

(2

s 1)p

s

. Alors,ommeP et Q sont premiers

entre eux, D

s

divise

s

0

s

et paronsequent degD

s

(2n 1)C

2 p

s

,d'apres (11 0

)

et (11 00

). Ainsile lemme est prouve ave C

3

=(2n 1)C

2 .

(14)

TH

EOR

EME I.2. Soit un element algebrique de K((T 1

)), de degre n > 1.

Supposons que 2= H . Soit et r des entiers positifs. Supposons que pour tout

s2rN

, nous avons

s

, ave les notations deja introduites.

Alorspour tout reel positif ,et pour tout ouple(P;Q)2K[T℄K[T℄ ave

deg Q suÆsamment grand, nous avons

jP QjjQj (+)

Le theoreme I.1 deoule du theoreme I.2 , si on remarque, omme nous

l'avons deja mentionne apres le lemme I.3, que nous avons

s

[n=2℄, pour tout

entier s.

Nousdivisons lapreuveendeuxparties,haunefaisantl'objetd'unlemme.

D'abord, nous remarquons que, ne satisfaisant auuneequation de la forme

=(A p

s

+B)=(C p

s

+D)

il est impossible que les polyn^omes U

s et V

s

soient tous deux de degre inferieur a

2. Don

s

2 pour tout entier s.

Ave les m^emes notations et onditions que dans le theoreme I.2 et les lemmes

preedents, en xant C

3

=(2n 1)C

2

>0, nous avons :

LEMME I.7. Soit 0 < < 1=2. Soient (P;Q) et (P

1

;Q

1

) deux ouples de

K[T℄(K[T℄nf0g),ave P:G:C:D:(P;Q)=P:G:C:D(P

1

;Q

1

)=1 et deg Q4C

3 .

Supposons qu'il existe un entier s2rN

tel que :

(16)

deg Q

1

(1+)deg Q C

2 p

s

(+)deg Q

1

deg Q +C

2

Alors on ne peut avoir simultanement

(17) deg(P Q)< (+)degQ et (18) deg(P

1 Q

1

)< (+)degQ

1

Preuve . Supposons (17) et (18) veriees. Nous onsiderons A

s

and B

s , les

elements de K[T℄ obtenus a partir de (P;Q), omme indique dans le lemme I.4.

Puis nous herhons un entier positifs 2rN

tel que :

(19) deg (B

s (P

1 Q

1

))<0 et (20) deg (Q

1 (A

s B

s ))<0

D'apres (18) et (8), et ave

s

, la ondition (19) est satisfaite si (C

2 +

deg Q)p s

(+)deg Q

1

i.e., si

p s

(+)deg Q

1

deg Q +C

2 :

D'apres (17) et (9), et ave

s

, nous avons deg (A

s B

s

) (C

2

(1 +

)deg Q)p s

. Donnous aurons (20), si deg Q

1

((1+)deg Q C

2 )p

s

0. C'est-

a-dire, omme degQ C

2 , si

p s

deg Q

1

(1+)deg Q C :

(15)

Don s'il existe un entier s 2 rN

veriant (16), alors il verie (19) et

(20). Par soustration on obtient deg (A

s Q

1 B

s P

1

) < 0, et par onsequent

A

s Q

1 B

s P

1

= 0, puisque A

s Q

1 B

s P

1

est un element de K[T℄. Mais ette

egaliteest impossiblesi degQ est assezgrand : en eet, si A

s Q

1 B

s P

1

=0, nous

avons A

s

=B

s

=P

1

=Q

1

et don deg Q

1

=deg B

s

deg D

s

, puisque P

1 et Q

1 sont

premiers entre eux. Or nous avons deg B

s

(

s C

3 )p

s

et deg D

s C

3 p

s

, si

deg Q C

3

, d'apres le lemme I.6. Par onsequent deg Q

1

(

s

deg Q 2C

3 )p

s

.

Vu que

s

2 pour haque s et deg Q4C

3

, nous obtenons deg Q

1

2(degQ

C

3 )p

s

(3=2)p s

deg Q. Tandis que d'apres (16), deg Q

1

< (1 +)p s

deg Q <

(3=2)p s

degQ, d'oula ontradition. Ainsis'ilexiste s satisfaisant (16),on nepeut

avoir simultanement (17) et (18).

Nous etablissons enn le dernier lemme :

LEMME I.8. Soit (d

j )

j2N

une suite, stritement roissante, d'entiers positifs.

