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1024 FMHL’utilité des endoprothèses encore plus élevée que leur coût

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Academic year: 2022

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Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch

33 1 6. 8 . 2 01 7

1021 Editorial

Innovation Qualité – La FMH mise sur la motivation

1040 Tribune

Wie steht es um die Arzneimittelversorgung in Schweizer Spitälern?

1054 «Et encore…»

par Jean Martin

Les défis de l’âge et de la santé des seniors

1024 FMH

L’utilité des endoprothèses

encore plus élevée que leur coût

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SOMMAIRE 1019

Rédaction

Dr méd. et lic. phil. Bruno Kesseli, membre de la FMH (Rédacteur en chef); biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Isabel Zwyssig, M.A. (Rédactrice coordinatrice);

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr méd. Samia Hurst;

Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH; lic. oec. publ. Anna Sax, MHA;

Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH; Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH; Dr méd. Erhard Taverna, membre de la FMH;

lic. phil. Jacqueline Wettstein, cheffe de la communication de la FMH

Rédaction Ethique

Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.; Prof. Dr méd. Lazare Benaroyo, membre de la FMH; Dr phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.

Rédaction Economie lic. oec. publ. Anna Sax, MHA Rédaction Droit

Me Hanspeter Kuhn, chef du Service juridique de la FMH

FMH

ÉDITORIAL: Christoph Bosshard

1021 Innovation Qualité – La FMH mise sur la motivation  DDQ/ASQM: Michelle Gerber, Fabienne Hohl

1022 Innovation Qualité – Le nouveau prix qualité de l’ASQM ACTUEL: Josef E. Brandenberg

1024 L’utilité des endoprothèses encore plus élevée que leur coût Les interventions chirur- gicales pour prothèses du genou ou de la hanche ont souvent mauvaise presse, notamment en raison des coûts engendrés par l’accroissement de ces opérations. Or des patients de tous âges profitent incontestablement de ces interventions qui leur permettent une vie active et sans douleurs.

1026 Nouvelles du corps médical

Autres groupements et institutions

SWISSTRANSPLANT: Franz F. Immer

1028 Une chance pour la médecine de la transplantation suisse

Courrier / Communications

1030 Courrier au BMS

1031 Examens de spécialiste / Communications

FMH Services

1033 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

Tribune

POINT DE VUE: Herbert Plagge, Sonja Zeggel

1040 Wie steht es um die Arzneimittelversorgung in Schweizer Spitälern? Le problème de la pénurie de médicaments inquiète le personnel hospitalier concerné (pharmaciens, médecins, soignants) depuis de nombreuses années. Dans cet article, les auteurs font notamment le point sur la situation.

(3)

ANNA

SOMMAIRE 1020

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Elisa Jaun, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

fax +41 (0)61 467 85 56,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch Marketing EMH / Annonces:

Dr phil. II Karin Würz, responsable marketing et communication, tél. +41 (0)61 467 85 49, fax +41

personne de contact, tél. +41 (0)61 467 86 08, fax +41 (0)61 467 85 56, stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements,

Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

ISSN: version imprimée: 0036-7486 / version en ligne: 1424-4004 Paraît le mercredi

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les

de l’autorisation de EMH et sur la base d’un accord écrit.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Production: Schwabe SA, Muttenz, www.schwabe.ch

Tribune

POINT DE VUE: Michael Stamm 1043 Das Richtige tun

Horizons

COMPTE RENDU DE CONFÉRENCE: Erhard Taverna 1045 Neue Horizonte

SOUS UN AUTRE ANGLE: Bernhard Gurtner 1047 Seuchenängste

NOTES DE LECTURE: Jean Martin 1049 Euthanasie et suicide assisté

SOUS UN AUTRE ANGLE: Jann P. Schwarzenbach 1050 Gesundheit – Götzen und Götter

NOTES DE LECTURE: Ulrike Hoffmann-Richter 1052 Irren ist menschlich

Et encore…

Jean Martin

1054 Les défis de l’âge et de la santé des seniors Pour son Assemblée des délégués de juin dernier, Curaviva, association des homes et institutions sociales suisses, a invité le philosophe et publiciste alémanique Ludwig Hasler à délivrer un keynote speech, qu’il a intitulé «CURA c’est bien, VIVA c’est mieux».

Jean Martin en a profité pour réfléchir aux situations de dépendance, aux nouvelles technologies médicales et au besoin d’autonomie. Pour de nombreux seniors, ces questions revêtent un caractère essentiel au regard de leur santé.

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Innovation Qualité –

La FMH mise sur la motivation

Christoph Bosshard

Dr méd., vice-président de la FMH, responsable du département Données, démographie et qualité et de l’ASQM

Mieux quelque chose fonctionne et moins nous en avons conscience, ce qui est logique en réalité. Avons- nous réellement conscience de tous les processus et structures qui se cachent derrière un horaire de trans- port public parfaitement rôdé? Il en va de même de notre santé: ce n’est qu’une fois malade que nous com- mençons à nous en soucier.

Et qu’en est-il de notre système de santé? En ce qui concerne sa qualité, différentes enquêtes internatio- nales nous placent en tête de classement. Mais si l’on regarde le rapport coûts-PIB, nous occupons la même place que différents Etats européens que nous avons dépassés sur le plan de la qualité. Tout va donc pour le mieux? De quoi titiller notre fierté, même si nous savons que nous cessons d’être bons dès que nous cessons de chercher à nous améliorer.

Cette approche ne doit cependant pas nous inciter à chercher des problèmes là où il n’y en a pas. L’excellent fonctionnement de notre système de santé, nous le devons à la forte motivation intrinsèque de tous les protagonistes. Et là où la motivation intrinsèque est si centrale, les objectifs et mécanismes de contrôle simplistes issus du fordisme sont voués à l’échec.

Un système de santé complexe requiert des incita- tions un peu plus complexes. Un point qui n’a pas été suffisamment pris en compte jusqu’ici, ce qui explique pourquoi notre système de santé est si forte- ment marqué par les incitations négatives.

Faire reposer notre système de santé sur des sanctions n’aurait aucun sens. Un tel système aurait des effets collatéraux majeurs: la qualité ne serait plus qu’un ou- til de comparaison, honnêteté et franchise appartien-

draient au passé, et toute chance de s’améliorer serait perdue. Mais surtout, les patients polymorbides seraient confrontés à un risque élevé de complication et seraient trimbalés d’un endroit à un autre telle une «patate chaude» au lieu d’être soignés.

Notre incitation intrinsèque pourrait se résumer ainsi:

devenir meilleur ensemble et apprendre des erreurs ou simplement d’un moins bon résultat. La culture de l’amélioration continue représente donc un élément central des discussions au sein de l’Académie suisse pour la qualité en médecine (ASQM). Pour encourager les démarches qualité menées par nos organisations et nos partenaires et mieux les faire connaître, l’ASQM de la FMH a décidé de lancer le nouveau prix «Innovation Qualité», qui sera décerné pour la première fois en 2018. Vous en apprendrez davantage sur les différentes catégories de prix et les modalités d’inscription dans ce numéro du Bulletin des médecins suisses.

Saisissez l’occasion et participez à cette première édi- tion en inscrivant votre projet en faveur de la qualité.

Vous contribuerez ainsi à mettre en lumière des as- pects fondamentaux du travail dans le domaine de la santé, ce qui est extrêmement précieux: trop sou- vent, ces «détails» essentiels restent invisibles en rai- son du parfait fonctionnement de notre système et ce n’est qu’une fois qu’ils ne sont plus là que nous prenons conscience de leur importance. De plus, en participant

à l’Innovation Qualité, vous donnez à d’autres la chance d’apprendre de votre projet et de vos expériences. Sans oublier, enfin, la belle récompense qui attend les lau- réats. Seul celui qui ne participe pas n’a aucune chance de gagner!

