Institut du Patrimoine wallon Rue du Lombard, 79 B-5000 Namur Belgique T. +32 (0)81 23 07 03 F. +32 (0)81 23 18 90 E. publication@idpw.be W. www.idpw.be
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Wallonie, l’Institut du Patrimoine wallon est un organisme d’intérêt public qui a été créé en 1999. Ses missions sont : valoriser certains monuments classés appartenant à la Wallonie dont l’Archéoforum de Liège, aider des proprié-taires publics et privés à restaurer et, s’il y a lieu, à réaf-fecter des biens classés particulièrement problématiques, transmettre des savoir-faire en matière de Patrimoine en organisant au Centre de la Paix-Dieu des stages de perfectionnement pour les professionnels et des classes d’éveil pour les adolescents et, enfin, assurer la politique régionale de publication, de communication et de sensi-bilisation du public au Patrimoine, via, notamment, l’or-ganisation des Journées du Patrimoine durant le second week-end de septembre.
Institut du Patrimoine wallon Rue du Lombard, 79 B-5000 Namur Belgique www.idpw.be
L’ég
Lise
saint-Ja
cq
ues à Liège
ISBN 978-2-87522-175-9Prix de vente : 39 euros
L’église
Saint-Jacques
à Liège
Templum pulcherrimum.
Une histoire, un patrimoine
Sous la direction de
Dominique A
llart, Mathieu P
iavaux,
Benoît V
andenB
osscheet Alexis W
ilkinCe livre s’inscrit directement dans la foulée du millénaire de l’église Saint-Jacques à Liège
célé-bré en grandes pompes en 2015. L’objectif poursuivi par cet ouvrage est non seulement de faire le
point sur les acquis scientifiques concernant l’histoire et le patrimoine artistique de ce sanctuaire,
mais aussi d’ouvrir des pistes nouvelles de recherches. Sous la plume des meilleurs spécialistes,
ce livre est également une invitation au lecteur à découvrir ou à redécouvrir le riche patrimoine de
cette ancienne abbaye bénédictine, qu’il soit toujours in-situ ou dispersé çà et là au gré des troubles
révolutionnaires ou d’autres événements historiques.
Éditeur responsable
Freddy J
oris, Administrateur général (IPW)
Direction scientifique
Dominique A
llArt, Mathieu P
iAvAux, Benoît v
An denB
osscheet Alexis W
ilkinSuivi éditorial
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Conception graphique
Jocelyne g
rAndjeAnPrépresse et impression
Snel Grafics, à Vottem
Illustration de la couverture
Vue du chœur
F
ocAntG. © SPW-Patrimoine
Illustrations du dos de la couverture
(de gauche à droite)
Vitrail des Trente-deux Bons Métiers. Détail / Ange / Orgue / Portail septentrional / Vue de la façade sud.
F
ocAntG. © SPW-Patrimoine
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Tous droits réservés pour tous les pays
Le texte engage la seule responsabilité des auteurs.
L’éditeur s’est efforcé de régler les droits relatifs aux illustrations conformément aux prescriptions légales.
Les détenteurs de droits que, malgré ses recherches, il n’aurait pas pu retrouver sont priés de se faire connaître à l’éditeur.
Dépôt légal : D/2016/10.015/15
ISBN : 978-2-87522-175-9
Templum pulcherrimum. Une histoire, un patrimoine
5
Remerciements ... 9
Un nouveau regard sur l’histoire millénaire de Saint-Jacques à Liège ... 11
par Dominique AllArt, Mathieu PiAvAux, Benoît vAnden Bossche et Alexis Wilkin
La fondation de Saint-Jacques et
l’essor du monachisme bénédictin dans la Cité de Liège ... 19
par Alexis Wilkin
La première fondation bénédictine de la Cité de Liège ... 19
Les circonstances de la fondation ... 20
Baldéric II
par Alexis Wilkin... . 22
La date de la fondation : le rythme de l’expansion ... 25
Le choix du lieu ... 25
Travaux et aménagements : de l’arrêt au redémarrage ... 26
L’église ottonienne :
essai de restitution d’un édifice disparu
par Jean-Nicolas lethé... 29
L’abbatiale ottonienne ... 31
Le Westbau du XII
esiècle
par Mathieu PiAvAux... 40
Saint-Jacques dans son milieu monastique (XI
e-XIII
esiècle) :
réseaux et réformes
par Steven vAnderPutten... 45
Réforme « richardienne » ou insertion dans des réseaux lotharingiens ? ... 45
Une réforme « clunisienne » au début du XII
esiècle ?... 49
Les crises des XII
eet XIII
esiècles ... 50
La « réforme » de Guillaume de Julémont ... 55
Aspects de la vie quotidienne à l’abbaye de Saint-Jacques à la fin du Moyen Âge
par Geneviève xhAyet... 57
Introduction : les sources ... 57
Une vie au rythme de la Règle bénédictine ... 58
Les lieux et les temps ... 58
Hiérarchie et répartition des tâches ... 59
Rapport aux autres et sociabilité ... 60
Un silence religieux ... 60
Les spécificités de la vie à Saint-Jacques : nourritures terrestres et intellectuelles ... 61
L’alimentation ... 61
Les études et la culture ... 62
L’infirmerie des moines, dernier vestige des bâtiments conventuels
par Caroline Bolle, Geneviève courA et Jean-Marc léotArd... 67
Quelques jalons historiques ... 67
Les découvertes ... 69
Des vestiges antérieurs au XIV
esiècle ... 70
L’édifice du XIV
esiècle ... 71
Au XVI
esiècle ... 75
Au XVIII
esiècle ... 75
La bibliothèque de Saint-Jacques, arsenal du savoir
par Renaud AdAm et Tjamke snijders... 79
Des origines au XV
esiècle ... 79
Du XVI
eau XVIII
esiècle ... 86
L’assise foncière de la richesse de l’abbaye
par Nicolas schroeder... 93
La formation de l’assise foncière de Saint-Jacques, XI
e- XII
esiècles ... 93
Organisation du domaine ... 97
Le « long XIII
esiècle » et la transformation de l’économie monastique ... 98
Le chartrier de l’abbaye de Saint-Jacques à Liège, du XI
eau XIV
esiècle.