Soient , et C des reels positifs, et r, un entier positif. Il existe des triplets

(j;j 0

;s)2N

N

rN

, ave j arbitrairement grand, satisfaisant

(21)

d

j 0

(1+)d

j C

p s

(+)d

j 0

d

j +C

:

Preuve . Pourd

j

2C=, (21) est verie si l'on a

(22)

d

j 0

(1+=2)d

j p

s

(+)d

j 0

(+=2)d

j :

Si nous posons s =rt et q=p r

, la ondition (22) s'erit:

(23) log

q (d

j 0

=d

j

) log

q

(1+=2)tlog

q (d

j 0

=d

j

)+log

q

((+)=(+=2)):

Il est lair que l'on peut remplaer la suite (d

j )

j2N

par une sous-suite. Alors,

ommeR=Z estompat, nous pouvons supposer que lasuite (log

q d

j )

j2N

onverge

modulo1. Nous pouvons aussisupposer que d

j+1 qd

j

. Alorslog

q d

j+1 log

q d

j

=

log

q (d

j+1

=d

j

) tend vers zero dans R=Z et log

q (d

j+1

=d

j

) 1 pour tout j 2 N.

Comme log

q

(1+=2) < 0 < log

q

((+)=(+=2)), il existe pour tout ouple

(j;j 0

) = (j;j +1), ave j suÆsamment grand, un entier positif t satisfaisant la

double inegalite (23).

La preuve du theoreme I.2 resulte de la omparaison des lemmes I.7 et I.8.

Si l'on avait une suite innie (P(j)=Q(j))

j2N

, d'approximations rationnelles de ,

veriant, pour tout j 2N,

deg (P(j) Q(j))< (+)deg Q(j)

ave la suite (deg Q(j))

j2N

stitement roissante, alors le lemme I.8, ave C = C

2

et d

j

=deg Q(j), ontredirait le lemme I.7, ave Q=Q(j)et Q

1

= Q(j 0

).

Dans des as partiulier, le theoreme I.2 peut ^etre applique ave <[n=2℄.

Parexemple,soitq=p r

,our2 N

. SupposonsqueestunerainedansK((T 1

))

d'un polyn^ome irredutiblesur K[T℄ de la forme

(24) f(X)=a +a X +a X q

+a X q

2

(16)

ou a

0

;a

1

;a

2

;a

3

sont des polyn^omes non nuls de K[T℄. Supposons de plus que

ne satisfait auune equation de la forme = A p

s

+B, pour s 2 N

et (A;B) 2

K(T)K(T) (pour un exemple voir [9℄). Alors pour tout entier t 2 N

, il existe

deselements e

t

;f

t et g

t

de K(T), tels que

(25) =e

t +f

t

q t

+g

t

q t+1

:

En eet, etant raine def, (24)montre que (25) estvraiepourt =1. Alors, par

reurrene sur t1, nous avons

=e

t f

t ((a

0 +a

2

q

+a

3

q 2

)=a

1 )

q t

+g

t

q t+1

=e

t+1 +f

t+1

q t+1

+g

t+1

q t+2

Alors, si l'on pose e

t

= E

t

=D

t , f

t

= F

t

=D

t , et g

t

= G

t

=D

t

, ave E

t

;F

t

;G

t

;D

t 2

K[T℄et P.G.C.D.(E

t

;F

t

;G

t

;D

t

)=1, l'egalite(25) peut s'erire

U( q

t

) V(

q t

)=0

ou U(X) = E

t +F

t

X +G

t X

q

et V(X) = D

t

, sont deux polyn^omes de K[T℄[X℄

premiers entre eux. On a deg

X

U =q et deg

X

V =0. On voit, ave les notations

du lemme I.3, que pour q k q 2

1 et s = rt, on a U

k;s

= U et V

k;s

= V, a

ause de l'uniite (modulo K

) du ouple (U

k;s

;V

k;s

). Ainsi U

s

= U, V

s

= V et

s

=q. D'autrepart2= H . En eet sil'on avait2H

s

, alorson aurait2H

rs .

Don ei ontredirait l'egalite (25), en vertu de l'uniite (modulo K

) du ouple

(U

k;rs

;V

k;rs

) pour k = q (voir lemme I.3). Alors le theoreme I.2 peut s'appliquer

ave =q et donnous avons

jP QjjQj (q+)

(17)

CAPITRE II

La methode dierentielle

Dans e hapitre nous introduisons la derivation naturelle sur K((T 1

)) :

la derivation formelle terme a terme des series. Si 2 K((T 1

)), nous notons 0

la serie derivee de . Le sous-orps des onstantes pour ette derivation ontient

K. Mais si la arateristique de K est p nous avons 0

= 0 si et seulement si

= (T p

). Don le sous-orps des onstantes est K((T p

)). Nous notons (k)

la

k-iemefontionderiveede. Sipestlaarateristique deK, pourtoutk 2Znous

avons (T k

) (p)

=k(k 1):::(k p+1)T k p

=0 ar p divise k(k 1):::(k p+1),

et par onsequent, pour tout 2K((T 1

)), nous avons (p)

=0 et aussi (p 1)

2

K((T p

)).