Les sanctions ne sont pas un outil de gestion adapté: la qualité ne serait plus qu’un outil de comparaison, honnêteté et franchise appar- tiendraient au passé.

Inscrivez votre projet dès maintenant et faites connaître votre démarche en faveur de la qualité dans le domaine de la santé!

FMH Editorial 1021

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Ouverture de la mise au concours

Innovation Qualité – Le nouveau prix qualité de l’ASQM

Michelle Gerbera, Fabienne Hohlb

a lic. phil. hum., collaboratrice scientifique FMH, division Données, démographie et qualité (DDQ) / Académie suisse pour la qualité en médecine (ASQM)

b Division communication de la FMH

Sous le nom d’Innovation Qualité, l’Académie suisse pour la qualité en médecine (ASQM) de la FMH lance un nouveau prix visant à valoriser des projets qualité éprouvés dans le domaine de la santé. N’hésitez pas à nous faire parvenir votre projet d’ici au 8 décembre 2017 dans l’une des trois catégories suivantes: Repenser la prise en charge des patients, Sécurité des patients et Organisations médicales.

En Suisse, de nombreux professionnels de santé s’en- gagent chaque jour pour fournir des soins de qualité aux patients. Certains vont même plus loin et mettent en œuvre avec succès des projets novateurs de petite ou grande envergure en faveur de la qualité. Le nou- veau prix Innovation Qualité de l’ASQM (FMH) entend récompenser ce précieux engagement afin de faire connaître les projets éprouvés des pionniers de la qua- lité médicale issus de différentes disciplines et profes- sions.

Durant six ans, la FMH s’est engagée, par le biais du Swiss Quality Award, à promouvoir la qualité médicale aux côtés d’autres organisations. Au travers de l’Acadé- mie suisse pour la qualité en médecine (ASQM) créée il y a cinq ans, la FMH souhaite désormais lancer son propre prix en faveur de la qualité. Le prix Innovation Qualité distingue des initiatives en faveur de la qualité couronnées de succès par une somme d’un montant total de 40 000 francs. Ce prix bénéficie du soutien de

22 (voir encadré) organisations partenaires du domaine de la santé.

Le prix Innovation Qualité sera attribué tous les deux ans et pour la première fois le 17 avril 2018 dans le cadre du symposium de l’ASQM à Berne. Les équipes lau- réates y présenteront leur projet devant un parterre de spécialistes et deviendront les «Lauréats du prix Inno- vation Qualité 2018». Les projets qualité primés seront présentés aux médias et paraîtront dans le Bulletin des médecins suisses.

Evaluation transparente

Deux jurys d’experts indépendants et interprofession- nels évaluent les projets de manière équitable et trans- parente dans les trois catégories de prix suivantes:

– La catégorie «Repenser la prise en charge des pa- tients» (choix thématique), dotée de 15 000 francs, distinguera des projets qui entendent développer

Partenaires du prix Innovation Qualité 2018

Les partenaires du prix Innovation Qualité 2018: Office fédéral de la santé publique (OFSP) – curafutura – Fondation EQUAM – Association suisse des ergothérapeutes (ASE) – Faculté de biologie et de médecine de l’Université de Lausanne – Faculté de médecine de l’Université de Genève – Fédération Suisse des Psy­

chologues (FSP) – H+ Les Hôpitaux de Suisse – Insel Gruppe AG – Faculté de médecine de l’Université de Berne – Association nationale pour le développement de la qualité dans les hôpitaux et les cliniques (ANQ) – Organisation suisse des patients (OSP) – pharmaSuisse Association suisse des pharmaciens – phy­

sioswiss – Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI) – Académie suisse des sciences médicales (ASSM) – Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) – Fédération suisse des sages­femmes (SHV) – Fédération suisse des associations professionnelles du domaine de la santé (FSAS) – Association suisse des diététicien­ne­s (ASDD) – Schweizerischer Verband der Medizinischen Praxis­

Fachpersonen (SVA) – Aide et soins à domicile Suisse

FMH DDQ / ASQM 1022

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la prise en charge des patients de manière nova- trice.

– La catégorie Sécurité des patients, également dotée de 15 000 francs, distinguera, aux côtés de Sécurité des patients Suisse, le meilleur projet visant à pro- mouvoir la sécurité des patients.

– La catégorie Organisations médicales, dotée de 10 000 francs, distinguera le meilleur projet qualité des organisations professionnelles du corps médi- cal.

Alors que les deux premières catégories sont ouvertes à l’ensemble du secteur de la santé, la troisième sou-

Inscrivez votre projet d’ici le 8 décembre 2017

Les projets novateurs en faveur de la qualité des soins méritent une distinction: remportez le nouveau prix «Innovation Qualité» dédié à la qualité en médecine en inscrivant votre projet sur le site www.innovationqualite.ch .

haite inciter les organisations professionnelles du corps médical à soumettre leur projet.

Soumettez votre projet maintenant!

Saisissez votre chance et montrez aux spécialistes et au grand public que votre projet innovant participe au dé- veloppement de la qualité dans le domaine de la santé!

Le délai d’inscription au prix Innovation qualité court jusqu’au 8 décembre 2017. Vous trouverez le formulaire d’inscription ainsi que des informations détaillées sous www.innovationqualite.ch.

Correspondance:

FMH / Division DDQ Elfenstrasse 18 CH-3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11 asqm[at]fmh.ch

FMH DDQ / ASQM 1023

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Amélioration des soins médicaux: quels bénéfices en retour des dépenses consenties?

L’utilité des endoprothèses encore plus élevée que leur coût

Josef E. Brandenberg

Dr méd., spécialiste en orthopédie et traumatologie, membre FMH, président fmCh

Les interventions chirurgicales pour prothèses du genou ou de la hanche ont souvent mauvaise presse, notamment en raison des coûts engendrés par l’accroissement de ces opérations. Or des patients de tous âges profitent incontestablement de ces inter- ventions qui leur permettent une vie active et sans douleurs, en leur évitant la dépendance, ce qui finalement se traduit aussi par des économies de coûts.

La médecine chirurgicale et invasive suscite souvent une réaction ambiguë dans l’opinion publique, étant à la fois «efficace et dangereuse», relève la fmCh, l’asso- ciation suisse des médecins avec activité chirurgicale.

L’écho médiatique de leur impact positif reste faible, alors que les risques et les fautes professionnelles font couler beaucoup d’encre. Plutôt que de parler bénéfices, les médias et les politiciens insistent principalement sur les coûts: les maladies de l’appareil locomoteur sont responsables de 15% des séjours hospitaliers et re- présentent la principale cause d’hospitalisation [1]. Et comme les implantations de prothèses du genou et de la hanche ont fortement augmenté ces dernières années [1], la cause de la hausse des dépenses de santé est souvent imputée à des opérations qui auraient été précipitées.

Le bénéfice individuel de vieillir en bonne santé offre également un intérêt collectif

L’observation plus attentive des patientes et des pa- tients traités révèle de nombreuses autres motivations pour cette augmentation des traitements, ainsi que d’importants bénéfices. La catégorie de patients concer- née par les endoprothèses n’est pas la seule à augmen- ter avec le vieillissement de la population: les personnes âgées étant de plus en plus actives, les problèmes de ge- nou ou de hanche représentent des limitations de mou- vements plus marquantes et entraînent une plus forte demande pour ce type d’opérations. Comme parallèle- ment les risques opératoires diminuent avec le progrès médical, de plus en plus de patients y ont accès, alors qu’ils n’auraient pas pu être opérés il y a encore quelques années. Le maintien d’une vie active et sans antidou- leurs améliore considérablement la qualité de vie des

personnes concernées et a un impact positif sur leur santé physique et psychique.