Miroir des pratiques liégeoises de l’écrit
par Paul BertrAnd... 101
Le chartrier ... 102
Une communauté graphique assumée ... 104
Les faux de Saint-Jacques ... 105
Les chirographes ... 106
Le temps des transformations : 1150-1250 ... 107
Les écrits et écritures ordinaires... 110
Les nouvelles institutions de l’écrit au XIV
esiècle ... 111
Conclusions ... 113
Saint Jacques le Majeur, saint Jacques le Mineur et Compostelle
par Florence close... 115
Saint(s) Jacques – de la confusion à la distinction des personnes ... 116
Saint-Jacques de Compostelle à l’heure du pèlerinage des Liégeois ... 118
L’abbaye de Saint-Jacques à Liège et la réforme de l’observance au XV
esiècle
par Xavier hermAnd et Élisabeth terlinden... 121
Renier de Sainte-Marguerite et le rayonnement de Saint-Jacques (1408-1436) ... 121
La réforme incertaine : l’abbatiat de Roger de Bloemendael (1436-1471) ... 125
L’influence de Saint-Jacques à la fin du XV
eet au début du XVI
esiècle ... 127
Conclusion ... 128
Saint-Jacques et la Cité de Liège
par Jonathan dumont... 129
Traces héraldiques dans l’infirmerie des moines
par Jean-Luc chArlier... 130
Les archives de la Cité de Liège et l’abbaye de Saint-Jacques
par Paul Bruyère (†)... 133
Paweilhars, archivage et inventaires ... 135
La consultation des archives ... 139
Les chartes après 1467 ... 142
Le contexte politique de la reconstruction de l’abbatiale
par Jonathan dumont... 145
Jean de Cromois
par Jonathan dumont... 150
L’église gothique. Architecture
par Patrick hoffsummer, Emmanuel joly, Christophe mAggi et Mathieu PiAvAux... 153
Chronologie du chantier ... 153
Analyse architecturale ... 154
Plan ... 155
Élévation extérieure ... 156
Élévation intérieure et couvrement ... 158
Les toitures ... 162
Une structure fragilisée par des options techniques peu appropriées ... 163
Arnold van Mulcken, maître d’œuvre de l’abbatiale
par Emmanuel joly... 165
La question des styles à Saint-Jacques. « Le gothique de la Renaissance »
par Dominique AllArt et Emmanuel joly... 167
7
Pluralisme stylistique ... 168
Le « gothique de la Renaissance » ... 169
Des formules originales ... 170
Un joyau gothique admiré de tout temps ... 173
L’église au XVI
esiècle : décor sculpté et mobilier
par Benoît vAnden Bossche... 175
Les clefs de voûte ... 175
Les têtes de prophètes au-dessus des grandes arcades du vaisseau ... 179
Les figures en buste des bas-côtés ... 180
Les vestiges du jubé du XVI
esiècle constituant la tribune de l’orgue ... 181
Dalle de Jean de Cromois
par Benoît vAnden Bossche... 184
Les stalles et les sculptures mobilières des XIV
e, XV
eet XVI
esiècles
par Benoît vAnden Bossche... 185
Le Couronnement de la Vierge
par Camille de clercq et Benoît vAnden Bossche... 187
Prophètes et figures du peuple d'Israël à Saint-Jacques
par Jean-Pierre delville... 193
Vue d’ensemble ... 193
Quel ordre découvrir ? ... 194
Quatre fonctions sociales (sixième travée) ... 195
Un peuple zélé dans sa foi (cinquième travée) ... 196
Le prêtre à l’écoute du prophète (quatrième travée) ... 196
La protection des femmes et des enfants (troisième travée) ... 197
Hommes et femmes justes (deuxième travée) ... 198
L’annonce de la Nouvelle Alliance (première travée) ... 198
De la nef au transept et au chœur : une démarche initiatique ... 199
Les huit bustes des bas-côtés ... 199
Tobit et Tobie, artisans d’une nouvelle vision (première travée) ... 200
Ézéchiel et Zacharie, prêtres-prophètes bâtisseurs du Temple de Jérusalem
