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[Compte rendu de :] Les phases de l'évolution de la langue épique / D. Haug

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[Compte rendu de :] Les phases de l'évolution de la langue épique / D. Haug

SCHUBERT, Paul

SCHUBERT, Paul. [Compte rendu de :] Les phases de l'évolution de la langue épique / D. Haug.

Gnomon , 2005, vol. 77, p. 355-356

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:80671

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355 VORLAGEN UND NACHRICHTEN

Dag Haug: Les phases de l'évolution de la langue épique. Trois études de linguisti- que homérique. Gottingen: Vanden- hoeck & Ruprecht 2002. 176 S.

(Hypomnemata. 142.).

C'est par la linguistique comparative que H. aborde la question âprement disputée de la formation des poèmes homériques.

Selon l'opinion commune, la langue homé- rique comprend des éléments dialectaux divers: premièrement, l'élément achéen, deuxièmement l'élément éolien, et troisi- èmement l'élément ionien. Par 'achéen', H.

entend l'ancêtre de l'arcado-cypriote, plus ou moins identique au mycénien. On ex- plique cette diversité soit par un déplace- ment de la tradition poétique à travers plu- sieurs régions dialectales, soit par des em- prunts faits chez des voisins par une tradition fixée dans une région déterminée.

H. a donc choisi d'aborder la question de l'évolution des dialectes constitutifs de l'épopée en sélectionnant, pour chaque dialecte, un phénomène qu'il considère comme représentatif pour illustrer cette évolution.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, H.

pose les fondements méthodologiques de son travail. Il insiste sur l'usage des lois phonétiques, et en particulier sur le prin- cipe d'analogie. La méthode abductive sur laquelle repose la linguistique comparative permet, d'après H., de poser des hy- pothèses dont le degré de plausibilité sera élevé. L'auteur fait également un bref état de la question concernant l'état de la transmission du texte homérique et l'analyse des formules. Cette partie intro- ductive se clôt par un survol des dialectes grecs dans le contexte de l'évolution de la langue épique.

Pour éprouver l'opinion selon laquelle la langue homérique reposerait sur une base d'origine achéenne (c'est-à-dire proche du mycénien), H. choisit de traiter de la ques- tion du r syllabique. Certains vers homéri- ques présentent des irrégularités métriques (cf. p. ex. Il. 7, r66: M'Y}QLOV'YJÇ à"tâÀ.avtoç 'EvuaÀ.t<p àvÔQEL<povtn), que l'on a expli- quées en postulant la présence d'un r sylla- bique à une époque précédant la période mycénienne: en l'occurence, le vers cité remonterait - selon H. Mühlestein - à une

forme <:_omportant un r vocalique, ::-M11QLÛvaç hà'tâÀ.UV'tOÇ 'EvÜaÀ.L<p àvtxwovtç.t. H. passe en revue les données que nous fournissent les tablettes en liné- aire B, pour aboutir à la conclusion que le r vocalique ne faisait plus partie de l'inventaire phonologique grec à l'époque mycénienne. Quant à l'irrégularité mé- trique constatée ci-dessus, il rappelle qu'une telle hypothèse se fonde sur le postulat-non démontré - que la structure de l'hexamètre serait restée inchangée tout au long de l'évolution phonétique décrite ici. H. achève le premier volet de son triptyque en se ralliant à l'opinion selon laquelle «l'hypothèse d'une phase achéenne dans l'évolution de la langue épique doit être abandonnée».

La question des éolismes chez Homère est abordée à partir du génitif en -mo, pour lequel on a généralement admis une corres- pondance avec le génitif en o-jo du mycénien. H. remet toutefois en cause cette correspondance, et voit dans le génitif en -OLO un éolisme de la langue épique;

Aristarque l'identifiait déjà comme un trait du dialecte thessalien. I-I. écarte donc la comparaison avec la forme mycénienne o- jo, qui représenterait plutôt -ohyo ou -oyo.

Ce résultat permet à H. d'illustrer la thèse plus générale selon laquelle la langue épi- que contiendrait un nombre d'éolismes en- core plus élevé qu'on ne le soupçonnait jusqu'à présent.

Pour traiter des ionismes dans la langue épique, H. s'est concentré principalement sur la métathèse de quantité (p. ex. :rtOÀ.'Y}OÇ

> noÀ.ewç). Au terme d'une analyse très

complexe, il propose de dater le phéno- mène aux alentours de l'an rooo; il s'agirait du dernier changement phonétique qu'a connu l'ensemble dialectal ionien-attique.

H. rappelle aussi les travaux d' Arie Hoek- stra, montrant que la métathèse de quantité est très rare dans les formules homériques.

Ce changement phonétique constituerait donc un indice particulièrement fort de l'activité des aèdes ioniens. Ceux-ci aurai- ent adapté la phonologie d'un système non-ionien à leur milieu propre; ils aurai- ent néanmoins respecté les formules, dont le caractère conservateur est bien connu.