Sur la liste OMS de «l’espérance de vie en bonne santé»

[2], la Suisse figurait en 2007 avec 73,3 ans à la troisième place derrière le Japon et la Suède, avant nos voisins, l’Italie, la France, l’Autriche et l’Allemagne, mais aussi avant les Pays-Bas ou encore l’Angleterre et son Natio- nal Health Service qui pourtant nous sont toujours cités en exemple; les Etats-Unis, avec une espérance de vie moyenne de 69,3 ans, sont nettement distancés. En 2012, l’espérance de vie en bonne santé en Suisse était de 77,5 ans pour les hommes et de 77,9 ans pour les femmes [3].

L’impact sur la société de ce bénéfice individuel de vieillir en bonne santé reste en Suisse largement sous- estimé. Une étude américaine montre qu’avec la di- minution des entrées en EMS et des médicaments, la prothèse de la hanche implantée engendre un gain an- nuel de 50 000 USD [4]. Et cela sans compter la réduc- tion des incapacités de travail.

Une nouvelle articulation du genou ou de la hanche permet des économies importantes en soins et frais d’invalidité

Comme la recherche sur les soins faite en Suisse – contrairement à l’étranger [5–8] – reste un parent pau- vre, nous ne disposons malheureusement pas de don- nées nationales sur les bénéfices réalisés grâce aux endoprothèses. Mais analysons la relation coûts-utilité sur la base de deux exemples:

Madame W. vivait avec sa fille de 80 ans dans une mai- son d’une commune rurale: le logement était réparti sur deux étages, avec un escalier étroit, sans ascenseur.

Malgré ses 102 ans, elle s’occupait du jardin, cuisinait et

FMH Actuel 1024

(8)

partait se promener, jusqu’au jour où de vives douleurs au genou l’ont immobilisée chez elle. La radiographie a alors révélé une ostéonécrose du condyle fémoral, soit la mort du tissu osseux du fémur (os de la cuisse). Faut- il encore opérer à cet âge? Le médecin de famille, l’anes- thésiste et le cardiologue y étaient favorables. On a donc mis en place une prothèse du genou. Au bout de six semaines, Madame W. était rentrée chez elle, et a pu y vivre encore 5 ans, avant d’être emportée par une pneu- monie.

Le séjour hospitalier, l’opération, l’implantation, l’anes- thésie, la consultation chez le cardiologue ainsi que les quatre semaines de réadaptation ont coûté au total 60 000 francs. Un placement dans un EMS public de la commune aurait coûté environ 300 francs par jour, estimés pour un niveau de soins moyens (BESA 6). La caisse-maladie et les pouvoirs publics auraient contri- bué à ces coûts à hauteur de 190 francs. Pour une durée de séjour allant jusqu’au décès, cette solution aurait coûté 200 000 francs à Madame W., et 347 000 francs à la caisse-maladie et à la commune. Un cynique pour- rait se demander si elle ne serait pas décédée plus tôt sans opération. C’est bien évidemment possible, mais on ne meurt pas si vite d’une ostéonécrose. Au bout de six mois, la vie de qualité moyenne en EMS avec inca- pacité à marcher et analgésiques aurait déjà coûté plus cher que la variante opératoire.

Le second cas est celui d’une factrice de 25 ans, chez laquelle une dysplasie bilatérale de la hanche – soit une malformation de l’articulation de la hanche – n’avait pas été diagnostiquée à la naissance. Une arthrose avan- cée des deux hanches risquait aujourd’hui d’entraîner une incapacité de travail. Malgré son jeune âge, on dé- cida de lui implanter une prothèse de la hanche de chaque côté, ce qui a engendré des coûts de 80 000 francs. La jeune femme a pu à nouveau marcher sans douleurs et sa qualité de vie s’est indiscutablement améliorée. Et quelle utilité pour la société? Depuis 15 ans, la patiente peut continuer à exercer son métier. Il suffit de calculer ce qu’auraient coûté une réorientation et réinsertion professionnelles, ou le versement d’une rente!

Entre ces deux cas d’âges extrêmes, il y a chaque année 17 000 personnes qui sont opérées pour une prothèse de hanche et 13 000 pour une prothèse de genou dans les hôpitaux suisses [9]. Toutes ces personnes peuvent ensuite mener une vie autonome et sans douleurs,

vaquer à leurs occupations et exercer leur métier, et participer au développement économique et social en tant que sportif, touriste ou consommateur. S’il nous faut évaluer les soins aux patients sous l’angle écono- mique, nous devons aussi mettre en balance les béné- fices pour l’individu et la société par rapport aux coûts des traitements.

Résumé

Les coûts induits par la hausse des prothèses du genou et de la hanche font l’objet de nombreuses critiques.

Si l’on considère cependant le nombre croissant de pa- tients qui bénéficient de ces interventions, on constate que ces opérations présentent également une bien plus large utilité. Si la reprise d’une vie active sans anal- gésiques améliore la santé physique et psychique géné- rale des personnes traitées, elle présente également un intérêt économique considérable en évitant ou re- poussant chez ces personnes l’incapacité de travailler et la dépendance aux soins. Même chez une patiente de 102 ans, des coûts de traitement de 60 000 francs «en valent la peine», y compris du point de vue économique, dès lors que six mois de soins en institution sont éco- nomisés. Des prothèses onéreuses sont encore plus

«rentables» lorsqu’elles permettent à de jeunes per- sonnes de préserver leur aptitude au travail. Ces béné- fices méritent une plus grande attention dans le débat sur les coûts de la santé.

Références

1 Office fédéral de la statistique (OFS). Statistiques de la santé 2014.

Office fédéral de la statistique (OFS) Neuchâtel, 2014.

2 OMS, Statistiques sanitaires mondiales 2007.

3 Interpharma (2017). Système suisse de santé. 8–9.

4 George L, Ruiz D, Sloan F (2008). The effects of total hip arthroplasty on physical functioning in the older population.

J Am Geriatr Soc. Jun;56(6):1057–62.

5 Räsänen P, Paavolainen P, Sintonen H, Koivisto AM, Blom M, Ryynänen OP, et al. (2007). Effectiveness of hip or knee replace- ment surgery in terms of quality-adjusted life years and costs. Acta Orthop. Feb;78(1):108–15.

6 George LK, Hu L, Sloan FA (2014). The effects of total knee arthro- plasty on physical functioning and health among the under age 65 population. Value Health. 2014 Jul;17(5):605–10.

7 Sloan FA, George LK, Hu L (2014) Productivity Improvements in Hip and Knee Surgery. Arthritis. 2014 615784.

8 Koenig L, Zhang Q, Austin MS, Demiralp B, Fehring TK, Feng C, et al. (2016). Estimating the Societal Benefits of THA After Accounting for Work Status and Productivity: A Markov Model Approach. Clin Orthop Relat Res 474.2645–54.

9 SIRIS, Swiss National Joint Registry, Report 2012–2015:25–6.

Correspondance:

Dr Josef E. Brandenberg Spécialiste en orthopédie et traumatologie FMH Président fmCh Rebstockhalde 18 CH-6006 Lucerne josef.brandenberg[at]hin.ch

FMH Actuel 1025

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Todesfälle / Décès / Decessi Bistgaun Cavegn (1930), † 26.6.2017,

Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe, 9000 St. Gallen

Jean-Pierre Baeriswyl (1948), † 16.7.2017, Spécialiste en gynécologie et obstétrique, 1752 Villars-sur-Glâne

Jean Troya (1942), † 26.7.2017,

Spécialiste en psychiatrie et psychothérapie, 1632 Riaz

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliche Mitglieder haben sich angemeldet:

Virgilijus Klevecka, Facharzt für Urologie, Zeughausgasse 16, 3011 Bern

Pierre-Alain Oberson, Facharzt für Radiologie FMH, Klinik Beau-Site, Schänzlihalde 11, 3013 Bern

Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen.

