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Opérateur de Schrödinger avec potentiel singulier multi-polaire(Schrödinger operator with a potential including several inverse-square singularities)

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-00001187

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00001187

Preprint submitted on 24 Feb 2004

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Opérateur de Schrödinger avec potentiel singulier multi-polaire(Schrödinger operator with a potential

including several inverse-square singularities)

Thomas Duyckaerts

To cite this version:

Thomas Duyckaerts. Opérateur de Schrödinger avec potentiel singulier multi-polaire(Schrödinger

operator with a potential including several inverse-square singularities). 2004. �hal-00001187�

(2)

ccsd-00001187 (version 1) : 24 Feb 2004

MULTIPOLAIRE

THOMAS DUYCKAERTS

R´esum´e. On ´etudie un op´erateur de la forme :−∆+V surRd, o`uV est un potentiel admettant plusieurs pˆoles ena/r2. Plus pr´ecis´ement, on d´emontre l’estimation de r´esolvante tronqu´ee `a hautes fr´equences, classique dans les cas non-captifs, et qui implique des propri´et´es de r´egularisation sur l’´equation de Schr¨odinger correspondante. La preuve est bas´ee sur l’introduction d’une mesure de d´efaut micro-locale semi-classique.

1. Introduction Nous consid´erons dans ce travail un op´erateur de la forme :

(1) P = − ∆ + V,

sur l’espace R

d

(d ≥ 2), o` u :

∆ = X

j

2

2xj

est le Laplacien standard, et le potentiel V est une fonction r´eelle d´efinie sur R

d

. L’´etude de la r´esolvante : R

z

= (P − z)

1

, z / ∈ R,

pr`es de l’axe r´eel, int´eressante en elle mˆeme, permet aussi de pr´eciser le comportement des solutions des

´equations d’onde et de Schr¨odinger associ´ees ` a P. Lorsque V est r´egulier, de nombreuses in´egalit´es ont

´et´e d´emontr´ees sur des normes de R

z

dans des espaces `a poids, notamment l’in´egalit´e standard `a haute fr´equence, sur la r´esolvante tronqu´ee :

(2) || χR

z

χ ||

L2→L2

≤ C

1 + | z |

o` u z est grand en module, pr`es de l’axe r´eel, et χ est une fonction r´eguli`ere `a support compact. De tels r´esultats remontent aux travaux de C. S. Morawetz [15],[16], qui en d´eduisait la d´ecroissance uniforme de l’´energie locale de l’´equation d’onde correspondante. Il est possible de d´emontrer (2) dans un cadre g´en´eral, en modifiant la m´etrique d´efinissant le Laplacien ou en rajoutant un obstacle, moyennant une hypoth`ese essentielle de non-capture sur les g´eod´esiques de cette m´etrique (cf [13],[3], [24]).

Dans [22] et [23], les auteurs consid`erent des potentiels peu r´eguliers, et d´emontrent des estimations sur la r´esolvante de P , des effets r´egularisants sur les ´equations d’onde et de Schr¨odinger. Le principe de ces deux articles est d’´ecrire des estimations sur le laplacien libre ∆, puis de consid´erer V comme une petite perturbation de ce dernier. Un tel raisonnement fonctionne en particulier si V ∈ L

q

, q ≥ d/2.

Ici, nous supposerons que le potentiel V , est petit ` a l’infini et born´e en dehors d’un ensemble fini de pˆ oles distincts :

P = { p

1

, .., p

N

} ⊂ R

d

pr`es desquels :

V (x) ≈ a

j

| x − p

j

|

2

.

Date: 24 f´evrier 2004.

1

(3)

De telles singularit´es sont critiques, car du mˆeme ordre que le Laplacien. Les singularit´es moins fortes rentrent dans le cadre de l’article pr´ecit´e et pour les singularit´es d’ordre sup´erieur on ne peut pas, en g´en´eral, d´emontrer (2) (cf [8]). Lorsque les constantes a

j

sont petites, le potentiel V reste en un certain sens inf´erieur au laplacien et ce cas est encore trait´e, lorsque d ≥ 3, dans [23]. En omettant cette hypoth`ese de petitesse, on change la nature du probl`eme car on ne peut plus consid´erer V comme une perturbation du laplacien.

Le cas unipolaire, essentiellement :

P

a

= − ∆ + a

| x |

2

, a + d

2 − 1

2

> 0,

est trait´e dans [19] et [6]. Moyennant l’hypoth`ese sur a, qui assure la positivit´e de l’op´erateur P

a

, les auteurs d´emontrent des in´egalit´es de Strichartz sur les ´equations d’´evolutions associ´ees `a P

a

. Leur raison- nement repose de mani`ere essentielle sur le caract`ere radial de P

a

et ne se g´en´eralise pas au cas multipo- laire.

On d´emontre ici (2) pour un potentiel multipolaire. Ce type de potentiels apparaˆıt dans certains mod`eles de relativit´e g´en´erale, mais la motivation principale de ce travail est l’´etude d’un probl`eme critique, cas limite o` u les singularit´es de V sont exactement du degr´e d’homog´en´eit´e du Laplacien.

On suppose que pr`es de chaque pˆ ole p

j

, V est radial (c’est ` a dire fonction de la seule variable | x − p

j

| ).

Cette condition est l´eg`erement assouplie dans la section 4 (cf theor`eme 2). On fait ´egalement, pr`es de p

j

, les hypoth`eses suivantes :

a

| x − p

j

|

2

≤ V (x) ≤ C

| x − p

j

|

2

, |∇ V (x) | ≤ C

| x − p

j

|

3

,

pour une grande constante C et un r´eel a tel que a + (d/2 − 1)

2

> 0. Ces hypoth`eses sont v´erifi´es par exemple lorsque V est exactement, pr`es de chaque p

j

, de la forme :

a

j

| x − p

j

|

2

, a

j

+ d

2 − 1

2

> 0.

On suppose aussi pour simplifier V nul ` a l’infini et born´e en dehors des pˆ oles. Dans ces conditions on peut toujours d´efinir, au sens des formes quadratiques, un op´erateur auto-adjoint semi-born´e inf´erieurement P = − ∆ + V . Les hypoth`eses sur V et la construction pr´ecise de P sont explicit´ees et discut´ees dans la section 2.

Th´ eor` eme 1. Soit V v´erifiant les hypoth`eses (4),..,(9) et P = − ∆ + V . On se donne χ ∈ C

0

(R

d

).

Alors :

(3) ∃ λ

0

> 0, ∃ C > 0, ∀ λ > λ

0

, ∀ ε > 0, || χR

λ±iε

χ ||

L2→L2

≤ C

√ λ . Dans le cas d’un seul pˆ ole (N = 1), (3) reste vraie sans la borne (7) sur la d´eriv´ee de V .

Comme d´ej` a indiqu´e, l’estimation (3) est l’estimation standard sur la r´esolvante d’un Laplacien in- duisant une m´etrique non captive. Dans les cas captifs, (3) est fausse. Le th´eor`eme 1 montre en particulier que l’´energie ne se concentre pas ` a haute fr´equence sur les pˆ oles, et que ces derniers ne se comportent pas non plus comme des obstacles qui renverraient les rayons optiques.

On peut d´eduire directement de (3), comme dans [4] l’effet r´egularisant classique sur l’´equation de Schr¨odinger. L’in´egalit´e uniforme haute fr´equence, telle qu’elle est d´emontr´ee ici, implique cet effet lo- calement en temps. Pour avoir des r´esultats globaux, il faudrait d´emontrer la mˆeme in´egalit´e pour tout r´eel λ. On peut aussi d´eduire du th´eor`eme 1 la d´ecroissance de l’´energie locale de l’´equation des ondes as- soci´ee `a P. Notons aussi que ces r´esultats impliquent des in´egalit´es de Strichartz (avec pertes ´eventuelles) sur les mˆemes ´equations.

