• Aucun résultat trouvé

Effet de l'augmentation de la densité de la population et de la diminution de l'habitat sur la structure sociale chez les girafes du Niger (Giraffa camelopardalis peralta)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Effet de l'augmentation de la densité de la population et de la diminution de l'habitat sur la structure sociale chez les girafes du Niger (Giraffa camelopardalis peralta)"

Copied!
66
0
0

Texte intégral

(1)

EFFET DE L'AUGMENTATION DE LA DENSITÉ DE LA POPULATION ET DE LA

DIMINUTION DE L'HABITAT SUR LA STRUCTURE SOCIALE CHEZ LES GIRAFES

DU NIGER (Giraffa camelopardalis peralta)

MÉMOLRE

PRÉSENTÉ COMME EXIGENCE PARTIELLE

DE LA MAÎTRISE EN BIOLOGIE

PAR

CAROLINE GROU

(2)

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC

À

MONTRÉAL

Service des bibliothèques

·

Avertissement

La diffusion de ce mémoire se fait dans le

'

respect des droits de son auteur, qui a signé

le formulaire

Autorisation de reproduire et de diffuser un travail de recherche de cycles $Upérieurs (SDU-522- Rév.01-2006). Cette autorisation

.stipule que «conformément

·à

l

'

article

11

du Règlement no 8 des études de cycles supérieurs, [l'auteur] concède à

l

'

Université du Québec

à

Montréal une licence non exclusive d'utilisation et de

.

publication oe la totalité ou d'une partie importante de [son] travail de recherche pour

des fins pédagogiques et non commerciales.

Plus précisément, [l'auteur] autorise

l'Université du Québec

à

Montréal

à

reproduire, diffuser, prêter, distribuer ou vendre des

copies de

.

[son] travail de recherche

à des fins non commerciales sur quelque support

que ce soit, y compris l'Internet. Cette licence et cette autorisation n'entraînent pas une

renonciation de [la] part [de l'auteur]

à

[ses] droits moraux ni

à

[ses) droits de propriété

intellectuelle. Sauf ententé contraire, [l'auteur] conserve la liberté de diffuser et de

commercialiser ou non ce travail dont [il] possède un exemplaire

.

.

»

(3)

1 1 1 l

-I

Je présente ce mémoire de maîtrise

sous

la

forme

d'un

article scientifique

,

intitulé

Impact

of habitat

loss

and increase in density on the social structure of a wild

population of giraffes

,

qui

sera soumis pour publication. Les auteurs

de

cet article

seront Caroline Grou et

Denis Réale.

Les

données

obtenues

par divers intermédiaires

ont été compilées et analysées

par

Caroline Grou

qui

a aussi effectué

la

recherche

bibliographique

et

rédiger l'article

en étant encadré

par Denis Réale tout

au

long du

processus.

J'aimerais

remercier en

premier lieu

mon

directeur

,

Denis Réale

,

pour la

chance

qu'il

m'a

offerte ainsi

que

son support e

t

compréhension

tout

au

long

des embuches de ce

projet

,

et nous savons

qu'elles

ont été nombreuses!

Isabelle

Ciofolo, Yvonnick Le

Pendu

et

Jean-Patrick

Suraud de

m'avoir permise d'accéder

à

leurs données

et ainsi

faire

ma maîtrise tel que prévu

(ou

presque).

Ce

mémoire

est

dédié

à mes parents

pour toujours avoir su m'encourager à poursuivre mes

rêves

et aller jusqu'au

bout

des

choses.

JP

merci

de m'avoir

aidé à voir

le bon

côté

des

choses même quand

il

n'est

pas

évident.

À

tous mes amis

du

2e particulièrement à Lisa. Aux membres du

GRECA et

mes

collègues

de labo pour

tous

leurs

conseils; Cate et Leila

,

Sophie pour

avoir partagé cette frustration/folie

des

réseaux et

leurs logiciels

,

Vincent

,

merci pour

ton soutien

dans

ce périple

que

fût

nos

maîtrises, et

tous les

autres. Un grand

merci

à

PO pour

ton

aide

précieuse

surtout dans

les

derniers

jours

.

Et finalement

,

Laurent

,

merci de

m'avoir épaulé et enduré

,

surtout en rédaction alors que tout semblait

impossible.

(4)

TABLE

DES MATIÈRES

AVANT-PROPOS

....

.

...

.

...

.

.

.

...

...

..

...

.

...

...

....

..

...

... ii

LISTE DES

FIGURES ...

.

...

....

...

..

...

v

LISTE DES

TABLEAUX

...

...

...

.

..

.

...

.

...

.

...

...

...

.

... vi

RÉSUMÉ

.

...

..

...

..

...

..

...

.

.

..

..

.

..

.

.

..

...

..

.

...

.

...

.

...

..

...

.

...

.

...

.

....

.

...

.

...

.

....

..

.

...

.

.. v

ii

INTRODUCTION GÉNÉRALE

...

..

...

...

...

..

...

1

0.1

L'étude de

l

a soc

i

a

lit

é ...

..

...

..

...

1

0.2

L'ana

l

yse des

seaux sociaux

...

..

...

..

...

..

...

2

0.2

.

1

Caractér

i

st

iques du réseau

et

de

ses

in

div

i

dus ...

..

...

...

... 4

0.3 Facteurs

in

fluençant

l

a structure sociale

...

...

... 7

0.3

.1 Facteurs éco

l

og

iqu

es ...

.

...

..

... 7

0.3

.

2 Facte

u

rs

in

dividuels .

..

...

..

...

.

...

.

...

..

...

.

...

.

...

.

...

...

...

.

...

8

0.4

Structure socia

l

e c

h

ez

l

es girafes

...

..

...

..

....

...

.

...

..

...

...

..

...

... 9

0

.

5 Choix

du modè

l

e éco

l

og

iqu

e ...

...

..

...

...

..

...

.

1

0

0.5.1 Histoire de vie

de la

g

ir

afe

...

...

...

...

....

...

.

...

....

...

...

Il

0.6

Objectifs

de

l

'étude

...

...

...

..

.

..

....

...