(troisième travée) ... 200
Jean-Baptiste et Holopherne, deux décapités face à face (quatrième travée) ... 202
Aaron et Zacharie, prêtres de l’Ancienne Alliance qui annoncent la nouvelle
(cinquième travée) ... 202
Les trente-deux figures : un itinéraire initiatique ... 203
Une Bible de pierre ... 204
La peinture des voûtes
par Anna BergmAns... 207
La découverte et la restauration des peintures des voûtes ... 208
Un décor végétal du deuxième quart du XVI
esiècle ... 211
Deux peintures murales de la fin du XVI
esiècle : la Résurrection et la Mise en croix
par Anna BergmAns... 216
Les vitraux du chœur
par Isabelle lecocq... 219
Un ensemble prestigieux ... 219
L’irréparable outrage du temps ... 222
En filigrane, des pages de l’histoire liégeoise… ... 224
Des chefs-d’œuvre de la technique du vitrail ... 227
Des témoins majeurs de l’art du vitrail en Wallonie ... 228
La façade du porche : un « portail antique »
par Dominique AllArt, Isabelle gilles et Xavier tonon... 231
Un dispositif d’entrée digne d’un grand sanctuaire ... 232
Une composition savante ... 232
Critique d’authenticité ... 235
Les matériaux lithiques de construction de Saint-Jacques
par Francis tourneur... 241
Les vestiges du jubé de Martin Fanchon
par Dominique AllArt... 244
Les orgues
par Éric Mairlot... 249
Le grand orgue ... 249
L’orgue d’origine (1600) ... 249
L’orgue Séverin (1669) ... 250
L’orgue Clerinx (1854) ... 251
L’orgue Schumacher (1998) ... 253
L’orgue du transept ... 257
Les bénédictins de Saint-Jacques entre 1594 et 1785
par Marie-Élisabeth henneAu... 259
Le monachisme bénédictin au temps de la Réforme catholique ... 259
Les congrégations bénédictines aux Pays-Bas et en principauté de Liège ... 260
Saint-Jacques, une abbaye au cœur de Liège ... 261
Des prélats et des moines ... 262
Un groupe en souffrance sous l’abbatiat de Gilles de Geer (1647-1674) ... 265
De l’abbaye à la collégiale ... 268
Jean Del Cour et la sculpture baroque (XVII
e-XVIII
esiècles)
par Michel lefftz... 271
Les statues de Jean Del Cour ... 271
Les statues des autres sculpteurs ... 275
Du domaine abbatial au quartier Saint-Jacques.
Histoire d’une évolution urbanistique
par Geneviève courA et Isabelle gilles... 279
Le démantèlement du domaine abbatial ... 280
Les chanoines durant la période révolutionnaire ... 281
La seconde sécularisation. La fin de la collégiale ... 282
Les aménagements des XIX
eet XX
esiècles ... 284
Les restaurations, du XIX
esiècle à nos jours
par Isabelle gilles et Xavier tonon... 289
Premier temps : 1828-1844 ... 289
Deuxième temps : 1845-1870 ... 292
Troisième temps : 1876-1900 ... 297
Quatrième temps : 1901-1924 ... 298
Cinquième temps : 1925-1954 ... 299
Sixième temps : 1955-1975 ... 300
Septième temps : 1993-2016 ... 302
La polychromie néogothique du chœur
par Anna BergmAns... 305
Émile Schoolmeesters
par Christian dury... 306
La paroisse de Saint-Remy en Liège
par Julie dury... 307
Le prieuré Sainte-Marie-Madeleine-en-Île
par Alexis Wilkin... 309
Le prieuré de Saint-Léonard à Liège
par Christian dury... 311
Liste des auteurs ... 313
9
Ce volume n'aurait pu voir le jour sans l'impulsiondécisive de Pierre Paquet, initiateur de ce projet éditorial, et sans le précieux concours de Freddy Joris et de l'Institut du Patrimoine wallon, dont le partenariat logistique comme l'appui financier ont été indispensables. C'est à eux que s'adressent en premier lieu nos plus vifs remerciements.