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft  Sektion Gäu hat sich gemeldet:

Simon Bähler, Facharzt für Oto-Rhino- Laryngologie, FMH, LUKS Luzern, 6000 Luzern 16 / ab Dezember 2017:

ORL-Praxis, Rathausplatz 7, 6210 Sursee Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Stadt hat sich gemeldet:

Yvonne Masur, Fachärztin für  Chirurgie und Urologie, RVK, Haldenstrasse 25, 6006 Luzern Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern

Preise / Prix / Premi Swiss Orthopaedics

Anlässlich der 77. Jahrestagung 2017 der Schweizerischen Gesellschaft für Orthopädie und Traumatologie (swiss orthopaedics) in St. Gallen wurden folgende Preise verliehen:

Lors du 77e congrès annuel 2017 de la Société Suisse d’Orthopédie et de Traumatologie (swiss orthopaedics) à St-Gall les prix suivants ont été décernés:

Venel-Preis / Prix Venel Klinik/clinique:

– Stefan M. Zimmermann, co-authors: Max J.

Scheyerer, MD, Mazda Farshad, MD, MPH, Sabrina Catanzaro, RN, Stefan Rahm, MD, and Christian Gerber, MD, FRCS: «Long- Term Restoration of Anterior Shoulder Stability: A Retrospective Analysis of Ar thro scopic Bankart Repair Versus Open Latarjet Procedure»

– Grundlagenforschung/recherche:

Diana Rudin, co-authors: Mirjana Manes- tar, MD, Oliver Ullrich, PhD, MD, Johannes Erhardt, MD, and Karl Grob, MD: «The Anatomical Course of the Lateral Femoral Cutaneous Nerve with Special Attention to the Anterior Approach to the Hip Joint»

Maurice E. Müller-Preis / Prix Maurice E. Müller

– Klinik/clinique:

Amanda Gonzalez, co-authors: Perneger T, Bartolone P, Zingg M, Christofilopoulos P, Peter R, Hoffmeyer P, Hannouche D, Lübbeke A: «Smoking and elevated Cobalt concentrations increase the risk of adverse local tissue reactions in patients with metal-on-metal THA»

– Grundlagenforschung/recherche:

Lazarus Vlachopoulos, co-authors: Lüthi M, Carrillo F, Gerber C, Székely G, Fürnstahl P.: «Statistical Shape Modeling for the Prediction of the Pre-traumatic Anatomy of the Proximal Humerus»

Preis für die beste Erste Freie Mitteilung / Prix pour la meilleure Première Communica- tion Libre

– Adrian Schneider, co-authors: Gregory Janes, Jay Ebert: «Two year comparison of clinical and graft outcomes in patients undergoing tibiofemoral or patellofemo- ral Matrix-induced Autologous Chondro- cyte Implantation (MACI)»

Posterpreis swiss orthopaedics / prix poster swiss orthopaedics Klinik/clinique:

– Amanda Gonzales, co-authors: Elise Dupuis Lozeron, Christophe Barea, Robin Peter, Panayiotis Christofilopoulos, Pierre J. Hoffmeyer, Didier Hannouche, Anne Lubbeke Wolff: «Predictors and patterns of elevated blood metal ions levels after metal-on-metal total hip arthroplasty»

– Grundlagenforschung/recherche:

Michael Künzler, co-authors: Matthias

FMH Nouvelles du corps médical 1026

Nouvelles du corps médical

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Zumstein, Michelle McGarry, Masaki Akeda, Hansel Ihn, Brigitte von Rechenberg, Thay Q Lee: «Inhibition Improves Healing in a Rat Model of Acute Rotator Cuff Repair»

Champagner-Preis / Prix Champagne Der Champagner-Preis soll vorbildliches Verhalten prämieren. Der Preis 2017 geht an:

Pierre Hoffmeyer und Anne Lübbecke Wolff.

Le Prix Champagne honore des attitudes exemplaires. Le prix 2017 va à: Pierre Hoff- meyer et Anne Lübbecke Wolff.

Harold Vasey Preis (beste Facharztprüfung 2016) / prix Harold Vasey (meilleur examen de spécialiste 2016)

– Beste schriftliche Prüfung / meilleur examen écrit: Paul Borbas

– Beste mündliche Prüfung / meilleur examen oral: Benjamin Martens

– Beste Gesamtprüfung / meilleur examen complet: Paul Borbas

Schweizerische Gesellschaft für Allergo­

logie und Immunologie / Société Suisse d’Allergologie et Immunologie

Poster Prizes Awarded at the 2017 SSAI Annual Congress

– Brunello Wüthrich Prize For Allergy Case Report

Adam Flaczyk, University College Dublin School of Medicine, St Vincent’s Univer- sity Hospital, Ireland

– Acteria

Tiffany Bouchery, EPFL, GHI, UPHARRIS Laboratory, Lausanne, Switzerland Martina Schmittnaegel, Swiss Institute for

Experimental Cancer Research (ISREC), EPFL, Switzerland

– LTM4 Award «Supported By The Congress»

Flavian D. Brown, Division of Medical Sciences, Harvard Medical School, Boston, Massachusetts, USA

Matthias Friedrich, Kennedy Institute of Rheumatology, University of Oxford, United Kingdom

– Biotest

Andrea A. Mauracher, Division of Immuno- logy, University Children’s Hospital Zurich, Switzerland

Jeremiah Bernier-Latmani, Ludwig Institute for Cancer Research and Institute of Pathology, CHUV, UNIL, Lausanne, Switzerland

Karin Schäuble, Center for Immunity and Infection Lausanne, Department of Biochemistry, UNIL, Epalinges, Switzer- land

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FMH Nouvelles du corps médical 1027

(11)

Une chance pour la médecine de la transplantation suisse

Franz F. Immer

Dr méd., médecin spécialisé en chirurgie cardiaque et directeur de Swisstransplant, membre FMH

Cette année, la Suisse est le pays organisateur de la Journée européenne du don d’organes et de la transplantation (EODD). Le 9  septembre, Swisstransplant célébrera cet événement sur la Place fédérale avec des donneurs et des receveurs, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), des représentants du monde politique et des person nalités de la vie publique. Cette journée nous donne la possibilité d’échanger au niveau international avec des experts du domaine du don d’organes et de la greffe et, surtout, de sensibiliser la population au sujet.

Depuis 1996, le Conseil de l’Europe et un pays donné organisent tous les ans la Journée européenne du don d’organes et de la transplantation (European Day for Organ Donation and Transplantation, EODD) afin de sensibiliser l’opinion publique. Cette journée s’inscrit dans le cadre des efforts communs de la Commission européenne, du Conseil de l’Europe et des États membres afin d’augmenter le nombre de donneurs, de soutenir la médecine de la transplantation, et donc d’améliorer les transplantations en termes de qualité et de sécurité. En 2017, c’est la Suisse qui accueille l’EODD. Une cérémonie offi cielle sera célébrée parallè-

lement à Genève pour la Journée mondiale du don d’or- ganes et de la greffe (World Day of Organ Donation and Transplantation, WDODT). Et la Journée nationale du don d’organes aura lieu aussi à cette date. Pour la pre- mière fois, ces trois événements se tiendront le même jour, dans le même pays.