....

...

.

...

..

...

.

...

..

..

...

13

CHAPITRE

l

SOCIAL NETWORKS

IN

A

WILD POPULATION

OF G

IR

AFFES:

IMP

ACT OF

HABITAT LOSS AND INCREASE

I

N

DENSITY

ON SOC

I

AL STRUCTURE

...

15

1.1

Abstract ...

...

...

....

...

..

...

..

...

..

...

16

1.2 Introduction

....

...

..

...

..

...

.

1

7

1

.3

Methods

..

.

...

.

...

...

...

.

...

...

...

..

..

...

...

...

....

..

..

...

.

.

2

1

1.3

.

I Gro

up

compositions

..

.

...

.

...

...

...

...

.

..

.

...

..

...

..

...

.

22

1.3 .2

Defining

associat

i

ons ...

..

...

.

..

.

...

..

...

..

. 23

1.3

.3 Social

network

ana

l

yses

...

...

...

...

...

25

1.3 .4 Factors

intluencing

associat

i

ons

in both networks

..

..

...

..

... 26

1.3 .5

G

l

oba

l

and

intermediate

c

h

aracterist

i

cs of t

h

e

networks

...

...

... 27

1.3

.6

Individual

characteristics

issued

from the

networks

...

....

...

...

27

1.4

Results

...

...

.

...

.

...

...

...

.

...

.

...

...

..

...

...

.

....

.

28

1.4.1

Social

network

analyses ...

..

...

...

...

...

..

..

...

28

(5)

1.4.3 Factors intluencing associations in both networks ... 30

1.4.4 Global and intermediate characteristics ofthe networks ... 34

1.4.5 Individual characteristics issued from the networks ... 35

1.5 Discussion ... 37

1. 5. 1 The giraffes' social structure ... 3 7 1.5.2 Changes of social structure between periods ... 40

1.5.3 Stability of social roles ... 42

CONCLUSION GÉNÉRALE ... 44

APPENDICE A CARTE DE VÉGÉTATION DE LA ZONE GIRAFE EN 1975 ... 49

APPENDICE B CARTE DE VÉGÉTATION DE LA ZONE GIRAFE EN 2002 ... 50

(6)

LISTE DES FIGURES

Figure Page

0.1 Réseau social d'une population fictive composée de 17 individus représentés par les points (nœuds) et les liens sociaux existants

entre eux indiqués par les traits ... 5

1.1 Map of the giraffe zone in Niger, with roads, villages and the

different types of vegetation present ... 21

1.2 Standardized association rate (solid tine) and Null association rate (dashed line) in the 1996-1998 West African Giraffe population, Giraffa Camelopardalis peralta, with 95% jackknife

estimates (dotted lines) ... 29

1.3 Standardized association rate (solid tine) and Null association rate (dashed line) in the 2006-2009 West African Giraffe population, Gira.ffa Camelopardalis peralta, with 95% jackknife

estimates (dotted lin es) ... 29

1.4 Distribution of association indices (HWIG) for the 1996-1998 network of West African giraffes, Giraffa camelopardalis peralta, for fern ales pairs, mixed sex pairs and male pairs. The first series of figures contains ali individuals wh ile the second is adults only ... 32

1.5 Distribution of association indices (HWlG) for the 2006-2009 network of West African giraffes, Giraffa camelopardalis peralta, for females pairs, mixed sex pairs and male pairs. The first series of figures contains ali individuals wh ile the second is adults only ... .33

A.1 Carte d'occupation des sols dans la zone girafe en 1975,

tirée de Nouhou (2005) ... 58

A.2 Carte d'occupation des sols dans la zone girafe en 2002,

(7)

Tableau

Page

-1.1

Observed and random coefficient of variation (CV)

and

p-values

for the

HWIG

from Monte-Carlo permutation

tests

...

...

28

1.2

Mean HWIG

within and between gender classes (female-female,

male-male

and female-male) along with their standard

deviations

(SD) and coefficient of variation for the ali individuals

in

1996-1998

and 2006-2009

networks

...

...

..

...

..

...

.

..

..

....

..

...

.30

1.3

Mean HW1G within and between

gender classes

(female-female,

male-male and female-male) along with

their

standard deviations

(SD) and coefficient of variation for adults only

in

1996-1998

and 2006-2009

networks ...

.

...

...

...

....

.

..

.34

1.4

Global network characteristics

issued

from

both

giraffe social

networks,

1996-1998

and 2006-2009

...

...

..

...

.3 5

1.5

Individual network

characteristics for ali individuals, females

and males issued from both giraffe

socialnetworks,

1996-1998

and 2006-2009

...

....

...

...

...

...

...

...

37

- - -- - - -

(8)

-RÉSUMÉ

Les girafes vivent dans un système social que l'on dit caractérisé par la fission-fusion aléatoire des groupes d'individus. Ce n'est que récemment que nous avons eu recours à l'analyse des réseaux sociaux (ARS) pour étudier les structures sociales chez ces sociétés fluides. Dans cette étude, nous utilisons l'ARS afin de déterminer si les girafes de la dernière population vivant en liberté en Afrique de l'Ouest,