Nous tenons également à remercier toutes les personnes qui nous ont aidés dans le cadre de ce projet, que ce soit en nous transmettant des informations précieuses sur les œuvres, en nous aiguillant dans nos recherches, ou encore par la transmission et par la réalisation de clichés indispensables à l’enrichissement du présent volume. Nous pensons notamment à :
Catherine Adam (Bibliothèque royale de Belgique. Service photographie) | Leila Audouy (Réunion des Musées nationaux) | Sabine Breuer (Archives de l’État à Liège) | Laurent Bruck (Ville de Liège. Département de l’Urbanisme. Service de l'Aménagement) | Dominique Chalono (Bibliothèque de l’Université de Liège) | A. Chaput | Yves Charlier (Bibliothèque du Séminaire épiscopal de Liège) | Jenny Coucke (Institut royal du Patrimoine artistique) | Marie-Noëlle Dernoncour (Bibliothèque nationale de France. Département de la reproduction.) | Jean Destat (Bureau des Services Patrimoniaux de Liège) | Christian Dury (Archives de l’Évêché de Liège) | Thierry Dewin (Bibliothèque royale de Belgique) | Friederike Dhein (Bayerisches Landesamt für Denkmalpflege) | Christine Exsteen (Musée de la Vie wallonne de Liège) | Frère Ignace (Bibliothèque de l’Abbaye de Maredsous) | Guy Focant (Service public de Wallonie) | Philippe George (Liège, Trésor de la Cathédrale) | Emmanuelle Grosjean (Collections artistiques de l’Université de Liège) | Héloïse Grouwels (Service public de Wallonie) | Vincent Haneuse (Musée de la Vie wallonne de Liège) | Julia Hayes (The Toledo Museum of Art) | Anne Jacquemin (Archives de l’État à Liège) | Susane Kleine (Darmstadt, Universitäts- und Landesbibliothek) | Marylène Laffineur-Crépin (Huy, Trésor de la Collégiale) | Élienne Langendries (Gent, Universiteitsbibliotheek. Publieksdiensten) | Inès
Leroy (Maison du Patrimoine médiéval mosan de Bouvignes) | Vincent Lestienne (Bibliothèque royale de Belgique) | Joëlle Majois (Institut royal du Patrimoine artistique) | Véronique Mamelli (Réunion des Musées nationaux) | Marie-Thérèse Marchand (Institut royal du Patrimoine artistique) | Monique Merland (CRMSF) | Laurence Meunier (Bibliothèque royale de Belgique. Réserve précieuse) | Alain Meyst (Musée des Beaux-Arts de Liège) | Édith Micha (Collections artistiques de l’Université de Liège) | Cécile Oger (Bibliothèque de l’Université de Liège) | Till Ottinger (Darmstadt, Universitäts- und Landesbibliothek) | Raoul Pessemier (Musées royaux d'Art et d'Histoire de Belgique) | Max Plassmann (Stadt Köln. Historisches Archiv) | Virginie Raimbault (Bibliothèque nationale de France. Département de la Reproduction) | Roland Roth-Steiner (Darmstadt, Universitäts- und Landes-bibliothek) | Fabian Till Schneider (ETH Zürich, ETH-Bibliothek) | Stéphanie Simon (Bibliothèque de l’Université de Liège) | Maria Smith (Rijksmuseum Amsterdam) | Anne Stiernet (Musée de la Vie wallonne de Liège) | Jutta Streitfellner (Herzog Anton Ulrich-Museum - Kunstmuseum des Landes Niedersachsen) | Catherine Thimus | Guy Thiry (Fabrique d’Église de Gembloux) | Iona Thys (Musées royaux d'Art et d'Histoire de Belgique) | Catherine Thonnard (Gestion documentaire et Archives de la Ville de Liège) | Pascal Trousse (Bibliothèque royale de Belgique. Section des manuscrits) | Emmanuel van der Sloot (Institut du Patrimoine wallon) | Frank Vanlangenhove (Gent, Universiteitsbibliotheek. Handschriften zaal) | Greet Van Deuren (Musées royaux d'Art et d'Histoire de Belgique) | Yannick Van Loon (Jesuitica collections / Rare books. Maurits Sabbe Library, Faculty of Theology and Religious Studies) | Angela Weihe (Herzog Anton Ulrich-Museum -Kunstmuseum des Landes Niedersachsen) | Marc-Henri Williot Parmentier (Musées royaux d'Art et d'Histoire de Belgique). Nous pensons enfin à Julien Maquet et à toute l’équipe de la Cellule Publications de l’Institut du Patrimoine wallon, en particulier à Sandrine Langohr, qui, avec autant de compétence que de patience, nous ont aidés à mener à bien les choses.
167
Par Dominique A
llArtet Emmanuel j
olyBalis et la date de 1538548. De toute évidence, la
juxtaposition des épaisses murailles du Westbau avec les grandes fenêtres gothiques correspon dait aux desseins de cet abbé549.
548 L’inscription n’est plus repérable aujourd’hui. Au milieu du
XVIIe siècle, Henri Van den Berch dit l’avoir vue infra organa, et
la transcrit dans ses Monumenta historiae leodiensis, II, p. 708 (à ce sujet, voir aussi Brassinne 1939, p. 24) : Laus et honor Deo,
optimo, maximo, cujus adjutorio et gratia hoc opus adimpletum est, anno salutis humanae millesimo quingentesimo trigesimo octavo, sub Domino Nicolao de Balis, hujus monasterii abbate tricesimo nono. Dans son volume sur Saint-Jacques, en 1845, Delsaux
reproduit aussi l’inscription, en précisant qu’elle est « assez bien conservée ». En revanche, Gobert (GoBert 1884, II, p. 93) indique qu’elle est « aujourd’hui presque totalement effacée ». Dans son ouvrage sur les jubés, Steppe confirme qu’elle est désormais « en partie illisible » (steppe 1952, p. 171, note 67).