Le rôle de pionnier de la Suisse

Swisstransplant considère l’attribution de l’EODD 2017 à la Suisse comme un signe de reconnaissance pour le rôle joué par le pays dans l’histoire de la médecine de la

Le 9 septembre donne l’occasion de sensibiliser la population au sujet de la transplantation.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Swisstransplant 1028

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transplantation, qui a commencé en 1883. Le chirurgien bernois Theodor Kocher (1841–1917), qui recevra plus tard le prix Nobel, greffe du tissu thyroïdien d’origine humaine sous la peau et dans la cavité abdominale d’un jeune homme ayant subi une ablation de la thy- roïde. Il s’agit d’une véritable percée pour l’époque et du début de la thérapie de transplantation. Un autre jalon est posé avec la découverte de la ciclosporine par Hartmann Stähelin et Jean-François Borel chez Sandoz à Bâle, au début des années 70. Les premiers immuno- suppresseurs, qui empêchent le rejet des organes gref- fés, ont été développés sur ces bases. Depuis cette époque, la Suisse n’a cessé d’apporter sa contribution à l’évolution de la médecine de la transplantation. C’est un honneur pour nous d’organiser l’EODD 2017. Nous sommes impatients de vous accueillir et de pouvoir échanger avec de nombreux spécialistes européens du domaine de don d’organes et de la transplantation.

L’idée de l’EODD

L’idée qui se cache derrière cette journée est d’aider tous les ans un état membre à sensibiliser la conscience publique et à susciter des débats sur le don d’organes et la transplantation. En raison de la pénurie d’organes transplantables, la liste d’attente ne s’allonge pas seule- ment en Suisse, mais aussi dans toute l’Europe. Les be- soins d’organes ne cessent en outre d’augmenter. Swiss- transplant aimerait informer correctement chacun afin de l’inciter à se pencher sur le don d’organes, à se décider et à faire part de sa décision à ses proches. Les hôpitaux et les spécialistes nous soutiendront aussi en cette journée dans l’espoir de mobiliser un plus grand nombre de donneurs potentiels. Ce jour de commémo- ration est également l’occasion de rendre hommage à tous les donneurs et à leur familles et de remercier les spécialistes du don d’organes et de la transplantation dans toute l’Europe. Leur travail permet en effet de sauver des vies et d’améliorer la qualité de celle d’une multitude de personnes.

Des visages et des histoires

Swisstransplant veut profiter de l’EODD pour sensibi- liser l’opinion au don d’organes grâce à une campagne sur les réseaux sociaux, pour se confronter aux pré- jugés et corriger les fausses opinions existantes. Six mini-documentaires de deux à trois minutes brossent le portrait de personnalités du don d’organes et de la transplantation, à savoir des responsables médicaux des réseaux de don d’organes suisses, des donneurs potentiels, une chirurgienne de la transplantation, des receveurs et des proches de donneurs. Vous y découvri- rez, par exemple, les deux amis si différents que sont Matthias et Gianni. Leur destin commun de receveurs leur a permis de se rencontrer et ils jouent aujourd’hui ensemble à la pétanque pour se préparer aux Jeux Mon- diaux des Transplantés. Ou encore Michelle, une femme débordant d’énergie, que personne ne prendrait pour une transplantée du cœur. Baavalan, lui, a été trans- planté du foie dans son enfance. Il est maintenant étu- diant en médecine et postule à Genève pour un stage auprès du médecin qui l’a opéré à l’époque. Citons aussi Sébastien, le moniteur de conduite et pilote de course qui, conscient de la dangerosité de son loisir et motivé par un cas de maladie dans sa famille, a dit «Oui» au don d’organes. Et pour finir Barbara, qui a perdu son mari et a dû, dans cette difficile situation, se décider seule en faveur du don d’organes, car le sujet n’avait jamais été abordé auparavant dans la famille.

Ces histoires bouleversantes montrent à quel point il est important de parler du don d’organes et de se décider pour décharger ses proches. Vous trouverez ces films et d’autres informations sur l’EODD sur www.eodd2017.ch.

Nous vous attendons avec impatience sur la Place fédéral de Berne.

Crédit photo

© Dicraftsman | Dreamstime.com Correspondance:

PD Dr méd. Franz Immer Swisstransplant Effingerstrasse 1 Postfach CH-3011 Bern franz.immer[at]

swisstransplant.org

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Swisstransplant 1029

(13)

Reflexions sur les rentes AI

Lettre concernant

Brülmeier-Rosenthal D. Soziales Elend nach Stopp oder Ver - weigerung von IV-Renten. Bull Méd Suisses. 2017;98(24):785–7.

Jeger C. Rund um das ISG. Bull Méd Suisses. 2017;98(25):813.

Mast H., Schneuwly F. Mehr Verständnis für die eidgenössische Versicherungsmedizin. Bull Méd Suisses. 2017;98 (28–29):918–21.

Schürch F. Die harte Realität hinter den Kulissen. Bull Méd Suisses. 2017; 98(28–29):901.

La discussion sur les rentes AI lancée par Dre Brühlmeier est de haute actualité et m’a incité à réfléchir. En tant que vieux généraliste éga- lement formé en médecine manuelle, je ne peux que confirmer les remarques de notre confrère Jeger.

Ayant travaillé les derniers 18 mois dans un de ces centres d’expertises je peux confirmer que parmi les 250 expertises effectuées durant cette période 10% présentaient un problème de l’articulation sacro-iliaque ASI. Dr Jeger a précisé justement qu’il s’agit d’un diagnostic clinique qui ne se laisse pas démontrer par une imagerie quelle qu’elle soit comme l’exige le Dr Mast ainsi que les assureurs. Le pro- blème est en surplus souvent bien traitable [1], ce qui permet souvent d’éviter des interven- tions inutiles et déstabilisantes. Une ASI blo-

quée peut être à l’origine de douleurs intenses rebelles à tout traitement qui limitent partiel- lement ou même totalement toute activité physique professionnelle. Les douleurs sont souvent causées par des contractures muscu- laires paravertébrales et glutéales décrites par Travell/Simons [2].

Ceci nous mène au problème suivant, celui des états douloureux chroniques, avec ou sans dépression. Le Tribunal fédéral a tenté de remédier à cette situation difficile par son ar- rêt ATF 141 V 281 du 03.06.2015 en abolissant l’exigence de devoir surmonter sa douleur par un effort de volonté. Les experts sont désor- mais chargés d’évaluer ces patients de ma- nière plus complète selon des indicateurs qui tiennent également compte de la situation non professionnelle et du comportement au quotidien. Les psychiatres peuvent p.ex. utili- ser les 13 items ICF de Linden et Baron.

Le premier bilan de cette nouvelle approche a récemment été discuté lors du 18e Zentrums- tag de l’Uni Lucerne («Das indikatorenorien- tierte Abklärungsverfahren»). Ce bilan reste malheureusement décevant, car cette exi- gence de faire un effort de volonté a été remplacé en pratique par la demande de dé- montrer l’inefficacité d’un traitement pen- dant au moins une année en cas de dépression

moyenne pour avoir la possibilité de se voir attribuer une incapacité de travail partielle [3]. Si en plus vous avez la malchance d’avoir été 1–2 fois au cinéma, votre indicateur de fonctionnement social sera jugé normal et votre atteinte à la santé estimée insuffisam- ment limitée.

Dr Schürch dans son courrier du lecteur a justement cité le prof. Hell et Dre Brühlmeier a bien démontré dans son article comment peuvent évoluer les destins de ces patients.

Leur largage vers l’assistance publique, payée par nos impôts, est humiliant, favorise la dépression et la désocialisation et a donc un effet contraire, sans parler des coûts sup- plémentaires, mais qui évidemment n’ap pa- raissent plus dans les bilans de l’AI.

La détection précoce introduite par l’AI il y a quelques années pour faciliter la réintégra- tion rapide est une démarche positive qui a réduit le nombre de nouvelles rentes allouées.