Giraffa camelopardalis peralta,

s'associent de manière aléatoire et, dans le cas où il ne s'agit pas d'associations aléatoires, nous tentons de déterminer quels facteurs entrent en jeu. De plus, au cours des 20 dernières années, ces girafes ont été soumises à de nouvelles conditions sur le plan écologique: moins de pression de la part des prédateurs, augmentation de la densité des populations (des girafes ainsi qu'humaine) et diminution de leur habitat. Nous examinons donc, dans un premier temps, quelles ont été les conséquences de ces facteurs sur la structure sociale de ces ongulés en comparant les réseaux sociaux de deux périodes où les conditions différaient ( 1996-1998 vs 2006-2009). De plus, nous vérifions, à l'aide des caractéristiques individuelles issues de chaque réseau, si certains individus ont des positions centrales et jouent donc un rôle social dans leur réseau. Finalement, pour les individus qui se trouvaient dans les deux périodes d'étude, nous examinons si leur position au sein du réseau a changé avec le temps. Au cours de ces deux périodes, nous avons trouvé que les écarts-types des indices d'associations des deux réseaux étaient plus élevés que ceux des réseaux où les associations étaient distribuées aléatoirement. Dans les deux réseaux, le sexe des individus jouait un rôle dans l'établissement des associations; il y avait un plus grand nombre d'associations d'individus de même sexe que de sexe opposé. Contrairement à nos attentes, ce sont surtout les mâles adultes qui démontraient de fortes associations préférentielles entre eux alors que les femelles accompagnées de girafons avaient tendance à s'éviter, et ce, dans les deux réseaux. Les classes d'âge ne semblent pas affecter les forces d'association dans cette population sauf chez les femelles de classes d'âges différentes (adultes et juvéniles) dans le premier réseau, ce qui semblerait être causé par le lien mère-jeune. Ainsi, ces liens entre la mère et son girafon étaient plus forts dans le réseau de la période 1996-1998 comparé à ceux qui existaient chez les individus du réseau 2006-2009. En effet, malgré le peu de données sur 1 'apparentement des individus nous avons constaté une relation positive entre les forces d'association et le degré d'apparentement des individus. Toutefois, cette corrélation était plus forte dans le réseau 1996-1998. Finalement, les caractéristiques individuelles variaient très peu à l'intérieur d'un réseau laissant croire qu'aucun individu ou type d'individu n'occupe un rôle central dans cette population. De plus, nous n'avons noté aucun changement au niveau des caractéristiques des individus entre les deux réseaux ce qui nous permet de dire que les individus, même s'ils étaient plus âgés en 2006-2009, ne devenaient pas moins sociables ni qu'ils occupaient la même position. On peut conclure, que malgré leur système social fluide de fission-fusion, les girafes ne s'associent pas de façon aléatoire et qu'en dépit de l'augmentation de la population et de la diminution de l'habitat, la structure sociale observée aux deux époques montre des caractéristiques très semblables.

Mots clés : réseaux sociaux, grégarisme

,

disponibilité de l'habitat, densité de

popul

ation

,

Giraffa camelopardalis peralta

(9)

La

structure soc

iale

d

'

un

e

populati

on peut

être

définie comm

e

le

patron des

interactions

sociales entre

membres

d

'

un

e

populati

on

ainsi que

les

relati

ons

résultantes (Kappeler et

van

Schaik, 2002)

.

Cette structure sociale

influence gra

ndement l

a

biologie et

l

'

évoluti

on des

popul

ations

,

car e

lle

peut détermin

er, entre a

utres,

la

transmi

ssion de gènes (A

ltmann

et al.,

1996), d'inform

ation (Mccomb

et al.

, 2

001)

, de

maladies

et/ou paras

ites

(Corn

er,

Pf

e

iffer et

Morris, 2003 ; Cross

et al.

,

2004),

l'évo

lution de

stratégies co

mportementales (Croft

et al.,

2006

;

Ohtsuki

et al.

,

2006)

et la manière dont l

es

individus expl

oitent leur habitat

(Ba

ird

et

Dili

,

1

996)

.

De

plu

s

,

la

pos

iti

on

sociale

d'

un ind

ividu peut

influencer

son

aptitude

phénoty

pique (S

ilk, Albeits et

Altm

ann

,

200

3 ;

Mcdona

ld, 2007), c.-à-d. sa capac

ité,

par

rapport au

x autres

individus

d'

une même population et à

un moment donné, à survivre et

à

produire des

descendants matures

(Dan

chin, Giraldeau et Cézily, 2005)

.

En effet

,

un indi

vidu

possédant plusieurs associati

ons

peut

être

plu

s vuln

érable

lors

d'épidémies (C

ross

el

al.,

2004),

mais

il peut

auss

i

avo

ir

plus

de chances de

repro

duction

(Hill

,

1

990)

.

La stru

cture

sociale

permet

aussi

d'i

dent

ifi

er

des

ind

ividus

jouant un rôle central

dans

un

e

population

(S

ih, Hanser et Mc

hu

gh, 2009),

par exe

mple dans le transfert d

'

information (McCo

mb

el

al.

,

2001 )

,

dans

la cohésion de

la

population

(Williams et

Lusseau

,

2006) ou dans

les

changements

d'activité (Lu

sseau

, 2007). L'étud

e

de

la structure soc

ia

le est donc

un

atout

imp

ortant

en

écologie

comportementale, car

ell

e

no

us

perm

et de

mi

eux comprendre

les

causes et les co

nséquences

de

la soc

ia

lité et

nous

procure auss

i des

info

rm

ati

ons cru

ciales

pour la co

nservati

on et la gest

ion d'espèces (Sutherland,

1

998).

0.1 L'étude de la socialité

En 1976, Hinde a proposé

un

cadre d

'

étud

e de la structure soc

iale de populati

ons anim

ales

reposant sur les interact

ions entre

les paire

s

d

'

individus

,

ou dyad

e

s. Dans ce cadre

,

le

s

interactions entre

les

individus (ce qu'

ils font ensemble et comment il

s

le font) d

é

fini

ss

ent l

es

re

lations entre les

membres d

'

un

e popul

ation

,

et

le patron de ces relations définit

à

son tour la

(10)

2

s

tru

c

tur

e soc

i

a

le d

e

l

a

p

o

pul

a

tion (Hind

e,

1

97

6

)

.

Ce

p

e

ndant

, c

h

ez

plu

s

i

e

ur

s es

p

èces

,

l'

o

b

se

rv

a

ti

o

n d'

in

te

r

a

cti

o

n

s

dir

ec

t

es (

p

a

r

exe

mpl

e

d

e

t

o

il

ettage

,

d

e co

ntac

ts ago

ni

s

tiqu

es o

u

af

filiatif

s) es

t r

a

r

e

.

O

n peut

do

nc utili

se

r de

s

indi

ca

t

e

ur

s

d'

asso

ci

a

ti

o

n

s

,

co

mm

e

l

a

p

rox

imit

é

s

p

a

tial

e

(v

o

i

s

in l

e

plu

s

proch

e

)

o

u l'

a

pp

a

rt

e

n

a

nc

e à

un m

ê

m

e g

roup

e, a

u li

e

u d

es

int

e

r

ac

ti

o

n

s

(

Whit

e

h

ea

d

e

t Du

fa

ult

,

19

9

9

)

.