Dans sa conclusion, H. marque sa préférence pour la théorie selon laquelle

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Vorlagen und Nachrichten

l'épopée homérique aurait commencé par une phase éolienne (vraisemblablement en Thessalie), avant de passer à Lesbos puis au domaine ionien en Asie Mineure. Autre- ment dit, les phases respectivement éolien- ne et ionienne semblent s'exclure mutuel- lement. H. accorde à la période ionienne un statut particulier, qui doit expliquer un paradoxe: l'ionien est la langue principale de I'Iliade, mais les éléments ioniens man- quent aux formules. La période ionienne aurait donc été très brève, et marquée par des innovations relevant d'un mode de composition non traditionnel.

Par le caractère très spécialisé des démonstrations relevant de la phonologie, ce livre s'adresse d'abord à des lecteurs disposant d'un solide bagage dans le do- maine de la linguistique comparative. La thèse développée par H. est néanmoins perméable à une discussion pluridiscipli- naire dans le cadre des études homériques.

Le dialogue aurait été facilité si l'auteur avait renoncé à l'apparence d'infaillibilité qu'il attribue à la linguistique comparative par opposition à d'autres disciplines. Sur le plan formel, les fautes de français sont trop nombreuses pour être répertoriées ici; elles ne nuisent toutefois presque jamais à la compréhension du contenu.

Neuchâtel Paul Schubert

Emma C. Clarke: ]amblichus' De Mysteriis.

A manifesta of the miraculous. Alders- hot/Burlington/Singapore/Sydney: Ash- gate 2001. VII, 136 S. (Ashgate new critical thinking in theology & biblical studies.) 3 5 2.

Mit ihrer Monographie über Jamblichs Schrift De Mysteriis hat Clarke eine gründliche und diffizile Untersuchung vorgelegt, die eine Gesamtsicht des Werkes vermittelt und zahlreiche Probleme detail- lien behandelt. Die Bibliographie sowie eingehende Stellungnahmen im Text und haufig in den Anmerkungen zu Positionen verschiedener lnterpreten bezeugen das Durcharbeiten der umfangreichen Litera- tur zu Jamblich und anderen Neuplatoni- kern. Der Untertitel der Arbeit (zugleich der Tite! von c. 2) ist dabei Programm: 'A manifesta of the miraculous'; damit wendet sich Cl. (rf) gegen Tendenzen verschiede-

ner Forscher, die Jamblichs Schrift zu sehr in einer intellektucllen Perspektive, ais 'intellectual masterpiece' sehen wollen. Sie betont, J amblich sel ber ha be das Werk nicht ais dominant philosophisch verstan- den (1. 120 u. ofter); er sei vielmehr «the most noteworthy herald of this turnaround in the pagan tradition» (2), denn die Wahr- heit liege für ihn in der Erfahrung des Gottlichen. Ziel dieses Buches ist eine neue Überprüfung von De M ysteriis «as a de- fen ce of the supernatural or the miracu- lous». - Cl. verfolgt nicht kontinuierlich den Textverlauf, sondern gliedert ihre Un- tersuchung nach Themen, wie Opfer, Ora- kel, Inspiration, Epiphanien. Aus der Fülle des Behandelten kann hier nur einiges er- wahnt werden.

ln c. I (4-r8) erortert Cl. das Verhaltnis J amblichs zu Porphyrios und die Datie- rung von dessen 'Brief an Anebo' wie Jamblichs Antwortschrift. Beide Werke werden in der Forschung unterschiedlich datiert. Dillon setzt De Mysteriis um 280 an (für mich sehr plausibel); den 'Anebobrief' datieren etliche Interpreten in die Zeit um 263-68, die Porphyrios bei Plotin verbrachte (ich selber mochte ihn noch früher ansetzen, in die vor- plotinische Phase oder den Beginn seiner Zeit in Rom). Cl. pladiert (6f) für die Spat- datierung des Briefes, gegen Ende von Porphyrios' Leben um 300 oder spater, ais er die Werke Plotins edierte und dessen Biographie verfa6te: der Brief sei «a po- werful and highly sophisticated work» und passe eher an das Ende einer Karriere ais an deren Beginn. Doch darüber mag man subjektiv verschieden urteilen. Für De Mysteriis ergibt sich entsprechend eine Abfassung nach 300, die Cl. (7) erortert; sie vermutet (39), da6 lndizien auf eine Ent- stehung in der Zeit der gro6en Christen- verfolgung weisen konnten. Mit ihrer Da- tierung folgt sie Saffrey (der die Jahre 305- 3 r 2 annimmt und sogar erwagt, Anebo konne ein Mitglied von Jamblichs Kreis in Apamea gewesen sein).

Der Rang des Mirakulosen wird in c. 2 ( r 9-3 8) hervorgehoben, der si ch in der Theurgie erweist: diese ist ( r 9f) «a religious ritual demonstrating supernatural powers».

Das Wunder ereignet sich nicht gegen die Natur, sondern urr.ÈQ cpuaLv, denn die gott- liche Kraft, die es bewirkt, ist etwas Über- natürliches. Cl. grenzt (2r) die Theurgie zu

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