La d´emonstration suit celle de N. Burq [3], et repose sur l’introduction dans un raisonnement par

l’absurde d’une mesure de d´efaut semi-classique, objet introduit ind´ependamment par P. G´erard et P.L.

(4)

Lions (cf [11], [14]). La difficult´e nouvelle repose dans le compr´ehension du comportement de la mesure pr`es de chacun des pˆ oles.

On peut signaler une approche diff´erente mais relat´ee ` a la notre pour d´emontrer des r´esultats similaires, celle du calcul de commutateurs positifs introduit par E. Mourre [17], et qui fonctionne telle quelle sur l’op´erateur unipolaire P

a

. L’auteur tient ` a remercier C. G´erard et F. Nier pour l’avoir ´eclair´e sur ce sujet.

On renvoie ` a [10] (et [1] pour une pr´esentation g´en´erale). L’article [24] de A. Vasy et M. Zworsky donne une version micro-locale de ce type de techniques.

Mentionnons enfin les travaux r´ecents [18], [7] sur l’´equation des ondes en dimension 3 avec un potentiel singulier. L’hypoth`ese faite dans [7] est simplement une hypoth`ese de petitesse sur la partie n´egative du potentiel, similaire ` a notre hypoth`ese (6). Dans cet article, le potentiel est pris dans une classe de Kato critique, contenant strictement L

d/2

. L’introduction de [18] pr´esente de mani`ere tr`es compl`ete les r´esultats connus sur les op´erateurs de la forme − ∆ + V .

La deuxi`eme partie du texte est consacr´ee ` a la d´efinition pr´ecise de P. La troisi`eme partie concerne la d´emonstration du th´eor`eme 1. Enfin, dans la quatri`eme partie, on ´enonce et on d´emontre un raffinnement du th´eor`eme 1, o` u la condition de radialit´e sur V pr`es de chaque pˆ ole est assouplie.

2. D´ efinitions et hypoth` eses.

On commence par expliciter les hypoth`eses sur V . Comme d´ej` a pr´ecis´e, on se place en dimension d ≥ 2, et on se donne un ensemble de N pˆ oles (N ≥ 1) distincts :

P = { p

1

, .., p

N

} ⊂ R

d

. On suppose :

V ` a support compact sur R

d

(4)

V ∈ L

loc

(R

d

\P , R), (5)

et qu’il existe des constantes l, C

V

, C

V

strictement positives, une constante r´eelle a, des fonctions V

j

∈ L

loc

(]0, l], R) telles que pour tout entier j compris entre 1 et N , et pour | x − p

j

| ≤ l :

V (x) ≥ a

| x − p

j

|

2

, a + d

2 − 1

2

> 0 (6)

| V (x) | ≤ C

V

| x − p

j

|

2

(7)

|∇ V (x) | ≤ C

V

| x − p

j

|

3

(8)

V (x) = V

j

( | x − p

j

| ) (9)

Les hypoth`eses (4) et (5) sont loin d’ˆetre minimales mais on s’int´eresse ici `a l’effet des pˆ oles sur le comportement de P. Pour des potentiels plus g´en´eraux `a l’infini on pourra consulter [2], [24].

La borne (8) sur la d´eriv´ee et l’hypoth`ese de radialit´e (9) de V pr`es des pˆ oles sont des hypoth`eses apparemment techniques. Dans le cas d’un seul pˆ ole (N = 1), (8) est inutile, ce qui g´en´eralise les r´esultats connus jusqu’alors pour un potentiel unipolaire radial, qui n´ecessitait toujours une hypoth`ese sur la d´eriv´ee de V . Dans le th´eor`eme 2 plus loin, on fait une hypoth`ese l´eg`erement plus faible que (9), ce qui permet d’inclure des pˆ oles de la forme : 1/ | x |

2

a (x/ | x | ). Mais en dehors de ces deux cas, il semble impossible de se passer de (8), (9) avec la m´ethode de preuve employ´ee ici.

Enfin, (6) et (7) sont absolument essentielles. Sans l’in´egalit´e (6), P ne serait plus semi-born´e inf´e-

rieurement et le probl`eme serait d’une nature compl`etement diff´erente. La d´efinition de P comme op´erateur

auto-adjoint, que l’on fait ici par l’extension de Friedrichs, serait elle-mˆeme ambigu¨e. D’autre part, il ex-

iste des potentiels unipolaires V strictement positifs, v´erifiant une majoration juste un peu plus faible

que (7) (en log

2

| x | / | x |

2

), et tel que ni (2), ni aucune in´egalit´e de Strichartz ou de dispersion non triviale

(5)

ne soient vraie (cf [8]). Si l’on veut encore que (2) soit v´erifi´ee pour des potentiels admettant des pˆ oles d’ordre sup´erieur, il faut donc faire des hypoth`eses suppl´ementaires, peut-ˆetre supposer une propri´et´e monotonie de V au voisinage des pˆ oles.

Soit Q la forme quadratique sur L

2

d´efinie par : D(Q) =H

1

u ∈ L

2

(R

d

); 1

| x − p

j

| u ∈ L

2

(R

d

), j = 1, . . . , N

Q(u) = Z

|∇ u |

2

dx + Z

V | u |

2

dx.

Lemme 2.1. Supposons (4),..,(7). La forme quadratique Q est ferm´ee, semi-born´ee inf´erieurement.

D´emonstration. Le fait que Q soit semi-born´ee inf´erieurement, trivial pour d = 2 (V est alors positif pr`es de chaque pˆ ole), d´ecoule, pour d ≥ 3, de l’in´egalit´e de Hardy :

(10)

Z

|∇ u |

2

dx ≥ ( d 2 − 1)

2

Z 1

| x |

2

| u |

2

dx, u ∈ H

1

(R

d

).

En effet, on se donne une partition de l’unit´e adapt´ee aux pˆ oles p

j

: χ

0

∈ C

(R

d

), χ

j

∈ C

0

(R

d

),

X

N j=1

χ

2j

= 1 p

k

∈ / supp χ

j

, k 6 = j, k = 1, . . . , N, j = 0, . . . , N ; et on ´ecrit :

Q(u) = Z X

N

j=0

χ

2j

|∇ u |

2

dx + Z X

N

j=0

V χ

2j

| u |

2

dx

= Z

| χ

0

∇ u |

2

dx + X

N j=1

Z

|∇ (χ

j

u) + [χ

j

, ∇ ]u |

2

dx + X

N j=0

Z

V | χ

j

u |

2

dx

≥ Z

| χ

0

∇ u |

2

dx + (1 − ε) X

N j=1

Z

|∇ (χ

j

u) |

2

dx

− C

ε

X

N j=1

Z

| [χ

j

, ∇ ]u |

2

dx + X

N j=0

Z

V | χ

j

u |

2

dx,

o` u C

ε

d´esigne une constante d´ependant de ε. On conclut avec l’hypoth`ese (6), et l’in´egalit´e (10), appliqu´ee

`a χ

j

u, en prenant ε assez petit.

Il est ´evident que D(Q) est complet pour la norme :

|| u ||

Q

= p

Q(u) + || u ||

L2

,

c’est `a dire que Q est ferm´ee (en fait, d`es que d ≥ 3, D(Q) est exactement l’espace H

1

d’apr`es l’in´egalit´e

de Hardy).