O

r

,

en

é

tudiant

so

it l

es

int

e

r

ac

ti

o

n

s, so

it l

es assoc

i

a

ti

o

n

s

,

n

o

u

s

p

o

u

vo

n

s

d

é

finir l

es

r

e

l

a

ti

o

n

s e

ntr

e

l

es

indi

v

idu

s

qui

vo

nt

à

l

e

ur t

o

ur d

é

finir l

a

stru

ct

ur

e

soc

i

a

l

e

.

Ma

l

gré ce ca

dr

e

d'

é

tud

e é

t

a

bli d

e

pui

s

l

o

n

g

t

e

mp

s

,

ce

n

'es

t que

to

ut r

éce

mm

e

nt qu

e

l

a

pui

ssa

n

ce

d

es o

rdin

a

t

e

ur

s e

t le

s ava

n

cées

d

a

n

s

plu

s

i

e

u

rs

d

o

main

es

,

co

mm

e

l

es

m

a

thém

a

tiques

,

l

a

ph

ys

iqu

e e

t l

es

sci

e

nc

es s

oci

a

le

s, o

nt p

e

rmi

s

d

e

m

e

ttr

e

c

e ca

dre

e

n pr

a

tiqu

e

a

fin d

tudi

e

r l

a s

t

r

u

c

tur

e soc

i

a

l

e

d

e

p

o

pul

a

ti

o

n

s a

nim

a

l

es à

tra

ve

r

s

l

'

an

a

ly

se

d

es

r

ésea

u

x

soc

i

a

u

x (

Kr

a

u

se

,

C

r

o

ft

e

t J

a

m

es

,

2

00

7 ;

Whit

e

h

ea

d,

2

008

a)

.

0.2 L'analyse des réseaux sociaux

G

r

âce à

l'

a

n

a

l

yse

d

es

r

ésea

u

x soc

i

a

u

x

,

c

'

e

st-

à

-dir

e

l'

é

tud

e

d

es po

pul

a

ti

o

n

s e

n t

a

n

t

qu

e

résea

u d

'

indi

v

idu

s co

nn

ec

t

és

p

a

r di

ffé

r

e

nt

s

li

e

ns

(

int

e

r

ac

ti

o

n

s affi

li

a

ti

ves

,

a

goni

stiqu

es o

u

d'

assoc

i

a

ti

o

n

s)

,

n

o

u

s

b

é

n

é

fi

c

i

o

n

s

d'

un n

o

u

ve

l

o

util p

o

ur qu

a

ntifi

e

r l

es

int

e

r

ac

ti

o

n

s e

ntr

e

indi

v

idu

s

id

e

ntifi

a

bl

es a

u

se

in d

'

un

e

p

o

pul

a

tion d

o

nn

ée.

Pour

co

n

s

t

r

uir

e

un r

é

se

a

u

so

ci

a

l d

'

un

e

popul

a

ti

o

n anim

a

l

e,

il

fa

ut t

o

ut d

'

a

b

or

d p

o

uv

o

ir

o

b

se

r

ve

r d

es

int

e

r

ac

ti

o

n

s o

u d

es associa

t

io

n

s e

ntr

e

indi

v

idu

s

id

e

nti

fiés. Ces o

b

se

r

vat

i

o

n

s

n

o

u

s

p

er

m

ette

nt d

e ca

l

c

ul

er

le

s

m

es

u

res

d

'

in

terac

ti

o

n

s o

u d'

assoc

i

atio

n

s

qui

fini

s

se

n

t

l

a

fré

qu

e

n

ce

d

es assoc

i

a

ti

o

n

s e

nt

re

d

ya

d

es (Ca

irn

s e

t

Sc

h

wager,

1

9

8

7)

.

D

a

n

s

l

e cas

d

'assoc

i

a

ti

ons

d'

indi

v

idu

s

p

a

r pr

ése

nc

e

dan

s

un m

ê

m

e g

r

o

up

e o

u p

ar a

b

se

n

ce,

l

es

m

es

ur

es

l

es

plu

s

utili

sées

p

o

ur d

é

finir l

es

r

e

l

a

ti

o

n

s so

nt d

es

indi

ces

d'

assoc

i

a

ti

o

n t

e

l

s

qu

e

l

e

r

a

ti

o s

impl

e

o

u l

e

«h

a

l

f

-

weig

ht

i

nd

ex

»

(

HWI) d

es

d

ya

d

es (Ca

irn

s e

t S

c

h

wage

r, 1

987

;

G

in

s

b

erg e

t Y

o

un

g

,

1992

;

W

hi

te

h

ea

d

e

t Du

fa

ult,

1

999). Ce

p

en

d

a

n

t

,

co

mm

e

n

t

s

avo

i

r s

i l

a var

i

at

i

o

n

des

in

d

i

ces

d

'

assoc

i

at

i

o

n n

'est pas s

impl

eme

n

t

du

e a

u h

asa

r

d

?

U

n

e so

luti

o

n

es

t d

e co

mpar

er

l

es

d

o

nn

ées à ce

u

x

d

e résea

u

x a

l

éa

t

o

i

res (mo

d

è

l

es n

u

ls)

g

râce

à des tests d

e

permutation

s

de typ

e

Mont

e

-

C

ar

l

o (Wh

i

t

e

he

a

d

,

1

997) qui p

e

rmett

e

nt d

e

(11)

3

rifi

e

r s'il exi

s

t

e

des

ass

o

c

iati

o

n

s

pr

é

f

é

rentielle

s o

u d'

é

vitem

e

nt entr

e

l

es

individu

s o

u

s

i l

es

assoc

iati

o

n

s e

ntr

e

individu

s so

nt alé

a

t

o

ire

s

(Whit

e

he

a

d

,

1

9

99

;

Whit

e

h

ea

d,

B

e

jd

e

r

e

t

O

tt

e

n

s

m

eye

r,

2

00

5).

