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Submitted on 1 Jan 1963
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Étude de l’énergie d’un faisceau l. a. s. e. r. par mesures calorimétriques
F. Davoine, J.L. Macqueron, A. Nouailhat
To cite this version:
F. Davoine, J.L. Macqueron, A. Nouailhat. Étude de l’énergie d’un faisceau l. a. s.
e. r. par mesures calorimétriques. Journal de Physique, 1963, 24 (12), pp.1103-1106.
�10.1051/jphys:0196300240120110300�. �jpa-00205711�
1103.
ÉTUDE DE L’ÉNERGIE D’UN FAISCEAU L. A. S. E. R. PAR MESURES CALORIMÉTRIQUES
Par F. DAVOINE, J. L. MACQUERON et A. NOUAILHAT,
Institut National des Sciences Appliquées, Lyon.
Résumé.
2014Au moyen d’un dispositif calorimétrique, nous avons mesuré l’énergie transportée
dans une impulsion laser issue d’un rubis. Ceci nous a permis de constater l’influence des co nditions de pompage optique et, en nous plaçant au seuil d’excitation, où les pics constituant l’impulsion
sont bien individualisés, nous avons pu mesurer la puissance de chaque pic.
Abstract.
2014By means of a calorimetric device, we have measured the energy carried by a
laser beam from a ruby crystal. We have thus ascertained the influence of the optical pumping conditions and, working at the excitation threshold, when the individual peaks of the
laser beam are well separated, we have been able to measure the power of each peak.
PHYSIQUE TOME 24, DÉCEMBRE 1963,
1. Introduétion.
-La lumière émise par le laser à rubis étant constituée par de brèves impulsions,
différents auteurs signalent la difficulté de con-
naître, de façon précise, l’énergie électromagnétique transportée par un tel faisceau [1, 6, 7, 8, 9]. La
méthode habituellement employée pour la déter- miner çonsiste à planimétrer les courbes fournies par l’oscillographe et les résultats indiqués varient
dans une proportion de 1 à 100.
Les mesures de Koozekanani et de ses collabo- rateurs [3] donnent beaucoup plus de précision,
mais avec un appareillage délicat.
Il nous a donc paru intéressant de mettre au
point une technique de mesure directe précise et rapide de cette énergie. Cette méthode nous a tout d’abord permis de déterminer les caractéristiques
de notre appareil dans différentes conditions de fonctionnement. De plus, étant donné sa sensibilité,
nous avons pu en nous plaçant au seuil d’excitation,
où les pics qui constituent l’impulsion laser sont
bien individualisés mais où l’énergie de sortie est
très faible, mesurer la puissance correspondant à chaque pic.
II. Montage expérimental.
-a) DISPOSITIF
D’ÉMISSION DE LUMIÈRE C,OHÉRENTE. -Le faisceau laser provient d’un monocristal de rubis à 0,04 %
de chrome, de forme cylindrique (L
=2", D
==1/4")
fourni par la Meller Co (U. S. A.). La surface laté-
rale est soigneusement polie et les miroirs de la cavité Pérot-Fabry sont réalisés par des couches
multidiélectriques déposées sur ses faces extrêmes.
Un des miroirs possède une transparence de 2 %.
Nous avons placé ce rubis suivant l’axe d’un tube flash hélicoïdal au xénon (FT 524 General
Electric) dont le maximum d’émission se situe dans le vert. L’ensemble se trouve à l’intérieur d’un
cylindre de verre formant réflecteur, aluminisé ou argenté sur sa face extérieure. Le tube est alimenté par deux condensateurs de 200 03BC,F chargés de 0 à
3 kV. On élimine du faisceau étudié la lumière du
flash et la lumière de fluorescence du rubis grâce à
la géométrie de l’appareillage (longueur du trajet jusqu’aux instruments de mesure, interposition de diaphragmes) et à des filtres de bande passante
étroite autour de 7 000 Á.
b) DISPOSITIF D’ÉTUDE DE LA LUMIÈRE COHÉ-
RENTE (fig. 1).
-Une fraction de 10 % du faisceau
FIG, 1.