Corollaire 2.2. Sous les hypoth`eses (4),..,(7), on peut associer ` a Q un unique op´erateur P, auto-adjoint, semi-born´e inf´erieurement, tel que :

D(P ) = { u ∈ D(Q), v 7→ Q(u, v) continu L

2

}

∀ u ∈ D(P ), ∀ v ∈ D(Q), Q(u, v) = (P u, v)

L2

. (cf [20])

La proposition suivante est cons´equence imm´ediate de la d´efinition de P et, pour le 1), de la densit´e

de C

0

(R

d

\P ) dans D(Q) :

(6)

Proposition 2.3. 1) D(P) = { u ∈ D(Q); − ∆u + V u ∈ L

2

} , 2) Sur D(P ),

P u = − ∆u + V u,

o` u dans 1) et 2), − ∆u + V u est ` a prendre au sens des distributions sur R

d

\P .

Remarque 2.4. Mˆeme si P est la somme formelle des op´erateurs − ∆ et V , on n’a pas toujours les inclusions :

D(P ) ⊂ D( − ∆) = H

2

D(P ) ⊂ D(V ) = { u ∈ L

2

, 1

| x − p

j

|

2

u ∈ L

2

, j = 1, . . . , N } . Supposons par exemple, que pr`es d’un pˆ ole p

j

, V soit exactement de la forme :

(11) a

j

| x − p

j

|

2

, 0 < a

j

+ ( d

2 − 1)

2

< 1.

Consid´erons la fonction :

(12) u

s

(x) = | x − p

j

|

s

ϕ(x − p

j

), s = − (d/2 − 1) + p

(d/2 − 1)

2

+ a,

o` u ϕ est ` a support compact dans { r < l } et vaut 1 pr`es de 0. Comme − ∆u + V u est nul pr`es du j-i`eme pˆ ole, la proposition pr´ec´edente montre que u est un ´el´ement de D(P). Mais u n’est ni dans H

2

, ni dans D(V ).

Remarque 2.5 (non-unicit´e de l’extension auto-adjointe). Signalons une autre pathologie int´eressante, qui survient encore par exemple lorsque V est de la forme (11) pr`es d’un pˆ ole. La fonction u

s

d´efinie par (12), avec cette fois :

s = − (d/2 − 1) − p

(d/2 − 1)

2

+ a, est dans L

2

et v´erifie :

− ∆u

s

+ V u

s

∈ L

2

au sens des distribution sur R

d

\P , mais n’est pas dans D(P). Si A est l’op´erateur − ∆ + V , d´efini de mani`ere naturelle sur C

0

R

d

\P

, on a donc :

A ( P ( A

.

Ainsi l’op´erateur A n’est pas essentiellement auto-adjoint, et admet plusieurs extensions auto-adjointes, dont l’extension de Friedrichs, choisie ici, qui est la seule dont le domaine est inclus dans H

1

.

Lorsque la constante a de (6) est assez grande, les deux remarques pr´ec´edentes ne sont plus valables : l’op´erateur A ci-dessus admet une seule extension auto-adjointe, dont le domaine est exactement l’in- tersection de H

2

et D(V ). Pour un aper¸cu de ses questions et une ´etude du cas unipolaire, on pourra consulter [21, chap X].

3. D´ emonstration du th´ eor` eme 1

3.1. Introduction de la mesure et ´ etude en dehors des pˆ oles. On ne fait dans ce paragraphe 3.1 que les hypoth`eses (4),..,(7) sur le potentiel V . L’adjoint de l’op´erateur born´e sur L

2

: χR

λ+iε

χ est l’op´erateur : χR

λ−iε

χ. Il suffit donc de d´emontrer (3) avec le signe − devant iε. Donnons nous une fonction χ

1

de C

0

(R

d

) valant 1 sur le support de χ. L’in´egalit´e (3) d´ecoule de :

(3’) ∃ λ

0

> 0, ∃ C > 0, ∀ λ > λ

0

, ∀ ε > 0, || χ

1

R

λ−iε

χ ||

L2→L2

≤ C

√ λ .

(7)

Supposons que (3’) soit fausse. Alors il existe des suites (λ

n

)

n≥1

, (ε

n

)

n≥0

telles que : λ

n

, ε

n

> 0, λ

nn

−→

→+∞

+ ∞ , k χ

1

R

λn−iεn

χ k

L2(Rd)→L2(Rd)

> n

√ λ

n

. Il existe donc une suite (g

n

) de fonctions L

2

(R

d

) telle que :

(13) 1 = k χ

1

R

λn−iεn

χg

n

k

L2(Rd)

> n

√ λ

n

k g

n

k .

De plus, on peut supposer g

n

∈ C

0

(R

d

\P ), cet espace ´etant dense dans L

2

. On se place dans un contexte semi-classique, en posant :

u

n

= R

λn−iεn

χg

n

, h

n

= 1

√ λ

n

, f

n

= h

n

g

n

, α

n

= ε

n

h

n

. On a donc :

h

2n

( − ∆ + V )u

n

− (1 − iα

n

h

n

)u

n

= χh

n

f

n

, (14)

k χ

1

u

n

k

L2(Rd)

= 1, k f

n

k

L2(Rd)

−→

n→+∞

0, α

n

> 0.

(15)

Notons que contrairement ` a un “vrai” probl`eme semi-classique, le potentiel V a un coefficient h

2n

. Ce coefficient le rend n´egligeable, sauf au voisinage de chaque pˆ ole.

On omettra parfois les indices n pour all´eger les notations. On commence par noter que l’on peut se contenter d’´etudier la r´esolvante au voisinage de l’axe r´eel :

Lemme 3.1.

α

n n

−→

→+∞

0, (16)

α

n

|| u

n

||

2L2(Rd)n

−→

→+∞

0.

(17)

D´emonstration. Ceci d´ecoule imm´ediatement du caract`ere auto-adjoint de l’op´erateur P . En effet, en multipliant (14) par u

n

et en int´egrant la partie imaginaire, on obtient :

Im h

2

Q(u

n

) − k u

n

k

2L2

+ h

n

α

n

k u

n

k

2L2

= hIm Z

χ

2

f

n

u

n

dx

On en d´eduit (17) car d’apr`es (15), χu

n

est born´e et f

n

tend vers 0 dans L

2

. Egalement d’apr`es (15), la norme de u

n

dans L

2

est minor´ee quand n tend vers + ∞ par un r´eel strictement positif, ce qui donne

(16).

Le lemme suivant, cons´equence facile de l’in´egalit´e de r´esolvante (3) sur le Laplacien libre, est d´emontr´e dans [3] :

Lemme 3.2. La suite (u

n

) est born´ee dans L

2loc

(R

d

).

On peut donc introduire la mesure semi-classique µ associ´ee ` a u

n

et `a la suite d’´echelles (h

n

) (cf [3], [9]). C’est une mesure de Radon positive sur R

dx

× R

dξ

qui v´erifie, ` a extraction d’une sous-suite de (u

n

, h

n

) pr`es :

(18) ∀ a ∈ C

0

(R

d

× R

d

), a(x, h

n

D)ϕ(x)u

n

, u

n

n

−→

→+∞

< µ, a >

O` u l’on a not´e ., .

le produit scalaire L

2

(R

d

), ϕ ∈ C

0

(R

dx

) une fonction valant 1 sur la projection en x du support de a, et a(x, h

n

D) la suite d’op´erateur uniform´ement born´ee sur L

2

(R

d

) de noyau :

1 (2π)

d

Z

a(x, h

n

ξ)e

i(xy).ξ

dξ.

Rappelons que la limite (18) ne depend pas de la fonction ϕ.

(8)

Proposition 3.3. Sous les hypoth`eses (4),..,(7) :

(1) Vitesse d’oscillation de u

n

et convergence L

2

. Si ψ ∈ C

0

(R

d

),

(19) h

2n

Z

|∇ u

n

|

2

ψ dx + X

j=1..N

h

2n

Z 1

| x − p

j

|

2

| u

n

|

2

ψ dx = O(1), n → + ∞ . En particulier :

(20) u

nn

−→

→+∞

0 dans L

2loc

(R

d

) ⇐⇒ µ = 0.