Les mesures de réintégration pourraient être soutenues par des rentes partielles tempo- raires qui auraient plusieurs effets favorables:

a) une perception «officielle» d’une atteinte à la santé qui respecterait la dignité de la per- sonne et valoriserait l’estime et la motivation

Sujet d’actualité en ligne –

www.bullmed.ch/fr/tour-dhorizon

Dr méd. Josef Widler, président de la société de médecine du canton de Zurich

Pseudo-solution populiste

Economiser sur le dos des médecins – un mauvais calcul!

Interview d’Ignazio Cassis, conseiller national (PLR) et médecin

Révolution ou simple tempête dans un verre d’eau?

La CSSS veut des budgets globaux et un accord sur le TARMED, si besoin par la contrainte

COURRIER redaction.bms@emh.ch 1030

Courrier au BMS

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de cette personne; b) une stabilisation et sécu- rité matérielle permettant p. ex. à convoiter un logement au lieu d’être logé par l’assis- tance publique dans une chambre d’hôtel;

c) une incitation à chercher soi-même un emploi complémentaire.

Dans les commentaires suite à l’ATF 141 V 281, la possibilité de décréter des rentes graduel- les, comme cela est pratique courante en LAA, a été discutée. Les démarches actuelles de l’OFAS pour standardiser et améliorer la qua- lité des expertises, dont la tâche reste de do- cumenter les capacités résiduelles, sont un

pas dans la bonne direction afin de désamor- cer l’attractivité du marché d’expertises de 81 millions sur le dos des patients souffrants.

La riche Suisse doit se permettre de traiter dignement ses concitoyens les plus faibles.

Dr André Thurneysen, expert SIM, Avenches

1 Thurneysen A. Das verjährte Iliosakralsyndrom. Ars Medici 1991; 7+8:416–9.

2 Travell J, Simons D. The Trigger Point Manual, Lon- don/Baltimore 1983.

3 Riklin A. Was tun, um eidg. dipl. depressiv zu sein?

WOZ Nr. 25 vom 22.6.2017.

Communications

Examen de spécialiste

Examen de spécialiste pour l’obtention du titre de spécialiste en radiologie 1ère partie

Lieu: Berne Date: 9 mars 2018

Délai d’inscription: 15 décembre 2017 Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → radiologie

Lettres de lecteurs

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(15)

Lieferengpässe

Wie steht es um die Arzneimittel- versorgung in Schweizer Spitälern?

Herbert Plaggea und Sonja Zeggelb

a Dr. rer. nat., Spitalapotheker, Universitätsspital Basel, b Dr. rer. nat., Spitalapothekerin, Kantonsspital Baselland Für die Arbeitsgruppe Ökonomie und Versorgung der GSASA, Schweizerischer Verein der Amts- und Spitalapotheker

Das Problem der Lieferengpässe von Arzneimitteln be- schäftigt die involvierten Personen in den Spitälern (Apotheker, Ärzte, Pflege) seit vielen Jahren. Für das Universitätsspital Basel wurden bereits in der Vergan- genheit Untersuchungen zu diesem Thema angestellt, weshalb hier entsprechende Zahlen existieren [1]. So hatten das Universitätsspital Basel z.B. im Winter 2014/2015 mit länger dauernden Lieferschwierigkeiten der parenteralen Formen von Augmentin zu kämpfen, die nur durch eine effiziente Zusammenarbeit der Spi-

talapotheke mit den Ärzten der Infektiologie gemanagt werden konnten. Der in solchen Fällen notwendige Einsatz von Alternativpräparaten verläuft nicht immer problemlos und bindet erhebliche personelle Ressour- cen. Umso wichtiger sind eine lückenlose Dokumenta- tion von Lieferengpässen, ein effizientes Management in der Apotheke und eine professionelle Zusammen- arbeit mit den Ärztinnen und Ärzten, um die zuverläs- sige Versorgung der Patienten im Spital mit Arzneimit- teln zu gewährleisten [2].

Wie sieht die Situation aktuell aus?

Das Thema Lieferengpässe und Versorgungssicherheit ist ein Schwerpunktthema der GSASA-Arbeitsgruppe Ökonomie und Versorgung. Da bislang eher punktuelle Zahlen und Daten vorliegen, eine schweizweite Über- sicht in den Spitälern jedoch fehlt, sollte die Situation durch eine Umfrage näher untersucht werden.

Wir haben zu diesem Zweck einen aus 11 Punkten be- stehenden Fragebogen zur Erhebung der Liefereng- passsituation in Deutsch und Französisch entworfen, um einen möglichst umfassenden Überblick über die Situation in der gesamten Schweiz in den Zeiträumen 2014 und 2015 zu erhalten. Die Fragebögen wurden über das Sekretariat der GSASA per E-Mail an alle Chef- apotheker gemäss Adressverzeichnis versandt.

Das Ziel der Untersuchung war einerseits, zu erfahren, ob Lieferengpässe von Arzneimitteln in den Spital- apotheken erfasst und ob die erhobenen Daten bewertet werden. Zum anderen wollte sich die Arbeitsgruppe ei- nen generellen Überblick über die Situation von Liefer- engpässen in den Spitälern der Schweiz verschaffen und detaillierte Informationen zusammentragen. Hierzu wurden die in Tab. 1 aufgeführten Fragen gestellt.

Resultate der Umfrage

Insgesamt wurden 59 Fragebögen versendet. Hiervon wurden 23 Fragebögen beantwortet retourniert (Rück- laufquote = 39%). Fünf Fragebögen wurden von kleinen Spitälern mit weniger als 200 zu versorgenden Betten retourniert, 11 Antworten stammten aus mittleren Spi- tälern mit 200 bis 500 Betten, und sieben grosse Spitäler haben einen Versorgungsumfang von mehr als 500 Bet- ten. Schwerpunktmässig wurden unsere Fragen somit von Apotheken aus mittleren und grösseren Spitälern beantwortet. In 16 Spitalapotheken (70%) werden Liefer- engpässe dokumentiert, wohingegen 7 Spitalapotheken (30%) keine Erfassung und Dokumentation von Liefer- engpässen vornehmen. Es zeigt sich, dass die Dokumen- tation vorwiegend in mittleren und grösseren Spitälern erfolgt. In der Gruppe der grossen Spitäler (>500 Betten) wurden Lieferengpässe durchgehend erfasst.

Résumé

Les problèmes de ruptures de stock affectent non seulement les pharma­

ciens d’hôpitaux, mais aussi les médecins, le personnel soignant et enfin les patients. Parmi les produits les plus touchés, on distingue des prépa­

rations hospitalières spécifiques comme les cytostatiques ainsi que, ces dernières années, des antibiotiques et des vaccins. Etant donné le caractère récurrent des pénuries de préparations essentielles, notre groupe de travail économie et approvisionnement de la GSASA (Association suisse des phar­

maciens de l’administration et des hôpitaux) a jugé pertinent d’analyser la situation dans les hôpitaux suisses en 2014 et 2015. Nous avons utilisé un questionnaire afin d’établir dans quelle mesure les ruptures de stock sont documentées par les pharmacies d’hôpitaux et de définir ensuite le degré d’exploitation des données collectées. Cette analyse doit permettre en outre d’obtenir une image globale des problèmes d’approvisionnement de médicaments dans les hôpitaux suisses.

In beiden Jahren betraf es sehr häufig Anti­

biotika, was im Spitalbereich äusserst proble­

matisch ist.