-Schéma de l’ensemble expérimental.
lumineux est envoyée au moyen d’une lame de verre, sur un photomultiplicateur (56 AVP Radio- technique). Le signal étant trop intense, on protège
la photocathode par un ensemble composé d’un
film opaque (absorption dans l’ensemble du
spectre : 99 % environ) et d’un filtre sélectionnant les longueurs d’onde supérieures à 6 500 Á (RG8 Schott). La photocathode est elle-même très peu sensible à la longueur d’onde de 7 000 A. On applique ensuite le signal de sortie du photomulti- plicateur à l’entrée d’un oscillographe à mémoire (Rémanescope C. R. C.) dont if déclenche lui-même
un balayage.
Le reste du faisceau est entièrement absorbé à l’intérieur de la cellule laboratoire d’un calori- mètre différentiel de type Calvet à cellules super-
posées [2, 5]. La géométrie et l’inertie thermique
de ce dispositif ont été adaptées à ces mesures.
On enregistre les forces électromotrices produites
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196300240120110300
1104
au moyen d’un suiveur de spot associé à un galva-
nomètre (Zernicke A 13 Kipp).
III. Étalonnage du calorimètre (fige 2).
-La configuration de cet appareil [4] et la disposition
des couples détecteurs permettent de lui appliquer l’équation fondamentale de Tian-Calvet [2]
p : coefficient de fuite thermique,
g : sensibilité de la détection,
03BC : : capacité calorifique apparente.
a) En régime permanent (d0394 idt
=0), le rap-
port de la puissance calorifique W absorbée par la cellule laboratoire à la déviation A, est constant :
Au cours d’une première opération nous avons
effectué l’étalonnage en déviation, par effet Joule :
FIG. 2.
-Diagramme schématisant la méthode d’étalonnage du calorimètre et la mesure de l’énergie laser.
la puissance dissipée est entièrement absorbée par la cellule laboratoire. Nous avons trouvé ainsi, dans
le domaine des puissances qui nous intéressent :
microwatt par millimètre de déviation.
b) Après retrait de la résistance électrique uti-
lisée pour l’étalonnage précédent et adaptation de
la cellule en corps noir sans changer le coefficient p de fuite thermique, nous avons mesuré la puis-
sance W’ absorbée par la cellule calorimétrique lorsqu’elle est soumise au flux énergétique p délivré
par une lampe à ruban de tungstène.
Nous avons alors :
c) Avec le même montage et pour le même flux
énergétique, nous avons étudié ensuite la réponse
du calorimètre en régime impulsionnel, en pro-
duisant, à l’aide d’un obturateur placé sur le trajet
d’un faisceau d’étalonnage, des chocs thermiques
de faible durée u, comprise entre 1/1 000 s et 20 s (méthode balistique).
Pour des éclairements inférieurs à 10’ secondes,
nous avons constaté une rigoureuse proportion-
nalité entre la déviation maximum Am et l’énergie
du choc :
avec
Joule par millimètre de déviation maximum.
La simple lecture de la déviation maximum enre-
gistrée nous permet alors de connaître l’énergie
absorbée par la cellule, à la seule condition que cette énergie soit dispensée dans un temps inférieur
à 10 secondes (environ 1/10 de la constante de
temps de l’appareil).
d) MESURES. - La mesure calorimétrique de l’énergie transportée par une impulsion laser peut
donc être conduite par la méthode balistique.
Lors de l’émission d’une énergie E, le calorimètre absorbe une énergies’ qui provoque une dévia- tion A2 telle que E
=k0394m.
Le rapport 03B5 /s représente le produit des rende-
ments des différents appareils interposés :
Des mesures comparatives par calorimétrie et
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photométrie permettent de connaitre ces rende-
ments.
IV. Expériences et résultats.
-a) PREMIERS
RÉSULTATS.
-Nous avons effectué plusieurs séries
de mesures nous donnant d’une part l’énergie des
impulsions en fonction de la puissance fournie au flash, d’autre part leur forme ( fig. 3).
,Chaque éclair correspondant à une énergie donnée, est observé à l’oscillographe avec trois
échelles de temps différentes 50, 100, 500 ys sur tout l’écran. La dernière nous permet de voir
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