(2) Localisation de µ. Le support de la mesure µ11

(Rd\P)×Rd

est inclus dans { (x, ξ) ∈ R

dx

× R

dξ

, | ξ |

2

= 1 } .

(3) Invariance de µ. La mesure µ v´erifie l’´equation :

(21) ξ.∂

x

µ = 0,

au sens D

((R

dx

\P ) × R

dξ

).

(4) Condition ` a l’infini. Soit M > 0 assez grand. La mesure µ est nulle pr`es des points rentrants : Inc = { (x, ξ) ∈ R

d

× R

d

; | x | ≥ M, x.ξ ≤ 0 } .

D´emonstration. Pour d´emontrer le 1, on fait le produit scalaire de l’´equation (14) sur u avec ψu et on obtient, en utilisant que f

n

et u

n

sont born´es dans L

2loc

:

h

2n

Re Q(u

n

, ψu

n

) = O(1), n → + ∞ . Mais par une int´egration par partie ´el´ementaire :

Re Q(u

n

, ψu

n

) = h

2n

Z

|∇ u

n

|

2

ψ dx − h

2n

Z

| u

n

|

2

∆ψ dx + h

2n

Z

V | u

n

|

2

ψ dx,

ce qui implique (19), en utilisant l’in´egalit´e de Hardy comme dans le lemme 2.1. On en d´eduit que u

n

est h

n

-oscillante, c’est ` a dire que pour toute fonction ψ de C

0

(R

d

),

(22) lim

R→+∞

lim sup

n→+∞

Z

|hnξ|≤1

| ψu d

n

(ξ) |

2

dξ = 0.

L’´equivalence (20) est une cons´equence facile de (22) (cf [9])

Les points 2 et 3 sont ´el´ementaires et d´emontr´es dans [3]Le point 4, moins imm´ediat, se d´eduit de l’´etude du Laplacien libre. C’est une version micro-locale de la condition de radiation Sommerfeld. Si l’on change le signe devant ihα

n

dans (14), il faut remplacer Inc par

Outc = { (x, ξ); | x | ≥ M, x.ξ ≥ 0 } .

On renvoie ` a [3]pour la d´emonstration.

(9)

• p

1

p

2

• p

3

R I

) 1 K

y

Fig. 1 : le support de µ

L’´equation (21) est une ´equation de transport qui implique que la mesure, en dehors des pˆ oles, est invariante le long des courbes int´egrales du champ hamiltonien associ´e `a ξ∂

x

, qui dans notre cas sont de la forme : { (x

0

+ sξ

0

, ξ

0

), s ∈ ]a, b[ } . Dans [3], il n’y a pas de pˆ ole, et le point 4 implique donc, avec cette propri´et´e d’invariance de la mesure et une hypoth`ese de non-capture qui dit que toute courbe int´egrale du champ hamiltonien passe dans l’ensemble Inc, que la mesure µ est nulle. Ceci montre, la suite (u

n

) ´etant h

n

-oscillante, qu’elle tend vers 0 dans L

2loc

, contredisant ainsi l’hypoth`ese (15).

Dans notre cas, la strat´egie de preuve est la mˆeme, mais l’argument pr´ec´edent ne fonctionne pas pour les trajectoires passant par P . L’invariance de la mesure et le point 4 de la proposition 3.3 impliquent seulement que le support de µ est inclus dans la r´eunion des rayons reliant les pˆ oles et des rayons sortants partant de chacun de ces pˆ oles (cf figure ci-jointe).

Ces derniers rayons sont les plus faciles ` a ´eliminer, par un argument de “conservation de l’´energie”

exprim´e dans la proposition 3.4 : si le support de la mesure µ ne contient aucun rayon rentrant dans un certain compact, il ne peut pas non plus contenir de rayon sortant de ce compact.

Proposition 3.4. Soient R

1

, R

2

, v´erifiant :

0 < R

1

< R

2

, et tels que χ et V soient nuls sur {| x | ≥ R

1

} . Supposons :

(23) supp µ ∩ { R

1

≤ | x | ≤ R

2

} ⊂ { x.ξ > 0 } ou :

(23’) supp µ ∩ { R

1

≤ | x | ≤ R

2

} ⊂ { x.ξ < 0 } Alors µ est nulle sur {| x | ≥ R

1

} .

D´emonstration. Soit ϕ ∈ C

(R

d

), radiale, telle que :

r ≥ R

2

⇒ ϕ(r) = 1, r ≤ R

1

⇒ ϕ(r) = 0, ∂ϕ

∂r ≥ 0.

Alors :

0 = Im ( − h

2

∆u − u + ihαu), ϕu

L2(Rd)

= Im h Z

h ∇ ϕ. ∇ uu dx + hα Z

| u |

2

ϕ dx

Donc d’apr`es (17) :

(24) Im

Z

h

n

∇ ϕ. ∇ u

n

u

n

dx

n

−→

→+∞

0.

La suite u

n

est h

n

-oscillante, on a donc, en se donnant une fonction ψ de C

0

(R

d

), `a valeurs r´eelles et valant 1 pr`es de 0,

n→

lim

+∞

Im Z

h ∇ ϕ. ∇ uu dx = lim

R→+∞

lim

n→+∞

Im Z

h ∇ ϕ. ∇ u ψ R

1

hD u dx

= lim

R→+∞

lim

n→+∞

Im Z

ψ R

1

hD

( ∇ ϕ. ∇ u) u dx

= −

µ, ∇ ϕ(x).ξ

.

(10)

On d´eduit de (24) que cette derni`ere quantit´e est nulle. Mais d’apr`es l’hypoth`ese (23) ou (23’), ∇ ϕ(x).ξ a un signe constant sur le support de µ. La positivit´e de µ montre alors qu’elle est nulle sur l’ensemble :

{∇ ϕ(x).ξ 6 = 0 }

ce qui implique la nullit´e de µ sur la couronne {

dr

6 = 0 } , et donc par invariance sur {| x | ≥ R

1

} . Il nous reste ` a montrer que µ ne charge pas les pˆ oles et s’annule le long des rayons reliant ces pˆ oles.

La premier point ne n´ecessite pas l’hypoth`ese (8) et est trait´e dans les deux prochaines parties. Dans le cas d’un seul pˆ ole, on en d´eduit imm´ediatement la contradiction recherch´ee. Le deuxi`eme point est trait´e dans la partie 3.4 o` u on a besoin de toutes les hypoth`eses (4),.., (9) sur V .

3.2. Elimination des petites harmoniques sph´ eriques pr` es d’un pˆ ole. D’apr`es le paragraphe 3.1, la projection spatiale du support de la mesure µ est incluse dans l’ensemble form´e des N pˆ oles et des

N(N−1)

2

segments les reliant. On cherche ici ` a ´etudier le comportement de µ au voisinage d’un pˆ ole p

j

. On translate le rep`ere pour prendre p

j

comme origine et on se place en coordoon´ees sph´eriques :

r = | x | ∈ ]0, + ∞ [, θ = x

| x | ∈ S

d1

.

0 • Z

1

O

• p

1

Z

2

• p

2

- Z

3

• p

3

Fig. 2 : les vecteurs Z

j

Notons P

0

l’ensemble des pˆ oles diff´erents de 0 dans ce nouveau rep`ere et Z

j

les directions sortantes :

Z

j

= p

j

| p

j

| , p

j

∈ P

0

.