B

e

jd

e

r

et al. (

1

9

98

) o

n

t

mi

s a

u p

o

int un t

es

t d

e

p

e

rmu

tat

i

o

n

s

d

é

ri

d

e

Manl

y

(1

99

5

)

d

a

n

s

l

e

qu

e

l l

es

d

o

nn

ées

d

'a

sso

ci

a

ti

o

n

so

nt p

e

rmut

ées a

l

éa

t

o

ir

e

m

e

nt d

a

n

s

l

a

m

a

tri

ce gro

up

e

-p

a

r-ind

iv

idu tout

e

n n

'a

pp

o

rt

a

nt

a

u

c

un

c

h

a

n

ge

m

e

nt

a

u n

o

mb

re

d

e co

l

o

nn

es e

t

d

e

r

a

n

gées

.

A

in

s

i, n

o

u

s savo

n

s

qu

e

c

es

r

ésea

u

x

p

ossè

d

e

nt l

e

m

ê

m

e

n

o

mbr

e

d

'

indi

v

idu

s

d

a

n

s

c

h

a

qu

e g

r

o

up

e

et l

e

m

ê

m

e

nombre d

e g

r

o

up

es da

n

s

l

es

qu

e

l

s

l

es

individu

s o

nt

é

t

é o

b

se

r

vés.

T

o

u

te

f

o

i

s

,

l

es assoc

i

a

ti

o

n

s

y

so

n

t

di

s

tribu

ées a

u ha

sar

d

(

Whi

te

h

ea

d,

1

999). Les

t

es

t

s

s

t

a

ti

s

tiqu

es (

m

oye

nn

e

,

écm

1-

ty

p

e e

t

coeffic

i

e

nt d

e va

ri

a

ti

o

n d

es

indi

ces

d'

assoc

i

a

ti

o

n

) so

nt

ca

l

c

ul

és

à

ch

a

qu

e é

t

a

p

e

,

e

t le

s

p

e

rmut

a

ti

o

n

s so

nt

ef

f

ec

tu

ées

ju

s

qu

'

à

c

e

qu

e

l

es

v

a

l

e

ur

s

d

es

p

ro

b

a

bilit

és se

st

a

bili

se

nt

(

Whit

e

h

ea

d

,

B

ej

d

e

r

e

t

O

tt

e

n

s

m

eye

r,

2

00

5)

.

O

n

co

n

s

id

ère co

mm

e

n

o

n

a

l

éa

t

o

ir

e

un r

ésea

u l

o

r

s

qu

e

l

es

t

es

t

s s

t

a

ti

s

tiqu

es

du r

ésea

u

o

bs

e

r

vé so

nt plu

s

e

xtr

ê

m

es

(

plu

s é

l

evés o

u plu

s

f

a

ibl

es)

qu

e 95 %

d

es

r

ése

au

x a

l

éa

t

o

ir

es (

Whit

e

h

ead

,

20

08

a

;

C

r

oft e

t

a

l.

2

00

8). Ce

tt

e

m

é

th

o

d

e

p

e

rm

e

t d'

ex

amin

e

r

si

l

es

indi

ces

d'

assoc

i

a

ti

o

n

o

b

se

r

vés so

nt

s

i

g

nific

at

i

ve

m

e

nt diff

é

r

e

nt

s

de

ce

u

x

qui

so

nt att

e

ndu

s

dan

s

d

es

r

ésea

u

x a

l

éa

t

o

ir

es

.

E

n e

ffe

t

,

l

ors

qu

'

il

y a

un

e asso

ci

at

ion pr

é

f

é

r

e

nti

e

ll

e

,

o

n r

e

m

a

rqu

e

un

e

diminuti

o

n du n

o

mbr

e

d

'

in

d

i

v

idus

assoc

i

és

.

P

a

r

co

n

qu

e

n

t

,

l

a

m

oye

nn

e

d

es

indi

ces

d

'

a

ssoc

i

a

ti

o

n

se

rait plu

s

fa

ibl

e

d

a

n

s

le r

ésea

u

o

b

se

rv

é

qu

e

d

a

n

s

l

es

r

ésea

u

x a

l

éa

t

o

ir

es.

D

e

plu

s, s

i

ce

1

1a

in

s

in

d

i

v

idu

s

s

'

assoc

i

e

nt d

e faço

n pr

éfé

r

e

nti

e

ll

e o

u

s

'

é

vit

e

nt,

a

l

ors

l'

é

c

art

-t

y

p

e

(

a

in

s

i

q

u

e

l

e coef

fi

c

i

e

n

t de

va

ri

a

ti

o

n) d

es

indi

ces

d

'assoc

i

a

ti

o

n

se

ra plu

s é

l

evé

qu

e ce

lui d'

un r

és

e

a

u

o

ù l

es assoc

i

a

ti

o

n

s

s

o

nt

a

l

éa

t

o

ir

es

(Whiteh

ea

d

, 2

008

a).

De

plus,

pu

isqu

e

l

a st

ru

ct

ur

e so

ci

a

l

e

d

épe

nd n

o

n s

e

ul

e

m

e

n

t

du

co

nt

e

nu

des

int

erac

ti

ons,

m

a

i

s a

u

ss

i de

l

e

ur p

a

tr

o

n

te

mp

ore

l

(

Hin

de

,

1

976)

,

il

e

st imp

o

rt

a

n

t

d

e v

éri

fier

si l

es

assoc

i

a

ti

o

n

s vo

nt

se

m

a

in

te

nir dan

s

l

e te

mp

s

.

O

n

y

p

arv

i

e

n

t e

n

éva

lu

a

nt l

e

t

a

u

x

d

e

l

a

p

e

r

s

i

s

t

a

n

ce

d

es

r

e

l

a

ti

o

n

s

p

e

nd

a

nt d

es

p

é

ri

o

d

es

d

e

t

e

mp

s

d

o

nn

ées, ce

qui c

o

rr

es

p

o

nd

a

u t

a

u

x

d

'

assoc

i

atio

n d

éca

l

é

(«lagged association rate»)

(W

h

ite

h

ea

d,

1

995)

.