549 Sur les étapes de la reconstruction, voir la contribution
« L’église gothique. Architecture ». Extinctus vives. Domus haec te sacra loquetur
auspicio cuius tam bene structa nitet (« Mort, tu restes vivant. Cette demeure sacrée parlera de toi grâce à qui, si bien construite, elle resplendit ») : l’inscription figurant sur la pierre tombale de Jean de Cromois rend un juste hommage à celui qui entreprit la grandiose reconstruction de l’abbatiale en style gothique, après l’effondrement du chœur roman survenu en 1513547. Aussi ambitieuse
fût-elle, l’initiative de cet abbé ne conduisit pas à sacrifier les vestiges préexistants. Certes, l’église romane était largement caduque. En revanche, l’ample chœur élevé au siècle précédent jusqu’au niveau des fenêtres, mais resté en suspens depuis lors, fut récupéré dans la nouvelle construction. Il était de plan polygonal, comme ceux qu’on trouvait déjà, dès le XIIIe siècle, dans d’autres églises
lié-geoises, telles Sainte-Croix, Denis et Saint-Paul, dont Saint-Jacques se distingue toutefois par l’adjonction de chapelles rayonnantes.
Quand Nicolas Balis, le successeur de Jean de Cromois, hérita du chantier en cours et fit élever la nef, il prit de son côté le parti de conserver l’avant-corps roman, à l’autre extrémité de l’ab-batiale. La nef ne devait pas se prolonger au-delà de cette limite, comme le montre la paroi qui la referme à l’ouest, et sur laquelle figurait jadis une inscription dédicatoire mentionnant le nom de
547 Paris, Louvre, inv. R.F. 560. Un moulage est visible en
l’église. Sur cette dalle funéraire, voir la contribution « L’église au XVIe siècle : décor sculpté et mobilier ». Sur Jean de Cromois,
voir ici même : « Jean de Cromois ».
Liège, église Saint-Jacques. Flanc septentrional, le porche et son portail, 1552-1560.
FocAnt G. © SPW-Patrimoine
Fig. 116. Chœur. Détail : dais et vitraux, ca 1525.
Le porche élevé sous son successeur, Herman Rave, dans les années 1550, était toujours en style gothique. Procédant de la même campagne de construction, la façade maniériste fermant ce porche acheva de donner à l’église l’apparence composite qui, aujourd’hui encore, frappe quiconque la considère depuis la place Saint-Jacques (la façade sud de la nef, jadis bordée par les bâtiments claustraux, date largement du XIXe siècle, quant à elle)550.
L’impression est analogue à l’intérieur. Il en était déjà ainsi au XVIe siècle, quand la nef était séparée
du chœur par un jubé de style Renaissance, alors que le cancel roman était encore en place dans la partie occidentale de l'église551. De même, dans
le chœur, entre les magnifiques dais gothiques abritant des statues d’apôtres, les architectures fictives que montraient les vitraux offerts vers 1525 par Jean de Cromois, Jean de Hornes et Éverard de La Marck accueillaient une touche d’italianisme renaissant [Fig. 116].
Pluralisme stylistique
Cette hétérogénéité mérite assurément que l’on s’y attarde. L’incorporation de vestiges anciens dans la reconstruction d’un édifice était jadis pratique courante ; les exemples qui l’attestent sont innombrables, à Liège comme ailleurs. Ainsi, le prince-évêque Érard de La Marck privilégia cette option dans son programme de reconstruction du palais épiscopal liégeois, qui commença en 1526, à l’époque où Nicolas Balis faisait construire la nef de Saint-Jacques. Il conserva non seulement le porche construit sous Jean de Heinsberg (XVe siècle), mais aussi des corps de bâtiments
de style roman, sans doute les vestiges du vieux palais de Raoul de Zähringen, reconstruit après un incendie survenu en 1185 552.
Cette pratique s’explique par des considérations d’ordre économique (on conservait ce qui pouvait l’être). Elle traduit aussi l’intérêt, le respect, voire
550 Sur la construction du portail, faisant suite à celle du
porche, voir « La façade du porche : un “portail antique” ».
551 Il aurait même été l’objet d’une restauration à l’époque.
À ce sujet, cf. Van Heule 1926, p. 52-62 (en particulier p. 53 et 58).
552 On les distingue très clairement sur la gravure bien connue
de Johannes Blaeu, Palatium Episcopale Leodii, de 1649.
la vénération pour ce qui remontait à un lointain passé. C’est ce qui ressort des notes qu’un voya-geur tournaisien de passage à Liège au début du XVIIe siècle, Philippe de Hurges, consigna sur les
édifices qui l’avaient frappé. Observant judicieu-sement que Saint-Jacques possédait un Westbau comparable à celui de Saint-Barthélemy, il l’évo-quait en ces termes : « le bout de la nef est bou-ché par un puissant édifice semblable à celuy de Saint-Barthélemy, avec deux grosses tours car-rées, le tout ressentant bien fort son antiquité ; et semble que ceste grosse masse de bastiment ait précédée [sic] la structure de l’église de plusieurs siècles »553.
De toute évidence, les bâtisseurs du passé n’avaient pas l’obsession de l’unité stylistique qui détermine souvent l’appréciation que nous portons sur leurs œuvres et qui, en matière de restauration architecturale, a fait tant de ravages au XIXe et
même encore au XXe siècle. À Saint-Jacques,
par exemple, lors de la grande restauration de l’abbatiale entreprise en 1834, il s’en fallut de peu que la façade du porche ne soit sacrifiée, au nom d’une prétendue homogénéité qui n’avait pourtant jamais été recherchée auparavant. En 1834, le Conseil de fabrique avait résolu de démolir cet « ornement » qui ne lui semblait pas « en harmonie avec le reste de l’architecture » ; une composition néogothique devait s’y substituer. Si le projet ne fut pas mis à exécution, c’est uniquement faute de moyens financiers554. Au début du XXe siècle,
l’architecte Henri Maquet écrivait encore que la façade maniériste avait « le grand défaut de n’être pas en rapport avec le style de l’église et de manquer de caractère religieux ». Selon lui, elle faisait « tache dans l’édifice » 555.