La mesure au voisinage de x = 0 se concentre (sauf peut-ˆetre en x = 0), sur {| ξ | = 1 } , sur chacun des segments partant de 0 dans les directions Z

j

. Elle est invariante par le flot hamiltonien en dehors de 0 et ne charge pas 0. On en d´eduit :

(25)

11

x6=0

µ, a

= X

pj∈P

Z

+∞ 0

λ

+i

a(x = tZ

i

, ξ = Z

i

) + λ

i

a(x = tZ

i

, ξ = − Z

i

) dt, a ∈ C

0

{ x ∈ R

d

, | x | ≤ l } × R

dξ

, o` u les λ

+i

, λ

i

sont, du fait de la positivit´e de µ, des constantes positives.

D´ecomposons u et f en harmoniques sph´eriques :

(26) u

n

(x) = X

k∈N

u

kn

(r)e

k

(θ), f

n

(x) = X

k∈N

f

kn

(r)e

k

(θ),

o` u les e

k

sont les fonctions propres du Laplacien sur la sph`ere, qui forment une base hilbertienne de L

2

(S

d1

) telle que :

e

k

∈ C

(S

d1

), − ∆e

k

= ν

k2

e

k

ν

k+1

≥ ν

k

≥ ν

0

= 0, ν

k

−→

k→+∞

+ ∞

(11)

Fixons un entier naturel ˜ ν . On s´epare les petites et les grandes harmoniques sph´eriques de u et de f :

(27)

u

n

= u

pn

+ u

gn

, u

pn

def

= X

νk≤˜ν

u

kn

e

k

, u

gn

def

= X

νk>˜ν

u

kn

e

k

f

n

= f

pn

+ f

gn

, f

pn

def

= X

νk≤ν˜

f

kn

e

k

, f

gn

def

= X

νk>˜ν

f

kn

e

k

.

On notera µ

p

(respectivement µ

g

) la mesure semi-classique associ´ee pr`es de 0 `a la suite (u

pn

)

n

(respective- ment (u

gn

)

n

) et ` a la suite d’´echelle (h

n

)

n

. Par un argument ´el´ementaire d’orthogonalit´e, l’´equation (14)

´etant radiale au voisinage du pˆ ole, les deux suites v´erifient pr`es de 0, cette mˆeme ´equation (en rempla¸cant f

n

par f

gn

ou f

pn

), et elles sont donc toutes les deux h

n

-oscillantes.

L’int´erˆet de cette d´ecomposition est que pour ´etudier u

p

, on est ramen´e `a un nombre fini d’´equations diff´erentielles ordinaires, et que l’op´erateur P est “tr`es” positif pr`es de 0 lorsqu’il agit sur les grandes harmoniques sph´eriques. Dans ce paragraphe, on montre que les petites harmoniques sph´eriques ne jouent aucun rˆ ole. L’´etude de µ

g

se fera dans les deux paragraphes suivants.

Proposition 3.5. Sous les hypoth`eses (4),..,(7) et (9), la mesure µ

p

est nulle et les mesures µ et µ

g

sont ´egales.

D´emonstration. On commence par d´emontrer : Lemme 3.6. La mesure µ

p

ne charge pas 0.

D´emonstration. On consid`ere la mesure µ

k

associ´ee ` a la suite h

n

-oscillante (u

kn

e

k

)

n

. Puisque u

p

est la somme d’un nombre fini de u

k

e

k

, il suffit de montrer le lemme sur chacune des mesure µ

k

. On fixe donc k ≥ 0. On a, en notant

la d´eriv´ee par rapport ` a r :

(28) − h

2n

u

′′kn

+ h

2n

d − 1

r u

kn

+ h

2n

(V + ν

k2

2 )u

kn

− (1 − ih

n

α

n

)u

kn

= hf

kn

Posons :

u

kn

(r) = r

d−12

v

kn

, f

kn

(r) = r

d−12

g

kn

(29)

W

k

def

= V + ν

k2

r

2

+ d

2

− 4d + 3

4r

2

, | W

k

(r) | ≤ C

1

r

2

(30)

On a :

S

k

v

k

= hg

k

, S

k

def

= − h

2

d

2

dr

2

+ h

2

W

k

− (1 − ihα) (31)

Dans cette d´emonstration, on ne pr´ecise pas la d´ependance ´eventuelle en k des constantes (qui sont bien sˆ ur ind´ependantes de n), k ´etant fix´e de bout en bout. Il suffit de montrer :

∀ ε > 0, ∃ r

1

> 0, lim sup

n→+∞

Z

r1

0

| v

kn

|

2

dr ≤ ε.

Soit ε strictement positif. D’apr`es (19),

∃ C

2

> 0, ∀ n, Z

r0

0

h

2n

r

2

| v

kn

|

2

dr ≤ C

2

. Soit m > 0. On a :

(32)

Z

mh

0

| v

k

(r) |

2

dr ≤ m

2

Z

mh

0

h

2

r

2

| v

k

|

2

dr ≤ C

2

m

2

≤ ε,

en choisissant m assez petit pour que la derni`ere in´egalit´e soit v´erifi´ee. Il nous reste `a majorer la norme L

2

de v

k

dans la zone { r > mh } . On introduit :

E

kn

(r)

def

= | v

kn

(r) |

2

+ | h

n

v

kn

(r) |

2

,

(12)

qui est d´erivable, de d´eriv´ee :

E

k

(r) =2Re v

k

v

k

+ h

2

v

k

v

′′k

=2Re h

2

W

k

v

k

v

k

− iαv

k

v

k

− hχv

k

f

k

| E

k

(r) | ≤ C

1

h

r

2

+ α

| hv

k

v

k

| + | hv

k

f

k

|

− E

k

(r) ≤ C

1

h

r

2

+ 1

E

k

(r) + | f

k

(r) |

2

, (33)

d`es que n est assez grand pour que α soit inf´erieur ` a 1. On a obtenu la deuxi`eme ligne par l’´equation (31) sur v

k

. Majorons E

k

pr`es de 0 par le lemme de Gronwall. Pour cela, on fixe deux r´eels strictement positifs t et ρ. Il d´ecoule de (33) :

∀ r ≥ t, − d dr

e

Rtr(C1h/s2+1) ds

E

k

(r)

≤ e

Rtr(C1h/s2+1) ds

| f

k

(r) |

2

. Soit, en int´egrant cette in´egalit´e entre t et t + ρ, avec t ≥ mh :

E

k

(t) ≤ e

C1/m+ρ

κ

2k

+ e

C1/m

E

k

(t + ρ), κ

2k

(n)

def

= Z

l

0

| f

kn

(r) |

2

dr.

On int`egre maintenant par rapport ` a la mesure dt entre mh et un r´eel strictement positif r

1

. On obtient :

(34)

Z

r1

mh

E

k

(t) dt ≤ e

C1/m+ρ

r

1

κ

2k

| {z }

−→0

n→+∞

+e

C1/m+ρ

Z

r1

mh

E

k

(t + ρ) dt

Fixons ρ strictement compris entre 0 et l. On a : Z

r1

ρ

E

k

(r) dr = Z

r1

ρ

| u

k

(r) |

2

r

d1

dr + h

2

Z

r1

ρ

| u

k

(r) |

2

r

d1

dr + O(h

2

), n → + ∞ lim sup

n→+∞

Z

r1+ρ ρ

E

kn

(r) dr ≤ 2µ

k

( { ρ ≤ | x | ≤ r

1

+ ρ } ) (35)

On a obtenu cette derni`ere ligne en utilisant que sur le support de µ11

{x6=0}

, et donc sur celui de µ

k

11

{x6=0}

,

| ξ | vaut 1. La forme de la mesure µ

p

pr`es de 0 montre que le terme de droite de cet in´egalit´e peut-ˆetre choisi plus petit que e

C1/m

ε, en prenant r

1

assez petit. En effet, l’orthogonalit´e des harmoniques sph´eriques montre que :

µ( { ρ ≤ | x | ≤ r

1

+ ρ } ) =µ

p

( { ρ ≤ | x | ≤ r

1

+ ρ } ) + µ

g

( { ρ ≤ | x | ≤ r

1

+ ρ } )

≥ µ

p

( { ρ ≤ | x | ≤ r

1

+ ρ } ),

et la mesure µ ne charge pas les cercles autour du pˆ ole. Finalement en utilisant (35) avec un tel r

1

, ainsi que (32),(34), on obtient :

lim sup

n→+∞

Z

r1

0

E

kn

(r) dr ≤ 2ε,

ce qui ach`eve la d´emonstration.