Soit 2 K((T 1

)) algebrique sur K(T) de degre n > 1. Il existe F 2

K[T;X℄, polyn^omeminimal de ,ave deg

X

F =n, tel que

(1) F(T;)=0:

Si nous derivons etteegalitenous obtenons

F 0

T

(T;)+ 0

F 0

X

(T;)= 0:

Comme est separable, nous avons F 0

X

(T;)6=0. Cette egalite montre don que

0

2K(T;). Ainsi il existe G2K(T)[X℄, ave deg

X

G<n,tel que

(2)

0

=G():

Si l'on a deg

X

G 2, nous dirons que satisfait une equation dierentielle de

Riati a oeÆients rationnel. Nous avons

0

=a 2

+b+

ave a;b et2 K(T). Si a=0 l'equation dierentielle obtenue est lineaire, e que

nous onsiderons omme unas partiulierd'equation dierentielle de Riati.

x1. Le Theoreme d'OSGOOD.

Alasuite destravauxdeE.Kolhin[5℄,C.Osgoodaetudiel'approximation

rationnelle des series formelles a l'aide de la derivation. En 1973 et 1974 il publie

deuxartiles([12℄,[13℄)traitantd'approximationdiophantiennedansK((T 1

)),ou

K estunorpsarbitraire. Nousdonnonsii, denouveau,lademonstrationdedeux

resultats issus de es artiles. Preisons que, dans les deux theoremes qui suivent,

nous ne faisons, exeptionnellement, auune hypothese sur la arateristique du

(18)

TH

EOR

EME II.1. Soit K un orps et 2 K((T 1

)), algebrique, de degre n,

sur K(T). Si ne satisfaitpasune equation dierentielle de Riati a oeÆients

rationnels,alors il existe une onstante reelle positive C, dependantde , telle que

jQ PjCjQj n+2

pour tout ouple (P;Q)2K[T℄K[T℄,ave Q6=0.

Remarque. Ii on a n 4 ar sinon satisfait une equation dierentielle de Ri-

ati. Nous pouvons remarquer que la onlusion du theoreme est equivalente a

B(;n 2)> 0.

Preuve . Soient P;Q2K[T℄, ave Q6=0. Si jP=Qj>jj,alors nous avons

(1) j P=Qj=jP=Qj>jjjjjQj n+1

:

Supposons maintenant que jP=Qjjj.

Soit F 2K(T)[X℄le polyn^ome unitaire minimal de. Nous avons

F(X)=X n

+a

n 1 X

n 1

+:::::+a

0

et F()=0

ave a

i

2 K(T), pour 0 i n 1. Par hypothese, il existe un polyn^ome

G2K(T)[X℄ tel que

G(X)=b

m X

m

+b

m 1 X

m 1

+:::::+b

0

et

0

= G()

ave 2<m<n, b

i

2K(T), pour 0im, et b

m 6=0.

Nous introduisons les deux polyn^omesdierentiels :

(2) H

1

(X)=X 0

G(X) et (3) H

2

(X)=F(X)+b 1

m X

n m

H

1 (X):

Ona,d'apres(2),H

1

(P=Q)=(QP 0

PQ 0

)=Q 2

G(P=Q). Commedeg

X

Gn 1,

on voit qu'il existe un polyn^ome non nul, A 2 K[T℄, tel que AQ n 1

H

1

(P=Q) 2

K[T℄. Nous remarquons que (3)peut s'erire

(4)H

2

(X)=F(X) X n

+b 1

m (X

n m

X 0

b

0 X

n m

b

1 X

n m+1

:::: b

m 1 X

n 1

):

Comme n m+2 n 1, on voit, de m^eme, qu'il existe un polyn^ome non nul,

B 2 K[T℄, tel que BQ n 1

H

2

(P=Q) 2 K[T℄. D'autre part si H

1

(P=Q) = 0 et

H

2

(P=Q) = 0, alors, d'apres (3), on a F(P=Q) = 0, e qui est impossible. Nous

avons don

(5) jAQ n 1

H

1

(P=Q)j1 ou bien jBQ n 1

H

2

(P=Q)j1

Comme F() = 0 et H

1

() = 0, on a aussi, d'apres (3), H

2

() = 0. Alors nous

avons

(6) jH

1

() H(P=Q)j=jH

1

(P=Q)j et jH

2

() K(P=Q)j=jH

2

(P=Q)j:

Maintenant nous voulons montrer qu'il existe deux onstantes reelles positives C

1

et C

2

, dependant de , telles que

(7) jH () H (P=Q)j C j P=Qj et jH () H (P=Q)jC j P=Qj:

(19)

En eet, si l'on pose C

0

= max(1;jj), alors, omme jP=Qj jj, il est faile de

voir que

j( (P=Q)) 0

jj P=Qj j

i

(P=Q) i

jC n 2

0

j P=Qj

pour tout entier i, ave 1in 1 et aussi

j 0

n m

(P=Q) 0

(P=Q) n m

jC n m

0

j P=Qj:

Alors enerivant

H

1

() H

1

(P=Q) =( (P=Q)) 0

X

1im b

i (

i

(P=Q) i

)

et

H

2

() H

2

(P=Q)= X

1in 1 a

i (

i

(P=Q) i

)

+ X

1im 1 b

1

m b

i (

n m+i

(P=Q) n m+i

)+b 1

m (

0

n m

(P=Q) 0

(P=Q) n m

)

et en utilisant les inegalites i-dessus, nous voyons que (7) est verie.