Lors

qu

e

n

o

u

s som

m

es e

n p

résence d

'

un

résea

u n

on a

l

éatoire

,

n

o

u

s

p

o

u

vo

n

s po

u

rs

ui

vre

l'

ana

l

yse avec

le

résea

u p

on

d

éré (o

ù l

es i

ndi

ces d

'

associat

i

o

n d

écr

i

ve

n

t

l

es re

l

at

i

o

n

s

ex

i

sta

n

tes) ou c

r

ée

r u

n résea

u bin

a

ir

e o

ù d

es va

l

e

ur

s de

1

o

u d

e

0

s

on

t a

ttribu

ées

au

x

assoc

i

at

i

o

n

s au-

d

e

l

à d'

un

e va

l

e

u

r c

h

o

i

s

i

e a

rbi

t

r

a

ir

e

m

ent (

p

a

r

exe

mpl

e

, le d

o

ubl

e

d

e

l

a

(12)

4

m

oye

nn

e ou

la

moyenne plus l'

écart-type).

L'utilisation d'un réseau binaire peut

aider

à

simplifier

la

structure observée,

mais elle entraîne

éga

l

ement

une perte importante

d'information,

puisque

l

es

indices d'association décrivent des

associations

plus

ou

moins

fortes

entre

différents individus

(Lusseau et al. 2008)

.

Peu importe

l

a

méthode utilis

ée,

l

'a

n

a

l

yse

des réseaux

sociaux

nous

apporte

des renseignements

su

r

la

structure

s

ocia

l

e

de

l

a

population

entière, ainsi

que des informations

s

ur

des

caractéristiques

propres

aux

indi

vidus

,

de même que des caractéristiques intermédiaires, dont la division de

l

a

population

en

sous-groupes (Croft

, James et Krause,

2008 ;

Whitehead,

2008a).

0.2.1 Caractéristiques du réseau et de ses individus

L'

approche

des réseaux basée

sur

des interactions interindividuelles permet d'analyser des

patrons

sociaux g

l

obaux et

de

caractériser

la

structure

s

ociale

, tant

au

niveau de la population

qu

'

a

u

niveau des individus

(Krause, Croft et

James

,

2007) (voir

fig.O.l pour

exemp

l

e

de

réseau). Les

caractéristiques globales

du réseau

social

nous renseignent

sur

l

e

niveau de

connexion

du réseau,

à

savoir si

l

es

individus

sont re

li

és

entre

eux

par beaucoup

ou

peu

d'

indi

vidus

intermédiaires

et

nous informent donc

sur

la rapidité

avec

l

aquelle

l

es

processus

de transmission peuvent

s'effectuer (Croft

,

James

et

Krause,

2008)

.

La densité d

'

un rés

eau

est

l

e

nombre de

li

ens existants

dans

l

a

population divisé par

l

e

nombre total de liens

possible

. Le diamètre du réseau

correspond au

plus

l

ong

chemin

observé

dans

l

e

réseau

-

l

e

chemin («path length»

ou

«geodesie distance»)

étant

l

e

n

ombre

de

li

ens entre

deux

individu

s

,

et

l

e chemin

moyen

étant

le nombre de

li

ens

moyens

entre

n'

importe quelle dyade du

s

eau

(Wey

et al.,

2008).

Plus le

chemin est couti

, plus les individus

sont connectés entre eux

.

Par

exemp

l

e,

dans

l

a

figure 0.1,

on

remarque que beaucoup plus de liens

sont

nécessaires

(chemin

plus

l

ong)

pour

relier

les individus a

et

o

que

pour

relier

a

etj.

(13)

0

a

k

Figure 0.1 Réseau social d'une population fictive composée de 17 individus représentés par les points (nœuds), et les liens sociaux existant entre eux indiqués par les traits (tiré de

Krause, Croft et James, 2007).

En plus des mesures globales de la population, nous obtenons des mesures intermédiaires telles que le coefficient de regroupement («elus ter coefficient») moyen de la population, qui nous indique si la société est fortement agglomérée ou divisée en sous-groupes d'individus plus f011ement reliés entre eux qu'au reste de la population (Croft, James et Krause, 2008).

Or, comprendre la structure de ces sous-groupes est particulièrement important dans le cas où

ces derniers ne sont reliés que par un ou par un petit nombre d'individus dont le retrait (décès) pourrait engendrer une fragmentation de la population. Le coefficient de modularité de Newman nous permet justement de trouver où se situent ces sous-groupes au sein du réseau (Newman, 2004). Dans la figure 0.1, la population fictive est divisée en deux sous-groupes qui sont reliés grâce au lien entre les individus i et j. L'examen de la structure des so us-groupes au sein d'une population nous permet de mieux comprendre la structure sociale, car

différents niveaux de structure peuvent être observés et déterminés en tenant compte de

différents facteurs.

Les caractéristiques individuelles du réseau nous permettent d'évaluer la position d'un individu dans le réseau social ainsi que sa sociabilité, c.-à-d. la tendance qu'il a à se retrouver dans un groupe (Croft, James et Krause, 2008 ; Wey et al., 2008). Ces descripteurs seront

(14)

6

a

in

s

i util

es

p

o

ur

exa

min

e

r l

e

r

ô

l

e

qu

e ce

rt

a

in

s

indi

v

idu

s

j

o

u

e

nt d

a

n

s

leur

p

o

pul

a

ti

o

n

(L

u

ssea

u

e

t

New

m

a

n

, 2

00

4). O

n p

e

ut

ca

lcul

e

r

, e

n

tre a

utr

es c

h

oses,

l

e

d

eg

r

é

qui

es

t l

e

n

o

mb

re

t

ota

l

de

li

e

n

s re

li

és à

un indi

v

idu

,

do

n

c

l

e

n

o

mbr

e tota

l

d

'

i

n

di

v

idu

s avec q

ui

l

'

ind

ivid

u

foca

l

i

nt

e

r

ag

it

de

m

a

ni

è

r

e

n

o

n

a

l

éato

i

re. Da

n

s

un r

ésea

u p

o

nd

é

r

é

,

l

e

d

eg

r

é co

rr

es

p

o

nd

à

l

a fo

r

ce

(«strength»)

d

es

li

e

n

s q

u

e

p

ossè

d

e c

h

a

qu

e

indi

v

idu

(

Whit

e

h

ea

d

, 2

008

a)

. P

ar exe

mpl

e,

d

a

n

s

l

a fig

ur

e 0

.1

l

'

indi

v

idu

i

p

ossè

d

e

un d

eg

r

é

d

e 4, car se

ul

e

m

e

nt

4

indi

v

idu

s so

n

t

dir

ecte

m

e

nt r

e

li

és à cet

in

d

i

v

idu

foca

l.