Or jadis, la juxtaposition des styles n’était pas seulement tolérée, elle était parfois sciemment cultivée. Au début du XVIe siècle en particulier, il
n’était pas rare qu’un même objet ou un même édifice offrît une juxtaposition démonstrative entre la manière dite « moderne », c’est-à-dire gothique, et la « manière antique », c’est-à-dire
553 PHilippe de HurGes, Mémoires, fol. 37 v°.
554 Hendrix 1928, p. 69, no 1.
555 À ce sujet, voir les contributions « La façade du porche :
un “portail antique” » et « Les restaurations, du XIXe siècle à
169
Renaissance. Les volets du Triptyque Salamanca,signés par Jan Gossart de Maubeuge et datés de 1521 (Toledo Museum of Art), en sont un exemple parmi les plus éloquents : d’un côté y est peinte une architecture gothique, avec ses nervures, ses moulures et motifs végétaux caractéristiques, tandis que de l’autre s’impose un vocabulaire emprunté à la Renaissance italienne, avec des colonnes à fûts bulbeux, des putti, des niches à coquilles et des voûtes à caisson [Fig. 117a-b]. Les clôtures de la chapelle du château de Gaillon (aujourd’hui au Musée de la Renaissance, à Écouen) offraient déjà un cas similaire vers 1510 : une face y était décorée dans le style gothique et l’autre dans le style all’antica556. À Liège, le retable
de l’église Saint-Denis, où des détails repérables dans la prédelle contrastent avec le style gothique de la huche (à tel point qu’on a longtemps douté de la contemporanéité des deux parties) en est également un exemple flagrant. La contiguïté entretenue, dans le chœur de Saint-Jacques, entre les dais gothiques surmontant les statues et les montages architecturaux antiquisants occupant les vitraux, relève du même phénomène (cf. Fig. 116).
556 À ce sujet, cf. Bos et duBois 2008, et en particulier fig. 50-51 ; 56-57.
Le « gothique de la Renaissance »
On le mesure particulièrement bien à Saint-Jacques : dans le 1er tiers du XVIe siècle, au Nord
des Alpes, la découverte de l’art italien et antique n’a pas généré un rejet de l’art gothique, mais plutôt une propension à combiner des langages artistiques différents. Les apports transalpins coexistèrent ainsi pendant plusieurs décennies avec les traditions locales, élargissant le réper-toire des motifs et la palette des effets stylis-tiques qui s’offraient aux artistes. Voilà qui, certes, ébranle la conception commune, selon laquelle la « Renaissance » qui se propagea en Europe au XVIe siècle relégua aux oubliettes le style gothique,
occasionnant ainsi un salutaire renouvellement. Dans cette logique, les œuvres et les monuments gothiques du XVIe siècle étaient dépréciés ; on y
voyait les résidus d’un art moribond et dégénéré. Dans sa petite monographie sur Saint-Jacques parue en 1928, Louis Hendrix était tout imprégné de cette vision des choses, comme en témoigne ce passage : « Au XVIe siècle, l’art gothique
dépé-rit, tel un arbre vigoureux épuisé par une fécondité trop abondante et qui ne se résigne pas à mourir. Ailleurs, dès la fin du XVe siècle, le gothique n’a plus
qu’une existence précaire, sa décadence éclate
Fig. 117a-b. Tryptique Salamanca (volets gauche et droit, faces et revers), Jan Gossart, 1521, huile sur panneau, 120 × 47 cm, Toledo, Museum of Art (1952.85A-B).
dans l’artificiel et le compliqué de ses formes ». Il concédait cependant : « mais l’architecte de Saint-Jacques est un artiste dont les conceptions géniales s’élèvent au-dessus des défauts de son temps et qui crée un chef-d’œuvre : le chant du cygne de l’art gothique »557.
Ce genre d’appréciation n’est plus de mise aujourd’hui. Nous devons au grand historien de l’art Ethan Matt Kavaler une relecture magistrale des réalisations architecturales qui ont vu le jour hors d’Italie, au début du XVIe siècle558. On le comprend
mieux désormais : loin de dépérir, le style que Kavaler a définitivement réhabilité en le baptisant, cum grano salis, « gothique de la Renaissance » déborde de vitalité et d’effervescence créative. De
557 Hendrix 1928, p. 17-18. On ne peut qu’être frappé par la parenté entre cette appréciation et les vues émises par Johan Huizinga dans son célèbre Herfsttij der Middeleeuwen, paru en 1919. Une première traduction française vit le jour en 1938. L’extrait suivant est issu de l’édition française de 1948 (Paris, Payot, p. 227) : « Le gothique flamboyant, c’est un postlude sans fin : les formes se perdent dans leurs propres développements, chaque détail est fouillé ; pas de ligne qui ne reçoive sa contreligne. La forme, dans sa luxuriance, envahit l’idée ; l’ornement se saisit de toutes les lignes et de toutes les surfaces. C’est un art où règne cette horreur du vide qui est peut-être une caractéristique des cultures à leur déclin ».