Maintenant, en omparant (5), (6) et (7), nous obtenons

j P=QjC 1

1 jAj

1

jQj n+1

ou bien j P=Qj C 1

2 jBj

1

jQj n+1

don

(8) j P=QjC

3 jQj

n+1

ave C

3

= inf (C 1

1 jAj

1

;C 1

2 jBj

1

). Si l'on pose C = inf (jj;C

3

), on obtient,

par (1) et (8),

j P=QjCjQj n+1

pour tout ouple(P;Q)2K[T℄K[T℄, ave Q6=0. Letheoreme est ainsiprouve.

Le deuxieme et prinipal theoreme est une version plus forte du preedent.

Ilonvientderemarquer,demaniereplut^otanedotique,que dansl'artileiteplus

haut ([13℄), Osgood donne le resultat i-dessous ave un exposant [(n+3)=2℄ au

lieude [n=2℄+1. Cedernierexposant estmeilleuret s'obtient sansmodiationde

la preuve. Ainsinous avons:

TH

EOR

EME II.2. Soit K un orps et 2 K((T 1

)), algebrique, de degre n,

sur K(T). Si ne satisfaitpasune equation dierentielle de Riati a oeÆients

rationnels,alors il existe une onstante reelle positive C, dependantde , telle que

jQ PjCjQj [n=2℄

pour tout ouple (P;Q)2K[T℄K[T℄,ave Q6=0.

Remarque. Commedejamentionne,nous avons n4 . D'autrepart la onlusion

(20)

Preuve . Comme i-dessus, si on a un ouple (P;Q), ave Q 6= 0 et jP=Qj >jj,

alors nous avons

(1) j P=Qjjj jQj

[n=2℄ 1

Soit don un ouple(P;Q)2K[T℄K[T℄ ave Q6=0 etjP=Qj jj.

Nous posons d = [(n 2)=2℄, et nous onsiderons les n+1 elements de K(T;) :

1;; 2

;:::;

n d 1

; 0

; 0

;::::;

0

d

. Ces elements sont lies sur K(T). Par onse-

quent il existe deux polyn^omes R et S dans K[T℄[X℄, que nous pouvons supposer

premiers entre eux, tels que

(2) 0

R ()=S() ave (3) deg

X

Rd deg

X

S n d 1:

Nous introduisons le polyn^ome dierentiel

(4) H(X)=X 0

R (X) S(X)

Nousremarquons quemax(d+2;n d 1)=[n=2℄+1. Paronsequent(3)entra^ne

que Q

[n=2℄+1

H(P=Q) est unelement de K[T℄.

Supposons que H(P=Q) 6= 0. Alors nous avons (5) jQj [n=2℄+1

jH(P=Q)j 1.

Les m^emes arguments que dans le theoreme preedent, montrent qu'il existe une

onstante reelle positiveC

1

, dependant de ,telle que

(6) jH() H(P=Q)jC

1

j P=Qj:

Comme H()= 0,par (5) et (6), nous avons

j P=QjC 1

1

jH() H(P=Q)j=C 1

1

jH(P=Q)j C 1

1 jQj

[n=2℄ 1

Il reste a onsiderer les rationnels P=Q tels que H(P=Q) = 0. Tout d'abord,

observonsquel'onpeutevidemmentserestreindreauxouples(P;Q)2K[T℄K[T℄

ave P:G:C:D:(P;Q)= 1. La n de la demonstration resultera du lemme II.2 qui

va suivre. En eet e lemme etablit qu'il existe une onstante reelle positive C

0

telle que si (P;Q) 2K[T℄K[T℄ ave P:G:C:D:(P;Q) =1 et H(P=Q) = 0, alors

jQjC

0

. Ainsi,si l'on pose

C

2

= inf

jQjC

0

fj P=Qj jQj [n=2℄+1

g et C =inf(jj;C 1

1

;C

2 )

nousavonsl'inegaliteattendue pourtout ouple(P;Q)2K[T℄K[T℄aveQ 6=0.

Le theoreme II.2sera ainsi demontre.

La demonstration du lemme II.2 se deompose en deux etapes. Nous prou-

vons d'abord le lemme suivant :

LEMME II.1. Soient R et S, deux polyn^omes en X, premiers entre eux, a oef-

ients dans K[T℄. Considerons l'equation dierentielle

0

(21)

Supposons que deg

X

R > 0. Alors il existe une onstante reelle positive C,

dependantdeRetdeS,tellequesi(P;Q)2K[T℄K[T℄,aveP:G:C:D:(P;Q)=1,

et P=Q est une solution de (1), nous avons max(jPj;jQj)C.