S

i

l

e résea

u

es

t p

o

nd

éré, a

l

o

r

s

l

a

f

orce se

r

a

it

e

qui

va

l

e

nt

e à

l

a so

mm

e

d

es

forces

d

e ces 4

li

e

n

s.

N

o

u

s

p

o

u

vo

n

s a

u

ss

i

ca

l

c

ul

e

r l

e coef

fi

c

i

e

nt d

e

r

eg

r

o

up

e

m

e

n

t

in

d

i

v

idu

e

l

,

qui n

o

u

s

p

er

m

et

d

'éva

lu

e

r

à

qu

e

l p

o

int l

es assoc

i

és d

'

un in

d

i

vid

u

so

nt r

e

li

és e

ntr

e e

u

x

(L

u

ssea

u

, 2

0

07).

D

a

n

s

l

a

fi

g

u

re

0

.

1

,

l

es

indi

v

idu

s

du

g

r

o

up

e à ga

u

c

h

e so

n

t

plu

s forte

m

e

nt

r

eg

r

o

up

és e

nt

re e

u

x

qu

e

l

e g

r

o

up

e

d

e

dr

o

it

e,

d

o

n

c

il p

ossé

d

e

r

a

it un plu

s g

r

a

nd

coef

fi

c

i

e

nt d

e

regro

up

eme

n

t

,

ca

r il

existe p

lu

s

d

e

li

e

n

s e

ntr

e ces

i

nd

i

v

idu

s

qu

'avec

l

e

r

es

t

e

d

e

l

a pop

ul

at

i

on.

L

'

e

ntr

egent (

t

rad

u

ct

i

o

n d

e

«betweenness»,

da

n

s

l

e ja

r

go

n

des résea

u

x) e

s

t

un

e a

u

tre

ca

r

ac

t

é

r

is

ti

q

u

e

indi

v

idu

e

ll

e gra

nd

e

m

e

n

t

u

t

ili

sée

d

a

n

s

l

es

r

ésea

u

x

bin

a

ir

es e

t

co

rr

es

p

o

nd

a

u

n

o

mbr

e des

plu

s co

u

rts c

h

e

min

s e

ntr

e c

h

a

qu

e

d

ya

d

e

p

assa

n

t

p

a

r l

'

in

d

i

v

i

d

u

e

n

q

u

es

ti

o

n

(F

r

ee

m

a

n,

1

977)

. D

a

n

s

un r

ésea

u p

o

nd

é

r

é

,

1

'

é

qui

va

l

en

t

se

r

a

it

l

a

«eigenvector centrality»,

qui

n

o

u

s

p

er

m

e

t d

e

d

é

t

e

rmin

e

r

à

qu

e

l

p

o

in

t

un indi

v

i

d

u

est co

nn

ecté

d

a

n

s so

n r

ésea

u

-

p

a

r

l

e

n

o

mbr

e

d'

assoc

i

a

ti

o

n

s et

p

a

r

l

a

f

o

r

ce de ces

d

e

rni

è

r

es (

Whit

e

h

ead

,

20

0

8a).

D

a

n

s

l

a

fi

g

ur

e 0.

1

,

l

es

indi

v

idu

s i

etj

so

nt

ce

u

x ave

c l

'e

ntr

ege

nt

(o

u

l'eigenvector centrality)

l

e

plu

s é

l

evé, ca

r il

s

p

e

rm

e

tt

e

n

t

d

e

r

e

li

e

r l

es

d

e

u

x gro

up

es e

n

t

r

e e

u

x

.

À

part

ir d

es ca

r

acté

r

ist

i

q

u

es

i

n

di

v

i

d

u

e

ll

es

du r

ésea

u,

il

est possi

bl

e

d

e

d

éter

min

e

r l

a

centra

li

té de

s

individ

u

s, c.-à-d

.

l'

im

po

r

tance st

ru

ct

u

ra

l

e d

'u

n

in

div

i

d

u b

asée s

u

r sa pos

i

tion

d

a

n

s

l

e

r

ésea

u

(F

r

ee

m

a

n

,

1

979) e

t

,

p

a

r l

e fai

t m

ê

m

e

,

d

'

id

e

nti

fier certa

in

s

indi

v

idu

s jo

u

a

nt

p

oss

ibl

e

m

e

n

t

un r

ô

l

e c

l

é

d

a

n

s

l

a

p

o

pul

a

ti

o

n

(

M

cco

mb

et al.,

2

001

;

Willi

a

m

s et L

u

ssea

u,

2

0

06). Les

indi

v

idu

s aya

n

t

un

e

nt

rege

n

t é

l

evé so

nt

n

é

r

a

l

eme

nt

l

es

indi

v

idu

s q

ui

re

li

en

t l

es

so

u

s-gro

up

es à

l

'

int

érie

ur

d'

un

e

p

o

pul

at

i

o

n

(L

u

ssea

u

e

t

New

m

a

n,

2

00

4). Ces i

ndivi

d

u

s

pe

u

ve

n

t a

l

or

s

j

o

u

er

un

l

e ce

n

t

r

a

l

da

ns

l

e ré

s

ea

u,

car

il

s pe

rm

ette

n

t

l

a c

i

rc

ul

a

ti

o

n

d'

i

n

formation d

'

u

n

groupe à

l

'autre (Lus

s

eau et Newman, 2004)

.

P

a

r exempl

e, e

n

o

b

s

erv

a

nt

l

a figure 0.