558 Cf. notamment KaValer 2000 ; KaValer 2012, ainsi que CHatenet, de JonGe, KaValer et nuβBaum 2011.
Saint-Maclou à Rouen jusqu’à Brou, d’Ingolstadt ou d’Annaberg-Buchholz jusqu’à la chapelle Henry VII, dans l’abbaye de Westminster, ou encore à San Esteban de Salamanque, les témoignages du « gothique de la Renaissance » sont innombrables. Saint-Jacques a sa place parmi eux.
Des formules originales
Certains traits qui fondent l’originalité de l’abbatiale liégeoise découlent de la reformulation de solutions héritées du passé. Il en est ainsi de la galerie qui couronne l’élévation extérieure, réminiscence des galeries naines germaniques, si présentes dans l’architecture romane. Des choix architecturaux qui avaient guidé la première campagne de reconstruction gothique entamée vers 1420 déterminent par ailleurs la physionomie de l’église du XVIe siècle. C’est le cas du chœur
polygonal, mais aussi des piliers quadrangulaires agrémentés des deux colonnettes recevant, d’un côté, les retombées des voûtes et, de l’autre, les festons des arcades. Les surfaces murales de la nef intègrent en revanche une nouveauté apportée en cours de chantier, à savoir un décor de végétaux et de têtes en ronde-bosse inscrites dans des médaillons circulaires. Les chapiteaux sur lesquels reposent les festons ourlant l’intrados des arcades et ceux qui reçoivent les retombées des voûtes associent aussi des composantes végétalisantes et anthropomorphes (putti, têtes, hommes feuillagés, cavaliers) [Fig. 118]. Ces combinaisons font écho aux décors exubérants que déploient les vitraux, installés vers 1525-1532559.
On observera le traitement original de l’élévation des travées du vaisseau central, comme autant de frontispices dont l’arcade inférieure, avec ses écoinçons frappés chacun d’un tondo, semble conçue pour s’ouvrir sur des chapelles, plutôt que sur des bas-côtés [Fig. 119]. Philippe de Hurges s’y laissa d’ailleurs tromper. Il évoque une « carolle qui environne de toute part ceste église, et tout au long sont rangées des chapelles renfermées » 560. La galerie mérite
aussi l’attention, avec son garde-corps qui court devant des arcs géminés simulant un niveau
559 Sur les vitraux, voir ici-même : « Les vitraux du chœur ». 560 pHilippe de HurGes, Mémoires, fol. 38 r°.
Fig. 118. Ornements de la nef (ca 1530-1538) : de gauche a droite et de haut en bas : [1] chapiteaux à décor figuratif à la naissance des nervures des voûtes du vaisseau central entre la 4e et la 5e travée côté nord ; [2] chapiteaux à décor végétal à l’intérieur d’une arcade de la 3e travée nord de la nef ; [3] chapiteau à décor figuratif dans l’arcade de la 5e travée du bas-côté nord ; [4] chapiteau à décor figuratif dans une arcature aveugle de la 4e travée du bas-côté sud.
171
de tribunes de faible profondeur, lui-mêmesurmonté d’un simulacre de triforium. L’ensemble crée un effet de trompe-l’œil savant et ludique à la fois, qui fait écho à des dispositifs similaires, représentés dans les vitraux du chœur.
Saint-Jacques se démarque enfin par un emploi généralisé de voûtes complexes, une formule qui, dans le paysage liégeois, était d’habitude réservée à des galeries ou à des espaces annexes561. Elle
réapparaîtra à la collégiale Saint-Martin, où la
561 À Liège, les voûtes complexes étaient plutôt réservées aux
cloîtres et aux espaces de taille réduite, comme les sacristies. À ce sujet, voir ici-même « L’église gothique. Architecture ».
Fig. 119. Vaisseau central. Élévation vue vers le nord.
Fig. 120. Voûte du porche, 1552-1558.
FocAnt G. © SPW-Patrimoine
Fig. 121. Chapelle sud-ouest. Détail : piscine liturgique,
ca 1525.
FocAnt G. © SPW-Patrimoine
voûte en étoile du chœur, probablement construite vers 1525 sous la direction d’Arnold van Mulcken, n’est pas sans rappeler celle qu’il avait fait poser peu avant sur le chœur de Saint-Jacques. Dans la résille qui couvre la nef de l’abbatiale, une forte impression d’unité organique prédomine (cf. Fig. 111). La scansion des travées se fait presque oublier, alors qu’elle était au contraire très affirmée dans le chœur (cf. Fig. 110). Cette voûte se signale par une virtuosité et une ampleur dont on trouve peu d’équivalents dans le contexte européen562. « On a
là un étrange mélange de formes fermées et de lignes continues, et l’accent mis sur le détail délicat a quelque chose d’hypnotique », écrit Kavaler à ce sujet563. Dans le porche élevé par Herman Rave, le
modèle de la voûte en étoile ressurgit, tel un écho à la voûte du chœur et du transept, mais il présente cette fois un compartimentage plus proche des caissons Renaissance [Fig. 120].