Preuve . La premiere etape onsiste a montrer qu'il existe une onstante reelle

positiveC

1

telle que jR (P=Q)jC

1

, pour toute solution P=Q de (1).

Soit P=Q solution de (1). Supposons que jR (P=Q)j1. Nous pouvonserire

R (X)=r

0 X

+r

1 X

1

+::::::+r

=r

0

(X

1

)(X

2

)::::(X

)

ou r

0

6= 0 et > 0. Nous etendons la valeur absolue au orps K(T;

1

;:::;

)

de deomposition du polyn^ome R . Alors jr

0

j 1 et jR (P=Q)j 1 entra^nent

l'existene d'un indie i tel que jP=Q

i

j 1. Posons jjR jj= jTj deg

T R

et C

0

=

max(jjR jj;jjSjj). Comme R (

i

) = 0, nous avons j

i j C

0

: en eet, si jj > jjR jj

alors jR ()j= jr

0

j6= 0. Don si jP=Qj>C

0

, alors jP=Q

i

j=jP=Qj >1. Par

onsequent nous avons

(2) jP=QjC

0

et aussi j(P=Q) 0

jC

0

. CommeP=Q est solution de(1), nous obtenons

(3) jS(P=Q)jC

0

jR (P=Q)j:

Distinguons deux as. Si = deg

X

S = 0 alors S(X) = s

0

6= 0 et (3) entra^ne

jR (P=Q)jjs

0 j=C

0 .

Si = deg

X

S >0 alors il existe deux polynomes R

1 et S

1

de K[T℄[X℄, tels que

(4) R R

1 +SS

1

=

ou 2 K[T℄ est le resultant des deux polyn^omes R et S, premiers entre eux.

D'apres le lemmeI.5, nous avons

deg

X R

1

1; deg

X S

1

1 et max(jjR

1 jj; jjS

1

jj)C

+ 1

0

Alorspar(2),nousavonsjR

1

(P=Q)jjjR

1 jjC

1

0

etunemajorationdum^emetype

pour jS

1

(P=Q)j. Don par (3) et (4), nous voyons qu'il existe une onstante reelle

positiveC 0

0

telle que jjC 0

0

jR (P=Q)j.

En onlusion, il existe un reel positif C

1

tel que, pour tout P=Q solution de (1),

on a

(5) jR (P=Q)jC

1 :

Maintenant nous introduisons sur K(T) une nouvelle valeur absolue. Soit

z 2K et 2K(T), nous etendons a K(T) la valeur absolue T z-adique, denie

sur K[T℄par

jP(T z)

j

z

=jTj

si P(z)6=0:

Nous allonsmontrerqu'ilexisteunpolyn^omenonnul, Æ2K[T℄,telque jR (P=Q)j

z

jÆj

z

, pour toute solution P=Q de (1).

Soit P=Q solution de (1). Supposons que jR (P=Q)j

z

1. Comme i-dessus, nous

etendons la valeur absolue au orps K(T;

1

;:::;

). Comme jr

0 j

z

1, nous avons

Q

jr

0

(P=Q

i )j

z

=jr 1

R (P=Q)j

z

1. Ceientra^nel'existene d'unindie

(22)

i tel que jr

0

(P=Q

i )j

z

1. d'autre part r

0

i

etant un entier algebrique, nous

avons jr

0

i j

z

1, et par onsequent

(6) jr

0

(P=Q)j

z 1:

Maintenant remarquons que jj

z

1 entra^ne j 0

j

z

1, et don jr 0

0

(P=Q) +

r

0

(P=Q) 0

j

z

1. Onendeduit,enmultipliantparjr

0 j

z ,jr

2

0

(P=Q) 0

j

z

1. L'equation

dierentielle (1) impliquealors

(7) jr 2

0

S(P=Q)j

z

jR (P=Q)j

z :

Comme preedemment, distinguons deux as. Si = deg

X

S = 0 alors S(X) =

s

0

6=0 et (7) entra^ne js

0 r

2

0 j

z

jR (P=Q)j

z .

Si = deg

X

S > 0, alors les majorations sur les degres en X de R

1 et S

1 et

l'inegalite (6), onduisent a

jr 1

0 R

1

(P=Q)j

z

1 et jr 1

0 S

1

(P=Q)j

z 1

D'ou nous obtenons, par (4) et (7), jr ++1

0 j

z

jR (P=Q)j

z

. Don il existe, dans

tous les as, un polyn^ome non nul, Æ 2K[T℄, tel que jR (P=Q)j

z jÆj

z

, pour toute

solution P=Q de (1).