TRIBUNE Point de vue 1040

(16)

In beiden Jahren war eine grosse Anzahl an Versorgungs- problemen zu verzeichnen: Im Mittel wurden 126 (2014) bzw. 120 (2015) Lieferengpässe pro Spital dokumentiert, wobei es zwischen den einzelnen Kliniken grosse Ab- weichungen gab. Die Lieferengpässe über alle Spitäler dauerten durchschnittlich 61 Tage (2014) bzw. 54 Tage (2015). Allerdings existierten auch hier grosse Schwan- kungen. Auffallend ist die teilweise extrem lange Dauer des jeweils längsten Lieferengpasses. Im 2014 gaben sechs von sieben Spitälern an, dass der jeweils längste Lieferengpass über ein Jahr lang gedauert habe, sich also bis ins Jahr 2015 hinein gezogen haben muss. Für das Jahr 2015 hatten vier Spitäler eine maximale Dauer von über einem Jahr angegeben.

Hinsichtlich der Massnahmen zur Kompensation der Lieferengpässe stand die Aussage an erster Stelle, dass der Lagerbestand in der Apotheke ausreichend hoch gewesen sei (2014: 43%, 2015: 47%). In 28% (2014) bzw.

26% (2015) der genannten Massnahmen konnte ein iden- tisches Produkt in anderer Stärke, galenischer Form oder Packungsgrösse beschafft werden. Lediglich in einem verschwindend kleinen Anteil gelang es nicht, für einen adäquaten Ersatz zu sorgen (2014: 2%, 2015:

3%). Nur in 2% der Fälle mussten die Abgabemengen limitiert werden.

Die Frage nach der Erfassung von Mehrkosten, welche unter Umständen durch die Beschaffung von teure- ren Ersatzpräparaten entstehen, wurde nur von einem Spital beantwortet, so dass hieraus keine allgemein gültige Erkenntnis abgeleitet werden kann. Im ge- nannten Beispiel wurden Mehrkosten in Höhe von rund 29 000 Franken für das Jahr 2015 angegeben.

Welche Arzneimittel waren schwerpunktmässig tan- giert? In beiden Jahren betraf es sehr häufig Antibiotika, was im Spitalbereich äusserst problematisch ist. Die fünf am häufigsten von Lieferengpässen betroffenen ATC-Gruppen sind in Tab. 2 aufgeführt. Da innerhalb dieser fünf ATC-Gruppen nicht weiter nach einer Rei- henfolge unterschieden wurde, sind die Summen aller Antworten pro ATC-Gruppe für die Jahre 2014 und 2015 dargestellt. Hierbei haben wir die Daten auf diejenigen ATC-Gruppen beschränkt, die mehr als einmal ge- nannt wurden. Bei den betroffenen Firmen ist festzu- stellen, dass es einige wenige Unternehmen sind, die das Gros der Lieferengpässe verursachen. Es fällt auf, dass in beiden Jahren fast übereinstimmend die glei- chen Firmen am häufigsten genannt wurden.

Diskussion

Unsere Untersuchung hat ergeben, dass in 16 der 23  Schweizer Spitalapotheken, welche unseren Frage- Tabelle 1: Fragebogen zur Erhebung der Lieferengpasssitua-

tion in Schweizer Spitälern.

Frage 1 Wie viele Betten versorgt Ihre Spital­Apotheke?

(Anzahl Betten)

Frage 2 Erfassen und dokumentieren Sie in Ihrer Spital­

apotheke die Lieferengpässe von Arzneimitteln?

(Ja/Nein)

Falls Frage 2 mit Ja beantwortet wurde, schlossen sich die folgenden Fragen an:

Frage 3 Wie viele Lieferengpässe von Arzneimitteln haben Sie für die letzten beiden Jahre jeweils gesamt­

haft dokumentiert? (Anzahl Lieferengpässe) Frage 4 Wie lange dauerten Ihre dokumentierten Liefer­

engpässe im Durchschnitt? (Angabe des Durch­

schnittswertes in Tagen)

Frage 5 Welches war die maximale Dauer eines dokumen­

tierten und abgeschlossenen Lieferengpasses?

(Angabe des Maximalwertes in Tagen)

Frage 6 Welche Ersatzmassnahmen haben Sie wie häufig getroffen? (Vorgegebene Auswahl)

Frage 7 Erfassen Sie die Mehrkosten (nur Produktekos­

ten), welche unter Umständen durch die Beschaf­

fung von Ersatzpräparaten (ohne Eigenherstel­

lung) entstehen? (Ja/Nein)

Frage 8 Falls ja, welche Mehrkosten sind Ihnen durch die Beschaffung von Ersatzpräparaten entstan­

den? (Angabe in CHF)

Frage 9 Welche 5 ATC­Gruppen waren am häufigsten betroffen? (Angabe der ATC­Gruppen) Frage 10 Welche 5 Hersteller waren am häufigsten

von einem Lieferengpass betroffen? (Angabe der Firmen)

Frage 11 Welche 5 Produkte waren am längsten von einem Lieferengpass betroffen? (Angabe der Produkte)

Tabelle 2: Am häufigsten von Lieferengpässen betroffene ATC-Gruppen (Anzahl Nennungen).

ATC Bezeichnung 2014 2015

J01 Antibiotika zur systemischen Anwendung

6 10

N02 Analgetika 6

J07 Impfstoffe 3

M01 Antiphlogistika und Antirheumatika 1 3 A02 Mittel bei säurebedingten Erkrankungen 1 2 B05 Blutersatzmittel und Perfusionslösungen 2 2 H02 Corticosteroide zur systemischen

Anwendung

1 2

L01 Antineoplastische Mittel 2

R01 Rhinologika 2

S01 Ophthalmika 2

V06 Allgemeine Diätetika 2

C01 Herztherapie 3 1

N01 Anästhetika 3 1

V03 Alle übrigen therapeutischen Mittel 2 1 C10 Mittel, die den Lipidstoffwechsel beein­

flussen 3

TRIBUNE Point de vue 1041

(17)

neimitteln dokumentiert werden (70%). Somit liegen erstmals breiter abgestützte Zahlen vor. Eine Limita- tion unserer Umfrage liegt auf der anderen Seite aber in der eher geringen Anzahl von Apotheken, die an der Umfrage teilgenommen und angegeben hatten, Liefer- engpässe zu dokumentieren: nur von 16 der 57 ange- schriebenen Apotheken (27%) lagen Antworten vor.

Somit kann nicht automatisch davon ausgegangen werden, dass Lieferengpässe in Schweizer Spital- apotheken flächendeckend erfasst und ausgewertet werden. Gründe für eine mögliche Nichterfassung und fehlende Dokumentation von Lieferengpässen könnten in dem damit verbundenen hohen Aufwand und/oder fehlenden Erfassungstools liegen. Die Bear- beitung von Lieferengpässen per se kostet bereits viel Zeit, so dass unter Umständen die Bereitschaft gering ist, zusätzlich eine entsprechende Dokumentation vor- zunehmen.

Die ausgewerteten Antworten lassen trotz der Limi- tation unserer Umfrage den Schluss zu, dass in den Schweizer Spitälern Lieferengpässe in grossem Um- fang auftreten. Die Zahlen für 2014 und 2015 unter- schieden sich hierbei nicht nennenswert. Diese Ergeb- nisse decken sich auch mit früheren Untersuchungen aus Basel [1]. Beunruhigend ist auch die relativ lange Dauer der Lieferengpässe von durchschnittlich zwei Monaten, wobei diverse Spitäler mit Lieferengpässen zu kämpfen hatten, die im Extremfall länger als ein

Jahr dauerten. Wie auch bereits in Basel festgestellt wurde, sind vor allem essentielle, vorwiegend im Spital eingesetzte Arzneimittel wie systemisch anzuwen- dende Antibiotika, Anästhetika, Impfstoffe und Analge- tika von häufigen Lieferengpässen betroffen. Auch dies stellt eine aus unserer Sicht äusserst problematische Situation dar.

