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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Édition spéciale d’Aporia – Droits et santé mentale

Au Canada et ailleurs, différentes lois en matière de santé mentale permettent, de façon exceptionnelle, de priver temporairement une personne de sa liberté dans la mesure où cette personne représente un danger pour elle-même ou pour autrui. Or, l’application de ces lois par différents intervenants du système socio-sanitaire n’est pas sans difficulté. Au Québec, par exemple, plusieurs notent un manque de cohérence dans l’application de la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui, tout particulièrement en regard de l’interprétation de la notion de dangerosité sur laquelle cette dernière repose. L’estimation du danger et la suspension des droits d’une personne suite à cette évaluation font collaborer différents acteurs, dont les logiques d’intervention divergent selon leurs cultures socioprofessionnelles respectives.

Si on note une variabilité entre différents acteurs du système socio-sanitaire au niveau de l’estimation du danger, il est tout aussi important de reconnaître que le concept de dangerosité et parallèlement, les personnes qui sont appelées à être qualifiées comme étant dangereuse, n’est pas figé dans le temps. Le concept de dangerosité varie en fonction du développement des connaissances et ne peut faire abstraction du contexte dans lequel il est défini. Bien que des balises légales viennent encadrer le recours aux mesures d’exception, il va sans dire que le processus par lequel une personne est identifiée comme étant dangereuse ou non résulte d’une appréciation du risque et du danger qu’elle représente pour elle-même et pour autrui. Selon plusieurs auteurs, ce processus relève de constructions sociales et de normes culturelles qui dictent ce qu’est un comportement dangereux et comment y répondre. Ainsi, il est important de bien comprendre le contexte dans lequel les différents acteurs du système sont appelés à intervenir : il est impossible de comprendre les pratiques actuelles sans se pencher également sur les défis cliniques, sociaux et éthiques qui ont trait à l’intervention auprès des personnes fragilisées par un problème de santé mentale, qu’elles soient dans un contexte de soins forcées ou non.

Éditorial/Editorial

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Dans le cadre d’une Édition spéciale d’Aporia, qui sera publiée en janvier 2019, il sera question d’explorer les écarts entre les dispositions légales, éthiques, politiques et professionnelles en matière de santé mentale et la manière dont elles sont mises en œuvre sur le terrain. S’inspirant, entre autres, des critiques néolibérales contemporaines, cette édition spéciale cherchera également à cibler et faire état des processus d’exclusion qui accentuent les inégalités et les vulnérabilités, questionnant par le fait même les choix politiques qui réduisent la capacité, l’exercice et la reconnaissance des droits des personnes aux prises avec un problème de santé mentale. Cette approche pluridimensionnelle permet de relever les failles et les dysfonctions dans l’organisation des services en santé mentale qui contribuent à léser les droits des personnes utilisatrices de services. Une telle démarche permet, entres autres, d’identifier les éléments problématiques du système de santé nécessitant des transformations (ex. culture organisationnelle, discrimination, stigmatisation, charges de travail, etc.) mais nous porte également à explorer les pratiques alternatives et novatrices dans le domaine qui tentent de créer une véritable culture du droit.

Appel aux auteurs

Numéro spécial: Droits et santé mentale – janvier 2019 Date limite de soumission le 30 août 2018

APORIA est à la recherche d’articles originaux pour un numéro spécial qui sera publié en janvier 2019 et qui mettra l’accent sur la question des droits et de la santé mentale. Donc, les chercheurs, cliniciens, éducateurs, étudiants et autres personnes dont les interfaces de travail touchent les questions de droits et de la santé mentale sont invités à soumettre des articles. Dans l’optique d’explorer les multiples problématiques associées aux droits et à la santé mentale, nous invitons les auteurs à considérer les thématiques suivantes lors de la rédaction: • Participation citoyenne, autonomie et santé mentale

• Revendications et reconnaissances des droits en santé mentale • Accès aux soins de santé mentale

• Politiques en matière de soins de santé mentale

• Déterminants sociaux de la santé, santé mentale et la loi • Questions d’éthique et d’équité en matière de santé mentale

• Application pratique des principes de justice sociale en santé mentale • Pratiques alternatives et expériences novatrices en santé mentale • Culture de droit et organisation des services en santé mentale

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Les auteurs sont priés d’indiquer dans leur lettre de soumission qu’ils souhaitent que leur manuscrit soit considéré pour le numéro spécial sur les droits et la santé mentale.