Nous erivons

(8) R (P=Q)=(r

0 P

+r

1 P

1

Q+::::+r

Q

)=Q

=U=V

ave U;V 2K[T℄et P:G:C:D:(U;V)=1. Alorssi jUj

z

<1,nous avons jVj

z

=1 et

jUj

z

=jR (P=Q)j

z jÆj

z

. Si jUj

z

=1 alors il est lair que jUj

z jÆj

z

. Maintenant,

nous pouvons supposer le orps K algebriquement los. Alors jUj

z jÆj

z

, pour

tout z 2K, entra^ne que U divise Æ dans K[T℄ etdon

(9) jUjjÆj:

Par (5), (8)et (9), il vient jVjjÆj=C

1

. Deplus si

D=P:G:C:D:(r

0 P

+::::+r

Q

;Q

) et D

1

=P:G:C:D:(r

0 P

+::::+r

Q

;Q)

alorsDdivise D

1 ,etD

1

=P:G:C:D:(r

0

;Q)arP:G:C:D:(P;Q)=1,donDdivise

r

0 .

NousavonsdonjQ

j=jVDjjr

0

jjÆj=C

1

, etilexisteuneonstante reelle,C 0

>0

telle que

(10) jQjC 0

:

EnnUD=r

0 P

+::::+r

Q

entra^nejr

0 P

jmax

1i

(jUDj;jr

i P

i

Q i

j). Soit

jr

0 P

jjUDj,etalors jPjjÆj 1=

jr

( 1)=

0

j. Oubien,il existeunindiei1, tel

que jr

0 P

j jr

i P

i

Q i

j, et alors jPj jr

i

=r

0 j

1=i

jQj. Don en tout as, il existe

une onstante reelle, C 0 0

>0, telle que

(11) jPjC 00

:

Cei termine la demonstrationdu lemme.

(23)

LEMME II.2. Soient R et S, deux polyn^omes en X, premiers entre eux, a oef-

ients dans K[T℄. Considerons l'equation dierentielle

(1) X

0

R (X)=S(X):

Supposons que nous n'avons pas simultanement deg

X

R = 0 et deg

X

S 2, i.e.,

l'equation dierentielle (1) n'est pasde Riati. Alors il existe une onstante reelle

positive C, dependant de R et de S, telle que si (P;Q) 2 K[T℄ K[T℄, ave

P:G:C:D:(P;Q)=1,et P=Q estune solution de (1), nous avons jQj C.

Preuve. Posonsdeg

X

R=etdeg

X

S =. Si>0,alorslelemmeII.1entra^ne

le resultat voulu. Si =0, alors, par hypothese, nous avons 3. Soit P=Q une

solution de (1). AlorsQ=P est une solution de l'equation dierentielle

(2) (1=X) 0

R (1=X)=S(1=X):

Don Q=P est une solutionde l'equation dierentielle

(3) X

0

R

1

(X)=S

1 (X)

ave R

1

(X)= r

0 X

2

et S

1

(X) =s

0 +s

1

X +:::+s

X

, si on a R (X) =r

0 et

S(X)=s

0 X

+s

1 X

1

+:::+s

.

Comme R

1 et S

1

sont premiers entre eux, ave deg

X R

1

> 0. Nous pouvons don

invoquer le lemme II.1, pour la solution Q=P de l'equation dierentielle (3), et le

resultat s'en suit. Cei aheve la demonstration du lemme II.2 et don aussi du

theoreme II.2.

Les deux theoremes preedents sont a rapproher du theoreme I.1. Bien

que les hypotheses soient dierentes, la onlusion des deux theoremes I.1 et II.2

entra^ne que () [n=2℄. Comme nous l'avons signale lors de la demonstration

du theoreme I.1, nous aurions pu obtenir une version plus faible de e theoreme

dont la onlusion aurait ete semblable a elle du theoreme II.1. L'avantage du

theoreme II.2,sur le theoremeI.1, est son eetivite(i.e., () [n=2℄et en outre

B(;[n=2℄) > 0). Cet aspet a ete souligne par W. Shmidt [15℄, dans un artile

preisant et elairant les resultats d'Osgood, dans le as ou la arateristique de

K est nulle. Cet artile nous a inspire, pour la presentation de es resultats et en

partiulier elle deslemmes II.1 etII.2. L'objet du paragraphe suivant est de faire

la lumiere sur le lienentre les theoremes I.1et II.2.

x2. Sur le lien entre l'equation dierentielle de Riati et les elements

de type Homographie-Frobenius.

Nous ommenons par faire une remarque generale sur l'approximation ra-

(24)

Si 2 K((T 1

)), irrationnel, satisfait une equation dierentielle de Riati (R),

alors nous pouvons separer les elements P=Q 2 K(T) en deux groupes : eux qui

satisfont l'equation (R), et eux qui ne la satisfont pas. Si P=Q n'est pas solution

de (R),alors le raisonnement deja utilisedans la demonstrationdes theoremesII.1

et II.2 (en fait le prinipe de Liouville), montre qu'il existe une onstante reelle

positiveC, dependant de telle que

j P=QjCjQj 2

:

Maintenant onsideronsexeptionnellementle asou laarateristique de K est 0.