Fixons maintenant un r

0

proche de 0. Les suites (u

n

), (u

gn

) et (u

pn

), v´erifient deux propri´et´es d’“orthogonalit´es”.

– La premi`ere est simplement l’orthogonalit´e dans L

2

des harmoniques sph´eriques, qui implique : u

gn

, u

pn

L2({r≤r0})

= 0.

(13)

D’o` u :

| u

n

|

2L2({r≤r0}

= | u

pn

|

2L2({r≤r0}

+ | u

gn

|

2L2({r≤r0}

, µ( { r ≤ r

0

} ) = µ

g

( { r ≤ r

0

} ) + µ

p

( { r ≤ r

0

} ).

(36)

– La deuxi`eme est le fait que les deux mesure µ11

{|x|<2r0}

et µ

p

11

{|x|<2r0}

sont mutuellement singuli`eres.

La premi`ere de ces mesures est port´ee par l’ensemble :

S = S × R

dξ

, S = { sZ

j

, s ∈ [0, 2r

0

[, p

j

∈ P

0

} .

Nous allons d´emontrer que µ

p

11

{|x|<2r0}

ne charge pas cet ensemble. Soit ε > 0. La mesure µ

p

ne charge pas 0, donc si ρ est assez petit,

(37) µ

p

( {| x | ≤ ρ } ) ≤ ε.

D’autre part, u

p

ne peut pas se concentrer sur un rayon. En effet, si Z est dans S

d1

: (38) (Z

x/|x|−Z

≤η,|x|≤2r0

u

pn

(x)

2

dx )

1/2

≤ X

k,νk≤ν˜

(Z

x/|x|−Z

≤η,|x|≤2r0

u

kn

( | x | )e

k

(x/ | x | )

2

dx )

1/2

≤ X

k

Z

2r0

0

| u

kn

(r) |

2

r

d1

dr

1/2

(Z

|θ−Z|≤η

| e

k

(θ) |

2

dθ )

1/2

Le premier facteur est major´e par une constante ind´ependante de n, et le deuxi`eme, ind´ependant de n, tend vers 0 lorsque η tend vers 0. On obtient finalement, avec (37) et (38), que pour tout ε, il existe un voisinage V de S tel que :

µ

p

(V ) ≤ ε,

et donc que µ

p

11

S

= 0. Il est facile de montrer, dans ces conditions que pour tout symbole a(x, ξ) ∈ C

0

( {| x | < 2r

0

} × R

d

) et pour toute fonction r´eguli`ere ϕ tronquant autour de 0, on a :

(39) (a(x, hD)ϕu

p

, u)

L2

−→

n→+∞

0.

(il suffit de diviser le produit scalaire entre un petit voisinage de S, sur lequel la limite sup´erieur des normes L

2

de u

pn

est aussi petite que l’on veut, et son compl´ementaire, sur lequel la norme L

2

de u

gn

tend vers 0 quand n tend vers l’ ∞ ). Finalement, l’´egalit´e : u

g

= u − u

p

et (39) impliquent : (40) µ

g

( { r ≤ r

0

} ) = µ( { r ≤ r

0

} ) + µ

p

( { r ≤ r

0

} ).

D’apr`es (36) et (40), µ

p

( { r ≤ r

0

} ) est nulle. La proposition 3.5 est d´emontr´ee.

3.3. Absence de concentration sur le pˆ ole.

Proposition 3.7. Sous les hypoth`eses (4),..,(7) et (9), la mesure µ ne charge pas les pˆ oles.

Corollaire 3.8. Sous les mˆemes hypoth`eses et si N = 1, µ est nulle.

En effet, dans ce dernier cas, d’apr`es le paragraphe 3.1 (propositions 3.3 et 3.4), la projection en x du support de µ est incluse dans le pˆ ole. L’´etude du cas N ≥ 2 est compl´et´ee dans la partie 3.4.

Pour montrer la proposition, on reprend les notations de la partie 3.2. On se place encore au voisinage du pˆ ole p

j0

= 0 et on consid`ere la d´ecomposition (27) en petites et grandes harmoniques sph´eriques : u = u

p

+ u

g

. La mesure µ

p

´etant nulle, il suffit de montrer que la mesure µ

g

ne charge pas les pˆ oles. On va en fait montrer un r´esultat plus fort :

Lemme 3.9. Soit t ∈ ]0, 1[. Si ν ˜ est choisi assez grand : (41)

Z

|x|≤1

| x |

t

| u

gn

|

2

dx = O(1), n → + ∞ .

(14)

D´emonstration. Comme dans la d´emonstration du lemme 3.6, on note r

(d1)/2

v

kn

= u

kn

. Fixons n et k.

Pour justifier nos int´egrations par parties, on a besoin de connaˆıtre le comportement pr`es de 0 de v

kn

et de ces d´eriv´ees. On notera :

F (r) .

r→0

G(r) ⇐⇒ ∃ ε > 0, ∃ A > 0, ∀ r ∈ ]0, ε[, | F(r) | ≤ A | G(r) | .

On a choisi les fonctions f

n

nulles pr`es de chaque pˆ ole. La fonction v

kn

est donc, au voisinage de 0, solution de l’´equation diff´erentielle en y : S

k

y = 0 (o` u S

k

est l’op´erateur diff´erentiel de degr´e 2 d´efini par (31)), qui admet une famille libre de solutions { y

+

, y

} telle que :

(42)

d dr

j

y

+

(r) .

r→0

r

1j+σk

, j = 0, 1, 2 d

dr

j

y

(r) &

r→0

r

1σk

σ

k

:= q

(d/2 − 1)

2

+ a + ν

k2

.

R´eservons la preuve de cette affirmation ` a plus tard (cf le lemme 3.11). La fonction u

n

´etant dans le domaine de P, r

1

u

kn

est dans l’espace L

2

(r

d1

dr), et donc r

1

v

kn

est dans l’espace L

2

(dr). On en d´eduit que la composante de v

kn

selon y

est nulle et donc que v

kn

v´erifie :

(43)

d dr

j

v

kn

(r) .

r→0

r

1j+σk

, j = 0, 1, 2

Cette majoration n’est uniforme ni en n, ni en k, mais elle justifie toutes les int´egrations par parties qui suivent grˆace `a la remarque ´el´ementaire suivante :

Remarque 3.10. Soient F et G deux fonctions r´eguli`eres de la variable r > 0, nulles `a l’infini, telles que pour des r´eelles σ et τ v´erifiant σ + τ > 0 :

d dr

j

F(r) .

r→0

r

σj

, d

dr

j

G(r) .

r→0

r

τj

, j = 0, 1.

Alors : Z

+∞

0

dF

dr G dr = − Z

+∞

0

F dG dr dr Notons w

kn

= e

irh

v

kn

et posons :

β

2k

(n) :=

Z

l

0

| w

kn

|

2

dr, γ

k2

(n) :=

Z

l 0

h

2n

| w

kn

|

2

dr, κ

2k

(n) :=

Z

l

0

| g

kn

|

2

dr M

k2

(n) := γ

k2

(n) + (1 + h

2

ν

k2

k2

(n) + κ

2k

(n).