La prédilection pour une complexité ornementale extrême se manifeste encore dans le traitement différencié des dais abritant les statues du chœur
562 Un point de comparaison significatif, le seul montrant un
maillage aussi serré dans une voûte en réseau, est repérable à la
Marienkirche de Pirna (Saxe). À ce sujet, cf. BürGer 2001, p. 123-132.
563 KaValer 2014, p. 131 (traduction française par les auteurs de la présente contribution).
173
(cf. Fig. 116), dans la piscine liturgique située dansla première chapelle à droite en entrant dans le chœur [Fig. 121], et enfin dans le socle et le dais sans doute conçus pour accueillir la statue de la Vierge sculptée par le Maître d’Elsloo (1525), dans la chapelle du bras du transept nord564.
Un joyau gothique admiré
de tout temps
Même lorsque l’esthétique médiévale fut tombée en défaveur, l’architecture et le décor architectural de l’abbatiale Saint-Jacques continuèrent de susciter des commentaires élogieux. Dans la Gesta abbatum Sancti Jacobi Leodiensis (XVIe siècle), Nicolas Balis fut crédité d’avoir fait
édifier la nef « de manière magnifique »565. À peu
près au même moment, le géographe anversois, amateur d’art et d’antiquités Abraham Ortelius qualifia l’église de templum pulcherrimum, dans le récit d’un voyage qu’il accomplit en 1584566.
Au début du XVIIe siècle, Philippe de Hurges
n’avait pas de mots assez forts pour décrire l’abbatiale « que l’on tient (et je la juge telle, ajoute-t-il) estre la plus belle et la mieux ornée qui soit à Liège »567. En 1724, Martène et Durand écrivirent
que « l’église est sans contredit une des plus belles du pays » 568. Dans la première moitié du
XIXe siècle, quand le Moyen Âge fut à nouveau à
l’honneur, Saint-Jacques exerça un attrait tout particulier sur les Anglais férus d’architecture gothique. Charles Wild, Thomas Hope, John Weale et James Rastrick en publièrent des dessins et des commentaires élogieux569 [Fig. 122].
Cet enthousiasme était partagé par ceux qui entamaient alors la première grande campagne d’étude et de restauration de l’édifice570.
564 À ce sujet, voir « L’église au XVIe siècle : décor sculpté et
mobilier ».
565 Gesta abbatum Sancti Jacobi. 566 ortelius et ViVianus 1584, p. 18.
567 pHilippe de HurGes, Mémoires, fol. 37 r°.
568 martène et durand, 1724, p. 173.
569 Wild 1833, p. 3-4, pl. VII ; Hope 1835b, p. 473-474 et Hope 1835a ; Weale et rastriCK 1844 t. 1 ; Weale et rastriCK 1844, t. 2.
570 À ce sujet, voir « Les restaurations, du XIXe siècle à nos
jours ».
Fig. 122. Chœur avant restauration, d’après Charles Wild, Twelve etched outlines selected from architectural
313
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Liège, église Saint-Jacques. Nef depuis la tribune du grand orgue.
315
Liège, église Saint-Jacques. Autel de saint André, provenant de l’ancien jubé de Martin Fanchon, mur du fond de la nef latérale sud, relief central. Détail : L’Ascension, 1602.
FocAnt G © SPW-Patrimoine
Sources inédites
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963 Cette bibliographie a pour seul objectif de rassembler l’essentiel de la documentation utilisée par les auteurs dans leurs
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liste 204, no 7 ; procès-verbaux d’expertise, 2073,
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Autres sources éditées
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Annales parlementaires de Belgique. Chambre des représentants, Bruxelles, 1863.
§ ABry et aBry 1884
ABry L. et ABry S.-J. (publié et continué par E.
PosWick), Recueil héraldique des membres du
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§ BACHAM – Bulletin archéologique, publié par
le Comité historique des arts et monuments
Bulletin archéologique, publié par le Comité historique des arts et monuments, vol. 1, Paris, 1840-1841.
Bulletin archéologique, publié par le Comité historique des arts et monuments. Session de 1842, 9e séance, vol. 2, Paris, 1842-1843.
Bulletin archéologique, publié par le Comité historique des arts et monument. Session de 1844, 2e séance, vol. 3, Paris, 1844-1845.
§ BarBier 1871
BArBier J., Nécrologe de l’abbaye de Marche-les-Dames,
dans Analectes pour servir à l’histoire ecclésiastique de Belgique, t. 8, 1871, p. 152-195 et 278-325.
§ Bcraa
Bulletin des Commissions royales d’Art et d’Archéologie, 1862-1864, 1870
§ Becker 1968
Becker P. (éd.), Consuetudines et observantiae
monasteriorum sancti Mathiae et sancti Maximini Treverensium ab Iohanne Rode abbate conscriptae (Corpus consuetudinum monasticarum, 5), Siegburg, 1968.
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§ derolez, victor et Bracke 1966-2011
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FAiron É., Régestes de la Cité de Liège, Liège,
Commission communale de l’histoire de l’ancien pays de Liège, t. 1, 1933 [actes de 1103 à 1389, avec glossaire philologique par J. hAust].