Si P=Q est solution de (R), et si ar(K)=0, alors, ( voir Osgood [12℄ ou Shmidt

[15℄), il existe une onstante reelle positive C 0

, dependant de telle que

j P=Qj C 0

:

Alors j P=Qj inf (C;C 0

)jQj 2

pour tout P=Q 2 K(T). C'est-a-dire que

()=1 et B(;1)>0.

Si ar(K) > 0, la situation est bien dierente. En eet, il est faile de voir qu'un

elementdeHsatisfaituneequationdierentielledeRiati(lemmeII.3i-dessous).

D'autre part nous savons qu'il peut se faire qu'un tel element soit tres bien ap-

prohablepar desrationnels (exemplede Mahler,[7℄), oubien, al'oppose,soittres

mal approhable pardes rationnels(exemple de Baum et Sweet, [1℄).

Nousallonsvoir,danseparagraphe,queletheoremeII.2permetdedemon-

trerletheoremeI.1,aveunehypotheserestritive. Pourommener,nousdonnons

e resultat,dans unas tres partiulier, enutilisantune methodeelementaire. Cet

exemple a pour but d'illustrer les idees qui permettront de passer a un as plus

general. Nous prouvons le resultat suivant :

TH

EOR

EMEII.3. SoitK =F

2

et2K((T 1

)),algebriquesurK(T),de degre

4. Si 2= H alors B(;2)>0.

Preuve . Nous allons nous servir du fait que l'homomorphisme de Frobenius,

ainsi que l'homographie,onservent la qualite del'approximationrationnelle. Plus

preisemment si ; 2 K((T 1

)), ave = f(

q

), ou f est une homographie a

oeÆientsrationnels, s unentier positifou nul, q=p s

et p=ar(K), alors()=

(). Eneet, soitf l'homographiedeniepar f(X)=(AX+B)=(CX+D),ave

A;B;C et D 2 K[T℄, = AD BC 6= 0. Si = f( q

) et U = AP q

+BQ q

,

V = CP q

+DQ q

, nous avons U=V = f((P=Q) q

) et il est faile de verier que

V U = (=(C

q

+D))(Q P) q

. D'autre part jVj = jQj q

jC(P=Q) q

+Dj.

Observonsque sijQ Pj estassezpetit,alors jC q

+Dj =jC(P=Q) q

+Dj. Alors

si est un reel positif, etsi jQ Pj est assez petit, nous avons

jVj

jV Uj=jj jC q

+Dj 1

(jQj

jQ Pj) q

:

Cei montreque B(;)est nulsi etseulementsi B(;)est nul,(par onsequent

(25)

Nous allons voir que l'on peut onstuire une suite nie d'elements de K((T 1

)),

=

1

;

2

;::::;

k

, telleque :

1) pour 1 i k 1, il existe un entier positif ou nul s

i

, et une homographie a

oeÆients rationnels f

i

telle que

i+1

=f

i (

2 s

i

i ).

2)

i

satisfait une equation dierentielle de Riati, pour 1 i k 1, et

k ne

satisfaitpas une equation dierentielle de Riati.

Alors nous avons B(

i

;2) 6= 0, pour 1 i k, d'apres le theoreme II.2 et

l'argument i-dessus, e qui prouve le resultat voulu.

Soit 2K((T 1

)) solutionde l'equation irredutible

(1) x 4

+ax 3

+bx 2

+x+d=0

oua;b;;d2K(T). SinesatisfaitpasuneequationdierentielledeRiati,alors

k = 1 et 'est termine. Sinon, si satisfait une equation dierentielle de Riati,

il est faile de voir, en derivant l'equation (1), que l'on doit avoir soit a= 0, soit

a6=0 et (=a) 0

=0.

Si a=0, alors 6=0 sinon 2

serait algebrique de degre 2 sur K(T), mais et 2

ontm^emedegre4,arK =F

2

. L'equation(1)entra^ne=d=+(b=) 2

+(1=) 4

.

Si a6= 0 et (=a) 0

= 0, alors =a = A 2

ou A 2 K(T). Dans e as, l'equation (1)

entra^ne (+A) 1

= 1=a+(b=a+A)(+A) 2

+((bA 2

+A 4

+d)=a)(+A) 4

.

Nousposons =(b=),sia=0,et =(b=a+A)(+A) 1

,sia6=0et(=a) 0

=0.