Les suite u

n

, h ∇ u

n

, et

hr

u

n

sont born´ees dans L

2loc

, et f

n

tend vers 0 dans L

2

. On a donc : (44)

+∞

X

k=0

κ

2k

(n)

n

−→

→+∞

0,

+∞

X

k=0

M

k2

(n) =

n→+∞

O(1).

L’´equation v´erifi´ee par w

kn

pour r ≤ l s’´ecrit :

(45)

T

k

w

kn

= he

ir/h

g

kn

T

k

def

= e

ir/h

S

k

e

ir/h

= − h

2

d

2

dr

2

+ h

2

b

k

r

2

+ h

2

V + ih

α + 2 d dr

b

k

:= ν

k2

+ d

2

− 4d + 3

4

(15)

On a :

ν

k

≥ ν ˜ ⇒ σ

k

≥ σ, ˜ σ ˜ :=

q

(d/2 − 1)

2

+ a + ˜ ν

2

.

On se donne une fonction positive ϕ de C

0

([0, l[) valant 1 pr`es de 0. Le r´eel t ∈ ]0, 1[ ´etant fix´e, on choisit

˜

ν tel que :

(46) 2˜ σ − t > 0.

On commence par montrer que si ˜ ν est assez grand : (47)

Z

h

2n

| w

kn

|

2

r

t

ϕ dr + Z

h

2n

| w

kn

|

2

r

2t

ϕ dr = O M

k2

(n) , o` u on a not´e :

X

k

(n) = O (Y

k

(n)) ⇐⇒ ∃ C > 0, ∀ k, ν

k

≥ ν, ˜ ∀ n, | X

k

(n) | ≤ C | Y

k

(n) | .

La constante C d´epend donc ´eventuellement de t mais ni de n, ni de k, moyennant la condition : ν

k

≥ ν. ˜ On a (dans tous les calculs qui suivent on omet les indices n pour all´eger les notations) :

(48)

z }|

I

{ Re

Z

T

k

w

k

w

k

r

1t

ϕ dr =

I1

z }| {

− Re h

2

Z

w

′′k

w

k

r

1t

ϕ dr + Re h

2

b

k

Z

w

k

w

k

r

1t

ϕ dr

| {z }

I2

+ Re h

2

Z

V w

k

w

k

r

1t

ϕ dr

| {z }

I3

+ Im hα Z

w

k

w

k

r

1t

ϕ dr

| {z }

I4

Remarquons que par les estimations (43), et l’hypoth`ese (46) sur le param`etre t, toutes ces int´egrales sont absolument convergentes. On a :

I

1

= − 1 2 h

2

Z d

dr | w

k

|

2

r

1t

ϕ dr

| w

k

|

2

. r

k1

, d

dr | w

k

|

2

. r

k2

, r → 0.

D’apr`es la remarque 3.10 et la condition 2˜ σ − t > 0, on peut int´egrer par parties :

(49) I

1

= (1 − t)

2 h

2

Z

| w

k

|

2

r

t

ϕ dr

| {z }

I1a

+ 1 2 h

2

Z

| w

k

|

2

r

1t

ϕ

dr

| {z }

O(γ2k(n))

.

Pour majorer le dernier terme on a utilis´e que la d´eriv´ee de ϕ est nulle pr`es de 0. En raisonnant de la mˆeme mani`ere pour justifier les int´egrations par parties, on obtient :

(50)

I

2

= h

2

2 b

k

Z d

dr | w

k

|

2

r

1t

ϕ dr I

2

= (1 + t)

2 h

2

b

k

Z

| w

k

|

2

r

2t

ϕ dr

| {z }

I2a

− h

2

2 b

k

Z

| w

k

|

2

r

1t

ϕ

dr

| {z }

O(h2(1+νk2k2)

.

(16)

Par la majoration (7) sur V , on a :

| I

3

| ≤ h

2

Z C

V

r

2

| w

k

|| w

k

| r

1t

ϕ dr

≤ C

V

Z h

2

r

2

| w

k

|

2

r

t

ϕ dr

1/2

Z

h

2

| w

k

|

2

r

t

ϕ dr

1/2

| I

3

| ≤ C

V

2 1

ε Z h

2

r

2

| w

k

|

2

r

t

ϕ dr + ε Z

h

2

| w

k

|

2

r

t

ϕ dr (51)

Enfin, on a les majorations simples : (52)

I

4

= O(αγ

k

β

k

), I =

Z

T

k

w

k

w

k

r

1t

ϕ dr = Z

e

ihr

hg

k

w

k

r

1t

ϕ dr = O(κ

k

γ

k

),

Prenons ε assez petit pour que

12t

>

CV2ε

, ce qui est possible car t < 1, puis choisissons ˜ ν tel que : ν

k

≥ ν ˜ ⇒ b

k

> C

V

2ε .

Les deux termes principaux de (49) et (50), I

1a

et I

2a

dominent donc I

3

et on obtient, par (48), (49), (50), (51), (52), l’in´egalit´e (47). On va maintenant en d´eduire, en utilisant `a nouveau l’´equation (45) sur w

k

la conclusion du lemme 3.9. On a :

(53) J := Im Z

T

k

w

k

w

k

r

1t

ϕ dr

= − h

2

Im Z

w

′′k

w

k

r

1t

ϕ dr

| {z }

J1

+ αh Z

| w

k

|

2

r

1t

ϕ dr

| {z }

J2

+ 2hRe Z

w

k

w

k

r

1t

ϕ dr

| {z }

J3

.

En remarquant (les int´egrations par parties se justifient comme pr´ec´edemment) : J =O (hκ

k

β

k

)

J

1

=2Im (1 − t)h

2

Z

w

k

w

k

r

t

ϕ dr + O(hβ

k

γ

k

)

| J

1

| ≤ Ch Z

h

2

| w

k

|

2

r

t

ϕ dr

1/2

Z

| w

k

|

2

r

t

ϕ dr

1/2

+ O(hβ

k

γ

k

) J

2

=O(hβ

k2

)

J

3

=h Z d

dr | w

k

|

2

r

1t

ϕ dr

=(t − 1)h Z

| w

k

|

2

r

t

ϕ dr + O(hβ

k2

) En utilisant (47) pour majorer J

1

, on d´eduit de (53) :

Z

| w

kn

|

2

r

t

dr = O(M

k2

(n)).

En repassant ` a u

kn

= e

ir/h

r

(d1)/2

w

kn

, puis en sommant sur tous les k tels que ν

k

≥ ν, et en utilisant ˜

la majoration (44) de la somme des M

k2

, on obtient exactement (41).

(17)

Lemme 3.11. Soient : l > 0, q

1

, q

2

∈ L

loc

(]0, l], R) tels que : q

1

(r) ≥ b

r

2

, b > − 1 (54) 4

| q

j

(r) | ≤ C

r

2

, j = 1, 2.

(55)

Alors l’´equation diff´erentielle :

(56) y

′′

(r) = q

1

(r) + iq

2

(r)

y(r), r ∈ ]0, l], admet une base de solutions (y

+

, y

) telle que :

d dr

j

y

+

(r) .

r→0

r

1/2+Bj

, j = 0, 1, 2 (57)

y

(r) &

r→0

r

1/2B

(58)

D´emonstration. Posons :

r = e

s

, y(r) = e

s/2

z(s) = r

1/2

z( − log r).

L’´equation diff´erentielle (56) et les hypoth`eses (54) et (55) s’´ecrivent : z

′′

= 1/4 + e

2s

q

1

(e

s

)

| {z }

Q1(s)

z+ ie

2s

q

2

(e

s

)

| {z }

Q2(s)

z, s ≥ L := − log l (56’)

Q

2

(s) ≥ B := b + 1/4 > 0 (54’)

| Q

j

(s) | ≤ C, j = 1, 2.