Erfreulich ist die Tatsache, dass die Lieferengpässe offenbar in fast der Hälfte der genannten Fälle dadurch kompensiert werden konnten, dass die Lagerbestände in der Apotheke und/oder auf den Stationen ausreichend hoch gewesen waren. Damit kann auch die Vermutung widerlegt werden, dass in den Spitalapotheken zu nied- rige Lagerbestände existierten und die Apotheker so- mit erst einmal ihre «Hausaufgaben» zu machen hätten.

Wir konnten zeigen, dass es lediglich in einem sehr geringen Umfang nicht gelang, für einen adäquaten Ersatz zu sorgen.

Unsere Umfrage belegt ebenfalls, dass das Management von Lieferengpässen ein wichtiger und unumgäng- licher Bestandteil der täglichen Arbeit in der Spitalapo- theke geworden ist, um die zuverlässige Versorgung der Patienten im Spital mit Arzneimitteln zu gewähr- leisten. Dies erfordert jedoch einen hohen zusätzlichen logistischen Aufwand und einen enormen Personalein-

satz bei allen Beteiligten. Von daher ist es umso wich- tiger, klare und strukturierte Abläufe in der Spital- apotheke zu initiieren und den ebenfalls involvierten Berufsgruppen der Ärzteschaft und der Pflege eine zeitnahe Information zur Verfügung zu stellen. Dafür ist aus unserer Sicht aber eine umfassende Dokumen- tation unerlässlich.

Literatur

1 Zeggel S, Demuth A, Plagge H. Management von Arzneimittel- Lieferengpässen in einer Schweizer Spitalapotheke. Krankenhaus- pharmazie. 2014;35;275–80.

2 Green K, Hoppe-Tichy K. Umgang mit Arzneimittellieferengpässen.

Krankenhauspharmazie. 2013;34;88–91.

Disclosure statement

Die Autoren erklären, dass sie keine Interessenskonflikte haben.

Bildnachweis

© Universitätsspital Basel Korrespondenz:

Herbert Plagge

Dr. rer. nat., Spitalapotheker Universitätsspital Basel Spitalstrasse 26 CH-4031 Basel 061 256 76 58 herbert.plagge[at]usb.ch

Lagerräume der Spitalapotheke am Universitätsspital Basel.

Die Antworten lassen den Schluss zu, dass in den Schweizer Spitälern Lieferengpässe in grossem Umfang auftreten.

TRIBUNE Point de vue 1042

(18)

Ethisch-ökonomische Prinzipien für Ärztinnen und Ärzte unserer Zeit

Das Richtige tun

Michael Stamm

Dr. med., D.E.A.A., Facharzt für Anästhesiologie und Intensivmedizin, EMBA Universität Zürich, Mitglied der FMH

In der Schweiz haben in den vergangenen 15 Jahren Überlegungen zur Abgeltung medizinischer Leistungen die Gesundheitsökonomie, die Politik und die Gesell­

schaft intensiv beschäftigt. Neue Finanzierungssysteme wurden eingeführt (2004 TARMED für die Abgeltung ambulanter Leistungen, 2012 swissDRG für stationäre Leistungen), und deren günstige und ungünstige Aus­

wirkungen wurden sichtbar. Es wurden Fehlentwick­

lungen und Fehlanreize identifiziert, die sich daraus ergeben haben [1]. Aktuell, 2017, werden diese Fehlent­

wicklungen in der breiten Öffentlichkeit wahrgenom­

men. Es vergeht keine Woche, in der nicht gesundheits­

ökonomische Fragen in den Medien diskutiert werden, oft bemerkenswert differenziert. Politikern wird klar, dass der längst fällige Handlungsbedarf bezüglich die­

ser Fehlentwicklungen nicht mehr ignoriert werden kann. Mehr noch: Die Akteure im Gesundheitswesen – insbesondere Leistungserbringer, Versicherer, kanto­

nale Behörden – erkennen, dass sich auch im Gesund­

heitswesen der Schweiz disruptive Veränderungen anbahnen. Ein wichtiger Treiber dieser Veränderungen ist unsere informierte und befähigte Wissensgesell­

schaft, die an der Bearbeitung gesundheitspolitischer und medizinischer Fragestellungen partizipiert.

In dieser Situation stellt sich die Frage, wie sich Ärz­

tinnen und Ärzte sowie die sie repräsentierenden Institutionen (nationale, kantonale und fachliche Ärz­

tegesellschaften, aber auch Spitäler, Klinikketten, Ärzte­

netzwerke) verhalten sollen. Es erscheint sinnvoll und notwendig, in dieser Situation Prinzipielles zu bedenken.

1. Ärztinnen und Ärzte sollten bei ihren Über­

legungen und Entscheidungen das Wohl der Patientinnen und Patienten über alles stellen.

Dies nicht nur aufgrund des Berufsethos, sondern weil die Gesellschaft dies von ihnen erwartet und darauf vertraut, dass Ärztinnen und Ärzte dies tun. Wer sonst wenn nicht sie? In der heutigen Zeit bedeutet das für Ärztinnen und Ärzte insbesondere auch, den sogenann­

ten ‘ePatients’ – ‘e’ steht für ‘equipped’, ‘enabled’ oder auch ‘empowered’ – auf Augenhöhe zu begegnen und ihnen als neutraler Partner nach bestem Wissen und Gewissen beratend zur Seite zu stehen.

2. Ärztinnen und Ärzte sollten transparent sein.

Sie sollten ihre Handlungsmotive und die grundlegen­

den Anreizsituationen offen darlegen. Sie sollten bei­

spielsweise transparent machen, dass eine medizini­

sche Behandlung deshalb stationär statt ambulant durchgeführt wird, weil sie bei stationärer Durchfüh­

rung zum Teil mehrfach besser abgegolten wird.

Es ist absolut nachvollziehbar, wenn sich Leistungs­

erbringer unter einer gegebenen Anreizsituation öko­

nomisch vernünftig verhalten. Es ist nicht in Ord­

nung, dafür einzelne Ärztinnen und Ärzte zu schelten.

Es ist notwendig, falsche Anreizsituationen offen dar­

zulegen, speziell durch Ärztinnen und Ärzte: Besonders sie sind in der Position, diese erkennen zu können. Nur dann können falsche Anreizsituationen korrigiert und mensch licher und wirtschaftlicher Schaden verhin­

dert werden.

3. Ärztinnen und Ärzte sollten andere Leute nicht täuschen.

Beispielsweise sollte eine medizinische Massnahme nicht als notwendig hingestellt werden, wenn es nur da­

rum geht, einen finanziellen Nutzen zu ziehen – wie die oben erwähnte Übernachtung im Spital, die nicht medi­

zinisch oder aus Gründen der Betreuung angezeigt ist.

Noch deutlicher formuliert: Man sollte die ärztliche Autorität nicht dafür missbrauchen, um die Leute hin­

ters Licht zu führen. Dies ist nicht nur verwerflich und gesetzeswidrig (im obigen Beispiel: Missachtung der WZW­Kriterien des KVG). Es schadet auch dem ärztlichen Stand, weil es seine Glaubwürdigkeit untergräbt.

4. Ärztinnen und Ärzte sollten die Gesellschaft von den Früchten des medizinischen Fortschritts profitieren lassen.

Fortschrittsbedingte Einsparungen sollen an jene zu­

rückgeben werden, die die Einsparungen möglich gemacht haben. In erster Linie ist dies die Gesellschaft (ökonomisch repräsentiert durch Steuer­ und Prä­

mienzahler), welche medizinische Fakultäten und For­

Résumé

Le système de santé publique de la Suisse se trouve devant des change- ments perturbants, avant tout à cause des changements de l’indemnisation des prestations. Quel rôle jouent les médecins? Comment doivent-ils se

TRIBUNE Point de vue 1043

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