Alors nousvoyons que est solution d'uneequation irredutible

(2) x =e+x 2

+fx 4

oue;f 2K(T). Remarquonsquef 6=0,ar alem^emedegreque surK(T). De

plusf 6=1,arsinon =e+

2

+ 4

entra^ne,parelevationauarre, =e+e 2

+ 8

,

equi estontraireal'hypothese2= H . Commef 6=0;1,ilexiste unentier positif

ou nul l et f

l

2 K(T), tels que f = f 2

l

l

, ou f

l

n'est pas un arre dans K(T), i.e.

f 0

l

6=0. Si l >0, posons f = f 2

1 , et

1

= +f

1

2

. Alors etant solution de (2),

nous obtenons =e+ 2

1 et

1

=e

1 +

2

1 +f

1

4

1 , ou e

1

=e+e 2

F

1

2K(T). Nous

pouvons repeter e raisonnement en posant f

1

= f 2

2 et

2

=

1 +f

1

2

1

, et ainsi

de suite f

2

= f 2

3

..., jusqu'a f

l 1

= f 2

l

. Nous avons une suite (

k )

0kl

d'elements

de K((T 1

)) et deux suites (e

k )

0kl et (f

k )

0kl

d'elements de K(T), telles que

k

= e

k +

2

k+1 et

k

= e

k +

2

k +F

k

4

k

. Nous posons =

l

, E = e

l

et F = f

l ,

alors nous avons = P

1kl e

2 k

k +

2 l

. D'autrepart est solution del'equation

(3) x=E+x 2

+Fx 4

ou E;F 2 K(T) et F 0

6= 0. Nous voyons que est solution de l' equation

dierentielle

(4) (Fx) 0

=(EF) 0

+F 0

x 2

:

Alorsdeux as se presentent : l' equation dierentielle (4)a ou n'apas de solution

dansK(T). Si(4)n'apasdesolutiondansK(T),alorsilexisteuneonstantereelle

positive C telle que j P=Qj CjQj 2

(voir raisonnement i-dessus et lemme

II.5 i-dessous), don () = 1 et () aussi. Si (4) a une solution dans K(T),

notons la

0

. Nous remarquons que (4) est equivalente a

2 0

(26)

Alors,omme

0

2K(T), et est solution de (5),il existe

1

2K(T)tel que

(6)

0 +

2

0

+E =F 2

1 :

D'autrepart,omme et

0

sontsolutionsde (5),nousavons,par addition,(((+

0

)+(+

0 )

2

)=F) 0

= 0, ou enore ((1=( +

0

)+1)=F) 0

=0. Par onsequent, il

existe Æ 2K((T 1

)) telque 1=(+

0

)+1=FÆ 2

,ou enore =

0

+1=(1+FÆ 2

).

En portant dans (3), nous avons

0

+1=(1+FÆ 2

)=E+ 2

0

+1=(1+FÆ 2

) 2

+F 4

0

+F=(1+FÆ 2

) 4

:

Ilvient alors, par (6),

(F 2

1 +F

4

0

)(1+FÆ 2

) 4

+(1+FÆ 2

) 3

+(1+FÆ 2

) 2

+F =0

et enn Æ est solution de l'equation

(7) F 2

(

1 +

2

0 )x

4

+Fx 3

+x+1+

1 +

2

0

= 0:

Alors Æ ne satisfait pas une equation dierentielle de Riati. En eet, ave les

notationsdu debut,nousavonsuneequationalgebrique (7),de degre4,avea6=0

et =a=1=F, don (=a) 0

=F 0

=F 2

6=0. Ainsile theoreme est demontre.

Lademonstrationdeetheoreme,dansunaspartiulier(K =F

2

etn=4),

montre que si est un element algebrique de K((T 1

)), ave 2= H mais satis-

faisantuneequationdierentielledeRiati,alorsilnelasatisfaitque\provisoirem-

ment". Autrement dit, on peut penser qu'un element de K((T 1

)), algebrique sur

K(T),satisfaisant uneequation dierentiellede Riati, \defaondenitive", doit

^etreunelementdeH . C'estequenousverronsaveletheoremeII.4. Auparavant,

nous donnons un resultat general sur l'equation dierentielle de Riati.

LEMME II.3. Soit K un orps de arateristique p. Si ; 2 K((T 1

)), et s'il

existe une homographie a oeÆientsrationnels f, telle que =f( p

), alors est

solution d'uneequationdierentiellede Riati,a oeÆientsrationnels,ayant une

solution dans K(T).

Supposons le orps K parfait. Soit (R) une equation dierentielle de Riati, a

oeÆientsrationnels, ayant une solution u dans K(T). Alors il existe une homo-

graphie a oeÆients rationnels, f, telle que pour toute solution, 2 K((T 1

)),

6=u, de (R), il existe 2K((T 1

)) tel que =f( p

).

Remarque. Ainsi si 2 H , alors satisfait une equation dierentielle de Riati.

La reiproque est inexate : en eet si 2= H et = p

alors 2= H ( en eet

2 H entra^ne 2 H , si K est parfait ) et satisfait une equation dierentielle

de Riati.

Preuve . Observons que si 2 K((T 1

)) vere une equation dierentielle de

Riati, aoeÆientsrationnels, alorsil enest dem^emedeA,+B et1=,pour

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