1,

o

n

remarque q

u

e

l

'ind

i

vid

u

f

possè

d

e

l

e degré

l

e plus é

l

ev

é,

car il

e

st

d

irecte

m

e

n

t

l

ié à c

inq in

d

i

v

idu

s. To

u

tefo

i

s,

l

es

indi

v

idu

s

i

etj, q

ui

o

n

t

un

deg

r

é

d

e

qu

atre et

(15)

trois respectivement, détiennent les valeurs d'entregent les plus élevées, car le lien existant entre eux permet de relier les deux sous-groupes présents dans la population. Ces individus semblent donc jouer un rôle important dans cette: ils permettent la circulation d'information entre les deux sous-groupes, qui pourraient se retrouver isolés l'un de l'autre sans la présence de ce lien. Ainsi, on peut évaluer le rôle des individus en regardant la structure des sou s-groupes, mais aussi grâce aux caractéristiques individuelles issues du réseau social. Plus un individu est central dans le réseau, plus il a de chances d'être en quelque sorte essentiel au maintien du réseau, mais surtout à la transmission d'information, de traditions, de nouveauté, de gènes ou de maladies. L'ensemble de toutes ces caractéristiques nous renseigne grandement sur la connectivité et la cohésion de notre population et nous permet de caractériser la structure sociale observée.

0.3 Facteurs influençant la structure sociale

Si nous voulons bien interpréter le réseau social observé et ses caractéristiques, il est essentiel d'examiner les facteurs qui peuvent avoir une incidence sur cette structure sociale.

0.3.1 Facteurs écologiques

Des modifications apportées à la structure sociale des populations peuvent être engendrées par des facteurs écologiques. Par exemple, la saison peut affecter l'abondance des ressources (donc la compétition), ainsi que la probabilité que des individus se retrouvent ensemble au même endroit - et aient donc la possibilité de s'associer. Avec la diminution des ressources survenant à la saison sèche, on a remarqué que, chez les éléphants, la cohésion des groupes diminuait (Wittemyer, Douglas-Hamilton et Getz, 2005; Vance, Archie et Moss, 2008). Ce phénomène a aussi été observé chez la hyène tachetée,

Crocuta

c

r

ocuta,

(Smith

e

t

al.,

2008). De plus, la saison pourrait influencer le réseau social en affectant la taille des groupes : pendant la saison sèche, les ressources diminuent; par conséquent, la taille des groupes peut aussi diminuer. Cela a été observé chez les girafes d'Afrique de l'Ouest (Le Pendu, Ciofolo et

(16)

8

Gosser, 2000), entre autres. Finalement, l'habitat où se trouvent les antmaux peut aussi

influencer la structure du réseau, car les individus qui préfèrent un type d'habitat ont moins

de chances d'interagir avec des individus ayant une préférence pour un autre type d'habitat

ou de la fidélité à un site particulier (Wolf et al. 2007).

Tous ces facteurs ont une incidence variable sur le réseau social d'une population. Une

étude sur une population de lions de mer des Galapagos (Zalophus wollebaeki) a montré que

leur système social pouvait se diviser en trois niveaux de structure sociale : population, sous

-, groupes et cliques (Wolf et al., 2007). Alors que le sexe et l'âge déterminaient les associations de la population globale, la structure des sous-groupes était plutôt définie par la

fidélité aux sites de certains individus. Cependant, aucun de ces facteurs ne pouvait prédire la

structure des cliques pouvant être engendrées par des préférences individuelles ou par

apparentement génétique. Wolf et Trillmich (2008) ont montré que, dans cette population de

lions de mer, les associations entre individus génétiquement rapprochés étaient plus fortes

que les associations entre individus non apparentés. C'est ce phénomène qui expliquerait la

division des cliques.

0.3.2 Facteurs individuels

Par homophilie («assortative mixing» ), on entend la tendance de ce1tains individus à

s'associer à d'autres individus qui leur ressemblent, ce qui crée des sous-groupes d'individus semblables (Newman, 2002). Le cas des lions de mer apparentés que l'on vient de voir en

constitue un bel exemple. De plus, chez plusieurs espèces, nous remarquons que des facteurs

liés notamment à l'âge et au sexe de l'animal influencent les associations entre dyades (par

exemple, les grands dauphins, Tursiops spp. (Lusseau et Newman, 2004); les lions de mer

des Galapagos, Zalophus wollebaeki (Wolf et al., 2007); l'hyperoodon arctique, Physeter

macrocephalus (Gowans, Whitehead et Hooker, 2001)).

Des études récentes ont montré qu'un réseau social peut aussi être fortement influencé par des différences de tempérament au sein d'une population (Pike et al., 2008). Le

Références

Documents relatifs

Cette population se concentre principalement dans les villes, sur les littoraux et dans les vallées où se trouvent les emplois. Une ville est un regroupement de plus de 2000

Dans ce sens, la précarité de vie de la population urbaine n’est pas un fait récent mais elle se manifeste par des circonstances différentes c’est pourquoi nous

Le tableau suivant (tableau VI) se rapportant aux départements du Fi- nistère, du Pas-de-Calais et à l'Alsace-Lorraine. A titre comparatif, nous y avons fait figurer la mortalité de

Pourquoi alors, dans une même ville, dont les divers quartiers soumis à des conditions naturelles identiques, l'armement sanitaire y étant également homo- gène, la mortalité

Ces derniers, ordinairement des Turcs indigènes, sont en nombre au Parlement, presque toujours environ 15 (sur les 160-169 dé- putés du Sobranié). Chaque année le gouvernement

Le Plateau et le Jura, qui sont respectivement quatre et trois fois plus peuplés que les Alpes (1), sont au niveau des contrées les plus populeuses de l'Europe centrale : le Jura

Si le temps nous permettait de comparer ces nombres à des données antérieures, nous verrions, avec la précision d'un chiffre, Vinfluence indéniable de la densité sur là

Le but de la communication suivante est de présenter les tendances et changements généraux dans le peuplement des espaces ruraux en Pologne entre 1950 et 1993, ainsi qu'une