(55’)

On s’inspire de [12, Chap. II Ex. 14]. Soit z une solution de (54’) et Z = | z |

2

. Alors, en utilisant (56’) et (54’), on obtient :

Z

(s) =2Re (z(s)z

(s))

Z

′′

(s) =2 | z

(s) |

2

+ 2Q

1

(s) | z(s) |

2

≥ 2 √ B

1

√ B | z

(s) |

2

+ √

B | z(s) |

2

Z

′′

(s) ≥ 2 √

BZ

(s).

(59)

On commence par construire la solution z

correspondant ` a y

, en choisissant la solution de (56’) telle que z

(L) = z

(L) = 1. Il est facile de voir, avec (59) que Z

et Z

restent sup´erieur `a 1 et croissantes.

Par le lemme de Gronwall, (59) implique :

Z

(s) ≥ e

2B(sL)

Z

(L) Z

(s

0

) ≥ Z

(L) 1

2 √

B e

2B(s0L)

+ Z

(L), z

(s) &

s→+∞

e

Bs

(60)

ce qui d´emontre la condition (58) sur y

(r) = r

1/2

z

( − log r). On construit ensuite z

+

, comme la solution de (56’) d´efinie par :

z

+

(s) := z

(s) Z

+∞

s

z

2

(σ) .

(18)

On a :

| z

+

(s) | ≤| z

(s) | Z

+∞

s

| z

(σ) |

2

≤ Z

+∞

s

| z

(σ) | , car | z

+

| est croissante puisque Z

+

l’est. Donc, gr` ace ` a (60) :

(61) z

+

(s) .

s→+∞

e

Bs

,

et par l’´equation (56’) et les hypoth`eses sur Q

1

et Q

2

la mˆeme propri´et´e est vraie pour la d´eriv´ee seconde de z

+

. Il est bien connu que cela implique aussi (61) pour la d´eriv´ee premi`ere de z

+

. Les estimations (57)

sur y

+

(r) = r

1/2

z

+

( − log(r)) en d´ecoulent imm´ediatement.

3.4. Fin de la d´ emonstration dans le cas multi-polaire. Dans cette partie, on ach`eve la preuve du th´eor`eme dans le cas N ≥ 2 en montrant :

Proposition 3.12. Supposons (4),..,(9). Soit p ∈ P et P e

p

l’ensemble des pˆ oles p

, distincts de p, et tels que µ ne soit pas nulle au voisinage de p

. On suppose que µ n’est pas nulle pr`es de p. Alors p appartient

`

a l’enveloppe convexe de P e

p

.

Consid´erons P e l’ensemble des pˆ oles pr`es desquels la mesure n’est pas nulle. Supposons P e non vide.

Le bord de l’enveloppe convexe de P e est alors un polygˆ one dont les sommets sont des points de P e . En appliquant la proposition 3.12 ` a un tel sommet, on obtient une contradiction qui montre que P e est vide et donc que µ est nulle, ce qui prouve le th´eor`eme 1.

D´emonstration. On suppose encore p = 0 et on reprend les notations des deux parties pr´ec´edentes.

Puisque d’apr`es la proposition 3.7, µ ne charge pas 0, la formule (25) peut se r´e´ecrire :

(25’)

µ

g

, a

= µ, a

= X

pj∈Pe0

Z

+∞ 0

λ

+i

a(x = tZ

i

, ξ = Z

i

) + λ

i

a(x = tZ

i

, ξ = − Z

i

) dt a ∈ C

0

{ x ∈ R

d

, | x | ≤ l } × R

dξ

,

o` u les λ

±i

sont des constantes positives. On commence par d´emontrer, pr`es de 0, l’´equivalent du lemme 3.4 d’invariance globale :

Lemme 3.13. Les rayons rentrant en 0 et sortant de 0 portent la mˆeme masse :

(62) X

pj∈Pe0

λ

j

= X

pj∈Pe0

λ

+j

=: Λ.

D´emonstration. On se donne une fonction ϕ ∈ C

0

( {| x | < l } ), positive, radiale, d´ecroissante en r et valant 1 pr`es de 0. On a :

S

n

:= h

n1

h

2n

P u

n

− u

n

, ϕu

n

L2

− h

n1

ϕu

n

, h

2n

P u

n

− u

n

n→

−→

+∞

0.

Mais :

S

n

=h

n

Q(u

n

, ϕu

n

) − Q(ϕu

n

, u

n

)

=h

n

Z

( ∇ u

n

. ∇ ϕ) u dx − h

n

Z

u

n

∇ ϕ. ∇ u

n

dx

=2iIm Z

h

n

∇ u

n

. ∇ ϕu

n

dx.

(19)

La suite (u

n

) ´etant h

n

-oscillante, il est facile de montrer : 0 = lim

n→+∞

S

n

= 2iIm

µ, iξ. ∇ ϕ On en d´eduit, en utilisant l’expression (25’) :

0 = X

pj∈Pe0

Z

+∞ 0

λ

+i

dr (r = t) − λ

i

dϕ dr (r = t)

dt

= − X

pj∈Pe0

λ

+i

+ X

pj∈Pe0

λ

i

.

On ´ecrit maintenant une variante du lemme 3.9, qui utilise l’hypoth`ese (8) faite sur la d´eriv´ee de V : Lemme 3.14. Soit c

d

=

(d1)(d4 3)

. Alors :

(63)

c

d

+ ˜ ν − C

V

2

lim sup

n→+∞

Z h

2n

| x |

3

| u

gn

|

2

dx ≤ 2Λ.

Remarque 3.15. Le lemme 3.14 est similaire ` a la majoration interm´ediaire (47) du lemme 3.9, avec t = 1, mais on ne peut pas d´emontrer la majoration correspondante de la d´eriv´ee radiale de u

g

, (` a cause de la constante 1 − t dans (49) qui s’annule lorsque t = 1) :

lim sup

n→+∞

Z h

2n

| x | ∂u

gn

∂r

2

dx < + ∞ .

De mˆeme, on ne peut malheureusement pas aboutir par cette m´ethode `a la conclusion (41) du lemme 3.9 dans le cas t = 1, c’est ` a dire montrer :

lim sup

n→+∞

Z

| x |

1

| u

gn

|

2

dx < + ∞ .

Notons que cette derni`ere propri´et´e, avec la formule (25’) et la non-int´egrabilit´e en 0 de l’application r 7→ 1/r, impliquerait directement la nullit´e de µ pr`es de 0.

Remarque 3.16. Le lemme 3.14 correspond ` a un gain d’une demi puissance de r par rapport `a la borne naturelle :

h

n

r u

n

= O(1) dans L

2loc

.

Dans la suite, la fonction h

3/2n

r

1

u

n

, jouera, pr`es 0, un rˆ ole similaire ` a celui que jouerait une trace dans un probl`eme au bord. On peut comparer le gain de r

1/2

donn´e par (63) au gain d’une demi-d´eriv´ee par rapport au th´eor`emes de traces standard obtenu sur les traces d’un probl`eme au bord avec des “bonnes”

conditions au bord.

D´emonstration. On se donne k tel que ν

k

≥ ν, et on reprend la d´emonstration du lemme 3.9, mais avec ˜ t = 1. La formule (48) est encore valable et s’´ecrit :

(48’)

z }|

I

{ Re

Z

T

k

w

k

w

k

ϕ dr =

I1

z }| {

− Re h

2

Z

w

k′′

w

k

ϕ dr + Re h

2

b

k

Z

w

k

w

k

r

2

ϕ dr

| {z }

I2

+ Re h

2

Z

V w

k

w

k

ϕ dr

| {z }

I3

+ Im hα Z

w

k

w

k

ϕ dr

| {z }

I4

.

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