Aporia est un périodique libre accès bilingue, révisé par les pairs, qui se consacre aux débats académiques en sciences infirmières et en sciences de la santé : http://www.oa.uottawa.ca/ journals/aporia/?lang=fr

Pour des informations détaillées concernant les instructions pour soumettre votre contribution, s’il vous plaît, visitez: http://www.oa.uottawa.ca/journals/aporia/submission.jsp?lang=fr

Jean Daniel Jacob, Inf., PhD Professeur agrégé

Université d’Ottawa Éditeur invité, APORIA

APORIA Special Edition - Rights and Mental Health

In Canada and elsewhere, various mental health laws allow a person to be temporarily deprived of their liberty to the extent that they represent a danger to themselves or others. However, the application of these laws by various members of the social/health system is not without difficulty. In Quebec, for example, many note a lack of consistency in the application of the Act respecting the protection of persons whose mental state presents a danger to themselves or to others, particularly with regard to the interpretation of the concept of dangerousness on which it rests. The appraisal of the danger and the suspension of the rights of a person following this evaluation necessitates a collaboration between various actors, whose logics of intervention diverge according to their respective socioprofessional cultures.

If we note a variability between different actors of the social/health system when it comes to the appraisal of the danger, it is equally important to recognize that the concept of dangerousness itself, and those who come to be labelled as dangerous, is not fixed in time. The concept of

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dangerousness varies according to the development of knowledge and cannot be understood outside the context in which it is defined. Although there are legal guidelines that govern the use of exceptional measures in instances of dangerousness, it goes without saying that the process by which a person is identified as dangerous (or not) is the result of an appraisal of the risk and danger that they represent for themselves or for others. According to several authors, this process is based on social constructs and cultural norms that dictate what a dangerous behavior is and how we must respond to it. Thus, it is important to understand the context in which the various actors of the system are called upon to intervene: it is impossible to understand current practices without also addressing the clinical, social and ethical challenges related to interventions with people who experience a mental health problem, whether in a context of forced care or not.

In a Special Edition of APORIA to be published in January 2019, we will explore the gaps between the legal, ethical, political and professional dispositions with regard to mental health care and the way they are implemented in practice. Inspired by contemporary neo-liberal critics, this special edition will also seek to identify and report on processes of exclusion that accentuate inequalities and vulnerabilities, thereby questioning policy choices that reduce the capacity, exercise and recognition of the rights of people who experience mental health issues. This multidimensional approach helps to identify the flaws and dysfunctions in the organization of mental health services that contribute to the violation of the rights of service users. Such an approach makes it possible, among other things, to identify the problematic elements of the system that require transformations (eg organizational culture, discrimination, stigmatization, workloads, etc.) but also to explore alternative and innovative practices in the field that truly attempt to create a culture of rights.

Call for authors

Special Issue: Rights and Mental Health - January 2019 Deadline for submission August 30, 2018

APORIA is looking for original articles for a special issue to be published in January 2019 that will focus on the issue of rights and mental health. As such, researchers, clinicians, educators, students and others whose work address issues of rights and mental health are invited to submit articles.

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In order to explore the multiple issues associated with rights and mental health, we invite authors to consider the following topics when writing:

• Citizen participation, autonomy and mental health • Claims and recognition of rights in mental health • Access to mental health care

• Policies on mental health care

• Social determinants of health, mental health and the law • Ethical and equity issues in mental health

• Practical application of social justice in mental health

• Alternative practices and innovative experiences in mental health • Culture of rights and organization of mental health services

Authors are requested to indicate in their letter of submission that they wish their manuscript to be considered for the special issue on Rights and Mental Health.

APORIA is a peer-reviewed, bilingual, and open access journal dedicated to scholarly debates in nursing and the health sciences: www.oa.uottawa.ca/journals/aporia/about_aporia.jsp?lang=en

For detailed information on how to submit your contribution, please visit: www.oa.uottawa.ca/ journals/aporia/submission.jsp?lang=en

Jean Daniel Jacob, RN, PhD Associate Professor

University of Ottawa Guest Editor, APORIA

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